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A nouveau la crise ? Mais quelle crise ?

samedi 16 juillet 2011, par Robert Paris

Crise grecque, crise irlandaise, crise portugaise, crise italienne, en somme crise européenne, nous dit-on comme si cela n’avait rien à voir avec la crise aux USA, en Biélorussie, en Ukraine ou dans le monde arabe.

Crise de l’euro ? Crise des monnaies ? Crise de la dette des Etats ? Avec la nécessité de sacrifier les services publics, les retraites, les fonctionnaires et autres dépenses dispendieuses des Etats comme la santé, l’enseignement... Comme si la crise ne venait pas d’abord de la sphère privée des capitaux !

Crise américaine ? Comme si cela avait comme seule base un pays quel qu’il soit ! Certes un défaut de paiement US serait une manifestation d’un effondrement mais cela ne serait nullement la cause de la situation qui remonte bien plus haut, bien plus profond.

Crise japonaise due au nucléaire ? On n’en parle même pas car cela serait nuisible aux bonnes affaire nucléaires des trusts...

Crise des marchés due à la spéculation ? Mais qui spécule ? Tout le capital mondial ! Même les trusts de production comme l’Automobile et le Bâtiment mettent l’essentiel de leur capitaux dans la spéculation...

Crise de la mondialisation, disent certains. Ou encore crise du libéralisme. Avec, selon eux, nécessité de réguler, de diriger. Mais jamais le Etats ne sont autant intervenus dans "l’économie"...

Une crise de consommation disent "les gauches" qui préconisent une relance par l’aide à la population. Belle intention mais gros mensonge. Ce n’est pas les ventes en baisse qui causent la crise mais la crise qui provoque une baisse de la consommation, ce qui est très différent...

Crise de croissance ? Pas du tout ! Elle serait curieuse la médication consistant à imposer partout l’austérité pour relancer... la croissance...
Tout cela est faux !

C’est la crise du fonctionnement du système capitaliste dans son ensemble et sur ses fondamentaux.

C’est une crise de suraccumulation !

Cela signifie que l’accumulation "normale" par investissement productif est bloquée et que la seule accumulation est financière, boursière, spéculative....

Comparez seulement une croissance économique globale de 2% (qui comprend les profits financiers) et une exigence des marchés de retour sur investissement de 15% !!!!

Le seul moyen de maintenir un semblant d’investissement a été celui des Etats jusqu’à ce que la dette de ces Etats les mène à la faillite actuelle...

La racine réelle de la crise n’est pas cette dette des Etats : c’est la crise de l’investissement productif du capital privé, la base même du capitalisme !

C’est l’investissement privé qui n’a pas repris depuis 2008….

La suraccumulation, c’est la rançon du succès du capitalisme qui a réussi au-delà de ses capacités à absorber les plus-values et à les réinvestir…

La baisse de l’investissement, pendant près de vingt-cinq ans au plan mondial et plus de trente ans dans le cas des pays capitalistes centraux, ne renvoie pas l’image d’un système en expansion, mais plutôt d’un système dont nous, ou certains d’entre nous, aurions dit autrefois qu’il avait « achevé sa mission historique de développer les forces productives », pour n’être qu’un système marqué dans les mots de Lénine par « le parasitisme et la putréfaction ».

La suraccumulation de capacités de production s’accompagne d’une immense accumulation de capital fictif, de droits à valoir sur la valeur et la plus-value et de « produits financiers dérivés ». C’est dans la sphère financière que la crise a commencé. En ce sens elle est celle du régime d’accumulation à dominante financière ou financiarisé mis en place à la fin des années 1980. Elle met fin aussi à la période d’hégémonie mondiale sans partage des États-Unis à partir de la fin des années 1980 et à partir de 1992 en particulier. Tout a été mis en oeuvre, et continuera à l’être, par le gouvernement états-unien pour essayer d’assurer la pérennité tant de l’hégémonie américaine que de la domination de Wall Street, des banques et les fonds de placement financier.

Même confronté à la suraccumulation et à la surproduction, à une situation où la masse de plus-value produite par les entreprises ne peut pas être réalisée, le Capital cherchera à assouvir sa soif illimitée de plus-value. Les obstacles rencontrés ne feront que l’exacerber.
Ce que l’on nomme la financiarisation est marquée par la place prise par les grandes banques, les sociétés d’assurance et les fonds de pension dans la configuration interne de la bourgeoisie des pays capitalistes centraux et dans leur poids dans la détermination au jour le jour des politiques économiques. Ainsi que cela nous est rappelé quotidiennement, aujourd’hui les dirigeants des Goldman Sachs et autres Morgan Stanley sont les premiers « représentants, supports conscients du mouvement de valorisation sans limite ». Le capital a toujours été marqué par sa profonde indifférence quant à l’usage social des marchandises produites ou de la finalité des investissements.

La politique actuelle du système n’a rien d’économique. Elle ne vise à aucune reprise mais à préparer politiquement et socialement les classes dominantes face à la révolution sociale mondiale qui monte.
Le capitalisme n’est pas simplement un « système économique ». Il est aussi un système de domination sociale au profit de bourgeoisies oligarchiques et d’oligarchies bureaucratico-capitalistes, hiérarchisées au plan mondial, dont l’activité est entièrement tournée vers la préservation et l’accroissement de leur richesse et donc du pouvoir qui en est la condition. Nul besoin de leur expliquer que « l’histoire de la société jusqu’à nos jours n’a été que celle de la lutte des classes ».

