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ça l’affiche mal !

vendredi 27 août 2010

C’est pas les Roms...

C’est pas les sans papiers...

C’est pas les jeunes de banlieue...

C’est pas les immigrés...

C’est pas les Musulmans...

Qui licencient

Qui menacent les retraites

Qui détruisent les services publics

Qui ont causé la crise de 2008

Qui ponctionnent le budget de l’Etat

Qui s’attaquent à la Santé, aux Transports et à l’Education

Qui menacent les salariés, les petits paysans, marins pêcheurs, petits artisans et toute la société

NON ! Ceux-là s’appellent Bettencourt, Dassault, Peugeot, BNP, Société Générale, AXA, et autres capitalistes ainsi que le gouvernement à leur service

Messages

  • Malaise à la RATP après une expulsion de Roms

    C’est une évacuation d’un camp de Roms qui nourrit la polémique. Vers 6 h 30, ce mercredi 31 août, des CRS débarquent dans le campement de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), près de l’hôpital Delafontaine, où sont installés 150 Bulgares et Roumains. Munis de gaz lacrymogènes, selon les associations, les forces de l’ordre détruisent les baraques et font sortir les familles. Motif : le tribunal de grande instance de Bobigny a délivré, le 18 juillet, une ordonnance d’expulsion de ce terrain, qui appartient à l’Etat. De telles évacuations ont lieu plusieurs fois par semaine dans le département, depuis la circulaire du 5 août 2010 du ministère de l’intérieur sur l’évacuation des campements illicites.

    Mais la situation devient plus exceptionnelle lorsque les CRS forcent une centaine de Roms à se rendre à la station Cosmonautes toute proche, sur la ligne 1 du tramway. Par groupes de cinq ou dix, la police les fait entrer dans les rames, avec des bagages, des vélos et des caddies, aux côtés d’autres usagers. Direction la gare RER de Noisy-le-Sec, toujours en Seine-Saint-Denis.

    "SITUATION D’URGENCE"

    Vers 8 h 30, des cadres de la ligne du tramway, alertés de la situation par des machinistes, se rendent sur place. "L’encadrement local a constaté que l’évacuation des Roms semblait se dérouler avec difficulté et gêner les voyageurs dans les rames", assure la RATP. Le personnel de la régie des transports parisiens et les forces de l’ordre décident alors, d’un commun accord, d’affréter une rame spécialement pour les familles, en dehors du service commercial, depuis le centre de dépôt de Pavillons-sous-Bois.

    "La décision a été prise localement, dans une situation d’urgence, face à un quasi-blocage de la ligne à une heure de pointe. Or, notre rôle d’exploitant est d’acheminer les voyageurs jusqu’à leur destination en temps et en heure", explique encore la RATP, qui assure n’avoir répondu à aucune réquisition de la police.

    VASTE ESCORTE POLICIÈRE

    Le tramway finira par quitter la station Cosmonautes à 10 h 40. Pendant quarante minutes, jusqu’à 11 h 20, il circule sous haute surveillance policière : une dizaine de policiers et de CRS encadrent les Roms à l’intérieur des wagons, en plus de quatre employés de la RATP, tandis que neuf cars de CRS suivent le convoi sur l’ensemble du trajet. Enfin, à chaque arrêt, des policiers se tiennent sur les quais pour empêcher les Roms de sortir. Et ce, jusqu’à l’arrivée à Noisy-le-Sec, où les familles sont encore escortées jusque dans le RER E, en direction de Chelles ou de Tournan, selon un agent RATP.

    Où ces familles sont-elles allées ? Ont-elles quitté le train en cours de route ? Sont-elles retournées à Saint-Denis ? C’est ce que cherche à savoir l’association Médecins du monde, qui se dit "inquiète" de l’état de santé de ces populations. "Des familles nous ont appelés pour avoir des nouvelles de leurs enfants mineurs dont ils avaient été séparés, avant l’entrée dans le tram, assure Livia Otal, coordinatrice du programme Roms au sein de l’ONG. Cette façon de perdre les gens dans la nature pour les décourager de revenir est choquante."

    "DÉRAPAGE DE LA RATP"

    Au sein de la RATP aussi, l’événement émeut. "C’est clairement un dérapage, lâche Philippe Touzet, délégué central SUD-RATP. On est un service commercial, et non un service de transport pour les opérations de police. Sans compter que cela a rappelé à nombre d’agents les convois de déportation de juifs, depuis la gare de Bobigny, pendant la Seconde Guerre mondiale."

