Accueil > 08- LUTTE DES CLASSES - CLASS STRUGGLE > Pourquoi le FMI félicite le Mali ?

Pourquoi le FMI félicite le Mali ?

vendredi 7 octobre 2011, par Robert Paris

A lire sur le Mali

Le peuple malien n’a pas spécialement de motifs de se féliciter de la situation, envers laquelle il a surtout des inquiétudes et des révoltes. Il n’a pas de raison d’embrasser le pouvoir pour ses décisions sages et justes. Du coup, entendre crier sur tous les tons que le FMI, le Fond Monétaire International, a félicité le pouvoir malien porte à s’interroger. Qu’a fait le gouvernement pour être félicité ainsi par les bailleurs de fonds mondiaux ? Le Mali sort-il de la pauvreté ? Non ! Sort-il de la dépendance ? Non ! Même les félicitations du FMI montrent que la dépendance est accrue puisque le FMI est au service des pays les plus riches et des détenteurs de capitaux les plus importants…

Quelques images de la misère au Mali

L’exploitation des mines d’or au Mali, devenu depuis 2003 le troisième producteur africain de métal jaune, n’a pas permis d’avoir une influence positive sur le développement économique du pays, estime la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH)

Pour les uns le Mali, c’est la misère, pour d’autres c’est de l’or !!!

On peut lire à la suite le blabla officiel dans le style tout ne va pas bien mais tout ira mieux et de mieux en mieux si le Mali continue à se conformer aux intérêts des grandes puissances défendu par le FMI !!! Les mots satisfaisant, positif et progrès reviennent sans cesse, beaucoup plus que dans la bouche de nos concitoyens... Des organismes internationaux, dont deux liés à l’ONU, viennent de publier un rapport sur la mainmise des capitaux internationaux sur des terres d’Afrique noire. En quelques années, les paysans africains ont vu plus de deux millions d’hectares être vendus ou loués à ces « investisseurs », essentiellement en Éthiopie, au Ghana, au Mali, à Madagascar et au Soudan. D’autre part, le Mali continue à ouvrir aux sociétés internationales l’or, les pierres précieuses et autres richesses du sous-sol à des prix de vol impérialiste. Voilà ce qui rend ces capitalistes aussi satisfaits et positifs...

"Le FMI a noté les avancées enregistrées par notre pays dans la mise en œuvre des réformes structurelles

Les Perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne sont parues en octobre 2010. Elles font ressortir que la croissance des pays membres de l’UEMOA a été nettement inférieure à celle des pays subsahariens non exportateurs de pétrole à forte croissance.

Cette relative faiblesse de l’investissement extérieur et intérieur, ajoutée à la faible compétitivité, hormis les prix, figure parmi les facteurs clés qui expliquent l’écart de croissance des pays de l’UEMOA, y compris le nôtre. Selon les experts du Fonds monétaire International (FMI), le Mali contrairement à certains pays de l’UEMOA, a enregistré beaucoup de progrès au niveau de l’échange, dénotant la forte augmentation des prix de l’or sur cette période.

Si la production agricole restait l’une des principales sources de revenus et d’emplois, les exportations d’or dominaient les exportations de marchandises, dont elles représentaient plus des deux tiers. Malgré l’augmentation de la valeur des exportations d’or, le déficit extérieur courant (hors dons) a dépassé 10 % du PIB la plupart du temps.

Ce qui souligne la forte dépendance du Mali à l’égard de l’aide et de l’allègement de la dette extérieure. L’appréciation du taux de change effectif réel s’est poursuivie sur cette période, signalant une certaine surévaluation en 2010. L’impact de la crise financière mondiale a été assez limité en 2009. Ceci dénote le faible degré d’intégration de l’économie malienne à la finance et au commerce mondial. Paradoxalement cet handicap a permis de mettre l’activité économique à l’abri des fluctuations des flux du commerce international et des marchés financiers qui ont touché un grand nombre de pays en développement. Grâce à la bonne récolte et à la hausse des cours de l’or, l’activité économique est restée forte durant la période de crise. La croissance en 2012 est projetée à 5,6%. En effet, les experts du Fonds monétaire international, pensent que l’appartenance de notre pays à la zone franc a aidé les autorités à maintenir l’inflation à des niveaux bas et stables. Les attentes inflationnistes ont été maîtrisées, l’inflation mesurée par les prix à la consommation ressortant en moyenne autour de 3 % par an sur la période 2004-10. L’inflation nominale a augmenté durant la crise des produits alimentaires et pétroliers de 2008. Mais moins que dans d’autres pays subsahariens, les effets de second tour demeurent faibles.

