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Solidarité avec les militants syndicalistes pourchassés dans le monde

lundi 21 mai 2012, par Robert Paris

Rappel : à la Voix des Travailleurs, nous ne cultivons ni le syndicalisme pur ni le démocratisme bourgeois. La classe ouvrière doit faire de la politique en s’organisant de manière autonome en conseils de travailleurs et pas seulement au travers des centrales syndicales adaptées au capitalisme et à l’Etat bourgeois, mener des interventions politiques de classe et pas seulement participer aux élections bourgeoises et s’organiser en partis révolutionnaires et pas seulement dans des partis politiques qui refusent le pouvoir des conseils ouvriers et elle doit diriger ses luttes (pas au travers des bureaucraties syndicales liées à la société bourgeoise) mais nous sommes solidaires des efforts des militants syndicalistes (que nous ne confondons pas avec les dirigeants syndicaux) et des répressions qu’ils subissent.

Japon

Le 23 septembre, Sono Ryota, un des organisateurs de plusieurs
manifestations à Tokyo et initiateur des « 50 jours de manifestations
consécutives pour la liberté » sur un thème différent chaque jour, a
été arrêté et emprisonné.

Sono Ryota est un militant anti-nucléaire, syndicaliste du « Freeter Union » (syndicat des jeunes précaires) et membre de NoVox Japon. Le 23 septembre, la coordination des mouvements sociaux contre toute sorte de discrimination et pour la solidarité internationale avec le slogan « il n’y a pas de frontière pour le droit de vivre » a organisé une manifestation pacifiste dans un quartier populaire et multiculturel de Tokyo, souvent la cible d’attaques par les mouvements extrême droite. Ce jour-là, cette manifestation contre le racisme exigeait aussi la libération de militantEs arrêtés au Mali contre accaparement de leur terres et pour apporter son soutien aux familles en lutte expulsées de leurs logements où à la rue en France.

Pendant la manifestation, les policiers sont intervenus violemment.
Cette intervention brutale des policiers a eu lieu suite à un ordre « arrêtez-le » visant directement Sono Ryota.

Pour se saisir de Sono, les policiers ont tabassé les manifestantEs qui essayaient de le protéger, puis ils l’ont menotté et conduit avec force dans la voiture de police. Selon l’avocat qui a pu le rencontrer, Sono était blessé au visage et son corps couvert de bleus. Une prise forcée de ses empreintes digitales et des photos ont été pratiquées pourtant elles ne sont autorisées que lors des arrestations pour les criminels et les étrangers. A sa contestation contre la violation des droits humains fondamentaux, un policier lui a répondu « tu n’as pas de droit humain » .

Manifestement la police sur ordre a décidé en mettant ce militant en prison de faire taire une voix importante du mouvement anti-nucléaire et des sans voix du réseau NoVox Japon.

Bahreïn : Libérez le dirigeant syndical des enseignants Mahdi ’Issa Mahdi Abu Dheeb

Jalila et Mahdi font appel de la décision de la Cour nationale de sécurité militaire qui, en septembre, les a condamnés à respectivement trois et dix ans d’emprisonnement, pour des accusations injustifiées, notamment l’incitation d’autrui à commettre des crimes, des appels à la haine et le renversement du régime au pouvoir, quittant leur travail sans raison valable et encourageant d’autres à faire de même et à participer à des manifestations.
Leur forte implication dans les manifestations pacifiques de mars 2011 a conduit à une vague de répression où les enseignants et les syndicalistes sont devenus l’objet d’arrestations arbitraires, persécutions militaires, torture, mises en examen, mises à pied, licenciements, réductions de salaire. L’IE condamne également la dissolution et les procédures arbitraires contre le BTA en violation flagrante des droits de l’homme et du droit syndical international tout comme la législation du travail et les obligations du Bahreïn en tant qu’Etat membre de l’Organisation internationale du Travail.


Thaïlande : Libérez Somyot

Somyot Prueksakasemsuk, militant syndicaliste et journaliste Thaï est en prison depuis avril 2011 sur des accusations de lèse-majesté. Ses accusateurs prétendent qu’il a diffamé le roi en publiant deux articles dans le magazine dont il était rédacteur en chef, La Voix de Thaksin. Somyot est innocent, une position soutenue par les experts témoins et organisations de défense des droits de l’homme. Une campagne internationale est en cours ces 12 derniers mois pour obtenir sa libération incluant des manifestations dans toute la région et une grève de la faim par le fils de Somyot, Tai, durant 122 heures au début de l’année.

Mexique : Un membre du CAT enlevé, roué de coups et menacé de mort à Puebla

Le Centre de soutien des travailleurs (Centro de Apoyo al Trabajador – CAT), une ONG spécialisée dans la défense des droits du travail au Mexique, est victime de harcèlement depuis 2008. La FIOM et les organisations de défense des droits de la personne demandent aux autorités de garantir la vie des membres du CAT.