Pour elles, il y a là quelque chose d’inscrit dans les gènes de l’écrasante majorité de chacun de leurs membres. Il y a des moments où le réflexe d’une domination sociale à préserver à tout prix saute aux yeux. C’est bien sûr le cas des révolutions — révolution allemande de 1918, révolution de 1936 en Espagne, au Chili en 1971.

Mais cette dimension resurgit aussi en temps de crise économique et financière grave. Sauver le système coûte que coûte a donc été le réflexe lorsqu’en septembre 2008 la faillite de Lehmann Brothers a menacé d’effondrement le système financier mondial tout entier.

Il n’y a pas d’un côté une crise économique et de l’autre la domination d’une classe.

La seule issue est dans la lutte des classes et dans sa perspective : la nouvelle direction de la société par la classe exploitée, le prolétariat et vers la suppression des classes...

Messages

  • Il n’y a pas d’un côté une crise économique et de l’autre la domination d’une classe.

    La seule issue est dans la lutte des classes et dans sa perspective : la nouvelle direction de la société par la classe exploitée, le prolétariat et vers la suppression des classes...

  • Contribution au débat sur la philosophie dialectique du mode de formation et de transformation de la matière, de la vie, de l’homme et de la société Ce site est complémentaire de http://www.matierevolution.fr/

  • Nous sommes aujourd’hui clairement dans une phase B d’un cycle de Kondratieff qui a commencé il y a trente à trente-cinq ans, après une phase A qui a été la plus longue (de 1945 à 1975) des cinq cents ans d’histoire du système capitaliste.

    Dans une phase A, le profit est généré par la production matérielle, industrielle ou autre ; dans une phase B, le capitalisme doit, pour continuer à générer du profit, se financiariser et se réfugier dans la spéculation. Depuis plus de trente ans, les entreprises, les Etats et les ménages s’endettent, massivement. Nous sommes aujourd’hui dans la dernière partie d’une phase B de Kondratieff, lorsque le déclin virtuel devient réel, et que les bulles explosent les unes après les autres : les faillites se multiplient, la concentration du capital augmente, le chômage progresse, et l’économie connaît une situation de déflation réelle.

    Mais, aujourd’hui, ce moment du cycle conjoncturel coïncide avec, et par conséquent aggrave, une période de transition entre deux systèmes de longue durée. Je pense en effet que nous sommes entrés depuis trente ans dans la phase terminale du système capitaliste. Ce qui différencie fondamentalement cette phase de la succession ininterrompue des cycles conjoncturels antérieurs, c’est que le capitalisme ne parvient plus à "faire système", au sens où l’entend le physicien et chimiste Ilya Prigogine (1917-2003) : quand un système, biologique, chimique ou social, dévie trop et trop souvent de sa situation de stabilité, il ne parvient plus à retrouver l’équilibre, et l’on assiste alors à une bifurcation.

    La situation devient chaotique, incontrôlable pour les forces qui la dominaient jusqu’alors, et l’on voit émerger une lutte, non plus entre les tenants et les adversaires du système, mais entre tous les acteurs pour déterminer ce qui va le remplacer. Je réserve l’usage du mot "crise" à ce type de période. Eh bien, nous sommes en crise. Le capitalisme touche à sa fin.

    Immanuel Wallerstein

    • Cher Lecteur anonyme,

      Les cycles Kondratiev sont une belle hypothèse de travail, mais n’ont jamais été établis.

      Eviter l’analyse d’une situation réelle en plaquant un schéma d’explication posé sur la réalité n’aide pas à comprendre la réalité. Même pour l’hypothèse proposée, cela est contre productif scientifiquement. C’est précisément lorsqu’une situation originale permet la confrontation de la thèse ou de l’hypothèse que la théorie/thèse/hypothèse en question peut être réinterrogée.

      Il serait donc utile d’expliquer en quoi la situation actuelle permet de valider (ou pas) la théorie hypothétique de Kondratiev plutôt que d’asséner que la crise était prévue selon le schéma grossier d’un cycle long (kontratiev). La démarche qui consiste à dire "c’était écrit" me paraît contraire à la recherche scientifique questionnante et ressemble plutôt à une démarche de renoncement à l’explication ou à la tentative de compréhension d’un phénomène telle que la "crise" actuelle.

      Voici ma référence en la matière pour écarter les cycles kondratiev de la perspective scientifique.

      Léon Trotsky, La courbe du développement capitaliste 21 avril 1923 Œuvres - avril 1923

      Bien entendu, je ne demande qu’à être conviancu par l’efficience de cette notion de cycle kondratiev. Mais il s’agit pour moi d’un présupposé qu’aucun tenant de cette hypothèse n’a jamais su m’argumenter quoi que ce soit de convainquant à son propos.

      Merci à vous cher lecteur de nous tenir informé des arguments qui permettront de faire avancer la discussion à propos des kondratiev... ou d’un autre sujet.