L’orientation générale de la politique budgétaire a été globalement satisfaisante sur la période 2004-10. L’évolution des déficits budgétaires a maintenu une trajectoire viable, encore qu’ils aient eu tendance à franchir le seuil fixé dans les critères de convergence de l’UEMOA pour le solde budgétaire de base (égal ou supérieur à 0 % du PIB). De ce fait, l’exécution budgétaire et le recouvrement des recettes ont toutefois présenté quelques faiblesses, notamment, l’accumulation répétée d’arriérés de paiements intérieurs. Pour le chef de mission du FMI pour le Mali, Christian Josz, dans les deux programmes évalués, la stabilité macroéconomique et financière, la croissance forte et durable sont au cœur des objectifs de la politique gouvernementale du Mali. Ce expert juge que « le programme du Mali appuyé par le FMI demeure sur les rails et la poursuite de politiques macroéconomiques prudentes sont de bon augure pour l’atteinte des objectifs fin 2011. Grâce à une bonne pluviométrie et à la bonne tenue des cours mondiaux de l’or et du coton, la croissance du PIB est projetée à 5,4%, et l’inflation devrait rester inférieure à 3% en 2011.>> Il ajoute que<< le déficit budgétaire de base (recettes propres et dons budgétaires moins dépenses sur financement intérieur) devrait rester dans la limite programmée de 1,6% du PIB. La mission a aussi noté les progrès accomplis dans la mise en œuvre de réformes structurelles pour améliorer la gestion budgétaire et de trésorerie, renforcer le système bancaire, et encourager les autorités à poursuivre dans cette voie >> Christian Josz expliquera que pour l’avenir, sa mission a permis un accord de principe sur les principaux axes d’un nouveau programme triennal pour 2012-14. Il a déclaré que « compte tenu des leçons tirées de la mise en œuvre des précédents programmes du Mali appuyés par le FMI ainsi que des conclusions de la conférence sur les Grands défis et opportunités économiques du Mali organisée à Bamako les 18 et 19 mars 2011,1 ce programme visera à : poursuivre la mise en œuvre de politiques budgétaires soutenables ; créer de l’espace budgétaire pour les dépenses d’infrastructures, par la mobilisation des ressources internes et le recours limité à l’endettement non concessionnel pour financer des projets à forte rentabilité ; consolider les progrès en matière de gestion des finances publiques ; et promouvoir le développement du secteur privé en améliorant le climat des affaires » L’expert international soutient que la croissance de notre pays en 2012 est projetée à 5,6%, l’inflation devrait être inférieure à 2,5% et le déficit budgétaire de base ciblé à 0,7% du PIB, reflétant une augmentation de 7,8% des dépenses de santé et d’éducation financées sur ressources propres et propices à la réduction de la pauvreté, ainsi que l’équivalent de 0,5 pour cent du PIB de dépenses en capital financées par des recettes de privatisation de la SOTELMA.

