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Que penser de la thèse du "réchauffement global d’origine anthropique" ?

vendredi 25 mars 2011

Précision : nous citons des scientifiques sur cette question controversée mais ceux-ci peuvent avoir changé de position dans un sens ou dans l’autre comme Mr Kandel vient de nous en faire part et nous n’avons pas forcément rectifié l’article au fur et à mesure. Nous les remercions de nous en excuser... Robert Paris

Voici une liste non exhaustive mais actualisée de scientifiques sceptiques sur la thèse du réchauffement climatique d’origine humaine :

* Khabibullo Abdusamatov, mathématicien et astronome à l’observatoire de Pulkovskaya de l’académie des sciences russe : il montre que l’évolution de la température peut être majoritairement imputée à l’activité solaire, qui a été inhabituellement élevée.

* Arun D. Ahluwalia, Géologue à l’Université de Punjab, membre du comité International Year of the Planet parrainé par l’ONU. Il déclare que « le GiEC fonctionne en circuit clos, il n’écoute pas les autres. Ses membres manquent de largeur de vue. ... Je suis étonné que le Prix Nobel ait été donné pour des conclusions inexactes par des gens qui ne sont pas des géologues ».

* Ralph B. Alexander, physicien, diplômé d’Oxford. Ralph Alexander a été chercheur dans différents laboratoire en Europe et en Australie et professeur à l’université d’état de Wayne, Detroit. Il est auteur du livre Global Warming False Alarm[1].

* Syun-Ichi Akasofu, ancien professeur de géophysique, fondateur de l’International Arctic Research Center au sein de l’université d’Alaska : « la méthode d’étude adoptée par le GIEC est déficiente à la racine, ce qui entraine des conclusions sans fondement. [...] Contrairement à ce qu’affirme le GIEC, il n’y à ce jour aucune preuve définitive que "la plupart" du réchauffement actuel soit du à l’effet de serre. [...] [Le GIEC] aurait du reconnaitre que les variations climatiques passées ne devaient pas être ignorées et donc que leurs conclusions étaient très approximatives. Le terme "la plupart" dans leurs conclusions est sans fondement. »

* Claude Allègre, géochimiste, lauréat de nombreux prix de premier plan, dont l’équivalent du Nobel de la géologie, Institut de physique du globe (Paris), un des premiers à avoir soulevé la possibilité d’un réchauffement climatique : il souligne que l’on ne connaît à peu près rien du rôle du CO2 d’origine humaine dans le réchauffement climatique et que d’autres facteurs sont bien plus importants : vapeur d’eau, formation des nuages, nuages de poussières et activité volcanique. Le plus important facteur est l’activité solaire selon Allègre, « mieux corrélée avec le réchauffement que les variations du CO2 ».

* David Archibald, scientifique australien, spécialiste de l’activité solaire et de son interaction avec le climat : il estime que c’est le soleil qui est le véritable responsable de l’évolution du climat et prédit un refroidissement climatique au vu de l’évolution de l’activité solaire.

* Robert H. Austin, physicien à Princeton, Ph.D. : signataire de l’Oregon Petition, il signe une lettre ouverte dans laquelle est écrit que « Les enregistrements de températures, mesurées ou reconstruites, indiquent que les changements climatiques du 20e et du 21e siècle ne sont ni exceptionnels, ni persistants, et les relevés historiques ou géologiques montrent de nombreuses périodes bien plus chaudes qu’aujourd’hui. [..] Les modèles climatiques actuels semblent insuffisamment fiables pour mesurer la part respective des contributions naturelles et humaines aux changements climatiques passés et, plus encore, futurs »[2].

* Sallie Baliunas, astronome au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, Ph.D. en astrophysique à Harvard : elle a souligné l’impossibilité que le réchauffement climatique soit causé par les rejets humains de CO2. Elle a reçu de nombreuses récompenses et a écrit plusieurs dizaines d’articles scientifiques dans des revues de premier plan

* Tim Ball, Ph.D. en climatologie, ancien professeur à l’université de Winnipeg (Canada) : il rappelle les faiblesses des modes de mesure de la température et l’absence de fondement scientifique à la théorie liant émissions de CO2 et réchauffement climatique

* Reid Bryson, professeur émérite de météorologie à l’université du Wisconsin, Ph.D. en météorologie, un des pères fondateurs de la climatologie moderne : il considère que les variations climatiques ont toujours existé et que le réchauffement climatique depuis le XIXe siècle est du à la sorti du Petit Age Glaciaire.

* Bob Carter, paléoclimatologue australien, professeur à la James Cook University (Australie) : il rappelle que même les mesures du GIEC ne montrent aucun réchauffement depuis 1998 et que les températures semblent au contraire baisser. Il écrit ainsi : « Il y a tout lieu de douter que le moindre réchauffement climatique soit en train d’avoir lieu, et plus encore qu’il soit causé par l’activité humaine »[3].

* John Christy, professeur de sciences de l’atmosphère et directeur du centre des sciences de la terre à l’université de l’Alabama, ancien rédacteur des rapports du GIEC : « je ne vois venir ni la catastrophe qu’on nous annonce, ni la preuve évidente que l’activité humaine doive être mise en cause dans le réchauffement que l’on peut observer. Je vois plutôt l’utilisation aveugle de modèles climatiques (utiles mais qui ne sont jamais des "preuves") et la coïncidence entre augmentation de la concentration en CO2 et réchauffement qui fonctionne de moins en moins avec le temps ».

* Ian Clark, hydrogéologiste, professeur à l’université d’Ottawa et auteur de plus d’une cinquantaine d’articles académiques : il écrit que les modèles climatologiques fondés sur l’augmentation du CO2 et de la vapeur d’eau sous-estiment l’effet des nuages qui font baisser la température atmosphérique. Pour Clark, c’est le soleil et la variation de son activité qui est le principal responsable des changements climatiques, comme dans le passé.

* Piers Corbyn, astrophysicien, spécialiste de la prévision météorologique à long terme dont il fait une activité commerciale, notamment par le site www.weatheraction.com.

* Vincent Courtillot, géophysicien français, docteur en physique, professeur à l’université de Paris VII et auteur de nombreux articles scientifiques dans Science ou Nature

* Delgado Domingos, professeur en science environnementale au Portugal, avec plus de 150 publications à son actif. Pour le professeur Domingos, « créer une idéologie à partir du dioxide de carbone est un non-sens dangereux… L’alarmisme actuel sur le changement climatique est un instrument de contrôle social, un prétexte pour des batailles politiques et économiques. Cela devient une idéologie préoccupante ».

* Diane Douglas, paléoclimatologue, auteur et éditeur de plus de 200 rapports scientifiques. Pour elle, les facteurs naturels et non le CO2 dominent le climat

* Geoffrey G. Duffy, physicien, professeur de mécanique des fluides au Department of Chemical and Materials Engineering de l’Université d’Auckland[4]. Selon Geoffrey Duffy, « même si l’on double ou triple la quantité de dioxide de carbone, cela aurait virtuellement peu d’impact, car la vapeur d’eau a dominé et domine tout l’effet de serre ».

* Freeman Dyson, physicien, professeur émérite à l’université de Princeton, récompensé par de très nombreux prix : selon lui, la menace du réchauffement climatique est « largement exagérée »[5][6]

* Don J. Easterbrook, professeur émérite de géologie à l’Université de Western Washington, spécialiste en glaciologie, auteur de 8 livres et de 150 papiers scientifiques. Même s’il croit à la nécessité d’une réduction des gaz à effet de serre, il critique les projections de températures du GIEC. Lors d’une présentation à la conférence annuelle de la Société de Géologie Américaine, en 2006, il affirma que "si les cycles continuent comme par le passé, le cycle de réchauffement actuel va bientôt se terminer et la température va se refroidir légèrement jusqu’en 2035 environ... Le réchauffement total pour le 21e siècle devrait être autour de 0,3°C et non celui catastrophique de 3-6°C prédit par le GIEC".[7]

* David Evans, mathématicien, ex-collaborateur du Bureau Australien sur l’effet de serre. Il a mis au point des modèles du cycle du carbone destiné au mécanisme de réduction de CO2 dans le cadre du protocole de Kyoto (1999-2005). Sur la base de nouvelles données, il a déclaré ne plus croire à l’influence du CO2 dans le réchauffement climatique.

* Chris de Freitas, professeur au sein de la faculté de géographie, de géologie et de sciences de l’environnement de l’université d’Auckland : « il y a des preuves du réchauffement climatique mais ce réchauffement ne confirme pas que c’est le dioxyde de carbone qui en est à l’origine. Le climat se réchauffe ou se refroidit perpétuellement ».

* Serge Galam, physicien, docteur en physique, Ecole Polytechnique (France) : il estime que la cause des évolutions climatiques actuelles est encore inconnue et que le seul lien entre CO2 et réchauffement climatique est une coïncidence temporelle : « l’homme a été déclaré coupable simplement parce que pour l’heure on n’a pas trouvé d’autre coupable et aussi parce que les apparences sont contre lui »[8].

* David Gee, géologue, président du Comité des sciences du Congrès International de Géologie, avec à son actif plus de 130 publications. Selon lui, la théorie du réchauffement anthropique ne relève pas de la science falsifiable : « Combien d’années la planète doit-elle se refroidir pour que nous commencions à comprendre qu’elle ne se réchauffe pas ? »

* Ivar Giaever, Prix Nobel de physique : il s’oppose tout particulièrement aux dévoiements de l’écologie à des fins politiques qu’organisent des individus comme Al Gore, Phil Jones ou James Hansen et des organismes comme le GIEC. Il a ainsi déclaré : « je suis un sceptique, le réchauffement climatique est devenu une nouvelle religion »[5]

* Stanley Goldenberg, météorologue à la division de recherche sur les ouragans de la NOAA, ex-directeur au National Hurricane Center. Selon lui, « c’est un mensonge éhonté colporté par les médias que de faire croire qu’il n’y aurait qu’une frange marginale de scientifiques sceptiques sur l’origine humaine du réchauffement climatique ».

* Thomas B. Gray, météorologue américain au National Oceanic and Atmospheric Administration : Sur la base de ses travaux sur le climat passé, il s’est opposé à la théorie de l’origine humaine du réchauffement climatique, insistant sur la dimension naturelle du phénomène. Il qualifia ainsi en 2007 le changement climatique de « phénomène naturel ». Il rappelle que « rien de ce qui est en train d’arriver sur le plan climatique ne peut être considéré comme anormal à la lumière de notre connaissance des variations climatiques passées ». Il accuse directement les tenants de la théorie de l’origine humaine du réchauffement climatique (AGW ou Anthropologic Glowal Warming) de ne s’appuyer « sur aucune donnée fiable »[5].

* Vincent R. Gray, scientifique britannique, Ph.D. en chimie, fondateur de la New Zealand Climate Science Coalition : il estime que les mesures du GIEC sont biaisées et pointe que rien ne montre un réchauffement exceptionnel du globe et, plus encore, une éventuelle origine humaine

* William M. Gray, spécialiste des ouragans, Ph.D, auteur de très nombreux articles académiques : pour lui, le réchauffement climatique est essentiellement un phénomène naturel et non lié à l’activité humaine. Il s’est en particulier opposé à l’alarmisme de Gore et du GIEC en matière d’ouragans. Il a ainsi rappelé que les ouragans suivaient généralement un cycle multi-décennal et qu’il n’y avait rien d’anormal à observer des variations dans leur nombre et leur intensité.

* Michael Griffin, ancien directeur de la NASA, astrophysicien réputé, Ph.D. : « Je ne doute pas qu’une tendance actuelle au réchauffement climatique. Je ne suis pas sur qu’il soit adapté de dire que le réchauffement climatique est un problème qu’il faut combattre. Supposer que c’est un problème, c’est supposer que le climat de la terre actuellement est le climat optimal, le meilleur climat que nous puissions avoir ou ayons jamais eu, et que nous devons prendre des mesures pour qu’il ne change plus. »[9]

* William Happer, physicien, Ph.D. en physique à Princeton, faculté de physique atomique de l’université Princeton : il déclara à propos des tenants de la théorie de l’origine humaine du réchauffement climatique et en particulier du GIEC que « ce qui était une science est devenue une religion »

* Craig Idso, docteur en géographie de l’université d’état d’Arizona, fondateur du Center for the Study of Carbon Dioxide éditeur du site CO2science.org. Dr Idso fait la promotion du CO2 qui selon lui n’influence pas la température et est bénéfique à la croissance des plantes [10].

* Kiminori Itoh, Ph.D. en chimie industrielle, diplômé de l’université de Tokyo, actuellement au Département d’Ingénierie de l’Université de Yokohama, contributeur au rapport 2007 du GIEC (AR4), auteur de quatre livres sur le changement climatique dont le dernier s’intitule Mensonges et Tromperies dans l’Affaire du Réchauffement Climatique (en japonais).

* Zbigniew Jaworowski, Président du Conseil scientifique et professeur au Laboratoire Central de Protection radiologique de Varsovie, spécialiste de l’étude des carottes glaciaires. Après avoir réalisé 11 expéditions polaires entre 1972 et 1980 pour analyser des carottes glaciaires en vue d’étudier les disséminations radioactives dues aux essais des bombes nucléaires dans l’atmosphère, conclut que les mélanges gazeux contenus dans les glaces subissent des transformations physiques telles que leur composition ne correspond plus à celle de l’atmosphère captée à l’origine. Il conteste ainsi les mesures du GIEC, fondées pour une part importante sur des extrapolations issues de l’étude de ces carottes. Il parle de "manipulation impropre de données" et dénonce les supercheries dans la présentation statistique des résultats[11].

* Andrei Kapitsa, géographe, spécialiste de l’Antarctique, membre de l’académie des Sciences de Russie. Selon lui, "les théoriciens de Kyoto ont mis la charrue avant les bœufs. [L’étude des carottes glaciaires démontre que] c’est le réchauffement global qui est la cause de hauts niveaux de CO2 dans l’atmosphère et non le contraire".

* Richard Keen, climatologue américain au sein du département des sciences atmosphériques et océanographiques de l’université du Colorado : il est très critique vis-à-vis de l’existence même d’un réchauffement climatique et rappelle que les températures depuis 1998 ont baissé et que 2007 a été l’année la plus froide de la décennie.

* Madhav Khandekar, docteur en météorologie de l’université d’état de Floride, il a travaillé plus de 51 ans dans la climatologie, la météorologie et l’océanographie. Il est expert reviewer du GIEC 2007, membre de l’AMS depuis 1966, de l’AGU depuis 1986 et de la Canadian Meteorological and Oceanographic Society depuis 1970. Selon Dr Khandekar, « le réchauffement des années 80 et 90 a été principalement d’origine naturelle et la contribution du CO2 d’origine humaine est et sera très faible »[12].

* William Kininmonth, ancien directeur du centre national du climat australien, il a dirigé pendant douze ans son centre national du climat et a représenté l’Australie à l’organisation météorologique mondiale pendant seize ans (1982-1998) : Il s’oppose à la théorie de l’origine humaine du réchauffement climatique actuel et met en valeur les phénomènes naturels qui l’expliquent, aujourd’hui comme au cours des variations passées du climat. Il critique par conséquent le simplisme des modèles climatiques du GIEC, qui parte du présupposé, non démontré, que c’est l’homme qui affecte le plus le climat, et occulte les facteurs naturels comme l’activité solaire.

* Christopher Landsea, météorologue à la NOAA, spécialiste des ouragans, Ph.D. : « le réchauffement climatique augmente peut-être la force du vent des ouragans, mais de surement pas plus que 1 ou 2% ». Ancien rédacteur du rapport du GIEC, il l’a quitté en en dénonçant l’instrumentalisation : « je ne peux pas continuer, en conscience, à contribuer à un processus que je considère être et conduit par des objectifs préconçus et scientifiquement non valable »[13].

* David Legates, Ph.D., climatologue américain, professeur associé à l’université du Delaware et climatologue de l’état. Il considère que l’homme a une influence sur le climat mais qu’il faut la minorer fortement et que les modèles climatiques actuels, utilisés pour prévoir des situations apocalyptiques, occultent les phénomènes naturels bien plus importants comme l’activité solaire. Il a signé l’Oregon Petition, qui liste plusieurs dizaines de milliers de scientifiques et de spécialistes qui rejettent cette thèse et l’existence d’un « consensus scientifique ».

* Marcel Leroux, climatologue français, né le 27 août 1938, décédé le 12 août 2008. Professeur émérite de climatologie à l’Université Jean-Moulin - Lyon-III, il était directeur du Laboratoire de climatologie, risques et environnement. Il a été nommé Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques le 31 octobre 2002. Marcel Leroux était connu pour ses concepts scientifiques originaux comme celui des AMP, et ses remises en cause de concepts climatiques comme le réchauffement climatique. iMarcel Leroux (2003) résumait ainsi son point de vue sur la théorie du réchauffement climatique : « Le réchauffement global est une hypothèse issue de modèles théoriques et fondée sur des relations simplistes, qui annonce une élévation de la température, proclamée mais non démontrée. Les contradictions sont nombreuses entre les prédictions et les faits climatiques directement observés, l’ignorance délibérée de ces distorsions flagrantes constituant une imposture scientifique".

* Horst Malberg, professeur en météorologie et climatologie, ancien directeur de l’Institut de Météorologie de l’Université de Berlin. Il a été co-signataire d’une lettre ouverte de plus de 100 scientifiques allemands à la Chanlière allemande en juillet 2009 qui dénonce la croyance du réchauffement anthropique comme une pseudo-science.[14]

* Jean-Louis Le Mouël, géophysicien français, ancien directeur de l’Institut de Physique du Globe de Paris, médaille d’argent du CNRS, lauréat de la Flemming Medal, spécialiste du magnétisme terrestre. Il souligne que l’origine humaine du réchauffement climatique n’est qu’une hypothèse et qu’un débat scientifique est nécessaire. Il estime en particulier que le rôle de l’activité solaire et du magnétisme terrestre sont très sous-estimés.

* Richard Lindzen, climatologue au MIT, Ph.D. en climatologie à Harvard, il a publié plus de 200 livres et articles dans des revues à comité de lecture : il est sceptique de la réalité d’un réchauffement exceptionnel et écrit : « Les générations futures se demanderont avec une stupéfaction amusée pourquoi, au début du 21ème siècle, le monde développé s’est plongé dans une panique hystérique à propos d’une augmentation globale moyenne de température de quelques dixièmes de degré, et, sur la base d’exagérations grossières, de projections informatiques hautement incertaines, combinées en déductions improbables, il s’est trouvé en face d’un recul de l’âge industriel »[15]

* Anthony Lupo, professeur de sciences de l’atmosphère à l’université du Missouri, Ph.D : « Je ne crois pas que le changement climatique soit une urgence, ou qu’il y ait de preuves valides pour accuser l’humanité du réchauffement climatique actuel. Il est indéniable que le réchauffement climatique a lieu, mais il pourrait ne rien devoir (0%) ou très peu (10%) à l’activité humaine »[5]

* Augusto Mangini, paléoclimatologue et physicien à l’université de Heidelberg : sur la base de l’étude des climats anciens, il montre que les variations actuelles n’ont rien d’anormal : « Le GIEC estime que le CO2 a une influence déterminante sur les températures et que les variations naturelles sont négligeables. Or mes travaux montrent que le climat a toujours été soumis à des variations considérables, parfois lentes, parfois brutales. »[16]. Il accuse par ailleurs le GIEC de volontairement occulter ces variations passées pour faire naître la peur, ainsi que de nier le rôle du soleil, premier contributeur aux variations climatiques.

* Ryan Maue, Florida State University : Maue a montré que l’activité cyclonique était en baisse depuis 30 ans, et que les prévisions alarmistes du GIEC étaient infondées.

* Stephen McIntyre, Bachelor of science en mathématiques à l’université de Toronto : avec Ross McKitrick, il a fait reculer le GIEC sur l’utilisation de la courbe en crosse de hockey de Michael E. Mann, qui s’est révélée être une manipulation totale

* Patrick Moore, Ph.D, co-fondateur de Greenpeace : il estime que le lien entre activité humaine et réchauffement n’est pas fondé scientifiquement.

* Nils-Axel Mörner, océanographe suédois, ancien directeur du département de paléogéophysique et de géodynamique de l’université de Stockholm. Mörner s’oppose fermement à l’alarmisme d’organismes comme le GIEC sur une éventuelle montée du niveau des océans liée au changement climatique[17]. Il montre par exemple dans The Greatest Lie Ever Told que, sur trois cents ans, il existe des variations cycliques du niveau des eaux, sans tendance discernable. Il pointe également les lacunes des modèles informatiques sur lesquels est fondée l’hypothèse de l’origine humaine du réchauffement et dénonce l’instrumentalisation du GIEC à des fins politiques.

* Kary Mullis, Prix Nobel de chimie. Il est sceptique de l’alarmisme actuel, pointant en particulier du doigt l’erreur de croire que l’on peut prévoir le climat à dix ou trente ans, alors que notre connaissance du climat est très parcellaire[18].

* Tad Murty, Ph.D., océanographe indo-canadien, spécialiste des tsunamis et ancien président de la Tsunami Society.

* James Peden, physicien atmosphérique, anciennement de la Space Research and Coordination Center à Pittsburgh. Il affirme que « de nombreux scientifiques cherchent maintenant une manière de s’en sortir facilement sans ruiner leur carrière professionnelle ».

* Ian Plimer, géologue australien, Ph.D. et auteur de plus d’une centaine d’articles scientifiques. Il a également écrit six livres et reçu de nombreuses récompenses, professeur émérite de géologie à l’Université de Western Washington, spécialiste en glaciologie, auteur de 8 livres et de 150 papiers scientifiques.

* Tom Quirk, Ph.D. en physique : il a montré que le CO2 émis par les activités humaines étaient très largement absorbés par l’écosystème et que la hausse des concentrations en CO2 atmosphériques ne pouvait pas être imputée à l’action humaine
* Denis Rancourt, professeur de physique à l’Université d’Ottawa, spécialiste en spectroscopie. Rancourt, qui se déclare activiste de gauche, pense que les écologistes ont été trompés par la promotion du réchauffement climatique au rang de crise planétaire. Son essai contre la théorie du réchauffement climatique sur son blog a été qualifié par le journaliste Alexander Cockburn comme "un des meilleurs essais sur la fabrication du mythe de l’effet de serre dans la perspective d’un homme de gauche".[19]

* Josef Reichholf, directeur du Département des Vertébrés au Conservatoire National Zoologique de Munich, professeur en science environnementale et conservation dans les 2 universités munichoises. Selon Reichholf, un climat plus doux est bon pour la diversité et ne va poser aucun problème majeur à l’humanité dans l’ensemble.[20]

* Benoît Rittaud, enseignant-chercheur en mathématiques, maître de conférences à l’université Paris 13, au sein du laboratoire d’analyse, géométrie et applications (Institut Galilée).

* Tom V. Segalstad,géologue norvégien au Museum Géologique de l’Université d’Oslo. Ancien directeur du Museum d’Histoire Naturelle et du Jardin Botanique d’Oslo, il a enseigné la géochimie et la géophysique à l’université d’Oslo et à l’université d’Etat de Pensylvanie USA. Selon Segalstad qui s’appuie sur des dizaines d’études de cycle de vie du CO2 atmosphérique, le CO2 d’origine humaine n’aurait qu’un effet de serre faible car la majorité de ce CO2 est absorbé par les océans bien plus rapidement que ne laisse entendre le GIEC.[21]

* Nir Shaviv, physicien américano-israëlien, Ph.D., professeur associé à l’université de Jérusalem, spécialiste d’astrophysique et du changement climatique. Auteur de nombreux articles dans des revues de premier plan, il a été honoré par de nombreux prix. Il souligne le rôle de l’activité solaire et des rayons solaires pour expliquer le changement climatique, qui ne dépendrait que peu du CO2.

* Joanne Simpson, météorologue américaine à la NASA, première femme Ph.D. dans cette discipline, récompensée par de nombreux honneurs et auteur de plus de 190 articles académiques : elle estime que la théorie de l’origine anthropique du réchauffement climatique ne s’appuie que sur des modèles informatiques à la fiabilité douteuse : « La thèse qui attribue le réchauffement climatiques aux émissions de gaz à effet de serre par l’homme se fonde quasi exclusivement sur des modèles climatiques. Nous connaissons tous la fragilité de ces modèles concernant le système air-terre »[22]

* Hajo Smit, météorologiste hollandais, ancien membre du comité hollandais du GIEC. Il a déclaré : « Gore m’obligea à plonger dans la science de nouveau et je me retrouvai rapidement dans le camp sceptique. Les modèles climatiques sont utiles tout au plus à expliquer après-coup les changements climatiques. »

* Willie Soon, Ph.D., astrophysicien américain au Solar and Stellar Physics Division du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics. Il a montré que le principal facteur influençant le climat était le soleil et non les gaz à effets de serre.

* Oleg Sorochtin, scientifique russe, institut océanologique de l’académie des sciences russe : il est très critique de la théorie de l’origine humaine du réchauffement climatique et insiste sur le rôle de l’évolution de l’activité solaire pour expliquer les variations de la température terrestre. Il écrit ainsi dans le journal russe Ria Novosti du 9 octobre 2007 que « l’augmentation de température a une origine humaine prononcée et n’est pas déterminée par l’"effet de serre" ou les "gaz à effet de serre". »

* Gerald Stanhill, climatologue britannique, professeur au département de physique environnementale de l’institut des sols, de l’eau et des sciences environnementales d’Israël : il estime que le GIEC occulte l’influence solaire, en particulier le phénomène de global dimming (assombrissement mondial) et considère qu’il ne peut absolument pas être représentatif de la communauté scientifique : « Cette omission de référence à ces changements dans les rapports du GIEC amène à se poser la question de la confiance que l’on peut placer dans un système de consensus scientifique imposé par le haut (top-down) qui ignore un élément aussi majeur et significatif dans le changement climatique. Une autre question, plus fondamentale, est de savoir si notre compréhension du changement climatique est actuellement suffisante pour produire une vue consensuelle utile. »

* Henrik Svensmark, physicien danois, directeur du Center for Sun-Climate Research au centre de la recherche spatiale danoise, lauréat de nombreux prix : il souligne que l’activité humaine a un effet négligeable par rapport aux effets du soleil sur le climat

* Kunihiko Takeda, Vice Chancelier de l’Institut des Sciences et Technologies, Université de Chubu/Japon. Selon lui, « le CO2 n’a rien à voir avec le réchauffement global, quelle qu’en soit la quantité produite par l’activité humaine ».

* Hendrik Tennekes, ancien directeur de la recherche de l’institut météorologique hollandais, pionner de la modélisation climatique : il dénonce l’utilisation de ces modèles, peu fiables selon lui, pour imposer le « dogme du réchauffement climatique » alors que le climat est à la « limite de la prévisibilité [scientifique] ».

* Victor Manuel Velasco Herrera, physicien, institut de géophysique du National Autonomous University of Mexico (UNAM) : « [Les modèles et les prévisions du GIEC] sont incorrects car fondés uniquement sur des modèles mathématiques et les résultats prétendus de scénarios qui n’incluent pas, entre autres, l’activité solaire »[23]

* Frank Tipler, physicien-mathématicien, professeur à l’Université de Tulane. Pour Dr Tipler, "la théorie du réchauffement anthropique est un parfait exemple de pseudo-science, comme l’astrologie" car n’importe quel événement confirme cette théorie, selon ses défenseurs.

* Anastasios Tsonis, physicien, spécialiste de la théorie du chaos appliquée à la météorologie, Professeur au département de sciences mathématiques à l’Université de Wisconsin-Milwaukee, responsable du groupe de recherche en science atmosphérique. Selon lui, on ne peut pas dire grand chose sur la part de l’homme dans les changements climatique du siècle passé. Il a déclaré en 2009 : "la température a atteint un plateau et est en fait en baisse. Nous assistons à un nouveau changement de régime vers des températures plus basses qui va durer probablement trois décennies"[24].

* William W. Vaughan, spécialiste de l’atmosphère à la NASA, ancien chef de division au Marshall Space Flight Center, récipiendaire de la Médaille de la NASA pour Service Exceptionnel et auteur de plus de 100 articles dans des revues à comité de lecture. Selon lui, les changements climatiques récents sont de causes naturelles : "les causes de ces changement globaux sont dues au soleil et aux mouvements de la Terre sur son orbite. Pas les activités humaines".

* Robert Vivian, glaciologue, docteur en glaciologie : il souligne que les glaciers sont plutôt en extension qu’en recul, mais que l’on occulte les endroits où ils se développent pour se focaliser sur les reculs locaux. Il rejette l’explication du réchauffement climatique par l’activité humaine : « [...] Ce disant, c’est oublier que les hommes ne sont pas grand chose au regard des vicissitudes de la planète-terre dans l’univers. [...] La part du réchauffement provoqué par les industries humaines est tout à fait insuffisante pour expliquer, seule, les variations glaciaires. Elle n’en est pas la cause première. »[25]

* Duncan Wingham, professeur de physique climatique à University College London et directeur du centre pour l’observation polaire et la modélisation, Ph.D. en physique : il a montré que, contrairement à l’idée reçue propagée par des organismes comme le GIEC, la banquise antarctique était en stable ou en expansion. D’après ses travaux de 2006, 72% de la banquise antarctique croit, au rythme de cinq millimètres par an.

* Frederick Wolf, climatologue américain qui a enseigné la météorologie et la climatologie au Keene State College dans le New Hampshire pendant 25 ans. Il est très critique de la théorie de l’origine humaine du réchauffement climatique. Il insiste en particulier sur la compréhension très incomplète que les scientifiques ont actuellement de l’atmosphère terrestre et rappelle que les variations climatiques de bien plus grande ampleur qu’aujourd’hui ont toujours existé.

* Antonino Zichichi, professeur émérite de physique nucléaire à l’université de Bologne et président de la World Federation of Scientists : il souligne que l’alarmisme du GIEC n’est fondé que sur des modèles informatiques qui sont « incohérents et invalides d’un point de vue scientifique »[26].

Cette liste est loin d’être complète évidemment et vise seulement à nier que "toute la communauté scientifique soutient la thèse du GIEC"....

Notes et références

1. ↑ Global Warming False Alarm par Raph B. Alexander

2. ↑ Acrobat-7 acidtux software.png [pdf]Regarding the National Policy Statement on Climate Change of the APS Council : An Open Letter to the Council of the American Physical Society

3. ↑ "High price for load of hot air",

4. ↑ Présentation sur le site de l’université d’Auckland

5. ↑ 5,0, 5,1, 5,2 et 5,3 Acrobat-7 acidtux software.png [pdf]U. S. Senate Minority Report : More Than 700 International Scientists Dissent Over Man-Made Global Warming Claims.

6. ↑ "The Civil Heretic", The New York Times, 25 mars 2009, [lire en ligne]

7. ↑ The cause of global warming and predictions for the coming century, Don Easterbrook

8. ↑ « Pas de certitude scientifique sur le climat », Le Monde, 7 février 2007,

9. ↑ NASA Chief Questions Urgency of Global Warming

10. ↑ "Center for the Study of Carbon Dioxide",

11. ↑ "Climate change, incorrect information on pre-industrial CO2", 19 mars 2004.

12. ↑ "Dr. Madhav Khandekar, Retired Environment Canada Scientist"

13. ↑ Chris Landsea Leaves, Colorado University.

14. ↑ Lettre ouverte à la Chancelière allemande 26/07/2009

15. ↑ Cité par Václav Klaus dans "Freedom, not climate, is at risk", Financial Times, 13 juin 2007,

16. ↑ Augusto Mangini, physicien : « Ce débat est trop émotionnel », Le Matin, 17 janvier 2009,

17. ↑ "Estimating future sea level changes from past records", Global and Planetary Change, 40, 1-2, 2004, pp.49–54

18. ↑ Talks Kary Mullis celebrates the experiment, TED

19. ↑ Denis Rancourt, page Wikipedia

20. ↑ Nous sommes originaires des tropiques

21. ↑ CO2 and the "Greenhouse Effect" Doom by Tom V. Segalstad

22. ↑ Acrobat-7 acidtux software.png [pdf]U. S. Senate Minority Report : More Than 700 International Scientists Dissent Over Man-Made Global Warming Claims.

23. ↑ "The models and forecasts of the U.N. IPCC "are incorrect because they only are based on mathematical models and presented results at scenarios that do not include, for example, solar activity."

24. ↑ « The temperature has flattened and is actually going down », Anastasios Tsonis

25. ↑ « Ne faisons pas dire aux glaciers ce qu’ils ne disent pas », Robert Vivian,

26. ↑ "Global Warming Natural, Says Expert", Zenit, avril 2007,

Réchauffement de la planète, le film

Bernard Sapoval dans « Universalités et fractales :

« Certaines questions relèvent de phénomènes non-linéaires dont nous verrons qu’ils mettent en jeu les limites essentielles de la prévisibilité. Prenons un exemple, celui du réchauffement de l’atmosphère par l’effet de serre. Ce que l’on sait avec certitude, c’est que l’effet de serre, en lui-même, existe, et dire que cet effet de serre ne peut pas exister est contraire à la science constituée. En revanche, dire comment, quand, et même répondre à la simple question de savoir quelle est la mesure qui prouve ou prouvera le réchauffement de l’atmosphère reste une question totalement ouverte pour les spécialistes. Le chaos déterministe entraîne que certains phénomènes connus ont un comportement à long terme impossible à prédire. »

Un article du CEA de 2008 montre que le changement de climat est une véritable révolution qui n’est pas fondée sur une température globale mais sur le taux de poussières venues des déserts dans l’air des pôles : "le climat a basculé de façon extrêmement brutale"

CEA 2008 Le climat a basculé de façon extrêmement brutale

Contrairement aux nouvelles alarmistes produites en boucle par les prédicateurs d’apocalypse - et complaisamment diffusées par des média en quête de sensationnel - l’antarctique ne fond pas, bien au contraire.

Pour le vérifier, il suffit d’aller regarder sur le site du NSIDC (National Snow and Ice Data Center). C’est de là que proviennent toutes les données sur les glaces antarctiques.

Pour consulter un site extérieur :

La glace du Groenland augmente !!!

Toujours sur le réchauffement global


Lire également :

L’image du chaos déterministe

Chaos déterministe (dynamique non-linéaire) et dialectique - en anglais -

La dynamique chaotique de la géophysique et de la climatologie.

Climatologie et chaos déterministe.

Le cœur et le chaos déterministe

Le cerveau et le chaos déterministe

Psychanalyse et chaos déterministe

Chaos cardiaque, cérébral et cellulaire : les rythmes émergents du vivant

Qu’est-ce que le chaos déterministe en sciences ?


Pour nous écrire, cliquez sur la mention "répondre à cet article" qui se trouve en bas de page.


Le cyclone


PLAN

0- Vrai ou faux ?

1- Le recul des glaciers alpins, une preuve du « réchauffement global » ?

2- Les glaciers et les pôles fondent ? Les mers montent ? Les catastrophes climatiques s’aggravent ? Et tout cela en fonction d’un paramètre augmentant continûment : la température moyenne. Qu’y a-t-il de vrai ?

3- Que vaut l’interprétation d’un réchauffement global par l’effet de serre ? Est-ce la seule interprétation possible ? Quel est le rôle du volcanisme dans le climat ? Quel est rôle du vivant ? Quelle évolution possible du rayonnement solaire ? Les vrais liens entre géophysique du globe, biosphère et climatologie

4- Qu’y a-t-il derrière le GIEC-IPCC ? Pourquoi les trusts de l’électricité et du nucléaire, ainsi que les gouvernants liés, se font les « défenseurs de la planète » ? De la crise du dollar, de la surproduction et de la crise pétrolière au rapport Meadows du MIT-Club de Rome. Puis de la nouvelle crise du capitalisme au GIEC. Comment les pollueurs Rhône-Poulenc (chimie) et EDF-Areva (déchets nucléaires) lancent un Nicolas Hulot. Couvrir les objectifs capitalistes (guerre des énergies, mesures de sacrifices pour la population face à la crise de surproduction capitaliste) par une idéologie "développement durable".

5- Peut-on prédire l’évolution ou les révolutions du climat ? Les discontinuités, les rétroactions et les non-linéarités, la dynamique chaotique de la géophysique et de la climatologie.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Vrai ou faux ?

On entend et on profère chaque jour bien des jugements sur l’état climatique de notre planète. Mais sont-ils exacts ? Ou s’agit-il d’idées reçues ? Voici quelques éléments de réponse.

Les climatologues sont tous d’accord ?

Faux !

Voici une liste de grands climatologues qui n’approuvent pas la thèse du réchauffement anthropique dû à l’effet de serre lié au gaz carbonique :
Yury Izrael, Wallace Broeker, Khabibullo Abdoussamatov, Richard Lindzen, Marcel Leroux, Bill Gray, Paul Reiter, Frederick Seitz, Vincent Gray, Antonio Zichichi, Augie Auer, Michael Griffin, Robert Carter, Reid Bryson, Nils-Axel Mörner, Tom V. Segalstad, Madhav L. Khandekar, Al Pekarek, Tim Patterson, Freeman Dyson, Tim Ball, John Coleman, Daniel Botkin, David Douglass, John Christy, Fred Singer, Syun Akasofu, Rosa Compagnucci, Juan Minetti, Eduardo Toni, Oleg Sorokhtin, Jose Joaquim Delgado Domingos, Hendrik Tennekes, Art Douglas ; Howard C. Hayden ...
En fait, en dehors de cette liste, on a recencé environ 20.000 climatologues qui sont dans le même cas !!!

Généralités sur le climat

Le climat de la Terre a toujours varié.

Vrai

La variabilité est le propre du climat. Les éléments de stabilité n’y sont en fait induits qu’artificiellement par les chercheurs (sous forme de moyenne de référence par exemple). Durant l’essentiel des ères Secondaire et Tertiaire (soit 220 millions d’années), la Terre a été bien plus chaude qu’aujourd’hui. La période actuelle est dite interglaciaire, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une période chaude entre les glaciations régulières de l’ère Quartenaire.


Le climat présente des variations cycliques.

Vrai

Les principaux cycles sont de nature astronomique et ont été mis en lumière par M. Milankovitch dans les années 1920 : cycle d’excentricité de l’orbite (tous les 100.000 ans env.), cycle d’inclinaison de l’axe polaire (tous les 40.000 ans env.), cycle de précession des équinoxes (tous les 20.000 ans env.). Le schéma ci-dessous montre les variations de températures des 400 000 dernières années d’après les forages des glaces à Vostok (CO2, deutérium). Nous nous situons dans une période chaude, mais moins que d’autres interglaciaires récents.


Le climat actuel est exceptionnellement chaud.

Faux

Comme le démontre à nouveau le schéma ci-dessus, nous ne nous situons pas dans une période exceptionnellement chaude. Si l’on se concentre sur les 20.000 dernières années (schéma ci-dessous, source identique), le constat est le même. Les températures ont même connu dans les 10.000 dernières années des hausses plus importantes que celles constatées aujourd’hui. Les chercheurs débattent sur ce point, en fonction des techniques d’évaluation retenues pour connaître les températures passées. Mais les débats en question se jouent à des dixièmes de degré seulement. Ils ne remettent pas en cause le caractère normal des températures actuelles du globe à l’échelle des temps géologiques.


Notre interglaciaire est malgré tout le plus chaud du Quarternaire.

Faux.

A nouveau, les forages glaciaires et les études paléoclimatiques ont montré que précédent interglaciaire (appelé Eemien) était 1 à 3 °C plus chaud lors de son maximum thermique. Or, par rapport à cette époque, notre atmosphère a déjà connue une hausse de 30% de CO2 et de 130% de CH4 (méthane). La variabilité naturelle du climat à l’échelle des temps géologique est pour l’instant plus forte que sa variabilité forcée par l’homme.

Isoler une donnée du climat n’a pas de sens.

Vrai

La notion de « climat global » elle-même n’a pas vraiment de réalité. Il existe un système complexe de circulation et de transformation de certaines grandeurs physiques (énergie, eau, chaleur, pression, etc.) se traduisant par des régularités locales (les climats de la Terre). Les chercheurs et le grand public se focalisent souvent sur des données isolées, comme la hausse moyenne des températures, qui n’ont guère de sens en elles-mêmes. Tous les scientifiques considèrent par exemple qu’un réchauffement global peut se traduire par des refroidissements locaux impossibles à prévoir.

Le réchauffement actuel est global.

Faux

Une réévaluation des données du XXe siècle par le Climatic Research Unit (CRU) a montré en 2003 que le réchauffement constaté dans les deux périodes 1920-1944 et 1977-2001 n’est statistiquement significatif que dans 10 à 20 % des grilles de la planète. Ces grilles correspondent à un maillage tridimensionnel ayant 5° de latitude et de longitude de côté, utilisé par les chercheurs pour modéliser le climat. Cela signifie donc que les évolutions de températures constatées dans 80 à 90% des grilles ne sont pas assez significatives pour les inscrire dans un réchauffement à long terme.

Le climat s’apprécie sur le long terme.

Vrai

Les médias ont coutume de faire grand bruit des « records » (année-record, sécheresse-record, tempête-record, cyclone-record, innondation-record) et ces événements exceptionnels en viennent à masquer la réalité, à savoir les tendances lourdes et lentes du climat. Il est rare que l’on puisse statuer sur une telle tendance sans avoir des données fiables sur plusieurs décennies de recul. La carte ci-dessous montre les variations de l’année 2004 par rapport à la décennie précédente. Un sceptique de mauvaise foi pourrait dire : l’année 2004 montre un arrêt brutal du réchauffement, avec d’évidentes tendances au refroidissement dans la majeure partie de l’Hémisphère Nord. Mais ce serait bien sûr une extrapolation non fondée. Le camp des alarmistes ne se prive pas de ce genre de subterfuges. (Source)

Gaz à effet de serre

Les gaz à effet de serre sont dangereux pour la planète.

Faux

Sans eux, la Terre serait invivable ! L’effet de serre désigne le piégeage par l’atmosphère du rayonnement infrarouge émis par la Terre. Sans l’effet de serre naturel de notre atmosphère, les températures moyennes de globe seraient de 30 °C inférieures à celles que nous connaissons et la vie ne pourrait exister, si même elle existait, que sous des formes bactériennes rudimentaires.


Les gaz émis par les activités humaines occupent désormais une part prépondérante dans l’effet de serre.

Faux

Les gaz à effet de serre émis par les activités humaines (gaz carbonique, méthane, ozone, protoxyde d’azote, halocarbones) sont bien sûr en augmentation constante depuis la Révolution Industrielle et le boom démographique de l’humanité. Mais leurs effets cumulés comptent pour 3 W/m2, bien loin des 155 W/m2 dus à l’effet de serre naturel.


On ne sait pas quantifier la part humaine (anthropique) dans le réchauffement actuel

Vrai

Les modèles affirment que l’homme a une responsabilité dans le réchauffement constaté depuis 1860, mais ils ne savent pas la mesurer : l’amplitude des températures est trop faible, la résolution des modèles trop grossières, certains forçages trop mal connus. Autant dire que l’on nage dans le brouillard : les gaz à effet de serre peuvent représenter 30, 60 ou 80% du réchauffement observé (ce qui reste peu de toute façon). Les décisions prises en ce domaine (comme le protocole de Kyoto) reposent sur des incertitudes majeures.

Une diminution du CO2 atmosphérique pourrait elle aussi aboutir à des catastrophes.

