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Face au tsunami des licenciements qui approche, les syndicats, organisations de gauche et d’extrême gauche ne nous y préparent ni ne s’y préparent absolument pas…

jeudi 1er mars 2012, par Robert Paris

Face au tsunami des licenciements qui approche, les syndicats, organisations de gauche et d’extrême gauche ne nous y préparent ni ne s’y préparent absolument pas…

Pendant que les organisations politiques n’ont les yeux fixés que sur les présidentielles, pendant que les syndicats se placent eux aussi dans le cadre des présidentielles ou font des journées d’inaction particulièrement… inactives et inopérantes comme celle de mardi dernier, les patrons des grandes entreprise préparent des charrettes en masse pour après la présidentielle (accessoirement pour ne pas gêner les mensonges électoraux de tous les candidats et, surtout, ne pas gêner les licenciements).

Mais, ensuite, les patrons menacent de suppressions d’emplois les salariés des entreprises du Bâtiment, des Banques, de l’Automobile et de ses sous-traitants, de l’Aviation et de ses sous-traitants, des chantiers navals et sous-traitants, de Total, Areva, PSA, Opel, Renault, BNP, Société générale, Crédit agricole, Total, Pétroplus, Sernam, Fuji Seal, Hewlett Packard, Blizzar, Brusson, ports, SNCM, etc…

Et ce n’est certainement pas un nouveau président qui va arrêter les vagues de licenciements ! Le pourrait-il qu’il ne le voudrait pas, qu’il s’appelle Sarkozy, Hollande, Le Pen ou Bayrou pour ne citer que ceux-là ! Le président soi-disant de tous les Français n’est rien d’autre que le président de la bourgeoisie et ils le savent tous. Ce n’est pas dû à son orientation : c’est le système politique. Quant au système social, aucun parti ne se prépare réellement à le renverser. Aucun n’a même le courage de le décrypter en public... Quant à préparer les travailleurs à ce qui se prépare, ce n’est pas dans les urnes que cela peut se faire ni essentiellement sur des plateaux télé. Aucun parti ne peut prétendre que le nombre de voix qu’il recueillera sera un renforcement de la lutte. Pas même l’extrême gauche qui avait dépassé 10% en France sans que personne ne constate un rôle accru des idées révolutionnaires parmi les travailleurs.

L’attaque en règle qui se prépare est une attaque d’ensemble : elle nécessite une riposte d’ensemble et personne n’en discute, personne ne s’y prépare…

Certes, les candidats aux élections présidentielles disent tous vouloir « agir pour lutter contre les suppressions d’emplois », mais cela signifie qu’ils veulent augmenter l’exploitation de ceux qui ont un travail, les rendre plus productifs, plus compétitifs, plus exploitables, plus flexibles, ou baisser les impôts et cotisations sociales pour les patrons de ces secteurs sur le dos des contribuables et des travailleurs en général…

Et cela signifie qu’ils essaient de faire croire qu’on peut lutter contre le chômage dans le cadre d’un capitalisme qui ne cesse de s’effondrer. C’est un mensonge : l’avenir est soit aux travailleurs mobilisés et organisés soit à la barbarie. Le chômage de masse signifie la misère de masse et le retour de ses compagnons : fascisme et guerre mondiale. Défendre la classe ouvrière, c’est préparer le socialisme. Il n’y a pas d’autre issue. La lutte qui vient sera sociale mais elle sera aussi politique. Il convient que la classe ouvrière apparaisse comme la force capable de proposer une autre issue à toute la société, c’est-à-dire une issue qui permette de sortir du système capitaliste.

Certes, les candidats ne sont jamais apparus aussi soucieux de la classe ouvrière : ils ont été se promener dans quelques usines qui menacent des emplois. Mais ils ne font ainsi que souligner à quel point, avant l’élection présidentielle, ils ne s’y étaient pas déplacés et combien, après l’élection présidentielle, ils vont s’en moquer, autant que Sarkozy pour Gandrange ou Jospin pour Vilvoorde…

Certes, tous les candidats parlent contre le chômage comme si ce dernier était un phénomène éradicable dans le cadre électoral ou dans le cadre du système. En tout cas, aucun ne nous dit comment lutter vraiment contre cette menace grandissante et mondiale ! Les candidats les plus à gauche dénoncent le système, appellent les travailleurs à faire grève et manifester, mais ils ne nous disent pas pourquoi nos dernières grèves et manifestations sur les retraites n’ont eu aucun effet. Ils se gardent de discuter des politiques syndicales comme les centrales syndicales se gardent de discuter des trahisons politiques. Comme cela, tout peut continuer comme avant... par des tromperies....