Le 15 mai, quatre individus cagoulés ont enlevé dans une camionnette le défenseur des droits du travail et de la personne, José Enrique Morales Montaño, membre du Centre de soutien des travailleurs (Centro de Apoyo al Trabajador – CAT).

Vers 13 heures, Morales était parti pour assister à une audience à la commission locale de conciliation et d’arbitrage de la ville de Puebla, dans le cadre d’une affaire dans laquelle le CAT défend un groupe de travailleurs/euses de l’industrie du textile. Il a été enlevé vers 17 heures et a subi des tortures. Les ravisseurs ont tenu à plusieurs reprises une arme à feu contre sa tête en menaçant de le tuer. Il a été débarqué le lendemain vers 5 heures du matin sur l’autoroute de Puebla-Veracruz. Les ravisseurs ont volé son téléphone mobile et son sac à dos. Les menaces de mort ont continué. Dans la matinée, Blanca Velásquez, directeur du CAT a reçu un appel téléphonique au nom de José Enrique. "Tu vas mourir, chien", a déclaré la personne qui appelait.

L’enlèvement a eu lieu dans le contexte d’un harcèlement systématique et de menaces graves contre le CAT. D’autres membres de l’équipe du CAT courent clairement un danger imminent.

Italie : Halte à la victimisation du délégué syndical et antifasciste, Matteo Parlati

Matteo Parlati, délégué syndical FIOM-CGIL à Ferrari Auto a été inculpé puis dénoncé à son employeur pour sa participation à une manifestation en Octobre 2011 à Modène contre un groupe néo-fasciste célébrant la Marche Fasciste sur Rome en 1922. La police est intervenue pour repousser la manifestation des antifascistes. Matteo est maintenant accusé, avec 13 autres manifestants, de résistance à des agents de police et d’avoir eu une « responsabilité morale » dans les affrontements entre la police et les antifascistes. Ce n’est pas vrai. En fait, Matteo a été matraqué à la tête par un policier, comme clairement démontré par des photos et des vidéos. Le juge local et le préfet essayent simplement de légaliser les organisations fascistes et d’interdire les antifascistes. Tous les délégués syndicaux FIOM-CGIL chez Ferrari Auto ont appelé à une campagne mondiale de solidarité avec Matteo Parlati, coupable d’aucun crime.


Algérie : répression contre les greffières

Le comité des femmes travailleuses affiliées au Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap) dénonce, ce mercredi 25 avril dans un communiqué, le comportement des agents de police envers les greffières grévistes.

« Les femmes sont particulièrement ciblées », indique le comité. «  Sinon, comment peut‑on expliquer l’acharnement, la hargne et l’intensité de la violence contre les femmes qui protestent pacifiquement ? », s’interroge‑t‑il.
Les greffières ont été agressées mardi par la police alors qu’elles tentaient d’assister avec leurs collègues à un rassemblement devant laPrésidence de la République. Le comité cite quelques cas, dont celui de Belbah Nadjet, qui « a fait une fausse couche sur les lieux de la protestation » après avoir été interpellée. Le communiqué fait également mention du cas de Nadjiba Kara, qui « a subi des coups et blessures ayant entraîné une fracture du tibia avec incapacité de 21 jours certifiés  ».

Le comité évoque en outre le cas de Hafidha Tabrinat, actuellement dans le coma à Aïn Defla. « Brutalisée physiquement », elle a ensuite été « poussée dans les escaliers du premier étage par le procureur », assure la même source. « On a envoyé un groupe sur place pour avoir d’autres informations », indique Mourad Ghedia, le premier responsable de la Fédération nationale du secteur de la justice, affiliée au Snapap.

Egypte : Abbas, directeur du Centre égyptien des services aux syndicats et aux travailleurs (CTWUS), condamné à six mois de prison en février 2012

Cheville ouvrière de la lutte syndicale égyptienne, Kamal Abbas a été jugé par contumace et condamné à six mois de prison « pour avoir interrompu et critiqué Ismael Fahmy, fonctionnaire d’Etat et dirigeant du syndicat officiel, pendant son discours au congrès de l’Office international du Travail à Genève en juin 2011 ». Kamal Abbas a accusé la Fédération égyptienne des syndicats de ne pas représenter les travailleurs égyptiens. Cette dernière soutient la loi de mars 2011 criminalisant les grèves et manifestations et s’oppose à la légalisation de la liberté syndicale.

Depuis l’annonce de sa condamnation, Kamal Abbas a fait appel. Il sera entendu le 8 avril prochain. Kamal Abbas lutte depuis plus de vingt ans pour la liberté d’expression et le respect des droits des travailleurs en Egypte. Il s’est d’ailleurs fortement impliqué dans la déclaration de la liberté syndicale rédigée après la chute d’Hosni Moubarak, mais cette déclaration n’a toujours pas été approuvée par les autorités.

Côte d’Ivoire : appel syndical

Le front social pourrait entrer en ébullition les jours prochains avec une grève générale des travailleurs de Côte d’Ivoire.