Vrai

En l’état actuel de nos connaissances et des modèles informatiques, les chercheurs sont incapables de prévoir avec certitude les effets locaux d’une variation quelconque d’un élément du climat. Cela signifie qu’une baisse du CO2 pourrait aussi bien avoir des conséquences néfastes pour telle ou telle partie du monde. Par définition, l’imprévisibilité structurelle de la météo (et du climat local) se traduit par toutes sortes de catastrophes locales (sécheresses, inondations, cyclones, etc.). Les gaz à effet de serre ne sont pas l’alpha et l’oméga du climat sur Terre. Et l’idée que l’homme pourrait stabiliser un système aussi complexe par des décisions simples n’a guère de sens.


Le réchauffement récent est directement associé aux concentrations de CO2 et autres gaz à effet de serre.

Faux

Si « directement » signifie un rapport de causalité direct et immédiat. Entre 1918 et 1940, la surface s’est réchauffée assez vite (de l’ordre de 0,4 K) avec une concentration de CO2 croissant de 7 ppm. Entre 1940 et 1970, la surface s’est refroidie (de l’ordre de 0,1 K) avec des concentrations de CO2 augmentant de 18 ppm. La relation n’est donc pas linéaire (cf. schéma ci-dessous). En fait, l’évolution des températures du globe dépend de bien d’autres facteurs, dont la plupart sont naturels. A commencer par l’activité du Soleil, qui est la vraie centrale énergétique du climat. Et d’autres facteurs anthropiques (usages des sols, aérosols) influent le climat, mais ils sont aujourd’hui très mal pris en compte par les modèles, et même très mal mesurés à la base.

Le CO2 est un fertilisant naturel.

Vrai

Les plantes l’utilisent pour leur croissance et des études ont d’ailleurs permis de constater que des concentrations importantes de CO2 au-dessus des villes favorisent la pousse de la végétation. Inversement, l’idée qu’il suffirait de planter des arbres pour piéger le CO2 ne fonctionne pas. D’une part, après leur première phase de croissance, les végétaux émettent plus de CO2 qu’ils n’en consomment du fait de la décomposition. D’autre part, on a récemment découvert que les plantes émettent du méthane, dont l’effet de serre est plus puissant que celui du gaz carbonique.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre fait l’unanimité politique.

Faux

Car cela dépend de quel point de vue on se place. Les pays riches peuvent se permettre de financer une évolution (relativement) rapide de leur modèle énergétique. Mais pour beaucoup de pays en voie de développement, ce genre de mesures est perçu comme un frein à leur croissance, donc au bien-être matériel de leurs populations. Le principe du rachat de « droits de polluer » aux pays les plus pauvres est aussi analysé par certains comme une forme déguisée d’impérialisme. Il faut donc se méfier des interprétations à sens unique, dont les Occidentaux sont familiers.

Causes et effets du réchauffement


Le réchauffement récent (depuis 1977) est très élevé.

Faux.

Il suffit de regarder les bases de données internationales, notamment Nasa Giss. Le réchauffement 1977-2006 s’élève à 0,49°C. Le réchauffement 1916-45 à 0,41 °C. Sur ces deux périodes de trente ans, neuf centièmes de degré de différence seulement... alors qu’il y a beaucoup plus de gaz à effet de serre aujourd’hui qu’hier.

Seuls les gaz à effet de serre humains peuvent expliquer le réchauffement récent.

Faux.

Bien d’autres facteurs y contribuent. Par exemple, l’activité solaire 1950-2000 a été plus forte qu’à toute autre période de 50 ans depuis 1750 (et même depuis 7.000 à 12.000 ans selon certains astrophysiciens). Les nuages bas, qui reflètent le plus le rayonnement entrant du soleil, ont régulièrement diminué depuis 1990, ce qui représente un forçage positif supérieur à celui des gaz à effet de serre sur la période récente. Les émissions d’aérosols sulfatés (SO2) ont diminué depuis les années 1980 en Europe, aux Etats-Unis, puis en Asie. Or, ces aérosols ont plutôt pour effet de refroidir. El Nino a connu ses records du XXe siècle dans la période récente (en 1997-98 notamment). Tous ces phénomènes sont mal modélisés, donc mal pris en compte par les modèles.

Un réchauffement peut avoir des conséquences positives.

Vrai

Les experts du GIEC sont mandatés pour évaluer des risques et se concentrent logiquement sur ceux-ci. Mais un réchauffement de la planète n’aurait pas de que de conséquences négatives. Exemple parmi d’autres : les modèles annonçant une hausse simultanée des températures, des précipitations et du CO2 atmosphérique prévoient de facto un accroissement des zones fertiles, ce qui peut être une bonne nouvelle pour des populations déshéritées.

La tempête de 1999 et la canicule de 2003 sont des effets du réchauffement climatique.

Faux

On ne peut pas rattacher un événement unique au réchauffement. Il faut une succession anormale de tels événements sur une période longue (plusieurs décennies) pour y voir la marque d’une modification durable des conditions climatiques. Et avant d’accuser le réchauffement, il faut vérifier que des mécanismes plus simples ou plus précis n’expliquent pas les phénomènes étudiés.

Les cyclones sont de plus en plus fréquents.

Faux

Le nombre annuel de cyclones tropicaux (ouragans dans l’Atlantique, typhons en Asie) est resté stable depuis un siècle, entre 80 et 90 par an en moyenne. On a récemment émis l’hypothèse que les cyclones gagnent en intensité (classe 4 à 5), mais ce résultat est incertain car les techniques de mesure ont varié depuis 20 ans et ne permettent pas de délimiter clairement entre les cyclone d’intensité 3, 4 ou 5 (le nombre des cyclones des classes d’intensité 3, 4, 5 est quant à lui resté stable).

Les Alpes perdent leurs neiges du fait du seul réchauffement anthropique.

Faux

Il est exact que les glaciers alpins reculent et que le réchauffement est en partie en cause, mais ils ont augmenté dans les années 1960 et 1970 (alors que les émissions humaines de gaz à effet de serre augmentaient aussi) et ils étaient plus petits voici 3500 ans qu’aujourd’hui. La perte des glaces actuelle s’est amorcée dès le XIXe siècle, à la sortie d’un épisode européen très froid appelé Petit Age Glaciaire (1550-1850).

Le Kilimandjaro fond depuis longtemps.

Vrai

Comme dans le cas des Alpes, le grand glacier tropical n’a pas attendu les récentes émissions de gaz à effet de serre pour amorcer son recul. Il avait déjà perdu 45% de la surface de ses glaces entre 1912 et 1953. Et il en a encore perdu 21% dans les années 1960 et 1970, malgré un refroidissement global constaté à l’époque.


Les pôles fondent à une vitesse accélérée depuis plusieurs décennies.

Faux

Les pôles présentent des variations décennales fortes, notamment dues à de larges oscillations du couple océan-atmopshère (oscillations australe, arctique, nord-atlantique : NAM, AO, NAO...). Dans l’ensemble, l’Antarctique aurait tendance à refroidir et ses glaces à progresser (à l’exception de la Péninsule) ; l’Arctique présente un bilan plus contrasté, avec des pertes en surface, des gains en altitude (pour le Groendland), et une diminution depuis deux décennies de la banquise permanente sur l’Océan arctique, surtout en été. En 2006, certains chercheurs estiment encore que l’on se situe dans le cadre de la variabilité naturelle, notamment pour le Pôle Nord dont les fluctuations sont fréquente.


Le réchauffement met déjà un grand nombre d’espèces en péril.

Faux

Les trois principales menaces sur la biodiversité sont la surexploitation locale de ressources, la fragmentation de l’habitat naturel et la pollution. Les chercheurs ont identifié de nombreuses modifications dans le comportement des espèces liées au climat, comme par exemple la relative précocité du bourgeonnement ou des pontes, les changements d’aires ou les variations d’altitude de populations. Dans l’ensemble, ces variations sont de faible amplitude et constituent des adaptations prévisibles à des changements locaux. La vie procède en permanence par de telles adaptations : il serait anormal de ne pas constater des modifications dans le comportement des organismes et des espèces.

Des maladies comme le paludisme vont resurgir rapidement du fait du réchauffement.

Faux

La température n’est qu’un élément parmi d’autres du cycle de vie des agents infectieux (virus, bactéries ou parasites). Si l’on prend l’exemple souvent cité du paludisme, il était encore endémique dans le sud de la France jusqu’au milieu du XXe siècle, malgré des températures plus froides qu’aujourd’hui, et même fort répandu dans l’Angleterre du XVIIIe siècle, qui battait des records de froid. La majeure partie des microbes tropicaux bénéficient de températures relativement constantes tout au long de l’année et ne supportent pas les amplitudes thermiques des zones tempérées. Ils ne peuvent s’y installer durablement. Des épidémies circonscrites dans un temps et un lieu donnés sont possibles – elles ont déjà lieu aujourd’hui, mais tiennent à la circulation des hommes et des marchandises (infectés) plus qu’au réchauffement.

Le GIEC, la science et le climat

Il existe aujourd’hui un consensus scientifique sur le climat.

Faux

Le seul accord concerne quelques données de base : la température s’est élevée de 0,6°C entre 1860 et 2000, les concentration de CO2 ont augmentée de 30% en 200 ans. Mais l’interprétation de ces données et leur projection dans l’avenir divisent encore les climatologues. Les rapports publiés par le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat – IPCC en anglais) ne représentent que cet organisme. Par ailleurs, le consensus est néfaste aux progrès de la science, qui repose sur l’autocritique permanente des hypothèses concurrentes.

Les modèles informatiques des climatologues ne sont pas fiables.

Vrai

Ces modèles sont des formes très rudimentaires du fonctionnement du climat, en particulier de la circulation océan-atmosphère, des échanges radiatifs et convectifs entre la surface et la tropopause (sommet de l’atmosphère). Pour que de tels modèles soient valides, au moins deux conditions sont nécessaires : que les mécanismes du climat soient biens simulés et que les données existantes (le passé) soient fiables. Aucune de ces conditions n’est remplie. A titre d’exemple, les modèles climatiques sont incapables de représenter précisément le cycle de la vapeur d’eau, qui est le principal gaz à effet de serre sur Terre (entre 60 et 80% de l’effet de serre) et la principale rétroaction attendue d’ici 2100. Et il existe de nombreux débats entre experts sur la fiabilité des données paléoclimatiques aussi bien que sur les données actuelles.

Les prévisions actuelles des experts ont une marge d’erreur de 300%.

Vrai

La dernière fourchette en date proposée par le GIEC pour l’augmentation de la température au XXIe siècle se situe entre 1,4 et 5,8 °C, soit 300% d’incertitude. Le problème, c’est que ces experts sont explicitement mandatés pour évaluer les risques et conseiller les décideurs politiques. Des prévisions aussi floues ne remplissent pas vraiment leur rôle.

Les principales incertitudes viennent des émissions humaines.

Faux.

Les scénarios d’émission (SRES) expliquent une partie des variations de la fourchette 2100. Mais une autre partie (plus importante, même dans le rapport GIEC AR4 2007) de l’incertitude vient de l’incapacité des modèles actuels à estimer la sensibilité climatique au doublement CO2 (c’est-à-dire l’effet sur les températures de surface d’une hausse de 280 ppm du CO2 et de toutes ses rétroactions qui s’ensuivent). Les modèles ont très peu progressé depuis quinze ans sur l’estimation de la vapeur d’eau, du gradient thermique, de la nébulosité qui forment aujourd’hui encore les principales sources d’incertitude pour l’évolution du climat.

Le GIEC est objectif et n’a pas de préjugé

Faux

Plusieurs experts internationaux travaillant pour le GIEC dans des domaines très différents (réchauffement de l’atmosphère, validité des modèles, activité cyclonique) se sont plaint des parti-pris des auteurs principaux mandatés par cet organisme. Deux ont démissionné pour cette raison, considérant qu’il est impossible de réaliser un travail scientifique correct si l’on a déjà une idée préconçue du résultat de ses recherches.

1- Le recul des glacier alpins, une preuve du « réchauffement global » ?

Un des exemples les plus connus de manifestations présentées comme preuves évidentes de l’effet de serre d’origine humaine et de ses conséquences en termes de réchauffement est certainement le recul des glaciers. Certains parlent même de menace de disparition des glaciers. L’activité industrielle en serait la cause avec un accroissement régulier et continu de l’émission de gaz carbonique et sa conséquence une hausse petite mais régulière de la température moyenne de la planète depuis les années 1800 jusqu’à nos jours, hausse ayant tendance à s’accélérer avec l’augmentation de la production des gaz à effet de serre (gaz carbonique et méthane essentiellement). On se souvient des photos indiquant le recul impressionnant du front des glaciers des Alpes, par exemple ceux du Massif du Mont Blanc.
Citons ce type d’article qui prédit une catastrophe pour ces glaciers :

"Deux études réalisées notamment par des chercheurs du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (LGGE, CNRS / Université Grenoble (1)) montrent que le réchauffement climatique a un impact fort sur les glaciers de montagne. La première étude concerne le glacier de Saint Sorlin (Massif des grandes Rousses, 3400 m d’altitude). Une simulation de l’évolution de ce glacier au cours du XXIe siècle, réalisée dans le cadre du scénario B1 du GIEC sur les émissions futures des gaz à effet de serre, montre que, malgré un scénario climatique relativement optimiste (+1,8°C d’ici 2100), il devrait avoir pratiquement disparu en 2060, laissant augurer une destinée analogue pour l’ensemble des petits glaciers des Alpes situés à basse ou moyenne altitude.
La seconde étude porte sur le glacier du Dôme du Goûter (Massif du Mont Blanc, 4250 m d’altitude). Des mesures de température effectuées dans ses glaces mettent en évidence son réchauffement récent et notable jusqu’à 60 mètres de profondeur et de fait l’existence d’un réchauffement atmosphérique à ces altitudes. Une simulation réalisée dans le cadre de différents scénarios de réchauffement climatique montre que les glaciers froids de haute altitude pourraient devenir tempérés au cours de ce siècle."

Pour examiner ce qu’il faut en conclure, donnons la parole au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (CNRS).

Voici des extraits du fascicule qu’il édite sous le titre « Observations glaciologiques sur le glacier d’Argentière » - travaux de Christian Vincent, Emmanuel Le Meur et Delphine Six :

« Le glacier d’Argentière, comme les autres glaciers, est très sensible au climat puisque sa survie dépend directement des précipitations solides (accumulation) et de la fonte. » Le laboratoire présente la courbe des gains et des pertes de masse annuelle du glacier exprimé en mètre d’eau, avec des effets de pointe rapidement suivis d’effets de chute brutale. De 1900 à 2010, la ligne de compensation des gains et des pertes reste une ligne médiane, malgré des chutes brutales. Le niveau actuel est bas mais trois fois, au cours de cette période il a été encore plus bas : en 1920, en 1950 et en 1975. Les effets de pointe ont continué à se produire au cours de la période récente : par exemple, en 1985, 1994 et 2000. Si on examine le recul du glacier (diminution de longueur), on n’assiste pas à un retrait continu depuis l’époque industrielle comme le laisserait entendre, mais à deux hausses qui interrompent et contredisent en partie la baisse avec des sommets environ en 1925 et en 1990. Ils concluent : « La récession du glacier n’est pas du tout uniforme au cours du temps. Suite à la décennie sèche et chaude de 1940, les bilans de masse sont à nouveau positifs à partir de 1954 jusqu’en 1981. Au cours de cette période (1954-1981), le glacier a donc gagné de la masse grâce à une fonte estivale limitée. A partir de 1982, les chaleurs estivales seront beaucoup plus marquées et vont provoquer une récession générale des glaciers alpins. (…) Entre 1970 et 1980, la langue terminale s’est épaissie de 89 mètres et le front de glacier a avancé de 369 mètres. Suite à la très forte baisse des bilans de masse à partir de 1982, les épaisseurs et les vitesses du glacier vont fortement diminuer. Cette décrue sera ressentie à partir de 1985. »

Un autre fascicule intitulé « Evolution des glaciers des Alpes et changement climatique au cours du 20ème siècle » éditée par le Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement – CNRS datant de septembre 2004 notait :

« Le Laboratoire de Glaciologie et de Géophysique de l’Environnement de Grenoble réalise des observations bi-annuelles sur l’ensemble de la surface de quatre glaciers des Alpes françaises, entre 1600 et 3600 mètres d’altitude : Mer de Glace, glacier d’Argentières, glacier de Gébroulaz et glacier de Saint Sorlin. Une étude récente a permis de retracer l’histoire précise des fluctuations de volume glaciaires et donc des variations climatiques au dessus de 2500m d’altitude dans les Alpes françaises au cours du 20ème siècle. L’évolution du climat en haute montagne est souvent évaluée à partir des fluctuations des fronts de glaciers. Néanmoins, les fluctuations des fronts des glaciers ne peuvent pas être interprétées directement en termes climatiques. D’une part, elles sont dépendantes des processus d’écoulement propres à chaque glacier ; d’autre part, les fronts réagissent aux conditions climatiques de plusieurs années ou décennies antérieures, avec des retards qui varient d’un glacier à l’autre.
En revanche, les variations de volume annuelles des glaciers (que l’on nomme bilans de masse, analogue à des bilans comptables) reflètent directement le climat. Les bilans hivernaux (accumulation) dépendent des précipitations hivernales et les bilans estivaux (fusion) des variations des flux d’énergie en surface (fortement corrélées aux fluctuations des températures estivales). Ces variations de volume sont mesurées soit directement d’une années sur l’autre à l’aide de carottages et de balises implantées dans la glace, soit par comparaison de cartes topographiques détaillées. (…) Grâce à ces cartes et aux mesures récentes, nous avons reconstitué les variations de volume glaciaires de quelques glaciers français depuis une centaine d’années. Il apparaît que la diminution des glaciers n’est pas du tout uniforme au cours du 20ème siècle : deux périodes de fortes décroissances caractérisent ce siècle : 1942-1953 et 1982-2000. La forte décrue de la décennie 40 est la conséquence d’hivers peu enneigés et d’étés très chauds. La forte perte de masse des glaciers enregistrée depuis 1982 est également le résultat d’une augmentation très importante de la fusion estivale. Ces deux périodes de décrue ont été précédées par des périodes au cours desquelles les glaciers ont peu perdu de volume ou même en ont gagné entre 1954 et 1981 ; les glaciers ont grossi suite à une série d’étés frais puis d’hivers bien arrosés à partir de 1977. Cette crue s’est répercutée sur les fronts des glaciers. Le front du glacier d’Argentières a avancé (avec un temps de retard) de près de 400 mètres entre 1970 et 1990 et celui des Bossons de 535 mètres entre 1953 et 1981. On peut remarquer que cette période de crue glaciaire a déjà disparu de la mémoire de nombreux usagers de la haute montagne. Depuis 1982, nous assistons à une forte diminution des volumes glaciaires, également très sensible au niveau des fronts des glaciers (le glacier des Bossons a reculé de 548 mètres depuis 1982). A titre d’exemple, entre 1954 et 1981 et entre 1982 et 2000, la fonte estivale moyenne à 2800 mètres d’altitude est passée de 21 mètres à 31 mètres de glace ! (…) La variabilité pluricentennale est aussi très forte. La régression des glaciers alpins date en réalité du début du 19ème siècle, c’est-à-dire de la fin du Petit Age de Glace qui s’est étendu sur plusieurs siècles, avec des glaciers plus longs de 0,8 à 1,6 km par rapport à l’actuel ou au Moyen-Age.
En conclusion (…) les glaciers ont fortement régressé depuis la fin du Petit Age de Glace (qui s’est terminé vers le milieu du 19ème siècle) et cette tendance est générale à l’échelle de la planète. (…) »

CNRS – Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement – septembre 2004

Des travaux sur le glacier des Bossons, dans le même massif, cités par l’exposition scientifique « Hommes et glaciers » indiquaient qu’il avait gagné 535 mètres de longueur entre 1955 et 1982, puis perdu 600m de longueur depuis 1983. En fait, les glaciers alpins ne cessaient de grandir depuis vingt ans quand, en 1970, la revue « Sciences et avenir » titrait : « Vers un nouvel âge glaciaire ? », reflétant les préoccupations des média à l’époque…

Article du Professeur Robert Vivian, glaciologue :

"A propos du soi-disant réchauffement « global »
Non, les glaciers (et en particulier les glaciers alpins) ne sont pas menacés de disparition !

"Le discours « ambiant »
La terre enregistre depuis quelques dizaines d’années un réchauffement de l’atmosphère de l’ordre de 1,5°C à 2° ou même 3°C selon les scénarios, réchauffement - dit “global”- dû à l’augmentation dans l’atmosphère des gaz à effet de serre produits par les industries humaines (C02, CH4, CFC....). La preuve ? les glaciers fondent, le niveau de la mer s’élève ; mieux ! Les glaciers des Alpes sont, à court terme, menacés de disparition !

Quelques pistes de réflexion critique

*Une remarque d’abord : en matière scientifique, les “moyennes” ne veulent rien dire : elles peuvent recouvrir des états et des notions complètement contradictoires (ex. suite à la déglaciation quaternaire il a été enregistré aux latitudes moyennes des transgressions marines tandis qu’aux latitudes polaires au contraire, la conséquence a été le phénomène de landhöjning = allègement, donc avec émersion des terres et “terrasses soulevées”). Incontestablement l’utilisation abusive des “moyennes” nuit à la crédibilité de certains modèles.

*La « mondialisation » en matière de climat est un leurre. Elle n’existe pas Les évolutions des climats de notre planète ne se font, ni de manière concomitante, ni de façon homogène . On le redécouvre aujourd’hui avec le concept de NAO (Oscillation nord atlantique des valeurs de la pression atmosphérique) qui analyse les comportements climatiques souvent contradictoires du Nord et du Sud de l’Europe ; comme existent des oppositions entre Amérique du Nord et Europe etc. Il est complètement erroné de vouloir étudier les variations des glaciers de montagne des régions tempérées au vu des seules courbes de température et des seules évolutions de l’environnement chimique des régions polaires. Qu’on se le dise !!

*Par ailleurs il faut bien avoir en mémoire que si un réchauffement peut provoquer aux latitudes moyennes une fusion accélérée des glaciers (canicules1976 et 2003 !), au contraire, dans les zones froides à températures négatives, iI signifie, le plus souvent, une augmentation des précipitations neigeuses donc à terme, une crue glaciaire. Autre remarque : pour certains glaciers alpins et pour les glaciations d’ inlandsis (travaux de la NASA au Groënland) les conclusions des études de bilans glaciaires doivent être nuancées : des bilans positifs peuvent correspondre sur les fronts à des reculs linéaires et volumétriques (et vice-versa).

*Ensuite les glaciers n’ont pas attendu l’aube du troisième millénaire, ni le développement des industries humaines pour fluctuer (grosso modo) en fonction du climat . Depuis la fin des temps quaternaires, la décrue en Europe a ainsi ramené les glaciers des zones de piémont jusque dans le coeur de la montagne alpine.. enregistrant alors des fluctuations qui ont été beaucoup plus importantes que celles enregistrées aujourd’hui, et en des temps où il n’y avait ni voitures, ni chauffages urbains, ni aucune autre trace sensible de civilisation humaine !

*En fait, ce qu’il faut surtout savoir, c’est que les glaciers -surtout les glaciers dits “de montagnes” tels que ceux que l’on rencontre dans les Alpes- ne sont que des indicateurs “imparfaits” du climat. D’autres facteurs que le climat interviennent, en particulier ceux liés au cadre physique dans lequel s’inscrivent les glaciers (géologie, altitude moyenne, altitude du front, pente longitudinale, hypsométrie, couverture morainique, hydrographie...).

On ne peut donc, en aucune façon, faire systématiquement d’une variation glaciaire (positive ou négative) le test d’une fluctuation de même sens du climat.., donc, à fortiori, de “ l’artificialité” du climat mise en avant en cette fin du XXe siècle.

L’expérience du terrain.., mais que disent donc les glaciers ?
L’holocène a marqué depuis 12000 ans le grand recul des glaciers alpins jusqu’à leur position actuelle. Depuis le Boréal, les glaciers ont oscillé sur un espace assez restreint, celui des marges des glaciers actuels, permettant à ces altitudes une présence continue des espèces arborées (cf. bois datés C14)

Alors que dans le dernier tiers du XlXe siècle et dans la première partie du XXe siècle, les glaciers des Alpes ont subi, surtout de 1925 à 1965, un très intense recul qui a marqué... et les esprits et les paysages glaciaires.... le dernier tiers du siècle (période centrée sur l’intervalle 1970-1990) a vu - au contraire- , dans le massif du Mont-Blanc et dans d’ autres régions du monde, les fronts des glaciers avancer et les volumes de glace s’accroître. Ne parlait-on pas dans la presse, en 1986, de “nouvelle glaciation” ? Que les glaciers reculent ou avancent, il faut se rappeler que leur comportement ne doit être analysé qu’à l’aune de la durée (historique et géologique) ...et non de l’année ou d’un tout petit groupe d’années.

Sinon, il devient facile de prouver tout et n’importe quoi, y compris de mettre en contradiction avec eux-mêmes les tenants du tout “ réchauffement global dû aux industries humaines”.
Un seul exemple ? Dans le même temps où l’on nous annonce qu’à cause des gaz à effet de serre, les années 80 ont été les plus chaudes du siècle (cf. R.Houghton et G Woodwell in “Pour la Science” 1989 avec comme années “record”, dans l’ordre : 1988, 1987, 1983, 1981, 1980, et 1986), ces mêmes années 80 ont été marquées dans les Alpes (et ailleurs), sur le plan glaciologique, par une des deux crues glaciaires les plus significatives du XXe siècle :

 en France (les glaciers du Mont-Blanc avancent ; sur la rive gauche du glacier d’Argentière “destruction” du pylone de téléphérique…même le minuscule glacier de Sarennes -Oisans- enregistre des bilans positifs),
 en Suisse (crue glaciaire nécessitant la transformation de la prise d’eau du torrent en prise sous-glaciaire au glacier de Biferten, bassin de la Linth cf photos dans la revue du CAS),
 en Italie (augmentation localisée des pourcentages de glaciers en crue),
 en Autriche (id).
Aujourd’hui, une analyse allant dans le même sens ( cf. études de la NASA) est faite pour les inlandsis et les calottes polaires. L. Reynaud (2003) insiste sur la crue enregistrée par les glaciers scandinaves depuis quelques années.

Alors pourquoi cette perception erronée de la réalité-terrain ?

On peut y voir trois raisons :

1) D’abord, souvent, à cause d’une évidente méconnaissance de la vérité scientifique (la “glaciologie d’autoroute” est mauvaise conseillère !) et d’un manque de culture “glaciologique” et de la géographie du monde... dont la conséquence est de faire apparaître le glacier comme le simple - et seul- reflet du dimat ambiant.

2) Ensuite, il faut le reconnaître, cette période de crue des années 80 a été complètement masquée aux yeux du grand public par la réalité de nombreux reculs concomitants (qu’il n’est point nécessaire de nier pour rester dans la normalité millénaire), enregistrés principalement sur de petits glaciers, exposés au sud, de faible altitude moyenne ou situés en marge de glaciation, mais ne concernant que des volumes restreints de glaœ. L’exemple souvent invoqué est le glacier de Sarennes (50 ha) dans les Alpes Dauphinoises, glacier dont le bilan de masse est mesuré in situ depuis plus de 50 ans… Le phénomène de recul est d’autant plus voyant que le nombre des petits glaciers est important dans les Alpes occidentales ( 75 % du nombre de glaciers - dont la taille est inférieure ou égale à 50 ha -représentent à peine 19 % du volume de glace accumulée du Léman à la Méditerranée). Par ailleurs le nombre de petits glaciers s’accroît au cours de la déglaciation (par morcellements successifs des grands glaciers) : il convient donc, pour ne pas trahir la “réalité-terrain” , d’évoquer des surfaces -ou mieux encore des volumes- plus que des nombres et surtout que des pourcentages de populations de glaciers.

3) Le discours mondialiste “triomphant”, “martelé aussi inlassablement qu’un tube de Michael Jackson “(dixit Luc Ferry), prêchant l’échauffement global et le recul des glaciers de par le monde (cf “le discours ambiant”)... et correspondant, dès les années 80, à la mise en place du discours-programme – géopolitique plus que scientifique - de l’IPCC (IPCC=lntergovernmental Panel on Climatic Changes ; GIEC en français).

Conclusion

NON, LES GLACIERS ALPINS NE PEUVENT PAS SERVIR DE PREUVE OU D ‘ALIBI A L’IDENTIFICATION DE LA PART ANTHROPIQUE D’UN SOI-DISANT RECHAUFFEMENT GLOBAL. Le réchauffement d’origine anthropique reste largement masqué par les fluctuations « naturelles » du climat.
... ce qui , bien sûr, ne disqualifie en aucune façon le discours et les recherches sur les effets des activités humaines (CO2, CH4, CFC..) dans les évolutions climatiques très récentes.

Professeur Robert Vivian

L’effet de serre a été reconnu ayant comme origine le volcanisme et non l’homme à la fin du Crétacé il y a 10.000 ans produisant alors 65 m de recul d’épaisseur du glacier.

2- Les glaciers et les pôles fondent ? Les mers montent ? Les catastrophes climatiques s’aggravent ? Et tout cela en fonction d’un paramètre augmentant continûment : la température moyenne ? Qu’y a-t-il de vrai ?


« News Glaciers-climat » écrit en octobre 2007 :

« Dans les Alpes, les glaciers étaient aussi petits qu’aujourd’hui il y a 3500 ans, ce qui montre qu’il ne s’agit pas nécessairement de phénomènes d’origine humaine et qu’il peut très bien s’agir d’une variabilité naturelle. D’ailleurs, loin d’avoir diminué durant toute l’époque industrielle, les glaciers alpins ont grandi entre 1954 et 1981. Le glacier des Bossons, après le recul important des années 90, a stoppé son recul et avancé d’un centaine de mètres 3 à 4 ans vers 1997, grâce à 3 ou 4 étés plutôt humides. Puis a de nouveau reculé dans les années 2000.

Ce n’est pas l’ensemble des glaciers du monde qui décroît. Il y a aussi des glaciers qui s’accroissent, comme ceux de Nouvelle Zélande et de la côte scandinave. En Amérique du sud, Pio XI et les glaciers Moreno grandissent. Depuis 1980, il y a eu une avance de plus de 55 % des 625 glaciers de montagne sous surveillance par le groupe de Contrôle de Glacier du Monde. Aux Etats-Unis, sur sept glaciers, (Colorado - Washington - La Californie - Le Montana - L’Alaska , Mt. McKinley et Hubbard ), trois d’entre eux ont doublé leur taille depuis 1950. Un article dans la Nature a annoncé que les vallées de désert de glace de l’Antarctique, qui ont longtemps considérés comme un indicateur de tendance pour le changement climatique global sont devenu remarquablement plus froides depuis le milieu des années 1980.
En Russie, Le mur de 500 pieds de glace du glacier Maili a grandi pendant six ans.

Le Glacier Maili est l’un de plusieurs glaciers au Nord des Montagnes du Caucase qui s’est étendu à un taux alarmant. Des villes dans la région ont été partiellement enterrées par ces murs d’avancement de la progression glaciaire.

Au Groenland, il y a une baisse des températures particulièrement dans la côte sud-ouest.

L’antarctique est une des seules zones du globe ou la tendance est au refroidissement ces 20 dernières années (excepté pour la petite péninsule de l’inlandis).

Il y a cependant un réchauffement : la température de l’eau augmente. Cela est dû à : un accroissement des éruptions volcanique et comme 80% des volcans sont sous l’eau. (…) Les événements tectoniques majeurs peuvent totalement bouleverser le régime des températures.
Selon la disposition des continents et des océans, le flux de chaleur que l’on mesure à la surface de la planète et qui traduit l’intense activité interne du globe varie totalement."

Un gros mensonge revient régulièrement à la une de nos grands médias : la fonte des pôles fera monter le niveau des mers. Tous les scientifiques de bonne foi reconnaitront dans ce postulat une imprécision et un mensonge.

 La fonte des pôles n’est pas avérée. En certains points, on constate un accroissement du volume de glace, et une fonte en d’autres points. Les moyens de mesure actuels ne permettent pas de trancher sur la variation de la cryosphère (en bref les masses glacées de la terre).

 La fonte des glaces n’entrainera pas d’augmentation du niveau des mers. Ce constat politiquement incorrect est largement répandu dans la communauté scientifique. En revanche la fonte des pôles, si elle se confirme, participe au phénomène de réchauffement climatique.

1. La fonte des pôles n’est pas avérée. En certains points, on constate un accroissement du volume de glace, et une fonte en d’autres points. Les moyens de mesure actuels ne permettent pas de trancher sur la variation de la cryosphère (en bref les masses glacées de la terre).

Regardons ce qu’il en est sur la période 1992-2002 :

Au Groenland, on constate une croissance du centre (en épaisseur), et une fonte des bordures extérieures. L’Antarctique occidentale voit sa masse diminuer, alors que l’Antarctique Orientale voit sa masse augmenter. Le cas de l’Antarctique est particulièrement fondamental puisque le "continent" réuni 90% de la glace de la planête. Or les scientifiques ne sont pas en mesure d’expliquer la croissance de la masse glaciaire dans la partie orientale : elle "pourrait être due" aux précipitations plus importantes du siècle passé. ( source : Journal of Glaciology, dec. 2005)

L’incertitude est de mise par exemple dans le cas du Groenland, puisque des données contradictoires ressortent des études de l’ESA et de la NASA, mais pas dans le sens habituel : l’ESA concluant à une croissance de la masse glaciaire, et la NASA à une décroissance.

Incertitudes donc sur l’évolution de la "cryosphère" mondiale, même s’il apparaît que la fonte de certains glaciers (subpolaires ou alpins) se confirme. De nouvelles études concluent néanmoins que cette fonte des glaciers, si elle se confirme et se prolonge, ne devrait pas entraîner d’ici à 2100 une hausse du niveau des mers de plus de 10 cm.

2. La fonte des glaces n’entrainera pas d’augmentation du niveau des mers. Ce constat politiquement incorrect est largement répandu dans la communauté scientifique. En revanche la fonte des pôles, si elle se confirme, participe au phénomène de réchauffement climatique.

Citons par exemple le site PlanêteTerre de l’ENS de Lyon, peu suspect d’anti-écologisme.

Enfin n’oublions pas que pour l’instant la dilatation thermique de l’océan est le facteur principal de variation du niveau marin en cas de réchauffement du climat. La fonte de la banquise quant à elle, n’influence pas les variations du niveau de la mer, mais ce n’est pas pour autant qu’elle est sans conséquence sur l’évolution du climat. En effet, la banquise, par sa couleur claire, a un fort pouvoir de réflexion des rayons solaires, et donc un rôle dans les variations de l’albédo de la surface de la Terre. Une augmentation de sa taille favorise le refroidissement naturel de la Terre alors que sa fonte amplifie le réchauffement climatique en diminuant l’albédo moyen de la surface terrestre

Il suffit de mettre un glaçon dans un verre et d’attendre sa fonte pour constater que le niveau de l’eau ne varie pas. Bien sûr la mer n’est pas un verre d’eau, et l’équation est compliquée par des phénomènes comme la salinité de l’eau, ou la présence de glace non immergée - comme les glaciers, qui s’ajoute effectivement au volume des mers. Toutefois de nombreux scientifiques s’accordent pour voir là un phénomène mineur.

En revanche, c’est le réchauffement climatique lui-même qui pourrait entraîner une variation du niveau des eaux. Cela a été observé dans tous les épisodes climatiques récents de la terre, comme les transgressions marines à grande échelle qui ont façonné les paysages à l’ère quaternaire, mais également pour les transgressions mineures qui n’ont affecté que localement - ainsi les trangressions dunkerquoises, en particulier entre le IV ème et le XII ème siècle. L’eau se dilate avec la variation des températures, et son volume varie. En bref, le volume de l’eau augmente avec un réchauffement de la terre.

Ajoutons à cela que du CO2 fossile ( et autres gaz à effet de serre ) est conservé dans le permafrost (ou pergélisol, sous-sol gelé en permanence), qui se libérera en cas de fonte de ce dernier, accélérant le réchauffement sans que sa mesure puisse être évaluée (toujours des hypothèses, car encore faut-il que cette fonte se produise).

On a fait grand cas depuis l’année dernière de l’accélération de la fonte du Groënland, mesurée depuis 2002 par le nouvel instrument satellitaire GRACE. Toutefois, des estimations variant de plus d’un facteur 2 ont été proposées : 248 Gt/an pour Velicogna 2006 (2002-2006), 101 Gt/an pour Luthcke 2006 (2002-2005). Une nouvelle analyse centrée sur l’observation de deux grands glaciers émissaires montre la forte variabilité annuelle de leur décharge. Et l’impossibilité d’en déduire pour le moment la moindre projection à long terme.

Les glaciers Kangerdlugssuaq (KL) et Helheim (HH), localisés sur la côte centre-Est du Groënland, sont des glaciers émissaires côtiers (outlet glaciers) Ils représentent à eux seuls 35 % de la décharge glaciaire vers l’océan de la région.

Le bilan de masse des glaciers ne se résume pas au rapport gain / perte à la surface (en proportion des chutes de neige et des fontes saisonnières), mais aussi à la vitesse d’écoulement, liée à la dynamique des glaces. Le travail de Ian M. Howat et al. a consisté à mesurer par satellite (ASTER, Terra) le comportement du KL et du HH entre 2000 et 2006. Sur cette période, la décharge totale a été de 52 Gt pour le KL, 30 Gt pour le HH. Mais l’intérêt de l’étude est de montrer la variabilité annuelle forte des vitesses d’écoulement. Ainsi, 80 % de la décharge du KL s’est tenue en une seule année (2005), suivi d’une chute du rythme de décharge de 25%. Le rythme d’écoulement du HH s’est élevé de 5 Gt/an entre 2000 et 2003, puis encore de 7Gt/an entre 2004 et 2005. Mais il a chuté de 13 Gt/an en 2006, de sorte que le glacier a retrouvé ses valeurs de l’année 2000. « Leur rythme combiné de perte de masse a doublé en moins d’une année, notent les auteurs, puis il a diminué en 2006 à un niveau proche du rythme précédent, sans doute en raison d’un ré-équilibrage rapide du front de vêlage après le retrait ».

Il est à noter que, selon Howat et al., l’ensemble de ces deux glaciers ne peut expliquer que 13 % environ des mesures totales de perte mesurée par la mission GRACE, alors que d’autres chercheurs avaient donné des proportions bien plus élevées pour la zone (Velicogna 2006). Les auteurs suggèrent qu’il faut chercher ailleurs le déficit du bilan de masse – cet « ailleurs » étant peut-être tout simplement le calibrage incertain de l’instrument lui-même.

Nous l’avions déjà exprimé sur ce site à plusieurs reprises : les analyses courtes avec des instruments nouveaux ne permettent aucune conclusion robuste, les sciences du climat réclamant l’observation des tendances à long terme, dégagées de la variabilité annuelle. Le travail de Howat et al. l’illustre sur deux glaciers groenlandais ayant retrouvé en 2006 un rythme de décharge comparable à 2000. Comme d’habitude, les travaux issus des mesures GRACE avaient connu une couverture médiatique importante, celui-ci ne risque pas de faire les gros titres. Tout comme la réévaluation à la baisse des mesures GRACE par l’équipe de S.B. Luthcke à la fin 2006 n’avait pas refroidi les rédactions surchauffées de l’alarmisme médiatique.

Références

Howat I.M. et al. (2007), Rapid changes in the ice discharge from Greenland outlet glaciers, Science, scienceexpress doi : 10.1126/science.1138478
Luthcke, S.B. et al. (2006), Recent Greenland ice mass loss by drainage system from satellite gravity observations, Science, 314, 1286-1289
Velicogna I., J. Wahr, (2006), Acceleration of Greenland ice mass loss in spring 2004, Nature, 443, 329-331.

Non seulement l’antarctique ne se réchauffe pas dans son ensemble mais l’origine de ce réchauffement qui n’est que local pourrait bien n’avoir rien de global, lié à une température terrestre en hausse.

Un volcan subglaciaire serait en partie à l’origine de la diminution de l’épaisseur de la calotte à l’ouest du continent antarctique. Le site des monts Hudson, en terre d’Ellsworth, près du glacier de l’île de Pine, est aujourd’hui recouvert d’un lit de cendres, enfouies sous des couches successives d’enneigement. Cette découverte apporte une piste d’explication à la fonte du glacier de l’île de Pine. L’écoulement du glacier vers la côte s’est accéléré au cours des décennies récentes et il est possible que la chaleur provenant du volcan ait participé à cette accélération. Car si la calotte polaire est plutôt stable dans la partie est de l’Antarctique, il n’en va pas de même à l’ouest. Ce phénomène s’accélère même. Des données d’interférométrie radar obtenues par satellite, couvrant 85 % des côtes du pôle Sud, ont pu démontrer que la fonte des glaces de l’Antarctique Ouest a représenté 132 milliards de tonnes en 2006, contre 83 milliards en 1996, soit une hausse de 75 % en dix ans.

« Tous les 7000 à 10.000 ans, les glaces du Groenland indiquent un brusque réchauffement de 7 à 10°C en quelques dizaines d’années. (..) Les glaces du Groenland montrent que de tels réchauffements se produisent également tous les 1500 à 2000 ans, mais plus atténués. (..) Dans ce cas, les changements d’ensoleillement ne peuvent être mis en cause et nous faisons face à une interaction complexe entre l’atmosphère, les océans et les calottes de glace. (..) Les archives glaciaires montrent que gaz à effet de serre et climat ont varié de concert au cours des cycles glaciaires- interglaciaires. Ces variations de gaz à effet de serre ne sont pas une cause des glaciations mais une conséquence. »

La climatologue Sylvie Joussaume
Dans sa conférence pour l’Université de tous les savoirs de janvier 2000

L’étude des glaces antarctiques des climatologues Monaghan et al, spécialistes de l’Antactique, va justement à l’encontre des prédictions des modèles du GIEC : « If anything, our 50-year perspective suggests that Antarctic snowfall has slightly decreased over the past decade, while global mean temperatures have been warmer than at any time during the modern instrumental record... It may be necessary to revisit GCM assessments that show increased precipitation over Antarctica by the end of this century in conjunction with projected warming (29). » (Cette note 29 renvoie au rapport du GIEC 2001) Traduction rapide : les précipitations neigeuses sont stables ou ont légèrement baissé alors que les températures ont augmenté sur cette zone. Les dernières mesures le confirment : l’équipe de Winnikov (2006) considère que nous sommes toujours dans le cadre de la variabilité naturelle en Antarctique comme en Arctique.

D’autres études récentes semblent prouver le contraire ? Effectivement, Velicogna 2006) indiquant que « la perte de glace au Groënland est passée de 90 à 220 kilomètres cubes par an » - preuve bien sûr de la catastrophe imminente si nous ne faisons rien. Les chiffres sont impressionnants, le contexte l’est un peu moins. Cette perte de glace est mesurée par une mission satellitaire (GRACE) lancée en 2002, voici donc cinq ans seulement. Aucun scientifique sérieux ne dira que des mesures sur cinq années permettent d’établir une quelconque tendance climatique. Ainsi, les températures actuelles du Groënland sont plus fraîches qu’elles ne l’étaient au cours des décennies 1930-1940. Et le cercle arctique est connu pour ses fluctuations rapides et amples à l’échelle des décennies, des siècles et des millénaires. D’innombrables travaux ont déjà montré que la région était plus chaude qu’elle ne l’est aujourd’hui au cours du Holocène. A l’époque où le réchauffement anthropique était évidemment insignifiant (voir notre synthèse à ce sujet ainsi que ce papier récent sur les températures estivales du Groënland depuis un siècle).