Une politique économique et financière prudente. Pour ce dernier trimestre de 2011, les autorités entendent poursuivre une politique économique et financière prudente. Sur le plan budgétaire, les orientations et les activités de réforme continueront à avoir pour but de renforcer la gestion des dépenses et du budget en maîtrisant le déficit budgétaire de base. Ce qui est un signe tangible de la détermination des autorités à poursuivre l’amélioration de la gestion des finances publiques. Un nouveau plan d’action récemment validé vise à optimiser les recettes, à mettre la préparation et l’exécution du budget en conformité avec les meilleures pratiques. Il améliorera la transparence, la responsabilisation et la promotion de la décentralisation. Côté malien, les autorités se sont engagées à continuer à travailler en étroite collaboration avec les services du FMI. Elles seront prêtes à prendre les mesures requises pour respecter les conditions du programme définies dans ce domaine. Concernant les réformes, un accent sera mis sur l’amélioration de l’administration. Sur ce plan les impôts restent hautement prioritaires. À cet égard, les réformes budgétaires viseront à améliorer le recouvrement des recettes, en simplifiant et modernisant la législation fiscale. Dans la même lancée, les efforts engagés pour renforcer l’administration fiscalo-douanière seront poursuivis, sous la forme de mesures de lutte contre la fraude fiscale et de l’application de techniques d’inspection douanière plus perfectionnées. Ainsi, au vu de la vulnérabilité de notre pays aux chocs exogènes, la gestion de la dette restera au premier plan des préoccupations. Des efforts ont été engagés à cet égard pour recenser dans une base de données tous les accords d’emprunt donnant lieu à une garantie publique de la dette intérieure et extérieure. Il faut noter que le programme d’amélioration de la gestion de la dette comprend la mise en place d’un système pour administrer et assurer le remboursement ponctuel des crédits de TVA aux entreprises qui y ont droit. En plus, les efforts visant à contenir le montant des instances de paiement budgétaires seront poursuivis. Pour ce qui est de la dette extérieure, la préférence continuera à être donnée à des emprunts extérieurs conformes aux exigences du programme. Dans le cadre du programme de réforme du secteur financier, les autorités appliqueront leur stratégie de développement du secteur en vue de promouvoir sa stabilité et son développement. Elles entendent mettre en œuvre un certain nombre de mesures pour renforcer les normes de fonds propres minimum applicables aux banques et aux autres institutions financières, promouvoir la micro-finance tout en en renforçant la supervision, améliorer l’accès des PME au crédit, et développer les capacités du secteur financier à mobiliser les envois de fonds des travailleurs. Une étude de la restructuration de la Banque de l’Habitat du Mali (BHM) sera menée à bien. Des mesures continueront à être prises par la suite pour veiller à ce que la recapitalisation de la banque atteigne le but visé, notamment une augmentation des créances productives. La réforme du secteur cotonnier sera menée à bien. Les autorités prendront les mesures requises pour parachever la privatisation de la compagnie d’égrenage, la CMDT. Cette privatisation devrait être achevée dans les prochains mois. Ainsi l’investisseur choisi parmi ceux qui ont été préalablement retenus pourra reprendre la compagnie avant le début de la prochaine campagne cotonnière. « Les discussions se poursuivront en marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Washington, sur quelques points de la politique budgétaire de 2012, et certaines modalités des réformes envisagées pour la période 2012-14. Leur finalisation devrait permettre au Conseil d’administration du FMI de considérer, en décembre 2011, la septième revue de la performance du Mali sous l’accord en cours, ainsi que la requête en vue d’un nouvel accord triennal au titre de la FEC », a conclu l’expert Christian Josz.

Le FMI satisfait des réformes structurelles du Mali

Le programme du Mali appuyé par le Fond monétaire international (FMI) demeure sur les rails et la poursuite de politiques macroéconomiques prudentes sont de bonne augure pour l’atteinte des objectifs à fin 2011, a déclaré mardi Christian Josz, chef de mission du FMI pour le Mali qui a séjourné dans le pays du 5 au 16 septembre 2011.

Il était à la tête d’une mission pour conduire les discussions relatives à la septième revue dans le cadre de l’accord avec le FMI au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) qui arrive à expiration à la fin 2011 et à l’élaboration d’un nouveau programme triennal susceptible de bénéficier également de l’appui du FMI.

Dans un communiqué publié mardi, le bureau de l’institution financière à Bamako souligne que "grâce à une bonne pluviométrie et à la bonne tenue des cours mondiaux de l’or et du coton, la croissance du PIB est projetée à 5,4%. Quant à l’inflation, elle devrait rester inférieure à 3% en 2011. Pour ce qui est du déficit budgétaire de base (recettes propres et dons budgétaires moins dépenses sur financement intérieur) devrait rester dans la limite programmée de 1,6% du PIB".
La mission a aussi noté les progrès accomplis dans la mise en œuvre de réformes structurelles pour améliorer la gestion budgétaire et de trésorerie tout en renforçant le système bancaire. Elle a donc encouragé les autorités à persévérer sur cette voie.

« Pour l’avenir, la mission a permis un accord de principe sur les principaux axes d’un nouveau programme triennal pour 2012-14. Compte tenu des leçons tirées de la mise en œuvre des précédents programmes du Mali appuyés par le FMI ainsi que des conclusions de la conférence sur les Grands Défis et Opportunités Economiques du Mali organisée à Bamako les 18 et 19 mars 2011", souligne le communiqué.