Les principales centrales syndicales du pays à savoir l’Ugtci, la Fesaci et la confédération Dignité et le collectif des 2/3 statutaires des membres de l’Assemblée générale de la Mugef-ci conduit par Gnagna Zadi Théodore, ont tenu le mercredi dernier 16 mai, à la Bourse du travail de Treichville, une assemblée générale extraordinaire, à l’invitation des centrales syndicales.

Au sortir de cette rencontre, il a été décidé d’un arrêt de travail de 3 jours de tous les travailleurs de Côte d’Ivoire, tant du privé que du public. Avant de décider de cette grève de 72 heures, le collectif des 2/3 statutaires et les centrales syndicales ont d’abord analysé la situation du monde du travail en Côte d’Ivoire et pris la pleine mesure des problèmes évoqués. Il s’agit entre autres problèmes, des mesures des licenciements massifs à la Rti, à la Sotra, à la Société des palaces, au Port autonome d’Abidjan, à la Cei et dans bien d’autres secteurs. Il s’agit aussi de la décision de mise sous tutelle de la Mugef-ci, de l’augmentation du taux de cotisation de la pension de retraite sans mesures d’accompagnement, de la baisse drastique du pouvoir d’achat des travailleurs consécutive à la cherté de la vie etc. Les centrales syndicales et le collectif des 2/3 ont par ailleurs fait savoir que le gouvernement persiste dans la prise de mesures antisociales et a une volonté de déstructuration des organisations syndicales en faisant main-basse sur leurs acquis.

’’Considérant que toutes les démarches entreprises par les centrales syndicales en vue d’ouvrir le dialogue social sur toutes ces questions sont restées lettre morte(...)les travailleurs de Côte d’Ivoire décident d’un arrêt de travail de de trois jours, en guise d’avertissement dont les dates et les modalités pratiques seront précisées dans un bref délai’’, lit-on dans le communiqué final qui a sanctionné cette réunion. Si cette grève est effective et respectée, elle sera lourde de conséquences pour le gouvernement.

Haïti : appel syndical

Depuis le mois de juin 2004, une force militaire et policière multinationale d’occupation, sous le drapeau des Nations unies, s’est installée en Haïti. Sa mission officielle consiste à « stabiliser » Haïti. Mais derrière ce faux objectif, nous savons parfaitement que le véritable objet de cette force d’occupation est d’assurer le projet de l’impérialisme américain en Haïti : garantir les intérêts des multinationales et de la bourgeoisie native.

Le premier juin 2012, cela fera 8 ans que la MINUSTHA occupe Haïti. Pendant ces huit ans, cette force dite de stabilisation a gagné une reconnaissance terrible du fait des innombrables agressions commises contre le peuple haïtien. Les cas de violation des droits individuels (viols, vols, destruction de l’espace universitaire) sont multiples, et la plupart des fois, ils ont été dénoncés par les organismes de défense des droits de l’homme et des organisations syndicales et populaires. L’introduction de l’épidémie de choléra par le personnel militaire de la MINUSTHA a aggravé cette souffrance. Jusqu’ici, ce sont plus de 7 000 personnes qui sont décédées du fait de cette maladie et plus de 5 000 les malades qui ont été clairement identifiés.

Un élan de colère et de mobilisation croissant se développe contre la MINUSTHA. C’est dans cette situation que le Comité de suivi de la Commission d’enquête internationale sur Haïti et le Collectif de mobilisation pour l’indemnisation des victimes du choléra (formé entre autres par : Batay Ouvriye, Tèt Kole Oganizasyon Popilè yo, UNNOH, MODEP, MOLEGAF, KRD, Sèk Gramsci, GREPS, Chandèl, AVS, Bri Kouri Nouvèl Gaye, ACREF) ont organisé déjà diverses manifestations de sensibilisation et de mobilisation pour exiger le retrait immédiat de la MINUSTHA et pour que les Nations unies indemnisent les victimes.

Le 1er Mai a été organisé par la Centrale autonome des travailleurs haïtiens (CATH) pour le retrait immédiat de la MINUSTHA. Le meeting a eu lieu à Ouanaminthe, où Arnold Bien-Aimé, du Comité exécutif du syndicat des travailleurs et employés des Zones franches et Ouanaminthe, Dieubenite, Dorsainvil (Sofezo-Codevi) ont été licenciés. A partir de l’information de la Confédération syndicale internationale (CSI) et de la Centrale autonome des travailleurs haïtiens (CATH), une campagne internationale a été lancée qui a recueilli des dizaines de signatures de syndicats dans tout le continent, demandant la réembauche immédiate de ces dirigeants.

Guadeloupe, colonie française

Une intense répression antisyndicale se développe, tout particulièrement contre les militants et responsables de l’UGTG dont Elie Domota est le secrétaire général, mais aussi, par exemple en 2009, contre des militants de la FSU et de l’UNSA.

