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En France, ne pas minimiser les risques de la contre-révolution dans la situation de crise économique, sociale et politique actuelle

lundi 22 août 2011, par Robert Paris

En France, ne pas minimiser les risques de la contre-révolution dans la situation de crise économique, sociale et politique actuelle

On ne doit pas minimiser l’avertissement que représente l’attentat d’Oslo ! En Norvège comme en France, il existe une extrême droite légaliste qui se prétend purement électoraliste et a eu des succès sur ce terrain sur la base d’une démagogie nationaliste, sécuritaire, xénophobe, antimarxiste et anti-immigrés. C’est sur ce terreau et celui de la crise qu’est né l’assassin d’Oslo. Militant politique, lié au parti nazi norvégien (le deuxième du pays !) et au parti nazi anglais, ayant défini un programme politique à la Hitler, l’assassin d’Oslo n’est pas un simple fou ! Ce serait de la folie et de l’aveuglement de n’y voir qu’un incident d’un fou raciste...

Notre commentaire sur l’attentat d’Oslo

L’organisation française Lutte Ouvrière écrit sur l’attentat d’Oslo :

“Lutte Ouvrière n°2243 du 29 juillet 2011

Dans le monde

Norvège : un tueur fou, au nom d’idées délirantes

L’attentat d’Oslo et la tuerie sur l’île d’Utoya, le 22 juillet en Norvège, ont fait au moins 76 morts. Le tueur, Anders Behring Breivik, semble avoir agi isolément, indépendamment de tout groupe organisé, accomplissant un dessein personnel élaboré méthodiquement, de longue date et froidement exécuté.

Illuminé, il faut l’être pour exécuter ainsi des dizaines de jeunes, revendiquant fièrement son acte, selon lui « cruel mais nécessaire », en espérant être reconnu comme « le plus grand monstre jamais connu depuis la Seconde Guerre mondiale ». Breivik, qui s’affirme chrétien conservateur, a laissé sur Internet des justifications délirantes où se retrouvent pêle-mêle la haine des étrangers et en particulier des musulmans et du « multiculturalisme qui pourrit la Norvège ». Il évoque « l’usage du terrorisme comme un moyen d’éveiller les masses » et affirme que « quand on décide de tuer, il est préférable de tuer en grand nombre plutôt que pas assez ». À travers ses cibles, les jeunes d’un camp de vacances du Parti travailliste et le siège du gouvernement, le tueur voulait selon ses dires viser l’idéologie « marxiste » responsable selon lui de l’ouverture des frontières et de la perte d’identité de l’Europe blanche et chrétienne.

Breivik est évidemment d’abord un tueur fou, fasciné par les armes et obsédé par le fait de tuer, si possible massivement. Mais ces idées, pour autant qu’on puisse les appeler ainsi, il ne les a pas inventées tout seul. Il est allé les puiser dans le fonds plus ou moins commun des partis d’extrême droite et de tous ceux qui manient le racisme et l’anticommunisme, avec une fascination plus ou moins avouée pour l’idéologie et les méthodes nazies et l’idée qu’il faudra bien, un jour et une bonne fois, massacrer ceux qui s’y opposent.

Il est vrai que, par ailleurs, la plupart des dirigeants des mouvements d’extrême droite européens se défendent de toute responsabilité dans l’acte de Breivik. Mais même un Eric Besson, qui s’y connaît en xénophobie pour avoir joué sur ce registre, a dit s’interroger sur le rôle joué par l’idéologie d’extrême droite dans ce drame. Et il s’est quand même trouvé en Italie un dirigeant d’extrême droite, le député européen de la Ligue du Nord Mario Borghezio, pour déclarer, tout en condamnant « la violence », que « 100 % des idées de Breivik sont bonnes et parfois même excellentes ». Et si les dirigeants de l’extrême droite ne sont pas responsables de la folie de Breivik, ils sont au moins responsables de contribuer à répandre et banaliser les idées dont il s’est emparé.

Des idées dont l’acte de Breivik ne fait que rappeler où elles peuvent mener, et où elles ont déjà mené dans le passé.

Eric TOLIAN”


Le commentaire de Max :

Pour LO, dans son dernier édito de boite, "le capitalisme en faillite est un système fou". Décidément la folie est partout, heureusement que la camisole d’extrême gauche est là pour nous protéger de ce monde trop fou. Mais au fait, la folie n’était il pas le prétexte pour envoyer sur le bucher tous ceux qui n’était pas d’accord avec la sainte Eglise. Quels sont ces nouveaux Torquemada qui expliquent le monde par le Bien et le Mal, les normaux et les fous, l’économie rationnelle et celle irrationnelle ?