    Pour ce délégué syndical, cette "boulette interne" s’explique par le "manque de consignes claires" pour ce genre de situation : "Ce n’est pas aux agents de l’encadrement local de prendre de telles décisions. Nous avons interpellé la direction de la RATP et la préfecture afin que les transports franciliens ne soient plus utilisés pour ce genre d’opérations."

    Car si l’escorte policière de Roms pendant des transports semble être une première, leur rapatriement jusqu’à des gares n’est en revanche pas nouveau. Mardi déjà, des familles évacuées d’un camp situé à Bobigny avaient été emmenées par groupes de 20 ou 30 jusqu’à la station de tramway la plus proche. "Mais elles n’avaient pas été escortées pendant le trajet. Elles faisaient alors demi-tour au bout de deux arrêts", explique Philippe Touzet. En 2008 aussi, des Roms évacués d’un parking de Massy-Palaiseau (Essonne) avaient été conduits dans les RER C, à destination de Corbeil, avec interdiction de descendre avant le terminus.

    OPÉRATION DE POLICE ILLÉGALE

    Cette fois, les forces de l’ordre ont franchi un nouveau seuil dans l’illégalité. "Il n’y a aucun texte qui autorise à transporter des personnes contre leur gré et à les empêcher de sortir où elles le souhaitent", assure Grégoire Cousin, juriste au sein du Centre européen de défense des droits des Roms.

    "La police, réquisitionnée par la préfecture, avait seulement pour ordre d’expulser des Roms d’un terrain. Elle n’avait pas d’ordonnance d’expulsion du territoire, qui aurait conduit à leur acheminement vers un centre de rétention, poursuit le juriste. Les CRS devaient donc se contenter de laisser ces personnes dans la rue, et en aucun cas les emmener dans des transports en commun et encore moins les escorter au cours de ces transports vers une destination qu’elles n’ont pas choisie." Cette opération, qu’il qualifie "d’absurde", lui rappelle les brigades mobiles de Clemenceau qui avaient pour ordre, dans les années 1907-1914, d’amener les Tziganes à la limite du département.

    "La préfecture voulait visiblement faire du chiffre : évacuer un terrain squatté et s’assurer que les Roms n’aillent pas s’installer dans une commune voisine en les éloignant géographiquement, décrypte Claudia Charles, juriste au Groupe d’information et de soutien des immigrés, le Gisti. Elle souhaite montrer qu’elle lutte contre une délinquance théorique des Roms, mais en réalité, elle ne fait que déplacer le problème."

    Audrey Garric

    • « "C’est clairement un dérapage, lâche Philippe Touzet, délégué central SUD-RATP. On est un service commercial, et non un service de transport pour les opérations de police. Sans compter que cela a rappelé à nombre d’agents les convois de déportation de juifs, depuis la gare de Bobigny, pendant la Seconde Guerre mondiale." »

      Ce qu’oublie de dire le syndicaliste Touzet , c’est qu’il est dans la loi et dans le statut des cheminots de pouvoir être réquisitionné en temps de guerre....

      Et comme le guerre de classe est déclarée par la bourgeoisie, parler de dérapage, c’est se voiler la face ou chercher à endormir les consciences.... voire les deux à la fois.

      Ce n’est en rien un dérapage. C’est la continuité d’une politique de déplacement des Roms et de préparation à des internements massifs ds populations qui ne rentreraient pas dans le rang. "Bosse et tais-toi si on te vire", voilà le message à faire passer à toutes les masses travailleuses et à tous ceux qui, officiellement 22 millions en Europe, sont privés d’emploi !

      Seuls les travailleurs et les chômeurs organisés pourront mettre fin à ce monde qui se meurt et aux déplacements de populations qu’il va massifier dans les mois et les années à venir. Sans parler des camps de concentrations qui risquent d’arriver par la suite.....

  • "Pour ce délégue syndical, cette boulette interne".....

    Séparer les enfants de leurs parents, ça aussi c’est une erreur.

    Ce sont des méthodes de terreur, qui sont valables de tout temps pour stigmatiser une population et la désigner comme coupable au yeux des autres prolétaires.

    Ce sont des méthodes fascistes de l’Etat et c’est une politique tout a fait consciente de la classe dirigeante en période de crise.

    Si les syndicats parlent de "boulettes" c’est que sous prétexte de prendre la défense des salariés, ils relativisent la complicité de leur direction à la RATP.

    Le terme désigne dans la vie courante : une petite erreur qui a peu de conséquences.....

    Le choix des syndicats et surtout leur politique fait d’arrangement avec le pouvoir central, pour mener les luttes dans le mur, peut les pousser à collaborer étroitement avec ce même Etat/ patronnat et la bourgeoisie qui eux sont en guerrre contre les travailleurs.

