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Brèves

mardi 1er mai 2012, par Robert Paris

Brèves

Autopsie d’une guerre

L’Etat américain a décidé de pratiquer l’autopsie d’un cerveau de soldat de la guerre d’Irak décédé par suicide afin de chercher les causes de l’épidémie de suicides parmi les vétérans US de la guerre d’Irak. Ne vaudrait-il pas mieux examiner les cerveaux des dirigeants américains qui ont ordonné ces guerres ?

Barbelés made in France

Parmi les moyens de relancer l’économie française, on peut citer l’idée de Sarkozy déclarant qu’il va mettre des frontières partout. En effet, en plus de permettre de cultiver les idées xénophobes ce qui relance la production des fascismes en Europe, cela permettra de relancer celle des barbelés qui a beaucoup périclité…

Enfin un chiffre en progrès !

Il y a eu une statistique en hausse et même un record historique à l’échelle internationale : 202 millions de chômeurs officiels dans le monde. Il paraît qu’il faut compter 300 millions de chômeurs réels, car partout on radie de plus en plus rapidement les sans-emplois de tout droit à s’inscrire comme chômeurs. C’est déjà ça : les statisticiens ne chôment pas !

Le président du pouvoir d’achat

Sarkozy a déclaré qu’il est du côté de ceux « qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner autant que quand on travaille. » Avec un pareil président, c’est pas en France qu’on verrait, comme en Angleterre, une richesse des fortunes de 508 milliards d’euros appartenant à 77 milliardaires. Non, en France, les huit premiers milliardaires cumulent seulement … cent milliards d’euros !!!

C’est la relance… des aides aux capitalistes

L’Europe envisage de dépenser à nouveau plusieurs centaines de milliards d’euros pour « la relance de l’économie » qui iront en cadeau au patronat pour lui permettre de … spéculer contre les monnaies, contre les dettes publiques, contre l’économie. Plus on les aide, plus ils détruisent l’économie capitaliste. Ceux qui n’y voient aucune logique oublient que c’est la logique du profit individuel et pas de l’intérêt général, même pas celui du capitalisme ! C’est la seule « croissance » qui les a jamais intéressé et la seule différence c’est que dans cette phase nécrophile, ils misent sur la chute du système !

Premier mai : anniversaire des assassinats d’ouvriers et de militants

Le 1er mai 1886, à Chicago, les syndicats et le journal anarchiste The Alarm appellent à une manifestation en faveur des trois huit avec le slogan : "Nul ouvrier ne doit travailler plus de 8 heures par jour : 8 heures de travail, 8 heures de repos, 8 heures d’éducation". Plus de 40 000 personnes défilent dans les rues de Chicago qui, pour la circonstance, a été littéralement mise en état de siège. Cet appel est relayé à travers tous les U.S.A. et plus de 340 000 grévistes paralysent plus de 12 000 usines.

Le 2 mai, à Chicago, où la grève est devenue générale, les milices patronales, protégée par la police, voire aidées par elle ; tirent sur des grévistes : 6 ouvriers sont assassinés.

Le 3 mai, à Chicago toujours, lors d’un meeting de protestation contre les crimes des milices patronales et de la police, tenu près des usines Mc Cornick, la police tire sur la foule et assassine froidement plusieurs ouvrier(e)s. En riposte, un nouveau meeting est organisé, le lendemain, à Haymarket. Une nouvelle fois, sans sommation la police charge la foule et tire sur elle. Une bombe est lancée sur la police. Bilan 10 morts, 7 policiers et trois manifestants.
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C’est alors qu’une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait un mort dans les rangs de la police. Sept autres policiers sont tués dans la bagarre qui s’ensuit. À la suite de cet attentat, cinq syndicalistes anarchistes sont condamnés à mort (Albert Parsons, Adolph Fischer, George Engel, August Spies et Louis Lingg) ; quatre seront pendus le vendredi 11 novembre 1887 (connu depuis comme Black Friday ou « vendredi noir ») malgré l’inexistence de preuves, le dernier (Louis Lingg) s’étant suicidé dans sa cellule. Trois autres sont condamnés à perpétuité.

En 1893, le gouverneur progressiste de l’Illinois signe des pardons pour les syndicalistes encore détenus, en raison de la fragilité de l’enquête et du processus judiciaire.

Le 1er mai 1891, à Fourmies, dans le Nord, en France, la manifestation tourne au drame : la police tire sur les ouvriers et fait neuf morts. Paul Lafargue décrit ainsi l’événement :

« Alors, les soldats, sans avoir été provoqués par la foule, sans avoir fait les trois sommations réglementaires, tirèrent. La boucherie aurait duré encore longtemps si le curé catholique Margerin, n’était pas sorti de la maison et n’avait pas crié : "Assez de victimes." Neuf enfants étaient couchés sur la place, un homme de 30 ans, 2 jeunes gens de 20 ans, 2 enfants de 11 et 12 ans et quatre jeunes filles de 17 à 20 ans. »

L’affaire de Clichy désigne les suites d’une échauffourée survenue à Clichy le premier mai 1891.
Le 1er mai 1891, jour de la fusillade de Fourmies, une trentaine de manifestants improvisent un défilé allant de Levallois-Perret à Clichy, drapeau rouge en tête. Un peu avant trois heures, alors que le drapeau est roulé et que les manifestants se dispersent, le commissaire Labussière donne l’ordre de s’emparer de l’emblème. C’est l’incident, des coups de feu sont échangés et des agents de police légèrement blessés. Trois anarchistes sont aussitôt arrêtés, dont Louis Leveillé, lui-même blessé par balle. Dès leur arrivée au poste, ils subissent un violent passage à tabac, ce qui révolte les anarchistes. Lors de leur procès, le 28 août de la même année, l’avocat général Bulot requiert la peine de mort contre l’un des prévenus. Le verdict est sévère : Henri Louis Decamps est condamné à cinq ans de prison, Charles Auguste Dardare à trois ans.

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