Au premier trimestre 2009, une grève générale de 44 jours se concluait en mars par les accords Bino. Depuis, une spirale répressive multiforme de provocations contre des militants syndicaux, de licenciements de délégués et une vague de procès sans précédent contre des dizaines de militants et responsables, principalement de l’UGTG, s’est accélérée. Répression anti-syndicale à laquelle s’ajoutent les pressions à l’encontre des avocats de ces mêmes militants (dont certains sont victimes d’écoutes).

Suivant un processus allant crescendo, les années 2010 et 2011 ont vu une recrudescence de procès à caractère de masse accompagnés, la plupart du temps, du non respect des règles de droit. L’objectif principal : tenter de discréditer le combat syndical en criminalisant l’action des militants pour museler toute démarche revendicative.

Pour le seul mois de novembre 2011, 21 militants de l’UGTG ont été traduits devant la justice ! Depuis cette date, l’ancien secrétaire général de l’UGTG, Raymond Gauthiérot, a été condamné à trois mois de prison ferme. Charly Lendo, actuel secrétaire général adjoint de l’UGTG, convoqué par le tribunal correctionnel pour des faits non justifiés, puis relaxé, a été condamné parce qu’il a refusé des prélèvements ADN, c’est-à-dire d’être considéré comme un délinquant de droit commun.

Cette avalanche de procès contre les syndicalistes de l’UGTG, les procédures sans fin, dont celle dont est l’objet, par exemple, Michel Madassamy, condamné à trois mois de prison avec sursis, la campagne de presse calomnieuse, provocatrice contre le secrétaire général de l’UGTG, Elie Domota, en particulier, sont autant d’éléments constitutifs d’une situation où s’installe dangereusement et insidieusement un Etat d’exception.

Une situation largement condamnée par le mouvement syndical de l’île, comme en témoigne la conférence de presse commune, tenue mercredi 18 mai 2011, en présence des secrétaires des Unions départementales CGTG, CGT-Force ouvrière et de l’UGTG.

Bahrein

Depuis les émeutes de 2010 (avant le début du printemps arabe), le gouvernement a suspendu le droit de réunion, museler les organisations des droits de l’homme, emprisonné et torturé les opposants. En 2011, les manifestations ont continué et se sont amplifiées. L’armée a violemment réprimé ces manifestants qui étaient pourtant désarmés. Des médecins, qui ont soigné des manifestants blessés, se sont vus condamnés à de lourdes peines de prison. Amnesty évalue le nombre d’opposants tués à environ 60 depuis le début du mouvement. En outre, la répression antisyndicale est plus forte que jamais et des milliers de travailleurs syndiqués ont été licenciés (environ 4000). Certains emplois seraient réservés à des membres de la famille royale.

Le déroulement de cette course automobile dans ce royaume est une honte et démontre le parti prix de l’Occident qui se mobilise pour aider certains opposants suivant leurs intérêts géostratégiques et économiques ; c’est dans ce sens que vont les récentes déclarations de David Cameron expliquant que le Bahreïn n’est pas la Syrie.

Au Cambodge

En Zambie

la suite

Messages

  • Le 2 mars 2010, suite à une journée de grève des salariés de la halte-garderie Giono (13e arrondissement de Paris), à l’appel de la section syndicale CNT, la direction de l’entreprise privée gestionnaire de ce marché public, People and Baby, décidait de mettre à pied l’ensemble des grévistes, puis de licencier cinq d’entre elles.

  • Le syndicaliste iranien Réza Shahabi a été condamné à 6 ans de prison ferme : un an pour « propagande contre le régime » et cinq ans pour « conspiration avec l’intention de porter atteinte à la sécurité nationale ». De plus, il est condamné à reverser à l’Etat la somme de 3.000 euros provenant d’une collecte de solidarité récoltée par de nombreux travailleurs pour aider les familles des syndicalistes emprisonnés. Enfin, après avoir purgé sa peine, il lui sera interdit pendant 5 ans de s’exprimer en public ou de donner des entretiens.

    Réza Shahabi est trésorier de la direction du syndicat des travailleurs de Vahed, la régie d’autobus de Téhéran et de sa banlieue. Il souffre de plusieurs problèmes de santé. Depuis plusieurs mois, celle-ci s’est aggravée suite à ses conditions de détention. Il court le risque, en l’absence de soins, de demeurer paralysé. D’autres syndicalistes sont emprisonnés en Iran, dont : Ebrahim Madadi du même syndicat de Vahed, Ali Nejati du syndicat de la sucrerie Haft-Tapeh, Behnam Ebrahim-zadeh, Ali Akhavan, Mohamad Jarahi, Shahrokh Zamani, Mehrdad Amin-Vaziri, Abdol Reza Ghanbari (enseignant condamné à mort), Rassoul Bodaghi (enseignant), etc.

  • Notre camarade Patrick CARON, Secrétaire général du Syndicat CGT de la CARSAT Nord/Picardie, est convoqué à un entretien préalable à une sanction pouvant aller jusqu’à une mise à pied voire une rétrogradation.