Un Entretien avec le climatologue Marcel Leroux :

"Tout le monde s’accorde à dire que la planète se réchauffe.
Qu’en pensez-vous ?
En me parlant de réchauffement, vous voulez sûrement me faire peur, moi qui ai vécu 40 ans en Afrique ! Personnellement, je souhaite que la terre se réchauffe. C’est d’ailleurs la position de la Russie, qui considère qu’un réchauffement serait bénéfique. En effet, cela nous ferait faire d’immenses économies de chauffage, et donc de matières premières comme le pétrole. En outre, nous gagnerions de larges étendues de terres cultivables en direction des régions subpolaires, comme cela fut le cas dans les années 1930 à 60. A l’époque, les exploitations agricoles du nord du Canada et de la Scandinavie s’étaient en effet déplacées vers le nord. Dans les années 1970, lorsqu’il était plutôt à la mode de parler du retour du petit « âge de glace », elles ont rétrogradé vers le sud. La même chose s’est d’ailleurs produite en Afrique subsaharienne, où les éleveurs se sont d’abord déplacés vers le nord, puis sont redescendus vers le sud, lorsque la sécheresse a commencé dans les années 1970. Car lors de toute période chaude, à l’échelle paléoclimatique comme à l’échelle récente, les pluies tropicales sont plus abondantes. Ce qui veut dire que paradoxalement, si le réchauffement était effectif, la sécheresse cesserait dans le Sahel ! Mais malheureusement, ce n’est pas le cas.
Pourquoi parle-t-on alors de réchauffement climatique ?

Parce ce que tout le monde accorde foi à la courbe de température globale publiée tous les ans par l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) et le GIEC (Groupe intergouvernemental sur le changement climatique). Or, cette courbe n’est autre qu’une moyenne des températures mesurées dans 7.000 stations de la planète, traitées à l’Université d’East Anglia, à Londres, sous la direction de Philipp Jones. L’augmentation serait de 0,6° de 1860 à nos jours, soit la différence de température qu’on observe à l’échelle moyenne annuelle entre Nice et Marseille. Quel extraordinaire bouleversement ! Une telle valeur, donnée avec une fourchette de précision de plus ou moins 0,2° sur un siècle et demi, est ridicule, car elle est de l’ordre de la précision de la mesure. Cette courbe n’est d’ailleurs pas validée par les mesures récentes effectuées par les capteurs de satellites qui, depuis 1978, ne montrent au contraire aucune évolution notoire, pas plus que les mesures issues de millions de radio-sondages.
En outre, comment parler de moyenne à l’échelle globale en mélangeant des températures marines, continentales, urbaines et surtout des températures de régions qui se refroidissent alors que d’autres se réchauffent ? Par exemple, l’Arctique occidental (au nord du Canada) se refroidit, alors que l’Arctique au nord de la mer de Norvège se réchauffe. Que fait-donc alors vraiment l’Arctique ? On ne peut pas du tout dire avec certitude que la terre se réchauffe.
Les modèles ne prévoient-ils pas pourtant une augmentation de la température de 2 à 6°C d’ici l’an 2100 ?

On n’a pas besoin de modèle pour faire une telle prédiction. Le chimiste suédois Svante Arrhénius (1859-1927) avait déjà « prédit » exactement la même chose en 1903 ! Il avait appliqué une règle de trois entre le taux de CO2 de son époque, celui du futur et la température correspondante. C’est exactement ce que font les modèles informatiques en insistant sur l’effet de serre. Un modèle n’est qu’un super calculateur qui dépend entièrement des données qu’on lui fournit et de la démarche qu’on lui impose pour traiter ces données. Il ne faut pas prêter aux modèles des vertus « magiques », d’autant plus qu’ils ne donnent qu’une vision très incomplète et déformée de la réalité météorologique. En particulier, ils ne tiennent pas compte de la circulation générale de l’atmosphère, de son organisation et de son mouvement. Pour ces modèles, les discontinuités, pourtant présentes partout dans la nature, ne sont tout simplement pas prises en considération. Les modèles utilisés pour la prédiction climatique sont fondés sur les mêmes principes que ceux utilisés pour la prévision météorologique. Or, ces derniers se trompent constamment : ils n’ont pas été capables de prévoir les tempêtes de 1999, les inondations de Nîmes ou Vaison la Romaine, la canicule de 2003 et l’été pourri de 2004. Comment pourraient-ils être fiables à l’horizon de 2100 ? D’ailleurs, comme le rappelle l’océanographe Robert Stevenson, ces modèles prévoyaient une augmentation de la température de 1,5° pour l’an 2000 ; or, c’est six fois plus que ce que l’on a observé.
Pourtant, il y a unanimité chez les climatologues pour dire que le réchauffement est une réalité ...

Non, on insiste sur un prétendu consensus chez les climatologues, alors que celui-ci n’existe pas. Ensuite, il y a plusieurs sortes de « climatologues ». Prenons le GIEC, présenté comme l’autorité en la matière. En réalité, il s’agit d’un groupement intergouvernemental, c’est-à-dire que la nomination de ses membres est politique, et ne répond pas à des critères scientifiques. D’ailleurs, la grande majorité de ses membres ne sont pas climatologues, à l’instar de Michel Petit, ingénieur en télécommunications, ou bien Jean Jouzel, qui est un excellent chimiste glaciologue, mais dont les connaissances scientifiques sur le climat sont limitées. Depuis l’avènement de l’informatique, nombre de ceux qui s’autoproclament « climatologues » sont en réalité des informaticiens-modélisateurs, qui accordent de très loin la préférence à la statistique et aux téléconnexions, sans se préoccuper des liens physiques réels. Il existe toutefois des climatologues météorologues, comme le spécialiste suédois de l’élévation du niveau de la mer Nils-Axel Mörner, ou encore le météorologiste canadien Madhav Khandekar, qui en revanche se préoccupent en priorité de l’observation des phénomènes réels et des principes physiques qui les relient. C’est aussi, naturellement, le souci premier de notre laboratoire. Ces derniers sont loin d’être convaincus par les résultats des modèles. Même parmi les modélisateurs, certains, comme l’Américain Richard Lindzen, restent très sceptiques concernant l’hypothèse du réchauffement climatique. Le problème du GIEC, comme d’ailleurs de Météo France, c’est que depuis les années 1980, ces organismes sont dominés par les modélisateurs, vedettes des médias. Les climatologues réellement soucieux de l’analyse du temps se sont d’ailleurs regroupés en association, dont l’une particulièrement active est intitulée « climat sceptics ».

Le rôle nocif sur le climat des gaz à effet de serre est quand même une donnée objective ?

Il n’y a rien de moins objectif qu’une telle affirmation ! Mettre l’accent sur les gaz à effet de serre donne une vision très simpliste du climat, alors que d’autres facteurs sont beaucoup plus importants ; en particulier, ceux qui déterminent la dynamique de l’atmosphère, les transferts méridiens d’air et d’énergie, et pour faire simple, les transferts d’air froid et d’air chaud. Chacun est capable d’observer que la température est fonction de ces brusques changements, et qu’elle n’évolue pas de façon linéaire. L’important, c’est d’abord de savoir pourquoi et comment des masses d’air froid se forment et se déplacent ; pourquoi elles remplacent ou sont remplacées par de l’air chaud - autrement dit de préciser le mécanisme de la machine atmosphérique. Le temps dépend au jour le jour de ces changements de masses d’air ; en revanche, sur le long terme, la variation dépend de l’activité solaire (tâche, magnétisme, éruption et vent solaires), des projections volcaniques, de la turbidité de l’air, des paramètres astronomiques, etc... Comment voulez-vous que leur responsabilité dans le climat puisse être mise en évidence dans des modèles qui ne prennent tout simplement pas en compte l’ensemble de ces paramètres ? L’effet de serre est donc totalement marginal, sinon même insignifiant, d’autant plus que le principal effet de serre n’est pas réalisé par le CO2 ou le CH4, mais par la vapeur d’eau. Or, même la part réelle de la vapeur d’eau dans l’effet de serre n’est pas considérée à sa juste valeur dans les modèles.

Qu’observe-t-on alors à l’échelle globale ?

On n’observe rien, car il n’y a pas de « climat global ». En revanche, on connaît parfaitement l’évolution des climats régionaux qui suivent des évolutions fort dissemblables. D’ailleurs, il est très révélateur de constater que, de l’aveu même du GIEC, leurs modèles sont incapables de restituer ces variations régionales ! Dans son deuxième rapport de 1996, le GIEC écrit : « Les valeurs régionales des températures pourraient être sensiblement différentes de la moyenne globale, mais il n’est pas encore possible de déterminer avec précision ces fluctuations. » Cela signifie que les modèles du GIEC seraient capables de donner une valeur moyenne sans connaître les valeurs régionales qui permettent d’établir précisément cette moyenne ! Ce n’est pas très sérieux !

Dans l’Atlantique Nord, on observe un refroidissement de la façade ouest (Canada, Etats-Unis à l’est des Rocheuses), alors que l’Europe occidentale se réchauffe, notamment la Scandinavie. L’Europe centrale, elle, se refroidit, comme la Méditerranée orientale, ou comme la Chine. Ces différences de comportement résultent de la dynamique aérologique. Cela dépend en effet des trajectoires des anticyclones mobiles polaires (AMP). Ceux-ci sont de vastes lentilles d’air glacial de 1500 km de rayon, générées quotidiennement par les pôles. Ces lentilles glissent au ras du sol, sous les couches d’air chaud plus légères, contournant les reliefs pour se diriger vers l’équateur. Sur leurs faces avant, elles provoquent le retour vers leur pôle respectif de l’air réchauffé sous les tropiques. Les AMP représentent l’exemple même de discontinuité que les modèles informatiques refusent d’incorporer. En outre, ils pointent du doigt le comportement particulier et l’importance des régions polaires qui, contrairement aux prédictions des modèles, ne se réchauffent pas, mais au contraire se refroidissent.
Vous voulez dire qu’il n’y a pas de fonte des calottes glaciaires ?

C’est un fait incontestable ! Cependant, évitons de généraliser : dans le détail, la glace de mer fond au nord de la mer de Norvège ou dans la région des Aléoutiennes dans le Pacifique nord, où arrivent de l’eau marine et de l’air chauds. En revanche, la banquise ne varie pas au Nord du Canada. Comme l’écrit correctement M. Postel-Vinay, rédacteur de la revue La Recherche, « le gros de la calotte antarctique n’a pas fondu depuis sa formation, voici 60 millions d’années. » L’observation satellitale montre même qu’au cours de la période 1979-1999, qui est celle de la plus forte hausse supposée de la température, la surface de la banquise a globalement augmenté autour du continent antarctique. Au Groenland, certaines régions fondent, notamment sur les pourtours, mais la masse de glace augmente au centre de l’île, comme la masse de la plupart des glaciers scandinaves. Le refroidissement des pôles a atteint 4 à 5°C pendant la période 1940-90 - c’est-à-dire plus de la moitié, mais en négatif, de la valeur prévue pour 2100 ! C’est le démenti le plus flagrant apporté aux prévisions des modèles. Il est d’ailleurs surprenant que ceux-ci aient pu concevoir un tel réchauffement alors qu’il n’y a aucune raison physique qui puisse le justifier ! Est-ce seulement pour faire peur aux gens avec une prétendue montée des eaux qui en résulterait ?

En revanche, ce qui est sûr, c’est que comme les pôles se refroidissent, la puissance et la fréquence des AMP augmentent, les contrastes de températures s’élèvent, les confrontations entre l’air froid et l’air chaud sont plus vigoureuses et le temps devient de plus en plus violent et de plus en plus contrasté dans nos latitudes. Il devient aussi toujours plus irrégulier, avec des périodes étendues de froid puis de chaud, des pluies abondantes et des sécheresses. Des records de chaleur comme de fraîcheur sont d’ailleurs constamment dépassés.
Par exemple, le Canada a subi la pire tempête de verglas de son histoire en 1998, et la Mongolie a connu deux hivers successifs tellement rigoureux que l’Etat a dû faire appel à l’aide internationale. Il serait donc plus judicieux de tenir compte de cette évolution réelle, plutôt que d’un hypothétique scénario à l’horizon 2100, pour assurer, par exemple, une meilleure gestion de l’eau, notamment dans le domaine agricole. La France n’est pas plus épargnée qu’une autre région du monde. Nous avons déjà eu des chutes de neige sur la forêt méditerranéenne, en 2002. La canicule de l’été 2003 est encore un autre exemple, bien qu’elle ait été présentée comme la preuve du réchauffement climatique par M. Besson, Président de Météo France. Cette erreur de jugement est à la base de la mise en place du plan anti-canicule pour l’été 2004, canicule qui n’a bien sûr pas eu lieu. J’avais pourtant adressé, en août 2003, une note rectificative aux principaux médias écrits et audiovisuels pour expliquer les causes de la canicule. Il s’agissait tout simplement d’une hausse de pression, elle-même conséquence d’une augmentation de fréquence des AMP, visibles sur les images satellitales, mais dont les modélisateurs ne veulent pas entendre parler !

Un article paru dans le quotidien Le Monde du 18 septembre explique que la violence du cyclone Ivan constitue précisément une preuve du réchauffement climatique.

C’est très ironique car Ivan a connu des prédécesseurs plus redoutables que lui, comme Hugo, ou Andrews. En outre, le GIEC, dans les années 1990, prétendait que les modèles sont incapables de prévoir l’évolution de la cyclogenèse, qui ne montre aucune tendance à la hausse sur l’Atlantique Nord depuis un siècle. Les modèles annonçaient alors que le réchauffement allait nous apporter une plus grande clémence climatique : « Les tempêtes aux latitudes moyennes (...) résultent de l’écart de température entre le pôle et l’équateur (...). Comme cet écart s’affaiblira avec le réchauffement (...), les tempêtes aux latitudes moyennes seront plus faibles », écrivait le GIEC en 1990. Mais aujourd’hui, puisque le temps n’est pas conforme aux prévisions, le même GIEC oublie ses propres dires et récupère la violence - plus médiatique - du temps, en annonçant qu’il est précisément dû au réchauffement.

Comment expliquez-vous une telle désinformation sur ce sujet ?

Prédire le temps a toujours été une passion. Or, prédire que rien d’alarmant ne va se produire n’est pas très intéressant. Au début du XXe siècle, les prédictions alarmistes étaient déjà très à la mode.
Cependant, elles n’ont jamais réussi à s’imposer, car tous les faits les contredisaient. C’est seulement à partir des années 1985 que sont réapparus, lorsque la climatologie a été monopolisée par les informaticiens, les scénarios les plus catastrophistes. Oubliant tout simplement la météorologie, les modélistes ont appliqué des calculs en vérité extrêmement simplistes dans des modèles super sophistiqués pour imposer leurs concepts. Mais les hypothèses sur le réchauffement climatique n’ont jamais été vérifiées par l’observation, pas plus au début du XXe siècle qu’au début du XXIe. La fameuse courbe du GIEC n’est qu’un artefact, constamment démenti par les mesures et les observations satellitaires.

En réalité, le problème dit du climat est en permanence confondu avec celui de la pollution, deux domaines pourtant bien séparés, qui ne seront bien traités l’un et l’autre que lorsqu’ils seront dissociés. Il sert également de prétexte pour imposer une restriction à l’activité humaine, considérée à tort comme à l’origine du réchauffement climatique. La connexion d’intérêt qui s’est établie entre certains laboratoires, plusieurs institutions internationales et certains hommes politiques, a imposé la notion de réchauffement global. Suivre aveuglément les « recommandations pour décideurs » du GIEC fait passer à côté des phénomènes réels, dépenser vainement des sommes colossales pour des réunions par définition inutiles, et n’autorise pas des mesures de prévention efficaces contre les véritables aléas climatiques que nous allons connaître. A quoi sert de préparer l’économie d’un pays à un réchauffement, alors que tous ses thermomètres signalent un refroidissement ?

Finalement, le réchauffement climatique revêt de plus en plus un caractère de manipulation, qui ressemble vraiment à une imposture « scientifique », et dont les premières victimes sont les climatologues qui ne perçoivent de financements que lorsque leurs travaux vont dans le sens du GIEC.

Gil Rivière-Wekstein

Publié dans le Numéro 18 d’A&E de Octobre 2004

Extraits de l’ouvrage de Robert Kandell (du Laboratoire de météorologie dynamique) intitulé « Le devenir des climats » :

« La terre, dit-on, est en péril. La menace se présente comme globale et radicale : la planète tout entière court à la catastrophe. Depuis quelque temps, c’est avec des accents apocalyptiques que l’on parle du « devenir des climats ». Là où on ne voyait naguère que stabilité et invariances, on met en avant la fragilité potentielle de la biosphère – c’est-à-dire l’ensemble des règnes animal et végétal – face au développement des activités humaines. (…) Les hommes politiques, pendant longtemps peu sensibles aux avertissements lancés par les scientifiques et par les mouvements de défense de l’environnement, s’alarment soudain et prennent à témoin l’opinion publique. Ils demandent aux chercheurs des estimations et, surtout, des certitudes ; ils annoncent et prennent des décisions de portée internationale. Les médias, par nature portés au spectaculaire, retiennent des travaux sur la couche d’ozone ou sur l’effet de serre ce qui est le plus affectivement chargé : la menace universelle et nue. Une idéologie nouvelle gagne les consciences ; elle est fondée sur la rationalisation des vieux cauchemars dont les religions ont depuis longtemps éprouvé la puissance d’envoûtement et de terreur on dénonce l’irrémédiable corruption de la nature par la faute de l’homme, on annonce pour demain la fin du monde. (…) la science se trouve sommée de fournir sa caution à cette mystification. Dans les quelques pages qui vont suivre, je propose de laisser de côté un instant le catastrophisme à la mode, et aborder le problème du devenir des climats en tant que scientifique, en tant que chercheur (…)
Le premier (phénomène météorologique), c’est la transformation et le transport de l’énergie solaire. (…) Remarquons tout de suite que, localement et à un instant donné, le bilan radiatif n’est presque jamais nul. Dans les régions équatoriales et tropicales, il est positif, c’est-à-dire qu’il y a excédent de flux solaire absorbé par rapport au flux infrarouge envoyé vers l’espace ; cela est vrai aussi en été à des latitudes moyennes, en Europe ou aux Etats-Unis. C’est bien sûr l’inverse en hiver, ou dans les régions polaires. Ce phénomène est possible parce que l’atmosphère et les océans transportent la chaleur des zones « excédentaires » vers les zones « déficitaires ». (…) Cette redistribution de la répartition fort inégalitaire de l’énergie solaire est la première fonction essentielle de ce que l’on peut appeler le système climatique. (…) Le système climatique est donc fondé sur le mouvement, et notamment sur les vents qui ont pour origine les diiférences de température et de pression, et sur les courants marins qui sont justement mis en mouvement par les vents, mais qui, parce qu’ils véhiculent eux-mêmes de la chaleur, modifient en retour les conditions qui donnent naissance aux vents. (…) Cette circulation comprend aussi des structures plus petites et plus variables, à savoir les tourbillons atmosphériques que sont les systèmes dépressionnaires, les anneaux d’eau chaude ou froide que l’on observe par satellite dans l’océan. Ces structures jouent un rôle de premier ordre dans les transports de chaleur et d’eau. (…) Nul ne contestera que les va riations du temps sont difficilement prévisibles. Les spécialistes de la météorologie en font chaque jour les frais et l’opinion populaire ne manque jamais de se gausser de leurs faux-pas. (…) A force d’ironiser, on en viendrait pour un peu à oublier ce qui définit précisément un climat : une certaine régularité qui sous-tend l’apparent désordre. (…) Mais, bien entendu, régularité ne signifie ni constance ni même périodicité parfaite. (…) Les valeurs moyennes – soit les températures et les précipitations moyennes mensuelles – ne suffisent pas à caractériser complètement un climat. Il faut aussi connaître les valeurs extrêmes autour de ces moyennes et la variété des situations qui peuvent s’y rencontrer. (…) D’une façon générale, la notion de moyenne doit être maniée avec précaution. (…) Si on fait la moyenne de deux situations extrêmes, on aboutit parfois à une situation qui ne se rencontre jamais dans la réalité. (…) Bien plus que la moyenne, c’est dans ce cas, la « bascule » entre les deux situations opposées, et leurs fréquences relatives, qui définissent le climat. (…) Dans les « modèles » utilisés pour étudier le climat, il s’agit d’une représentation plus ou moins simplifiée des composants du système climatique et des processus gouvernant son état et son évolution. (…) On sait écrire les équations qui décrivent les mouvements et l’état physique des masses d’air en chaque point et à chaque instant. Cependant, pour pouvoir procéder de façon pratique, on doit opérer un découpage spatial (…) Ce découpage nous oblige alors à représenter assez grossièrement des processus qui se déroulent à des échelles spatiales plus petites. (…) Nous venons de l voir, la météorologie est une affaire de mouvements et de transports d’énergie et d’eau dans l’atmosphère ; même avec le découpage spatial décrit plus haut, qui constitue une simplification grossière, il s’agit d’étudier une centaine de milliers de « cellules » atmosphériques obéissant à la gravitation et aux lois de la mécanique des fluides, chacune ayant de nombreuses interactions – mécaniques, thermiques, radiatives et même chimiques – avec les autres, et aucune n’ayant un rôle réellement prédominant. (…) l’observation d’une différence d’une décennie à la suivante, constitue-t-elle un vrai changement de climat, ou plutôt une anomalie – une fluctuation – à l’intérieur d’un même climat ? La question se pose notamment pour le Sahel, le « rivage » sud du Sahara (…) Y a-t-il eu un changement du climat sahélien depuis 1970 ? (…) Il y a eu des sécheresses particulièrement aiguës en 1972 et 1973, puis en 1983 et 1984, avec des conséquences dramatiques pour les populations, conséquences portées devant la cosncience mondiale par la presse et la télévision. Les victimes de la sécheresse de 1941 – tout aussi grave – n’ont pas eu droit à autant d’égards. S’agissait-il d’un changement de climat ? (…) On a détecté de brusques changements dans le passé, notamment la disparition des forêts à 16°N dans l’Afrique de l’ouest, il y a 2000 ans. Cependant, depuis 1985, les pluies sont plus abondantes, parfois même excessives. Si le terme d’ »anomalie » est trop faible pour désigner ce cruel épisode qui a duré une vingtaine d’années, il ne s’agit pas pour autant de changement climatique. (…) On sait qu’il s’est produit des petites fluctuations climatiques à l’échelle de quelques centaines d’années : le livre d’Emmanuel Leroi Ladurie sur « L’histoire du climat depuis l’An Mil » le montre très bien. (…) Depuis deux millions d’années, nous vivons une période où se succèdent avancées et reculs des glaces, le dernier maximum glaciaire se situant dans un passé tout récent il y a 18.000 ans. (…) ces changements obéissent à un rythme semi-regulier : quasi-périodicités de 20.000, 40.000 et 100.000 ans. Depuis quelques années, on prend au sérieux les calculs du chercheur serbe Miliutin Milankovitch qui, se fondant sur des idées plus anciennes, liait le flux et le reflux des glaces aux variations des paramètres de l’orbite et de la rotation de la Terre, et donc de la répartition et du cycle saisonnier du rayonnement solaire sur la surface du globe. (…)
Il est incontestable qu’il y a eu depuis trente ans une augmentation importante et assez régulière de la proportion de gaz carbonique dans l’atmosphère. (…) Cette question du gaz carbonique, si nouvelle qu’elle puisse paraître à l’opinion publique, a en fait été soulevée avant même le début de notre siècle par le suédois Svante Arrhenius. (…) Depuis que l’homme a commencé à brûler du charbon et du pétrole, il a introduit dans le système Terre-océans-atmosphère un nouveau processus de conversion du carbone en gaz carbonique. , qui vient s’ajouter aux processus naturels préexistants, processus qui continuent à fonctionner par ailleurs. Aujourd’hui, l’atmosphère se charge chaque année d’une dizaine de milliards de tonnes supplémentaires de CO2 – ce qui ne représente à peu près que la moitié de ce qui est produit par la combustion des carburants fossiles ; on pense que l’autre moitié doit s’engloutir de l’atmosphère dans l’océan (…) Le gaz carbonique est utilisé dans la photosynthèse, et l’on pourrait penser qu’une partie du CO2 supplémentaire irait enrichir la biosphère et augmenter la biomasse. Mais le déboisement, qui a dû commencer il y a 8.000 ans, produit l’effet contraire : comme une grande partie du bois coupé est brûlé, on peut dire que, là encore, on a transformé du carbone en gaz carbonique. (…) Cette destruction des forêts a des conséquences majeures. Pourtant, si l’on veut apprécier correctement la gravité du phénomène, il ne faut pas se laisser abuser par le discours alarmiste ambiant qui ferait disparaître l’oxygène au fur et à mesure de la destruction des forêts. C’est mal comprendre en quel sens les forêts sont les « poumons de la planète ». Il est vrai que les plantes produisent de l’oxygène lors de la photosynthèse, qui est à l’origine de leur croissance, mais elles en consomment aussi, par la respiration et lors de leur décomposition. C’est parce qu’une partie de la matière végétale morte finit sous terre, et donc abritée de l’oxydation, qu’il a pu y avoir un petit excès de production et d’accumulation d’oxygène dans notre atmosphère, rendant la vie animale possible. (…) Les effets du développement du gaz carbonique se font sentir sans qu’il y ait aucun effet décelable sur l’oxygène, qui constitue près de 20% de notre atmosphère. Notons de plus que si l’on utilisait tout le bois coupé pour faire des maisons, des meubles, ou simplement pour l’enterrer, cela n’aurait aucune incidence directe ni sur le CO2 ni sur l’oxygène atmosphérique. (…) Si l’on suppose que la moitié du CO2 produit par l’homme restera dans l’atmosphère, on arrive à la conclusion, que d’ici une centaine d’années, la concentration en CO2 dans l’atmosphère pourrait doubler. (…) On a découvert que, pour d’autres gaz, la concentration dans l’atmosphère augmentait bien plus rapidement que celle du CO2.. (…) C’est en particulier le cas du méthane (CH4). En analysant l’air piégé dans les glaces antarctiques, on a montré que la concentration en méthane de l’air avait plus que doublé pendant les 300 dernières années. On estime que cette augmentation est environ de 1% par an (..) or, cela est grave, car gramme pour gramme, le méthane constitue une barrière calorifique beaucoup plus efficace que la carbonique. Le méthane est dégagé naturellement (…) dans les mines de charbon. (…) Il est produit dans l’estomac des ruminants et se retrouve en particulier dans la bouse des vaches. (…)
La question se pose de la stabilité de l’environnement climatique par rapport à cette perturbation très brusque de l’ »effet de serre ». Si nous élargissons notre perspective pour embrasser toute l’histoire de notre planète, le plus frappant est la relative stabilité du climat. Certes, celui-ci a connu des changements majeurs, liés notamment à la dérive des continents, des alternances entre âges glaciaires et périodes plus chaudes. La Terre a également connu des catastrophes, des vraies, comme celle qui a mis fin au règne des dinosaures. Mias, justement, la biosphère a survécu à cette catastrophe, sinon nous ne serions pas ici pour en parler. Nous avons des preuves de l’existence, depuis au moins 3 milliards d’années, de l’eau liquide en quantité (celle des océans) sur notre planète. Or, d’après la théorie de la structure interne de l’évolution des étoiles (…) la luminosité solaire a dû augmenter sensiblement (peut-être de 40%) depuis cette époque, par suite de la conversion en Hélium d’une partie de l’hydrogène du noyau et aux ajustements de structure qui y sont associés. (…) Deux éléments propres à l’atmosphère terrestre doivent entrer en ligne de compte si l’on veut prendre la mesure de la complexité du phénomène. Le premier tient à l’existence, sur la « planète bleue » d’une masse océanique considérable qui échange de la chaleur et de la matière avec l’atmosphère, notamment sous forme de vapeur d’eau, si bien que les changements de température entraînent nécessairement des modifications dans le cycle hydrologique. Et ces changements ‘avèrent à bien des égards plus importants que les changements de température que l’on peut attribuer directement à l’enrichissement de l’atmosphère en gaz carbonique, en méthane, en CFC, etc. Si l’on commence à faire monter la température à la surface, on intensifie l’évaporation et donc on augmente la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère. (…) Il se produit alors un intensification accrue de l’effet de serre dû à l’humidification supplémentaire de l’atmosphère. (…) Le deuxième élément propre à l’atmosphère terrestre, peut–être plus décisif encore, tient à l’existence des nuages. (…) Les nuages réfléchissent en effet très bien la lumière solaire. On pense donc d’habitude que si l’on augmente la nébulosité, on refroidit du même coup la surface de la Terre, et c’est bien souvent le cas. Mais en même temps les nuages bloquent aussi le rayonnement infrarouge. Or l’étude de la nébulosité n’en est encore qu’à ses commencements, surtout si l’on veut connaître son rôle à l’échelle globale. La formation, la dissipation des nuages, leurs interventions dans les fux de rayonnement font apparaître des processus d’une très grande complexité. Le pouvoir réfléchissant des nuages – leur albédo – dépend de leur épaisseur, du nombre et de la taille des gouttelettes d’eau ou des cristaux de glace dont ils sont composés, et éventuellement de leur contenu en polluants de diverses sortes. Leur effet de serre, en ce qui concerne la planète dans son ensemble dépend surtout – en plus de ces paramètres – de l’altitude de leurs sommets. Les nuages élevés (…) rayonnent peu dans l’infrarouge (…) Les champs étendus de stratus et stratocumulus jouent essentiellement un rôle de refroidissement, puisqu’ils réfléchissent la majeure partie du rayonnement solaire, empêchant aisni son absorption à la surface de la mer. (…)
Le système Terre – bien plus complexe que le système Soleil – comporte beaucoup plus de mécanismes de variabilité à des échelles de temps différentes. Il y a trente ans seulement, on se préoccupait encore d’un retour des glaces, en envisageant même un retour extrêmement rapide sous la forme de ce que l’on appelait un snowblitz : un enneigmenet massif au cours de l’hiver de vastes étendues continentales, réfléchissant le flux solaire et conduisant à une persistance du froid et à une accumulation de plus en plus grande de la couverture de neige. La température moyenne à la surface du globe avait en effet commencé à diminuer pendant les années 1950 et 1960, après une période d’accroissement irrégulier entre 1850 et 1945. (…)
L’hypothèse aujourd’hui la plus communément admise, et redoutée, est celle d’un réchauffement global de la surface terrestre, lié à l’intensification de l’effet de serre. Ce scénario est en fait le résultat d’un échafaudage constitué de trois étages de modélisations. Une modélisation économique et industrielle (…) une modélisation bio-géochimique (…), enfin une modélisation climatique pour prédire comment le climat, avec ses composants atmosphériques et océaniques, va changer en réponse à ces modifications de la composition de l’atmosphère. En s’appuyant sur certaines projections de l’activité économique, sur certains modèles des échanges bio-géochimiques, on conclut que la concentration effective des gaz à effet de serre dans l’atmosphère pourrait avoir doublé vers l’an 2030. Certains modèles climatiques prédisent alors une augmentation de la température moyenne à la surface du globe de 2 à 4°C. Ce réchauffement, qui peut paraître modeste, aurait des conséquences considérables, surtout s’il devait se produire en moins d’un siècle – un temps très bref pour un ajustement des écosystèmes bien adaptés au climat actuel. (…) D’autres issues spectaculaires sont souvent évoquées : la fonte des calottes glaciaires continentales, entraînerait une montée du niveau de la mer (…) Si deux millions de kilomètres cube de glace venaient à fondre ou à glisser dans l’océan, cela provoquerait une hausse de six mètres du niveau de la mer ! Ce serait suffisant pour submerger des régions très peuplées comme le Bangladesh ! (…) Tout cela est bien spectaculaire mais ne tient pas compte de l’échelle de temps de ces changements. (…) Il faut un certain temps pour bouger les glaces. A la fin de la dernière glaciation, le niveau de la mer est monté de plus de 100 mètres, mais sur une période d’environ 10.000 ans. Que la mer monte de six mètres en deux ou trois siècles n’est donc pas du tout inconcevable. (…) La pluaprt des spécialistes ne prennet pas cette menace au sérieux et pensent plutôt que la montée sera limitée à un mètre environ à la fin du prochain siècle ; les estimations vont entre vingt et 150 centimètres. Cette montée serait d’ailleurs surtout le résultat de la dilatation thermique des eaux. (…)
Il faut faire entrer en ligne de compte un facteur qui reste énigmatique : l’inertie du système, essentiellement lié au rôle de l’océan. (…) L’intensification de l’effet de serre, c’est le piégeage du rayonnement infrarouge dans les basses couches de l’atmosphère qui réchauffe la surface. Il y a certes une couche superficielle des océans qui interagit directement avec l’atmosphère, et qui va donc être réchauffée par ces quelques watts supplémentaires par mètre carré. Dans la mesure où cette couche superficielle a un volume restreint, sa température peut répondre relativement rapidement, comme elle le fait selon les saisons. Mais ce ne serait pas du tout le cas s’il fallait réchauffer tout le volume de l’océan. Or, en fin de compte, c’est bien tout le volume de l’océan qu’il faut réchauffer, et cela conduit à un retard dans le réchauffement global, retard qui déped de la circulation en profondeur de l’océan. Celle-ci est encore relativement mal connue. On sait qu’elle est très lente, le mélange complet pouvant prendre des siècles, voire plus de 1.000 ans dans le Pacifique. (…)
A chaque étape de la modélisation, il existe donc des processus que l’on comprend encore fort mal, et qui sont autant de sources d’incertitudes. De plus, ces différentes étapes interagissent. Les changements de température doivent avoir une influence sur les échanges de gaz entre atmosphère et océan et donc sur l’évolution de la concentration du gaz carbonique dans l’atmosphère. Les effets des changements climatiques sur la biosphère ont des rétroactions sur les échanges de gaz carbonique entre biosphère et atmosphère, mais aussi sur les processus climatiques eux-mêmes. Si la végétation change, cela modifie l’albedo et l’évapotranspiration. (…)
Et, bien sûr, le financement de beaucoup de ces recherches est largement motivé par le désir d’ontenir des prédictions qui, si elles son jugées suffisamment fiables et alarmantes, dicteront des révisions de notre politique économique (…) C’est la dernière rétroaction (…)
Equilibre. Plusieurs fois, ce mot est venu sous notre plume. Mais cette notion, essentielle en physique, reste équivoque et porte en elle le danger de multiples confusions pour l’activité théorique des chercheurs lorsuq’il s’agit de l’environnement. Elle est la source de bien des partis pris idéologiques et politiques qui invoquent abusivement l’autorité de la science. Comment, en effet, ne pas voir, sur les exemples que nous avons analysés, que la notion d’équilibre est toujours relative à l’échelle de temps du phénomène considéré ? Or nous avons montré qu’il existe, en ce qui concerne l’évolution des climats, des échelles de temps très différentes selon les processus. On peut dire que si l’on considère la planète dans son ensemble, on a toujours affaire à des phénomènes qui se produisent hors équilibre. Lorsqu’on examine le « système Terre », avec sa partie solide, sa partie liquide, sa partie vivante et l’atmosphère, on s’aperçoit bien que chacun des éléments qui le composent a une échelle de temps qui lui est propre. Ainsi, la partie solide évolue très lentement. (…) C’est que, justement, il n’y a pas d’équilibre, d’ajustement immédiat à l’ensoleillement : il faut au contraire emmagasiner de la chaleur. Ce retard est plus prononcé près de la mer, justement parce que le eaux peuvent se mélanger et qu’il faut donc les chauffer jusqu’à une certaine profondeur (plusieurs dizaines de mètres). On se trouve donc là encore presque toujours dans une situation hors équilibre (…) On voit donc que, même si l’atmosphère seule avait tendance à se mettre rapidement en équilibre avec l’intensification de l’effet de serre, elle ne le pourrait pas, parce que sur les deux tiers de la surface du globe elle reste en contact avec l’océan, échangeant de la chaleur et de l’humidité (et du gaz carbonique) avec lui, et donc affectée par son inertie thermique. (…)
Depuis la fin de la dernière glaciation, de nombreuses espèces ont essayé de tirer profit de la nouvelle donne climatique qui s’est installée ; parmi elles l’espèce humaine, qui a inventé l’agriculture et s’est mise à couper les forêts, irriguer les déserts, provoquant des déséquilibres spécifiques. Dans certaines régions de l’Asie, on est incapable de dire quelle était la végétation « naturelle » avant l’agriculture. L’illusion serait de croire que l’équilibre aurait été soudain rompu ; en réalité, comme on vient de le dire, même avant l’invention de l’agriculture, il ne régnait déjà aucun équilibre. Si donc la notion d’ »équilibre de la nature » a pu être forgée et d’imposer longtemps à la pensée des philosophes, c’est parce qu’au cours d’une génération, il ne semblait pas qu’il y eût beaucoup de changements dans les relations de l’homme avec son milieu et dans le milieu lui-même. (…) Mais ce n’est pas une raison pour croire que, sans l’homme, il règnerait « l’équilibre de la nature ». (…) Cette notion d’équilibre apparaît aujourd’hui comme un mythe, si nous la voyons comme un équlibre statique. (…) Ce qui s’impose, c’est une idée d’équilibre dynamique qui puisse tenir compte des évolutions différentes qui affectent notre planète dans l’atmosphère, l’océan, les glaces, la biosphère, l’activité humaine. Mais, ce n’est pas tout. Il faut de surcroît prendre la mesure de ce que nous appelons la stabilité. Si nous abandonnons la notion d’équilibre statique, nous sommes quand même amenés à considérer un équilibre dynamique comprenant des fluctuations autour d’un ou plusieurs états d’un système. (…) Mais si les fluctuations vont jusqu’à faire changer l’état moyen du système, il y a instabilité. Evidemment, il faut préciser sur quelle échelle de temps on raisonne. (…) et cela se fera-t-il graduellement ou par à coups ? (…) Tout dépend de ce que nous appelons les rétroactions. Nous en avons donné quelques exemples. Si, pour une raison ou une autre, le climat se met à s’écarter d’un état donné, les changements dans les différents processus climatiques auront-ils tendance à accélérer ou à freiner cet écart ? Dans le premier cas, il s’agit d’une rétroaction positive, et s’il n’y a pas un frein par une rétroaction négative sur un autre processus, le système devient instable : toute fluctuation finira par le conduire vers un état très différent. (…) Si on a oublié ou sous-estimé les rétroactions négatives, on aura exagéré le réchauffement de la Terre. Mais, s’il y a des rétroactions positives insoupçonnées, le changement pourrait à la longue être plus important que celui qui est envisagé aujourd’hui.
Ne devrait-on pas, déjà, pouvoir détecter le réchauffement ? C’est là un point très controversé. Certains climatologues mettent en valeur l’augmentation de la température moyenne globale depuis 1850. D’autres contestent ce résultat, faisant valoir qu’il traduit surtout le fait que beaucoup de stations des réseaux météorologiques sont sitéues dans les villes et que l’on a mesuré le réchauffement des villes avec leur développement. Il s’agit là d’un effet bien connu : l’ »île de chaleur » des grandes villes, devenues depuis une centaine d’années systématiquement plus chaudes que leurs banlieues. De plus, la courbe des températures montre des variations – telles que le refroidissement entre 1950 et 1970 – qui ne sont pas expliquées, laissant penser que l’ensemble des variations pourrait faire partie des fluctuations inhérentes au climat actuel, sans pour autant démontrer une tendance durable vers le réchauffement. »

Reid Bryson (Professeur Emerite de Météorologie, de Géographie et de Sciences Environnementales, Université de Wisconsin) qui est considéré comme le père de la climatologie moderne, auteur de 230 publications et 5 livres, climatologue le plus cité au monde selon le British Institute of Geographers, s’exprime sur le sujet du réchauffement global et le moins que l’on puisse dire c’est que ses propos vont à l’encontre du consensus scientifique dominant sur la question.

"Pas un jour ne se passe sans une nouvelle dans les médias contenant une référence à l’opinion de quelqu’un au sujet du "réchauffement global". Une recherche rapide par Internet dévoile littéralement des centaines d’articles sur le "réchauffement global". Chaque numéro de journal spécialisé sur la science atmosphérique contient normalement au moins un article sur le changement climatique, le plus souvent synonyme de "réchauffement global" ou certains de ses aspects. Des générations entières d’étudiants diplômés ont été formées à croire que nous connaissons le mécanisme principal du changement climatique et qu’il n’y a juste qu’à approfondir les détails. Pourquoi alors devrais-je vous ennuyer à parler de ce sujet avec un titre aussi ridicule ?

Je fais cela parce que, en tant que quelqu’un qui a passé de nombreuses décennies à étudier le sujet dans le cadre professionnel, je trouve qu’il y a d’énormes lacunes dans le niveau de compréhension de ceux qui font des déclarations les plus stridentes sur le changement climatique. Pour lire les nouvelles de manière rationnelle, un lecteur éduqué a besoin de quelques notions clés pour faire un tri rapide entre ce qui carrément absurde et ce qui est probablement correct. Je propose de fournir ces clés pour que le lecteur ait au moins un détecteur d’absurdité rudimentaire.Quelques absurdités courantes :

Le réchauffement atmosphérique du siècle dernier est sans précédent.

FAUX. Il y a littéralement des milliers de publications scientifiques avec des données qui montrent que le climat a changé d’une manière ou d’une autre pendant au moins 1 million d’années.

C’est un fait que le réchauffement du siècle dernier est d’origine humaine et dû aux émissions de CO2.

FAUX. C’est une théorie qui n’a aucune preuve crédible. Il y a un certain nombre de causes du changement climatique et tant qu’on n’a pas pu exclure toutes les autres causes, on ne peut attribuer le changement au seul CO2.

Le gaz le plus important avec un effet de serre est le CO2.

FAUX. La vapeur d’eau est au moins 100x plus efficace que le CO2 donc de petites variations de la vapeur d’eau ont plus d’influence que de larges changements de CO2.

On ne peut pas contredire les modèles informatiques qui prédisent l’effet d’un doublement du CO2 ou autre "gaz à effet de serre".

FAUX. Pour démontrer cela, on devrait démontrer que les modèles sont capables au moins de reproduire le climat présent. Ils ne peuvent pas faire cela même en rêve. Il y a des études qui montrent que la plage d’erreur des simulations des précipitations est de l’ordre de 100% et que la simulation de la température actuelle donne des plages à peu près identiques à celles prédites suites à un doublement de CO2. Pour de nombreuses régions, l’erreur sur les précipitations est de 300-400%.

Je prétends que les mesures de CO2 sont mal faites.

FAUX. Les mesures de CO2 sont faites correctement mais c’est leur interprétation qui est le plus souvent anti-scientifique.

Il y a en général un consensus des scientifiques que la cause du CO2 sur un réchauffement du climat est un fait.

Probablement FAUX. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu un vote et je sais que si un tel vote était organisé pour ceux qui sont les plus activistes sur la question, cela concernerait une part importante de gens qui ne connaissent pas suffisamment le climat pour avoir une opinion crédible. Faire un vote est une manière risquée de découvrir la vérité scientifique.

Alors Que Pouvons Nous Dire au sujet du Réchauffement Global ?

* Nous pouvons dire que la Terre s’est très probablement réchauffée au siècle dernier.

* Nous ne pouvons pas dire quelle part de ce réchauffement est due aux émissions de "gaz à effet de serre" de l’homme tant que nous n’avons pas considéré d’autres facteurs comme les aérosols. La quantité d’aérosol dans l’atmosphère a été mesurée au siècle dernier mais à ma connaissance, les données n’ont jamais été utilisées.

