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Et si Ben Laden était déjà mort depuis longtemps et que les USA ne voulaient pas présenter le cadavre parce qu’ils n’avaient tué qu’un mort ? Et pour prétendre se retirer d’Afghanistan la tête haute...

dimanche 15 mai 2011, par Robert Paris

Il est évident que l’empressement à jeter le cadavre à la mer a posé question et les USA savaient bien qu’ils alimenter les interrogations sans que cela soit leur intérêt à priori de le faire...

D’un autre côté, tant que les USA ne comptaient pas arrêter la guerre américaine en Afghanistan, ils n’avaient pas intérêt à annoncer sa mort puisque la lutte contre Ben Laden a toujours le prétexte officiel de cette guerre...

Qu’est-ce qui n’est pas crédible dans la thèse US ?

Tout d’abord que le Pakistan ne sache pas qu’il habitait là, dans cette ville militaire. Mais ensuite que les USA ne sachent pas ce que sait le pouvoir pakistanais... Et enfin que les USA puissent effectuer cette intervention en le cachant au pouvoir pakistanais.

Cela fait beaucoup trop d’impossibilités et ce n’est pas les seules...

Pourquoi le corps, au lieu d’être conservé pour avoir la certitude de son identité, a-t-il été jeté à la mer ? Un fait analogue advint en 2001 : après l’effondrement des Tours jumelles, leurs travées métalliques furent immédiatement retirées et fondues dans des aciéries asiatiques. « La rapidité avec laquelle ont été détruites des preuves importantes est inquiétante », dénonça dans le New York Times (25-12-2001) le professeur d’ingénierie Frederick W. Mowrer. Maintenant aussi, des preuves n’ont-elles peut-être pas été détruites, en se débarrassant du corps de Ben Laden ?


Voici ce que l’on peut lire sur www.mondialisation.ca

« Ce soir, je suis en mesure d’annoncer aux Américains et au monde que les Etats-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama Ben Laden, le dirigeant d’Al Qaîda, un terroriste responsable du meurtre de milliers d’innocents. (...) Et en un soir comme celui-ci, nous pouvons dire aux familles qui ont perdu des êtres chers à cause du terrorisme d’Al Qaîda : justice est faite. » C’est par ces mots que le président Obama s’est adressé urbi et orbi. Cela nous rappelle la posture de Bush en mai 2003 sur le porte-avions pour annoncer la fin de la guerre en Irak ou encore celle de Paul Bremer le proconsul américain en Irak :« Nous l’avons eu » quand Saddam, aux abois, a été arrêté : Lorsque Barack Obama emploie le mot « justice », il pense d’une part aux familles des victimes du 11 septembre 2001, et d’autre part, peut-être, à une forme de justice divine.

De quoi s’agit-il en fait ? Le soir du 1er mai 2011, vers 20h30 UTC, Oussama Ben Laden, qui n’était pas armé, est tué dans la ville d’Abbottabad au Pakistan lors d’une opération militaire au sol menée par une vingtaine de Seal (commandos de l’US Navy). Sa dépouille a été immergée en haute mer. Le corps aurait bien été recouvert d’un linceul blanc. Dans la tradition musulmane, l’inhumation doit avoir lieu dans les vingt-quatre heures suivant le décès. C’est d’ailleurs, ainsi que les Américains ont justifié leur décision de se séparer si vite du corps d’Oussama Ben Laden. Pourtant, en Irak, les corps de Uday and Qusay Hussein, les fils musulmans du dictateur irakien, ont été conservés onze jours par les autorités militaires américaines...

Pour cet « exploit, » le président des Etats-Unis a salué la coopération des autorités pakistanaises à cette opération. Pourtant, le Pakistan a exprimé sa préoccupation estimant que de telles « actions unilatérales non autorisées » ne devraient pas se reproduire. Les Etats-Unis n’ont pas informé le Pakistan de l’opération contre Oussama Ben Laden, car ce pays « aurait pu alerter » le chef d’Al-Qaîda de l’imminence du raid, a déclaré le directeur de la CIA, Leon Panetta, dans un entretien au magazine américain Times.

La carrière de Ben Laden

Qui est ce personnage qui a déclaré, d’après les médias occidentaux, la guerre à l’Occident ? Comment ce fils de milliardaire quitte le luxe et l’opulence familiale pour aller mener une vie, traqué à travers le monde, notamment dans les montagnes de Bora Bora ? En 1979, à l’âge de 22 ans après ses études, ce riche fils d’un entrepreneur proche de la famille royale saoudienne est approché par le prince Turki Al Fayçal, alors chef des services secrets de l’Arabie Saoudite (de 1977 à 2001). À l’époque, le régime du shah d’Iran vient d’être renversé par une révolution qui porte à sa tête l’ayatollah Khomeini, tandis que l’Urss envahit l’Afghanistan quelques mois plus tard. L’islamisme commence à devenir une force géopolitique importante, remplaçant peu à peu le marxisme et le panarabisme comme principale idéologie populaire au Moyen-Orient. De nombreux moudjahidin viennent combattre en Afghanistan contre l’Urss, soutenus par l’Arabie Saoudite qui y voit une possibilité de diffusion du wahhabisme, le Pakistan via son Inter-Services Intelligence qui se verrait à terme à la tête d’une future internationale islamique. Officiellement, la CIA a commencé à soutenir les moudjahidin en 1980.