    La CGT n’est pas dupe des intentions de la direction qui reproche notamment au Secrétaire général du Syndicat CGT de la CARSAT » « d’avoir perturbé les débats, notamment lors de la négociation relative à l’emploi des seniors en mars dernier et, de ce fait, d’avoir entravé de par son attitude, le bon déroulement des négociations ».

  • Dans le privé comme dans le public, dans l’industrie comme dans les services, des militants syndicaux sont victimes de harcèlement, de sanctions graves, de licenciements et même d’emprisonnement. Après Faty (SUD-Rail) dans le nettoyage, Victor (CGT) dans l’aéronautique, les militants de SUD Collectivités Territoriales de Garges-lès-Gonesse, Michel (CGT) dans l’informatique, Roland (SUD-Education) dans l’Education, le dernier en date n’est autre que Kamel, militant CGT, condamné le 13 octobre 2004 à 3 ans de prison, dont 18 mois fermes ! On l’accuse sans preuves, d’avoir mis le feu aux entrepôts de l’usine Daewoo de Longwy l’année dernière, alors que tout le monde sait que seul le patron avait intérêt à déloger les grévistes qui occupaient l’usine !

    Et ce ne sont que quelques exemples.

  • Rappel : à la Voix des Travailleurs, nous ne cultivons ni le syndicalisme pur ni le démocratisme bourgeois. La classe ouvrière doit faire de la politique en s’organisant de manière autonome en conseils de travailleurs et pas seulement au travers des centrales syndicales adaptées au capitalisme et à l’Etat bourgeois, mener des interventions politiques de classe et pas seulement participer aux élections bourgeoises et s’organiser en partis révolutionnaires et pas seulement dans des partis politiques qui refusent le pouvoir des conseils ouvriers et elle doit diriger ses luttes (pas au travers des bureaucraties syndicales liées à la société bourgeoise) mais nous sommes solidaires des efforts des militants syndicalistes (que nous ne confondons pas avec les dirigeants syndicaux) et des répressions qu’ils subissent.

    Japon

    Le 23 septembre, Sono Ryota, un des organisateurs de plusieurs manifestations à Tokyo et initiateur des « 50 jours de manifestations consécutives pour la liberté » sur un thème différent chaque jour, a été arrêté et emprisonné.

  • Les capitalistes russes n’ont jamais considéré les syndicats comme un phénomène normal et ont toujours tout fait soit pour les éliminer soit pour les neutraliser en recourant à la corruption ou en les intégrants dans l’appareil administratif de l’entreprise. Aujourd’hui, pris de panique face à la crise et confrontés à l’apparition de nouveaux syndicats combatifs mais aussi à une réactivation de certains syndicats jusqu’ici passifs et loyaux, les directeurs des entreprises et les propriétaires de celles-ci ont lancé une offensive redoublée contre les syndicats. Avec, globalement, le soutien actif du pouvoir et des autorités à différents échelons.

    Fait notable : les persécutions, les mesures répressives et discriminatoires, loin d’être limitées aux seuls syndicats indépendants, frappent également les syndicats affiliés à la FNPR pour peu qu’ils soient réellement mobilisés.

    C’est le directeur général du trust OAO Kontsern Kalin (région de Sverlovsk) qui a brandi l’étendard de cette campagne antisyndicale. Le 5 octobre, dans une interview à un journal en ligne, il déclare : « Depuis plusieurs années, les syndicats, tels des cafards et des punaises s’efforcent de s’infiltrer dans les entreprises par toutes sortes de moyens, et cela me contrarie. Pour moi les syndicats sont comme des sectes. Si dans une compagnie apparaissaient des pédophiles buveurs de sang, adeptes de Satan, qu’ils s’y renforçaient et commençaient à attirer dans leurs files gluants les membres du collectif, on comprendrait mieux pourquoi je cogne sur eux. Pour moi, les militants syndicalistes c’est du pareil au même : des manipulateurs qui poursuivent leurs objectifs matériels et politiques au détriment de l’entreprise… »

    Les formes de répression contre les syndicats sont très variées.

    Les dirigeants syndicaux sont convoqués dans différentes instances policières pour des « entretiens » ; on cherche à les inculper pour avoir organisé une action de protestation non autorisée ou sur la base d’une infraction fabriquée de toutes pièces. C’est le cas de Piotr Zolotarev, dirigeant du syndicat Edinstvo (’Unité’) à l’usine Avtovaz, qui est régulièrement convoqué par différents organes. Ou encore le cas tragique que constitue l’arrestation illégale de Velentin Ouroussov, dirigeant du syndicat Profsvoboda, condamné à 6 ans de prison soit disant pour détention de drogue. Ou encore la démarche plus sophistiquée du CentreE qui s’efforce de prouver que les appels à la création de syndicats (comme les tracts diffusés par le syndicat MPRA[2] dans l’entreprise Tsentrosvarmach à Tver) tombent sous le coup de la loi contre l’ « extrémisme ».
    Culture et révolution