Ce nouveau programme visera, entre autres, à poursuivre la mise en œuvre de politiques budgétaires soutenables ; créer de l’espace budgétaire pour les dépenses d’infrastructures par la mobilisation des ressources internes et le recours limité à l’endettement non concessionnel pour financer des projets à forte rentabilité ; consolider les progrès en matière de gestion des finances publiques ; et promouvoir le développement du secteur privé en améliorant le climat des affaires.

Pour ce qui est de l’avenir, selon la mission du FMI, la croissance en 2012 est projetée à 5,6%, tandis que l’inflation devrait être inferieure à 2,5%. Le déficit budgétaire de base est ciblé à 0,7% du PIB, reflétant une augmentation de 7,8% des dépenses de santé et d’éducation financées sur ressources propres et propices à la réduction de la pauvreté, ainsi que l’équivalent de 0,5% du PIB de dépenses en capital financées par des recettes de privatisation de la Société des Télécommunications du Mali (SOTELMA).

Les discussions entre l’institution de Breton Woods et le gouvernement du Mali se poursuivront en marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Washington, sur quelques points de la politique budgétaire de 2012 et certaines modalités des réformes envisagées pour la période 2012-14.

Leur finalisation devrait permettre au Conseil d’administration du FMI de considérer, en décembre 2011, la septième revue de la performance du Mali sous l’accord en cours, ainsi que la requête en vue d’un nouvel accord triennal au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC).

Le Mali a réalisé des progrès dans la maitrise des dépenses, selon une mission du FMI - Le Mali a réalisé des progrès dans la maîtrise des dépenses et l’amélioration des recettes ainsi que dans la mise en œuvre des réformes macroéconomiques, a estimé une mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Christian Josz qui vient de séjourner pendant 15 jours au Mali.

Les experts du FMI ont évalué avec leurs homologues du Mali la 7ème revue du programme triennal économique dans lequel le Mali s’est engagé et qui prend fin au mois de décembre.

Selon Christian Josz, le Mali a respecté ses engagements vis-à-vis du FMI dans le cadre du programme commun, ces engagements portant sur la bonne tenue du budget et la mobilisation des recettes qui ont même dépassé les prévisions inscrites dans ce programme.

’Nous avons commencé une réflexion avec le gouvernement malien sur le désengagement graduel de l’Etat du secteur énergétique et nous avons suggéré d’affecter des ressources à d’autres secteurs comme la santé, l’éducation et les infrastructures de développement’, a indiqué M. Josz qui pense que les autorités maliennes doivent mettre fin de façon graduelle aux subventions et exonérations au secteur énergétique, notamment celles consenties au secteur des produits pétroliers qui coûtent trop cher aux finances publiques.

D’après le chef de mission du FMI, le gouvernement malien ne peut pas se permettre de maintenir pendant des années le prix des hydrocarbures à un prix stable alors que sur le marché mondial le prix du pétrole a été multiplié par deux voire trois.

Le FMI préconise une harmonisation des prix appliqués au coût mondial.

De même, l’expert du FMI a soutenu que l’Etat malien perdait des ressources de l’ordre de 50 milliards de F CFA en trois ans à cause de la baisse de 12 pc de l’électricité de 2002 à 2011, alors que le prix du pétrole flambe sur le marché mondial.

Pour le prochain programme triennal, le gouvernement malien a pris certains engagements comme la restructuration et la privatisation de la Banque de l’Habitat du Mali (BHM-SA) d’ici fin 2012, l’amélioration de l’accès des entreprises aux financements avec l’amélioration du cadastre, la restructuration de la société Energie du Mali (EDM-SA) et la poursuite des réformes sur le climat des affaires.

Le Mali a réalisé des progrès dans la maitrise des dépenses, selon une mission du FMI - Le Mali a réalisé des progrès dans la maîtrise des dépenses et l’amélioration des recettes ainsi que dans la mise en œuvre des réformes macroéconomiques, a estimé une mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Christian Josz qui vient de séjourner pendant 15 jours au Mali.

Les experts du FMI ont évalué avec leurs homologues du Mali la 7ème revue du programme triennal économique dans lequel le Mali s’est engagé et qui prend fin au mois de décembre.

Selon Christian Josz, le Mali a respecté ses engagements vis-à-vis du FMI dans le cadre du programme commun, ces engagements portant sur la bonne tenue du budget et la mobilisation des recettes qui ont même dépassé les prévisions inscrites dans ce programme.