Que ce soit la gauche ou la droite qui gouverne, nous n’avons aucune raison de penser qu’ils agiront différemment, qu’ils chercheront à combattre les patrons qui licencient ni à arrêter les suppressions massives d’emploi dans la fonction publique. Sarkozy veut faire travailler plus les enseignants pour pouvoir supprimer plus d’emplois et Hollande veut en embaucher plus pour supprimer plus d’emplois publics par ailleurs...

De toutes les manières, le passé nous a enseigné que la gauche et la droite mènent la même politique au service de la bourgeoisie : on l’a bien vu quand il s’agissait de favoriser la financiarisation de l’économie, on l’a vu aussi dans la politique de privatisation des services publics.

Compter sur l’élection présidentielle pour renverser la politique en France, c’est se faire de grosses illusions qui n’ont comme résultat que démobiliser la lutte sociale.

Les syndicats, dès la rentrée, avaient annoncé la couleur et affirmé qu’ils entendaient que la lutte pour les retraites s’intègre dans le cadre de la campagne électorale. Et cela continue maintenant pour la lutte contre l’austérité en Europe. On a eu droit à une belle démonstration d’impuissance de la Confédération européenne des syndicats, elle qui a jusque là cautionné toutes les politiques anti-ouvrières de l’Europe...

Au lieu de cette nouvelle promenade et journée d’inaction européenne, tous les militants de la classe ouvrière qui ont à coeur les intérêts de leur classe, qu’ils soient syndicalistes, militants de gauche ou d’extrême gauche devraient être en train d’informer les salariés de l’attaque qui vient, de constituer des réseaux pour la riposte, de construire des liaisons entre les entreprises, secteurs, entre public et privé, entre chômeurs et travailleurs. C’est cela la véritable manière de lutter contre la montée des licenciements, du chômage et de la misère de masse.

On pourrait croire que le rôle des centrales syndicales sera alors de coordonner les luttes, d’éviter qu’aucune lutte ne soit isolée, de faire en sorte que le combat frappe les classes dirigeantes, défende les intérêts des travailleurs en ne respectant pas ceux des capitalistes. C’est le contraire qui est vrai ! Il est indispensable de comprendre que ces centrales sont devenues une bureaucratie qui gère les luttes ouvrières à la manière dont l’Etat gère les intérêts généraux du patronat. Il est donc tout aussi indispensable de nous organiser indépendamment, même si nous avons de l’estime pour les militants locaux du syndicat, même si nous sommes nous-mêmes adhérents ou militants d’un syndicat.

COMMENT LUTTER CONTRE LES LICENCIEMENTS, SUPPRESSIONS D’EMPLOIS ET FERMETURES D’USINES

Que vous soyez dans une grande ou une petite entreprise, que vous soyez en CDI ou précaires, avec ou sans emploi, que vous soyez jeunes ou vieux, français ou immigrés, hommes ou femmes, avec ou sans papiers, du public ou du privé, d’un secteur ou d’un autre, des bureaux ou de la production, d’une profession ou d’une autre, syndiqué ou non syndiqué,

DIRIGEZ VOUS-MÊMES VOS LUTTES,

PRÉPAREZ UNE VRAIE ALTERNATIVE POLITIQUE,

ÉLISEZ VOS VÉRITABLES REPRÉSENTANTS,

CONSTRUISEZ VOS CONSEILS DE SALARIES

Ne vous inquiétez pas si vous avez tout le poids du passé contre vous dès que vous tentez de mettre en place des formes d’organisation des travailleurs par eux-mêmes (comités, conseils, coordinations, interpros, etc...) : vous aurez toute la force de l’avenir avec vous !!!

Contactez les salariés d’autres entreprises, suscitez chez eux l’envie de mettre en place leurs propres conseils, fédérez les, propagez partout l’idée qu’on n’avancera pas tant que nous ne déciderons pas nous-mêmes de nos actions, de nos revendications et de nos modes d’organisation. Montrez leur que les patrons et le gouvernement ne craignent pas les syndicats ni les organisations de gauche et d’extrême gauche, ils ne craignent que les travailleurs organisés en conseils !!!

Messages

  • Il est ainsi remarquable que les responsables syndicaux se sont bien gardés, eux contrairement aux responsables politiques, de visiter les entreprises menacées de licenciements pour ne pas donner à ces luttes le caractère d’une lutte générale contre le chômage !

  • La guerre de classe est déclarée par la bourgeoisie mondiale, mais les dirigeants des organisations qui se réclament des travailleurs n’ont pas déterré la hache !

  • La guerre de classe est déclarée par la bourgeoisie mondiale, mais les dirigeants des organisations qui se réclament des travailleurs n’ont pas déterré la hache !