    "Tout l’art du fascisme consiste à se dire anticapitaliste sans s’attaquer sérieusement au capitalisme. Il s’emploie d’abord à transmuer l’anticapitalisme des masses en nationalisme. De temps à temps, l’hostilité des classes moyennes à l’égard du grand capitalisme va de pair avec un attachement tenace à l’idée de nation. (…) Le fascisme préserve ses bailleurs de fonds de la colère populaire en détournant l’anticapitalisme des masses vers la « ploutocratie internationale ....

    Les magnats de l’industrie lourde sont particulièrement frappés par ce désastre (la crise) Ils en sont arrivés au point où seul le secours de l’Etat peut ressusciter artificiellement leurs profits : à l’Etat de les aider à réduire les salaires ouvriers, relevés au temps de la prospérité apparente de la « rationalisation » ; mais, pour diminuer les salaires, il faut d’abord briser le système des contrats collectifs, lesquels s’appliquent en 1931 à 10 millions d’ouvriers et à peu près deux millions d’employés ; il faut réduire à l’impuissance, non seulement l’organisation syndicale mais son prolongement au sein de l’usine, le conseil d’entreprise. (…) Reste une solution : que les magnats de l’industrie lourde (…) remettent la direction de l’Etat à des hommes à poigne."

    D.Guerin dans Fascisme et grand capital.

  • Cette politique des syndicats est d’autant plus possible qu’elle n’est pas contestée par les travailleurs.

    Pour l’instant, rien de choquant pour un conducteur de bus à ce qu’a fait la RATP avec les CRS.

    Des familles entières sont désignées comme responsables des larcins quotidiens dans les transports collectifs et cela arrange les travailleurs qui pensent que leur patron, l’Etat, les feront vivre jusqu’à...quand ?

    "On ne va pas cracher dans la soupe quand même"...surtout quand toute l’année le discours que nous servent les syndicats, la presse, les stars, les institutions,les Eglises, et associations, sert à nous enchainer moralement aux vertus de l’Etat protecteur et défenseur du citoyens.

  • Lutte ouvrière écrit :

    "Des rafles en tramway ?
    Sollicitée par la police, la RATP a affrété un tramway pour évacuer un camp d’une centaine de Roms à Saint-Denis, en banlieue parisienne. Des enfants y ont même été embarqués sans que leurs parents sachent où ils se trouvaient. Le responsable de la RATP qui a pris cette décision confond manifestement basses besognes et service public. Quant au gouvernement qui organise ce genre d’opérations, il est prêt à tout pour draguer les électeurs de l’extrême droite."

    LO pose la question :"des rafles ?" ; mais comment appelle t’elle le fait de séparer les familles, femmes,enfants, maris.
    "Une opération" ? " des basses besognes" ?

    LO ne parle pas de "boulette ou de dérapage" car elle sait que les dirigeants de l’Etat ne font rien au hasard.
    Mais en faisant croire que l’unique souci, dans cette période de crise, de la bourgeoisie, serait résumé à des préoccupations de chasse aux voix du FN....LO continue à marteler que rien n’a changer depuis les années 80 ou l’extrème droite a pris son envol électoral avec la montée du chomage.

    LO relativise la montée du fascisme, en France, mais aussi partout dans le monde !

    La bourgeoisie fait appel en ce moment aux sentiments les plus réactionnaires parmi la population exploitée et aussi parmi la classe dirigeante.
    Elle positionne tous les partis politiques vers l’extrème droite.

    Toutes les informations ne parlent que d’insécurité, de "folie" des individus, du système économique, ou politique, de menaces sociales, "écologique", épidémiques.

    La peur est distillée de manière à créer un climat ou la population est stressée en général et en particulier les travailleurs qui sont encore en position de faire basculer un régime comme on l’a vu en Egypte, avec une petite bourgeoisie qui peut en être l’étincelle et y jouer un rôle important.

    Le problème est bien toujours de sorganiser en tant que classe et indépendamment des partis réformistes ou réactionnaires, mais aussi de comprendre pourquoi c’est vital en ce moment.

    Face à un tsunami que doit on faire ? En tout cas pas attendre que la vague arrive sur nous.

    Alors pourquoi parler de vague brune, c’est à dire de fascisme ?
    Et bien comme un tsunami prend son origine dans les entrailles de la terre, quand celle ci sur sa surface externe libère par le biais des plaques océaniques et continentales, des énergies collosales ;
    Le fascisme prend racine dans la société en crise. Et c’est bien celle systèmique du capitalisme, qui est la plus puissante de toute, car elle concerne la structure même du système.
    Le fascisme est donc une réponse aux forces sociales collossales qui s’entrechoquent.
    Le système qui poussent inéluctablement à cette confrontation, connait des temps courts ou révolutionnnaires, qui sont des périodes ou l’avenir des sociétés peut changer radicalement du tout au tout.

