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Introduction à la dialectique de la nature

mardi 10 janvier 2012, par Robert Paris

Messages

  • Ce qui se meut, c’est la contradiction. (...) C’est uniquement parce que le concret se suicide qu’il est ce qui se meut. » (G.W.F Hegel, dans sa préface à la « Phénoménologie de l’esprit »)

    « Grâce à l’impulsion puissante donnée à la pensée par la révolution française, Hegel a anticipé en philosophie le mouvement général de la science. Mais précisément parce qu’il s’agissait d’une géniale anticipation, elle a pris chez Hegel un caractère idéaliste. Hegel opérait sur des ombres idéologiques, comme si elles étaient la réalité suprême. Marx a montré que le mouvement des ombres idéologiques ne fait que refléter le mouvement des corps matériels. » (Léon Trotsky, dans « Défense du marxisme »)

  • révolution conceptuelle : Plus de réductionnisme de l’ADN.

    La vie n’est pas l’action d’une macromolécule immuable et agissant uniquement par ses propres propriétés internes. Renoncement à l’idée que l’ADN caractérise l’espèce, le matériel génétique étant entièrement propre à chaque espèce : la macromolécule comme les protéines ont des parties communes avec les autres êtres vivants.

    L’ADN est porteur de nombre de gènes désactivés qui permettraient, activés, de produire une autre espèce.

    Donc l’étude génétique met en valeur l’importance de la dynamique qui active les gènes : les protéines et gènes activateurs et inhibiteurs ainsi que catalyseurs. D’autre part, sont compatibles avec notre bagage génétique bien des molécules fonctionnant sur d’autres êtres vivants. Ainsi peuvent intervenir sur le développement d’un être humain non seulement des gênes homéotiques de souris mais aussi de fourmi et même de ... levure de boulanger ! Si cela ce n’est pas une révolution conceptuelle !

  • "Notre vision conflictuelle de la la nature reflète un conflit interne à la nature."

    Robert B. Laughlin

    dans "Un univers différent"

  • "La Biologie actuelle fait de la sélection naturelle le principe exclusif - le deus ex machina - de toute explication biologique ; son seul tort, en l’espèce, est de traiter l’individu (ou l’espèce) comme une entité fonctionnelle irréductible : en réalité la stabilité de l’individu, ou de l’espèce, repose elle-même sur une compétition entre "champs", entre "archétypes" de caractère plus élémentaire, dont la lutte engendre la configuration géométrique structurellement stable qui assure la régulation, l’homéostasie du métabolisme, et la stabilité de la reproduction [..] La "lutte" a lieu non seulement entre individus et espèces - mais aussi, à chaque instant, en tout point de l’organisme individuel".

    René Thom, Modèles Mathématiques de la Morphogenèse,

  • « La dialectique dite objective règne dans toute la nature, et la dialectique dite subjective, la pensée dialectique, ne fait que refléter le règne, dans la nature entière, du mouvement par opposition des contraires qui, par leur conflit constant et leur conversion finale l’un en l’autre ou en des formes supérieures, conditionnent précisément la vie de la nature. »

    Friedrich Engels, 1883

  • Friedrich Engels, dans son Introduction à « Dialectique de la nature » :

    « C’est le mérite de Marx, face à « la tribu des épigones chagrine, prétentieuse et médiocre, qui tient en ce moment en Allemagne le haut du pavé », d’avoir le premier remis en valeur la méthode dialectique oubliée, sa liaison avec la dialectique hégélienne comme sa différence d’avec elle et d’avoir en même temps appliqué cette méthode, dans le Capital, aux faits d’une science empirique, l’économie politique. Et avec ce résultat que, même en Allemagne, l’école économique nouvelle ne s’élève au-dessus du libre-échangisme vulgaire qu’en copiant Marx (souvent d’une façon assez fausse) sous prétexte de le critiquer.
    Chez Hegel, il règne dans la dialectique le même renversement de tout enchaînement réel que dans toutes les autres ramifications de son système. Mais, comme dit Marx :

    « Bien que, grâce à son quiproquo, Hegel défigure la dialectique par le mysticisme, ce n’en est pas moins lui qui en a, le premier, exposé le mouvement d’ensemble. Chez lui, elle marche sur la tête ; il suffit de la remettre sur les pieds pour lui trouver la physionomie tout à fait raisonnable. »

  • Bonjour,
    Pourrait-on me répondre sur un soucis cosmologique face à la dialectique de la nature : la théorie du Big Bang. Elle ouvre un commencement au temps, laisse entendre un univers créé (et non pas "incréé"), un espace-temps 0, le temps n’existe que par le changement (passage du néant absolu au Big bang) et non le changement dans et par le temps. Comment y répondre ? Sachant que pour Hegel (et à la suite Engels) estiment que l’infini est absolu, totalité, et non pas demi-infini, demi-droite, commencement puis absence de fin, car cela ferait dériver l’infini d’un fini (une absurdité à ses yeux).
    Salutations révolutionnaires,
    LM

  • Le Big Bang est une théorie provisoire, nullement confirmée par les faits, et qui ira sans doute rejoindre d’autres thèses anciennes finalement abandonnées. Lire ici

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