* Nous pouvons dire que la question des modifications d’origine humaine du climat est importante - trop importante pour être ignorée. Cependant, c’est devenu désormais une roue-libre médiatique et politique plutôt qu’un problème scientifique. Quel changement par rapport à 1968, l’année où je présentais un papier dans un congrès scientifique national où l’on me riait au nez pour avoir suggéré que l’homme pourrait changer le climat !"

Interview de Marcel Leroux, climatologue et directeur du Laboratoire de climatologie, risques et environnement, par Entreprises Rhône-Alpes :
Propos recueillis par Didier Durand

Entreprises Rhône-Alpes : Le monde scientifique semble unanime sur le fait que la planète se réchauffe et sur les conséquences à venir : fonte des pôles, montée du niveau des océans...
Marcel Leroux : C’est un mensonge, un psittacisme* du “climatiquement correct”. Et même s’il arrivait, ce réchauffement serait plutôt un bienfait : il s’accompagnerait d’un plus grand confort de vie dans les régions froides, d’une diminution des budgets de chauffage, d’une plus grande clémence du temps et d’une extension des terres cultivables. Ainsi, dans les années 1930 à 1960, une élévation régionale de la température a permis aux forêts canadiennes et scandinaves de s’étendre vers le nord. Et au Sahel d’accroître la pluviométrie, permettant aux populations d’empiéter sur un Sahara devenu plus fertile. Mais le réchauffement global n’est pas démontré. Entre 1960 et 1990, on observe des réchauffements et des refroidissements selon les régions. Des baisses de température touchent l’Europe du Nord, le nord de l’Asie ou la Vallée du Nil, tandis que l’ouest de l’Amérique du Nord ou l’Ukraine se réchauffent. Sur la décennie passée, les observations sont de même nature.

ERA : Mais les prévisions pour le siècle qui vient parlent d’une augmentation importante, de l’ordre de 5 à 6 °C...
M. L. : Comment peut-on accorder du crédit à des modèles météorologiques incapables de reconstituer l’évolution du climat au cours du dernier siècle, qui ne parviennent pas à prédire le climat à plus de trois jours... et qui auraient la prétention d’annoncer des températures de la Terre en 2100 ? De toute façon, il n’existe pas de climat global terrestre, seulement des climats régionaux. Une moyenne planétaire n’a aucune signification climatique.

ERA : Il n’empêche que l’Humanité n’avait jamais généré, avant la révolution industrielle, une telle pollution.
M. L. : Depuis 150 ans, la Terre n’aurait connu (apparemment) qu’une hausse présumée comprise entre 0,4 et 0,8 °C. Or, on pollue moins l’atmosphère aujourd’hui qu’à l’époque du charbon, même s’il est indéniable que dans les villes, la pollution est importante. Personne n’a jamais démontré que les actions humaines pouvaient élever la température.

ERA : Si l’imposture est si évidente, pourquoi n’a-t-elle pas encore trouvé de véritable opposition ?
M. L. : Souvenez-vous de la sécheresse du Sahel, dans les années 70, qui fut attribuée à l’activité des pays industrialisés. L’idée du réchauffement de la planète, elle, a été relancée après la grande sécheresse de 1988 aux Etats-Unis. Des lobbies (écologistes en particulier) en ont profité pour nous replonger dans la psychose climatique. De même, plus personne ne parle du trou dans l’ozone : on sait que c’était un mensonge. L’affaire avait été montée par DuPont de Nemours qui avait besoin d’accuser les CFC pour mieux vendre ses substituts. Tout cela me fait penser aux prédicateurs américains qui rendent l’Homme responsable de tous les maux de la Terre. Il y a dans ce mouvement une vraie dimension psychologique et sociologique. Mais aucune réalité scientifique.

ERA : Cette fois, à qui profiterait le mensonge ?
M. L. : A des groupes de pression comme, par exemple, la caste du nucléaire : EDF ne cesse de nous dire qu’elle produit une énergie sans effet de serre ! L’angoisse face à l’avenir sert aussi les médias : faire peur aux gens a toujours fait vendre du papier. Pour Météo France, le catastrophisme est aussi le meilleur bailleur de fonds : il l’aide à financer ses ordinateurs.

ERA : La multiplication des phénomènes naturels violents est-elle un effet du réchauffement de la planète ?
M. L. : Non. Sous nos latitudes, on sait que c’est le froid qui commande la violence des perturbations : les tempêtes se produisent plutôt en hiver. La multiplication, réelle, de ces phénomènes, serait donc à rechercher plutôt dans un refroidissement du climat... et pas le contraire. Un refroidissement que les Canadiens et les Américains des Rocheuses ont d’ailleurs relevé depuis quelques années.

ERA : N’êtes-vous pas fatigué de prêcher dans le désert ?
M. L. : Je ne prêche pas dans le désert. Je fais beaucoup de conférences. Mais nul n’est prophète en son pays. Il est vrai que la thèse du réchauffement de la planète est beaucoup plus critiquée aux Etats-Unis qu’en Europe.

* Psittacisme : répétition mécanique de phrases entendues, sans que le sujet les comprennent (phénomène normal chez les enfants, fréquent chez les débiles mentaux). Petit Robert.
Lire le compte-rendu du colloque ’Comment naissent les idées ? ’

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à suivre

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3- Que vaut l’interprétation d’un réchauffement global par l’effet de serre ? Est-ce la seule interprétation possible ? Quel est le rôle du volcanisme dans le climat ? Quel est rôle du vivant ? Quelle évolution possible du rayonnement solaire ? Les vrais liens entre géophysique du globe, biosphère et climatologie

Le concept de température du globe, a-t-il une signification ? Par construction c’est une moyenne. Les disparités qu’elle recouvre ont-elles été étudiées ? Difficilement, on s’en doute puisque les prélèvements sont extraits des zones où règne en permanence une température inférieure à zéro. Quant à la température moyenne entre la calotte arctique et le Mozambique elle est dénuée de sens. Pourtant c’est sur ce type de raisonnement qu’est bâti l’écologiquement correct que l’on nous impose.

La focalisation sur le réchauffement de la planète et sur ses conséquences néfastes fait pointer le spectre d’une température « normale » ou optimale. Qu’elle est-elle ? Celle qui baignait le globe lors de la soupe primitive, celle d’il y a 10.000 ans qui se situait à 7 degrés en dessous de ce que nous connaissons aujourd’hui, celle du climat tempéré à l’avènement de Jésus Christ, ou celle plutôt glaciale au temps de nos aïeux du Moyen Age. Qui est habilité à décider de cet optimum, le voyagiste, le climatologue ou le frigoriste ?

Les fluctuations de la température atmosphérique sont régies par des paramètres nombreux dont la connaissance exhaustive n’est pas assurée et dont les effets combinés compliquent à l’extrême leur modélisation – la théorie du chaos infirme même cette possibilité. N’en déplaise aux fans du GIEC aucun test de régression n’a permis à ce jour de valider un modèle et de prévoir…le passé. Les variations décelées par les carottes glaciaires ont été, dans les temps reculés comme récents (an 1000 et période précédant la révolution), d’une amplitude supérieure et d’une soudaineté identique à ce que nous connaissons depuis 10 ans. Souvenons nous qu’il y a tout juste 40 ans les climatologues parlaient d’un refroidissement général affectant nos contrées : c’était juste avant mai 1968 !

Au rang des facteurs qui contribuent à déterminer la température de notre environnement, hors effet de serre :

L’ensoleillement, lui même dépendant du taux de vapeur d’eau, fonction de la température.

La dissipation par effet Joule de l’énergie sismique. La tectonique des plaques a un effet incommensurable (stricto sensu) sur la température terrestre par l’énergie colossale qui s’y déploie.

Le volcanisme par le volume d’émission de gaz et de particules affectant l’ensoleillement.

L’activité solaire qui varie en intensité selon des périodicités mal connues mais aux effets brutaux

Les aérosols qui agissent selon l’effet parasol et contribuent à refroidir le système terre atmosphère.

Les cycles de Milankovitch expliquent les variations des 3 paramètres réglant la rotation de la terre, c’est à dire l’angle d’attaque de l’atmosphère par les rayons solaires et donc leur effet sur la température.

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Quant à l’effet de serre il pilote la biodiversité. Or il est notoire que l’élévation de température accompagnée d’une augmentation du pourcentage de C0² a un effet multiplicateur sur le développement de la végétation et donc de l’absorption du CO², de l’expansion des espèces animales dont la nourriture est plus abondante. Et si il y a moins de bébés phoques et il y a plus de caïmans, c’est la loi qui régit l’évolution de la biodiversité depuis bientôt 4 milliards d’année, avec le succès que l’on sait.

Le dioxyde de carbone CO² dont la notoriété est sortie des classes de chimie par la magie des propagandistes du « tous coupables » est l’un des gaz qui contribue à l’effet de serre. Ce n’est pas le plus important. La vapeur d’eau H²0, et le méthane CH4 issu de la fermentation des matières organiques contribuent davantage à la rétention du rayonnement infra rouge. L’un et l’autre ne sont pas dans des quantités significatives affectés par l’activité humaine, du moins chez les gens civilisés. Le CO² est produit par la fermentation naturelle en milieu aérobie de matières organiques et par l’activité humaine – combustion des matières fossiles, charbon, pétrole…Le paramètre critique pour déterminer l’impact de ces gaz sur l’effet de serre est le stock de gaz en circulation dans l’atmosphère et non pas le solde émission absorption. Pour enfoncer le clou, les plantes, la surface des océans absorbent le dioxyde de carbone, l’homme le rejette. Le flux annuel d’accroissement du C0² représente environ 30 milliards de tonnes pour un stock de 3.000 milliards soit environ 1%. Ce sont ces 3000 milliards plus ou moins 30 qui affectent le climat et non pas les seuls 30 comme on voudrait nous le faire croire ! Imaginez l’incidence d’une réduction de 10% de ces 30 milliards soit 0,1% : imperceptible !

Les études climatologiques ont mise en évidence la corrélation entre température et densité de C0². Mais pas dans le sens suspecté. Depuis l’origine des temps la hausse des températures a précédé d’environ 800 ans l’augmentation du taux de C0². Perturbant pour nos écolos qui préfèrent dès lors n’en point parler.

A ce stade nécessairement elliptique de notre démarche on remarque qu’il n’existe pas de certitudes sur la chaîne de causalité du réchauffement. Pas plus qu’il n’existe un consensus sur la température optimale du globe. En revanche que d’idéologie ! Idéologie qui se résume en une croyance : depuis les Evangiles l’Homme est responsable de tout. Il est donc coupable du dérèglement climatique et il doit payer….

SUR LA VALIDITE DES ANALYSES SUR L’EFFET DE SERRE,
LIRE : UNE ANALYSE SUR INTERNET
aspofrance.viabloga.com/files/JL-FIG-climat-part3.pdf

L’effet de serre est un phénomène physique connu dont la validité ne peut être remise en question mais cela ne signifie pas qu’il soit nécessairement en cause dans les phénomènes étudiés. En fait, il faut vérifier tout une série d’affirmations qui sont généralement assenées comme des évidences :
 l’augmentation du gaz carbonique dans l’atmosphère est essentiellement d’origine humaine ? Il pourrait avoir pour origine le volcanisme terrestre ou sous-marin ou encore les mécanismes de formation des animaux marins qui consomment le gaz carbonique, pour ne citer que ceux-là.
 l’effet de serre fondé sur la gaz carbonique est suffisant pour produire une telle augmentation de température ? En effet, l’effet de serre essentiel est fondé sur la vapeur d’eau et le méthane. Qu’en est-il de ces deux éléments ? Comment évoluent-ils ?
 l’augmentation de la température moyenne est-elle un paramètre valide en climatologie ? Cela nécessite une étude des climats du passé. Une telle hausse est-elle exceptionnelle ? Comment se fait-il qu’elle se soit déjà produite, accompagnée ou pas d’effet de serre, sans présence humaine. En somme, l’origine anthropique du phénomène est-elle prouvée ?
Examinons donc les études et le raisonnement qui ont étayé la thèse du réchauffement global causé par l’homme. L’argument principal et qui semble convaincant est la constatation que la courbe de température suit les hauts et les bas du gaz carbonique et du méthane. Or nous savons qu’actuellement nous augmentons notre production de ces deux gaz et nous remarquons que la température globale augmente. Et, pour finir, nous connaissons effectivement un mécanisme physique capable d’expliquer la corrélation entre l’augmentation du CO² et du méthane et l’augmentation de température : c’est l’effet de serre naturel qui est connu depuis longtemps qui produit une hausse naturelle de température de la terre. Sont associés à la découverte de cet effet naturel les noms de Bénédict de Saussure (en 1750), de Joseph Fourier (en 1824), de John Tyndall (en 1861) et d’Arrhénius (en 1903).
Dans une serre, l’énergie entre par les verrières transparentes aux rayons lumineux et est conservée parce que l’air est bloqué et accumule la chaleur. Les verrières laissent passer les rayons lumineux mais bloquent les rayons infrarouges. Ces rayons infrarouges sont produits par tout corps chauffé donc par les plantes à l’intérieur de la serre. Du coup, la température de la serre augmente. Chacun d’entre nous a eu l’occasion d’expérimenter cet effet, ne serait-ce qu’à l’intérieur d’une voiture qui reçoit les rayons du soleil. En ce qui concerne l’atmosphère, on a également un effet de serre naturel. Il ne s’agit bien sûr pas d’air bloqué par des verrières mais il y a également un piégeage de l’énergie calorifique car certains gaz présents dans l’atmosphère, transparents aux rayons lumineux, bloquent par contre les rayons infrarouges renvoyés par la surface terrestre. Ces gaz, appelés du coup gaz à effet de serre, sont notamment la vapeur d’eau, le gaz carbonique et le méthane. La cause de cet effet n’a rien de mystérieux : c’est la longueur d’onde des radiations infrarouge qui fait que ceux-ci sont captées par les molécules de ces gaz. Si la terre renvoyait des radiations de même longueur d’onde que le soleil, l’atmosphère serait transparente pour les laisser passer dans les deux sens. Cet effet de serre là est bien connu et n’est remis en question par personne. C’est un phénomène fondamental pour la terre puisqu’il cause une augmentation de 32° de la température globale. C’est dire que sans l’effet de serre naturel nous ne serions pas là pour en parler ! Et la vie telle que nous la connaissons n’aurait pas pu se développer. Sur une période de 150 000 ans, on a diffusé largement les graphiques comparés soulignant, nous dit-on, la corrélation entre la température du centre et les gaz à effet de serre, gaz carbonique et méthane.
On peut tirer encore bien d’autres observations de la courbe du gaz carbonique indiquée. Elle est utilisée pour souligner la corrélation entre CO² et hausse de température. Mais elle montre aussi qu’il y a eu dans l’histoire de la terre des hausses de CO² bien avant toute activité humaine et qu’il y a eu aussi des effets inverses puisque le taux de CO² a ensuite baissé de façon naturelle. Et cela se déroule sur des périodes de dizaines de milliers d’années, loin de toute activité anthropique.

Brahic explique ainsi dans "Sciences de la terre et de l’univers" que "Pendant la dernière interglaciaire, l’Eernien, la teneur en dioxyde de carbone de l’atmosphère était supérieure à celle de la période industrielle et atteignit 300 ppm. Sans nier l’importance de l’industrialisation sur la teneur en CO² de l’atmosphère et les problème environnementaux, force est de constater que la teneur de dioxyde de carbone atmosphérique fluctue de façon natuelle, indépendant de l’influence anthropique. (....) La pompe biologique et la production de carbonate de calcium sont donc des mécanismes qui semblent les plus appropriés pour expliquer les variations de teneur de dioxyde de carbone atmosphérique lors des transitions glaciaire-interglaciaire."

La thèse que nous discutons est celle d’un effet de serre artificiel (d’origine humaine) se rajoutant à l’effet de serre naturel et appelé forçage, qui serait dû aux émissions supplémentaires dues aux activités humaines. Ces rejets et ces variations de l’effet de serre dues aux rejets de gaz carbonique existent certainement mais quelle en est l’importance ? Il y a un effet de serre incontestable, c’est celui qui entraîne l’augmentation de température constatée au dessus des villes. Il faut rappeler que dès que l’on s’éloigne de la périphérie des villes, on ne ressent plus la petite augmentation qui était mesurée jusque dans la banlieue. Et c’est encore une tout autre question de savoir si cela a un effet sur le climat global, si cela entraîne un effet cumulatif sur le long terme dans le sens d’une augmentation continuelle de la température en bloquant les rétroactions capables d’absorber ce surcroît de gaz carbonique ou ce surcroît de température. Une étude de Goodridge sur les températures en Californie de 1996 montre que le réchauffement ne concerne que les zones urbanisées.

En tout cas, on est très loin d’avoir une relation simple et directe entre production humaine de gaz carbonique et augmentation de la température, comme pourrait le faire croire. Et d’abord parce qu’il y a une amplification. L’augmentation de la température des mers modifie les capacités de celles-ci d’absorber du gaz carbonique dissous. En effet, l’équilibre entre CO² gazeux et dissous est déplacé par le changement de température. La hausse de température pousse au dégazage océanique. Cela signifie qu’il y a une rétroaction positive. Mais inversement, il y a une rétroaction négative : la hausse de température augmente la productivité du vivant, en particulier des plantes et des animaux marins. Et du coup, elle augmente considérablement les possibilités d’absorption de gaz carbonique. Il y a donc rétroaction positive et négative. Et la conséquence d’une augmentation du CO² atmosphérique est loin d’être évidente. D’autant moins que c’est arbitrairement que certains climatologues en ont fait le point de départ d’une chaîne de réactions alors que nous verrons qu’elle en est probablement plutôt un des aboutissements. Un autre mécanisme peut indiquer comment un réchauffement local produit une hausse du gaz carbonique atmosphérique : ce sont les courants marins profonds. Ces derniers peuvent ramener en surface des sédiments carbonés.
L’étude de l’évolution du gaz méthane dans l’air exhibe la même augmentation présentée comme inquiétante et les sources artificielles de cette augmentation. Mais l’augmentation du taux de méthane dans l’atmosphère peut, elle aussi, tout aussi bien être une conséquence plutôt qu’une cause du réchauffement, toujours du fait dégazage océanique causé par la hausse de température. Le gaz carbonique et méthane suivent la même évolution qui accompagne celle de la température. On s’en aperçoit si on examine les sommets de chaque courbe : les sommets pour les gaz suivent au lieu de précéder les sommets de la courbe de température. Ils seraient donc un effet et non une cause.

D’ailleurs suffit-il de mettre en évidence des accroissements de productions humaines de gaz pour analyser l’évolution de ces gaz dans l’atmosphère ? L’homme est loin d’être la seule ou la principale cause de production de ces gaz : citons par exemple les volcans terrestres ou sous-marins et les courants marins pour le gaz carbonique ou encore les termites pour le méthane.
Il faut préciser que le gaz carbonique d’origine humaine est une toute petite partie du gaz carbonique naturel, pas même 6% ! Sans compter le gaz carbonique piégé sous différentes formes qui peuvent réapparaître à tout moment, par exemple si un courant marin fait remonter en surface les résidus du fond des mers. Il y a d’abord le gaz carbonique piégé par les animaux marins dont la carapace s’accumule au fond des mers et qui forment les roches calcaires des continents. Une autre objection à la thèse est la remarque suivante : le gaz carbonique de l’atmosphère ne suit pas, même pas avec une certaine réduction, la croissance de celui qui est produit par l’activité humaine. D’autre part, la hausse prévue des températures ne correspond pas à l’évolution réelle observée comme le montre la figure 15.. Pour comprendre le lien réel entre gaz carbonique atmosphérique et climat, analysons la présence de gaz carbonique sur terre.

Deux climatologues du laboratoire de climatologie dynamique, Hervé Le Treut et Robert Kandel, ont indiqué les diverses proportions de gaz carbonique :
* 2 750 milliards de tonnes présents naturellement dans l’atmosphère
* 39 000 milliards de tonnes dans l’océan dont mille seulement dans les couches chaudes superficielles
* 1 500 milliards de tonnes dans le sol, dans les premiers mètres de profondeur
* 550 milliards de tonnes piégés dans la biomasse végétale
* et surtout 20 millions de milliards de tonnes piégés dans les sédiments calcaires
Là aussi il importe non seulement d’examiner des chiffres globaux moyens mais leur dynamique. Ainsi, c’est 700 milliards de tonnes qui sont échangés en permanence entre l’océan et l’atmosphère et entre la biosphère et l’atmosphère.
Comparons ces chiffres au gaz carbonique lié à l’activité humaine : 28 milliards de tonnes de CO² sont rejetées chaque année du fait des activités humaines, dont 43% par l’activité énergétique, 19% par l’industrie, 24% par les transports. Et dans l’activité énergétique, le pétrole représente 43% des rejets de gaz carbonique.
Cela signifie que la totalité des rejets annuels d’origine humaine représente moins d’un millième de la capacité d’absorption des océans, capacité qui est largement augmentée dès que l’atmosphère contient plus de gaz carbonique.

Les chercheurs de l’Université d’Oslo, après une analyse détaillée des rapports entre isotopes du carbone entrant dans les composés carbonés concluaient en 1992 leur étude : " Au moins 96% du CO² atmosphérique actuel vient de sources non fossiles ; autrement dit de sources marines naturelles et de sources volcaniques. Donc les dégazages marin et volcanique sont très importants dans le budget du CO² atmosphérique et la combustion de combustibles fossiles ou de matières organiques est beaucoup moins importante que l’on ne l’estimait jusqu’ici. " Cette conclusion du climatologue Segalstad était publiée en 1994 et confirmée ensuite par les travaux d’autres climatologues comme Dave Keeling, Scripps et Mauna Loa.
Avec tout le gaz carbonique émis par les industries depuis cent ans, la teneur de l’atmosphère en ce gaz aurait dû augmenter deux fois plus qu’elle ne l’a fait. On pense donc que le gaz carbonique manquant a été absorbé par l’océan et par la biosphère continentale. Mais comment et pourquoi ? Le gaz carbonique dans l’air est deux fois moindre que celui produit par l’homme : il faut donc prendre en compte l’absorption et considérer aussi que l’absorption peut grandir quand la quantité de CO² grandit.
Il existe en effet d’autres corrélations, par exemple entre le taux de gaz carbonique et la température : c’est la quantité de gaz carbonique piégé par les sédiments sous forme de carbonate de calcium CaCO3. On a remarqué que ce taux varie avec la même périodicité de 20 000 ans que la précession des équinoxes dont on a déjà parlé précédemment. Cela sous-entend, à moins d’un hasard, que c’est la modification du mouvement terrestre qui a entraîné un changement de température et que c’est ce dernier qui a provoqué des courants marins qui ont raclé le fond des océans et ramené en surface des sédiments carbonés, augmentant ainsi le gaz carbonique atmosphérique. On trouve ainsi un lien entre température mesurée par la variation de l’isotope O18, quantité de CO² et mouvement terrestre, sans faire appel au seul effet de serre. Le mouvement de la terre produirait un accroissement de température, lui-même responsable d’un accroissement de la production d’animaux dont les carcasses riches en CaCO3 iraient au fond des mers et diminueraient ainsi la teneur de l’eau et de l’atmosphère en CO². Avec le CO² dissous, avec les plantes et animaux, l’océan régule donc l’essentiel du CO². Dans " la Recherche " de mai 1992, Minster et Merlivat écrivaient : " On a calculé que si l’on injectait dans le système atmosphère-océan une quantité de carbone équivalent à la totalité du réservoir atmosphérique, l’essentiel serait absorbé par l’océan et l’atmosphère n’aurait qu’un excédent de 17%. (..) On peut finalement considérer que c’est l’océan qui contrôle la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et non l’inverse. "
Or la capacité d’absorption de CO² par les océans, loin d’être une constante au cours du temps, varie considérablement. Elle indique aussi que l’interprétation inverse de celle de l’effet de serre est tout aussi crédible : ce serait la hausse des températures qui provoquerait l’augmentation des gaz atmosphériques. En effet la capacité d’absorption des océans en gaz dissous diminue quand la température augmente. La même courbe de corrélation peut être lue en sens inverse de l’hypothétique effet de serre artificiel. Un dégazage marin, amenant l’océan à relâcher les gaz dissous et à augmenter la teneur de l’atmosphère en CO², peut être une conséquence de la présence d’une zone chaude se situant dans un secteur océanique. On remarque en effet que les hausses de température de la surface de l’océan précédent les hausses de présence de gaz carbonique alors qu’elles coïncident à peu près avec les hausses de la température de l’air. Or on sait que c’est la température de l’océan qui commande celle de l’air et non le contraire.
Le dégazage peut également être dû à la modification d’un autre facteur : la pression atmosphérique. Si la pression diminue, il y a dégazage de l’océan qui perd une partie du CO² dissous. Donc même s’il y a augmentation de la production de gaz carbonique mais hausse de pression au dessus des océans, le gaz dissous augmente et le gaz dans l’atmosphère diminue. Plus l’eau est à température élevée, moins elle absorbe de gaz en solution et notamment de gaz carbonique. Là il s’agit d’une rétroaction négative : quand la pression atmosphérique baisse, le dégazage des mers fait remonter cette pression. Ceci montre que l’on doit faire attention à n’utiliser que la température globale pour décrire le climat : la pression est également importante ; la présence de vapeur d’eau l’est aussi.
Du coup, bien des climatologues contestent cette manière de dresser comme un concept de base la température moyenne globale de la planète, et même d’interpréter les hauts et les bas climatiques en isolant le seul facteur température. On a déjà dit précédemment que la pression joue aussi un rôle important : cela est vrai aussi pour les vents ; ainsi la température locale ne suffit pas à décrire l’interaction entre atmosphère et océan. L’échange n’est pas le même s’il y a du vent ou s’il n’y en a pas. En effet, si le vent renouvelle l’air froid au dessus de l’océan, ce dernier doit sans cesse fournir de l’énergie pour réchauffer l’air. Le vent crée donc une température apparente différente de la température réelle. C’est pour cela que, s’il y a du vent, nous avons beaucoup plus froid en hiver. On ne peut, même par approximation, décrire la météorologie par un seul facteur, la température. Il en faut au moins trois : pression, température et force des vents.
Je vais donner un exemple des conséquences prétendues d’une hausse de température globale. En effet, cela semble du bon sens de dire que le réchauffement fait fondre la glace et favorise aussi l’évaporation de l’eau des mers, donc la formation de plus de nuages et de plus de pluies. Et pourtant on ne peut raisonner de façon aussi simpliste sur le climat. Voici pourquoi.
Tout d’abord il faut préciser que les nuages, les pluies et la neige ne sont directement le produit ni d’une hausse ni d’une baisse de la température moyenne. L’eau existe en permanence dans l’air sous forme de vapeur d’eau invisible car transparent aux rayons lumineux. La capacité de l’air à absorber de la vapeur d’eau dépend effectivement de la température mais dans le sens inverse de ce que dirait le bons sens : l’air est d’autant plus capable d’absorber de la vapeur d’eau sans la transformer en eau liquide, en gouttelettes, que la température est plus chaude.
La deuxième remarque fondamentale indique que ce n’est pas une température basse ou élevée qui produit les nuages et les pluies mais la lutte entre une masse d’air froide et une masse d’air chaude. Ensuite que c’est la différence de température entre les deux et pas leur moyenne qui est déterminante. D’autre part, les deux masses chaude et froide, loin de se mélanger pour arriver à une température moyenne, se combattent. L’une passe au dessus de l’autre et l’une pousse l’autre. C’est toujours l’air chaud qui passe au dessus. Or quand l’air chaud monte, il se refroidit et, du coup, la capacité d’absorption de vapeur d’eau diminue. Un nuage se forme. Pourquoi cela ne forme pas immédiatement de la pluie. Pourquoi un cumulus qui contient en moyenne 100 tonnes d’eau liquide sous forme de gouttelettes de l’ordre de grandeur du micron ne tombe pas immédiatement en pluie par gravitation ? En fait, les gouttelettes tombent mais subissent aussi la pression de l’air qui monte. Quand une goutte descend, elle se réchauffe et l’eau vaporise. Il y a donc des mouvements ascendants et descendants au sein d’un nuage. Je vais vous épargner la suite de l’explication sur la formation des pluies, grêles et neige d’autant que les types de nuages ont tous des évolutions différentes qui dépendent de leur altitude dans l’atmosphère et de la force des mouvements ascendants turbulents. Il s’agit d’une dynamique des oppositions entre chaud et froid et non d’une évolution de la température moyenne. Et du coup, une augmentation moyenne des températures n’implique pas forcément globalement plus de pluies. Par contre, plus de différences régionales entre pôle chaud et pôle froid, entre hautes pressions et basses pressions entraînera non seulement plus de nuages et de pluies mais aussi plus de vents et de tempêtes.
L’importance des vents est considérable dans la formation des nuages et la pluviométrie. Il convient de rappeler que les vents accentuent tous les échanges d’énergie, soit par évaporation soit par condensation. Les vents activent l’évaporation en remplaçant l’air au dessus d’une surface d’eau. Les vents peuvent aussi bien accentuer un effet de réchauffement qu’un effet de refroidissement. Ils servent dans les deux cas d’amplificateur. On le sait bien en hiver où l’on ressent beaucoup plus le froid s’il y a du vent. La nature réagit de même. Les vents sont également déterminants en poussant les masses d’air chaud vers le haut des montagnes ou au dessus des masses d’air froid, produisant les nuages comme on l’a dit plus haut. Enfin, il y a des mouvements d’air encore plus importants en météorologie, ce sont les mouvements d’air ascendants ou descendants qui donnent ce que l’on appelle les courants de convection. Sans des mouvements capables de faire monter des masses d’air porteuses de vapeur d’eau, celles-ci ne donnent pas de nuage ou pas de pluie. Ainsi, avec la même température, les côtes bretonnes connaissent actuellement plus de pluie car les anticyclones descendus du pôle en plus grand nombre soulèvent des masses chaudes et leur permettent de tomber en pluie. Contrairement à la croyance, c’est en l’occurrence une descente d’air froid et pas un réchauffement qui provoque des pluies exceptionnelles. Nous examinerons plus loin la cause du phénomène El Nino qui cause des plus diluviennes par exemple sur le Pérou et nous verrons que là aussi il s’agit à l’origine d’une descente d’air froid très au sud et non d’un réchauffement.
Les vents ont aussi une grande importance en ce qui concerne le dégazage des océans. Plus de vent signifie un renouvellement de l’air situé au dessus des surfaces marines. Du coup, cela déstabilise l’équilibre entre CO² dissous et CO² gazeux dans le sens d’une augmentation du dégazage. Comme on le voit l’hypothèse effet de serre artificiel supplémentaire est loin d’être la seule envisageable pour interpréter les résultats. Nous allons voir plus avant qu’elle est même loin d’être celle qui décrit le mieux les phénomènes réels observés et les dérèglements climatiques récents, contrairement à ce que certains ont affirmé.

Sensibilité climatique : ça baisse, ça baisse…
La sensibilité climatique désigne l’évolution des températures à l’équilibre en situation de doublement CO2, lorsque toutes les rétroactions climatiques à ce doublement ont été intégrées. Cela répond à la question : que se passerait-il en surface si nous passions de 270 ppm CO2 (1750) à 540 ppm (futur) et que nous laissions ensuite le climat réagir pour retrouver son équilibre ? Le rapport GIEC 2007 a donné sa version : entre 2,0 et 4,5°C avec env. 3°C comme meilleure estimation. Ce qui fait une sensibilité climatique de 0,8 K/W/m2 environ. Mais voilà, deux nouveaux travaux suggèrent que cette valeur devrait être diminuée d’un facteur 2, voire plus. Ce qui impliquerait une hausse modérée des températures de surface dans le siècle à venir. Quelques explications (que vous ne lirez jamais dans Libération, Le Monde, Le Figaro...)

Dans un papier récent (critique ici), Gerald H. Roe et Marcia B. Baker ont rappelé que les modèles progressent très peu depuis trente ans dans la diminution de la fourchette d’incertitude de cette sensibilité. Et que l’on ne peut exclure que sa valeur réelle se situe en dehors de cette fourchette. C’est ce que suggèrent deux travaux nouveaux et indépendants, concluant à une sensibilité climatique beaucoup plus faible que les valeurs habituellement avancées.

Petr Chylek (Laboratoire national de Los Alamos, Etats-Unis), Ulrike Lohmann (Institut des sciences de l’atmosphère et du climat, Zurich, Suisse) et leurs collègues ont travaillé sur les dernières années (depuis 2000) pour obtenir une contrainte empirique de la sensibilité climatique. Depuis l’éruption du Pinatubo (1991), le volcanisme a été très modéré. Le soleil connaît des cycles très comparables depuis 1980. La concentration de méthane est stable depuis le début des années 2000, après que la hausse se soit ralentie depuis les années 1990. Les principaux forçages à l’œuvre sont donc le gaz carbonique côté positif, les aérosols côté négatif. La situation présente est donc « idéale » pour essayer d’examiner leurs effets sur les températures de surface. La hausse du niveau atmosphérique de CO2 est bien mesurée, de même que son effet radiatif (environ 0,027 W/m2 / an, pour 1,9 ppmv/an de moyenne récente). Pour les aéorosols, Chylek et al. ont utilisé les dernières données des radiomètres (MISR et AVHRR), qui sont remarquablement convergentes pour l’évolution de leur profondeur optique (AOD) depuis 2000 : -0,0014/an ou -0,0014/an. Cette valeur a été utilisée pour déduire leur effet radiatif direct et indirect (0,036W/m2). La valeur est positive (bien que les aérosols refroidissent en contribuant à refléter plus de rayonnement solaire entrant) car les observations récentes ont conclu à la baisse des émissions totales d’aérosol (voir nos articles sur le "global brightening" ici et ici), ce qui est donc confirmé par la baisse de leur épaisseur optique dans l’atmopshère.

Au total, les années récentes auraient connu un forçage de 0,063 W/m2/an, ce qui conduit à une sensibilité climatique empirique de 0,29-0,48 K/W/m2 (+/- 0,12). C’est deux à trois fois moins que la valeur moyenne des modèles du GIEC. C’est en revanche comparable à la valeur obtenue par les modèles de circulation générale couplés à des modèles de résolution des nuages (Miura 2005, Wyant 2006). Cela signifie qu’un doublement CO2 pourrait se traduire par une hausse des températures de surface de 1,07 à 1,77°C (par rapport à 1750). C’est évidemment très faible. Le tableau ci-après indique les estimations de la sensibilité climatique empirique selon diverses estimations de flux de chaleur dans les océans (qui modèrent plus ou moins le signale sur les températures de surface).

Comme le rappelle ce tableau, les océans sont habituellement supposés « retarder » le signal du réchauffement de surface en emmagasinant une bonne part de la chaleur en surcroît. Ce point est adressé par le papier de Stephen E. Schwartz (division des sciences de l’atmosphère et de l’envronnement du Laboratoire national Brookhaven, Etats-Unis). Autant l’atmosphère s’ajuste très rapidement aux forçages (sa sensibilité est quasi-immédiate), autant les océans ont une réponse plus lente. Une analyse du déséquilibre énergétique de la Terre suppose donc une estimation du contenu de chaleur des océans et du temps que mettent les températures de surface à s’ajuster au transfert d’une partie de cette chaleur vers l’atmosphère. A partir des données océaniques 1880-2004, Schwartz obtient pour ces deux grandeurs 14 W/m2/K/an (+/6) et 5 ans (+/- 2). Cette dernière valeur signifie que l’inertie thermique de l’océan serait faible et que les températures de surface s’ajusteraient rapidement aux forçages. La sensibilité climatique à l’équilibre déduite par Schwartz est de 0,30 K W/m2 (+/- 0,14). A nouveau très faible (environ 1,1 K +/- 0,5 pour un doublement CO2), mais compatible avec la fourchette obtenue par l’équipe de Chylek et par d’autres méthodes.

Ces travaux apportent-ils le dernier mot à la question complexe de la sensibilité climatique ? Sans doute pas. Le papier de Schwartz a d’ailleurs suscité des commentaires critiques de Annan et al. Mais ces papiers démontrent que l’incertitude physique la plus importante concernant l’avenir climatique est loin d’être tranchée et que des valeurs bien plus faibles que prévues sont désormais envisagées comme hypothèses de travail par les chercheurs. Plus que jamais, le « consensus » des scientifiques sur le climat est une illusion bureaucratique entretenue par une désinformation médiatique.

Références
Chylek, P. et al. (2007), Limits on climate sensitivity derived from recent satellite and surface observations, J. Geophys. Res., doi:10.1029/2007JD008740.
Miura, H. et al. (2005), A climate sensitivity test using a global cloud resolving model under an aqua planet condition, Geophys. Res. Lett., 32, L19717, doi:10.1029/ 2005GL023672.
Schwartz S. E. J. (2007), Heat capacity, time constant, and sensitivity of Earth’s climate system, J. Geophys. Res., D24S05, doi:10.1029/2007JD008746.
Wyant, M., M. Khairoutdinov, et C. Bretherton (2006), Climate sensitivity and cloud response of a GCM with a superparameterization, Geophys. Res. Lett., 33, L06714, doi:10.1029/2005GL025464.

Le réchauffement (ou le refroidissement) global peut être produit par d’autres mécanismes que l’effet de serre. Par exemple, le volcanisme.

Article de la Cité de sciences - Futura-Sciences :

De violentes éruptions provoquent un réchauffement climatique
Par Jean Etienne, Futura-Sciences
Le climat de notre planète s’est considérablement réchauffé voici 55 millions d’années, durant une période de 220.000 ans appelée le Maximum Thermique du Paléocène-Eocène, ou PETM. Les indices qui en témoignent sont nombreux, notamment la présence au-delà du cercle arctique, notamment au Groenland, de fossiles d’animaux proches de ceux vivant actuellement dans les zones tempérées.
En se basant sur les données géologiques et l’analyse de fossiles, une équipe de scientifiques a récemment démontré que de violentes éruptions volcaniques ont remodelé la Terre entre le Groenland et la Grande-Bretagne il y a 55 millions d’années, libérant d’énormes quantités de dioxyde de carbone et de méthane dans l’atmosphère et augmentant la température de surface de cinq degrés, jusqu’à six degrés dans les zones arctiques.
"Il y a des indications dans l’histoire marine du globe de ce réchauffement planétaire ainsi que des indices géologiques témoignant des éruptions volcaniques à la même période, mais une relation directe entre ces événements n’avait pas jusqu’alors été établie", déclare Robert Duncan, professeur au collège des sciences océaniques et atmosphériques de l’Université d’Oregon et membre de l’équipe.
Il ajoute aussi que cette étude présente un très grand intérêt dans la compréhension et l’établissement d’un modèle climatique permettant de mieux appréhender les mécanismes du réchauffement global en cours.
Selon lui, la vague d’éruptions a débuté il y a environ 61 millions d’années et dix millions de kilomètres cubes de magma sont remontés depuis les entrailles de la Terre durant six millions d’années, dont il reste des traces visibles sous la forme de coulées de lave, notamment dans l’ouest de l’Ecosse et au Groenland. Mais surtout, cette période particulièrement agitée sur le plan géologique a séparé le Groenland du reste de l’Europe, en donnant naissance à l’océan Atlantique nord.

Notre point de vue :

Le lien entre volcanisme et climatologie est maintenant bien établi. On connaît le « forçage négatif » lié à la réduction d’énergie solaire reçue par la terre du fait de l’émission de gaz et de poussières volcaniques dans l’atmosphère. Il s’agit de l’influence des volcans continentaux que nous allons d’abord développer même s’ils représentent moins de 30% des volcans, 70% se trouvant dans les océans. On estime que 75 % des volcans et des matériaux ignés émis par les volcans le sont au niveau des dorsales océaniques .(selon le Smithsonian Institute) Il ne faut jamais omettre la grande différence entre les deux car les volcans sous-marins transforment directement la température du globe via l’océan. Ils ont donc un effet inverse : « forçage positif ». Une éruption très importante sur un continent (ou une série d’éruptions proches dans le temps) peut avoir une influence refroidissante sur le climat du globe, alors qu’une très grande éruption sous-marine (ou des séries d’éruptions proches) peut avoir une influence réchauffante. Une baisse des éruptions sur les continents peut avoir le même effet réchauffant qu’une hausse des éruptions sous-marines.

D’autre part, l’effet de serre naturel (sans intervention humaine) peut avoir une origine volcanique. Ainsi, l’effet de serre a été reconnu ayant comme origine le volcanisme et non l’homme à la fin du Crétacé il y a 10.000 ans produisant alors 65 m de recul d’épaisseur du glacier des Bossons, dans les Alpes.

En somme, les volcans ont une importante rétroaction sur le climat global. Par exemple, en avril 1815, les grandes éruptions du Tambora, dans l’île indonésienne de Sumabawa, a entraîné un été particulièrement orageux en 1816. Les trois derniers minima d’énergie solaire à l’échelle du globe correspondent à trois éruptions volcaniques continentales de grande ampleur.

Les grandes éruptions continentales récentes sont :
Akan (Japon) date : 1000
Quilotouf 1200
Pelée (Martinique) 1540
Kuwae (Nouvelle-Calédonie) 1452
Huaynaputina (Pérou) 1600
Tongkoko (Indonésie) 1680
Tambora (Indonésie) 1815

Krakatoa (Inde) 1883
Agung (Indonésie) 1963
Pinatubo (Philipinnes) 1991

Mais ces exemples ne signifient pas que toutes les éruptions volcaniques continentales entraînent une diminution de températures comme le montre l’article suivant :
« De violentes éruptions provoquent un réchauffement climatique »
Par Jean Etienne, Futura-Sciences
« Le climat de notre planète s’est considérablement réchauffé voici 55 millions d’années, durant une période de 220.000 ans appelée le Maximum Thermique du Paléocène-Eocène, ou PETM. Les indices qui en témoignent sont nombreux, notamment la présence au-delà du cercle arctique, notamment au Groenland, de fossiles d’animaux proches de ceux vivant actuellement dans les zones tempérées.
En se basant sur les données géologiques et l’analyse de fossiles, une équipe de scientifiques a récemment démontré que de violentes éruptions volcaniques ont remodelé la Terre entre le Groenland et la Grande-Bretagne il y a 55 millions d’années, libérant d’énormes quantités de dioxyde de carbone et de méthane dans l’atmosphère et augmentant la température de surface de cinq degrés, jusqu’à six degrés dans les zones arctiques.
"Il y a des indications dans l’histoire marine du globe de ce réchauffement planétaire ainsi que des indices géologiques témoignant des éruptions volcaniques à la même période, mais une relation directe entre ces événements n’avait pas jusqu’alors été établie", déclare Robert Duncan, professeur au collège des sciences océaniques et atmosphériques de l’Université d’Oregon et membre de l’équipe.
Il ajoute aussi que cette étude présente un très grand intérêt dans la compréhension et l’établissement d’un modèle climatique permettant de mieux appréhender les mécanismes du réchauffement global en cours.
Selon lui, la vague d’éruptions a débuté il y a environ 61 millions d’années et dix millions de kilomètres cubes de magma sont remontés depuis les entrailles de la Terre durant six millions d’années, dont il reste des traces visibles sous la forme de coulées de lave, notamment dans l’ouest de l’Ecosse et au Groenland. Mais surtout, cette période particulièrement agitée sur le plan géologique a séparé le Groenland du reste de l’Europe, en donnant naissance à l’océan Atlantique nord. »
Les éruptions volcaniques, imprédictibles, brutales et violentes, ont souvent été choisies pour imager la révolution sociale ou « volcan social »
. Et ce n’est pas par hasard ! Les volcans sont créateurs de nouvelles structures, tant sur le plan physique de la terre (notamment l’apparition de l’oxygène et de l’eau en surface), sur le plan climatique, sur le plan de la biosphère (peut-être apparition de la vie sur le dorsales, en tout cas extinctions massives d’espèces et changements d’espèces en conséquence et finalement transformations de sociétés (apparitions de croyances, disparitions de régimes et de systèmes sociaux), ….