  • L’attaque en règle qui se prépare est une attaque d’ensemble : elle nécessite une riposte d’ensemble et personne n’en discute, personne ne s’y prépare…

  • La reprise par Geodis, filiale de la SNCF, du transporteur Sernam, en redressement judiciaire, se traduirait par quelque 620 pertes d’emploi, a-t-on précisé dimanche de source proche du dossier.

    Le groupe Sernam a confirmé vendredi le dépôt d’une seule offre, partielle, de reprise de l’entreprise, émanant du groupe Geodis, qui propose comme attendu de conserver environ la moitié de ses 1.600 salariés, y compris les intérimaires, soit 826 emplois.

    La Serman et sa filiale Aster comptent ensemble 1.450 salariés en contrats à durée indéterminée, 1.600 si on compte les contrats intérimaires.

    Calberson, département de Geodis spécialisé dans la messagerie, reprendrait l’essentiel de ces emplois, soit 776, tandis que BMV, filiale à 30% de Geodis, en reprendrait environ 50.

    Toutefois Geodis ne pourrait pas reprendre la Sernam s’il devait rembourser à la Commission européenne les 642 millions d’euros qu’elle réclame au titre d’aides illégales versées à Sernam de 2001 à 2005, a rappelé cette source.

    L’administrateur judiciaire et la direction de la Sernam vont utiliser les prochaines semaines "pour compléter, améliorer et lever les conditions suspensives" de la reprise, a indiqué Sernam vendredi dans son communiqué.

    Selon le transporteur, le tribunal de commerce de Nanterre pourrait examiner le dossier de reprise "fin mars ou début avril 2012, ou selon les délais utiles à la levée de toutes les conditions".

  • "L’Etat ne peut pas tout", expliquait, en 1999, le premier ministre Lionel Jospin aux salariés de Michelin, après l’annonce de suppressions d’emplois. La déclaration lui a, en partie, coûté l’élection de 2002. En 2012, tous les candidats ont bien pris soin d’éviter une telle déconvenue. Campagne oblige, ils ont rapidement été invités à se prononcer sur toute une série de conflits.

    De Florange à Petit-Couronne, le ballet des politiques au chevet des entreprises en difficulté a sans doute permis une mise en perspective du programme des uns et des autres mais n’offre que fort peu d’exemples d’interventions réussies. Le président-candidat s’est, bien sûr, jeté corps et âme dans ce marathon, soucieux de ne pas donner à voir une fin de quinquennat ternie par des vagues successives de plans de licenciements. Au lendemain de l’élection, le réveil social risque d’être brutal pour les salariés qui y auraient cru...

    • Cru ou pas cru, les licenciements et la politique sociale... ou plutôt anti-sociale du futur gouvernement sera brutale.

      Pas seulement pour ceux qui croient que qui que ce soit peut les protéger. L’extrême gauche fait d’ailleurs plus que la gauche pour faire croire que voter pour elle permettra aux travailleurs d’être protégés : "Les travailleurs n’ont pas à payer la crise" dit une affiche d’arthaud.

      Personne n’a à payer la crise. Dire que les travailleurs n’ont pas à payer la crise, revient à dire qu’il faut faire payer la crise à quelqu’un. Voilà bien une philosophie de boutiquier.

      Faire la révolution, ça veut dire annuler toutes les dettes, alors que la bourgeoisie fait tout pour reculer la mise en faillite des entreprises qui ne sont plus suffisamment rentables.

      Seuls les travailleurs organisés pourront annuler toutes ces dettes et seule ne politique de destruction de l’état bourgeois de son armée, sa police, ses tribunaux, son gouvernement et de ses parlement permettra d’annuler toutes les dettes et de laisser respirer, laisser vivre l’ensemble de la population.

  • « Beaucoup de plans sociaux ont été mis au congélateur et nous avons le sentiment que le congélateur déborde », a déclaré Montebourg au Journal du dimanche.

  • Laurence Parisot explique que les trésoreries sont mises à mal par la période estivale. Prenant l’exemple du cas Peugeot, elle appelle les salariés à accepter les restructurations nécessaires.

    Le Medef prédit une rentrée noire sur le plan social. Invitée du « Grand rendez-vous Europe 1-Le Parisien-i.TELE », Laurence Parisot a expliqué ce dimanche que le nombre des dépôts de bilan pourrait être « significatif » voire « massif » et toucher « les PME et certaines entreprises de taille intermédiaire ». En cause ? La période estivale durant laquelle « les trésoreries des entreprises sont toujours mises à mal, les carnets de commandes n’étant pas suffisamment garnis ».

    Pleurez pas la bouche pleine !!!