  • Si votre employeur faisait travailler des ouvriers dans les champs 12 à 14 heures par jour dans des conditions déplorables, n’auriez-vous pas envie d’en parler ? Militant syndical à Agricola Viru, une des plus importantes plantations agricoles exportatrices du Pérou, Fidel Polo Sanchez, a fait exactement cela. Maintenant, Agricola Viru veut empêcher Polo et ses collègues de répandre la vérité sur leur entreprise et le secteur agro-exportation. Le 12 juillet, ils ont notifié Polo qu’il serait congédié pour "diffamation". Sociedad Agricola Viru SA est l’une des entreprises les plus rentables du Pérou en pleine expansion fournissant les États-Unis, l’Europe et l’Asie avec des produits tels que poivrons, asperges et artichauts. Ses profits croissants sont rendus possibles par une loi anti-ouvrière qui permet aux employeurs de l’agro-exportation de payer en dessous du salaire minimum et sans le bénéfice de certains avantages dont tous les autres travailleurs du secteur privé ont droit. Récemment, les travailleurs de l’agro-exportation du Pérou ont mené un combat pour faire modifier cette loi afin de leur permettre de gagner les mêmes salaires et avantages que tous les autres travailleurs. Polo a été l’une des voix les plus fortes dans cette campagne. Le 15 mai, il est invité à une émission de télévision locale pour en parler et évoquer la pénibilité des conditions de travail et les bas niveaux des salaires à Agricola Viru. La compagnie a répondu en accusant Polo de fausses déclarations au sujet de l’entreprise, en citant ses commentaires tels que « [les travailleurs] doivent acheter leur propre équipement de sécurité » et que « [nous travaillons] dans des conditions inadéquates ». Si Agricola Viru considère ces déclarations infondées, ce n’est pas le cas du Ministère du Travail qui a infligé des amendes à la société à plusieurs reprises au cours des trois dernières années pour avoir omis de fournir à ses travailleurs un équipement de sécurité approprié, refus des inspections du travail, et des conditions de travail abusives. Fidel Polo a eu le courage de parler de l’injustice sur son lieu de travail. L’industrie agro-alimentaire ne peut pas s’en tirer en faisant taire les travailleurs qui osent dénoncer le prix réel de la nourriture sur nos tables. Ecrivez à la direction d’Agricola Viru pour défendre la liberté d’expression des travailleurs qui ont le droit de plaider en faveur de conditions de travail décentes.

  • La décision du ministère du Travail revenant sur l’autorisation donnée le 31 mai de licencier Fathi Boussalmi, délégué syndical Cgt, salarié d’Intermarché Logistique Alimentaire (ITM – LAI), pour fait de grève est salué comme une victoire par la fédération CGT du Commerce, Distribution et Services.

    Cette décision déboute ainsi l’entreprise qui entendait obtenir le licenciement pour faute lourde de ce syndicaliste alors que le Tribunal administratif d’Orléans avait tranché l’affaire, considérant ce licenciement illégal.

  • Quinze postiers, dont Olivier Besancenot,
    comptent réclamer leur relaxe devant la cour d’appel de Versailles, qui les
    juge depuis mercredi pour avoir séquestré des cadres de La Poste lors d’une
    occupation musclée des locaux de l’entreprise à Nanterre en mai 2010.
    "L’action qu’on nous reproche n’a pas été commise, il n’y a pas eu
    séquestration", a déclaré à l’AFP M. Besancenot.
    L’ex-leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a également relevé qu’en
    cas de condamnation, celle-ci "pourrait être suivie de sanctions en interne"
    allant jusqu’à la révocation.
    Environ 150 personnes, qui portaient des autocollants "Relaxe pour les
    quinze postiers grévistes du 92", se sont rassemblées devant la cour d’appel
    afin de soutenir les prévenus.

  • Jeudi 17 janvier, cinq militants syndicaux de Chambéry et un journaliste devaient comparaître devant la cour d’appel de Lyon. Quatre d’entre eux étaient présents à l’audience, soutenus par 100 à 150 personnes venues en car de Chambéry, Moutiers, mais aussi de l’Isère, de la Drôme et de l’Ardèche.
    On leur reproche d’avoir le 2 novembre 2010, dans le cadre des actions contre le projet de réforme des retraites, « troublé ou entravé la circulation des trains ». Pour cela, la SNCF s’appuie sur l’article 21 de la loi du 15 juillet... 1845 !
    Bien qu’ils aient été relaxés par deux fois par le tribunal correctionnel de Chambéry puis en appel, la SNCF s’est néanmoins pourvue en cassation. Elle leur réclamait plus de 46 000 euros de dommages et intérêts. Leur présence sur les voies de la gare de Chambéry aurait, selon elle, entraîné le blocage de 90 TER et TGV et obligé la SNCF à mobiliser cars et taxis pour voler au secours des voyageurs.
    L’avocat de la défense a dénoncé les incohérences de ces charges. Quelques exemples entre autres : le 2 novembre 2010 était jour de grève, aucun train n’était annoncé en gare, et pour cause ! La présence de grévistes sur un passage piétons permettant de traverser les voies ne gênait donc personne, sinon la direction de la SNCF. Lors des procès précédents, la SNCF parlait d’une vingtaine de trains bloqués ou retardés. Ensuite ce nombre est passé à 130, pour redescendre ensuite à moins de 90... À propos des trains retardés, la SNCF cite des retards de sept à quinze minutes. Or des retards de cet ordre sont enregistrés tous les jours en gare de Chambéry, et sans qu’il y ait grève. L’avocat a d’ailleurs rappelé que, récemment, la région Rhône-Alpes protestait publiquement contre la régularité de ces retards en période normale.
    À la sortie, il était clair pour tous que l’objectif de la SNCF est vraisemblablement de tenter d’impressionner ceux qui refusent de se laisser faire. Il semble bien que, si c’est cela son but, il ne soit pas encore atteint, loin de là...
    Le jugement a été mis en délibéré jusqu’au 21 février prochain.