Selon l’ouvrage intitulé « Les volcans » de Jacques-Marie Bardintzeff, il y a 10.000 volcans dont 1500 actifs sur les continents et beaucoup plus dans les océans. Au cours des derniers 10.000 ans, il y a eu 8500 éruptions volcaniques. Le nombre d’éruptions sous –marines est plus important en nombre et en sortie en surface de magma : « Les océans recouvrant 70% de la surface du globe, il n’est pas étonnant que la plupart des volcans terrestres soient sous-marins. (….) Chaque année, l’ensemble des dorsales produit 21 kilomètres-cubes de magma soit beaucoup plus que les volcans situés sur les continents. » Près des dorsales, des fumeroles augmentent la température de l’eau. Les fumeroles noires sont à 330-400). Les fumeroles blanches sont à 160-300°. Ce sont des fumeroles hautes températures qui accompagnent les événements volcaniques. L’auteur explique dans « Volcanologie » qu’un volcanisme à grande échelle a parfois eu lieu au cours de l’histoire de la terre : « A l’échelle mondiale, des périodes de volcanisme plus intense sont mises en évidence. Ainsi, à partir de la comparaison des forages océaniques pour arcs volcaniques principaux autour du Pacifique, Combrey et Cadet (1994) identifient 2 crises majeures au Miocène moyen (18-13 Ma) et au Plio-Quaternaire (5-0 Ma). Ces pics d’activité coïncident avec des événements tectoniques majeurs dans les axes de subduction péri-pacifiques. »

Volcanisme, changement de régime du noyau terrestre, climats et modifications brutales de la biosphère

Selon J-P Poirier, dans « Les profondeurs de la terre », il y a un lien entre les phases de réchauffement, l’activité volcanique accrue et les mouvements du noyau terrestre : « Nous tenterons de montrer comment l’inaccessible noyau, malgré son éloignement, exerce sans doute une influence non négligeable sur la mince, mais combien importante, pellicule de matière vivante à la surface de la terre, la biosphère. Or, il est aussi possible de transférer du moment angulaire de la Terre solide à l’atmosphère, modifiant ainsi le régime de la circulation atmosphérique et la température moyenne à la surface du globe. On conçoit donc que des variations de régime des mouvements dans le noyau (mises en évidence par le comportement de la variation séculaire) puissent provoquer des variations de la longueur du jour, qui elles-mêmes pourraient causer des variations dans le régime de la circulation atmosphérique et un refroidissement ou un réchauffement du climat de quelques dixièmes de de degrés. C’est ce que parait suggérer la corrélation entre variation séculaire, longueur du jour et température globale moyenne : les impulsions de variation séculaire précèdent d’environ 10 ans les augmentations brusques de longueur du jour et d’environ 20 ans celles de température globale. (voir article de « Nature » 1982 de Courtillot - Le Mouël - Dacroix et Cazenave) » D’autre part, l’auteur remarque le lien entre les grandes éruptions volcaniques continentales et les extinctions d’espèces : « Il existe une excellent corrélation entre les dates des épanchements basaltiques continentaux de vaste ampleur et celles des extinctions majeures d’espèces. »
On note en effet les correspondances suivantes :
Eruption – Période d’extinctions
Columbia – Miocène moyen
Ethiopie - Eocène
Arctique – Paléocène
Deccan – Maestrichtien
Madagascar – Cénomanien
Rarnaira – Aotien
Parana – Jurassique
Antarctique – Bajocien
Afrique de l’Est – Plansbachien
Amérique du Nord-est – Trias
Sibérie – Permien

L’ouvrage collectif « Sciences de la terre et de l’Univers » dirigé par André Brahic et J-Yves Daniel « expose ainsi :
« Le volcanisme de grande ampleur (…) peut avoir un cortège de conséquences (…) : refroidissements, acidification des océans et effet de serre.
Une corrélation assez étroite peut être observée entre certains épanchements volcaniques et les extinctions majeures :
  crise fini-permienne et trapps de Sibérie
  - crise fini-triassique et trapps d’Amérique du Nord-est
  crise fini-jurassqiue et trapps du paran
  - crise fini-cénomanienne et plateau sous-marin d’Otong (Java)
  - crise Eocène-oligocène et trapp d’Ethiopie, etc…
(…) Les plus grandes éruptions volcaniques engendrent des effets climatiques. (…) La plupart des grands plateaux océaniques a été produite durant le Crétacé, entre – 135 Ma (plateau de Nauru) et – 90 Ma (plateau Caraïbe). Cette même période étant marquée par une élévation de plus de 100 mètres du niveau marin et par un réchauffement général de près de 10°C, on établit une corrélation entre une crise volcanique planétaire majeure et les modifications environnementales globales. »
De nouvelles découvertes indiquent qu’une série d’éruptions volcaniques majeures serait la cause de l’extinction des dinosaures.

Les dinosaures ont régné sur la Terre durant près de 160 millions d’années. Apparus à la fin du Trias, il y a environ 230 millions d’années, ils ont brusquement disparu à la fin du Crétacé ne laissant pratiquement aucune descendance. Cette extinction brutale ne peut s’expliquer que par un évènement catastrophique de grande ampleur. Jusqu’à présent le coupable idéal semblait être un météore dont l’impact, dans le golfe du Mexique, aurait profondément perturbé le climat de la planète.

« Le plateau du Dekkan, en Inde, (…) est une zone bien connue des volcanologues : elle constituée d’immenses empilements de lave, témoins d’un épisode volcanique exceptionnel, connues sous le nom de trapps (mot d’origine suédoise signifiant escalier). La datation par les radio-isotopes montre que la lave s’est déposé il y a environ 65 millions d’années sur une période géologique assez brève (environ un million d’année) qui coïncide avec l’extinction des sauriens. Pour en avoir le cœur net, des géologues ont donc étudié en détail ces coulées de lave ainsi que les fossiles qu’elles contiennent. Ils ont découvert sur la dernière coulée des fossiles d’espèces apparues après l’extinction massive du Crétacé et ont pu estimer la date de la dernière éruption à quelques 280 000 ans après cette extinction. Selon eux, c’est cette série d’éruptions (l’une des plus importante que la Terre ait connu) qui est responsable de la disparition des dinosaures. La puissance des éruptions a en effet projeté d’immenses quantités de gaz à effet de serre dans l’atmosphère causant d’importants changements climatiques qui ont éliminé la plupart des espèces vivantes à l’époque. Ils expliquent aussi que l’apparition des nouvelles espèces a pris du temps car les éruptions successives modifiaient à chaque fois les paramètres climatiques. C’est la lenteur de ce rétablissement qui ne « collait » pas avec la théorie du météore.

Le mécanisme par lequel la chaleur s’évacue vers la surface de la terre n’a rien de graduel. Adolphe Nicolas expose, dans son ouvrage « Les montagnes de la mer », le mode révolutionnaire d’évacuation de la chaleur du centre de la Terre :
« L’extraction du magma basaltique à partir du manteau par les fractures-filons est donc un phénomène violent. La fracture qui ouvre la voie au magma se propage très vite, produisant des secousses sismiques. Ces mêmes secousses, senties sous les volcans, sont annonciatrices d’une montée de magma. Le magma lui-même circule dans le filon-fracture avec une vitesse de l’ordre du km/h tant qu’il est dans le manteau ; près de la surface, cette vitesse peut être accélérée par la poussée des gaz se libérant du liquide par baisse de pression. (…) Ainsi la croûte volcanique se crée de façon discontinue à chaque fois qu’une colonne de liquide magmatique s’ouvre et draine le manteau. »

suite à venir ....

À PROPOS

DU PRETENDU " RECHAUFFEMENT GLOBAL D’ORIGINE ANTHROPIQUE "

ET DE LA DISPARITION PROGRAMMEE DES GLACIERS ALPINS.

Communication du Professeur Robert VIVIAN,
glaciologue,
membre de l’Académie Drômoise des Lettres, des Sciences, et des Arts.

Robert Vivian - 2005
Journées du livre de Sablé

I - RETOUR À UNE ÉVIDENCE : " L’EXCEPTION CLIMATIQUE " DE 2003
SE SITUE BIEN DANS LA NORMALITÉ DU CLIMAT TEMPÉRÉ.

Ainsi va la vie sous les latitudes tempérées où, en matière de climat, l’exception confirme souvent la règle…et où, à chaque fois, chacun s’étonne et s’inquiète de ces " exceptions " qui pourraient devenir la réalité de demain.
Au XVIIe siècle déjà, Madame de Sévigné, depuis le château de Grignan, évoquait ces " dérèglements du climat ". Mais bien avant elle, les chroniques avaient souligné les facéties du climat de l’ouest européen marqué, comme le disent les scientifiques, par de " fortes variabilités inter-annuelles " : périodes de grande sècheresse, phases de fortes chaleur, hivers sans neige ou hivers tardifs, années pluvieuses ou hivers précoces et fortement enneigés, tempêtes… et bien après elle, les phénomènes climatiques rares perdureront !

a - Dans la Drôme

Grâce au recueil d’observations météorologiques de l’an 359 à l’an 1900 rassemblées par Albert Gourjon (Valence 1968) et aux richesses publiées dans le Bulletin de la Société archéologique et de Statistique de la Drôme, nous savons que ce département n’a pas été exempt de canicules et sècheresses telles que celles que nous avons endurées en 2003… et que cette année là n’a pas constitué une exception.
Quand bien même il est difficile, à distance, d’apprécier le contenu d’informations peu documentées, les situations exceptionnelles telles qu’elles nous sont relatées, se sont succédé à un bon rythme pendant des siècles : en l’an 627 avec " des sources qui se tarissent et de nombreux morts de soif " ; en 640 où l’on enregistre des chaleurs tropicales : " les hommes et les femmes tombaient morts n’ayant plus en bouche la salive nécessaire " ; en 850, famine résultant de la chaleur et de la sècheresse enregistrées ; en 987 " chaleur épouvantable déclenchant une famine qui durera cinq ans " ; en 995 été excessivement chaud au cours duquel " les arbres s’enflammaient spontanément " en 1000, en 1135, en 1232, en 1393, en 1473, en 1504, en 1518, en 1540, en 1583, en 1605, en 1612, en 1642, en 1660, en 1681, en 1706, en 1719 (" 1719 fut une des années les plus sèches et les plus chaudes qu’on ait encore vues en France ")… Et ainsi de suite : plusieurs fois par siècle en moyenne de graves canicules se sont exercées sur le Sud-Est français.

b - Dans les Alpes

Les Archives de la Société des Amis du vieux Chamonix regorgent également de témoignages précieux… sur les hivers tardifs par exemple. Par chance, cela s’est passé au XVIIIe et au XIXe, une époque où les sports d’hiver ne représentaient pas le gros de l’activité économique de la Vallée et dans un temps où l’année " commençait bien " lorsqu’il n’y avait pas de neige !
 1744 : " L’an 1744 commença par un beau temps. On eut très peu de neige. Les mulets roulaient facilement toute la commune aussi librement qu’au mois d’août. Jamais homme vivant n’avait vu un temps si agréable dans cette saison. L’hiver commença le 9 mai… "
 1765 : " L’année 1765 débuta sous d’heureux auspices car depuis le 10 décembre jusqu’au 30 janvier on eut une température délicieuse. Le 24 février on partit pour aller travailler les vignes à Martigny…. "
 1783 : " Pour à l’égard de l’hiver, il fut tout à fait léger jusqu’au commencement du mois de mars, qui fit une grande quantité de neige le premier et le second jour… "
 1797 : " Janvier, léger, de même en février ..puis beau temps continu en février-mars. Hiver remarquable : manque de neige pour la luge ; début des labours le 8 avril. "
 1815 : " L’an 1815 commença bien et fut beau jusqu’au 11 mars où il tomba beaucoup de neige. Nous avons commencé de semer le 8 avril. "

c - Sur le territoire français

Au XXe siècle, les périodes de sécheresse vinrent pareillement bouleverser le bel ordonnancement du climat français :
 1921 est le cœur d’un épisode sec qui s’étend sans interruption d’octobre 1920 à mars 1922. La Loire à Blois connaît un déficit de 57% sur ses débits moyens ;
 1949. La Loire connaît ses débits d’été les plus faibles du siècle tandis que toute la décennie 1940-1950 connaît des sècheresses successives marqués par des hivers froids et secs et des étés caniculaires. Notons que ces années de sècheresse préparent le grand étiage glaciaire des années cinquante (100% des glaciers alpins sont en recul en 1950 d’après la commission glaciologique de l’Académie Suisse des Sciences) ;
 1976. La sècheresse est comparable en sévérité à 1921 mais est moins longue…encore qu’ elle dure d’octobre 1975 à août 1976 ! ;
 1989. Longue sècheresse de juillet 1988 à février 1990. Le semestre mai-octobre1989 est le plus sec depuis 40 ans. Du 1er novembre 1988 au 1er décembre 1989 : 13 mois pendant lesquels le déficit global est de 30 % en Bretagne. Les deux mois de juillet-août ont le même ensoleillement que 1976 mais septembre et octobre ont un ensoleillement supérieur de 50% à la normale.
Dans ce XXIe siècle débutant, la sècheresse de 2003 n’a cédé en rien aux périodes de chaleur du passé : de mai à septembre pour ce qui est de la longueur de l’épisode (donc sècheresse d’été mais aussi de printemps) mais surtout avec des températures caniculaires en juillet-août (proches de…et dépassant même 40 degrés centigrades l’après-midi… en particulier sur le sud-est de la France).
Au jour le jour, les Français ont réappris à vivre la sécheresse et la canicule : le jour, baisser les volets tout en laissant les fenêtres fermées ; vivre dans l’ombre ; puis le soir à la tombée de la nuit ouvrir tout grand fenêtres et volets pour laisser pénétrer la fraîcheur nocturne et tout spécialement celle du petit matin. Survivre en somme, à la calamité… ce que n’ont pu faire nombre de nos aînés aux organismes affaiblis et aux conditions de vie difficiles, dans des structures d’habitation peu adaptées (murs minces, absence de climatisation…). Le drame sanitaire a été immédiat et implacable : surmortalité avec 13500 décès… chiffre soulignant, si besoin était, le caractère exceptionnel - social, plus encore que climatique - de l’épisode. Ce caractère exceptionnel du phénomène " canicule " rentre bien, on le voit par les exemples présentés ci-dessus, dans une certaine forme de normalité du climat tempéré. Normalité donc…, ce serait le contraire qui serait anormal !
Lorsque Madame de Sévigné parlait de dérèglements climatiques, elle évoquait d’éventuelles anomalies physiques, une sorte de " chaos " dans le Landerneau des climats. Ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est que l’on veut trouver la cause de cette fluctuation climatique dans le contexte économique et social de nos sociétés industrielles (c’est-à-dire hors de la sphère astro et géophysique). Faire de l’événement exceptionnel, le point de départ d’une évolution inexorable où les activités anthropiques joueraient désormais le rôle essentiel. Glissement sémantique : la " fluctuation climatique " des uns est devenue le " réchauffement global " des autres. Et dans la discussion engagée, les fluctuations glaciaires (qui apparemment, pour certains, ne peuvent plus être que négatives !) sont apparues très souvent comme la seule preuve évidente de ce fameux réchauffement global qui affecterait aujourd’hui notre planète terre.
Or, il en va des glaciers comme des fluctuations climatiques : notre connaissance du passé glaciaire est là pour prouver que les glaciers du monde ont déjà connu des hauts (très hauts) et des bas (très bas) et que la situation et l’évolution des glaciations dans le monde en cette fin de XXe siècle n’annonce rien de particulièrement catastrophique !

II - " CE QUI EST DIT PARTOUT, PAR TOUS ET TOUJOURS… A TOUTES LES CHANCES D’ÊTRE FAUX ! " (Paul VALERY).

a- Un discours bien " huilé ", mais géopolitique plus que scientifique !

Depuis bientôt un quart de siècle s’est mis en place un discours " mondialiste ", discours ambiant auquel personne n’a pu échapper, selon lequel " la terre enregistre depuis quelques dizaines d’années un réchauffement de l’atmosphère (de l’ordre de 1,5°C à 2° ou même 5°C pour le siècle…. selon les scénarios), réchauffement - dit " global " - dû à l’augmentation dans l’atmosphère des gaz à effet de serre produits par les industries humaines : C02, CH4, CFC..... La preuve ? Les glaciers fondent, le niveau de la mer s’élève ; mieux ! Les glaciers - et tout spécialement ceux des Alpes - sont, à court terme, menacés de disparition. "

Une remarque d’abord : en matière scientifique, les " moyennes " ne veulent rien dire : elles peuvent recouvrir des états et des notions complètement contradictoires (ex. suite à la déglaciation quaternaire il a été enregistré aux latitudes moyennes des transgres-sions marines tandis qu’aux latitudes polaires au contraire, la conséquence a été le phénomène de landhöjning = allègement, donc avec émersion des terres et " terrasses soulevées "). Incontestablement l’utilisation abusive des " moyennes " nuit à la crédibilité de certains modèles.

La " mondialisation " en matière de climat est un leurre. Elle n’existe pas.
Les évolutions des climats de notre planète ne se font, ni de manière concomitante, ni de façon homogène. On le redécouvre aujourd’hui avec le concept de NAO (Oscillation nord atlantique des valeurs de la pression atmosphérique) qui analyse les comportements climatiques souvent contradictoires du Nord et du Sud de l’Europe ; comme existent des oppositions entre Amérique du Nord et Europe, entre le domaine antarctique et le reste du monde.
En octobre 2005, les équipes nationales de ski se plaignaient de ne pas pouvoir faire d’entraînements : parce qu’il y avait trop de neige dans les Alpes Orientales… et pas assez dans la vallée de Tarentaise (P. Jolly, Le Monde). En 2005-2006, pendant que l’Europe subit une vague de froid sans précédent, l’Australie enregistre des records de chaleur générateurs d’incendies monstres, etc.
On comprendra qu’il est complètement erroné de vouloir étudier les variations des glaciers de montagne des régions tempérées au vu des seules courbes de température et des seules évolutions de l’environnement chimique des régions polaires. Qu’on se le dise !

Par ailleurs, il faut bien avoir en mémoire que si un réchauffement peut provoquer aux latitudes moyennes une fusion accélérée des glaciers (canicules1976 et 2003 !), au contraire, dans les zones froides à températures négatives, iI signifie, le plus souvent, une augmentation des précipitations neigeuses donc à terme, une crue glaciaire.
Autres remarques montrant que sur le terrain, les choses ne sont pas si simples que cela :
 pour certains glaciers alpins et pour les glaciations d’inlandsis (travaux de la NASA au Groënland) les conclusions des études de bilans glaciaires sont à nuancer : des bilans positifs peuvent correspondre, sur les fronts, à des reculs linéaires et volumétriques tandis que des bilans négatifs peuvent fort bien se traduire dans certaines circonstances par des avancées glaciaires ;
 phénomène souvent méconnu : dans les pays de mousson (Himalaya), l’accumulation en neige des glaciers se fait en été plus qu’en hiver, au contraire des autres régions du monde où l’hiver est la saison d’alimentation et l’été la saison d’ablation.
Et avec tout cela, on voudrait que les glaciers obéissent au doigt et à l’œil aux fluctuations climatiques !

Ensuite, les glaciers n’ont pas attendu l’aube du troisième millénaire, ni le développement des industries humaines pour fluctuer (grosso modo) en fonction du climat. Depuis la fin des temps quaternaires, la décrue en Europe a ainsi ramené les glaciers des zones de piémont jusque dans le coeur de la montagne alpine.. enregistrant alors des fluctuations qui ont été beaucoup plus importantes que celles enregistrées aujourd’hui, et en des temps où il n’y avait ni voitures, ni chauffages urbains, ni aucune autre trace sensible de civilisation humaine !

En fait, ce qu’il faut surtout savoir, c’est que les glaciers - surtout les glaciers dits " de montagnes " tels que ceux que l’on rencontre dans les Alpes - ne sont que des indicateurs " imparfaits " du climat. D’autres facteurs que le climat interviennent, en particulier ceux liés au cadre physique dans lequel s’inscrivent les glaciers (géologie, altitude moyenne, altitude du front, pente longitudinale, hypsométrie, couverture morainique, hydrographie...).

On ne peut donc, en aucune façon, faire systématiquement d’une variation glaciaire (positive ou négative) le test d’une fluctuation de même sens du climat.., donc, a fortiori, de " l’artificialité " du climat mise en avant à la fin du XXe siècle.

b - L’expérience du terrain..., mais que disent donc les glaciers ?

Un point d’actualité d’abord : oui, aujourd’hui, beaucoup des glaciers alpins reculent, comme ils l’ont souvent fait dans leur histoire ! Mais cela joue chaque année sur des pourcentages variables de la population des glaciers. Pendant que certains ou beaucoup de glaciers reculent, certains autres… ou beaucoup d’autres sont, dans le même temps, en position stationnaire ou en position d’avancée. Pour bien s’en persuader il suffit de consulter le schéma, très pédagogique, des variations suisses au cours du XXe siècle (in " Les variations des glaciers suisses ", Revue du Club Alpin Suisse).
Les longueurs des langues des glaciers alpins diminuent, mais les volumes de glace restants sont encore considérables. Ainsi le minuscule glacier de Sarennes (dont beaucoup pressentent la fin prochaine !) juxtapose aujourd’hui trois sous-bassins où la glace dépasse encore 70 à 80 mètres d’épaisseur. A Saint-Sorlin, l’épaisseur maximum relevée est de 135 mètres ! (sources : Labo de glaciologie CNRS).
Un retour sur la période holocène : l’ Holocène a marqué depuis 12000 ans le grand recul des glaciers alpins jusqu’à leur position actuelle. Depuis le Boréal (9000-7000 BP), les glaciers ont oscillé sur un espace assez restreint, celui des marges des glaciers actuels, permettant à ces altitudes une présence continue des espèces arborées (cf. bois datés C14).
Alors que dans le dernier tiers du XlXe siècle et dans la première partie du XXe siècle, les glaciers des Alpes ont subi, surtout de 1925 à 1965, un très intense recul qui a marqué... et les esprits et les paysages glaciaires... le dernier tiers du siècle (période centrée sur l’intervalle 1970-1990) a vu - au contraire - , dans le massif du Mont-Blanc et dans d’autres régions du monde, les fronts des glaciers avancer et les volumes de glace s’accroître. Ne parlait-on pas dans la presse, en 1986, de " nouvelle glaciation " ? Que les glaciers reculent ou avancent, il faut se rappeler que leur comportement ne doit être analysé qu’à l’aune de la durée (historique et géologique) ...et non de l’année ou d’un tout petit groupe d’années, voire d’une vie humaine. Le glaciologue suisse F.A. Forel, en 1902, allait plus loin encore lui qui constatait : " Hélas ! la mémoire de l’homme est bien courte et ses comparaisons bien incertaines. "
Sinon, il devient facile de prouver tout et n’importe quoi, y compris de mettre en contradiction avec eux-mêmes les tenants du tout " réchauffement global dû aux industries humaines ".
Quelques exemples ?
Les glaciers ont été, dans le passé, beaucoup plus réduits qu’aujourd’hui. À preuve l’existence de ce village de Saint Jean de Perthuis (aujourd’hui disparu) qui occupait, avant le XVe siècle, l’emplacement actuel de la langue frontale actuelle du glacier de la Brenva… ou bien encore, ces multiples vestiges archéologiques révélés çà et là lors des phases du recul glaciaire récent. Un fort recul peut ne pas être inexorable et ne doit pas aboutir automatiquement à la disparition du glacier. Il y a plusieurs millénaires, la croissance de pins cembro, pins à crochets ou mélèzes, à des altitudes et en des lieux et des temps où aujourd’hui l’on ne trouve que de la glace, est un fait avéré. Les glaciers ont, depuis, reconquis les espaces. Flux et reflux au fil du temps ; ainsi vivent les glaciers du monde !
Dans le même temps où l’on nous annonçait qu’à cause des gaz à effet de serre, les années 80 étaient les plus chaudes du siècle (cf. R. Houghton et G Woodwell in Pour la Science, 1989, avec comme années " record ", dans l’ordre : 1988, 1987, 1983, 1981, 1980, et 1986), ces mêmes années 80 étaient marquées dans les Alpes, sur le plan glaciologique, par une des deux crues glaciaires les plus significatives du XXe siècle :
 en France (les glaciers du Mont-Blanc avancent ; sur la rive gauche du glacier d’Argentière " destruction " - consécutive à la crue glaciaire - du pylone de téléphérique situé en rive gauche, sur la bordure du glacier… ;
 en Suisse (crue glaciaire nécessitant la transformation de la prise d’eau du torrent en prise sous-glaciaire au glacier de Biferten, bassin de la Linth (cf. photos dans la revue du CAS) ;
 en Autriche et en Italie (augmentation localisée des pourcentages de glaciers en crue).

c- Pourquoi cette perception apparemment erronée de la " réalité -terrain " ?

Il y a à cela au moins trois raisons.
1) D’abord une certaine méconnaissance de la vérité scientifique (la " glaciologie d’autoroute " est mauvaise conseillère !) et géographique... dont la conséquence est de faire apparaître le glacier comme le simple - et seul - reflet du climat ambiant.
2) Ensuite, nous l’avons dit, la période de crue des années 80 a été complètement masquée aux yeux du grand public par la réalité de nombreux reculs concomitants (qu’il n’est point nécessaire de nier pour rester dans la normalité millénaire), enregistrés principalement sur de petits glaciers, exposés au sud, de faible altitude moyenne, ou situés en marge de glaciation, mais ne concernant que des volumes restreints de glace. L’exemple souvent invoqué est le petit glacier de Sarennes (50 ha) en Oisans, glacier dont le bilan de masse est mesuré in situ depuis plus de 50 ans (avec 30% de bilans annuels positifs tout de même !). Le phénomène de recul est d’autant plus voyant que le nombre des petits glaciers est important dans les Alpes occidentales (75 % du nombre de glaciers - dont la taille est inférieure ou égale à 50 ha - représentent à peine 19 % du volume de glace accumulée du Léman à la Méditerranée). Par ailleurs, le nombre de petits glaciers s’accroît au cours de la déglaciation (par morcellements successifs des grands glaciers) : il convient donc, pour ne pas trahir la fameuse " réalité -terrain " , d’évoquer des surfaces - ou mieux encore des volumes - plus que des nombres et surtout que des pourcentages de populations de glaciers.
3) Le discours mondialiste " triomphant ", martelé inlassablement, partout et par tous (ou presque !) prêchant le réchauffement global et le recul des glaciers de par le monde (cf. " le discours ambiant " résumé plus haut)... et correspondant, dès les années 80, à la mise en place du discours-programme, géopolitique plus que scientifique, de l’IPCC (lntergovernmental Panel on Climatic Changes ; GIEC en français).

d- Non les glaciers alpins ne peuvent pas servir de preuve ou d’alibi à l’identification de la part anthropique d’un soi-disant réchauffement global.

Le réchauffement d’origine anthropique (dont nous affirmons nous aussi la réalité) reste largement masqué par les fluctuations " naturelles " du climat. ... ce qui , bien sûr, ne disqualifie en aucune façon le discours et les recherches sur les effets des activités humaines (CO2, CH4, CFC..) dans les évolutions climatiques très récentes.
Alors pourquoi cette contradiction entre notre analyse et celle soutenue par l’internationale écologiste et diffusée à l’envi par les médias du monde entier (ce qui ne constitue ni une vérité, ni une preuve, Paul Valéry l’a dit avant nous !) ? Tout d’abord, rappelons que le catastrophisme a toujours fait partie du discours scientifique. En 1901, un géologue grenoblois, W.Kilian annonçait déjà la disparition prochaine des glaciers alpins ; ce qui poussa le grand glaciologue suisse F.A. Forel à répliquer, dans la Revue du Club alpin suisse, par un article retentissant intitulé " Les glaciers alpins vont-ils disparaître ? " ; article dans lequel le Maître mettait en pièces les arguments de son éminent collègue !
On part trop souvent du postulat selon lequel il faut faire peur aux gens si l’on veut qu’ils changent leurs comportements. Le discours des écologistes est simple, mais aussi schématique… Et pour toutes ces raisons, pas toujours scientifiquement juste ! Ainsi, que penser de ce commentateur-journaliste suisse, défaitiste en diable, qui nous assène pour mieux nous persuader - croit-t-il - : " D’ici l’an 2070, 80% de nos glaciers suisses auront disparu "... ou de la publicité utilisée en 2003 comme appel pour l’exposition " Climax " au parc de la Villette : " La terre se réchauffe, les glaciers fondent, la mer monte "… ou, mieux encore, de celle du Ministère de l’Environnement (2001) clamée sur les ondes par un fringant Fabrice Lucchini : " Plus les voitures avancent, plus les glaciers reculent ". Ce discours n’a qu’un seul objectif : convaincre. Il répond à une noble cause : la défense de l’environnement ; laisser à nos enfants une terre propre. Qui ne peut être d’accord avec cette profession de foi là ?
Mais l’approche de la relation " glaciers/climats " tient alors, nous l’avons dit, beaucoup plus de l’argumentaire géopolitique que du discours scientifique… avec des dérapages inacceptables car ils conduisent à l’énoncé de contre - vérités scientifiques graves qui, à terme, ne peuvent que discréditer une cause au départ généreuse.

CONCLUSION

Un réchauffement climatique global ? NON. Des changements climatiques ? OUI.

Retour à l’année 2003 et aux futures années caniculaires. Canicule sur la France ! Oui mais… l’année 2003 n’est qu’un de ces épisodes extrêmes qui peuvent toujours survenir chez nous. Il y en aura d’autres ! Mais sans doute aurons-nous oublié ! Au niveau du drame sanitaire et des problèmes humains qui ont été rencontrés tout au long de ce long épisode chaud et sec de 2003, la question qui se pose à nous est sans ambiguïté : pourquoi nos modes de vie sont-ils à ce point ignorants des excès (non anormaux) du climat tempéré dans lequel nous évoluons ?

Et voilà que l’hiver 2005-2006 nous rappelle à l’ordre. Froid et neige sur toute l’Europe ; fleuves et lacs gelés, canalisations éclatées, les " sans domiciles fixes " qui meurent sur les trot-toirs… Ah bon !, ça existe encore le froid ? Où sont passés les partisans du réchauffement global ? On ne les entend pas ! À force de nous rabâcher que l’évolution ne pouvait se faire que dans un sens, celui du réchauffement, des habitudes étaient en train de se perdre : les états eux-mêmes, dans leurs perspectives de gouvernement ne traitent plus avec la même rigueur, les problémati-ques du froid. À quoi bon puisque la terre se réchauffe !
Les scientifiques qui ne s’appuyaient que sur un côté de la fourchette de leurs estimations (l’hypothèse du réchauffement) vont ils enfin se rendre compte qu’il y a un symétrique à leur mise en équation : l’hypothèse du refroidissement ; avec, entre les deux, un vaste no man’s land de solutions intermédiaires ?

Dans notre société qui aime à ce que tout soit prévisible et prévu en temps et lieu , qui pense que tout peut se négocier en terme d’assurance, de contrat ou d’assistance, force est de constater que nous sommes loin du compte ! Il est grand temps de revenir sur nos fausses croyances et crier bien fort qu’à côté des espaces de certitudes…bien minces, de larges espaces d’incertitudes subsisteront partout et toujours.
C’est la raison pour laquelle l’observation naturaliste - longue, continue, sérieuse…, ingrate quelquefois - doit être privilégiée afin que son exploitation permette d’exprimer toute la complexité des phénomènes et d’accompagner nos politiques si souvent prises en défaut.

Robert VIVIAN
(février 2006)

(c) 2006 Robert VIVIAN

www.virtedit.org

à suivre

...

4- Qu’y a-t-il derrière le GIEC-IPCC ? Pourquoi les trusts de l’électricité et du nucléaire, ainsi que les gouvernants liés, se font les « défenseurs de la planète » ? De la crise du dollar, de la surproduction et de la crise pétrolière au rapport Meadows du MIT-Club de Rome. Puis de la nouvelle crise du capitalisme au GIEC. Comment les pollueurs Rhône-Poulenc (chimie) et EDF-Areva (déchets nucléaires) lancent un Nicolas Hulot. Couvrir les objectifs capitalistes (guerre des énergies, mesures de sacrifices pour la population face à la crise de surproduction capitaliste) par une idéologie "développement durable".

Le GIEC-IPCC pourrait-l mentir ?

Juste pour montrer l’honnêté du GIEC

Yury Izrael, Directeur de l’Institut de l’Ecologie et du Climat du Globe de l’Académie des Sciences Russe et Vice -Président du GIEC contredit en juin 2005 la veille du sommet du g8 les positions officielles de sa propre organisation en disant :

QUOTE

One issue on the table at the G8 summit at Gleneagles in early July is global climate change. As I see it, this problem is overshadowed by many fallacies and misconceptions that often form the basis for important political decisions. G8 leaders should pay attention to them. There is no proven link between human activity and global warming.

Je sais que l’anglais est-peut etre une langue non comprise pour certains mais pour moi c’est asez claire surtout la derniere phrase...

trad :

QUOTE
Le lien entre l’activité humaine et le réchauffement global n’est pas prouvé.

C’est clair c’est d’une honnêteté affolante...qui ment là ? parce que c’est soit la position générale du GIEC soit leur vice-président.

Abdoussamatov, un "petit" scientifique, seulement chef du Laboratoire d’études spatiales de l’Observatoire de Poulkovo de l’Académie des sciences russe et directeur du projet d’Astrométrie de la Station Spatiale Internationale pour la Russie dit fin 2006 :

QUOTE
C’est le Soleil qui est responsable du réchauffement climatique global, le gaz carbonique n’influant pratiquement pas sur ce processus

(source Agence RIA Novosti)

Lindzen du MIT, blindé de prix en tout genre et spécialiste dit dans un article du wall street journal :

QUOTE
Science, in the public arena, is commonly used as a source of authority with which to bludgeon political opponents and propagandize uninformed citizens. This is what has been done with both the reports of the IPCC and the NAS. It is a reprehensible practice that corrodes our ability to make rational decisions. A fairer view of the science will show that there is still a vast amount of uncertainty—far more than advocates of Kyoto would like to acknowledge—and that the NAS report has hardly ended the debate

QUOTE

La Science est communément utilisée, auprès du grand public, comme source d’autorité avec laquelle on peut réduire au silence ses opposants politiques et mettre en place une propagande auprès de nos concitoyens peu informés. C’est ce qui a été fait avec les rapports du GIEC et de l’Académie des Sciences. C’est une pratique répréhensible qui détruit notre capacité à prendre des décisions raisonnables. Une vision de la science plus équilibrée montrera qu’il existe encore une très grande marge d’incertitude, bien plus grande que celle que voudraient nous faire croire les supporters du traité de Kyoto, et aussi que le rapport de l’Académie des Sciences est très loin d’avoir clos le débat

Dans ecoworld en Janvier 2008 :
http://www.ecoworld.com/home/articles2.cfm?tid=451

Voici quelques extraits traduits :

QUOTE
L’idée d’un climat statique et invariable est étrangère à l’histoire de la terre ou de toute autre planète enveloppée d’un fluide. Le fait que le monde développé soit devenu hystérique pour un changement de température de quelques dixièmes de degré, sidérera les générations futures. Une telle hystérie résulte simplement de l’inculture scientifique du public et de sa sensibilité au principe Goebbelsien que la répétition finit par faire prendre une chose fausse pour la vérité, ainsi que de l’exploitation de ces faiblesses par des politiciens, par les promoteurs de l’environnement et, après 20 ans de battage médiatique, par beaucoup d’autres aussi

QUOTE
Au vu de ce qui précède, on peut se demander pourquoi on assiste à un tel alarmisme de nos jours et plus particulièrement pourquoi il existe une recrudescence de cet alarmisme depuis 2 ans. Quand une affaire comme le réchauffement climatique est rabâchée depuis plus de 20 ans, de nombreuses structures se sont mises en place pour en tirer profit. Les bénéfices du mouvement environnementaliste sont assez clairs. Il en est de même de l’intérêt des bureaucrates pour lesquels le contrôle du CO2 est un rêve devenu réalité

QUOTE
Avec tout ce qui est en jeu, on peut facilement imaginer qu’il doit y avoir un sentiment d’urgence provoqué par le fait que le réchauffement a peut-être cessé. Pour ceux qui sont impliqués dans ces affaires d’argent, le besoin d’agir rapidement avant que le public apprécie la situation, doit être très impérieux. Vraiment.

Marcel Leroux, climatologue français,et pas des moindres, directeur du Laboratoire de climatologie, risques et environnement du CNRS) a écrit en 2005 :
"Global Warming : Myth or Reality ? The Erring ways of Climatology"

Ou il dit p 120

QUOTE
Les causes probables du changement climatique sont donc : des paramètres orbitaux bien établis à l’échelle paléoclimatique, avec des conséquences climatiques freinées par l’effet d’inertie des accumulations glaciaires ; l’activité solaire que d’aucuns pensent être responsables de la moitié de l’augmentation de 0,6°C de température et par d’autres, de toute cette augmentation, débat qui appelle certainement un supplément d’analyse ; l’activité volcanique et les aérosols associés (plus particulièrement les sulfates), dont les effets (à court terme) sont incontestables ; et loin après, l’effet de serre, et en particulier celui causé par la vapeur d’eau, dont l’influence est inconnue. Ces facteurs se conjuguent en permanence et il semble difficile d’établir l’importance relative de ces différents facteurs sur l’évolution du climat. De même, il est tendancieux de faire ressortir le facteur anthropique alors qu’il est, clairement, le moins crédible parmi tous les autres facteurs cités ci-dessus

En 2003, il avait déjà signifié la chose :

CITATION
Le réchauffement global est une hypothèse issue de modèles théoriques et fondée sur des relations simplistes, qui annoncent une élévation de la température, proclamée mais non démontrée. Les contradictions sont nombreuses entre les prédictions et les faits climatiques directement observés, l’ignorance délibérée de ces distorsions flagrantes constituant une imposture scientifique

On continue avec l’un des plus grands experts sur les Ouragans Bill gray du laboratoire de Sciences Atmosphériques de l’Université de l’Etat du Colorado :

CITATION
I am of the opinion that this is one of the greatest hoaxes ever perpetrated on the American people ! I ’ve been in meteorology over 50 years. I’ve worked damn hard, and I’ve been around. My feeling is some of us older guys who’ve been around have not been asked about this. It’s sort of a baby boomer, yuppie thing.
They’ve been brainwashing us for 20 years, starting with the nuclear winter and now with the global warming. This scare will also run its course. In 15-20 years, we’ll look back and see what a hoax this was.
Plenty of young people tell me they don’t believe it, but they won’t touch this at all. If they’re smart, they’ll say : ’I’m going to let this run its course.’ It’s a sort of mild McCarthyism. I just believe in telling the truth the best I can. I was brought up that way.

Paul Reiter, grand spécialiste des maladies propagées par les moustiques telles que la malaria. Il est directeur de l’équipe "insectes et maladies infectieuses" de l’Institut Pasteur et a participé à de nombreuses institutions internationales comme l’OMS.

Le 8 mars 2007 sur C4 documentaire "The great Global Warming Swindle", il dit texto :

CITATION
The global warming is dressed up as science but it is not science : it is propaganda !

CITATION
I was horrified to read the second assessment report. There was so much misinformation, without any kind of recourse to the scientific literature, the truly scientific literature by specialists in those fields !

Le rapport 2 parle des possibles épidémies liées au réchauffement climatique donc son domaine dont il est une sommité.

Frederick Seitz, un incompétent il parait au vu de ces diplomes et medailles, ancien président de l’Académie des Sciences Américaines dit :

CITATION
I have never witnessed a more disturbing corruption of the peer review process than the events that lead to this IPCC report

Vincent Gray, RELECTEUR DU GIEC !!!! dit texto :

CITATION
The evidence that greenhouse forcing cannot be detected in the lower troposphere for long periods shows that the warming which is evident in surface measurements cannot be caused by greenhouse forcing

On peut lire un de ces articles :
http://www.megaupload.com/?d=XNVBAACO
(fichier pdf)

Je peux aussi te donner les dires de Augie Auer, ancien chef métorologiste de l’orgnisation mondiale de la météorologie, de Michael Griffin, directeur de la NASA, de Roobert Carter, géologue avec ses :

CITATION
atmospheric CO2 is not a primary forcing agent for temperature change," arguing instead that "any cumulative human signal is so far undetectable at a global level and, if present, is buried deeply in the noise of natural variation

janvier 2006

CITATION

the Intergovernmental Panel on Climate Change had uncovered no evidence the warming of the planet was caused by human activity.

2007

CITATION
It is extremely dangerous for an unelected and unaccountable body like the IPCC to have a monopoly on climate policy advice to governments. And even more so because, at heart, the IPCC is a political and not a scientific agency

Reid Bryson, père de la climatologie en 2007 :

CITATION
There is no credible evidence that it is due to mankind and carbon dioxide. We’ve been coming out of a Little Ice Age for 300 years. We have not been making very much carbon dioxide for 300 years. It’s been warming up for a long time

Nils-Axel Mörner , là aussi peu connu....juste l’ancien responsable du Département de Paleogéophysique et de Géodynamique de l’Université de Stockholm en Suède dit :

CITATION
J’ai été expert relecteur pour le GIEC en 2000 et l’année dernière. La première fois que j’ai lu le rapport, j’ai été abasourdi. Le rapport émanait de 22 auteurs mais aucun d’entre eux, -aucun !- n’est un spécialiste du niveau des mers. Ils ont reçu cette mission parce qu’ils avaient promis de répondre ce qu’on attendait d’eux. Une fois de plus, c’était une affaire d’ordinateur. C’est tout à fait typique : La communauté des météorologues travaille avec des ordinateurs, de simples ordinateurs.
Les géologues ne font pas comme ça ! Nous allons sur le terrain et nous observons. Puis nous essayons de bâtir un modèle sur ordinateur, mais l’ordinateur ne vient jamais en premier

Texte entier : http://www.mitosyfraudes.org/Calen7/MornerEng.html

Tom V. Segalstad ancien expert reviewer du GIEC !!! :

CITATION

Le GIEC a besoin de leçons en géologie pour ne pas faire des erreurs fondamentales

CITATION
La majorité des géologues de premier plan, à travers le monde, sait que le point de vue du GIEC sur le fonctionnement de la Terre est improbable pour ne pas dire impossible

Mike Hulme qui est le Directeur du Centre de Recherche Tyndall sur le changement climatique au Royaume Uni l’un des plus connus à l’époque comme alarmiste sur le réchauffement climatique, et hop il change d’avis :

CITATION
The IPCC is not going to talk about tipping points ; it’s not going to talk about five-meter rises in sea level ; it’s not going to talk about the next ice age because the Gulf Stream collapses ; and it’s going to have none of the economics of the Stern Review. It’s almost as if a credibility gap has emerged between what the British public thinks and what the international science community think.