Mieux encore, selon Zbigniew Brzezinski ancien conseille à la sécurité du président Carter, ce dernier aurait signé la première directive sur leur assistance clandestine le 3 juillet 1979, avec pour but d’entraîner une intervention militaire des Soviétiques, ce qui fut le cas. Le 24 décembre 1979, l’armée soviétique a envahi l’Afghanistan. Le prince saoudien Turki demande à Ben Laden d’organiser le départ des volontaires pour l’Afghanistan et leur installation à la frontière pakistanaise. En arrivant sur place, le jeune homme découvre des militants motivés, mais très peu organisés. L’amateurisme règne. Ben Laden aurait coordonné l’arrivée des militants à Peshawar via une organisation appelée « Bureau des services ».

Il aurait mis en place une véritable organisation et assuré la formation militaire et idéologique des combattants (camps d’entraînement, mosquées, écoles, etc.) ainsi que l’approvisionnement en armes. Peu à peu, il aurait pris en charge les familles. Il se serait occupé de veuves et de l’éducation religieuse d’enfants. D’après Noam Chomsky, les moudjahidin auraient en fait été entraînés, armés et organisés par la CIA, les services de renseignement français, l’Égypte, le Pakistan, etc. pour livrer une guerre sainte aux Soviétiques. En 1989, son ami, le Palestinien Abdallah Youcef Azzam, est assassiné. Oussama ben Laden se retrouve alors à la tête de l’organisation Oussama Ben Laden se retrouve alors à la tête de l’organisation. Elle est la base d’Al Qaîda, qui se transforme bientôt en logistique du djihadisme international, certains vétérans d’Afghanistan partant ensuite combattre sur d’autres fronts (en Tchétchénie, en Yougoslavie, etc.). (1)

Durant toute cette décennie, Ben Laden rend régulièrement compte au prince Turki, effectuant de nombreux voyages en Arabie Saoudite. (...) En février 1989, les Soviétiques annoncent leur retrait d’Afghanistan. Les djihadistes veulent poursuivre le combat jusqu’à la prise du pouvoir à Kaboul. Cependant, les États-Unis qui ont atteint leur objectif, et l’Arabie Saoudite, stoppent le financement et le soutien logistique massif en 1990. Oussama Ben Laden se sent trahi, mais à son retour en Arabie Saoudite, il est considéré comme un héros. Lors de la guerre du Golfe (1990-1991), Oussama Ben Laden propose au roi Fahd d’utiliser sa milice pour défendre le pays contre une éventuelle invasion des troupes irakiennes.(1)

Ce dernier refuse et préfère ouvrir son territoire à l’armée américaine, prêtant ainsi le flanc à l’accusation selon laquelle il aurait autorisé les « infidèles » à « souiller le sol sacré » de l’Arabie Saoudite...Au début d’avril 1994, l’Arabie Saoudite le prive de sa nationalité. Il vit alors à Khartoum, au Soudan, de 1992 à 1996. Il reste en relations discrètes avec certains membres du régime saoudien (la famille royale est en effet peu unie). De même, il aurait gardé des relations avec la CIA ; nom de code « Tim Osman ». Selon Leonide Chebarchine, ancien directeur adjoint du KGB, Al Qaîda serait une création des États-Unis et Oussama Ben Laden n’aurait jamais cessé d’être un agent de la CIA.(1)

Ben Laden condamne l’évolution de la civilisation islamique depuis la disparition du califat (le dernier calife était le sultan ottoman jusqu’en 1924). Cet objectif passe par un renversement des gouvernements arabes « laïcs » et « impies » protégés par les États-Unis. Ce fut l’une des raisons principales de son rejet par la famille royale d’Arabie Saoudite. Lors de son interview par le journaliste Robert Fisk en 1996, il avait notamment déclaré : « Le peuple comprend maintenant les discours des ouléma dans les mosquées, selon lesquels notre pays est devenu une colonie de l’empire américain. [...] La solution à cette crise est le retrait des troupes américaines. Leur présence militaire est une insulte au peuple saoudien. »

Pour Oussama Ben Laden, les bases militaires présentes en Arabie Saoudite ne sont pas acceptables. Il souhaite que la présence américaine au Moyen-Orient disparaisse, afin, selon sa rhétorique, de retrouver la « liberté » du peuple musulman. À l’origine ces bases américaines devaient être provisoires, le temps de remporter la guerre contre Saddam Hussein. Lors de la dernière guerre en Irak, l’état-major américain n’a pas fait partir l’offensive américaine d’Arabie Saoudite.