  • Bonjour,

    Voilà quelques rendez-vous dans le cadre de la convergence des luttes

     Le 30 octobre,à partir de 13h30, 100 rue Maurice Arnoux à Montrouge, métro mairie de Montrouge, ligne 4

    Rassemblement de soutien à Yann, postier du 92

    Prévoir l’après midi entière : prise de parole à 18h30.

    Pendant plusieurs mois, nous avons lutté au côté de et avec les postiers notamment les postiers du 92 en grève durant 170 jours. S’ils ont obtenus beaucoup au point de vue de leurs revendications, la direction de la poste fait preuve d’une large répression.

    Ainsi, Yann est menacé de révocation alors qu’il est fonctionnaire. Cela ne s’est pas vu à la Poste depuis 1953.

    Pour en savoir plus : http://grevedespostiersdu92.tumblr.com/

     le 4 novembre, 9h30 tribunal de Pantin, 41 rue Delizy

    Rassemblement de soutien au collectif des Baras.

    Le collectif des Baras est un collectif de sans papiers qui ont été expulsé en plein milieu de l’été. Ils ont trouvé un nouveau refuge dans un ancien Pole Emploi à Bagnolet mais le bailleur porte plainte.

    Notre slogan termine par "avec ou sans papier", ceci n’est pas qu’une phrase à scander, défendons le concrètement au sein du collectif.

    Pour en savoir plus : https://fr-fr.facebook.com/pages/Collectif-Baras/730010413700460

     le 18 Novembre à 12h, gare Montparnasse
    Manifestation des hospitaliers

    Les hôpitaux sont en grève pour certains depuis le 2 juin. Ils ont crée la convergence des hôpitaux en lutte.

    Leur mouvement n’est pas terminé, soutenons les, luttons ensemble car c’est ensemble que nous gagnerons.

    Pour en savoir plus : https://fr-fr.facebook.com/pages/H%C3%B4pitaux-en-lutte/776289682414504

    http://www.sudsantesociaux.org/convergence-des-hopitaux-en-lutte.html

  • Bonjour,

    Voilà un rappel des prochaines dates importantes :

     le 4 novembre, 9h30 tribunal de Pantin, 41 rue Delizy
    Rassemblement de soutien au collectif des Baras.

     Le 14 Novembre, journée européenne pour le droit des chômeurs, le rendez-vous sera donné ultérieurement.

     le 18 Novembre à 12h, gare Montparnasse
    Manifestation des hospitaliers

     le 6 Décembre,14h sur la rotonde de stalingrad
    Marche des chômeurs et des précaires

  • Plus de 100 personnes ont été blessées mercredi 29 avril pendant un rassemblement à Curitiba, au Brésil. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes en direction des manifestants, quand ces derniers se sont approchés du siège de l’assemblée législative de l’Etat de Parana.

    La manifestation, composée principalement d’enseignants, était organisée pour protester contre une réforme des retraites des employés du secteur public.
    Plus de 100 personnes ont été blessées mercredi lors de violents affrontements entre manifestants et policiers dans la ville brésilienne de Curitiba, où des enseignants défilaient pour s’opposer à une modification du régime des retraites, a déclaré le maire de cette ville de l’Etat de Parana.

    Sur une vidéo postée sur le site internet du journal Gazeta do Povo, on voit les policiers tirant des gaz lacrymogènes en direction des manifestants, qui approchent du siège de l’assemblée législative de l’Etat de Parana, où les députés sont en train de se prononcer sur une modification des retraites des enseignants.

  • Sikhosiphi “Bazooka” Rhadebe, qui présidait le Comité de Crise Amadiba, a été assassiné devant son domicile le 22 mars 2016 par des hommes qui s’étaient présentés comme des policiers.

    Rhadebe, surnommé “Bazooka”, était un opposant farouche du projet minier Xolobeni, au sein du joyau naturel qu’est la Côte Sauvage, dans la province du Cap-Oriental en Afrique du Sud.