      F. Kletz

  • Mais de qu’elle crise économique nous parlez-vous camarades , j’ai
    aujourd’hui 40 Ans et bien depuis que je suis né, j’ai toujours entendu
    parler de la crise économique, aussi bien de la part de la droite et de
    ses extrêmes, qu’a gauche et de ses gauchistes. Le plus surprenant c’est
    encore les "gauches communiste" qui s’aligne sur cette même conclusion (a
    défaut d’avoir la même analyse je vous le concède , quoique ! Moi simple
    prolétaire, esclave depuis l’âge de 16 ans, je peux témoigner d’une
    chose, j’ai vu les outils de productions changer,évoluer, les
    régleurs-fraiseur ont été remplacés par tour à commande numérique,
    les presses à cintrer ont aujourd’hui des commandes par microprocesseur
    etc... Et même les avis de fabrication (les commandes) sont programmés,
    déclenchés par l’ informatique de production enfin bref nous étions 67
    en atelier de soudure aujourd’hui ils sont 16 et croyez moi la production
    à quadruplé et le profit du singe à été multiplié par 130.Nous
    fabriquions des fûts pour les compagnies pétrolière et aussi pour les
    stockage d’engrais entre autre dans le temps "Azf" d’ailleurs
    l’actionnaire majoritaire est vous l’avez compris, c’est la plus grosse
    entreprise de France. Ma question est la suivante , la crise ne
    serait-elle pas au niveau des nouvelles machines qui suppriment de plus en
    plus d’emplois et qui produisent en trois mois ce que nous faisions en 1an,
    bien que notre travail soit de plus en plus dur nerveusement . Je suis pas
    un économiste mais la crise je la vois plutôt là ! A vous lire
    camarades, Hubert Laugeat

    • Merci cammarade de ton message.

      La question que tu poses est ne question fondamentale, et en fait, la réponse est assez complexe, et ne fait pas l’unanimité.

      Premièrement, parler de crise, nécessite de s’accorder sur ce que l’on entend par crise. Le capitalisme a besoin de crise pour virer les entreprises trop anciennes qui ne rapportent plus assez. En ce sens Marx parle de crise cycliques du capitalisme. Ces crises peuvent revenir sur des périodes plus ou moins longues de 6à 10 ans environs.

      Ce sont les crises classiques du XIXe siècles.

      C’est pour cela que nous entendons parler souvent de crises.

      Cependant parler de crise nécessite de qualifier le type de la crise en question : crise cyclique et donc industrielle, ou crise financière, par exemple.

      La crise actuelle est-elle une crise cyclique ?

      Je pense personnellement que la crise actuelle est loin d’être finie. Il s’agit d’une crise financière tellement profonde qu’elle dure depuis 2008. Les amorces de relances n’ont pas permis de sortir du marasme.

      Tu as raison : parler de crise ne suffit pas, cela ne permet pas de comprendre les choses. D’autant que ce à quoi l’on assiste depuis 10 ans, et plus particulièrement depuis 2007, c’est que les mesures prises pour sortir d’une crise en provoque une autre bien plus catastrophique, ce qui nous a amené à la crise et au marasme que nous connaissons actuellement.

      Voici, pour commencer à creuser un peu plus la question les thèses que nous avons écrites suite au krach boursier du mois de septembre 2008.

      http://www.matierevolution.fr/spip.php?article105

      http://www.matierevolution.fr/spip.php?article611

      Concernant la question des machines, effectivement, leur rôle dans l’industrie a une conséquence : une machine n’est pas un être vivant, elle permet la démultiplication de la capacité de production des ouvriers et des salariés. Mais elle ne produit pas toute seule. Un certain nombre d’ouvriers sont nécessaires pour alimenter la machine matières premières, pour la réparer, la faire tourner, etc.

      Or, ce qui crée de la plus-value, et donc du profit, pour les capitalistes, c’est la force de travail humaine. La machine ne produit rien toute seule, sans l’aide de la force de travail de l’homme, de l’ouvrier.

      Plus les machines se perfectionnent, plus elles coûtent, et en même temps, le nombre de travailleurs se réduit puisque le détenteur des machines peut produire plus avec autant d’ouvriers, ou autant avec moins d’ouvriers.

      Le problème, c’est que le capitaliste ne produit pas pour produire, mais pour que ça lui rapporte. Si une branche d’industrie ne rapporte plus assez, il ne regarde pas si c’est utile à la société, mais si c’est utile à sont profit. Si le profit n’est plus suffisant en fabriquant des voitures, le capitaliste va placer son argent ailleurs. Mais où ? Là où c’est plus rentable... et chacune de placer son argent à la banque ou sur des supports financiers sans chercher à savoir si le taux de rémunération de l’argent est lié à la production de richesse réelle.

      Voilà le fonctionnement du système. C’est ce fonctionnement qui un moment donné enraye la machine à faire du profit.

      Merci de ta contribution, merci d’avoir lu ce site, merci de continuer à nous donner tes commentaires. Porte-toi bien. A bientôt.

      Frédéric Kletz

    • La fraiseuse hurco, le tour mori seiki, le testeur de durete areva, la machine tridimensionnelle mitutoyo, la detection de fissure par courant induits, ultrasons,etc... imagine tout ca a la benne a ferraille.

      Ces outils sont tout et rien a la fois sans les capitaux, sans des investissements, sans la volonte des singes qui n ont meme pas la moindre idee du fonctionnement de ces silex numeriques, mais dont la mission actuelle est de tuer la machine a produire et nous avec biensur.

      Le capitalisme s autodetruit sous nos yeux et ce n est que sur les ruines du machinisme que les millionnaires fleurissent en ce moment.

      Salutations fraternelles

    • Salut Hubert, "tu n’es pas économiste", ca tombe bien car nous non plus.

      Marx disait à l’époque à qui voulait bien le comprendre, qu’il n’était pas marxiste.

      Les "spécialistes", le monde en est rempli et après ?

      Est ce que tous les musiciens sont passés par le conservatoire et ont joué au Carnegie Hall ?

      Est ce que tous les scientifiques ont dit "Amen" et reçu leur prix nobel en s’agenouillant devant un parterre de nations toutes plus chauvines les unes que les autres ?