Rappelons quand même que les NAZIS prétendaient aussi s’en prendre au Capital et que leur mouvement s’appelait national socialisme. Le fait d’embrouiller les idées est aussi une caractéristique de tendance réactionnaire et fasciste. C’est aussi une marque de l’histoire du mouvement ouvrier , le stalinisme qui a commencé par détourner le sens profond de la révolution permanente, du rôle de l’Etat, de la prédominance du facteur économique sur le reste, et qui a donné au "parti" un rôle d’Eglise du pouvoir ouvrier.

Est ce que le massacre de la saint Barthélémy, le génocide du Rwanda, la boucherie de 14 18, les bombes atomiques sur le Japon, Dresde, les tortures en Algérie, les Goulags, les camps de la mort en Afrique du Sud, le massacre des indiens, des ouvriers de la commune, ..........est ce que ces morts sont le résultat de folies humaines !!!

Quels sont ces prétendus communistes qui osent parler de folie pour un système qu’ils disent vouloir changer ? Avec qui ? pourquoi faire si l’avenir de l’humanité oscille entre la folie et....quoi ? Car si c’est le pouvoir qui rend fou, alors le pouvoir ouvrier aussi. C’est l’argent mais pas tout a fait car le stalinisme a grandi avec Etat sans propriété privé des moyens de production.

La violence dans l’histoire est le produit essentiel de la lutte des classes. Les systèmes économiques aussi. Le rapport des classes sociales est déterminant pour nos activités individuelles et collectives. Ces classes sont déterminées par notre rôle dans la production et la reproduction de la vie réelle. Un esclavagiste peut être quelqu’un qui évolue tranquillement à l’époque par exemple de la Grèce antique et l’esclave lui peut par contre être constamment pris d’envie de tuer son maître ou à défaut un autre esclave qui a les faveurs du maître.

Est ce que l’esclavagisme est une folie ? En tout cas c’est un système qui a été enterré par les esclaves eux mêmes et aussi par le capitalisme industriel. Le code noir était un texte de dément ou un texte de loi ? La constitution républicaine qui consacre la liberté pour les capitalistes et la dictature pour les ouvriers et paysans, est un ramassis de foutaise ou autre chose ?

Le droit démocratique français qui considère les travailleurs immigrés comme des sous citoyens, sous hommes, des bêtes de somme, des animaux qu’on traque jour et nuit, est ce que la législation française qui permet à LO de se présenter aux élections, est une législation satanique ?

"Il est vrai que, par ailleurs, la plupart des dirigeants des mouvements d’extrême droite européens se défendent de toute responsabilité dans l’acte de Breivik" Lutte ouvrière
Oui les plus grands nazis se défendent d’avoir exterminer la population ouvrière, juive, socialistes, communistes.

Et ceux qui reprennent la propagande de ces bouchers au service des classes dirigeantes , sont peut être ceux qui ne reconnaîtront jamais que la crise capitaliste systémique des années 30, a amené la bourgeoisie à anticiper la menace révolutionnaire des travailleurs avant et après la 2eme guerre mondiale, en exterminant politiquement et physiquement la population ouvrière du monde entier, de Sétif à Hiroshima, de Dresde à Stalingrad.

Ce nazi norvégien n’est pas plus fou qu’un employé du système d’extermination qui avait la charge de mettre en route la ventilation du gaz ziclonB ou le pilote de B52 qui a largué la bombe A sur des villes de centaines de milliers d’habitants !

Il a mis noir sur blanc ses idées et son geste lui permettrait de rejoindre la plupart des milices, groupe paramilitaires et corps d’armée comme la Légion étrangère. Les Etats ont besoin de tueurs en série, de Nazis aussi et savent susciter les passions : diaboliser le système, les humains, la vie, inonder les familles ouvrières de jeux vidéos de guerre ultra réalistes, diffuser des campagnes permanentes de recrutement de la police et l’armée, et mettre en scène le deuil national pour les soldats morts dans une sale guerre, en forme de vendetta contre l’Islam .

Quand un Mitterrand parle de l’Afrique en disant un an avant le massacre d’Etat de plus 1millions de personne au Rwanda, "un génocide dans ces pays ce n’est pas important". Que ce Mitterrand était un dirigeant de l’extrême droite française dans les années 30, qu’il décora de la légion d’honneur un fonctionnaire du régime réactionnaire de Pétain, qu’il a défendu par les armes l’Algérie coloniale française. LO dirait de Mitterrand qu’il était fou ?