CITATION
Over the last few years a new environmental phenomenon has been constructed … - the phenomenon of ‘catastrophic’ climate change. It seems that mere ‘climate change’ was not going to be bad enough, and so now it must be ‘catastrophic’ to be worthy of attention. The increasing use of this pejorative term - and its bedfellow qualifiers ‘chaotic’, ‘irreversible’, ‘rapid’ - has altered the public discourse around climate change

CITATION
The language of catastrophe is not the language of science

Madhav L. Khandekar, expert en climatologie d’"Environnement Canada" et ancien relecteur du dernier rapport de 2007 du GIEC voici ce qu’il dit dans une note publié en 2007 :
http://www.thehilltimes.ca/html/cover_inde...13/letter4/&c=1

CITATION

As one of the invited expert reviewers for the 2007 IPCC documents, I have pointed out the flawed review process used by the IPCC scientists in one of my letters (The Hill Times, May 28, 2007). I have also pointed out in my letter that an increasing number of scientists are now questioning the hypothesis of GHG-induced warming of the earth’s surface and suggesting a stronger impact of solar variability and large-scale atmospheric circulation patterns on the observed temperature increase than previously believed.

Et j’en passe encore et encore, je peux te fournir de nombreux témoignages, articles etc de grands scientifiques et même d’ancien du GIEC et meme de certains membres encore actifs disant clairement que le GIEC dit tout sauf des conclusions scientifiques.

(exemple de témoignages en stock : Tim Patterson, Freeman Dyson (!), Tim ball, Daniel B. Botkin, David Douglass, John Christy, Fred Singer, Syun-Ichi Akasofu, Oleg Sorokhtin, Augusto Mangini, George Kukla, Robert Durrenberger, Ian Plimer, Eduardo Ton etc)

« Sauver la planète » … ou le grand capital ?

On entend tous les jours dans les média la « thèse du GIEC », le fameux groupement intergouvernemental selon laquelle il y aurait un réchauffement de la terre qui s’accroîtrait régulièrement de manière catastrophique et aurait pour origine l’activité humaine (un effet de serre dû à la pollution). Bien difficile de discuter cette thèse vus les moyens extraordinaire de diffusion de la thèse officielle. C’est une véritable propagande à laquelle on se heurte. Elle tend à faire croire d’abord que les scientifiques seraient unanimes à affirmer cela. Elle tend d’autre part à faire penser que les faits sont indiscutables. Enfin, elle mène à l’idée que les peuples vont devoir faire des sacrifices pour « sauver la planète ».
La première remarque à faire est que l’idée n’est pas aussi récente qu’il y paraît. Elle a été lancée par le « club de Rome », des responsables d’état, des entreprises capitalistes et des économistes. Sans avoir aucune spécialité de climatologues ni de démographes, ils ont lancé à l’époque deux idées ayant pour but de préconiser la « croissance zéro » et des sacrifices pour la population pour « sauver la planète » : l’idée que la démographie prend un tour exponentiel incontrôlable et catastrophique qui doit être bloqué par des mesures anti-croissance de la population drastiques imposées à la Chine, à l’Asie ou à l’Afrique et une deuxième idée affirmant qu’il faut réduire la croissance économique en exigeant des sacrifices de la population (thèse de la « décroissance ») du fait que la diminution de l’énergie prend un tor lui aussi catastrophique et que l’activité humaine produit un accroissement catastrophique de température. Toutes ces catastrophes prédites en 1968 devaient avoir pris un tour visible et cataclysmique en 2006. La thèse de la démographie exponentielle a été abandonnée sans le dire, sans s’en expliquer. D’où venait cette erreur de pronostic ? D’où vient le retournement de la démographie ? Là-dessus, silence radio. C’est seulement sur la disparition des énergies en hydrocarbures et sur la hausse des températures que les successeurs du club de Rome (le GIEC) sont intarissables et occupent, jour après jour, les média.

Mais quelle est la réalité dans leurs affirmations ? Leur point de vue sur la démographie a déjà été contredit par la réalité : à l’échelle mondiale, le taux de croissance de la population a graduellement diminué depuis les années 1970, alors qu’il avait atteint un sommet au cours des années 1960, avec plus de 2,0% par année.
La température du globe n’a pas cessé d’augmenter depuis les débuts de l’industrie ? Faux !
Tous les glaciers reculent ? Faux !
La seule source possible de hausse de température est d’origine humaine et c’est l’effet de serre dû au gaz carbonique et au méthane ? Faux !
On a examiné par des estimations tenant compte de tous les mécanismes de la géophysique les possibilités concernant la température du globe et toutes donnent une hausse dramatique ? Faux !
On a une preuve de l’origine « effet de serre » de la hausse de température du globe, c’est la comparaison des trois courbes au cours des millénaires : température, gaz carbonique et méthane ? Faux !
Le gaz carbonique peut donner une hausse de température. Le méthane également. Les deux peuvent croître en même temps du fait de la hausse de l’activité humaine. Mais les courbes donnent le même résultat bien avant l’existence de l’homme ! Et là, il faut trouver une explication au fait que les courbes du méthane et du gaz carbonique aient des pointes qui ont une allure semblable à celle de la température avec ces pics situés dans les mêmes périodes. Or, on ne voit pas de relation de causalité entre hausse du gaz carbonique et hausse du méthane. Il faut donc trouver une autre source de telles hausses, une source à la fois de la hausse de température, de celle du méthane et de celle du gaz carbonique.
Cette interprétation existe : c’est la dynamique du magma qui cause la hausse des trois facteurs.
En effet, quoi d’étonnant que la température globale monte lentement puisque c’est une marmite située sur un feu ! La terre se réchauffe du fait de la décomposition de ses matériaux radioactifs. L’énergie que celle-ci produit est loin d’être épuisée. Elle est emmagasinée dans les roches. Elle ne sort que très lentement. Par conséquent, la température interne du globe augmente, ce qui se ressent progressivement en surface. La plupart du temps, les montées de magma ne provoquent pas des cratères volcaniques du fait que les fissures des roches ne sont pas situées dans les bonnes direction. Par contre, les montées de magmas provoquent des hausses de température de surface. C’est le cas aussi bien sur les continents que dans les mers et océans. Quant au volcanisme, il est lui aussi proportionnel aux montées de magma et il peut provoquer des irruptions de gaz carbonique et de méthane. L’effet de serre n’y est pour rien.

La question est donc celle de la validité du schéma du réchauffement de la planète, autrement appelé effet de serre. En fait, il faut distinguer l’effet de serre naturel de l’effet de serre artificiel c’est-à-dire d’origine humaine. Le premier est connu et c’est seulement le deuxième qui est en discussion. Cet effet artificiel, qui est appelé le forçage thermique, serait une augmentation de température causée surtout par le rejet dans l’air de gaz carbonique et de suie produits par l’activité économique de l’homme. Les nombreux dérèglements météorologiques ramènent régulièrement ce thème à la une de l’actualité. Les multiples cas de pollution de la nature liés à l’activité humaine rappellent que nous sommes capables de modifier certains équilibres naturels de la planète. C’est le cas notamment avec la déforestation, ou encore avec la production de gaz carbonique liée à l’activité industrielle et à la multiplication des transports utilisant la consommation des énergies fossiles.
La pollution atmosphérique et son effet réchauffant sur le climat global est un thème qui a pris de l’ampleur en 1985 du fait de l’augmentation des températures des années 80. Et depuis, ce n’est plus seulement quelques scientifiques qui défendent ce point de vue mais également les média et les gouvernements qui s’en sont emparés et discutent, lors de sommets internationaux, des moyens d’y remédier. Les média lancent même fréquemment des nouvelles à faire frémir sur les risques encourus. « Le Monde », journal peu enclin d’ordinaire à jouer sur le sensationnel, titre son numéro du 18 novembre 2000 : " Enquête sur le réchauffement de la planète, les déserts progressent, les glaciers fondent et le niveau de la mer monte ". Pour étayer ce scénario catastrophe, on été publiés en 1990 et 1995 les rapports d’une institution scientifique internationale d’observation du climat global appelée l’IPCC (Intergouvernmental Panel on Climate Change) ou, en français, le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat). Tous ces rapports annoncent une hausse inquiétante des températures causée par l’augmentation de la production humaine de gaz carbonique, qui devrait causer notamment une fonte des calottes glaciaires, des désertifications dans certaines zones, des pluies diluviennes dans d’autres et une élévation dangereuse du niveau des mers.
Selon cette thèse, l’augmentation de température, qui aurait démarré avec les débuts de l’industrialisation du fait de la production de rejets de gaz carbonique, se monterait aujourd’hui à un demi degré en moyenne pour toute cette période et à l’échelle globale de la planète. Il faut préciser que c’est déjà le résultat de calculs complexes et non de mesures directes car les variations de températures sont bien plus considérables en une seule journée et d’un lieu à un autre. C’est à partir de là que ces scientifiques prédisent, à l’aide de modèles informatiques du climat, une augmentation de la température globale de 1,5 à 6 degrés sur 50 ou 100 ans. Ceci est assez peu précis puisque l’on passe d’un facteur de un à huit mais cela représente de toute façon une augmentation considérable. Pour en mesurer l’importance, il faut savoir que les périodes de glaciation représentent environ une baisse globale de température de 3 à 4°. Cette élévation prévue de la température causerait selon ces prévisionnistes une montée du niveau des mers du fait de la fonte des glaces et du fait de la dilatation de l’eau des océans. Selon eux, si les 200 mètres les plus superficiels de l’océan mondial se réchauffent de 1°, le niveau général des mers montera de 20 centimètres. Et certains, en introduisant ces hypothèses d’une montée continuelle des températures liées à une montée de la pollution au gaz carbonique que la nature ne parviendrait pas à éliminer, vont jusqu’à prédire une montée des eaux de trois mètres. Il y aurait là de quoi inquiéter des millions d’hommes dont les villes et villages se situent au bord des côtes ou dans le delta des fleuves. D’autres prédisent des inondations, des sécheresses, la multiplication des maladies. C’est l’annonce que vient de faire l’ONU, reprenant le dernier rapport de l’IPCC et lui donnant le maximum de diffusion.
Au nom de ces catastrophes annoncées, dont il faut bien dire que beaucoup sont plus des analyses et des théories que des observations brutes, l’IPCC s’efforce, sans grand succès pour le moment, de demander aux gouvernants une diminution des rejets de gaz carbonique dans l’atmosphère. A part des discours, il n’a en réalité été décidé que des taxations supplémentaires sur les produits pétroliers et des pressions sur des pays comme la Chine pour la forcer à diminuer sa production.
Si on se fie aux média et aux manuels scolaires, la question est réglée : l’effet de serre causé par l’activité humaine serait une cause entendue. En réalité, les scientifiques sont loin d’être unanimes sur la question. Le débat fait rage entre climatologues.
Un même article du journal " le Monde " citait deux climatologues de renom aux avis complètement opposés. James Hansen déclarait dans un rapport de la NASA de 1998 que " le réchauffement rapide durant les 25 dernières années rend caducs les arguments des sceptiques sur l’effet de serre " alors que le climatologue Robert Kandel qui travaille au laboratoire de météorologie dynamique du CNRS déclarait au contraire : " Le rôle de l’homme dans la hausse des températures est une question mal posée. C’est caricaturer le changement climatique. (..) En fait, l’aspect important du changement climatique n’est pas la température, mais la modification des échanges entre l’océan et l’atmosphère, de la nébulosité et de la pluviométrie. (..) C’est vrai que les températures moyennes ont augmenté de 0,9° depuis 1910. Mais en y regardant de plus près, on constate un réchauffement significatif entre 1910 et 1940, suivi d’une période à peu près stationnaire, voire d’un léger refroidissement depuis 1975. La hausse n’est donc franche que depuis 25 ans seulement. Or le taux de dioxyde de carbone (le CO2) d’origine humaine a monté régulièrement depuis le début du siècle. Si son influence avait été aussi directe que certains le pensent, les températures auraient dû suivre. " En France aussi des spécialistes s’opposent à la notion d’un réchauffement anthropique comme cause majeure de l’évolution climatique. Kandel, Lenoir et Leroux y sont fermement opposés. Mondialement les scientifiques les plus connus partisans de la thèse du réchauffement global sont Hansen et Schneider et les plus défavorables sont Newell, Singer, Michaels, Pirazzoli et Lindzen. Nombre d’institutions en météorologie, climatologie, océanographie, glaciologie, d’universités et de laboratoires de recherche sont également opposées à la thèse de l’IPCC, notamment le laboratoire de climatologie dynamique de l’école normale supérieure ou encore l’IAPSO, organisation internationale d’étude des océans, l’IAMAP, institut international d’étude météorologique, l’IAHS, institut international d’études d’hydrologie et l’institution mère de nombreux organismes internationaux l’IUGG, l’union internationale de géodésie et de géophysique. Il faut également citer de nombreux organismes nationaux de météorologie, qui, contrairement à Météo-France, restent sceptiques ou défavorables. Si je dresse cette liste de scientifiques et d’institutions de recherche qui contestent le réchauffement global, c’est parce qu’à écouter les média on a le plus souvent l’impression que tous les scientifiques sont d’accord avec cette thèse. Une émission TV récente sur la 5 a cependant montré un congrès international de climatologie où les deux points de vue semblaient également représentés. Comme on le voit, la question est loin d’être tranchée et je vais examiner les mesures, les arguments et les raisonnements des uns et des autres.

L’homme peut-il, comme le défendent les rapports de l’IPCC, modifier le climat au point de lancer durablement et de façon directive une phase de réchauffement global planétaire ? Existe-t-il des facteurs du climat - en l’occurrence les gaz à effet de serre comme la vapeur d’eau, le gaz carbonique et le méthane - qui soient capables par leur accroissement d’entraîner un accroissement proportionnel, et donc prévisible, de la température ?
C’est la thèse linéaire selon laquelle une cause entraîne un effet proportionnel. Ainsi les adeptes du réchauffement global supposent qu’un accroissement de la teneur de l’atmosphère en gaz carbonique suffit à prédire un accroissement consécutif de la température puis en chaîne de la sécheresse ou de la pluviosité ou encore du niveau des mers. Selon la thèse inverse, il n’existe pas en climatologie de facteur dont on puisse isoler un accroissement et dire qu’il cause un accroissement proportionnel d’un autre facteur. Cela est dû à l’existence dans les paramètres du climat de rétroactions positives comme négatives, qui rendent non-linéaires et imprédictibles les effets d’une modification d’un des facteurs.
Je rappelle qu’une rétroaction est une suite de relations de cause à effet qui réagit sur la cause de départ. La rétroaction est dite positive si elle accroît cette cause de départ et négative si elle la diminue. S’il y a une chaîne de rétroactions positives, il y a un effet d’amplification. L’effet de serre en est un exemple puisque la hausse de température diminue la capacité d’absorption de l’océan en gaz carbonique et augmente la teneur de l’atmosphère dans ce gaz, ce qui produit une nouvelle augmentation de température. S’il y a aussi des rétroactions négatives, le phénomène peut voir ses variations limitées comme c’est le cas du climat terrestre qui est fondé sur de multiples rétroactions positives et négatives sans lesquelles il y aurait depuis bien longtemps sur terre des températures insupportablement hautes ou basses.
J’en donne tout de suite deux exemples simples et bien connus. La neige et la glace causent des rétroactions positives puisque leur présence favorise le refroidissement de la zone et l’accumulation d’encore plus de neige ou de glace ce qui explique que malgré le soleil les neiges éternelles se maintiennent. On peut parler à ce propos d’effet boule de neige. La neige s’accumule sur la glace alors que les névés, étendues de neige sur la terre et la roche, fondent en été juste à côté du glacier. D’autre part, la glace réfléchit bien la lumière. Une petite augmentation de sa surface aux pôles dans certaines périodes accroît l’effet réfléchissant des rayons lumineux, diminuant l’énergie solaire absorbée et la température. D’où une tendance naturelle à l’accroissement du froid au pôle, froid dû à l’inclinaison des rayons lumineux qui diminue l’énergie solaire absorbée par le sol. Nous avons là une rétroaction positive.
Inversement, une petite augmentation de la température des pôles, si elle entraîne une diminution de la surface des glaces a un effet de rétroaction positive car elle contribue encore à l’augmentation de la température. Ces effets d’amplification dans les deux sens sont très généraux et non particuliers aux pôles et expliquent les divergences considérables de climat qui ont eu lieu. C’est ce qui cause l’instabilité du climat. On l’a encore constaté récemment avec la tempête de décembre 1999. D’un seul coup, en un temps très court, le climat peut changer brutalement. En fait il existe des changements brutaux à toutes les échelles de temps, en une minute comme une heure, en un jour ou en cent millions d’années. Et les grands changements sont des phénomènes à part, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas la somme des petits changements à l’échelle inférieure. C’est encore une manifestation de la fameuse non-linéarité, temporelle cette fois.
Donnons un exemple de rétroaction négative. Le mécanisme de formation des nuages est un effet de rétroaction négatif pour l’ensoleillement de la terre. En effet, l’évaporation de l’eau des mers est due aux rayons solaires et elle produit les nuages. Ces derniers en dressant un obstacle diminuent l’ensoleillement de la surface terrestre. Les nuages servent donc de régulateurs. Cet effet, appelé l’albédo, est un effet inverse de l’effet de serre puisque c’est la capacité de l’atmosphère et de la surface à renvoyer l’énergie solaire. Si l’on enchaîne les deux, on remarque que le réchauffement par effet de serre peut produire plus de nuages et peut entraîner, par l’effet de l’albédo, un refroidissement au lieu d’un réchauffement. On a là un exemple typique des relations atmosphère-océan, fondamentales dans le climat qui sont rétroactives aussi bien positivement que négativement et, du coup, sont imprédictibles. C’est l’état de l’océan et des pôles qui déterminent le climat et donc la couverture atmosphérique mais rétroactivement cette couverture régule l’énergie recue par la terre.
Il y a ainsi en météorologie de multiples rétroactions avec amplifications successives ou au contraire régulation par rétroaction négative. Mais la réaction ne mène pas à un équilibre car elle est elle-même amplifiée et provoque un effet inverse. Ces rétroactions permettent que se constituent spontanément, des zones auto-organisées qui évoluent mais gardent pendant un certain temps une structure stable : ce sont les fameuses zones de hautes pressions et de basses pressions.
Un petit mot pour rappeler cette notion de pression et le fonctionnement, fondamental en météorologie, des anticyclones - zones de hautes pressions - et des dépressions - zones de basses pressions -, que chacun se souvient avoir vu sur les cartes météos, marquées respectivement d’un A majuscule pour anticyclone ou d’un D majuscule pour dépression
La pression de l’air n’est pas une notion intuitive, contrairement aux deux autres facteurs fondamentaux du climat : la température et les vents. Elle résulte pourtant d’un phénomène simple : la pesanteur de la couche d’air au dessus de nos têtes. Cette pesanteur peut varier suivant la densité de l’air. En particulier, elle diminue si l’air est plus chaud car l’air chaud est moins dense. Elle diminue également si l’air est plus humide car la vapeur d’eau est plus légère que l’air. Dans ces régions, l’air a tendance à s’élever et la pression est donc plus faible, produisant une dépression. C’est le cas par exemple à l’équateur.
Inversement, l’air froid des pôles produit des anticyclones où l’air plus lourd a tendance à descendre depuis le niveau moyen de l’atmosphère moyenne vers le sol. Les mouvements de l’air se font autour de ces zones en forme de tour de vis, tournant vers le haut ou vers le bas. Ces zones naissent, se déplacent puis se déplient et meurent. Elles provoquent des mouvements de grandes masses d’air : les vents. Il y a une grande énergie dans les échanges d’air entre les zones de hautes et de basses pressions et ces vents entraînent les anticyclones ou les dépressions parfois très loin de leur région d’origine, modifiant le climat de régions entières et produisant des accroissements parfois considérables des courants aériens et marins. Ainsi l’anticyclone bien connu des Açores est régulièrement entretenu par des arrivées de masses anticycloniques venues du pôle nord. Les vents, les températures et les pressions comme tous les autres paramètres secondaires changent sans cesse en tout sens de façon non linéaire, avec des changements de toutes tailles. On constate des variations à toutes échelles de temps. Et il en va de même pour la température, la pluviosité ou encore la pression. Il n’y a pas d’équilibre stable. Il y a une tendance naturelle à des changements brutaux dans les deux sens et à toutes les échelles du temps. C’est un désordre obéissant à des lois qui produisent naturellement des divergences.
Les amplifications par rétroaction négative ou positive se produisant sans cesse en chaîne expliquent le caractère désordonné et imprédictible de la météorologie. J’y reviendrai à propos du chaos météorologique pour lequel on pourra mettre en évidence les diverses propriétés communes au chaos déterministe :
* sensibilité aux conditions initiales
* effet de pointe
* interaction d’échelle
* interaction des échelles de temps et d’espace, c’est à dire des transformations sur des temps courts et longs et interaction du local et du global
* effet de pointe, des événements brutaux ou locaux entraînant des bifurcations de toute l’histoire du climat à grande échelle dans l’espace et dans le temps.

L’action de l’homme est-elle à une échelle suffisante
pour influer sur le climat ?

Je voudrais ici poser la question de l’échelle des actions humaines par rapport à celle des phénomènes naturels. L’homme est capable de polluer les mers comme les continents. On l’a vu encore récemment avec la pollution aux hydrocarbures, celle du Ievoli Sun ou encore celle qui a touché les îles Galápagos. Il peut détruire les forêts à grande échelle comme c’est le cas au Brésil ou en Côte d’Ivoire. Et sans aller chercher aussi loin, selon les climatologues, sous le climat actuel sans l’intervention de l’homme la France serait aujourd’hui couverte de forêts comme à l’époque de l’occupation romaine de César qui parlait de la " Gaule chevelue ".
Mais l’homme est-il capable de déstabiliser le fonctionnement des mécanismes à grande échelle ? Il y a des niveaux où nous savons que ce n’est pas le cas. Ainsi nous ne sommes pour rien dans les tremblements de terre, dans le soulèvement des montagnes, dans la tectonique des plaques ou dans le volcanisme.
Je cite André Brahic dans son dernier ouvrage " Sciences de la terre et de l’univers " : " La prise de conscience " écologique " de notre environnement est un progrès récent. Les hommes doivent comprendre que les océans et l’atmosphère ne sont pas d’immenses poubelles sans fond et doivent prendre garde de ne pas détruire à jamais le monde qui les entoure. Il faut toutefois raison garder. Nous ne sommes pas responsables de tous les désagréments que nous rencontrons sur notre planète. (..) Pour l’instant, les phénomènes naturels que sont les volcans, les tremblements de terre, les raz de marée, les cyclones ont une puissance bien supérieure aux créations humaines. "
Brahic rappelle que l’irrationnel peut très bien mener les hommes à croire à leur influence sur les phénomènes physiques, de même qu’ils croient que la lune, les planètes et les étoiles influencent leur signe astrologique. Rien d’étonnant si, malgré les progrès scientifiques, certains continuent de croire que les catastrophes comme tempêtes et tremblements de terre nous punissent de nos mauvaises actions. Science et irrationalité sont parfois bien emmêlés dans les esprits. La nature et le climat qui sont source d’espoir et de désespoir amènent les hommes à bien des réactions illogiques et certaines assertions, pour être souvent répétées, n’en sont pas plus exactes.

Je cite quelques énoncés proverbiaux ou idées courantes qui sont faux :
* Les fusées et les satellites sont cause du dérèglement des saisons disait-on il y a quelques années ! Avant les fusées, on avait cru que les avions perturbaient l’atmosphère et précédemment c’est les lampes à gaz qui en avaient été accusées ! Et d’autres affirment que c’est les bombes atomiques qui ont déréglé le climat. Comme si c’était aussi simple que de dégrader l’eau des rivières en utilisant des produits chimiques en agriculture !
* D’ailleurs des irrégularités climatiques sont-elles un dérèglement ou, au contraire, la règle du climat ? Ainsi, est-il anormal de constater un hiver doux. Sur ce plan, par contre, je ferais appel aux proverbes. Celui bien connu des paysans, " Noël au balcon, Pâques aux tisons " rappelle que l’on n’a pas attendu l’ère industrielle pour connaître des hivers doux.
* Rappelons qu’autrefois on craignait plutôt la sécheresse en Europe occidentale alors qu’aujourd’hui on prédit plutôt des inondations liées au réchauffement. On voyait dans n’importe quel dérèglement climatique le signal du retour d’une glaciation, annonce avec laquelle on cherchait surtout à glacer les sangs des auditeurs !
* Autre idée fausse : on entend souvent dire que les forêts sont le poumon à oxygène de la planète (inexact : les forêts consomment autant d’oxygène qu’elles en produisent, ce qui ne justifie certainement pas de les détruire. Ce sont les mers avec leurs algues et leurs planctons qui produisent l’essentiel de l’oxygène de l’atmosphère).
* Des journaux sérieux et des personnalités affirment aussi que les forêts absorbent du CO². Ainsi les USA ont répondu au sommet de Kyoto sur le réchauffement que les Etats Unis devaient moins réduire leur production de gaz carbonique car leurs forêts l’absorbaient. C’est inexact : en termes de production/absorption de CO², le bilan des forêts est nul car les branches, feuilles et arbres morts rendent exactement le CO² qu’ils ont absorbé. Tout au plus peut-on dire que du CO² est figé dans les forêts. C’est par contre vrai des êtres vivants marins car morts ils se déposent surtout au fond des mers. Du coup, les plantes et animaux marins ont un effet sur le gaz carbonique dissous dans l’eau et sur celui de l’atmosphère.
* Une autre assertion mensongère affirme que la désertification du Sahel a été provoquée par les paysans ou les éleveurs africains qui auraient détruit les arbres et buissons. En fait, les évolutions des déserts se sont produites sans aucune influence humaine comme la désertification de la péninsule arabique ou la formation du désert de Gobi, désertifications qui sont causées par le déplacement de la zone équatoriale. Quant à l’idée que les arbres empêchent la progression du désert, des quantités d’expériences ont montré depuis son inanité. Il y a, là encore, une erreur d’échelle. Localement un arbre conserve l’humidité. Mais face à une transformation du climat due à un décalage des zones de pluviosité due au fonctionnement global, on peut planter des forêts entières sans entraver la marche du désert.
* Les populations de Chine, lorsqu’elles ont appris que la terre était ronde, disaient bien que les sécheresses étaient dues aux hommes de l’autre côté, qui prenaient toute l’eau ! Les populations occidentales se vengent sans doute de tels propos anciens par des absurdités aussi grandes selon lesquelles la trop grande population de Chine est cause d’une grande partie des maux de la planète dont sa chaleur croissante.
* Il ne faut pas croire que les anciennes civilisations diffusaient beaucoup plus d’absurdités en météorologie que notre civilisation dite scientifique. Ainsi, au 21e siècle, certains croient encore qu’il fait chaud l’été parce que la terre est plus proche du soleil (absurde puisque c’est l’hiver dans l’hémisphère nord lorsque c’est l’été dans l’hémisphère sud !) Et notre hémisphère est en hiver quand la terre est plus proche du soleil sur son orbite elliptique. En fait, ce qui fait les saisons, c’est l’inclinaison de l’axe de la terre. En effet cette inclinaison présente tantôt l’hémisphère nord, tantôt l’hémisphère sud vers le soleil. Il en résulte que le soleil est plus ou moins haut sur l’horizon. C’est l’inclinaison des rayons qui augmente ou diminue l’énergie reçue au sol par unité de surface. Plus les rayons arrivent inclinés, moins le sol reçoit d’énergie solaire par unité de surface. Ce phénomène est connu depuis longtemps mais cela n’empêche pas que bien des gens continuent de croire que l’été on se rapproche du soleil !
* L’une des réactions illogiques du grand public consiste d’ailleurs à reprocher aux prévisionnistes de ne pas avoir deviné le temps qu’il allait faire. Comme si c’étaient des idiots ou qu’ils faisaient exprès ! Hormis les périodes de vacances où effectivement Météo-France met un peu en veilleuse les mauvaises nouvelles pour ne pas nuire aux hôteliers, la météo fait ce qu’elle peut et elle a des limites. Certains en déduisent par erreur que la science du climat n’y connaît rien. C’est un bien grand tort comme on va le voir. On sait beaucoup de choses aujourd’hui sur la physique du climat. Mais comprendre les phénomènes, ce n’est pas les prédire. Et ce d’autant moins qu’il s’agit de changements brutaux. Ainsi, on connaît bien la physique des chocs mais qui peut prédire comment un vase va se casser, en combien de morceaux et lesquels ?
* Si on peste couramment contre la météo, et parfois contre les météorologues, on est aussi très prompts à en vouloir à des concepts météos comme la dépression d’Islande ou à en remercier d’autres comme l’anticyclone des Açores. On est très loin de s’être débarrassés de l’ancienne vision animiste de la nature et certains phénomènes naturels comme le courant marin El Nino sont accusés de nombreux maux comme s’ils étaient des acteurs conscients et maléfiques. On entend souvent dire qu’El Nino a fait ceci ou que le cyclone Clara a fait cela, comme si ce courant marin ou ce cyclone étaient les équivalents modernes d’un dieu de la pluie ou de la foudre punissant les habitants. Ces phénomènes sont souvent présentés comme incompréhensibles, ou même irrationnels, simplement parce qu’ils sont imprédictibles.. Bien qu’obéissant aux lois connues de la physique, le climat est imprédictible car ces lois sont des boucles de rétroaction, c’est-à-dire contiennent des amplifications autant que des inhibitions. Bien sûr que chacun de ces phénomènes est incompréhensible si on l’isole du reste de la dynamique climatique régionale. Sinon, ils obéissent tout à fait à la même rationalité que tous les aléas du climat. On verra par la suite comment le courant El Nino est relié au mouvement des anticyclones descendant du pôle nord et sa fréquence comme sa plus grande violence ces dernières années s’expliquent ainsi sans qu’il y ait rien d’irrationnel. Les événements climatiques n’apparaissent irrationnels qu’à celui qui voudrait que le rationnel coïncide avec le prédictible
* L’individualisation d’une zone climatique que l’on considère comme la cause de tous les événements favorables ou défavorables est une source classique d’interprétation erronée du climat que les commentaires météo ont systématiquement tendance à favoriser. On dit par raccourci : " ce beau temps est l’effet de l’anticyclone des Açores ou ce mauvais temps est l’effet de la dépression d’Islande ", comme s’il s’agissait de corps, de positions fixes. S’il est exact qu’en cette zone se bloquent des anticyclones venus du pôle, ce n’est pas un phénomène stable. C’est une structure issue du désordre comme toutes celles de la météo. Car c’est la fréquence et la force des anticyclones polaires qui nourrissent celui des Açores qui est variable et imprédictible. La force de l’anticyclone des Acores, pour imprédictible qu’elle soit du fait de son instabilité, n’a rien d’irrationnel et n’est pas le témoignage d’une force immanente. Elle dépend elle-même d’autres zones, particulièrement de la température Arctique et de déplacements vers le sud de masses d’air froid venues du pôle, dans la couche inférieure de l’atmosphère appelée la troposphère. En somme, il est erroné d’individualiser une zone climatique. Il est aussi erroné d’individualiser une zone anticyclonique ou une dépression alors que l’une n’existe pas sans l’autre, que l’une produit l’autre. Dire que c’est tel anticyclone ou telle dépression qui est responsable du beau ou du mauvais temps, ce n’est pas expliquer le climat.
* Et ne parlons pas des absurdités que l’on entend couramment sur le trou d’ozone. Lévy-Leblond, dans son dernier ouvrage intitulé " Impasciences ", citait à ce propos cette institutrice qui, ayant entendu parler de ce trou et des fenêtres de tir des fusées, croyait qu’on envoie des fusées dans des fenêtres, selon elle des trous de l’atmosphère ! (il s’agit en réalité de fenêtres temporelles c’est-à-dire de moments favorables pour quitter l’attraction terrestre en fonction de son mouvement propre). Bien des gens assimilent la question du trou d’ozone à celle du réchauffement global. C’est dû au caractère catastrophiste des deux et au parallèle fait souvent dans la presse. Effet de serre et décomposition de l’ozone par les dérivés chlorés, cela n’a rien à voir. La seule relation avec le climat est la nécessité pour enclencher les réactions en chaîne de la décomposition de l’ozone d’une température suffisamment froide en hiver de - 85° pour constituer des nuages de cristaux, ce qui explique que c’est seulement en 1975 qu’on ait assisté à ce phénomène au pôle nord et auparavant au pôle sud qui est plus froid l’hiver. Rien à voir par conséquent avec le réchauffement !
* Parmi les commentaires déplacés, il convient de citer ceux qui concernent les catastrophes climatiques du type de la dernière tempête en 1999 en France ou du faible enneigement de l’hiver dernier pour lesquelles certains accusent le réchauffement global, en dépit du bon sens. Comme si les événements locaux, brutaux et ponctuels étaient à la même échelle que les changements à grande dimension ! Un peu comme si on disait : " ce soir j’ai sommeil parce que nous sommes entrés dans le nouveau millénaire ". Il peut au contraire y avoir une brutale inondation catastrophique dans une région en pleine période de sécheresse. Il peut aussi y avoir une poussée de froid ponctuelle dépassant les statistiques courantes dans une période de réchauffement locale aussi bien que globale, de réchauffement sur quelques années ou sur des centaines de millions d’années. Il y a continuellement des effets de pointe locaux et ce ne sont pas des signes avant-coureurs d’un changement à grande dimension. Les événements à grande échelle du climat ne sont pas responsables des variations brutales, locales ou régionales du temps présent.
Comme l’écrivait le professeur Godet dans le journal " le Monde " du 28 août 1998 : " Que dirions nous aujourd’hui si toute l’Europe passait l’été au coin du feu en raison de pluies incessantes, comme en 1816 ? Ou si les deux tiers des noyers gelaient comme dans l’hiver 1709 ? Ou encore si l’on connaissait huit années mouillées de suite, comme entre 1313 et 1320 où tout l’Occident avait les pieds dans l’eau ? (..) Certes, les glaciers alpins ont perdu un tiers de leur surface depuis 1860 mais ce réchauffement - de moins de un degré en un siècle- fait suite au refroidissement du petit âge glaciaire qui l’a précédé entre 1550 et 1850 avec une forte poussée glaciaire entre 1600 et 1710. Nous sommes loin d’avoir retrouvé la température moyenne du petit optimum des années 800-1200. Il manque au moins un degré, sinon deux et il en faudrait cinq de plus pour retrouver les conditions d’il y a mille ans. (..) D’ailleurs la fluctuation n’est pas linéaire, puisqu’un léger refroidissement a été relevé entre 1955 et 1975, faisant même craindre un retour des glaces ! »
Mais passons sur les idées reçues et les conceptions erronées en climatologie. Il y aurait de quoi écrire des ouvrages entiers sur le bêtisier de la météorologie. Loin de prouver qu’il est mauvais de vulgariser la science, cela montre qu’il serait bon de le faire vraiment !
En tout cas, mis à part les idées de la science du café du commerce, ce sont des scientifiques aussi sérieux les uns que les autres qui s’opposent sur la question du réchauffement, qui sont partisans ou adversaires de l’idée selon laquelle l’activité humaine en serait responsable. Rappelons cependant qu’on sait de façon certaine que l’homme n’a aucune influence sur l’essentiel du phénomène météorologique ce qui n’est contesté par aucun scientifique. Nous, êtres humains, ne sommes pour rien dans les principales causes d’évolution du climat, à savoir la production d’énergie solaire, ses variations et notamment celle des tâches solaires, la période de multiplication des tâches étant également celle d’accroissement de l’émission lumineuse du soleil.
Notre activité ne peut pas avoir d’effet sur les variations naturelles de la réception de cette énergie solaire dues aux modifications du mouvement de la terre dans l’espace. Rappelons que les hauts et les bas climatiques, les glaciations et les réchauffements, sont le produit des modifications du mouvement de rotation terrestre autour du soleil et de rotation de la terre sur elle-même. Ce mouvement se modifie au cours du temps, en suivant les variations quasi-périodiques de trois paramètres : l’excentricité avec une périodicité d’environ 100 000 ans, la précession avec une période de 22 000 ans, et l’obliquité avec une période de 40 000 ans. Si on figure dans des graphiques, en plus de l’excentricité, la précession des équinoxes et en dessous l’obliquité, la somme des trois graphiques correspond assez bien à l’évolution de température. Elle est mesurée ici par la méthode de calcul de la proportion de l’isotope de l’oxygène O18. Un isotope est l’une des formes instables de l’atome et dont la proportion dépend de la température.

Que représentent ces paramètres appelés excentricité, précession et obliquité et qui déterminent le climat ?
* L’excentricité de l’ellipse que parcoure la terre dans son mouvement autour du soleil est une caractéristique de la courbe. On sait en effet que la trajectoire n’est pas tout à fait circulaire. Une excentricité nulle signifierait que la trajectoire est circulaire et plus l’excentricité est importante plus la trajectoire est allongée. L’excentricité détermine donc l’importance des écarts entre le maximum et le minimum de la distance terre-soleil.
* La précession est le phénomène qui perturbe le mouvement de la terre lorsqu’il y a équinoxe. En effet, la terre n’est pas une boule parfaite. Renflée dans la zone équatoriale, la planète a mouvement de rotation de son axe, comme une toupie, mouvement qui est accentué quand soleil et lune sont dans l’alignement..
* L’obliquité, c’est-à-dire l’inclinaison de l’axe de rotation de la terre sur elle-même par rapport au plan de rotation de la terre autour du soleil, est également un paramètre variable et qui détermine l’importance de l’écart entre les saisons. Quand c’est le nord qui penche vers le soleil, c’est l’été.

Mouvement de la terre et climat sont reliés. Ainsi la rotation de la terre est ralentie l’hiver, freinée par les marées, modifiée par des courants marins et par des phénomènes climatiques comme le courant marin El Nino. L’orientation de l’axe terrestre varie et modifie la place de l’équateur et des pôles thermiques, variation qui est un élément déterminant du climat. L’équateur, zone qui absorbe l’essentiel de l’énergie solaire, suivant sa place par rapport aux continents et aux océans, détermine la quantité d’évaporation donc l’importance des nuages et des vents. Les pôles thermiques, centres du froid, bloquent d’autant plus d’eau sous forme de glace qu’ils sont ou non situés dans une zone possédant une plaque continentale. Nous avons cité là les principales causes des changements climatiques globaux, notamment la succession de périodes glaciaires puis de réchauffement qui se sont succédé. Elles ont eu lieu sans aucune intervention humaine puisque l’homme n’existait pas sauf lors de la dernière petite glaciation. Il y a bien d’autres phénomènes climatiques fondamentaux sur lesquels l’homme n’a aucune influence et qui sont déterminants dans l’établissement du climat : cyclones, courants marins, courants aériens, aérosols volcaniques, pour ne prendre que ces exemples.
Ces évolutions climatiques à grande échelle n’ont pas été la somme de petites modifications dans le même sens à petite échelle, contrairement à ce qu’une conception linéaire du réchauffement et du refroidissement pourrait faire croire. Au contraire, à petite échelle, il y avait une autre agitation avec là aussi succession de hauts et de bas climatiques. Et cela pour chacun des différents facteurs du climat comme la température, la pression, les vents, la pluviosité et la composition de l’atmosphère en différents gaz.
La question de l’échelle d’intervention humaine se pose donc en ce qui concerne le réchauffement. C’est la limite entre des phénomènes naturels où l’homme est trop petit pour interagir et ceux sur lesquels il a une action. Par exemple, nous savons que notre activité peut modifier un peu l’atmosphère. Par exemple, avec la pollution aux gaz chlorés dits CFC, on craint effectivement que cela puisse agir sur la perte d’ozone au dessus des pôles. Au pôle, la pollution agit d’autant plus aisément qu’il y a un micro-climat dû à un tourbillon d’air qui la piège, tourbillon appelé " le vortex ". Mais, encore une fois, rappelons que ce n’est pas du tout le même phénomène que l’effet de serre. Modifier l’ensemble du climat est à une tout autre échelle.

Quelle relation entre gaz carbonique atmosphérique
et réchauffement planétaire ?

En tout cas, cela rappelle que la météorologie n’est pas descriptible par une température moyenne globale mais par des différences de température causant, entre zones chaudes et froides, entre zones de basse et de haute pression, des mouvements aussi bien dans l’atmosphère que dans les océans entre ces divers pôles opposés. Sans les vents et les courants marins, sans les échanges entre zones, entre atmosphère et océan et entre moyenne et basse atmosphère, il n’y a aucune compréhension possible du climat ni de son évolution. Parler de température globale qui change d’un demi degré en 50 ans, alors qu’il y a des évolutions bien plus importantes localement et sur des périodes courtes, ne permet pas de décrire les évolutions. Les échanges thermiques fondamentaux se font entre diverses régions, et d’abord entre l’atmosphère et l’océan, puis entre la zone chaude de l’équateur et des tropiques et la zone froide des pôles. Nous verrons que cela entraîne la formation d’ensembles régionaux auto-organisés et non pas seulement une évolution globale du climat. Mais d’abord, est-ce que la thèse du réchauffement global d’origine anthropique permet une interprétation des faits réellement observés ?
La thèse du réchauffement global d’origine humaine
est-elle en train de l’emporter ou d’être infirmée ?