      Est ce que tous les sportifs ont accepté d’être uniquement des bêtes de foire qui ont le droit de monter sur un podium et de laisser la politique aux spécialistes ?

      Est ce que tous ceux qui prennent la plume ont besoin d’avoir été à l’école pendant 20ans, pour défendre des idées, avoir un avis...etc

      Est ce que tous les généraux sont passés par les écoles militaires ?

      Spartacus et Zapata n’ont pas besoin de s’excuser, ils n’ont pas choisi d’être esclaves et peone, par contre ils ont choisi de ne pas le rester !

  • Bonjour à tous, à propos de ton message frederix : je pense aussi que la machine qui fonctionnera toute seule n’est pas encore inventée et je pense comme Hubert qu’à l’échelle d’un atelier, une machine numérique, automatisée, peut remplacer 5, 10 ou 20 ouvrières. Qu’à l’échelle d’un champ cultivable, une moissonneuse batteuse, trieuse, guidée par GPS, peut remplacer 100, 200, 1000 paysans.

    Ainsi même si le temps de travail diminue fortement dans certains ateliers depuis 1 siècle, (avec des horaires postés 2/8 ; 3/8 ; ou pire encore), le nombre de travailleurs rejoignant les rangs de cette "armée industrielle de réserve" augmente plus qu’il ne diminue ces dernières décennies dans les vieux pays industrialisés.

    La rentabilité sans cesse accrue des capitaux impose une sur utilisation des moyens de production et donc des opérateurs de ses moyens, donc une concentration des périodes de travail, qui permet d’économiser aussi sur les couts importants en énergie.
    ( le chomage technique est donc l’allié des congés forcés au mois d’aout).

    Mais est ce cela la crise dont nous parlons depuis fin 2007.
    Est ce cette crise qui depuis le milieu des années 70 et surtout les années 80, a provoqué des licenciements massifs dans des secteurs de la métallurgie au départ mais pas seulement puisque l’Etat américain n’avait pas hésité à lock outer des milliers de contrôleurs aériens pour l’exemple.

    Evidemment c’est le même monde avec une économie sans frontière, avec des multinationales qui embauchent et qui licencient, tout en garantissant les meilleurs profits à ses actionnaires, ces Etats qui emboitent le pas, qui criminalisent les organisations ouvrières indépendantes, qui organisent les flux de main d’oeuvres nationaux et internationaux, qui légifèrent pour abaisser les droits des travailleurs et diminuer les réactions de la classe ouvrière en la terrorisant par des pratiques répressives etc...

    Mais cette soi disant continuité depuis 40 ans n’est qu’apparente.
    2007 a marqué un tournant définitif dans l’économie mondiale.

    1929 l’avait déjà été et personne aujourd hui ne peut dire qu’il n’y a pas eu un avant et après.

    Alors pour parler de maladie, il faut se mettre d’accord sur la nature du patient :
    le système capitaliste créent non pas des machines, de l’argent, des Iphones, des centrales nucléaires, des plieuses numériques, des voitures éléctriques ; Non !

    Le système capitaliste créent et vit de la plus value. Quand un capitaliste mise 1 unité au casino de la bourse il obtient 2 .....au 19eme siècle.

    Au 20 eme siècle il obtient 100....au 21 eme siècle il obtient 1000...et en 2007 ? il obtient 500 puis 800 puis 1000 puis 200 puis 600 puis ???
    Le système atteind une limite dans la croissance de la plus value.

    En ce moment, par exemple, la plus value se réalise en misant sur la faillite des Etats, c’est à dire en spéculant sur leur dette, qui est principalement due aux milliers de milliards distribués pour sauver les banques et donc... la plus value privé des actionnaires.

    Le système est sous perfusion d’argent public, et donc il est mort-vivant.

    La plus value ne se réalise plus au travers des profits des entreprises qui créent des richesses, comme l’industrie automobile, pétrolière, chimique, électronique etc...

    Pas à cause d’une sous consommation qui serait la conséquence d’un problème de pouvoir d’achat ! Non rien qu’en France il n’y a jamais autant eu de millionnaires (2 millions) en Chine encore plus, au Brésil etc...

    Mais est ce parceque Renault produit des voitures pour les "petites" gens et ceux ci n’ont plus les moyens ?

    En tout cas ces trusts n’avaient jamais autant produits et vendus de véhicules en 2007 au démarrage de la crise.

    La technologie du 21eme siècle dans le capitalisme ne sert pas biensur à creer des emplois et localement la machine peut en détruire. Mais elle peut aussi en creér : Foxconn qui fabrique les téléphones haut de gamme de toutes les grosses marques, a crée des usines de plus de 100000 ouvriers en Chine.

    L’histoire du mouvement ouvrier a connu dès ses débuts des réactions violentes contre les machines et en même temps des villes entières se sont fondées sur ces mêmes machines.

    La machine à vapeur a creent et détruit des emplois au 19eme siecle, le moteur à explosion aussi, l’électricité aussi....ce qui est certains c’est que le capitalisme a crée et crée une classe, celle des prolétaires qui ne vit plus de la terre, mais de l’industrie...qu’elle soit agricole ou mécanique, électrique, chimique et de son administration.

    Et cette crise depuis 2007 est systèmique : c’est un cancer généralisé et c’est notre survie qui est en jeu, car la classe dirigeante se prépare à conserver le pouvoir par tous les moyens.