Par la suite, le FBI, qui a Ben Laden placé depuis juin 1999 sur sa liste des dix criminels les plus recherchés suite aux attentats des ambassades américaines en Afrique, offrait 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant sa capture, somme portée par le Sénat à 50 millions de dollars en 2007.

Pour rappel, Ben Laden a été accusé des attentats du 11 septembre malgré ses protestations. Le 16 septembre 2001, dans un communiqué diffusé sur la chaîne d’information internationale Al Jazeera et relayé par plusieurs médias occidentaux (Associated Press, 16/09/01 ; CNN, 17/09/01 ; Washington Post, 17/09/01), il déclare : « Je voudrais dire au monde que je n’ai pas orchestré les récents attentats [...] ». Ce même jour, l’agence Afghan-Islamic Press reçoit également un démenti dans lequel Ben Laden affirme : « Les Etats-Unis pointent le doigt sur nous, mais je déclare catégoriquement que je ne l’ai pas fait. » (Reuters, 16/09/01 ; Daily Telegraph, 16/09/01 ; The Independent, 16/09/01 ; BBC News, 16/09/01 ; CBS, 16/09/01 ; Guardian, 17/09/01 ; Le Monde, 18/09/01).

Le 28 septembre 2001, dans une interview donnée au quotidien pakistanais Ummat, Ben Laden explique une nouvelle fois qu’il n’est « pas impliqué dans les attentats du 11 septembre ». Il précise : « Les Etats-Unis devraient rechercher les auteurs de ces attentats en son sein » (Ummat, 28/09/01).

La soi-disante revendication des attentats par Oussama Ben Laden repose exclusivement sur deux « vidéos-confession » régulièrement présentées comme preuve indiscutable de sa culpabilité alors qu’elles sont en réalité falsifiées ou fortement sujettes à caution.

Al Quaida existe-t- elle encore ?

Selon Alain Chouet, ancien chef du service de sécurité de la Direction générale de la Sécurité extérieure, Al Qaîda n’existe plus depuis 2002. Ce qui n’empêche pas le renseignement américain de placer l’organisation de Ben Laden en tête des menaces auxquelles doit faire face l’Amérique, Alain Chouet intervenait, le 29 janvier 2010, à la Commission des affaires étrangères du Sénat. Ses propos viennent mettre en pièces bon nombre d’idées reçues : « Comme bon nombre de mes collègues professionnels à travers le monde, j’estime, sur la base d’informations sérieuses, d’informations recoupées, que la Qaîda est morte sur le plan opérationnel dans les trous à rats de Tora-Bora en 2002. »(2)

« Et quant aux revendications plus ou moins décalées qui sont formulées de temps en temps par Ben Laden ou Ayman al-Zawahiri, à supposer d’ailleurs qu’on puisse réellement les authentifier, elles n’impliquent aucune liaison opérationnelle, organisationnelle, fonctionnelle entre ces terroristes et les vestiges de l’organisation." Plus aucune action terroriste dans le monde ne serait donc imputable à Al Qaïda depuis huit ans ; l’organisation ne compterait plus que quelques dizaines d’individus ; et les revendications de Ben Laden au fil des ans ne seraient même pas sûres.

Le journal suisse Le Matin s’est justement ému de ce dernier point, le 25 janvier 2010, dans un article intitulé "Messages de Ben Laden : de l’info très intoxiquée" : "Depuis les attentats du 11 septembre 2001, une soixantaine de messages sont attribués à Oussama ben Laden et sa nébuleuse. Il peut y avoir des années sans aucun signe de vie (2005) et d’autres plus prolixes : sept en 2009, quatre en 2008, cinq en 2007 ou quatre en 2006. Pour la CIA, l’authenticité du premier message audio, justement publié par Al-Jazira le 12 novembre 2002, ne fait aucun doute. Une théorie mise à mal, deux semaines plus tard par les chercheurs de l’Idiap (Institut Dalle Molle d’intelligence artificielle perspective) de Martigny (VS). Avec les conditionnels de rigueur propres aux scientifiques, le message serait celui d’un imposteur. Leurs logiciels démasquent les imitateurs, tout aussi doués soient-ils. « Ils peuvent assez facilement berner l’être humain, mais c’est beaucoup plus difficile de tromper la machine », soulignait, en 2002, le Dr Samy Bengio. »

Quant à la quasi disparition d’Al Qaïda, Eric Denécé l’avait déjà soutenue sur AgoraVoxil y a un an ; interviewé en janvier 2009, l’ancien officier de renseignement, aujourd’hui directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, m’avait indiqué : "Al-Qaïda a été quasiment réduite à néant. Il reste quelques centaines d’hommes. Quant à la structure centrale, qui est apparue à partir de 1989, elle a quasiment disparu. Hormis Ben Laden et Al-Zawahiri, tous les grands leaders ont été arrêtés".