Le commentaire de F. Kletz :

Quand le négationnisme de l’histoire de lutte ouvrière... rejoint celui de la bourgeoisie.

L’article signé Eric TOLIAN dans Lutte Ouvrière n°2243 du 29 juillet 2011, est particulièrement édifiant.

Le 22 juillet 2011 avait lieu en Norvège un attentat perpétré par un nazi -dénommé Breivik- contre des jeunes sociaux-démocrates.

Tout en faisant référence aux idées de Breivik, l’article qualifie ce nazi de « tueur fou ».

L’article parle d’« idées délirantes » et en même temps décrit le tueur comme « accomplissant un dessein personnel élaboré méthodiquement, de longue date et froidement exécuté. » Comment peut-on être « illuminé », « tueur fou » être soutenu par l’extrême droite européenne, et même par la bourgeoisie, et en même temps être fou ?

Pourquoi Lutte ouvrière peut-elle écrire des choses sur ce tueur qui soient si contradictoires ?

Le tueur est-il fou ou bien son acte relève-t-il d’idées déterminées et rationnellement élaborées ?

L’article termine en disant « Des idées dont l’acte de Breivik ne fait que rappeler où elles peuvent mener, et où elles ont déjà mené dans le passé. »

L’article fait allusion à un passé sans le nommer. Puisqu’il faut appeler les choses par leur nom, Breivik a en tête l’extermination de masse. Celle qui a commencé par la chasse aux sociaux-démocrates en Allemagne ou envers les ouvriers socialistes en Italie.

Les idées de Hitler ont mené à l’extermination de milliers de militants puis à celle de toutes les victimes d’un vieux système qui a fait son temps, des tziganes, aux juifs en passant par les handicapés, en même temps qu’ils s’attaquait aux chrétiens. Les idées de Breivik proposent la même chose. Breivik commence à s’en prendre aux sociaux-démocrates, qu’il identifie aux marxistes et compte bien poursuivre par des meurtres racistes et condamne la religion. Il s’en prend officiellement aux musulmans, mais les nazis, s’ils reviennent aux pouvoir s’en prendront aux musulmans, aux juifs aux chrétiens. Dès lors qu’une idéologie sera différente de la leur, dès lors qu’une résistance aura lieu au nom d’une idée ou d’une autre qui déviera de la leur, les victimes pourront changer, l’argumentation et la terreur régneront et peu importe si les victimes désignées aujourd’hui sont les mêmes demain.

Les justifications et les idées de Breivik sont loin d’être délirantes. Breivik est loin d’être fou. Il sait ce qu’il fait et la bourgeoisie sait ce qu’elle fait en le faisant passer pour fou ou en reportant son procès. Tous ceux qui crient à la folie de Breivik cherchent à voiler la réalité et à désarmer le prolétariat et l’ensemble de la société. De même que ceux qui disait que Hitler était fou ou n’ont rien compris ou mènent une campagne de mystification du nazisme, Lutte ouvrière est désarmée et désarmante concernant le phénomène du nazisme.

Il est vrai que la crise du capitalisme qui dure depuis 2007/2008 et dont la longueur est sans précédent n’a pas été analysée comme différente de celles qui lui ont précédée. Il est vrai que Lutte ouvrière pense que la crise dure depuis 20 ans. Il est vrai que Lutte ouvrière à désarmé ses militants au nom d’une patriotisme d’organisation et a répandu des mœurs caporalistes en son sein et autour d’elles.

Lutte ouvrière à renoncer à l’analyse marxiste, elle en vient à répandre l’idéologie bourgeoise concernant les nazis, contribuant à désarmer les travailleurs et l’ensemble de la société face à un phénomène qui monte : le nazisme est en train de monter comme une réponse à la crise.

Ne pas analyser cela, dire que le tueur Breivik est fou au lieu d’expliquer ce qu’est le nazisme, c’est non seulement vider l’analyse trotskyste et marxiste de son contenu, mais surtout désarmer les travailleurs et toute l’humanité afin qu’elle accepte sans combat la montée vers le fascisme comme cela a eu lieu en Europe avant 1933... puis d’être menée à l’abattoir comme cela a eu lieu lorsque le fascisme et le nazisme avaient pris le pouvoir et que la montée à la guerre était inévitable.

Ainsi toute la presse a analysé l’acte de Breivik comme une folie d’un meurtrier, pour ne surtout pas expliquer ce que signifie l’acte de ce terroriste comme étant une proposition de passer à l’acte pour tous les nazillons et les néonazis qui souhaitent passer à l’action.