L’IPCC prétend que les inondations du Bangladesh ou dans l’Etat d’Orissa à l’Est de l’Inde ou encore aux Maldives seraient des signes avant-coureurs de la montée des eaux et des précipitations liées au réchauffement global. Ils citent également la désertification du Sahel, la fréquence et la force des courants chauds El Nino, ou encore les chaleurs de certaines régions du Groenland et la baisse du niveau des glaciers alpins qui date des débuts de l’industrie. Tout cela serait un témoignage de l’effet réchauffant des gaz à effet de serre émis par l’activité humaine. Certains journalistes écrivent même que les ours du Groenland souffriraient de la chaleur. Et effectivement, la première prédiction du modèle de l’IPCC indique qu’il devrait y avoir un réchauffement particulièrement important au pôle.
Qu’en est-il réellement ? Sur la courbe des températures de l’Atlantique nord, on constate qu’il n’y aucune hausse remarquable des températures. En fait, si la température augmente dans l’Ouest du Groenland, elle diminue dans l’Est, phénomène qui ne peut nullement être décrit par une hausse globale. S’il y a réchauffement en Islande, en mer de Norvège ou en Alaska méridional, c’est le contraire qui est vrai dans toute la partie Nord et Est de la région Atlantique. On assiste à un refroidissement :
* dans l’océan Atlantique,
* dans la partie ouest du Groenland,
* en Scandinavie,
* au pôle nord
* dans l’est des USA ou en Russie.
Ainsi les USA ont connu ces dernières années des hivers rigoureux avec un record de froid pour les Etats Unis en février 1996 et la Russie en connaît un actuellement, atteignant moins 52°.
Constate-t-on la fonte des glaces, qui devrait être la première conséquence du réchauffement global selon les prévisionnistes ? Ils affirment en effet que malgré une plus grande pluviosité, d’où plus de neige sur les glaciers cela devrait finir par se traduire globalement par une fonte plus importante. En fait, c’est loin d’être le cas. Du côté des glaciers, c’est très partagé : si les glaciers des Alpes dépérissent, ceux de Scandinavie au contraire reprennent leur descente dans les fjords d’où ils s’étaient retirés. Les glaciers boliviens, colombiens, équatoriens et péruviens régressent, alors que ceux d’Argentine et du Chili progressent. Rien de tout cela ne donne une image d’un recul global des glaciers, mais au contraire, d’un déséquilibre accentué entre les zones.
Qu’en est-il en ce qui concerne les pôles ? En Antarctique, selon les climatologues, c’est seulement la pointe du continent polaire qui se dirige vers l’Amérique du sud qui se serait réchauffée de deux degrés au cours du 20e siècle. Par contre, l’ensemble de la calotte glaciaire de l’Antarctique a augmenté ces dernières années, de même qu’au pôle nord les glaces de l’ensemble du Groenland. Quant à la banquise arctique du pôle nord, même si elle perd parfois des morceaux de glace du fait d’un trop grand amoncellement, cela n’a rien à voir avec un réchauffement. Selon le rapport de 1995 de l’Association Internationale pour les Sciences Physiques de l’Océan, l’IAPSO, la banquise n’est pas plus chaude ni moins importante depuis 1937. C’est même le contraire. Après s’être réchauffé rapidement entre 1930 et 1940, l’Arctique se refroidit toute l’année depuis 1975 et tout particulièrement en hiver et en automne, avec une baisse moyenne de 4,4° en hiver et 4,9° en automne. Tous les instituts de météorologie le confirment : il y a un refroidissement au pôle nord au niveau du sol. C’est seulement dans les couches moyennes de l’atmosphère au dessus de l’arctique qu’il y a un réchauffement dû au remplacement de l’air froid qui descend dans la région Atlantique.. Cette évolution s’explique par l’augmentation de fréquence des formations d’anticyclones polaires, ces concentrations exceptionnelles de masses d’air froid qui descendent vers le sud. L’air froid qui descend vers le sud est remplacé par de l’air d’altitude venu du sud et plus chaud. Loin d’être le résultat d’un réchauffement global, cela signifie que ces dernières années le pôle Nord produit plus de froid qui est envoyé avec plus d’énergie et de fréquence vers des zones plus au sud. L’Est canadien connaît également des températures exceptionnellement basses avec des records de froid, comme lors de l’hiver 1993-94. Aux Etats Unis la baisse est de 4° en moyenne en hiver dans la partie centrale, mais les vagues de froid hivernal atteignent également la partie orientale et le pourtour du golfe du Mexique avec l’arrivée d’anticyclones caractérisés par des pressions exceptionnellement fortes.
Depuis 1960, avec une augmentation plus nette depuis 1975, l’ensemble de la zone Atlantique connaît un net refroidissement, dans l’air comme dans la couche marine superficielle.
Dans les latitudes tropicales nord, l’accroissement de la pluviosité que suggérait le modèle de l’IPCC n’a pas lieu. C’est ce que constate le spécialiste en météorologie Marcel Leroux en 1994, contredisant les prévisionnistes du réchauffement global.
Une autre des prédictions catastrophistes des prévisionnistes est la hausse du niveau des mers. Ce pronostic se vérifie-t-il réellement ? Le rapport de l’IPCC de 1995 déclarait : " Le niveau moyen de la mer s’est élevé de 10 à 25 centimètres sur le dernier siècle. " Mais le même rapport parlait sur la même période d’une augmentation de température de 0,6° à 1° ce qui aurait dû susciter une hausse du niveau des mers cent fois inférieure ! Bien des spécialistes des océans sont plus que sceptiques. Pirazzoli déclare en 1990 : " pendant les quarante dernières années, il n’y a probablement pas eu le moindre relèvement global du niveau des mers. " Emery et Aubray ont procédé à un récapitulatif des mesures du niveau marin qui donnent des résultats très différents suivant les zones de la planète avec des petites hausses ou des baisses mais aucune hausse globale massive. Le glaciologue Wood ironise en ces termes : " si l’on pouvait fondre d’un coup de baguette magique tous les glaciers de l’hémisphère nord, le niveau marin n’augmenterait que de 10 centimètres ! "
Donc de toutes les affirmations des partisans du réchauffement global, une seule reste certaine : c’est que l’homme produit plus de gaz carbonique mais nullement que ce surplus représente une quantité déterminante pour la dynamique du globe. Et encore moins que le phénomène d’augmentation de température globale de un demi degré soit autre chose qu’un calcul totalement abstrait déconnecté de la dynamique réelle du climat. Même le rapport du CEA, commissariat à l’énergie atomique de Saclay, qui défend pourtant la thèse officielle du réchauffement, le fait du bout des doigts. Je cite son rapport de presse du 23 février 2001 : " Le réchauffement de la planète est-il dû aux activités humaines ? Le rapport de l’IPCC de 1995 indique qu’un " faisceau d’éléments " (mis entre guillemets) suggère une influence perceptible de l’homme sur le climat. " C’est pour le moins très réservé. Et à la question " de quoi est-on sûr actuellement ? ", le CEA répond " la température moyenne augmente " mais ne dit pas que c’est dû à l’activité humaine.
En fait, même le réchauffement de la planète est loin d’être prouvé. On a plutôt des modifications divergentes suivant les régions. Par exemple, l’Organisation mondiale météorologique, l’OMM, a publié des évolutions entre 1961 et 1990 avec des régions qui se réchauffent : ouest de l’Amérique du Nord et littoral du Pérou et de l’Equateur plus 0,6°, Ukraine et sud de la Russie plus 0,25°, sud de l’Asie plus 0,35°, Australie plus 0,10° et d’autres qui se refroidissent : Est de l’Amérique du Nord moins 0,40°, Est du Groenland moins 0,45°, Europe du Nord moins 0,35°, Balkans moins 0,30°, Nord de l’Asie moins 0,70°, Proche Orient moins 0,40°, Nord-est de l’Afrique moins1,1°. Sa conclusion est édifiante : " il n’y a pas de réchauffement planétaire pendant la période 1931-1990 " ! Pour Maheras et Kutiel, dans deux études de 1999, il y aurait plutôt au plan global une baisse de 1°. L’OMM, pour sa part, affirme que la température est stable aux deux pôles sauf un refroidissement de l’Arctique occidental, entre moins 4,4° et moins 4,9°. Ces chiffres sont confirmés par de très nombreux chercheurs. L’IPCC y répond en 1996 de façon curieuse : " Les valeurs régionales des températures pourraient être sensiblement différentes de la moyenne globale mais il n’est pas encore possible de déterminer avec précisions ces fluctuations. " Après avoir été très affirmatif sur sa découverte d’une élévation anormale de température globale, voilà l’IPCC très prudent pour expliquer comment il est possible que les températures régionales réelles ne la reflètent pas ! Et il y a bien d’autres points que le modèle de l’IPCC n’explique pas comme la période de réchauffement admise par tout le monde, entre 1950 et 1970, pourtant en pleine période de développement industriel, donc normalement d’accroissement de l’effet de serre !
Mon propos n’est pas de trancher entre les thèses scientifiques ni d’affirmer qu’il n’existe pas d’effet de serre. Il s’agit seulement pour moi de montrer qu’il y a une différence entre une prédiction qui est présentée par les médias et les livres scolaires comme une certitude et le point de vue réel des climatologues. D’ailleurs l’IPCC, c’est-à-dire l’institution scientifique la plus favorable dans le monde à la thèse de l’effet de serre, en rabat d’année en année. Le rapport de 1995 ramenait la prédiction pour 2050 à une prédiction pour 2100 et le rapport de 2001 sera encore plus prudent selon les éléments qui en ont filtré. Le Monde du 3 novembre 2000 citait des extraits du rapport du groupe un que je cite : " L’Amérique du nord et l’Asie du nord se réchaufferaient plus que la moyenne alors que l’Asie du sud et du sud-est se réchaufferaient moins que la moyenne. (..) Une perte majeure de glace de l’Antarctique et une élévation accélérée du niveau des mers sont maintenant jugées comme très peu probables au 21e siècle.(..) Les simulations de la réponse au forçage (ou l’accroissement de l’effet de serre naturel) pris isolément, incluant la variabilité solaire et les éruptions volcaniques, indiquent que le forçage peut jouer un rôle dans le réchauffement observé pendant la première partie du 20e siècle mais n’expliquent pas le réchauffement de sa deuxième partie. (..) On dispose actuellement d’informations insuffisantes pour établir les tendances récentes, et la confiance dans les modèles est insuffisante pour faire des projections. " Quand on se souvient des diagnostics affirmatifs et alarmistes de 1990 et 1995, on ne peut que constater que c’est un important aveu d’échec et d’impuissance. Cependant cet organisme veut justifier sa méthode de météorologie statistique qui est une impasse et les gros investissements en modélisation de moyennes sur ordinateur et déclare ainsi dans le même rapport : " La confiance dans la capacité des modèles à prévoir les climats futurs a augmenté. " Donc les scientifiques qui ont participé aux études de l’IPCC sont beaucoup plus prudents que le rapport final 2001 et que la manière très peu prudente de sa publication.
Alors pourquoi la thèse du réchauffement continue-t-elle d’être admise par des autorités en météorologie et apprise comme une certitude aux enfants des écoles ?
Il y a plusieurs sortes d’institutions qui souhaitent favoriser le discours de la menace thermique liée au gaz carbonique. Et d’abord parce que c’est une thèse malthusienne qui est tirée de la thèse du réchauffement. Celle-ci affirme en effet que nous sommes trop nombreux sur la planète et que c’est pour cette raison fondamentale que la population va devoir faire des sacrifices dans les années à venir. Selon cette thèse nous consommons trop vite nos réserves de combustibles fossiles. Il faudrait donc que la population paie les efforts pour réduire la consommation d’énergie. D’autre part, il faut payer les recherches et travaux pour les autres énergies, notamment nucléaires. Pourtant les thèses des démographes au nom desquelles il fallait faire ces sacrifices se sont révélées fausses : ce sont celles qui prédisaient il y a quelques années un accroissement exponentiel de la population du globe. On assiste plutôt à une stabilisation de la population totale plutôt qu’à un accroissement exponentiel qui justifiait la thèse prétendant que les hommes devaient se restreindre, diminuer leur activité économique, leurs prétentions à vivre bien et leur natalité. Mais les chiffres de l’économie et la démographie ne disent rien de tout cela, puisque les pays les plus pauvres ne sont pas nécessairement ceux qui ont la démographie la plus galopante et que ce n’est pas les pays pauvres mais les pays riches, les plus industriels, qui proposent aux autres de diminuer leur activité ! De même, en ce qui concerne le réchauffement, l’essentiel de l’effet de serre serait produit par les pays riches mais ceux-ci, au lieu de polluer moins, paieraient des taxes pour avoir le droit d’envoyer du gaz carbonique dans l’atmosphère !
Il y a d’autres raisons au succès médiatique de la thèse du réchauffement d’origine anthropique. C’est justement son caractère catastrophiste qui fait vendre la presse en attirant le lecteur en mal d’événements et de sensations fortes. Il y a certainement un effet de mode qui pousse les médias à faire des prédictions catastrophiques sur le réchauffement de même qu’à une époque il était de mode de voir dans toute perturbation climatique le signe annonciateur de la nouvelle période glaciaire. On ne peut reprocher aux média de vouloir accrocher le lecteur ou l’auditeur par des gros titres. Mais cela n’a pas comme seul effet d’aider à la seule diffusion médiatique de ces thèses qui ne sont pourtant pas celles de tous les spécialistes, loin de là. Ainsi l’annonce d’une augmentation du trou d’ozone peut passer en première page mais pas sa diminution ! De même la déclaration d’un scientifique opposé au forçage thermique et apportant des études à l’appui de ses dires risque bien plus de passer inaperçue que celle d’un scientifique qui répète que l’on craint la hausse du niveau des mers, sans apporter parfois un seul élément nouveau. Malheureusement les véritables scientifiques sont sensibles au succès et aux moyens financiers que cela peut leur apporter ainsi qu’à leur discipline.
Mais il faut reconnaître la vogue qu’a eu à la fin des années 80 et au début des années 90 la thèse du réchauffement parmi des scientifiques très sérieux. Ce point de vue est en train de changer du fait des sérieuses objections avancées par d’autres climatologues. Mais leur lutte est difficile car c’est toute une démarche en climatologie qui risque d’être remise en cause. Il ne s’agit pas seulement de renoncer à l’idée du réchauffement causé par l’activité humaine. Ce n’est pas seulement la modélisation sur ordinateur du climat qui a dévoilé ses limites. C’est également toute une école de météorologie statistique qui est atteinte. En effet, des climatologues contestent la méthode des moyennes construites en vue d’introduction dans des modèles qui remplacent l’analyse concrète des évolutions régionales. Les météorologues se détachent alors des phénomènes réels pour ne plus étudier que des statistiques ce qui empêche évidemment toute interprétation réaliste des phénomènes.
Et il peut y avoir d’autres raisons encore moins innocentes au refus de reconnaître l’échec de cette thèse du réchauffement d’origine humaine, c’est l’intérêt.
L’IPCC vient de rajouter un nouvel élément à cette thèse dans son rapport qu’il vient d’éditer en février 2001 : les maladies vont paraît-il se multiplier dans les années à venir, toujours du fait du réchauffement. Et l’ONU qui vient de donner cette information aux média rajoute que c’est les pays pauvres qui vont le plus subir ces maladies, toujours du fait qu’ils sont mal situés sur le plan climatique. Au fait, pour souligner que les rapports de l’IPCC n’ont rien de purement scientifique mais sont également politiques, il conviendrait de préciser que l’IPCC, même si elle fait travailler des scientifiques, est un service de l’ONU. Cette institution n’est pas un organisme qui existait déjà et qui aurait mesuré un effet de hausse de température mais un organisme créé dans le but de mettre en évidence l’effet de serre. D’où vient l’assurance des scientifiques de l’IPCC, un peu trop tranquilles pour être honnêtes dans leurs prédictions météorologiques à cent ans alors qu’ils savent que leurs prédictions à dix ans sont fausses. Ils pensent faire du bien de toutes manières à la science du climat en lui attirant des subventions comme elle n’en a jamais reçu auparavant. De plus, l’affirmation de l’IPCC ne risque pas d’être infirmée par les faits. Qui sera là dans cent ans pour le vérifier ? D’autre part, si les mesures indiquaient finalement un refroidissement, l’IPCC a déjà trouvé la parade, expliquant que, loin de contredire l’effet de serre artificiel, cela prouvera seulement que c’est une période glaciaire qui revient. Voilà donc une thèse qui est incontestable et cela donne d’autant plus d’assurance à ses défenseurs !
Il y a de la politique et un à-pripri idéologique dans cette thèse affirment nombre de scientifiques. Il y a aussi de l’économie. Ainsi, les trusts pétroliers américains n’y seraient pas hostiles car ils entrent dans une phase où ils souhaitent diminuer la production en augmentant les prix pour ne pas s’approcher trop vite de l’épuisement de leurs ressources. Ils souhaitent que cette hausse des prix et des taxes leur permette de financer les recherches de nouveaux gisements. Ils font maintenant pression dans ce sens sur l’Arabie Saoudite en se servant comme nouvel argument du rapport dernier de l’IPCC datant du mois dernier, comme le relevait " le Monde " du 21 février 2001 qui remarquait également que l’ONU se servait de ce rapport pour contraindre la Chine à une diminution de sa production industrielle. Curieuses préoccupations écologiques décidément d’une institution, l’ONU, que l’on n’a jamais connue aussi préoccupée d’environnement ni de recherche scientifique et encore moins préoccupée de l’avenir de l’humanité dans cent ans !
Cela peut paraître exagéré d’accuser ainsi les scientifiques de l’IPCC ou de la Météo de telles arrières pensées. Mais il s’agit en fait des directeurs de ces institutions qui sont en fait plus des politiques que des chercheurs en activité. Pour étayer mon propos, je ne prendrai qu’un seul exemple. Lors de l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl, on a pu voir sur les écrans de télévision le responsable de Météo-France expliquer sérieusement cartes en mains que le nuage radioactif avait fait demi tour avant d’atteindre la France. On sait aujourd’hui qu’il mentait. Il est même venu lui-même à la TV expliquer qu’il l’avait fait pour éviter une panique. Et depuis, il y a en France un certain nombre de cancers liés à ce nuage radioactif. Voilà pour l’objectivité des responsables de Météo-France trop empressés certainement de défendre le nucléaire.
S’il y a des industries qui consomment les combustibles fossiles, il y en a d’autres qui doivent justifier les risques et les pollutions qu’elles entraînent par les risques liés à l’épuisement des combustibles fossiles, c’est notamment le cas des barrages hydroélectriques et plus encore du nucléaire. On trouve l’EDF, le CEA à l’origine de bien des études climatologiques en France, et l’intérêt de ces firmes pour la météorologie théorique ne peut qu’être légèrement suspect car le nucléaire par exemple n’a aucun rapport avec le climat ! A moins que cela ne soit pour défendre le nucléaire face aux énergies fossiles accusées d’effet de serre ! En tout cas, on ne peut que se méfier de voir les firmes nucléaires pousser des scientifiques à prêcher contre les combustibles fossiles. Rien ne prouve que du point de vue écologique le nucléaire soit moins dangereux... C’est cette préoccupation de défense de l’industrie nucléaire que révèle le dernier rapport du CEA sur le réchauffement global. diffusé à la presse et qui note que " le nucléaire ne produit que 4 grammes de CO² quand le pétrole en produit 818 et le charbon 955 ", pour la même production d’énergie, oubliant de mentionner que le nucléaire produit des déchets que l’on ne sait pas traiter !
Peut-on donner une interprétation alternative à celle de réchauffement global anthropique pour comprendre des phénomènes comme, dans certaines régions, les hivers chauds, les fortes pluviosités régionales ou au contraire les fortes sécheresses ? Nous allons voir que certains climatologues, comme Marcel Leroux, ont donné une interprétation des diverses évolutions dont les grands froids de l’hiver russe et américain et les hivers cléments de l’Europe occidentale et chauds de l’Alaska.
Il y a effectivement une interprétation alternative du fonctionnement du climat qui se passe de l’interprétation privilégiant une augmentation de température moyenne liée uniquement à l’effet de serre artificiel. Elle est reconnue par nombre de climatologues. C’est celle des anticyclones mobiles polaires qui partent du pôle sud et du pôle nord. Elle a, par rapport à la thèse précédente, l’avantage de raisonner, non sur des comparaisons arbitraires de moyennes, mais sur des phénomènes réels, visualisables, mesurables et vraiment comparables. Il est facile de compter la fréquence des anticyclones qui partent des pôles, de mesurer la distance qu’ils parcourent vers le sud. Ces anticyclones sont visibles sur les photos satellites. Leur évolution, la manière dont ils se déplacent, s’agglomèrent dans certaines régions, les moments où cela se produit et la connexion entre les conséquences en termes de vent, température et pression, tous ces éléments sont vérifiables et ne constituent pas une thèse liée à une corrélation entre paramètres hors du concret.
Il est d’ailleurs étonnant que les partisans du réchauffement, comme Météo-France, oublient méthodiquement cette dynamique des Anticyclones Mobiles Polaires, les AMP, alors que les photos de Météo-France les montre de manière évidente. On peut en voir un en circulation.

Les anticyclones nés aux pôles et la dynamique climatique

Un des arguments marquants des tenants du réchauffement anthropique est la constatation d’une plus grande fréquence du courant marin chaud El Nino avec deux épisodes catastrophiques, en 1982-83 et 1997-98. Ce courant côtier saisonnier qui passe au large de l’Equateur et du Pérou est un courant chaud qui parcourt les eaux superficielles de l’Océan Pacifique. Pour établir le lien avec le réchauffement du climat, des scientifiques de l’équipe de Julia Cole ont étudié les archives des coraux de l’atoll Maïana, dans le Pacifique près des îles Hawaï et une autre étude, toujours pour confirmer le lien entre El Nino et le réchauffement global, celle d’Anne Juillet-Leclerc dans une île près de Tahiti. Cependant cette dernière équipe du CEA-CNRS de Gif sur Yvette remarque qu’il pourrait s’agir d’une variabilité de l’espèce animale. D’autre part, la thèse de Juillet-Leclerc est inverse : selon elle, le réchauffement global serait au contraire causé par El Nino. Mais dans cette conception, on ne voit pas ce qui serait à l’origine d’épisodes forts de ce courant chaud. On se heurte toujours aux mêmes objections : isolement d’un phénomène climatique rendu responsable de l’ensemble du climat, signe d’égalité entre une augmentation de température locale et momentanée donnant des effets de pointe du climat et une augmentation globale de la température et toujours aussi l’isolement de la température par rapport aux autres facteurs du climat. Curieusement les partisans du réchauffement global font d’El Nino un point fort de leur argumentation alors qu’aucun de leurs modèles du climat ne prévoit les apparitions de ce courant. Pascale Delescluze, responsable de l’équipe de modélisation du climat au Laboratoire Ecume du CNRS-Paris, le reconnaît en ces termes : " Les modèles réalisés reproduisent mal les El Nino déjà observés, et, d’une manière générale nous manquons d’une modélisation réaliste du climat depuis 1840. " Et elle rajoute : "El Nino est difficile à modéliser, car il est très sensible à de faibles modifications du couple océan-atmosphère."
Cependant, en dehors de cette modélisation totalement abstraite comme elle le reconnaît, une interprétation réaliste de la dynamique océan-atmosphère en question qui est ignorée des fameux modélisateurs a pourtant été proposée, toujours à partir des relations entre pôles nord et sud et latitudes tropicales : celle du déplacement des anticyclones mobiles polaires. Elle est exposée notamment dans l’ouvrage de Marcel Leroux " La dynamique du temps et du climat ".
Depuis 1950, il y a des anticyclones polaires qui ont plus de force du fait d’une recrudescence du froid dans toute une zone : Est du Canada, Arctique canadien, Atlantique Nord, Nord-Ouest de l’Europe, Nord de l’Amérique (côte ouest excepté), et Groenland. Ce froid accentué en basse atmosphère et au sol est compensé par une hausse de température en moyenne atmosphère. La cause de cette baisse de température qui n’est pas extraordinaire mais reprend des niveaux froid d’avant 1950. Ce sont les masses froides anticycloniques qui descendent le long des Etats Unis et de l’Océan Atlantique.
L’espace Atlantique qui va de l’est des Montagnes Rocheuses américaines aux façades occidentales de l’Europe et de l’Afrique a une évolution climatique commune de températures et de pression. La cause de cette évolution commune a été trouvée : les masses froides qui descendent du pôle nord et traversent l’Atlantique nord. A la base, il y a un refroidissement observé dans le bassin Arctique de moins 4,4° en hiver et moins 4,9° en automne (études de Leroux, de Rogers et Kahl), ce qui contredit la thèse du réchauffement global. Si on indique en haut les températures d’hiver et en bas celles d’été dans l’Atlantique Arctique, il n’y a de réchauffement correspondant que dans les couches moyennes de l’atmosphère de l’Arctique. Pas de modification globale donc mais une différenciation entre les couches basses et moyennes. Il en résulte une baisse continue des températures du Canada avec une baisse maximale à l’Est du pays. Les Etats Unis sont également atteints par cette baisse des températures en période hivernale avec des vagues de froid allant jusqu’au golfe du Mexique.
L’évolution du climat serait donc liée au départ fréquent d’anticyclones du pôle nord avec de fortes pressions. Ce sont de grosses lentilles d’air froid de 1500 mètres qui descendent l’Atlantique en causant un fort refroidissement à des latitudes exceptionnellement sudistes. Et sur leur passage, ces anticyclones provoquent de part et d’autre des dépressions avec de l’air chaud qui remonte des deux côtés du couloir des anticyclones mobiles polaires, les AMP. Les conséquences ne sont pas uniquement des refroidissements mais aussi des réchauffements comme l’augmentation de température de la côte ouest des Etats Unis et aussi celle de l’Alaska qui enregistre le plus fort réchauffement des températures de surface de l’hémisphère nord. En effet, quand de l’air froid descend dans l’Atlantique cela a comme effet des remontées d’air chaud de part et d’autre du parcours des AMP..
C’est en hiver, quand les AMP sont les plus puissants, qu’en Atlantique nord-est, en bordure des AMP, les pressions tombent, les températures augmentent ainsi que les pluies. Le nombre d’anticyclones mobiles partant du pôle nord a augmenté. Les déplacements d’air froid partis du pôle expliquent le réchauffement
atmosphérique de 1500m à 3000m au dessus du pôle.
Des départs journaliers des AMP ont lieu respectivement du pôle nord et du pôle sud. Comme je viens de l’expliquer brièvement, des interprétations alternatives des faits observés existent sans faire appel à un réchauffement global, même si, Météo-France et d’autres institutions de climatologie mondiale refusent apparemment de les diffuser. Les AMP permettent d’expliquer à la fois le réchauffement réel de certaines zones que l’on constate par exemple avec les hivers doux d’Europe occidentale et de l’Alaska et le refroidissement que l’on constate avec les hivers très rigoureux de régions des USA et de Russie. On peut citer un nombre important de scientifiques et d’organismes comme l’IAPSO ou encore d’instituts météorologiques des pays proches des pôles qui reconnaissent ce mécanisme.
On a établi le lien entre les descentes plus sudistes des AMP et une modification de la ligne de l’équateur météorologique de l’atmosphère appelé équateur mobile vertical EMV. La ligne médiane thermique entre les AMP arctiques et les AMP antarctiques s’est donc déplacée vers le sud. Comme on peut le constater, cette ligne est plus au nord que l’équateur géographique du fait que le pôle sud est plus froid, la glace y disposant d’une plaque continentale alors qu’au nord c’est une banquise d’océan. En fait au cours du temps, l’EMV, équateur de l’atmosphère, se modifie sans cesse par rapport à l’équateur thermique au sol et par rapport à l’équateur géographique. L’évolution de la différence de température entre les pôles entraîne une variation de la force des avancées des AMP et donc de la limite équatoriale dans l’air, l’EMV. Les différences entre ces limites thermiques et géographiques entraînent des différences de pluviométrie et des courants marins qui sont des réactions à ces descentes de masses froides. Il s’agit de montées d’air chaud entraînant le réchauffement de certaines zones, des désertifications, des remontées aussi d’eau chaude par des courants marins. Cette petite modification récente de l’équateur atmosphérique due à une relative augmentation de la descente au sud d’anticyclones du pôle nord daterait de 50 ans et aurait des conséquences comme la désertification du Sahel et une aggravation du phénomène El Nino.
Ainsi, selon Leroux, la désertification du Sahel, aurait pour origine une translation vers le sud de l’ensemble des structures pluviométriques. Les eaux de surface chaudes du golfe de Guinée coïncideraient en effet avec la réduction des pluies estivales au Sahel. Le niveau du désert actuel correspond au déplacement de l’équateur mobile au sol EMI correspondant à l’équateur mobile vertical EMV. Comme on le voit, il n’y a rien là de mystérieux, rien non plus dont l’homme soit responsable mais une modification de la place de l’équilibre nord-sud, modification qui n’a rien d’exceptionnel puisque toute l’histoire de la météo terrestre est marquée par ce déplacement. Je rappelle que c’est ce déplacement qui cause la modification de la place des pôles thermiques et est l’un des facteurs fondamentaux d’une glaciation puisqu’une ère glaciaire dépend avant tout de la place du pôle thermique par rapport aux plaques continentales.
El Nino doit également être interprété comme le produit de la même dynamique et non comme un événement climatique à part. Je ne rentrerai pas non plus dans les détails d’explication que donne Leroux. Je résume seulement le point de vue de Leroux en le citant : " Un El Nino fort correspond
 à un Pacifique Nord-Occidental et central froid,
 à un Pacifique Est chaud, à un déplacement vers le sud des perturbations,
 une concentration d’anticyclones d’Hawaî décalée vers le sud,
 une dépression creusée aux Aléoutiennes,
 un anticyclone anormalement fort sur le Canada (dû à des AMP puissants),
 un hiver froid et pluvieux sur le sud des Etats Unis (les AMP puissants atteignant fréquemment le Golfe du Mexique)
 et une côte ouest américaine plus arrosée que la moyenne. "
L’analyse de Leroux a le mérite de ne pas s’en tenir à une région ou à un phénomène mais d’examiner l’ensemble des données satellites. Il donne une analyse des différentes zones et diverses latitudes. Ainsi, il montre comment l’anticyclone des Açores se maintient grâce à l’inclusion des AMP. Ce qui est figuré par AA est l’agglutination d’anticyclones qui donne une zone presque stable d’anticyclone comme celle des Açores.
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à suivre

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5- L’évolution de la Terre est-elle prédictible ? La dynamique chaotique de la Terre et de son climat

En 1889, le mathématicien et physicien Henri Poincaré cherchait à répondre lui aussi à cette question de la stabilité du système solaire. Son mémoire intitulé "sur le problème des trois corps et les équations de la dynamique" remporta le prix du concours ouvert à Stockholm par le roi Oscar II entre les mathématiciens du monde entier, apportant à Poincaré une notoriété internationale. Et c’est dans l’étude du système solaire que l’on a découvert pour la première fois un phénomène chaotique ! En effet, il devait montrer que la gravitation avait beau obéir à des lois, celles-ci engendraient le chaos, cette imbrication d’ordre et de désordre que l’on appelle chaos déterministe.
Je rappelle que déterministe signifie un phénomène issu de lois. Poincaré a ainsi montré que certaines lois non-linéaires, les lois de l’attraction universelle de Newton en l’occurrence, peuvent engendrer des mouvements chaotiques. Poincaré a également montré qu’un mouvement chaotique peut paraître stable durant quelques dizaines ou centaines de millions d’années avant de quitter la zone de stabilité appelée par lui « un îlot » de stabilité. Et pour cette étude il a considérablement simplifié le problème du système solaire. Il a étudié le mouvement de trois corps. Poincaré a ainsi découvert en étudiant mathématiquement la loi de Newton pour ces trois corps qu’on y trouvait des possibilités nombreuses de mouvements imprédictibles. Etonné et en même temps déçu, il aurait déclaré : « si j’avais su qu’en étudiant les lois de la physique on ne pourrait rien prédire, j’aurais préféré me faire boulanger ou postier que physicien et mathématicien ! »

Mais Poincaré avait rapidement compris que ce n’était pas une faiblesse personnelle qui l’empêchait ainsi de pénétrer le fonctionnement de la nature mais une propriété fondamentale de ce fonctionnement et de sa relation avec l’entendement humain. N’oublions pas que Poincaré, même s’il était un grand scientifique, a plutôt souligné le caractère humain et sensible de l’activité intellectuelle de la science. Je le cite commentant l’activité de la découverte scientifique et expliquant qu’entre deux périodes de travail conscient, il se réalise un travail inconscient.
"Le moi inconscient ou, comme on dit, le moi subliminal, joue un rôle capital dans l’invention mathématique [...] le moi subliminal n’est nullement inférieur au moi conscient ; il n’est pas purement automatique, il est capable de discernement, il a du tact, de la délicatesse ; il sait choisir, il sait deviner.
... les phénomènes inconscients privilégiés, ceux qui sont susceptibles de devenir conscients, ce sont ceux qui, directement ou indirectement, affectent le plus profondément notre sensibilité.
On peut s’étonner de voir invoquer la sensibilité à propos de démonstrations mathématiques qui, semble-t-il, ne peuvent intéresser que l’intelligence. Ce serait oublier le sentiment de la beauté mathématique, de l’harmonie des nombres et des formes, de l’élégance géométrique. C’est un vrai sentiment esthétique que tous les vrais mathématiciens connaissent."
Je citait un passage du chapitre « L’invention mathématique », dans l’ouvrage « Science et méthode » de Poincaré.

Et l’un des résultats de ses travaux sera de relativiser le caractère purement objectif des énoncés scientifiques. Il montre que la science reste une conjecture et non un domaine du certain comme on l’a longtemps cru de façon un peu prétentieuse, à la suite de Laplace. Selon lui, la science est une activité humaine et la relation entre l’homme et la nature reste une recherche sans réponse finale. La meilleure preuve en est que ses propres travaux allaient être rapidement contredits puisqu’il concluait que le système solaire était stable ce que, par la suite, il allait lui-même corriger. Par contre, il a inventé à cette occasion la plupart des méthodes théoriques aujourd’hui appliquées dans un domaine qui n’existait pas à l’époque : l’étude des systèmes dynamiques, autrement appelée chaos déterministe.
Il va notamment inventer des méthodes d’étude de systèmes pris dans leur ensemble sans étudier les éléments du système pris un par un, méthode particulièrement novatrice. Il va étudier non une seule trajectoire mais l’ensemble des trajectoires possibles et leur relation entre elles. Enfin, il va montrer que les phénomènes physiques sont du domaine de la géométrie et non des formules mathématiques.
Je le répète, sa conclusion est qu’avec trois corps interagissant par attraction gravitationnelle on a déjà du chaos c’est-à-dire un phénomène obéissant à la propriété de la sensibilité aux conditions initiales : un tout petit changement de celles-ci peut entraîner un grand changement de la suite de l’évolution.
Rappelons que cette thèse révolutionne la conception que l’on avait de la gravitation depuis Newton. Ce dernier pensait que si l’on connaissait précisément les positions et les vitesses de tous les corps célestes on pouvait connaître à tout moment la suite des positions. Poincaré infirme cette thèse.
Essayons d’expliquer pourquoi.

Je vous rappelle que pour deux corps, du moment que l’on connaît la masse des deux corps et les données de position et de vitesse à l’instant initial on peut calculer les positions des deux corps à tout instant. On connaît en effet une solution analytique qui indique le mouvement et il y a une seule trajectoire possible qui est une ellipse.
On pourrait imaginer que l’on est certain d’avoir une solution puisque l’on connaît les équations du mouvement mais ce n’est pas du tout le cas. La plupart des équations mathématiques non-linéaires n’ont pas du tout de solution ou ont une infinité de solutions.
Une solution analytique est une formule qui indiquera positions et déplacements à tout instant. Les équations ne permettent pas de le dire. Les équations de Newton relient par une formule les diverses dérivées de ces quantités, c’est-à-dire position, vitesse et accélération. Lorsque l’on peut revenir des dérivées aux quantités elles-mêmes on dit que le système d’équations est intégrable mais généralement ce n’est pas le cas. Un exemple bien connu d’intégration est l’équation du mouvement d’un boulet de canon si on connaît la vitesse initiale et l’angle de lancement. Et justement dans le cas du système solaire, en se contentant de trois corps, Poincaré a montré que le système n’est pas intégrable. Il n’y a pas de solution analytique des équations de Newton du mouvement. Poincaré en a même expliqué la raison : il n’y a pas assez d’équations par rapport au nombre d’inconnues. Ce que l’on appelle les inconnues ce sont les positions des corps et leurs variations. Les équations indiquent la conservation d’un certain nombre de quantités qui ne peuvent que s’échanger et non diminuer ou augmenter : l’énergie, la quantité de mouvement et la quantité de rotation.
Il a montré que la multiplicité des trajectoires très proches et imbriquées rend improbable que le système soit intégrable. Les équations ne sont pas assez nombreuses pour en déduire une solution. Il a également montré qu’il en découle une infinité de trajectoires possibles et que l’on n’a aucun moyen de trancher entre elles. En plus la proximité des trajectoires signifie qu’une petite perturbation peut faire sauter le corps d’une trajectoire à une autre imperceptiblement avec du coup un avenir tout à fait différent au bout d’un certain temps.
Quelle en est la raison ? Dans le mouvement des trois corps, aucun n’est négligeable. A tout instant la position d’un corps et son mouvement sont modifiés par la position précédente d’un autre corps qui est elle-même modifiée par celle du troisième. C’est ce qui rend impossible les approximations. Impossible par conséquent de dire que tel objet est trop petit pour influencer le système sur le long terme. Impossible de dire que telle modification de distance est négligeable puisqu’elle peut entraîner un changement de trajectoire qui peut être considérable sur le long terme. Impossible même de distinguer l’une des planètes comme un objet indépendant du système. Impossible aussi de distinguer passé et présent. En effet, la position d’une planète dépend de l’ensemble des positions précédentes, de toute l’histoire passée du système. C’est ainsi que, pour prédire, il faudrait connaître avec une précision infinie l’ensemble des conditions précédentes et pas seulement les conditions initiales, c’est-à-dire à un instant donné, du système.
Du coup, les trajectoires possibles étant infiniment proches les unes des autres, il suffit d’un petit changement dans les conditions initiales ou d’une petite imprécision pour changer relativement vite l’ensemble de l’histoire de tout le système. Poincaré venait de découvrir le premier domaine d’étude d’un phénomène d’un type nouveau : le chaos déterministe.

Parmi les successeurs des travaux de Poincaré, il convient d’abord de citer Kolmogorov, Arnold et Moser. Ces trois scientifiques vont reprendre le travail de Poincaré et montrer en 1962 dans un théorème appelé KAM de leurs initiales que, dans certaines conditions initiales particulières, il peut y avoir stabilité. Il y a alors des mouvements quasi périodiques et des perturbations suffisamment petites ne peuvent éloigner durablement la planète de sa trajectoire. .
Ils ont donc fait la démonstration que, si les masses et les inclinaisons des ellipses parcourues restent faibles, ces trajectoires restent contraintes à n’évoluer qu’autour d’une espèce de tuyau refermé sur lui-même et appelé le tore. Cette contrainte entraîne une garantie de stabilité, une espèce de garde fou pour le mouvement.
Mais le débat n’était pas achevé pour autant car d’autres physiciens allaient montrer que le théorème KAM s’applique bien à des interactions entre plusieurs corps mais pas au système solaire qui ne satisfait pas aux conditions initiales nécessaires.
Ainsi, en 1998, les savants américains Sussman et Wisdom intègrent le mouvement de Pluton sur un ordinateur et ce mouvement s’avère chaotique. Ils démontrent que ce mouvement obéit à ce que l’on appelle la « sensibilité aux conditions initiales » ou encore la propriété de divergence exponentielle. Exponentielle signifie ici qu’une perturbation au lieu d’additionner ses effets les multiplie et c’est là que réside la source du chaos. En effet, ces deux scientifiques ont calculé que l’incertitude sur les conditions initiales est multiplié par trois tous les 20 millions d’années. Cela signifie qu’en 400 millions d’années, durée sur laquelle on cherche à obtenir une réponse de stabilité, la position de Pluton est complètement imprédictible. L’incertitude est en effet multipliée par trois à la puissance vingt soit 3.486.784.401. Une erreur d’un centimètre se traduit au bout de 400 millions d’années par une modification du résultat de trois milliards et demi de centimètres ! !
Mais c’est surtout dans la foulée des travaux de Jacques Laskar, directeur de recherches au bureau des longitudes de Paris qu’ont été faites les principales découvertes tendant à prouver le caractère chaotique du système solaire. Il a notamment mis en équation le calcul des perturbations qui permet d’extrapoler pour trouver les positions des planètes et il a montré que ce calcul n’était pas valable sur un temps de plusieurs centaines de millions d’années. Les calculs que nous faisons pour positionner les planètes ne sont pas faux mais ils ne sont pas extrapolables pour en déduire la position d’une planète sur une aussi longue durée. La raison ne provient pas d’une erreur ni d’une approximation mais du principe lui-même du calcul. Toute petite approximation entraîne sur un temps aussi long une modification considérable du fait du caractère exponentiel des divergences.
Comment ces perturbations peuvent-elles se multiplier ainsi au lieu de simplement s’additionner ? L’explication provient de la rétroaction qui se produit parfois entre deux trajectoires, c’est-à-dire qu’elles ont des fréquences que l’on dit accrochées ou en résonance.
Sont en résonance deux phénomènes réguliers dont les périodes sont dans un rapport simple par exemple un sur deux ou trois sur cinq. Dès que deux phénomènes sont dans ce cas, ils interagissent bien plus que la proportion de leur cause. C’est ce qui se produit avec une personne poussant en résonance une balançoire. Cela a pour effet d’accumuler des effets d’entraînement pouvant aller jusqu’au tour complet.
Or le rapport entre les périodes des mouvements de Saturne et Jupiter autour du Soleil est exactement dans la fraction 2 sur 5. Cela signifie qu’ils vont se trouver à intervalle régulier dans des positions susceptibles de déformer leurs trajectoires et toujours dans le même sens.
On constate d’autres résonances dans les mouvements planétaires comme la résonance entre les mouvements de précession des orbites de la terre et de Mars, comme la résonance entre les mouvements de précession de Mercure, Vénus et Jupiter. La précession est l’un des paramètres caractérisant le mouvement d’une planète.
Du coup, il est difficile de dire si une forte augmentation de l’excentricité du mouvement elliptique d’une planète ne serait pas possible dans un intervalle de cent millions d’années, augmentation pouvant donner une énergie suffisante pour que cette planète sorte du système solaire.
L’augmentation de l’excentricité du mouvement elliptique peut causer un choc entre deux planètes comme le montrent les extrapolations de calcul effectuées par Laskar dans une simulation sur ordinateur des équations sur dix milliards d’années.
Ce seraient également ces mouvements chaotiques causés par des résonances qui expliqueraient la capacité de certaines trajectoires d’entraîner le corps hors du système, expliquant ainsi les trous dans la ceinture de Kirkwood des astéroïdes (un million de blocs rocheux de moins d’un kilomètre de diamètre qui voyagent entre Jupiter et Mars.)