  • Alors qu’une avalanche de plans sociaux s’abat déjà sur les salariés de groupes français - Air France, PSA, Doux, Sanofi - Mme Parisot propose de "pacifier" les licenciements. Elle suggère d’"étendre la philosophie du refus du conflit, celle de la rupture conventionnelle" qui permet à un patron et un salarié de se séparer à l’amiable.

    La patronne des patrons avait déjà évoqué une "rupture conventionnelle collective" qui permettrait aux entreprises de se séparer d’un grand nombre de salariés sans passer par les contraintes d’un plan social.

    Ben voyons ! Le salarié n’a qu’à signer son licenciement gratuit à l’amiable !!!

  • Les ouvriers d’Aulnay ne sont pas seuls menacés immédiatement et tous, nous sommes menacés à terme : Castorama, Visteon, Sanofi, Air France, Renault, Nokia, Orange, Bouygues, les banques, les assurances, le Bâtiment, les telecoms, la fonction publique, les guichets de la SNCF par exemple, suppriment des emplois, licencient massivement… Bernard Thibaut avait remis une longue liste au gouvernement, mais il n’a pas remis cette liste aux travailleurs pour les appeler à descendre ensemble dans la rue !!

  • Le syndicat FO Eurodisney a dit récemment sur son site internet, que la direction a convié tous les syndicats au mois de septembre (2012) pour annoncer des coupes sur les "budgets opérationnels" : traduisons en langage clair : des licenciements.

    Ce syndicat est le seul à avoir vendu la mèche sur son site mais n’en parle absolument pas dans des tracts, affiche, et encore moins dans des assemblées inexistentes alors que la colère sur les salaires a pris un coup d’accélérateur mercredi à l’annonce de l’augmentation générale (et unique car celle au mérite est purement supprimée cette année) de 1.5%.

    Disney embauche 14000 salariés dont 1 millier à temps partiel et au moins 7000 juste au dessus du smic qui lui a augmenté de 2% .
    Donc cette année, c’est 16.5euros pour un temps plein et 8 euros par mois pour un mi temps.

    La gauche fait donc 0.5% de mieux que le patronat...qui dit mieux ?

  • Comment se fait-il que les partis de gauche et d’extrême gauche n’aient pas mené toute la campagne présidentielle sur a vague de licenciements qui venait ? Car ce n’est pas le patron de PSA qui a caché cela, c’est aussi la gauche et les syndicats qui se sont gardé de toute campagne là dessus pendant les élections, sauf la CGT d’Aulnay mais pas pour parler d’une vague de licenciements mais seulement de la fermeture d’un site...

  • Carrefour a présenté mercredi aux syndicats un programme de suppression de 500 à 600 emplois a-t-on appris de sources syndicales.

    Le distributeur a fait savoir, lors des comités d’entreprise des différents sièges réunis mercredi, que le « renforcement de son efficacité et la réduction de ses frais généraux (...) nécessitaient d’adapter ses effectifs dans les sièges et les fonctions support, qui devraient concerner 500 à 600 personnes », a déclaré Michel Engels, représentant de Force ouvrière. Afin de renforcer son efficacité...

    Les syndicats ont dit craindre d’autres vagues de suppressions de postes si la conjoncture continuait de se dégrader. Mai ils n’ont pas dit ce qu’ils feraient dans ce cas.

    Pour le moment, ils ne font que des commentaires des commentaires démoralisants...

  • Le géant pétrolier Total "sera amené" à faire de nouvelles restructurations en France, a averti vendredi son PDG Christophe de Margerie, sans toutefois évoquer de projet ou de calendrier précis.

    "Un chef d’entreprise n’est pas là pour faire de la politique, il est là pour faire progresser sa société et faire en sorte qu’il participe au bien-être général", a déclaré le patron de Total à la tribune de l’université du Medef à Jouy-en-Josas (Yvelines).

    "En France certainement c’est possible, même si cela nécessite encore un certain nombre de restructurations et vous savez que Total sera amené comme d’autres à en faire", a-t-il lâché.

    La déclaration intervient alors que le groupe a convoqué pour mercredi un CCE concernant un "projet d’avenir" pour le site pétrochimique de Carling en Moselle. Selon des sources syndicales, Total pourrait annoncer l’arrêt du vapocraqueur, la principale installation du site, et la suppression de quelque 200 emplois nets sur les 550 du site, dans un secteur pétrochimique européen à la peine. Le groupe s’est refusé à tout commentaire.

    Les restructurations passées de Total, qui réalise des bénéfices nets annuels au-delà des 10 milliards d’euros, ont souvent entraîné des polémiques, comme lors de la fermeture de la raffinerie de Dunkerque en 2009-2010.