« Aux Etats-Unis, en revanche, Al Qaïda n’a pas disparu. C’est à peine quelques jours après la mise au point d’Alain Chouet que Hillary Clinton déclarait qu’Al Qaïda demeurait la "menace principale" pour les Etats-Unis, devant l’Iran. La secrétaire d’Etat américaine ne faisait que reprendre l’analyse faite le 2 février 2010, devant la Commission du renseignement du Sénat, par l’ensemble des représentants du renseignement américain. Dans la liste des menaces qu’ils ont alors dressée, Al Qaïda devance les programmes nucléaires iranien et nord-coréen, les cartels criminels, et l’éventualité d’une faillite économique dans les pays développés durement touchés par la récession.

Le Directeur du Renseignement national, Dennis Blair, interrogé par la présidente de la Commission sur la probabilité d’une tentative d’attaque terroriste aux Etats-Unis dans les six mois à venir, a répondu qu’elle était "certaine". Les quatre autres officiels interrogés de la même manière – Robert Mueller III, directeur du FBI, Leon Panetta, directeur de la CIA, et les officiers supérieurs du renseignement des Départements d’Etat et de la Défense – ont tous produit la même réponse (Washington Post du 3 février 2010) L’attaque pourrait survenir dans un délai de trois à six mois. De son côté, Leon Panetta a considéré que l’attaque à venir d’Al Qaïda ne s’apparenterait probablement pas à "un nouveau 11-Septembre", mais serait bien plutôt une opération du style "lone wolf" (loup solitaire), nécessitant peu de moyens. A l’image de la tentative d’attentat du jeune Nigérian Omar Farouk Abdulmutallab, qui a voulu faire exploser un avion de ligne reliant Amsterdam et Detroit le 25 décembre dernier ».

Ben Laden l’homme au plusieurs vies

On le voit Al Quaida détruite que peut faire Ben Laden et est-il aussi dangereux ? A l’instar de Duncan Mc Leod du feuilleton Highlander, le chef d’Al Qaîda a de nombreuses fois été annoncé mort. En janvier 2002, le président du Pakistan, Pervez Musharraf, estimait que l’islamiste serait mort de déficience rénale. En juillet 2002, le chef du FBI, Dale Watson, pensait qu’il n’était « probablement plus de ce monde ».

En décembre 2002, c’est le chef de la diplomatie pakistanaise, Khurshid Kasuri, qui affirme que Ben Laden avait succombé à la suite d’opérations militaires américaines. Le 23 septembre 2006, le quotidien français L’Est Républicain révèle l’existence d’une note classée « confidentiel-défense » de la Dgse qui indique que les services secrets saoudiens seraient convaincus qu’Oussama Ben Laden serait mort le 23 août 2006 d’une crise de fièvre typhoïde.

Le 2 novembre 2007, Benazir Bhutto, candidate à la présidence du Pakistan, mentionne dans une entrevue avec David Frost sur les ondes d’Al Jazeera English, le nom d’un homme « qui a tué Oussama Ben Laden ». Enfin, le 21 décembre 2008, Dick Cheney, vice-président américain sortant, a indiqué ne pas être sûr qu’Oussama Ben Laden soit encore vivant, dans un entretien à la chaîne de télévision américaine Fox News Channel.(1)

Pourquoi la mort de Ben Laden maintenant et pas avant ?

Les explications seraient nombreuses. A-t-il terminé sa mission historique à la lumière des révolutions arabes, ou était-il encombrant ? Robert Bibeau s’interroge quant à lui sur la légitimité de cet acte. Ecoutons-le : « De quoi avaient-ils peur ? L’empressement marqué des assassins états-uniens à exécuter Ben Laden et à faire disparaître son cadavre laisse perplexe. Un escadron de paras, bardé d’armes sophistiquées, le casque à la Nintendo posé sur le nez, monté à la Zorro sur quelques hélicos, fond sur sa proie un jour de mai. La cible : un retraité, retiré dans sa datcha au nord d’Islamabad la mafieuse, peinard avec sa famille nombreuse, inactif depuis quelques années, regardant à la télé les franchisés légitimés de la soi-disant organisation Al Qaîda, s’exciter à la périphérie des combats que mène la résistance des peuples arabes opprimés, révoltés. L’exécution extra- judiciaire des « injusticiers » surarmés aura permis de faire taire un témoin gênant, c’est la seule conclusion que l’on puisse tirer de ce coup fourré à l’américaine. (...) Il résistait et il en savait trop pour être rapatrié et interrogé ; de toute façon, tout ce qu’il aurait pu révéler, l’état-major américain le savait déjà. Alors, à quoi bon laisser parler ce ressuscité devant les caméras de la télé, à la face du public hébété ; et lui donner l’occasion de raconter les malversations des puissants et les complots des malfaisants ? Que nenni, il en savait trop ce « héros ! »(...)( 3)