’Nous avons commencé une réflexion avec le gouvernement malien sur le désengagement graduel de l’Etat du secteur énergétique et nous avons suggéré d’affecter des ressources à d’autres secteurs comme la santé, l’éducation et les infrastructures de développement’, a indiqué M. Josz qui pense que les autorités maliennes doivent mettre fin de façon graduelle aux subventions et exonérations au secteur énergétique, notamment celles consenties au secteur des produits pétroliers qui coûtent trop cher aux finances publiques.

D’après le chef de mission du FMI, le gouvernement malien ne peut pas se permettre de maintenir pendant des années le prix des hydrocarbures à un prix stable alors que sur le marché mondial le prix du pétrole a été multiplié par deux voire trois.

Le FMI préconise une harmonisation des prix appliqués au coût mondial.

De même, l’expert du FMI a soutenu que l’Etat malien perdait des ressources de l’ordre de 50 milliards de F CFA en trois ans à cause de la baisse de 12 pc de l’électricité de 2002 à 2011, alors que le prix du pétrole flambe sur le marché mondial.

Pour le prochain programme triennal, le gouvernement malien a pris certains engagements comme la restructuration et la privatisation de la Banque de l’Habitat du Mali (BHM-SA) d’ici fin 2012, l’amélioration de l’accès des entreprises aux financements avec l’amélioration du cadastre, la restructuration de la société Energie du Mali (EDM-SA) et la poursuite des réformes sur le climat des affaires.

Agence nationale d’investissements des Collectivités Territoriales (ANICT) - 5 496 projets déjà réalisés en trois ans. Au cours des trois exercices 2008, 2009 et 2010, ce sont 5 496 projets qui ont été initiés pour une subvention totale de 66,633 milliards FCFA.

Les Collectivités Territoriales y ont, pour leur part, contribué à hauteur de 1,859 milliard FCFA sur leurs ressources propres. Ce qui fait un total de 68,493 milliards FCFA investis dans la réalisation des différents projets. L’information a été rendue publique, vendredi dernier, lors de la 14ème session du Conseil d’Administration de l’ANICT, présidée par le ministre Kafougouna Koné, au Grand Hôtel.

En effet, pour l’exercice 2010 examiné par les administrateurs, l’Etat et ses partenaires avaient annoncé une offre de financement de 29,6 milliards de FCFA, pour abonder le Fonds National d’Appui aux Collectivités Territoriales (FNACT). Ce montant se répartissait entre la Dotation d’Investissement des Collectivités Territoriales (26,9 milliards de FCFA) et la Dotation d’Appuis Techniques aux Collectivités Territoriales (2,6 milliards de FCFA).

Lors de son intervention, le ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, Kafougouna Koné, a toutefois souligné le retard constaté par trois grands projets dans leur phase opérationnelle en 2010. Ce qui a conduit au report de la mobilisation de leurs ressources sur l’exercice 2011. Il s’agit de LUX-DEV, OMD 5 et PIDRN. Un retard, toujours selon le ministre, qui a conduit à « réduire l’offre de financement à hauteur de 17,4 milliards de FCFA ».

Plus techniquement, on notera que sur les 15,448 milliards FCFA des ressources de la Dotation d’investissement (DIN), les Collectivités Territoriales ont mobilisé un montant total de 14,7 milliards FCFA, soit 95,19%. Les ressources ainsi mobilisées ont été essentiellement investies dans les domaines de l’économie (3,321 milliards de FCFA), l’environnement (294,526 millions de FCFA), le social (10,8 milliards FCFA) et l’entretien des investissements (282,348 millions de FCFA).
Les subventions d’un montant total de 14,7 milliards FCFA mises en place au titre de la Dotation d’investissement (DIN) 2010, ont permis aux Collectivités Territoriales d’initier 1 484 projets. Quant à l’offre de financement pour la Dotation d’Appuis techniques aux Collectivités Territoriales, sur les 2,027 milliards de FCFA, 1,8 milliard de subventions a été investi par les Collectivités Territoriales dans les renforcements des capacités en matière de gestion des affaires publiques, du patrimoine et dans l’acquisition d’expertise.

D’une manière générale, la mobilisation est restée forte au cours de l’exercice 2010, avec un taux de mobilisation de 95,19% pour la DIN et 92,58% pour la DAT.

