Bulletin La Voix des Travailleurs de Renault (Lardy)

Renault et ses faux billets…

Après le scandale de l’espionnite, un nouveau scandale a été dévoilé… La direction diffuse des faux billets. Au lieu de nos augmentations de salaires en vrais billets, en euros, Carlos2 diffuse sur intranet ses billets d’humeur : sur différents sujets, il se met à prendre la communication Renault pour un espèce de blog personnel. On n’est pas d’accord pour échanger. C’est des vrais billets qu’on veut !

On ferme….

Epinglée par la justice pour son utilisation illégale du CEF, la direction a été contrainte de revoir sa copie en matière de DIM Days qui sont du coup en DIMinution de prétention. D’obligatoire et déduit, on est passé à pas obligatoire et pas déduit. Et devinez ce qui se discute en haut lieu pour l’an prochain : la suppression pure et simple des DIM Days. Un aveu que ces journées étaient bel et bien motivées par le vol de notre temps de formation.

Tout fout le camp !

Il y a des disparitions qui font du bruit mais d’autres pas et, en douce, la direction fait ainsi passer des changements qui vont toujours dans le même sens : en défaveur des salariés. Cherchez tout ce qui a disparu à Lardy sous la haute direction de nos patrons. Sans crier gare, bien des choses changent et on n’en est jamais informés.

Premier exemple : depuis la rentrée, on a perdu notre assistante sociale et aucun remplacement n’a été annoncé ni une date fixée. Pourtant, une assistante sociale, c’est bel et bien indispensable face aux nombreux pépins de la vie…

Deuxième exemple : le camion de pièces a de nouveau cessé de venir. Il n’y a plus qu’à se déplacer à Etampes ou plus loin... En même temps, plus de « chinois », le site informatique Gaïa de pièces de rechange ne fonctionne plus. La direction prétend que c’est une question de remise en route du site et qu’il faut attendre. Mais les mois passent et rien ne change.

Troisième exemple : les prétendus efforts et diverses enquêtes soi-disant pour lutter contre le stress. Au contraire, on recommence à nous stresser à coups d’entretiens individuels, de pressions de la hiérarchie par mails et entretiens interposés et primes individuelles pour marquer les pressions. Pressions qui mènent à des catastrophes….

Quatrième exemple et non des moindres : les AGS ! Les prix augmentent sans cesse, tous les prix, les taxes, l’énergie, les transports, tout sauf les salaires et les primes à la tête du client ne permettent plus de cacher l’absence des AGS. C’est le principal disparu de Lardy…

Décidément, il serait temps de demander à la direction qu’elle sorte ses cadavres des placards…

Le syndicalisme de collaboration continue

La CGC nous a encore donné un bel exemple de son syndicalisme de soutien au patron, déclarant dans son dernier tract que : « Le plan Renault Drive the change 2016 est lancé. Il éclaire la stratégie et dynamise les équipes. » Pourtant, la CGC remarque qu’elle signé des accords avec le patron dans lesquels les salariés donnaient et le patron ne donnait rien que des promesses non tenues : « Le CFE-CGC formue le vœu que M. Ghosn et la Direction générale se souviennent de leur signature en février 2011. » Les as du stylo de signature d’accords n’ont même pas réussi à comprendre que leurs signatures ne servent qu’à nous plomber…

Le syndicalisme d’accompagnement aussi…

La CGT de son côté présente-t-elle le visage d’un syndicalisme beaucoup plus combatif ? On pourrait le penser et pourtant elle a voté POUR le plan de crise du patron de Renault et POUR la confiance à Ghosn lorsque celui-ci avait été gravement mis en cause par son propre comportement. Certes, la CGT revendique des augmentations de salaires en faisant tout en travail de logiciels avec des enquêtes… Le patron doit être bien embarrassé pour ne pas céder à … tout cet attirail de graphiques ! Quant aux dénonciations de l’insécurité dans l’entreprise, la CGT la dénonce effectivement par tract en oubliant seulement de dénoncer quelques points essentiels. Par exemple, pas un mot sur l’amiante. Il y a pourtant sans arrêt des cancers reconnus officiellement comme causés par l’amiante. Aucune dénonciation aussi de la principale cause de stress grave : les entretiens individuels. Est-ce pour ne pas fâcher l’encadrement que l’on courtise par ailleurs…

Le corbeau et le rapace

Dominique Gevrey, à peine sorti de prison, dénonce la direction de Renault : « Mon chef de service m’avait convoqué pour me demander d’enquêter, sur instruction du président de Renault, sur une éventuelle « fuite » après une réunion où avait été évoqué le rachat d’Opel. » Et c’est la direction qui lui aurait communiqué le numéro de portable des deux hauts cadres soupçonnés avec ordre d’espionner leurs téléphones par des fadettes. Il dénonce une « espionnite aiguë » voulue par le patron. Pourtant, dans Global, Ghosn redit sa version selon laquelle c’était lui la victime ! Curieusement, il n’a pas été interrogé et sort blanchi sans enquête.