    La France contrairement à d’autres pays a été relativement épargnée pour l’instant : le chomage est localisé et surtout les mesures générales anti sociales sont limitées.
    La misère a augmenté mais dans des proportions bien moindre qu’aux USA .
    Le chomage a augmenté mais rien à voir avec les pays "nouvellement" industrialisés .
    Des familles connaissent la faim mais rien à voir avec les révoltes en Afrique en 2008.

    Les conséquences de cette crise sont très inégales suivant les pays, mais ce qui est un objectif pour les classes dirigeantes bourgoises, est d’amener les peuples vers des solutions non pas économiques (car elles n’en ont aucunes) mais politiques de type fascismes, donc anti ouvrières.

    Les révolutions du monde arabe sont celles du monde entier et si elles ne sont que des répétitions comme celle de 1905, la crise mondiale de l’économie ne laissera plus les dictatures et les démocraties tranquille.
    La guerre en Libye est une répétition aussi mais d’une guerre totale opposant les peuples.

  • la crise serait donc un rideau de fumee, un mensonge de plus des bourgeois qui s empiffrent sur notre dos ?
    Mais ont ils besoin de se cacher ces profiteurs ?

    Un bernard Tapis, licencieur, magouilleur, etale sa "reussite"et fait la une des medias, chante,fait du theatre etc..

    Qui a part les salaries d Addidas, se souvient qu il a failli renverser des grevistes au volant de sa porsche, quand ceux ci refusaient d etre jetes a la rue.

    La bourgeoisie ne cache pas le resultat de l exploitation, elle s en vante et au contraire renforce par ce biais sa foie en l avenir social de sa classe et surtout affirme sa force et sa domination.

    L economie fait semblant de fonctionner en ce moment.
    les patrons nous occuppent dans les boites, la bride est desserree, les employes s accrochent a leur emploi, la maitrise n a plus d objectif de production reel.
    La bourgeoisie gagne du temps et elle est preoccupee par le manque de credit et la desaffection syndicale.

    Elle sait que les travailleurs peuvent a tout moment se lever et elle anticipe deja la contre offensive.

    La periode des annees 80/90/2000 a bloque tout espoir reformiste : les licenciements, la precarite, la degradation des conditions de travail, ont aneanti l idee de progres social.

    Seul des minorites de salaries peuvent meme pretendre a un confort equivalent a celui de leur parent.

    La majorite des travailleurs veulent une boue de sauvetage mais n imagine pas faire la croisiere sur un navire aussi incertain.

    Combien de jeunes salaries pensent qu ils vont profiter d une retraite, d un emploi permanent, d un logement confortable.

    Les syndicats representaient aussi cet espoir, mais aujourd hui ils sont denonces comme complices d un monde qui regressent.

    La crise cardiaque en 2007 du vieux monde, se refletent aussi dans ces tendances pour les exploites a croire ou pas dans la capacite de la societe a les faire survivre ou au contraire a les menacer dans le peu qu ils ont.

    Mais le fait d embrouiller le fonctionnement du capitalisme est une maniere de retarder au maximum la prise de conscience des opprimes sur les buts fondamentaux de leurs
    luttes a venir.

  • "D’après la conception matérialiste de’histoire, le facteur déterminant dans l’histoire est, en dernière instance, la production et la reproduction de la vie réelle. Ni Marx, ni moi-même n’avons jamais affirmé davantage. Si ensuite, quelqu’un torture cette proposition pour lui faire dire que le facteur économique est le seul déterminant, il la transforme en une phrase vide, abstraite, absurde. La situation économique est la base, mais les divers éléments de la superstructure - les formes politiques de la lutte des classes et ses résultats -, les Constitutions établies une fois la bataille gagnée par la classe victorieuse, etc., les formes juridiques, et même les reflets de toutes ces luttes réelles dans le cerveau des participants, théories politiques, juridiques, philosophiques, conceptions religieuses, et leur développement ultérieur en systèmes dogmatiques, exercent également leur action sur le cours des luttes historiques et, dans beaucoup de cas, en déterminent de façon prépondérante la forme. Il y a action et réaction de tous ces facteurs au sein desquels le mouvement économi
    que finit par se frayer son chemin comme une nécessité à travers la foule infinie de hasard. (...) Sinon,
    l’application de la théorie à n’importe quelle période historique,
    serait, ma foi, plus facile que la résolution d’une simple équation du premier degré. (...) extrait de lettres d ENgels 1890.

  • Pour la première fois de leur histoire, les Etats-Unis n’ont plus leur « AAA », la note maximale. L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s (S&P) a en effet décidé cette nuit de dégrader la note attribuée à la dette publique du pays, citant les « risques politiques » face aux enjeux du déficit budgétaire. L’annonce intervient alors que les places boursières continuent d’afficher leur nervosité.

    Dans un communiqué, S&P a annoncé avoir abaissé d’un cran cette note, pour la porter à « AA+ ». Elle a par ailleurs abaissé la perspective à « négative », ce qui signifie que Standard and Poor’s estime que si un nouveau changement doit avoir lieu sur la note, ce sera pour l’abaisser à nouveau.

    « Risques politiques »

    L’agence de notation a justifié sa décision par « des risques politiques » de voir le pays prendre des mesures insuffisantes contre son déficit budgétaire. Pour elle, le débat politique sur ces questions n’est pas à la hauteur des problèmes causés par une dette publique de plus de 14 500 milliards de dollars, ce malgré un accord obtenu au forceps sur le relèvement du plafond de la dette.

    Les Etats-Unis étaient notés « AAA » par Standard and Poor’s depuis la création de cette agence en 1941. Ils le restent chez les deux autres grandes agences, la doyenne Moody’s (depuis 1917) et Fitch Ratings.