Pouvait-il révéler des informations cachées, des complicités, l’origine de ses informateurs, la provenance des armes de son organisation, qui a entraîné ses satrapes (si ce sont bien eux qui ont fait le coup !), qui les a cachés, armés, payés, le nom de ses alliés ? Autant de questions que l’on ne pourra jamais lui poser. (...) »(3)

Ce qui restera de Ben Laden

Que peut-on dire de Ben Laden et de son héritage ? Il faut comprendre que l’islamisme radical dont il était le porte-drapeau se mourait à la fin des années 1990 : Ben Laden fut surtout la caution de tous ces gouvernements qui ont démesurément exagéré la menace terroriste pour faire voter des textes liberticides comme le Patriot Act aux Etats-Unis et les lois liberticides en Occident .

« Que reste-t-il d’Al Qaeda – si elle existe encore [ndR] - après Ben Laden écrit Pacal Riché ? L’organisation devrait être remplacé par le stratège de l’organisation, Ayman al-Zawahiri, moins charismatique. (…) Flingage de Ben Laden sans autre forme de procès, bombardement de la baraque de Kadhafi avec la mort d’ un de ses fils et 3 de ses petits enfants, pour sûr, Obama peut fêter sa "victoire", les USA se peaufinent une image dans le Moyen-Orient aux petits oignons après l’ Irak et l’ Afghanistan... Sans parler du fait qu’ une bonne partie de ces talibans ont été formés et financés par la CIA et les Etats-Unis pour contrer le communisme, on voit le résultat. Ben Laden tué au Pakistan ? Mais pourquoi dans ces conditions, les Occidentaux font-ils depuis 10 ans la guerre en Afghanistan, une guerre qui aura fait davantage de victimes civiles que l’attentat du 11 septembre ? Aussi condamnables que soient les actes de terrorisme, la loi du talion n’est pas censée régir les relations internationales...(4)

Sommes-nous dans la logique de « oeil pour oeil, dent pour dent ». Est-ce la fin de l’Histoire pour paraphraser l’idéologue du Pentagone, Francis Fukuyama, ? Cette phrase qui se voulait décrire le triomphe défintive du capitalisme et du libéralisme sauvage sur toute autre forme de système socio-économique. C’est àdire que plus rien ne s’opposera à cette mondialisation laminoir triomphante qui écrase les peuples les dientités et leurs spritualités si elles ne sont pas dans la ligne traçée par l’empire ?

Est-ce un coup d’accélérateur de l’ouverture d’une nouvelle boîte de Pandore qui débouchera, à Dieu ne plaise, sur la guerre de tous contre tous et la mondialisation de l’insécurité ? Paul Craig Roberts, ancien secrétaire adjoint au Trésor, explique la deuxième mort de Ben Laden par la diversion. Ecoutons-le :

« Il ne fait aucun doute que le président Obama a désepérément besoin d’une victoire. Il a commis la folle erreur de recommencer la guerre en Afghanistan et maintenant après une décennie de combats, les forces américaines et le gouvernement font face à l’enlisement, sinon la défaite. Les guerres des régimes Bush et Obama ont mis les Etats-Unis en banqueroute, laissant une trainée de lourds déficits et un dollar en déclin total. Le temps des élections (ré-élections) approche à grands pas. Les mensonges et magouilles multiples des dernières administrations, comme celui des “armes de destruction massive”, ont eu des conséquences dramatiques pour les Etats-Unis et le monde. Mais tous les mensonges ne sont pas les mêmes. Vous souvenez-vous que la raison principale d’envahir l’Afghanistan en premier lieu fut pour attapper Ben Laden. Maintenant que le président Obama a déclaré officiellement que Ben Laden a été abattu d’une balle dans la tête par les forces spéciales US opérant dans un pays indépendant et souverain et qu’il a été inhumé en mer, il n’y a donc plus aucune raison de continuer la guerre. » (5)

Après décantation, nous saurons tôt ou tard par les futurs Wikileaks ce qui s’est réellement passé. Nous verrons si les paroles aussi lénifiantes soient elles sont suivi par des actes. La fin de la guerre en Afghanistan, et la fin des ingérences multiformes seront les plus sûrs marqueurs d’une ère nouvelle que nous appelons,- naïvement, peut être mais a-t-on le choix ?- de nos vœux.

Professeur Chems eddine Chitour

la suite...