La dynamique chaotique du climat

Introduction à la météorologie et à la question du réchauffement

Le chaos déterministe climatique

Le fonctionnement climatique est une dynamique auto-organisée où les structures globalement stables sont fondées sur l’instabilité, et où coexistent des rétroactions positives et négatives qui rendent impossible la prédictibilité du fait de la sensibilité aux conditions initiales.
Le climat est même le premier domaine scientifique dans lequel les caractéristiques de chaos déterministe aient été mis en évidence, avec les travaux de Lorenz en 1963. Cette année là, Edward Lorenz du Massachusetts Institute of Technology, spécialiste en météorologie, fait tourner sur un ordinateur les équations physiques connues qui relient les trois paramètres les plus fondamentaux de la météorologie : température, pression et vent. C’est ce que l’on appelle des équations différentielles non linéaires, le terme « différentielles » signifiant qu’elles relient des petites différences des paramètres. On n’est pas capable de résoudre ces équations et d’en déduire une fonction permettant de calculer la relation directe entre les paramètres et, du coup, la suite des événements si on connaît les conditions initiales. Par contre on peut partir de ces conditions et rajouter de petites variations en les calculant par les équations différentielles. Et involontairement, parce qu’il avait été prendre entre temps un café dit la légende, Lorenz a relancé son calcul à partir de deux conditions initiales très légèrement différentes du fait d’une modification des approximations. Il s’est aperçu de ce que l’on appelle maintenant la sensibilité aux conditions initiales qui signifie que même la plus petite différence des paramètres entraîne que la position n’est plus sur la même couche de la courbe et, très vite, cela cause des divergences considérables et irrémédiables.
D’autre part, il a montré que cela se produisait avec seulement trois facteurs. Il est parvenu à montrer qu’il y avait bien une loi avec un attracteur mais c’est un attracteur étrange, feuilleté, fractal Un attracteur signifie que pour chaque série de valeurs des variables il y a un seul point possible. Un attracteur étrange signifie qu’avec une valeur très proche des variables on peut passer très vite dans une tout autre zone. Ce qui était très difficile à établir sur ordinateur quand Lorenz l’a fait est très simple aujourd’hui : sur un ordinateur personnel, les mathématiciens peuvent faire tourner les équations de Lorenz sur un logiciel mathématique appelé Maple 5 et retrouver très facilement l’attracteur étrange. Pas plus que nous, l’ordinateur ne peut résoudre les équations mais il peut calculer rapidement des valeurs par variations successives et construire l’attracteur point par point. On retrouve là une figure appelée " le papillon ", à deux branches construit pas séries de couches feuilletées sous forme fractale.
Examinons l’importance de cette découverte du chaos déterministe en météorologie en reprenant la question du réchauffement. Et d’abord il importe de constater que le modèle qui fonde les thèses de l’IPCC est linéaire, et cela pour une raison fondamentale : la principale conséquence du modèle ultra-simple de Lorenz est l’inutilité de vouloir prédire par une modélisation puisque même la plus simple des modélisations du climat diverge. L’IPPC n’a fait que le confirmer : le moindre des changements dans les données change tout dans le résultat. D’autre, part l’IPCC et tous les autres prédictionnistes ont été contraints de modéliser plusieurs interactions connues comme non-linéaires par du linéaire. Un exemple flagrant est celui de la pluviométrie. Il est impossible de faire rentrer dans un modèle le fonctionnement des nuages et leur manière de produire de la pluie. Du coup, ils se sont contentés du degré d’hygrométrie de l’air qui est plus simplement mesurable. Et ils ont décidé que c’était une approximation valable de considérer que la pluviométrie est proportionnelle au degré d’hygrométrie, ce qui est une contre vérité. Un autre exemple de la décision non formulée de prendre comme à-priori le linéaire est celui du gaz carbonique : les prédictionnistes ont décidé que plus l’homme produisait du CO², plus il y en a dans l’air, ce qui ne correspond même pas aux observations. Il y a un autre point pour lequel la conception linéaire est un non-dit fondamental. C’est le raisonnement : " si l’évolution actuelle continue encore pendant cinquante ou cent ans alors il se passera ceci ou cela ... ". Il y a là un tour de passe-passe conceptuel. Si le CO² produit double, le CO² atmosphérique double, alors l’hygrométrie suit et la pluviométrie également. On peut y rajouter maintenant la fonte des neiges dans la même proportion, et ainsi de suite : la montée des eaux, les inondations, les sécheresses, les maladies et j’en passe. Malheureusement pour ces prédictionnistes, déjà le seul couple atmosphère-océan qui est le fondement du climat a un comportement connu comme non-linéaire. La linéarité marche assez bien lorsqu’une perturbation progresse régulièrement d’heure en heure, par exemple avec les perturbations venues sur l’Europe de l’Atlantique. On a alors une assez bonne précision sur trois-quatre jours même si on se contente, sans modéliser le climat global, de dire que le climat va subir une simple translation d’ouest en est corrigée par les vents dominants. Par contre, dès qu’il y a une discontinuité, on revient à l’inattendu. Les modèles, si on les fait marcher en arrière à partir des données actuelles, ne prédisent pas du tout le climat passé : non seulement les âges glaciaires pas même le dernier âge glaciaire appelé petit âge glaciaire et qui s’est produit dans les années 1600 ou les périodes de réchauffement mais pas même la dureté de la tempête de 1999 ! Comment pourraient-ils prétendre à prédire le réchauffement dans cent ans ?
Par conséquent, même avec des perfectionnements dans les capacités de calcul des ordinateurs et dans les modèles, c’est pour des raisons de fond que l’on risque de ne jamais pouvoir prédire le climat 100 ans à l’avance comme prétendent le faire les experts de l’IPCC. Et bien des climatologues leur reprochent cette fausse prédiction pour dans cent ans alors que l’on ignore tout des autres facteurs du climat non pas dans cent ans mais même dans dix ans ! Les remarques sur quelques années n’indiquent pas la suite des événements à long terme : cent ans n’indiquent pas une évolution à grande échelle. L’unité de raisonnement sur le climat global est 10 000 ans et les glaciations s’échelonnent sur environ 100 000 ans. Pour concevoir l’erreur que cela représente, imaginez que l’on note les valeurs du cours d’une action en bourse en début de séance quinze fois pendant les trois premières minutes et qu’on en déduise qu’elle va augmenter en fin de journée, chacun comprend que l’on ne peut que se tromper. Il en va de même sur des prédictions sur le climat global avec seulement des mesures sur quelques années. Ce sont des observations qui ne sont pas à la bonne échelle.
Vous pouvez vous dire : d’accord pour le moment on ne dispose pas de modèles suffisants pour prédire mieux mais on s’améliore et on va bientôt y parvenir. On finira sûrement par mieux comprendre le fonctionnement des nuages et du couple atmosphère-océan. C’est faux. On ne cesse de mieux comprendre oui mais on ne peut pas prédire. La limite de prédictibilité n’est pas due à un manque de connaissances mais à la nature même du phénomène. La nature des fonctions est divergente et on mesure cette divergence par une constante appelée de Lyapounov qui décide de la manière exponentielle dont un petit écart va s’accentuer. Les écarts fins comme entre deux nuages deviennent sensibles pour un temps de quatre jours. Le chaos entraîne qu’il y a une limite réelle à la prédictibilité qui n’est pas due aux limites des capacités de l’opérateur.
Le caractère chaotique du climat pose un autre problème aux modélisateurs qui ont prédit la hausse des températures par effet de serre causé par l’homme. En effet, des variables rétroactives positivement et négativement ne peuvent être utilement approchées et encore moins moyennisées. Lorenz avait d’ailleurs intitulé sa thèse de 1972 devant l’Association américaine pour l’avancement de la science : " Prédictibilité : le battement des ailes d’un papillon au Brésil peut-il déclencher une tornade au Texas ? ". C’était bien sûr une boutade à ne pas prendre au pied de la lettre puisque le but du raisonnement de Lorenz était justement de dire que l’on ne pouvait pas isoler une petite instabilité pour en faire un fait à part. Et Lorenz lui-même s’était chargé de traduire en termes scientifiques : " Le comportement de l’atmosphère est-il instable par rapport à des perturbations de faible amplitude ? " Et il soulignait l’impossibilité de calculer puisque toute approximation changeait la suite de l’histoire du climat. Or le modèle météo qui prédit le temps à trois jours est celui qui a servi aux prévisionnistes à annoncer la hausse notable des températures dans cinquante ou cent ans et fonctionne sur des valeurs moyennes.
Rappelons que la méthode consiste non seulement à effectuer des moyennes mais en ayant préalablement retiré les valeurs considérées comme hors normes. Ce n’est pas une manière de tricher mais une manière classique en recherche physique pour essayer de faire apparaître la loi ou la régularité. Par contre, quand on retire ces valeurs dites excessives, on ne peut plus dire que la moyenne réelle des températures du globe augmente. Et cela d’autant moins qu’un grand nombre des centres de mesure se situe près des villes que l’on sait réellement être des centres du réchauffement par effet de serre. Mais l’occupation minuscule de la surface du globe par les villes ne permet pas d’en déduire que l’ensemble de l’atmosphère voit sa température augmenter notablement. Si on indique des valeurs des augmentations de température suivant qu’on a pris des stations météos proches de grandes villes ou de moins grandes, plus il y a de grandes villes, plus la température augmente. Au contraire, en bas, la température, correspondant à des centres loin des grandes villes, n’augmente quasiment pas. On s’aperçoit que l’on a formé un concept de température globale qui est purement théorique et n’est pas forcément opérant pour décrire une quelconque évolution climatique réelle. On a ensuite produit une corrélation que l’on a transformée en loi fondamentale sans disposer d’une description réelle des mécanismes. Le paramètre choisi a le défaut d’être unique au lieu d’intégrer des interactions avec pression et vents. En plus, ce n’est pas un bon paramètre car la température globale corrigée des variations brutales à petites échelles n’est pas réelle. On constate qu’il y a eu des glaciations alors que la température globale n’avait baissé que de quatre degrés. On remarque par contre des chutes beaucoup plus importantes sans refroidissement global. C’est que cette température moyenne n’est pas une bonne description des phénomènes et, au moins, n’est pas suffisante. Ce n’est pas la température globale qui est pertinente en climatologie réelle et en histoire des climats mais ce sont les différences locales et régionales qu’il faut examiner en liaison avec les autres paramètres de vent, de pression, d’humidité et de pluviosité. Ainsi une glaciation suppose surtout que les glaces formées l’hiver ne pourront fondre du fait d’un été insuffisant. Ce n’est pas une moyenne entre hiver et été qui intervient. Ce n’est pas non plus une moyenne entre les pôles et les autres zones. Enfin intervient la circulation de l’énergie entre zones mais pas la moyenne entre ces zones, ce qui n’est pas du tout la même chose. Par exemple, la présence ou l’absence de courants marins n’est pas indiquée dans de telles moyennes qui ne décrivent nullement la dynamique du climat. Ainsi, sans modification de la moyenne, les différences peuvent s’accentuer, modifiant tout le climat.
En fait, le problème que pose la prédiction est fondamental et relié au caractère de la dynamique de l’atmosphère qui est appelée " la turbulence ". On constate que des fluides, même dans les situations les plus simples ont des évolutions imprédictibles. Il suffit pour cela d’examiner une simple fumée de cigarette. En 1971, Ruelle et Takens en ont trouvé l’explication. Ils ont montré que la turbulence n’est pas descriptible, comme on le croyait, par une somme de fonctions quasi-périodiques mais par le chaos déterministe avec un attracteur étrange. Une visualisation sur un ordinateur puissant, un Cray 2, effectuée par Marie Farge du laboratoire de météorologie dynamique de l’Ecole normale supérieure présente la formation spontanée de structures tourbillonnaires en sens opposés dans un champ obéissant à des lois de type chaos déterministe. C’est le cas des anticyclones et des dépressions, comme on l’a montré précédemment mais aussi des mouvements des masses d’air, ou des courants marins.
La transmission de l’énergie de la terre à l’atmosphère implique également des processus non-linéaires. C’est un mécanisme fondamental puisque c’est l’océan qui, couvrant 71 % de la surface du globe, absorbe la plus grande partie de l’énergie solaire et la transmet à l’atmosphère, grâce à des échanges très complexes. On trouve également des figures chaotiques dans les mouvements de l’atmosphère, entre les différentes couches. Ce phénomène, appelé cellules de convection a été bien étudié. On a montré que c’est un phénomène chaotique. Rappelons que les équations de Lorenz, présentées précédemment, ne sont rien d’autre que l’écriture d’équations physiques connues de la convection avec frottement pour les fluides, équations appelées de Navier-Stokes. Ce sont ces équations un peu simplifiées par Lorenz qui lui ont permis de mettre en évidence le chaos, c’est-à-dire à un apparent désordre obéissant à des lois non-linéaires. Les rouleaux de convection interactifs règlent les relations entre atmosphère et sol, entre atmosphère et mer et entre haute et basse atmosphère et enfin entre zones de diverses latitudes. Ces courants, loin d’être linéaires, sont turbulents. Ils sont fondamentaux dans la météo car l’essentiel de l’énergie des déplacements d’air est dans ces mouvements.

Chaos et fractales sont sans cesse présents en climatologie. J’en cite seulement quelques exemples. Le plus connu est certainement la formation des cristaux de neige, avec les transitions de phase d’un type de structure à un autre. L’avalanche est un des effets de pointe bien connu. Par contre, il est plus rare d’entendre parler de fractale à propos d’une surface d’eau. L’expression surface suggère d’ailleurs que c’est un plan qui sépare l’eau liquide et la vapeur d’eau de l’atmosphère. Cela est inexact, car sans cesse les bulles de gaz vont et viennent entre liquide et atmosphère si bien que l’interface est fractale. De même, le nuage, interface entre masse d’eau et d’air, est une fractale extrêmement dynamique et non un objet stable comme on se le représente parfois. L’état permanent du nuage est la turbulence. Pour le nuage, cette agitation fonde sa durabilité. Une perte d’agitation est synonyme d’augmentation de un niveau de l’ordre. Cela signifie un changement d’état de l’eau qui passe en de la vapeur d’eau au liquide. C’est le mécanisme de la pluie. Cela explique que la pluie est un phénomène brutal, parfois même très violent, et non une progression lente liée simplement au degré d’hygrométrie contrairement à sa modélisation par informatique.
La raison de la formation de ce type de figures chaotiques est que le chaud et le froid ne se propagent pas de façon linéaire. On a pourtant tendance à se l’imaginer quand on parle de front froid ou de front chaud. Mais cette ligne de front théorique provient du fait que la masse d’air chaud passe au dessus de la masse d’air froid et pas qu’elles se pénètrent en se mélangeant. Pour les courants marins, c’est le même problème : l’interface entre eau chaude et froide est fractale.. Pour visualiser vous-mêmes ce phénomène, je vous conseille une petite expérience élémentaire, que vous pouvez aisément pratiquer chez vous. Versez de l’eau chaude dans votre baignoire puis, pour revenir à une température plus modérée, versez doucement de l’eau froide. L’eau froide et l’eau chaude vont se mélanger et vous pourrez alors observer des fractales et des tourbillons sur le fond blanc de la cuvette. Ce phénomène n’est pas limité à votre baignoire, mais fonde toute la climatologie des anticyclones et des dépressions des courants aériens ainsi que des courants marins. Dans votre bain, l’expérience s’arrêtera vite parce qu’il n’y aura bientôt plus de pôle chaud et de pôle froid. Mais pour la terre, les inégalités naturelles de réception d’énergie solaire entre équateur et pôles entretiennent la différence. Le mouvement climatique est donc permanent et auto-organisé. En permanence, de nouvelles structures apparaissent et disparaissent entraînant des bifurcations de l’histoire. Il en résulte un point essentiel : les échanges d’énergie entre pôle chaud et pôle froid sont non-linéaires. Ils sont fondés sur des bifurcations qui cassent la linéarité. La dynamique qui en résulte dépend des événements, c’est-à-dire de faits qui ont une échelle bien inférieure, et cette interaction d’échelles construit sans cesse de l’inattendu. Les modèles informatiques ont un défaut congénital car ils supposent que le climat correspondant à des paramètres donnés est fixée. Ce n’est pas exact. Le climat dépend de la dynamique et pas seulement des valeurs ponctuelles des paramètres. Le climat a une histoire. Il y a sans cesse des rétroactions et notamment celles qui sont dues au fait qu’une descente d’air froid provoque une remontée d’air chaud, qu’un anticyclone fabrique sans cesse une dépression, et aussi qu’une augmentation de pluviométrie dans une zone provoque une baisse dans la zone voisine.
Que le climat soit du chaos déterministe ne devrait pas étonner. Les gaz et les liquides comme la terre obéissent à des lois physiques donc sont déterministes. Mais, il s’agit d’une dynamique dissipative puisque le climat a besoin sans cesse de son apport d’énergie solaire. Sans cette énergie, pas de différence entre pôles chaud et froid et pas de vents, de nuages, de pluies ni de courants marins. Or Prigogine a montré que toute dynamique déterministe fondée sur un phénomène dissipatif est non-linéaire. Il y a des discontinuités à toutes les échelles. Des structures apparaissent, changent ou disparaissent, sans qu’il y ait besoin de faire intervenir un facteur extérieur comme l’homme.
Dans la turbulence des fluides, une simple fumée obéit à des lois connues de la physique et pourtant les formes qu’elle va prendre sont imprédictibles. Si les prévisionnistes ont cru savoir ce que serait le climat de demain, ils ont prédit une augmentation de température plus importante aux pôles, ce qui est contraire à la réalité observée.
Je donne un seul exemple de l’imprédictibilité du climat. Il n’est pas nécessaire de modifier artificiellement le climat à grande échelle pour que se produise un changement de température de zones entières. Un petit fait aléatoire suffit. Supposez que dans la banquise un morceau casse et se détache : il peut alors dériver vers l’Angleterre. Ce petit incident peut entraîner un changement complet de climat dans l’Atlantique nord et, du coup, pour tout l’hémisphère nord. En fait, les AMP sont un tel phénomène, en plus petit. Les anticyclones sont un peu comme de petits morceaux atmosphériques de banquise qui dérivent vers le sud.

Pour conclure

Je voudrais finir sur cette question de la non-linéarité qui me semble philosophiquement et scientifiquement fondamentale. Elle a permis de nombreuses avancées en sciences. Pourtant elle ne semble pas acquise à tout le milieu scientifique, pour ne pas dire au delà. La modélisation par des fonctions chaotiques du message nerveux cérébral dont je vous avais parlé dans un exposé précédent vient de donner un beau et récent succès. En effet, l’équipe du professeur Beaulac de la Pitié-Salpétrière a pu ainsi mettre au point un appareil pour les épileptiques, permettant au malade de savoir quelques minutes avant la venue d’une crise.
Je voudrais rappeler ce que l’on entend par non-linéarité et les propriétés qui font des lois non-linéaires des sources de l’inattendu :
* les paramètres n’agissent pas de façon additive comme un gramme plus un gramme fait deux grammes ; exemple : un kilo de neige plus un autre kilo cela fait parfois une avalanche et la somme des causes n’entraîne pas seulement la somme des effets : la somme de deux petits nuages ne donne pas un gros nuage mais un nuage de type différent ou de la pluie
* le tout n’est pas la somme de ses parties ; ainsi le climat d’une région n’est pas la somme de micro-climats locaux pas plus que ceux-ci ne sont la simple réplique du climat global, des phénomènes locaux peuvent l’emporter sur des phénomènes globaux,
* et, de même, les événements à une échelle temporelle ne sont pas la somme des événements à l’échelle inférieure ; des événements à petite échelle peuvent très bien avoir plus d’influence que ceux à grande échelle : c’est la sensibilité aux conditions initiales qui provient des possibilités d’amplification,
* les phénomènes sont fondés sur des contradictions qui, loin de s’annuler, se confortent et, du coup, l’ensemble ne mène pas à un équilibre mais à des structures fondées sur l’instabilité et c’est l’auto-organisation de ces structures qui est la base de l’innovation des phénomènes fondés sur la non-linéarité.
La conception du chaos déterministe a modifié considérablement l’image que nous avions de ce que peuvent produire des lois naturelles. Et notamment, nous avons appris que la dynamique construite par des lois peut être évolutive, introduisant les modifications brutales et globales de toute une structure. J’avais tenté de le montrer la dernière fois à propos du vivant. Mais il en va de même pour la météo. La dynamique naturelle est capable sans changement extérieur non seulement de faire varier quantitativement une variable mais de modifier toute la structure, sans qu’il soit nécessaire de supposer que l’homme agit sur le climat.
Bien sûr, en disant cela je ne m’oppose nullement à ce que l’on se préoccupe d’écologie. Mais est-il besoin pour défendre les forêts de prétendre qu’elles seraient le poumon de la planète ? Est-il nécessaire pour refuser la pollution comme une fatalité du monde industriel de menacer ce monde de toutes les catastrophes très hypothétiques du réchauffement global linéaire, de la montée des eaux, de la désertification et des inondations ? La baisse des émissions de gaz carbonique dans les villes est nécessaire pour avoir un air respirable pour les habitants et il n’est pas besoin d’arguments supplémentaires tirés par les cheveux. On sait que l’homme peut nuire au cadre naturel même s’il est incapable d’agir sur le climat global qui dépasse sans doute sa portée. Un simple prion ESB essaimant du fait de l’irresponsabilité de quelques décideurs, une simple pollution par une centrale nucléaire ou par des déchets enfouis dans l’océan peuvent tout à fait détruire l’environnement. Cela n’a plus besoin d’être prouvé, ni par l’effet de serre ni par un autre effet physique. Nous inventer des dangers imaginaires ne nous protégera pas des vrais dangers. Préserver notre cadre naturel est un bon objectif mais cela nécessite de le comprendre. Et tel était le but de mon exposé.
Je voudrai conseiller deux ouvrages :
 " La dynamique du temps et du climat " de Marcel Leroux chez Dunod qui me semble l’ouvrage le plus clair sur l’évolution actuelle du climat et le lien avec les Anticyclones Mobiles Polaires, les fameux AMP,
 et un très gros ouvrage collectif très intéressant qui récapitule nos connaissances depuis la place de la terre dans l’espace à l’évolution de la vie et à l’homme, en passant par le climat et la tectonique des plaques : " Sciences de la terre et de l’univers " chez Vuibert.
J’ai donc parcouru un certain nombre d’études du climat. Et je vous ai fait supporter tout cela pour vous dire finalement que je ne peux prédire le temps. Rappelez-vous qu’aucun météorologue n’avait prédit le caractère catastrophique qu’aurait la tempête de 1999 en France. Et c’est très loin d’être la seule fois qu’un épisode climatique brutal n’a pas pu être deviné par la simple lecture des évolutions qui l’ont précédé. La météorologie est, par nature, sujette à événements brutaux qu’aucun élément n’a indiqué et qui ne sont pas le produit d’une évolution lente précédente. Comme vous le voyez, la météorologie pousse à la modestie ! Inutile par conséquent de me demander le temps que nous allons avoir en sortant. Je peux seulement vous prédire le temps ... qu’il faisait avant de rentrer dans cette pièce !

L’étude d’échantillons de glace de l’Antarctique (les carottes ont été prélevées dans des puits forés à proximité de la station russe Vostok) n’a pas démenti l’existence d’un rapport entre les paramètres tels que la teneur en gaz carbonique de l’atmosphère et le changement de sa température. Il importe cependant de savoir ce qui en est la cause et ce qui en est la conséquence.

Il a été établi que la courbe des variations de température dépassait toujours légèrement les changements de concentration du dioxyde de carbone (CO2). C’est donc la hausse des températures qui serait la cause. La chaleur réchauffe la couche supérieure de l’océan, ce principal conservateur du gaz carbonique (qui en recèle 60 à 90 fois plus que l’atmosphère), et un "effet champagne" se produit. Si la bouteille est chaude, un jet jaillit, alors que dans une bouteille refroidie, le gaz se montre passif.

En se réchauffant, l’océan commence à "expirer" davantage de gaz carbonique, qui s’élève dans l’atmosphère. Sa présence augmente le facteur anthropique (on ne peut pas nier ce fait de manière générale), mais sa proportion est très insignifiante et "ne fait pas la pluie ni le beau temps". Quoi qu’il en soit, au vu de l’actuel niveau d’émissions industrielles de gaz carbonique, se chiffrant entre 5 et 7 milliards de tonnes par an, la température sur Terre n’évoluera guère jusqu’en 2100. Et même si la concentration de "gaz à effet de serre" double, l’homme ne le sentira pas.

Non seulement le gaz carbonique ne produit aucun effet nuisible sur le climat, mais il peut même s’avérer utile étant donné qu’il stimule le développement de la vie sur la planète en jouant le rôle de "pain" pour les plantes. En témoigne notamment la "révolution verte", à savoir une augmentation brusque et universelle du rendement des cultures agricoles au milieu du XXe siècle. De nombreuses expériences ont démontré l’existence d’une dépendance directe entre le rendement et la teneur en CO2 de l’air.

L’influence du gaz carbonique se manifeste dans l’activité synoptique plutôt que dans les changements climatiques. Le CO2 absorbe le rayonnement infrarouge, c’est un fait. Supposons que dans les couches proches de la surface du sol, l’air s’est réchauffé à tel point que le gaz carbonique qu’il contient a absorbé le rayonnement infrarouge. Par conséquent, le rayonnement disparaît et son énergie est communiquée aux mouvements oscillatoires du gaz, ce qui entraîne une expansion et une perte de volume. L’air chaud monte dans la stratosphère et des flux froids en descendent, c’est-à-dire que les couches s’entremêlent. La température ne change guère, mais l’activité synoptique circule : cyclones, anticyclones, etc. s’accélèrent. Voilà ce qui explique les phénomènes naturels comme les ouragans, les tempêtes, les tornades, et ainsi de suite. Leur intensité peut effectivement dépendre de la concentration de CO2, c’est pourquoi la réduction de la teneur en gaz carbonique de l’atmosphère pourrait en effet donner un certain résultat dans la lutte contre ces sinistres.

Or, le CO2 n’a absolument rien à voir avec les changements globaux des températures. Et ce, ne serait-ce que parce que l’activité solaire, de par son énergie, est plusieurs milliers de fois plus puissante que l’ensemble de l’énergie produite par l’humanité. En somme, l’influence anthropique ne correspond pas plus pour la nature qu’à une piqure de moustique pour l’homme.

Une catastrophe liée à une augmentation de la température ne pourra jamais survenir sur la Terre. Parmi toutes les planètes du système solaire, seule la Terre possède une atmosphère unique qui assure un climat favorable au développement des formes de vie supérieures. Ceci est dû à l’heureuse coïncidence de plusieurs facteurs : le Soleil est une "étoile calme", la Terre se trouve à une distance optimale de cet astre, elle possède un satellite massif, la Lune, et ainsi de suite. Des conditions climatiques confortables sur notre planète se sont formées entre autres grâce à l’interdépendance entre l’évolution du biote terrestre et le développement de l’atmosphère.

Ces liens régulateurs rétroactifs sont multiformes, et le principal d’entre eux agit par l’intermédiaire de l’albédo terrestre (rapport de l’énergie solaire réfléchie par une surface sur l’énergie solaire reçue), qui constitue une sorte de régulateur du régime de température de la Terre. Supposons que les températures augmentent (comme c’est le cas aujourd’hui). Par conséquent, le taux d’évaporation de l’océan s’accroit, la couche de nuages retenant l’énergie solaire se densifie, ce qui entraîne une baisse des températures. Et inversement.

Comment doit-on percevoir le problème de climat ? Il faut se montrer serein et pragmatique en acceptant l’état des choses dicté par la nature. Cela ne vaut pas la peine de paniquer en prévision d’une "fonte rapide" des glaces de l’océan Glacial Arctique (et qui précèderait leur disparition). Les explorateurs des pôles affirment, à ce propos, que les calottes glaciaires de l’Arctique et de l’Antarctique ne font que croître. Par conséquent, l’avenir de la Terre sera lié à une nouvelle période glaciaire, encore plus rude que la précédente, ce que démontrent les calculs physiques et mathématiques.

Et surtout, l’avenir de la planète est lié à l’avenir social et politique, à savoir à la capacité de l’humanité de passer du capitalisme, toujours limité et porteur de crises et de guerres, au socialisme.

Climat : quelques éléments de critique sceptique

par Charles Muller* - SPS n° 280, janvier 2008

Il y a bien des manières d’être sceptique. Être sceptique vis-à-vis du déferlement catastrophiste des médias en matière climatique, cela relève du bon sens : sur ce thème comme sur les OGM, le clonage, les pluies acides, le trou de la couche d’ozone ou bien d’autres, on sait que les médias de masse visent à capter des clients, en jouant avant tout sur l’irrationnel, sur l’émotion, sur la pulsion. Dans ce texte, nous développerons plutôt quelques raisons d’être sceptiques sur le fond, sur la physique du climat et sur la qualité des modèles.
La variabilité du climat : un rôle central pour le CO2 ?

La variabilité est le propre du temps et du climat, à toutes les échelles de temps : jour, saison, année, décennie, siècle, millénaire, ère géologique. Durant l’essentiel des ères Secondaire et Tertiaire (soit 220 millions d’années), la Terre a été bien plus chaude qu’aujourd’hui. La période actuelle (Holocène) est dite interglaciaire, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une période chaude entre les glaciations régulières de l’ère Quartenaire. Les principaux cycles de variabilité récente sont de nature astronomique (solaire) et ont été mis en lumière par M. Milankovitch dans les années 1920 : cycle d’excentricité de l’orbite (tous les 100 000 ans environ), cycle d’inclinaison de l’axe polaire (tous les 40 000 ans environ), cycle de précession des équinoxes (tous les 20 000 ans environ). Le soleil, centrale énergétique de notre climat, est donc le premier facteur de variation du climat. Il existe aussi des éléments de variabilité liés à la circulation océanique (dite thermohaline, c’est-à-dire liée à la température, la salinité et la densité de l’eau) qui redistribue lentement la chaleur stockée dans les océans par un vaste « tapis roulant » de courants planétaires (sur le rôle central du soleil dans les variations climatiques passées et dans le début du réchauffement moderne, cf. (2), (6), (9), (13) [1]).

Dans son film Une vérité qui dérange, adoubé par certains comme représentant l’état du consensus scientifique actuel, Al Gore a suggéré que les hausses de température au cours des interglaciaires sont provoquées par la hausse du CO2. En réalité, les forages glaciaires montrent que la hausse du CO2 suit (et non précède) la hausse des températures de 400 à 1000 ans lors d’un passage d’une phase glaciaire à une phase interglaciaire (voir encore récemment (11) pour notre interglaciaire). Le CO2 n’est en fait qu’une rétroaction parmi bien d’autres du forçage [2] orbital du soleil : le CH4 (méthane), les poussières naturelles (aérosols), la végétation, les glaces, l’enneigement saisonnier, les changements de circulation océanique sont par exemple d’autres rétroactions qui contribuent à expliquer les 4 à 6°C de différence entre les phases glaciaires et les phases tempérées comme la nôtre. Accorder un rôle central au CO2 n’a de sens que si les modèles paléoclimatiques parvenaient à reproduire avec précision tous les facteurs de variation des climats anciens, ce qui est loin d’être le cas : le GIEC reconnaît sa « faible » à « très faible » compréhension de ces divers facteurs dans les paléoclimats (cf. AR4 [3] 2007, table 6.5, « Scientific Understanding », 451).

Nous ne nous situons pas dans une période exceptionnellement chaude. Les températures ont connu dans les 10 000 dernières années (Holocène) des hausses plus importantes que celles constatées aujourd’hui, de manière certaine à l’échelle régionale (Arctique par exemple) et probable à l’échelle globale. Le CO2 n’avait pas grand chose à y voir, la cause principale en était encore la variation du forçage solaire (son irradiance ou sa localisation), et ses rétroactions. Les forages glaciaires et les études paléoclimatiques ont montré que la précédente période interglaciaire (appelée Eemien) était 1 à 3°C plus chaude lors de son maximum thermique, voici environ 125 000 ans. Or, par rapport à cette époque, notre atmosphère moderne a déjà connu une hausse de 30 % de CO2 et de 130 % de CH4 (méthane).
Variations naturelles et influences humaines : sait-on les distinguer ?

La variabilité naturelle du climat se superpose donc à la variabilité forcée par l’homme. Le problème, c’est que cette variabilité naturelle (dite « intrinsèque » ou « chaotique » dans la littérature quand elle concerne quelques décennies ou siècles) est mal contrainte par les modèles climatiques, c’est-à-dire qu’ils en reproduisent mal les mécanismes (durées, amplitudes), donc qu’ils identifient mal le « bruit de fond » des variations naturelles du climat au sein duquel ils veulent détecter le signal spécifique de l’influence humaine. Il faut garder en tête que les amplitudes réellement observées dans le climat moderne sont faibles : 0,76 °C entre 1850-1899 et 2005 (0,56-0,92°C avec les incertitudes) selon la meilleure estimation AR4.
Le GIEC, la science et le climat
Le « consensus » du GIEC est une notion en trompe-l’œil. D’abord, le cœur du consensus est faible : il existe un réchauffement moderne depuis 1750, les gaz à effet de serre anthropiques y contribuent, surtout depuis 1950. Personne ne le conteste, pas même les sceptiques. Ensuite, les sciences ne fonctionnent pas par consensus, mais par autocritique permanente, surtout dans les sciences « jeunes » du climat où presque tous les domaines spécifiques de recherche sont encore très débattus : l’exigence de consensus tient à la nature politique et non scientifique du GIEC (c’est un groupe « intergouvernemental »). Enfin, le consensus des spécialistes des glaces sur la physique du rayonnement ou le consensus des spécialistes de la spectrométrie sur la dynamique des glaces n’a aucun sens : les sciences du climat regroupent des spécialités très différentes, aucune n’est informée en profondeur sur les autres.

Le consensus du GIEC est en réalité une série de consensus « locaux » produit par deux ou trois dizaines d’auteurs principaux, et non la convergence de fond de « milliers de chercheurs ». Plusieurs experts internationaux travaillant pour le GIEC dans des domaines très différents se sont plaints des parti-pris des auteurs principaux mandatés par cet organisme. Parmi les chercheurs les plus connus refusant de se soumettre à un « consensus » qu’il juge infondé, citons : R. Lindzen, R.A. Pielke Sr, J. Christy, R. Spencer, T.F. Ball, R.A. Bryson, M. Leroux, A.D. Clark, R.S. Courtney, C. Essex, W.M. Gray, C.D. et S.B Idso, H. Svensmark, N. Shaviv, W. Kininmonth, A.J. Tom van Loon, R. McKitrick, V. Courtillot, H. Tennekes, C. Landsea…
C.M.
La section 8.4 de l’AR4 (620-627) rappelle ainsi la persistance des biais, erreurs ou divergences dans la reproduction de ces oscillations naturelles du climat. Cette variabilité intrinsèque met notamment en jeu le comportement des océans et son couplage avec l’atmosphère. Dans un texte de synthèse récent et sévère, l’océanographe de réputation internationale Carl Wunsch (MIT) a clairement mis en question l’efficacité des modèles dans cet exercice : « Le chemin pour résoudre un problème difficile passe par sa reconnaissance et sa définition. Quand des conclusions hyper simplifiées sont transformées en vérités […], un champ d’études peut être déformé pendant des décennies avant que sa fondation bancale soit finalement reconnue […] Les modèles sont extrêmement importants et éclairants, mais une meilleure compréhension de leur simulation réelle et de leurs capacités prédictives est nécessaire » (17)).
Les modèles et la simulation : quelles incertitudes ?

Lorsqu’un modèle climatique de circulation générale océan-atmosphère (dit « AOGCM ») simule les températures 1900-2000, il est donc confronté à plusieurs problèmes :
– les conditions initiales du climat en 1900 ;
– la plupart des forçages en dehors des gaz à effet de serre sont incertains (le soleil, les effets directs et indirects des aérosols anthropiques, les usages de sols, etc.) et leur valeur peut encore varier d’un facteur 2 à 4 (cf AR4, fig. SPM.2,4) ;
– la variabilité intrinsèque du climat (notamment les grandes oscillations naturelles comme est la circulation océan-atmosphère qui leur est associée) est mal simulée ;
– certains éléments-clé comme la nébulosité (évolution de la couverture nuageuse totale, avec sa répartition spatiale et sa répartition par couche dans la troposphère) sont difficiles à reproduire et de toute façon impossibles à contrôler avec la réalité (en raison de la médiocrité des observations globales des nuages, même aujourd’hui), alors qu’ils représentent des grandeurs énergétiques 100 fois plus importantes que les forçages anthropiques (une variation de 2 % de la couverture nuageuse sur 20 ans représente par exemple un déséquilibre énergétique de +/- 2W/m², supérieur donc au forçage du gaz carbonique depuis 150 ans).

Ainsi, la vingtaine de modèles AOGCM utilisés par l’AR4 du GIEC reproduisent tous correctement la courbe des températures du XXe siècle, mais avec des données différentes : certains incluent les variations d’irradiance solaire ou d’usages de sols, d’autres non (cf. AR4, tab. 10.1, 756) ; certains ont un forçage anthropique total inférieur à 1 W/m², d’autres supérieur à 2 W/m² (cf. (1)) ; les insolations de surface liées à la nébulosité variant de -1 à -3 W/m², une variation plus importante que le forçage CO2 (cf. (8)), etc. Cela prouve qu’il y a au moins vingt manières différentes de reproduire une même courbe, et sans doute bien plus. Le problème, c’est que cela se traduit à l’arrivée par une sensibilité climatique variant encore du simple au double dans cette vingtaine de modèles (de 2,1 à 4,4°C, cf. AR4, 8.2, 631), sans que l’on sache réellement quelle valeur est la plus probable ni même si la valeur réelle de la sensibilité climatique se situe dans cette fourchette (cf. le papier récent (7) sur cette incertitude persistante : « L’enveloppe d’incertitude des projections climatiques n’a pas été réduite de manière appréciable au cours des trente dernières années, malgré l’augmentation impressionnante de la puissance de calcul, des observations et du nombre de chercheurs étudiant le problème ».)
Réchauffement récent (1977-présent) : une signature anthropique enfin indiscutable ?

Dans l’AR4 du GIEC, il est dit que le réchauffement constaté depuis 1977 (environ 0,5 °C) a « très probablement » pour cause principale les émissions humaines de gaz à effet de serre. Mais en fait, les mêmes années 1977-2006 ont connu d’autres phénomènes pouvant expliquer la hausse des températures, et précisément des phénomènes que les modèles climatiques reproduisent très mal. Ainsi, on a montré que :

– la nébulosité a baissé entre 1985-1990 et 2000-2002, cette variation représentant un forçage transitoire supérieur à celui des gaz à effet de serre depuis 1950 (cf. (4), (5), (15), (16)) ;

– les reconstructions de l’irradiance totale du Soleil montrent que les cycles 21, 22 et 23 (depuis 1980 donc) sont les plus actifs depuis 300 ans (cf. (12), (10), (14)) ;

– les aérosols anthropiques (surtout les sulfates liés à la combustion des hydrocarbures) ont baissé dans l’hémisphère Nord à compter du milieu des années 1980, en Amérique, en Europe, en Russie et au Japon, ce qui a pour effet de réduire l’albédo et d’augmenter l’insolation en surface (cf. (3)) ;

– les oscillations naturelles comme l’ENSO (El Nino) ou la NAO (oscillations nord atlantique) ont également connu des records entre 1980 et 2000 et ces variations peuvent occasionner des hausses globales de 0,5°C sur une ou deux années (raison pour laquelle 1998, année de El Nino le plus puissant des annales, est encore le « record » de chaleur pour l’Organisation Météorologique Mondiale).

Si les modèles savaient simuler correctement tous ces phénomènes, ils pourraient attribuer raisonnablement aux gaz à effet de serre l’essentiel du réchauffement récent. Or, ce n’est pas le cas.
Don’t fight, adapt (S’adapter et non lutter)
Le 13 décembre 2007, des scientifiques ont rendu publique une lettre ouverte au Secrétaire Général des Nations Unies. Faisant suite à la conférence de Bali, ils rappellent « les témoignages géologiques, archéologiques, oraux et écrits historiques [qui] attestent tous des défis fondamentaux qu’ont dû affronter les sociétés anciennes face aux changements imprévus de température, de précipitations, de vents et d’autres variables climatiques » et demandent que les nations soient armées pour « résister à tous ces phénomènes naturels en promouvant la croissance économique et la création de richesse. »

Ils soulignent en particulier qu’« il n’a pas été établi que ce serait possible de changer significativement le climat global en réduisant les émissions humaines de gaz à effet de serre » et redoutent par-dessus que « l’approche actuelle de l’ONU sur la réduction du CO2 [soit] susceptible d’aggraver la souffrance humaine due aux changements climatiques futurs plutôt que de la réduire. »

Texte et liste des signataires sur : http://www.nationalpost.com/most_popular/story.html ?id=164002
Où sont les catastrophes ? Où est l’urgence ?

Si l’on regarde la réalité du réchauffement depuis le début des mesures en 1850, la hausse des températures n’est que de 0,76 °C, alors que nous avons atteint 85 % de l’équivalent d’un doublement CO2 (un doublement CO2 produit un forçage de 3,7 W/m², et l’ensemble des forçages positifs de l’homme sur le climat depuis 1750 atteint 3,1 W/m² selon le GIEC). 0,76 °C, c’est encore très loin de la sensibilité climatique à l’équilibre calculée par les modèles (3,2 °C) ou même de la réponse climatique transitoire à ce même doublement (1,6 °C). Le climat réagit pour l’instant de manière paisible à ce qui est présenté comme un bouleversement sans précédent. Car le bouleversement se situe dans les projections des modèles et non les observations de la réalité : or, pour les raisons que nous venons d’énoncer et quelques autres, on peut encore raisonnablement douter de la grande confiance accordée à ces projections.

Les décisions prises dans le domaine climatique reposent donc sur des incertitudes majeures. Contrairement à la vulgate alarmiste propagée par les médias, il n’y a pas d’urgence particulière à prendre dès aujourd’hui des décisions climatiques. Il n’existe aucune catastrophe majeure imputable à 250 ans de réchauffement moderne et le rapport GIEC lui-même n’en prévoit aucune pour les quelques décennies à venir (notamment pour la hausse du niveau des mers, qui pose les plus gros problèmes d’adaptation, mais aussi pour la hausse des températures qui reste « raisonnable » jusqu’à 2040-2050, et s’emballe ensuite seulement dans certaines simulations pour certains scénarios). Il faut aussi prendre en compte le fait que ces décisions climatiques sont de nature à augmenter le risque d’une crise énergétique pour l’humanité en développement, ce que l’on oublie quand on brandit le « principe de précaution » : 4 milliards d’humains ont besoin du gaz, du pétrole et du charbon pour sortir de la misère. Un débat public transparent devrait exposer toutes les conséquences de nos choix à l’aune de ces incertitudes. La position la plus prudente et la plus raisonnable consisterait à attendre 2010 ou 2020 pour fixer des objectifs contraignants : d’ici là, 15 ans de données supplémentaires de qualité et une amélioration des modèles permettront certainement d’y voir plus clair.
Références
Le rapport 2007 du GIEC est mentionné AR4, suivi de la section de référence et des pages correspondantes dans l’édition Cambridge University Press : Climate Change 2007. The Physical Science Basis.

(1) Kiehl J.T. (2007), Twentieth century climate model response and climate sensitivity, Geophys. Res. Lett., 34, L22710, doi :10.1029/2007GL031383.
(2) Maasch K.A. et al. (2005), A 2000-year context for modern climate change, Geografiska Annaler, 87a, 7-15.
(3) Ohmura A. (2006), Observed Long-Term Variations of Solar Irradiance at the Earth’s Surface, Space Science Reviews, 125, 1-4, 111-128.
(4) Pallé E. et al. (2004), Change in Earth’s reflectance over the past two decades, Science, 1299-1301.
(5) Pinker R.T. et al. (2005), Do satellite detect trends in surface solar radiation ?, Science, 308, 850-854.
(6) Roe G. (2006), In defense of Milankovitch, Geoph. Res.. Lett., 33, L24703, doi :1 0.1029/2006GL027817.
(7) Roe G.H., M.B. Baker (2007), Why is climate sensitivity so unpredictable ?, Science, 318, 629-632.
(8) Romanou, A., et al. (2007), 20th Century changes in surface solar irradiance in simulations and observations, Geophys. Res. Lett., 34, L05713, doi:10.1029/2006GL028356.
(9) Shaviv N. (2005), On Climate Response to Changes in the Cosmic Ray Flux and Radiative Budget, JGR Space, 110, A08105.
(10) Solanki S.K. et al. (2004), Unusual activity of the Sun during recent decades compared to the previous 11.000 years, Nature, 431, 1084-1087.
(11) Stott L., et al. (2007), Southern Hemisphere and deep-sea warming led deglacial atmospheric CO2 rise and Tropical warming, Science, DOI : 10.1126/science.1143791.
(12) Usoskin I.G. et al. (2003), Millenium-scale sunspot nimber reconstruction : Evidence for an unusually active sun since the 1940s, Phys. Rev. Lett., 91, 21, 211101-1/4.
(13) Veizer J. (2005), Celestial climate driver : A perspective from four billion years of the carbon cycle, Geoscience Canada, 32, 1, 13-28.
(14) Wang, Y.-M., et al. (2005), Modeling the Sun’s Magnetic Field and Irradiance since 1713, Astrophysical Journal, 625, 1, 522-538.
(15) Wild M. et al. (2005), From dimming to brightening : decadal changes in solar radiation at Earth surface, Science, 308, 847-850.
(16) Wong T. et al. (2006), Re-examination of the observed decadal variability of Earth radiation budget using altitude-corrected ERBE/ERBS nonscanner WFOV data. J. Climate, 19, 4028-4040.
(17) Wunsch C. (2007), The Past and Future Ocean Circulation from a Contemporary Perspective, in AGU Monograph, 173, A. Schmittner, J. Chiang and S. Hemming (ed)., 53-74.

*Charles Muller est rédacteur scientifique. Sur son site "Climat sceptique", on peut retrouver un développement de ces différents points et de bien d’autres, sur la base d’une analyse détaillée et référencée de la littérature scientifique.

[1] Références en fin d’article

[2] Forçage : modification du budget énergétique du système climatique, mesurée au sommet de l’atmosphère. Par exemple, la variation de CO2 est un forçage positif, car une molécule de CO2 absorbe et ré-emet le rayonnement lointain (IR) émis par la Terre vers l’espace pour se refroidir. Cela augmente l’énergie dans le système.

[3] Le rapport 2007 du GIEC est mentionné AR4, suivi de la section de référence et des pages correspondantes dans l’édition Cambridge University Press : Climate Change 2007. The Physical Science Basis.

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