Breivik sème des éléments de haine. Le qualifier de fou sert à éviter de rendre claire la montée d’une nouvelle forme de fascisme qui veut en découdre avec le mouvement ouvrier et veut casser toute forme de contestation, toute possibilité de sortir du système.

Dans un monde en crise, il est nécessaire aux capitaliste que la force de travail soit de plus en plus docile et de moins en moins chère. Cela va mener les travailleurs à des résistances, des révoltes, et la simple organisation pacifique en syndicats ne sera pas acceptable, n’est déjà plus acceptable pour les capitalistes que la crise à contraint à préparer et commencer la guerre de classe.

Les nazis comme Breivik se proposent de servir les capitalistes dès lors que l’armée et la police ne suffiront plus à contraindre les travailleurs et l’ensemble de la société civile à accepter perte d’emploi, baisse de salaires, baisse de niveau de vie et chômage de masse, conditions de vie dégradées et remise en cause des libertés.

Aujourd’hui, ceux qui semblent représenter ces libertés et cette contestation aux yeux de Breivik, ce sont les sociaux-démocrates (même si les sociaux-démocrates sont en réalité liés au système). Demain, ce seront les communistes, les juifs, les chrétiens, les musulmans. Ne pas voir cela, quand on s’appelle Lutte ouvrière, c’est renoncer aux idées que l’on prétend défendre, celle du marxisme et du trotskysme.

C’est donc renier les idées qui permettent de comprendre le monde pour le changer.

LO renonce non seulement aux idées qu’elle dit représenter, mais va plus loin. Elle contribue à cautionner les idées d’extrême-droite.

Lorsque l’article affirme : « si les dirigeants de l’extrême droite ne sont pas responsables de la folie de Breivik, ils sont au moins responsables de contribuer à répandre et banaliser les idées dont il s’est emparé. »

D’abord, les dirigeants d’extrême droite cautionnent les meurtres qui ont déjà eu lieu, à un niveau plus individuel, précisément en banalisant les idées dont Breivik s’est emparé.

Pourquoi ne pas expliquer l’affirmation selon laquelle « les dirigeants d’extrême droite ne sont pas responsables de la folie de Breivik » ?

Les dirigeants de droite et de gauche, d’extrême droite ne sont pas responsables du système et des crises qu’il occasionnent. Mais ils sont responsables de la politique de haine et de division qu’ils mènent depuis des décennies. Ils sont responsables des génocides qu’ils perpétuent et dont ils dissimulent la responsabilité.

Non seulement les dirigeants d’extrême droite sont responsables du racisme qu’ils perpétuent, mais les dirigeants de droite et de gauche également.

Car il ne s’agit pas de folie, mais d’actes froidement déterminés, en fonction d’une idéologie précise, s’en prenant aux marxistes, et à tous ceux que les nazis identifient aux marxistes.

En ce sens, quand les sociaux-démocrates sont attaqués par les nazis, même par un nazis individuel, les marxistes ont un rôle à jouer.

Soutien aux camarades sociaux-démocrates attaqués par les nazis ! Soutien à tous les opprimés et toutes les victimes des nazis. Dénonciation du soutien voilé des États bourgeois aux nazis.

Les états sont nos ennemis, les nazis sont leur soutien pour la période à venir : destruction de l’état bourgeois !

F. Kletz

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Messages

  • En France, ne pas minimiser les risques de la contre-révolution dans la situation de crise économique, sociale et politique actuelle

  • La France et les USA vont ils déclarer la guerre en Syrie et l’Etat d’urgence sur leur territoire ?

    Depuis 2 ans, que le tueur Norvégien a levé le drapeau du nazisme, que s’est il passé ?

    La situation économique mondiale est toujours face à ses contradictions : les profits se font sur la destruction de l’appareil productif et sur l’endettement des Etats.

    Les USA sont en guerre économique avec la Chine sur toute la planète (Afrique/Asie/ Europe)

    Les puissances industrielles sont en faillite—> Japon, USA, Allemagne, USA, France, Chine, Russie.

    La croissance économique dans tous ces pays est soit en net recul, soit bloquée et proche de "0".

    La "crise" de 2007/2008 n’est pas derrière mais devant le monde entier, car le symptôme "subprime" a été expliqué comme la maladie alors que c’est le coeur du système qui s’est arrêté : la dynamique d’accumulation du capital par capitaux "privé".