    Une erreur de calcul de 2000 milliards de dollars ?

    Le gouvernement américain a accusé S&P de fonder sa décision sur des erreurs graves de calculs. « Une appréciation entachée d’une erreur de 2 000 milliards de dollars parle d’elle-même », a ainsi affirmé un porte-parole du département du Trésor.

    Les médias américains ont affirmé que le gouvernement avait sévèrement contesté les projections des analystes de l’agence après avoir examiné les conclusions de S&P. En vain. La perte de ce sceau d’excellence devrait avoir des répercussions brutales sur les marchés financiers, difficiles à imaginer dans l’immédiat.

    Quelles conséquences ?

    Les bons du Trésor américains sont une référence incontestée et constituent un refuge pour les investisseurs dans les périodes troublées. L’abaissement de cette note devrait contraindre ces derniers à une réévaluation généralisée des risques.

    Les régulateurs financiers américains ont publié vendredi une circulaire à l’attention de leurs banques affirmant que l’abaissement de la note ne changeait rien les concernant. Le Japon a de son côté renouvelé sa confiance dans les bons du Trésor américain. L’archipel a investi la plupart de ses réserves de changes dans ces bons du Trésor et est le deuxième plus important créancier des Etats-Unis.

    Il reste seize pays notés « AAA » chez Standard and Poor’s, dont quatre du G7 : l’Allemagne, le Canada, la France et la Grande-Bretagne.

    Article du Parigo du 06/08/11

  • La « dévalorisation » du capital est permanente mais elle s’accentue pendant la crise. Elle se traduit par une forme de suraccumulation du capital : trop de capital accumulé par rapport aux potentialités du marché et donc aux possibilités de bénéfices. Cependant, même en temps de crise, la quête insatiable du profit, la nécessité de valoriser les capitaux disponibles n’interrompent pas le processus d’accumulation qui va se focaliser sur de nouveaux secteurs considérés comme porteurs d’avenir et donc supposés « rentables ». Pour les grandes firmes désormais mondialisées, les mécanismes déjà évoqués de la délocalisation vont favoriser cette évolution.

    « L’accumulation de crise » se concentre donc sur les secteurs où le capital est encore susceptible de rapporter de la valeur et du profit. Les formes antérieures de production (parfois constituées d’équipements (de brevets) ou de bâtiments récents pas encore amortis) se retrouvent subitement obsolètes, hors circuit, perdant toute valeur. On a donc une énorme « destruction » de capital accumulé selon un mécanisme prédateur bien analysé par Marx : « la barrière du capital, c’est le capital lui-même ». Ce caractère « auto-destructeur » du mode de production capitaliste, particulièrement aigu pendant la crise, a été relevé, sinon analysé, par de nombreux économistes. C’est un facteur déterminant qui permet de saisir la « dynamique » et les spécificités de la crise en cours ainsi que ses conséquences sur la force du travail et les salaires.

    La sur-accumulation de capital suppose implicitement la surproduction de marchandises (et de services) [5]. Cette surproduction n’est que le sous-produit de la loi de concurrence, de la « guerre économique » qui se mène entre les détenteurs de capitaux. La surproduction ne se traduit pas nécessairement par des stocks physiques de biens invendus (bien que cet aspect soit bien évidemment toujours présent). Désormais, grâce à une politique « rationnelle » de gestion de la production, des flux d’importation ou d’exportation, la « surproduction » n’est que latente. De toute manière, elle ne sera que relative, dans un monde où des besoins essentiels d’une part importante de la population ne sont pas satisfaits.

    Elle ne peut être que relative car elle reste limitée par les capacités d’absorption du marché et conditionnée par l’existence d’une demande solvable qui dépendra pour l’essentiel, à l’issue du cycle de production, de la part de plus-value revenant à la force de travail, au « partage » entre les profits et les salaires. Que la position politique et sociale du salariat ait, dans ce « partage », un rôle déterminant relève de l’évidence.

    De 2008 à aujourd’hui, la mise en valeur du capital s’est donc poursuivie, mais dans des conditions de plus en plus difficiles et prédatrices. Les grands groupes mondialisés ont été évidemment les mieux placés pour tirer bénéfice d’une situation où la base d’extorsion de la plus-value s’est restreinte, notamment dans les pays du « centre ». Les grands groupes se sont organisés autour de certains secteurs-clé de l’économie, souvent les plus rentables [6]. Cette « rationalisation » de la production n’a pu se faire qu’en introduisant de nouvelles technologies, c’est-à-dire des modes de production plus « efficients » (productivité accrue), en fait en réduisant encore, dans ces secteurs, la part du travail dans la production. Ces gains de productivité expliquent pourquoi il n’y a pas eu de créations nettes d’emplois lors des brefs « rebonds » conjoncturels qui se sont produits depuis 2008 (croissance sans emploi ou jobless recovery) et que les embauches réalisées ont été le plus souvent réalisées à des conditions salariales inférieures à celles de l’avant-crise. . Mais la « destruction » de capital ne concerne pas seulement le secteur « réel » de l’économie, elle concerne aussi les « bulles » de capital fictif accumulées, tout au long des phases récurrentes de la spéculation monétaire et financière. Il est évidemment difficile d’appréhender l’ampleur de ces processus permanents de destruction de valeur mais le comportement de la Bourse, très volatile en période de crise, permet cependant d’en avoir une idée. On a ainsi estimé qu’en deux jours, les 5 et 8 août 2011, en Europe et aux Etats-Unis, la capitalisation boursière aurait baissé de plus de 900 milliards d’euros, soit 37% des pertes des six mois précédents au cours desquels la seule baisse des marchés boursiers aurait fait perdre 3400 milliards d’euros de capitalisation boursière [7] des deux côtés de l’Atlantique (soit près d’un tiers du Produit Intérieur Brut des Etats-Unis).