  • Air France-KLM va supprimer environ 2 500 postes. La compagnie aérienne l’a annoncé ce mercredi 31 juillet lors d’un comité central d’entreprise (CCE), selon le syndicat CGT. Le groupe franco-néerlandais se lance donc dans un nouveau plan de départs volontaires en 2014.

  • Comme tous les mardis, une cinquantaine de salariés de Sanofi menacés de licenciement ont manifesté à Toulouse contre le plan de réorganisation du géant pharmaceutique. « Non au désengagement de Sanofi à Toulouse et Montpellier », pouvait-on lire sur 200 ballons lâchés dans le ciel.

  • Les salariés d’Alstom sont menacés. Les salariés de Bouygues Telecom sont menacés (20% de licenciements). Les salariés de Philips sont menacés. Les salariés d’Astrium sont menacés. Les salariés de Renault Trucks sont menacés. Les salariés de Trigano sont menacés. Les salariés de SEITA sont menacés. Les salariés de Lafarge, les salariés de Siemens, les salariés de SolvAxis, les salariés de Henry-Jullien, les salariés de Mondelez (LU), les salariés de Barclays Bank, les salariés de Belref, les salariés de NagraID, les salariés de ING, etc, etc...

    Et, à nouveau aussi, les salariés de Renault, de PSA, etc...

    A termes, tous les salariés du public le sont aussi...

    Avec la privatisation de la SNCF, de La Poste, de l’EDF, de l’hôpital public, etc...

    Mais cela ne suffit pas aux appareils syndicaux pour arrêter de diviser les ripostes !

    Unissons-nous en nous passant de leur autorisation.

    Fondons nos comités contre les licenciements unis aux comités de chômeurs !

  • les grèvistes de Virgin avaient menés une lutte victorieuse ?

    Pourtant en sept2013, Sud Virgin relativisait cette victoire et écrivait dans son bilan de lutte : (à lire ici)
    "Juin 2013 : les 26 magasins sont fermés, l’entreprise est liquidée et près de 1.000 salarié-es ont été licenciés dans les jours qui suivent. Résumée comme cela, la résistance acharnée du personnel de Virgin Mégastore, depuis décembre 2012, ressemble à un échec mais pourtant...
    ...C’est l’occupation de 8 magasins (Avignon, Barbès,Champs, Dunkerque, Grands Boulevards, Plan de Campagne, Rouen et Strasbourg), à partir du 11 juin, qui constitue le tournant de la lutte, faisantoublier la liquidation prononcée sans surprise le 17 juin 2013. Dès le 20 juin, un accord de fin de conflit satisfaisant intégralement aux revendications de l’intersyndicale est signé avec la liquidatrice,désormais seule maître à bord, et Butler qui contribue finalement à hauteur de 2,5 millions d’eurosau PSE ; Les collègues évacuent eux le lendemain les magasins occupés sous les bravos....
    ... la situation reste fragile : selon le cabinet Syndex, 58 % des employé-es risquent de se retrouver sous le seuil de pauvreté d’ici un an à l’issue du CSP. "

    1 an plus tard l’association -les gilets rouges- font le bilan en sept. 2014 : à lire ici

    En date du 22 septembre 2014, Anthéa présente le bilan suivant :
    environ 400 personnes en contrat de travail
    encore 115 personnes en formation

    En ce qui concerne les indemnisations des anciens salariés encore en recherche d’emploi, petit rappel : à l’année au régime C.S.P succède une année au régime A.R.E. (2 années pour les plus de 50 ans).

    Le passage du C.S.P. à l’A.R.E. semble s’être passé dans de très bonnes conditions, puisqu’aucun salarié n’a été radié par erreur.
    Nous avons tous reçu des courriers nous rappelant de ne pas oublier de se réinscrire à Pôle Emploi avec les démarches à suivre.

    Commentaire :
    Comme toutes enquêtes de la presse bourgeoise le rappellent —>les contrats précaires sont majoritaires . Par contre le chomage lui est à durée indéterminé.
    La lutte des Virgin est celle d’1 intersyndicale qui comme à PSA, à mener à la fermeture des usines et boutiques.
    Les syndicats disent et diront qu’ils ont fait ce qu’ils pouvaient ...
    Ah bon ! mais est ce que les centrales syndicales mènent la lutte au point d’arrêter de signer des accords avec le gourvernement/patronat qui démolissent les salaires, les emplois, les indemnités chomages, les droits des sans papiers, les services publics ?
    Non la collaboration syndicat/patronat/Etat bat son plein et le chomage aussi.
    Les syndicats font semblant d’organiser des luttes radicales pour faire accepter plus facilement le corporatisme et la lutte entreprise par entreprise.
    Et ce n’est pas une manifestation en commun avec l’intersyndicale de PSA, qui dédouane cette politique défaitiste des syndicats .