    Qui peut dire ce qu’il va sortir d’une éruption d’un volcan géant, d’un trapps, d’un phénomène de subduction arrivé à la limite mécanique des roches ?

    Les forces mises en mouvement, sont d’une telle violence, inconnue jusqu’à lors, que n’importe quelle société dit"développée" pourrait y laisser sa peau.

    Les Etats ne sont absolument pas neutres dans ces chocs : ils sont les armures et les armes de la classe exploiteuse.

    LEs exploités eux n’ont que leur conscience et leur volonté de s’organiser.
    Ils partent à la conquète d’un nouveau monde et eux aussi doivent lutter à armes égales, avec un ennemi qui ne désarmera jamais.

    Il leur faut des armées d’esclaves, pour partir en guerre contre les armées d’esclavagiste.

    Il leur faut anéantir l’Etat et la nation qui l’opprime pour mieux construire le leur.

    Il leur faut marcher sur le cadavre du capitalisme pour que la bête immonde fasciste ne les écrasent plus.

    Il leur faut une perspective communiste, un drapeau révolutionnaire et débarassé des avatars réformistes ou staliniens qui enchainent les consciences à celles des exploiteurs.

    Sans cela, le tsunami passera et ne laissera que la désolation sur son passage.

  • "Des enfants y ont même été embarqués sans que leurs parents sachent où ils se trouvaient."

    Personne ne peut dire froidement que faire ça relève d’une "opération", à part ceux qui ne comprennent pas, et ne veulent pas comprendre, les relations entre parents et enfants.

    C’est de la torture et de la barbarie organisées et la simple évocation de tel crime me fait frémir.

    Ce qui s’est passé dans le nord de Paris il y a quelques jours, me révolte.

    Et l’indifférence ou la vision politicienne de ces actes, me révolte encore plus.

    Ces flics et fonctionnaires qui ont accepté ces ordres ne méritent aucun respect.

    N’ont ils pas d’enfants, ne sont ils pas eux mêmes père de famille ?

    Comment peuvent ils les regarder en face, quand ils ont entendu avec leur propre oreille, les hurlements des enfants, des mères, des pères ?

    Non ces serviteurs de l’Etat ne peuvent plus regarder la vie de la même manière : l’Etat en a fait des fascistes.

  • Attaque contre les Roms : réactions violentes et racistes du voisinage, milices fascistes, jeunes de bandes maffieuses, flics en civile, tout est possible.

    . . lyoncapitale.fr . .

    12/03/2012

    Samedi soir, des pierres ont été lancées en direction du squat situé avenue Grandclément. Dans la nuit de dimanche à lundi, un véhicule Rom a été incendié. Et les tensions ne semblent pas près de retomber.

    La situation se tend à Vaulx-en-Velin du fait de la présence des Roms. A la suite de l’incendie de l’entrepôt situé chemin du Catupolan, ceux-ci avaient été un temps hébergés dans un gymnase avant que la préfecture ne leur indique la sortie. Cette fois, depuis une quinzaine de jours, 65 Roms (chiffre police) ont élu domicile dans un garage désaffecté au 54 avenue Grandclément, le long de la Rize (secteur Laurent Bonnevay). Une présence qui n’est pas du goût des riverains de ce quartier résidentiel qui s’en sont émus auprès de la police et de la mairie. Le commissariat assure pourtant ne pas avoir constaté d’augmentation des vols sur ce secteur. Le propriétaire du terrain, Grand Lyon Habitat, a depuis enclenché une procédure d’expulsion. Un huissier s’est déjà déplacé.

    “On reviendra vous bruler demain“

    Ce samedi soir, une altercation a lieu entre des Roms et des riverains. L’un d’eux affirme avoir été victime d’un cambriolage dans la journée et les désigne comme les auteurs du délit. Des bijoux et de l’argent ont été subtilisés. Des insultes fusent, mais aucun coup n’est échangé. Quatre voitures occupées par des jeunes font cependant irruption vers 23h. Pendant une heure, ils caillassent le squat. Habitent-ils le quartier ? Selon certains Roms, il s’agit de jeunes de type maghrébin ne résidant pas sur place. Plusieurs d’entre eux pénètrent dans le squat et lancent “on reviendra vous bruler demain“. La police est arrivée sur place.

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