Oussama ben Laden est issu d’une des familles les plus fortunées d’Arabie saoudite. Au début des années 80, avec l’appui indirect de la CIA et des services de renseignements saoudiens, il participe au recrutement de moudjahidines pour combattre les troupes soviétiques en Afghanistan. L’opération est un succès : les Etats-Unis voulaient offrir à l’URSS son Viêt-Nam et, après dix ans de combats stériles et dispendieux, Moscou retire ses soldats du bourbier afghan.

Kalachnikov sous le bras, ben Laden retourne alors en Arabie saoudite où la tension est palpable. En effet, Saddam Hussein, criblé de dettes suite à la guerre contre l’Iran, a envahi le Koweït. Le petit émirat pétrolier est l’un des plus importants créanciers de l’Irak. L’autre grand bailleur de fonds de Saddam, c’est l’Arabie saoudite.

Ben Laden propose alors aux dirigeants saoudiens de lever une armée pour combattre les soldats irakiens qui portent la menace aux frontières du royaume. Les Saoud refusent mais autorisent l’armée US à stationner en Arabie saoudite dans le cadre de l’opération Tempête du Désert. En réalité, le risque d’une attaque irakienne est très faible. Par contre, en récupérant le Koweït (que les colonialistes britanniques lui avaient enlevé), l’Irak deviendrait le premier producteur de pétrole au monde. Ni l’Arabie saoudite, ni les Etats-Unis ne peuvent l’accepter.

La présence de soldats US sur le sol saoudien soulève une vague de protestations dans le royaume : la population apprécie très peu que des boots infidèles viennent souiller les terres saintes de l’islam. Beaucoup de citoyens ne comprennent pas non plus pourquoi le régime est incapable de se défendre seul alors qu’il a dépensé sans compter ses pétrodollars dans l’achat de matériel militaire. De son côté, Oussama ben Laden est furieux, dénonce la corruption du régime et les sanctions imposées à l’Irak qui causent des milliers de victimes.

Comme le souligne Mohamed Hassan dans Comprendre le monde musulman, un livre d’entretiens à paraître en septembre 2011 chez Investig’Action, ben Laden est un homme pieux qui utilise la religion pour mobiliser les masses et confronter la famille royale. Il demande, par exemple, pourquoi le pays n’a pas de Constitution alors que le prophète Mahomet en a établi une à Médine définissant des droits égaux pour les musulmans, les chrétiens et les juifs. En opposition à cette famille royale totalement dépendante du soutien des Etats-Unis, le riche ben Laden représente en fait un courant de la bourgeoisie nationale saoudienne qui exige des réformes politiques et plus d’indépendance pour le pays.

Dans les années 90, l’ancien recruteur de moudjahidines engage des actions terroristes contre les dirigeants saoudiens avant de s’en prendre directement à la puissance qui les supporte : en 1996, Oussama ben Laden lance un appel à attaquer les intérêts US partout dans le monde.

Il est intéressant de noter qu’au-delà de l’aspect religieux, les actions menées par ben Laden comportent une dimension politique. Le terroriste dénonce les visées hégémoniques des Etats-Unis dans le monde musulman, fustige le soutien de Washington aux régimes tyranniques et condamnent les pressions exercées pour maintenir le pétrole à bas prix. Ben Laden trouve ainsi un écho favorable auprès d’une partie des masses dans certains pays musulmans, qui considère le milliardaire terroriste comme une espèce de Robin des bois. C’est ce que relève dans plusieurs ouvrages Michael Scheuer, un ancien officier de la CIA chargé du dossier ben Laden durant près d’une dizaine d’années et qui remit son tablier en 2004 pour marquer son désaccord avec les méthodes employées par l’administration Bush dans la lutte contre le terrorisme.

Scheuer explique que ben Laden n’est pas un terroriste aveuglé par le fanatisme religieux qui attaque les Etats-Unis parce que les valeurs occidentales sont contraires à celles de l’islam. Le spécialiste de la CIA précise au contraire que ben Laden mène un djihad défensif en réaction à la politique guerrière menée par Washington dans le monde musulman. C’est n’est pas un islamiste radical qui le dit, ni un militant atteint d’anti-américanisme primaire et encore moins un pourfendeur de l’impérialisme « yankee ». Juste quelqu’un qui connait bien son sujet.

On ne peut pas non plus soupçonner Scheuer d’être tombé sous l’emprise d’une fascination malsaine pour l’homme qu’il a étudié de nombreuses années : l’officier de la CIA regrette que le président Clinton n’ait pas fait liquider ben Laden dans les années 90, lorsque c’était possible.

Combattre le terrorisme par le terrorisme ?