    La situation politique est entre révolution et contre révolution, comme on le voit en Egypte de manière frappante.
    Elle l’est à autre degrè en Afrique du Sud, en Grèce, et partout ou le pouvoir n’a plus les moyens financiers de temporiser les effets de la chute du système capitaliste.
    Le fascisme prend tout son sens quand l’etat de la bourgeoise organise lui même les bandes armées en liaison avec la police et l’armée, pour réprimer la classe ouvrière.

    En France la gauche prépare le terrain avant de s’en prendre physiquement aux travailleurs—>la gauche tape plus fort sur les ROMs, les immigrés et la jeunesse des quartiers ouvriers. Elle prépare plus vite les lois anti ouvrière avec la caution des syndicats qui appellent au mieux à 1 journée de manif.
    Mais de toute façon, c’est l’extrème droite qui est à l’offensive sur le terrain idéologique, partout, y compris dans les luttes organisées par l’extrème gauche puisqu’à PSA, pendant que la bougeoisie testait la réaction ouvrière à l’annonce de la fermeture de l’usine d’Aulnay, l’E.G. a décidé de diriger la lutte à travers une intersyndicale accompagnée du syndicat fasciste SIA (ex-CSL).
    La direction CGT , avec le porte parole n°2 de Lutte Ouvrière, a mené la lutte dans le mur en enfermant celle ci depuis le début dans une perspective locale de défense de l’usine, de l’emploi en France contre les délocalisations.
    La propagande nationaliste et de division de la classe ouvrière face à 1 attaque générale de la bourgeoisie a trouvé son issue dans le retardement maximum de l’appel à la grève venant plusieurs mois après l’annonce officielle de la fermeture.
    Le diable se cache donc dans les détails...

  • Nous n’avons pas encore tout compris et tout analysé de la tuerie de l’été 2011.

    Wikipédia a fait une page spéciale sur les attentats de Oslo et de Utoya.

    On peut, d’une part voir que le massacre perpétré par Breivik a lieu 2 heures après les attentats d’Oslo. Un pur hasard ? il faudra expliquer pourquoi cette succession d’événements.

    D’autre part, Breivik était particulièrement bien inséré dans les milieux politiques traditionnels de l’establishment de Norvège : on découvre qu’il a été radié de l’ordre des Franc-maçons de Norvège juste après le massacre qu’il a commis. Son père était un homme d’état, Breivik est issu d’une famille notable et bourgeoise. Les choix qu’il a réalisés ne sont en rien imputables à sa famille, bien entendu. Cependant, le tueur était membre du parti du progrès, s’est procuré un uniforme de policier, et beaucoup de hasards ont fait qu’il était extrêmement difficile pour les victimes d’être secourues : pas d’hélicoptère, bateaux en panne, et en premier lieu, les services téléphoniques de la police refusaient de prendre l’appel : c’est dire que Breivik a reçu un soutien de faits très hasardeux qui lui ont permis de perpétrer son acte abject.

    Même la ministre qui était soi-disant visée a réchappé assez facilement à l’assassinat dit programmé par l’auteur du massacre.

    L’affaire du Bataclan (Paris, novembre 2015) doit nous faire revenir sur cette « difficulté » de la police à intervenir, et du temps qu’il lui faudrait pour empêcher un massacre... Au final, Breivik était-il un tireur isolé, comme toute la presse en France l’a décrit, ou bien a-t-il bénéficié du soutien d’une organisation étatique bien ficelée ?

    Pour étayer cette thèse, il semble nécessaire de regarder, pour commencer, tous les éléments décrits à l’article de Wikipédia.

  • « Les premiers appels passés par les victimes aux services d’urgence norvégiens ne sont pas pris en compte : on leur dit de libérer les lignes, à moins que leurs appels n’aient un rapport avec l’explosion qui vient d’avoir lieu à Oslo31. Les premières personnes à secourir les victimes sont des vacanciers séjournant près du lieu de la fusillade. »
    L’article du Washington post qui relate cet élément n’est plus en ligne.

    On trouve cependant deux citations de cet articles. La deuxième est ici.

    Il est vrai que même en France, c’est aujourd’hui l’attitude de la police de refuser depuis quelques années, d’écouter les victimes... alors que ça n’était pas le cas avant. La politique d’écoute (si on peut parler d’écoute...) du "citoyen" n’est plus la même.

    Sur les difficultés d’acheminement des "secours"...
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-2018280/Norway-massacre-Why-did-police-long-reach-Utoya-island.html#ixzz1T2v5xm5h

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