    La lutte contre les licenciements et les fermetures d’entreprise est une lutte de classe qui se mène à 1 échelle nationale et internationale car c’est l’ensemble du monde capitaliste qui est en guerre avec le prolétariat.
    Si les syndicats ne servent pas à lier l’ensemble des luttes alors il ne sert à rien pour nous travailleurs !

    Et de fait, les directions syndicales l’ont prouvé et le prouvent encore : elles sont dans le camp adverse . Elles détournent les travailleurs de toutes organisations démocratiques et de la lutte fondamentale pour l’abolition du salariat , cet esclavage moderne.

  • Le groupe d’énergie et de transport français Alstom pourrait supprimer plus de 300 sur les quelque 600 salariés que compte l’activité transports de son site de Belfort. Selon les syndicats CFE-CGC, CGT et CFDT, il n’y a pas eu d’annonce officielle mais tous pressentent un plan social en 2015 qui pourrait être officialisé « début janvier à l’occasion du prochain comité de groupe européen ».

    « La direction nous a annoncé il y a quinze jours un sureffectif de 320 personnes en 2015 dans les activités fabrication et ingénierie (...) Les carnets de commande sont vides. On n’a pas eu de nouvelle commande depuis deux ans », a indiqué Thierry Muller (CFDT), ce que confirme Didier Lesou (CFE-CGC). Selon Olivier Kolher, délégué CFDT à Belfort, les suppressions de postes se feraient sous forme d’un « plan de départs volontaires qui se finaliserait au 31 décembre 2015 ».

    Ce plan s’ajouterait au plan déjà en cours pour le siège de la division transport, avec 185 départs prévus au moyen d’un plan de départs volontaires.

  • Le PDG de l’équipementier finlandais des télécommunications Nokia prévient, dans un entretien au Monde, qu’« il se pourrait qu’il y ait nécessité de rééquilibrer les effectifs » chez son rival français Alcatel-Lucent, qu’il s’apprête à racheter. Traduction : il devrait y avoir des suppressions de postes dans certains domaines.

    Rajeev Suri rappelle que si « nous avons décidé de renforcer la recherche et développement en France, avec l’embauche de 500 personnes », cette annonce doit être resituée dans le contexte du plan Shift de restructuration, engagé par Michel Combes, le patron « sortant » d’Alcatel-Lucent.

    Or, ce plan prévoit que « le nombre de salariés demeurera constant [4 200 emplois en France, NDLR] pour au moins deux ans après la clôture de la transaction », indique le PDG de Nokia. Cela signifie qu’il y aura donc des suppressions d’emplois dans d’autres secteurs de l’entreprise.

    Ce que confirme M. Suri : « Nous avons assuré les salariés et le gouvernement que nous nous en tenions au plan Shift engagé par Michel Combes », indique-t-il, précisant que « les ingénieurs ne seront pas touchés » par les réductions de postes. « Nous pourrions même en embaucher plus que prévu », souligne-t-il.

    L’« ajustement » sur les effectifs concernerait plutôt les fonctions dites de support : « nous ne pouvons pas avoir des doublons » dans ce domaine, avance M. Suri.

  • Le tsunami des suppressions d’emplois continue et la politique criminelle des bureaucraties syndicales de refuser la lutte d’ensemble pour y faire face continue également :

    AREVA : 4000 suppressions d’emplois

    EDF : 6000 suppressions d’emplois

    Fonctionnaires : 100.000 suppressions d’emplois (cheminots, postiers, infirmières, aides soignantes, enseignants, collectivités locales, etc.) alors que 150.000 ont déjà été supprimés dans les cinq dernières années !

    Banques : 10.000 suppressions de postes avec la disparition de 25% et l’effondrement des emplois en BPI (dont Société Générale 2000, mais aussi Crédit Agricole 2350, LCL 1000, BNP 1400, HSBC 50.000 dans le monde, etc.) Au total, 110.000 suppressions d’emplois dans le monde.

    Automobile : 9.000 suppressions d’emplois (dont Renault 2700, PSA 2650, Volvo 512, Renault Trucks 500, Cenntro Motors France 263, et aussi les sous-traitants, etc.)