Visiblement, l’analyse de Michael Scheuer n’a pourtant eu que peu d’impact sur les décisions de l’administration Bush. Le soir du 11 septembre, le président des Etats-Unis aurait pourtant pu s’adresser en ces termes à la nation : « Nos hommes ont rapidement identifié les auteurs des attentats qui ont frappé notre pays aujourd’hui. Il s’agit d’une organisation islamiste dirigée par un saoudien du nom d’Oussama ben Laden. Je me suis entretenu avec la personne qui, au sein de nos services de renseignements, suit les agissements de ce dangereux terroriste depuis des années. C’est notre meilleur spécialiste sur le sujet, le genre de type qui, chaque matin, en buvant son café, fixe intensément la photo du criminel pour tenter de comprendre sa manière de fonctionner. Eh bien, figurez-vous que ces terroristes sont motivés par un profond ressentiment à l’égard de notre politique de domination au Moyen-Orient. Le temps est venu pour l’Amérique de bâtir des relations plus respectueuses avec le reste de la planète. Nous ne pouvons imposer notre leadership par la force sans nous faire des ennemis. Nous en payons le prix aujourd’hui mais cela va changer. Par ailleurs, nous allons tout mettre en œuvre pour arrêter et juger les criminels qui nous ont attaqués. Je suis en contact avec les autorités d’Afghanistan où ben Laden est caché. Le gouvernement afghan attend que nous fournissions les preuves de la culpabilité de ben Laden pour le livrer à la justice. Nous allons fournir ces preuves le plus rapidement possible. Dieu bénisse l’Amérique. »

Evidemment, Georges W. Bush n’a jamais prononcé un tel discours. Il a parlé de lanternes et de combat du Bien contre le Mal. En octobre 2001, il engageait les Etats-Unis et les forces de l’OTAN dans une guerre contre l’Afghanistan. Alors que les Talibans s’étaient vraiment dits prêts à négocier la livraison de ben Laden. Et alors que les raisons qui avaient poussé Al-Qaïda à commettre des attentats étaient justement liées à la politique guerrière menée par les Etats-Unis dans les pays musulmans. Au lieu d’attaquer le problème à la racine, Georges W. Bush jetait donc de l’huile sur le feu. Comme si cela n’était pas suffisant, en mars 2003, le président des Etats-Unis lançait une nouvelle attaque contre l’Irak, prétextant des liens entretenus par Saddam Hussein avec Al-Qaïda.

Quel est le bilan de cette guerre contre le terrorisme ? En Afghanistan, des milliers de civils ont été tués, les divisions ethniques ont été exacerbées et ont plongé le pays dans le chaos, l’économie et de nombreuses infrastructures ont été détruites mais le commerce de l’opium a connu un regain d’activité intense avec l’aide de la CIA (plus de 60% de l’héroïne vendue dans le monde viendrait d’Afghanistan, contre 0% du temps des Talibans). Enfin, Washington a placé Hamid Karzaï à la tête du pays. Ce président n’a aucune base sociale en Afghanistan mais est parvenu à se faire réélire dans le silence et la fraude en 2009.

Pour l’Irak, sur base d’une étude du journal médical « The Lancet » , on estime que plus d’un million de vies ont déjà été arrachées, sans compter les victimes de la première guerre du Golfe et de l’embargo meurtrier imposé à ce pays durant une douzaine d’années. A l’instar de l’Afghanistan, l’Irak est plongé dans le chaos. La politique d’occupation des Etats-Unis a ravivé les tensions confessionnelles. En 2010, Dirk Adriaensens du BRussels Tribunal dressait un bilan de l’invasion de l’Irak et apportait ces quelques chiffres : « Depuis 1990, début du régime de sanctions imposé par l’ONU, le taux de mortalité infantile a augmenté de 150% en Irak. (…) En 2007, les statistiques gouvernementales officielles dénombraient 5 millions d’orphelins en Irak. Plus de 2 millions d’Irakiens sont réfugiés hors du pays et près de 3 millions sont réfugiés (ou déplacés) à l’intérieur du pays. 70% des Irakiens n’ont plus accès à l’eau potable. Le nombre de chômeurs (sans indemnités) atteint officiellement les 50%, il est de 70% officieusement. (…) 4 millions d’Irakiens sont sous-alimentés et ont un urgent besoin d’assistance humanitaire. 80% des Irakiens ne disposent plus d’aucun système sanitaire (égouts et eaux usées) »

L’enjeu de la guerre contre le terrorisme : remodeler le Moyen-Orient

L’administration Bush baignait-elle donc dans l’inconscience la plus totale lorsqu’elle s’est engagée dans cette guerre contre le terrorisme ? Pourquoi aggraver le problème plutôt que de chercher à la résoudre ? Difficile de répondre si on s’en tient aux discours idéologiques des autorités US. La vérité se trouve au-delà des mots, dans les intérêts objectifs qu’avaient les faucons de Washington à intervenir militairement en Asie centrale et au Moyen-Orient.