Une collaboration renforcée
A l’issue des travaux de cette 14ème session du Conseil d’Administration, le ministre Kafougouna Koné a tenu à passer un message fort de synergie dans le travail : « Si cette session a comblé les attentes, de par, non seulement, la qualité des débats, mais aussi les décisions importantes prises, il reste à noter que la nécessité d’une collaboration renforcée entre les collectivités territoriales et les services déconcentrés de l’Etat, dans le cadre du suivi de la mobilisation des ressources du FNACT, nous interpelle à plus d’un titre. Ainsi, au moment où le gouvernement s’engage dans la définition des éléments d’une politique nationale de Développement Economique Régional (DER), il s’avère plus que jamais nécessaire que les procédures applicables au FNACT, d’une manière générale, et au DER, en particulier, soient maîtrisées par l’ensemble des acteurs concernés ».

On n’oubliera pas les félicitations du ministre à l’endroit du Directeur Général de l’ANICT, Mohamed Ag Erlaf, et à ses collaborateurs pour la qualité des documents. Vivement la 15ème session du CA, avec encore plus de résultats."

Le coton, l’or, voire, demain, le pétrole : aucune de ses richesses naturelles ne semble profiter à ce pays, l’un des plus pauvres du monde. L’un des plus aidés, aussi, mais dont l’économie, victime de sa dépendance et des effets pervers de l’endettement, reste désespérément dans l’ornière Posées au milieu de la savane, les maisons rondes en pisé coiffées d’un toit de paille conique indiquent la fin de la piste de latérite. C’est à Dafara, un village situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Bamako, la capitale du Mali, que vivent Wodjouma Traoré, ses deux femmes et ses neuf garçons et filles, âgés de 2 à 19 ans. A eux seuls, les enfants de Wodjouma et ceux de ses frères - ils sont tout de même 29 - remplissent la classe de l’école. Quand ils ne sont pas dans les champs. Hélas ! si le coton, or blanc de la région, a longtemps assuré la subsistance du millier d’habitants de Dafara, il est aujourd’hui devenu le sujet de toutes leurs angoisses. Assis à l’ombre d’un karité, sur un petit siège pliant aux lanières de plastique fatiguées, Wodjouma secoue la tête : « Je cultive 6 hectares et demi de coton, mais le prix auquel on m’achète ma production ne cesse de baisser et ne permet plus de couvrir mon prix de revient. » Cette année, pour une récolte de 10 tonnes de coton, il a subi un manque à gagner de 550 000 francs CFA (900 euros). Autant d’argent en moins pour lui. Pour le village, qui manque de tout, à commencer par l’électricité. Pour l’école, dont l’instituteur ne sera sans doute pas payé. La faute à qui ? Wodjouma a son idée, partagée par les 3 millions et demi environ de Maliens qui vivent du coton : « Nous sommes les victimes du dumping que font les Américains en subventionnant leur coton. » Maudit des dieux, le Mali, un pays grand comme deux fois la France, mais sans un centimètre de côte maritime, coincé au milieu de la bande sahélienne, n’en finit plus d’être pauvre. Malchanceux. Vulnérable. Subissant tous les vents mauvais de la mondialisation, sans jamais en tirer le moindre bénéfice. Resté à l’écart des modèles de développement qui ont assuré le décollage des tigres asiatiques ou même de certains pays africains. Sous perfusion de la France et de la communauté financière internationale, à raison de 530 millions de dollars par an. Assommé par des programmes d’aide aux objectifs généreux, mais jamais atteints. Sillonné par les 4 x 4 des ONG. Sans cesse rattrapé par une démographie incontrôlable : ici, presque la moitié de la population (11,7 millions d’habitants) est née après la première guerre du Golfe. Et 7 Maliens sur 10 (sur) vivent avec moins de 1 dollar par jour. Pourtant, en 2005, l’Afrique est à l’honneur du calendrier planétaire. Entre le sommet du G 8 en Ecosse, en juillet dernier, les célébrations du 60e anniversaire de l’ONU à New York et, les 24 et 25 septembre, la réunion annuelle des institutions de Bretton Woods, chacun, de Tony Blair à Paul Wolfowitz, nouveau président de la Banque mondiale, y est allé de son couplet sur la nécessité de sortir l’Afrique du naufrage. En résumé, beaucoup de discours et quelques promesses. Mais quoi de neuf à Bamako ? Certes, le pays a été sélectionné avec 13 autres Etats africains pour bénéficier d’une annulation de 40 milliards de dollars de dettes supplémentaire. Un geste de solidarité de la part des pays du Nord qui, en réalité, ne leur coûte pas très cher

la suite...

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.