    Radio France : 350 suppressions d’emplois

    France Television : 600 suppressions d’emplois

    Pétrolières : 3500 suppressions d’emplois (dont Total 2000, et aussi BP, Shell et ceux qui travaillent pour le pétrole comme Vallourec et Schlumberger et Technip supprime 6000 emplois dans le monde)

    Air France : 2900 puis 5000 suppressions d’emplois

    Thalès : 1500 suppressions d’emplois

    Alstom : 1000 suppressions d’emplois

    FNAC-Darty : 3000 suppressions d’emplois

    Valeo : 5000 suppressions d’emplois dont 1600 en France

    Michelin : 900 suppressions d’emplois

    BTP : 7000 suppressions d’emplois

    Labo pharmaceutiques : 9000 suppressions d’emplois (dont Sanofi 5000, Schering 83, DSM 1000 dans le monde,

    Hewlett Packard : 30.000 suppressions de postes dont une partie en France

    Sidel : 185 suppressions de postes

    Siemens : 12.300 suppressions de postes dont une partie en France

    La Halle - Vivarte : 1500 suppressions de postes

    Microsoft : 18.000 suppressions d’emplois dans le monde dont une partie en France

    Coca Cola : 2000 dans le monde dont la France

    Secteur associatif : 40.000 suppressions d’emplois

    Chimie : 3000 suppressions d’emplois

    Etc, etc…

    Total : 200.000 emplois s’apprêtent à être supprimés !!!

    Que dirait-on si 200.000 salariés étaient en grève générale illimitée. Eh bien, ils vont être aussi nombreux à arrêter le travail… de force !!! Bien sûr, cela ne signifie pas autant de licenciements secs et la plupart sont, pour le moment, des départs volontaires et des départs en retraite ou préretraites non remplacés. Mais cela signifie 200.000 jeunes qui n’ont aucune chance de trouver un travail ! Et c’est même bien plus que 200.000 car cela fait des années que les patrons et l’Etat suppriment des emplois… C’est plusieurs millions d’emplois qui ont été supprimés en dix ans et cela signifie des millions de salariés qui seraient en grève générale permanente, grève imposée par le patronat et l’Etat à son service. Le plus gros blocage du travail au monde, c’est bien celui imposé par les capitalistes !!! Pas la peine de pester contre les grèves, les grévistes et les gréviculteurs : il n’y a pas plus grand destructeur du travail que le capital !!! Et le plus extraordinaire, c’est qu’on ne cesse de présenter les patrons et le gouvernement comme des défenseurs de nos emplois…

    La seule réponse est la grève générale reconductible auto-organisée par des comités de travailleurs élus, fédérés et révocables...

  • Les entreprises qui ne créent pratiquement pas d’emplois, organisent des plans de licenciements, exportent une partie de leurs bénéfices pour échapper à l’impôt ont reçu de l’Etat 65 milliards d’euros d’aides de toutes sortes et bénéficié de milliards d’euros d’exonérations fiscales. Pour vous donner une idée, sur deux années, cela représente environ 130 milliards d’euros soit pratiquement l’équivalent du budget annuel européen pour la période 2007-2013 ou le montant du déficit record du budget de la France fin 2009 contre 56,3 milliards en 2008. La dette publique de la France atteint aujourd’hui des sommets en se situant, selon l’INSEE, à 1413,6 milliards d’euros pour le premier trimestre 2009 soit 72,9% du Produit Intérieur Brut (montant des richesses créées dans un pays sur une année entière). De même, l’Etat et les dirigeants des grandes sociétés privées doivent des milliards d’euros à la Sécurité Sociale qui ont déjà été payés par les salariés aux entreprises et les consommateurs mais ne sont toujours pas reversés à l’organisation de solidarité nationale par le grand patronat. Voilà comment le gouvernement organise les déficits. Quand le Président de la République et les ministres de l’Intérieur qui se succèdent affirment « qu’il n’y a pas de zone de non droit » en ciblant la jeunesse amputée d’avenir qui se révolte, ils se moquent ouvertement du monde. Les premières zones de non droit se situent au sein même de structures de l’Etat et elles sont le fait de leur politique qui conduit le pays à la ruine ! Ce n’est qu’un aspect qui explique aussi la violence du système vis-à-vis de toutes les résistances qu’il rencontre et de celles qui en découlent de manière plus générale dans les rapports sociaux.

  • Les banques se préparent à une vague massive de licenciements après les élections présidentielles. Alors qu’elles annoncent se porter comme un charme, alors qu’elles déclarent des profits records, les banques françaises préparent des plans sociaux records. Toutes les banques ! Et pourtant, elles se disent très profitables ! Et pourtant elles ont touché des sommes colossales d’aide des fonds publics en faveur de l’emploi et notamment 350 millions d’euros au titre du CICE, douze milliards au titre de l’aide suite à la crise de 2007-2008 et 6 milliards d’euros dans le cadre du « pacte de responsabilité » et encore de nombreux milliards de la BCE, etc. Tout cela soi-disant pour sauver les emplois !!!