Après la chute du bloc soviétique en 1991, les Etats-Unis voyaient s’effondrer leur principal concurrent et prenaient le leadership mondial. Maintenir une telle position nécessite de se renforcer et d’empêcher les autres concurrents de vous rattraper. C’est pour remplir cet objectif que les néoconservateurs de l’administration Bush ont développé le concept du Grand Moyen-Orient : un remodelage de l’espace s’étendant du Maghreb au Pakistan en passant par la péninsule arabique. Officiellement, il s’agit de promouvoir la démocratie et d’aider ces pays à s’insérer dans l’économie mondiale. En réalité, ce projet était déjà étudié bien avant les attentats du 11 septembre. L’objectif ? Mettre au pas les régimes récalcitrants de la région pour contrôler ce vaste espace stratégique et riche en matières premières, notamment en pétrole et en gaz. En effet, à travers le contrôle des ressources énergétiques, c’est le développement de ses concurrents économiques que Washington peut contrôler : Chine, Inde, Brésil, etc.

D’ailleurs, si les Etats-Unis n’avaient pas rencontré une telle résistance tant en Irak qu’en Afghanistan, l’Iran aurait probablement été la prochaine cible. Il est intéressant de noter sur ce point que les campagnes militaires ont été un véritable fiasco pour les néoconservateurs. Le remodelage du Grand Moyen-Orient se révèle être un gribouillage géopolitique dont les Etats-Unis n’ont pu tirer de véritable bénéfices. Au contraire, la guerre contre le terrorisme a ruiné l’économie US, ce qui constitue une victoire pour Al-Qaïda. En effet, Michael Scheuer souligne dans Imperial Hubris que l’organisation terroriste avait décidé d’attaquer son ennemi à son centre de gravité : l’économie.

Le gouvernement des Etats-Unis se soucient-ils de la sécurité de ses citoyens ?

La guerre contre le terrorisme n’était donc qu’un prétexte pour rencontrer des objectifs stratégiques et économiques. Evidemment, il faut présenter à l’opinion publique un raison valable pour partir en guerre et envoyer des tas de jeunes au casse-pipe. Les attentats d’Al-Qaïda ont offert le mobile rêvé. Peu importe si l’invasion de l’Afghanistan n’était pas nécessaire pour capturer ben Laden. Peu importe si Saddam Hussein n’entretenait aucune relation avec Al-Qaïda. Les esprits étaient chauffés à blanc et prêts à s’engager dans la croisade du Bien contre le Mal.

Pourtant, les citoyens qui ont poussé des cris de joie lorsque Barack Obama a annoncé la mort de ben Laden, devraient se poser quelques questions aujourd’hui. Si le chef d’Al-Qaïda est bien mort, le gouvernement des Etats-Unis n’a pas montré le moindre signe de remise en question de cette politique dévastatrice qui avait servi de terreau à l’islamisme radical : coups d’Etat, agressions militaires, violations du droit international, utilisation de bombes au phosphore blanc ou à l’uranium appauvri, financement d’organisations terroristes et de régimes dictatoriaux, pillage des richesses… Les dirigeants US ont poursuivi leurs crimes en toute impunité.

On ne pourrait justifier d’aucune manière les actes terroristes de ben Laden. En revanche, on peut tenter d’en comprendre les fondements pour éviter que des tragédies semblables aux attentats du 11 septembre ne se reproduisent. Cette démarche nous renvoie inévitablement à la politique étrangère menée par les Etats-Unis. Or, non seulement les dirigeants US n’ont pas tenté d’enrayer le phénomène, mais ils l’ont gracieusement alimenté en déclenchant de nouvelles guerres.

Les citoyens des Etats-Unis doivent comprendre que leur gouvernement se soucie très peu de leur sécurité. Les terroristes de la Maison Blanche répondent à des intérêts économiques qui sont contraires à ceux du peuple.

Le chef d’Al-Qaïda est mort mais peut-être que le prochain ben Laden sera l’un des ces 5 millions d’orphelins qui errent en Irak, ou bien un Afghan qui aura vu ses parents tués par les drones de l’armée US. Il pourrait venir d’Indonésie où la répression du dictateur Suharto, soutenu par les Etats-Unis, a provoqué 1,2 millions de morts. Il sera peut-être somalien ou chilien. Les Etats-Unis maintiennent le pays du premier dans le chaos depuis dix ans. Et ils ont renversé le président démocratiquement élu du second en 1973 pour installer la dictature sanglante du général Pinochet.

Bref, des ben Laden pourraient voir le jour aux quatre coins de la planète, partout où les Etats-Unis ont semé la désolation. Les intérêts des multinationales ne sont pas favorables à la paix dans le monde ni à la sécurité des citoyens, qu’ils soient de New-York, Bagdad ou Santiago. Pour ces terroristes aussi, il est nécessaire que justice soit rendue. Celle des tribunaux et non celle des exécutions sans procès.

source : michelcollon.info

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