    Le secteur bancaire est un des secteurs où la « destruction » de capital fictif accumulé (générateur de confortables profits dans la phase d’ascension du cycle) est aujourd’hui le plus spectaculaire. Face à des débiteurs défaillants (les Etats dits « souverains » mais aussi des entreprises en difficulté) on assiste (voir plus haut) à une brutale dévalorisation de leurs actifs. Il leur faut réduire drastiquement leurs bilans et envisager des « recapitalisations » d’autant plus difficiles que les risques de leur faillite n’a jamais semblé aussi proche. En conséquence, la nouvelle « purge » envisagée dans le secteur en termes d’emplois, en Europe mais aussi aux Etats-Unis, apparaît comme particulièrement sévère : plus de 6000 licenciements à Unicredit en Italie, 4000 à la Société Générale et 1400 à la BNP en France, 50 000 dans les banques anglaises.

    Robert Rollinat

  • Le capitalisme meurt, une these qui ne fait pas du tout l’unanimite au sein même de la famille communiste.
    En effet, jkaimerai en soumettra qui me vient du comite internationationnaliste pour qui le crise de 2007 n’est qu’une crise parmi d’autres certes plus violentes mais de même nature.
    Je me suis laisse convaincre a la these selon laquelle le capitalisme ne s’effondrait pas de lui-meme, qu’il est capable de se regenerer grace aux guerres imperialistes pour un nouveau partage du globe et la destruction des forces productives qui relanceront la machine capitaliste pour un nouveau cycle.
    En d’autre termes, le capitalisme se trouverait etre un systeme quasi "immortel".

    De plus, la divergence avec entre les deux theses sembleraient, a ce que j’ai compris, etre issu d’une confusion que beaucoup de trotskystes font s’agissant du developpement qualitatif et le developpement quantitatif des forces de productives.
    Certes, bien que le capitalisme ait cesse de développer qualitativement ses forces productives, quantitativement elle continue de le faire, et l’emergeance des nouvelles puissances comme la chine, le bresil ou l’inde en sont une preuve irrefutable.
    Donc s’il est vrai que le capitalisme ne peut plus apporter dans ses conditions actuelles un developpement de la société humaine, sa capacite de destructions lui permettra de se regenerer, et seul une revolution communiste peut mettre fin a ce cycle.

    • Nous n’avons pas une thèse selon laquelle le capitalisme se meurt. Il faut étudier les idées des us et des autres et ce n’est nullement simple car on croit que la réalité se voit. Chacun peut croire qu’il a devant lui un capitalisme vivant depuis 2007, mais c’est faux. C’est un semblant de capitalisme.

      Nous n’avons pas non plus la thèse que les classes dirigeantes vont céder le pouvoir à cause d’un effondrement de leur système et que la révolution communiste sera évitable.

      Nous sommes parfaitement d’accord que le monde va à la guerre, seule solution politique et sociale pour les classes dirigeantes.

      Nous ne sommes pas devins et ne prédisons pas l’avenir. Nous tâchons seulement d’analyser le passé, celui de 2007 à 2012 nous montre que l’investissement privé e, capital productif s’est massivement effondré. L’exemple récent des résultats des banques de Renault et PSA, bons d’abord puis très mauvais, montre surtout que ces établissements automobile se sont transformée en établissements financiers.

      C’est un exemple du retrait massif des capitaux des investissements or le capitalisme, c’est l’investissement rivé dans l’exploitation du travail humain pour produire de la plus value.

      Qui va créer la plus value ? Les banques ? La finance ?

    • Ce sont les capitalistes et non les révolutionnaires qui ont annoncé la mort du système par leurs choix d’investissements massifs pour des valeurs nécrophiles, des valeurs qui misent sur la mort et pas sur le développement. Ils misent sur la chute des économies et des sociétés et de manière massive. Quant aux pays émergents, ils sont eux aussi en train de reculer et ne survivent que grâce à la manne des Etats.

    • « le capitalisme se trouverait etre un systeme quasi "immortel". » dis-tu.

      Mais sais-tu que si le capitalisme n’était mortel que par l’action révolutionnaire des prolétaires et pas du fait de ses propres limites et contradictions, cela signifierait que la conception de l’Histoire de Marx serait totalement erronée car il a défendu exactement le contraire.

      Je te le cite :

      Il expose ainsi la nécessité objective de la révolution dans "Le Manifeste communiste" :

      "La société ne peut plus vivre sous la bourgeoisie ; c’est-à-dire que l’existence de la bourgeoisie et l’existence de la société sont devenus incompatibles. Pour exister et pour dominer, il faut à la classe bourgeoise une chose essentielle : l’accumulation de la richesse entre les mains des particuliers, la formation et l’accroissement du capital."

      Si l’exploitation du travail humain n’est plus le fondement de l’accumulation de capital, il est fini le règne du capital et on est entrés dans l’ère des révolutions visant le renversement du système.

      Bien sûr, dire que le capitalisme est mort ne signifie pas que les luttes de classe ne soient plus nécessaires. Cela va sans dire. Mort, le capitalisme est plus encore un poison que vivant.