    Deux hommes prétendant être des policiers se sont présentés au domicile de Rhadebe dans un véhicule équipé d’un gyrophare bleu. Il lui ont signifié son arrestation, mais quand il s’est dirigé vers leur véhicule, il a été abattu de huit coups de feu sous les yeux de sa famille.

    Plus tôt dans la même soirée, Rhadebe avait téléphoné à d’autres militants pour les avertir qu’ils étaient en danger, ayant vu leurs noms sur une liste d’opposants au projet minier.

    Cette mine de titane est un projet de Transworld, une filiale à 100% de la compagnie australienne Mineral Commodities. Il est développé en partenariat avec une entreprise locale, la Xolobeni Empowerment Company.

    Ce projet a rencontré une résistance farouche de la part des communautés locales. Il se situe sur des terres ancestrales dont la communauté riveraine se sert pour sa subsistance. Elle a formé en 2007 le Comité de Crise Amadiba et récemment intenté une action en justice contre l’exploitation minière.

    Ce meurtre intervient après dix années d’un conflit larvé avec des militants des communautés riveraines qui refusent à la compagnie l’accès aux terres et des incidents mêlant violence et intimidation à l’égard des membres des communautés. Le Comité de Crise Amadiba accuse Mineral Commodities, ses partenaires locaux et alliés d’avoir recours à la violence pour intimider les communautés et les forcer à accepter la mine.

    Mineral Commodities nie toute implication et déclare dans un communiqué qu’elle “condamne la violence”. Toutefois, son directeur exécutif, Mark Caruso, avait précédemment menacé de “faire pleuvoir la vengeance” sur des opposants à une autre mine développée par la compagnie en Afrique du Sud.

    Le Directeur des Mines d’IndustriALL Glen Mpufane a déclaré :

    “Le meurtre de “Bazooka” Rhadebe sur le site de Mineral Commodities sur la Côte Sauvage ne surprendra pas ceux qui ont suivi le conflit en cours autour de la communauté de Xolobeni.

    “Il entre dans le schéma d’une industrie mondiale prompte au pillage et au profit à tout prix. Notre expérience indique que des forces paramilitaires opérant dans l’ombre ciblent régulièrement les militants des communautés locales et des syndicats. Nous sommes scandalisés que ceci ait pu se produire à Xolobeni.

  • Le responsable du syndicat national des transporteurs gambiens (Gambia National Transport Control Association), Sheriff Dibba, est décédé dimanche dans sa cellule de la sinistre prison de Banjul.

    Au début du mois de février, le Président Gambien avait tout simplement dissout la Gambia national transport control (le syndicat national des transporteurs de la Gambie ).

    La décision avait été lue à la télévision nationale gambienne et les membres du défunt syndicat étaient, non seulement interdits de toute forme d’association, mais aussi envoyés en prison. Yahya Jammeh avait ainsi finalement utilisé la manière radicale après s’être essayé à des négociations.

    Au syndicat qui exigeait la baisse du prix du carburant, il avait demandé d’abandonner cette exigence. Mais les syndicalistes ont lancé une campagne de sensibilisation avant de faire une grève qui a perturbé le transport des populations et des marchandises.

    Après avoir consenti une maigre baisse sur le prix du carburant, Yaya Jammeh a finalement sorti la cravache.

    Les media révèlent que Sheriff Dibba était déjà très mal en point au moment de son transfert par les services de renseignement de la « National intelligence agency » (Nia) qui l’ont conduit dans cette prison.

    Passage obligé pour les personnes accusées de défier l’autorité du Président Yahya Jammeh, la Nia regorge de méthodes particulières pour extorquer des aveux aux malheureux qui atterrissent dans ses salles d’interrogatoire.

  • Aux Maldives, des journalistes locaux travaillant pour plusieurs organes de presse ont organisé une manifestation à Malé contre la répression récente menée contre la liberté des médias, y compris la proposition de loi pénale sur la diffamation, la fermeture du journal Haveeru ordonnée par le tribunal et l’enquête prolongée sur la disparation du journaliste Ahmed Rilwan en 2014. Selon plusieurs média, 19 journalistes ont été arrêtés, alors que la police a utilisé du gaz poivré et a employé une force excessive pour mettre fin à la manifestation. Un certain nombre de journalistes ont également dû être emmenés à l’hôpital à causes des blessures subies.

  • Il faut signaler et condamner aussi en Mauritanie la répression sauvage perpétrée par les forces de l’ordre contre les dockers du port autonome de Nouakchott qui, observant depuis trois jours un mot d’ordre de grève pour protester contre le recours récurent au système de sortie de conteneurs et leur déchargement en dehors de l’enceinte du port communément appelé système sortie TC, se rassemblaient devant la cours habituellement réservée au rassemblement des dockers.

    Les dockers faisaient également l’objet d’une répression lors d’une marche pacifique qui se dirigeait vers le palais présidentiel pour y faire un meeting de protestation.
    Deux responsables syndicaux dont le secrétaire de la section syndicale de la CGTM, Seyedna ould Mohamed ont été arrêtés et placés en garde à vue.

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