    En 2015, les banques françaises (400 000 salariés dont plus de la moitié dans les agences) ont affiché un bénéfice cumulé de 15 milliards d’euros.
    Mais les emplois chutent massivement…

    En 3 ans, la profession bancaire est passée à effectif constant de 203 400 salariés en 2013 à 199 100 salariés en 2015…

    Et maintenant, les banques françaises préparent un plan massif de destruction d’emplois et de licenciements !!!

    Mais, loin d’unir les salariés des banques à ceux du secteur public, postiers, cheminots, personnels de l’hôpital public, enseignement, recherche, et autres, les syndicats se proposent à protester en tant que personnels des banques seulement !!!

  • Au tour de l’enseigne à petits prix TATI à tomber en règlement judiciaire : 17OO salariés pour une nouvelle charrette d’exclus du système !

    Beaucoup de femmes seules sont employées, un drame se profile pour certaines dans leurs conditions de vie !

    Dans l’immédiat l’assurance chômage devrait subvenir au paiement du dernier salaire . Et pour l’heure les pouvoirs publiques se contentent à faire miroiter l’hypothèse d’un repreneur avec combien de salariés sur le carreau ?

    Voilà la consolation unique trouvée par nos décideurs ! Ce que d’aucun persisteront à bailler aux corneilles, ce qu’ils nomment ou pensent "rien que des délices dans cette société" !

    Et toujours : la faute du Bon Dieu et de la fatalité ! Me trotte encore dans la tête, sans fin, cette préface de Victor Hugo en son livre "Les Misérables" : Tant qu’il y aura ignorance et misère, il y aura des MISERABLES !

    La crise capitaliste n’en finit pas de ses dévastations, de sa fabrique d’exclus. Mais elle fabrique aussi de ce fait des révoltés en dépit de sa certitude dogmatique d’agir ainsi parce que pense-t-il ce régime : Qu’on ne se révolte plus !

  • Les licenciements désespèrent les salariés ou c’est la stratégie syndicale de lutte qui les mène à des actions désespérées, tout plutôt que de leur proposer une lutte d’ensemble ?!!!

    Les 279 salariés de GM&S Industry, sous-traitant de la filière automobile française et deuxième employeur de la Creuse, placé en redressement judiciaire en décembre, ont détruit jeudi, par désespoir, deux de leurs outils : une presse et une machine-outil. A l’unanimité, ils ont aussi décidé de piéger leur usine de La Souterraine (Creuse). Au pied des machines sur lesquelles ils ont fabriqué depuis les années 60 les pièces de quelques-unes des meilleures ventes de Peugeot et Renault, ils ont installé des bonbonnes de gaz et des bidons d’essence. « On va tout péter », ont-ils inscrit sur un réservoir. Affirmant avoir « été tenue à l’écart des négociations », l’intersyndicale dit regretter de devoir en « arriver à une telle extrémité pour être entendue ».

  • Le plan « Carrefour 2022 » qui sera dévoilé prévoit 2 400 suppressions de postes dans les sièges du groupe en France, via un plan de départs volontaires. Il prévoit aussi 2,8 milliards d’euros d’investissements sur cinq ans pour accélérer la stratégie numérique du groupe et le développement de ses ventes via tous les canaux possibles...

    Tesco supprime 800 emplois

    PSA supprime 1300 emplois

    Pimkie supprime 200 emplois

    Nokia supprime 600 emplois

    Allergan supprime 1200 emplois et 400 emplois précaires

    Le Républicain Lorrain supprime 60 emplois

    La Société Générale supprime 900 emplois

    Mime supprime 790 emplois

    General Electric supprime des milliers d’emplois

    etc, etc...

  • Ford ferme son usine de Blanquefort et conclue par un PSE, plan de suppression des emplois !!!

    Le gouvernement n’a aucun mot très dur pour ce capitaliste qui détruit l’emploi !!!

    Les syndicats n’envisagent toujours pas que la lutte des salariés licenciés soit la même que celle des services publics, des aides sociales, des chômeurs et des jeunes !!

  • Le tsunami a bien lieu et aucune action générale collective contre l’ensemble des licenciements...

    La fermeture des Carrefour-Dia provoque plus de 13.000 licenciements alors que la direction s’était engagée à faire plus de la moitié de reclassements et que les reclassements internes sont presque rien !!!

    Entre 200 et 250 licenciements sont prévus chez Toys’R’Us France en fonction des offres déposées pour la reprise de la filiale du géant américain de la distribution de jouets.

    Ford, Wirpool, Vroom, Happychic, France Télévisions, Anovo, Menuiseries Grégoire, Gutenberg Gemalto, etc, etc... licencient...

    Aucun lien n’est établi entre les salariés de ces entreprises...

    Les syndicats ne servent plus à nous unir mais à nous diviser.

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