      Je te cite encore une fois Marx dans sa préface du capital :

      "Nous avons à supporter une longue série de maux héréditaires provenant de la végétation continue de modes de production qui ont vécu avec la suite des rapports politiques et sociaux à contretemps qu’ils engendrent. Nous avons à souffrir non seulement de la part des vivants, mais encore de la part des morts. Le mort saisit le vif !"

  • « Jamais une société n’expire avant que soient développées toutes les forces productives qu’elle est assez large pour contenir. »

    Avant-propos de Karl Marx à la Critique de l’économie politique

  • Parmi les signaux annonciateurs de nouvel effondrement, tous résultent d’une stratégie de la part des capitalistes à vouloir optimiser leurs profits record. Ne pouvant pas les réinjecter dans l’économie réelle car ils savent pertinemment que ce cycle ne serait pas profitable (du fait de la saturation des marchés), ils n’ont d’autre choix que de les valoriser autrement :

     Au cours des trois derniers mois, la somme des fusions-acquisition (900 milliards de dollars) a dépassé la somme des fusions-acquisition de l’année 2007 qui est, rappelons-le, la dernier année où l’on a cru que le capitalisme était indéboulonnable. Ces milliers de milliards de dollars injectés ne sont rien d’autre que le papier froissé imprimé par les banques centrales aux abois.

     Les entreprises du CAC 40 ont racheté leurs propres actions pour une somme de 15 milliards d’euros (contre 19 milliards en 2007). Il en est de même pour les entreprises du Dow Jones, mais pour des sommes pouvant dépasser cette année les mille milliards d’euros. La raison à tout cela est que les entreprises n’ont pas intérêt à garder une trésorerie importante car les taux d’intérêts du capital sont faibles.

     Par rapport aux sommes ci-dessus, cela aurait pu paraître anecdotique. Lors d’une vente aux enchères chez Christie’s à New York, un tableau de Picasso (Les dames d’Alger) a atteint un record : 179 millions de dollars. Un autre record fut la statue L’Homme au doigt d’Alberto Giacometti, vendue 141 millions de dollars. On comprend bien à la lecture de ces chiffres qu’ils sont complètement déconnecté de la vraie vie.

     La bourse de New York se situe à des records historiques : elle a dépassé la barre jamais atteinte des 18 000 points alors qu’en 2008 eelle était à 14 000 points. Le CAC 40, lui n’a pas encore atteint le record de 2008 de 6 000 points mais s’en approche. Les spéculateurs se réjouissent et sablent le champagne. Tant qu’il y a des crédules pour continuer, c’est open bar.

    La dépression économique surviendra quand plusieurs grands capitalistes financiers spéculateurs, sentant que la sangria tourne à l’aigre, chercheront soudainement à se débarrasser des avoirs boursiers non adossée à des valeurs sonnantes et trébuchantes (les passifs) pour les transformer en actifs industriels, fonciers, en moyens de transport. C’est alors que la bourse s’emballera et tout ce fatras d’actions et d’obligations toxiques s’écroulera emportant avec lui les économies de millions d’épargnants floués.

  • A en croire les étals de supermarchés, la pénurie de beurre va croissant. On ne compte plus les photos circulant sur les réseaux sociaux montrant des étagères réfrigérées vides de leurs précieuses plaquettes.

    Y aurait-il une sous-production en Europe ? Mais, à part les supermarchés en France, il n’y a aucun problème !

    C’est plutôt un bras de fer entre industriels du beurre et supermarchés ! Les bénéfices sont en effet plus restreints du fait de la hausse des prix !!!

  • Depuis jeudi, des éleveurs laitiers mènent des actions dans certaines grandes surfaces afin de clamer que la pénurie de beurre "n’existe pas". Ils pointent du doigt la responsabilité des distributeurs qui ne paient pas ce produit à son juste prix selon eux.

    Selon une porte-parole de la FNPL (producteurs de lait), l’absence de plaquettes de beurre dans certaines grandes surfaces ne relève pas d’une faute ou d’une pénurie de lait chez les producteurs, mais d’un "problème de négociations commerciales entre industriels laitiers et distributeurs".

  • Pourquoi, si la hausse du cours est mondiale, la France est-elle le seul pays à voir ses supermarchés se vider de la précieuse denrée ?

    Chaque année, en février, la grande distribution s’entend avec ses fournisseurs de beurre sur un prix d’achat. Cette fixation du tarif consenti aux producteurs par les centrales d’achat est établie de façon annuelle. Or, depuis l’accord de février 2017, le cours du beurre s’est envolé, mais les prix sont restés sensiblement les mêmes, avec une augmentation moyenne constatée de seulement 5 % en un an dans les supermarchés.

    Dès lors, le marché national est devenu moins rémunérateur pour les industriels français. « On observe un choix des fournisseurs de se détourner vers d’autres produits plus rémunérateurs comme le fromage, ou d’autres marchés qui ont répercuté cette hausse du prix du beurre », note Adrien Pierre.

    A titre de comparaison, les supermarchés allemands, dont le fonctionnement avec les fournisseurs est davantage calqué sur les soubresauts du marché, ont augmenté leurs tarifs de 72 %, selon le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière. C’est ainsi que, si les étals se vident en France, les exportations de beurre français ont augmenté durant l’été.

    Le conflit français entre industriels et distributeurs, lui, pourrait durer jusqu’aux prochaines négociations annuelles, début 2018. D’autant que la prétendue pénurie de beurre dope les ventes, et que beaucoup ont un intérêt à entretenir des prix élevés pour faire un maximum de profits.

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