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Les prétendus "sauveurs" de nos emplois sont leurs destructeurs…

mardi 29 mai 2012, par Max

Editorial

Les prétendus "sauveurs" de nos emplois sont leurs destructeurs…

« Au premier trimestre, le nombre de plans de sauvegarde de l’emploi a baissé de 22 % par rapport à 2011. Mais la campagne électorale passée, les plans « mis au congélateur » sont en passe de ressortir. Et les fermetures d’usines risquent de se multiplier. » écrit le journal patronal Les Echos.

Tous reprennent le même discours : le gouvernement Hollande et son ministre des licenciements Montebourg, les syndicats, la presse,… Et pourtant, tous n’avaient rien dit pendant l’élection présidentielle alors que tous le savaient.

Oui, tous se taisaient et respectaient le mensonge électoral comme nous le disions dans notre éditorial des bulletins d’entreprise La Voix des Travailleurs du 1er mars 2012 intitulé :

« Face au tsunami des licenciements qui approche, les syndicats et partis politiques de gauche ne nous y préparent ni ne s’y préparent absolument pas… »
dans lequel nous écrivions :

Pendant que les organisations politiques n’ont les yeux fixés que sur les présidentielles, pendant que les syndicats se placent eux aussi dans le cadre des présidentielles ou font des journées d’inaction particulièrement… inactives et inopérantes comme celle de mardi dernier, les patrons des grandes entreprise préparent des charrettes en masse pour après la présidentielle (accessoirement pour ne pas gêner les mensonges électoraux de tous les candidats et, surtout, ne pas gêner les licenciements).

Mais, ensuite, les patrons menacent de suppressions d’emplois les salariés des entreprises du Bâtiment, des Banques, de l’Automobile et de ses sous-traitants, de l’Aviation et de ses sous-traitants, des chantiers navals et sous-traitants, de Total, Areva, PSA, Opel, Renault, BNP, Société générale, Crédit agricole, Total, Pétroplus, Sernam, Fuji Seal, Hewlett Packard, Blizzar, Brusson, ports, SNCM, etc…

Aujourd’hui, c’est la une de la presse : le gouvernement reçoit les syndicats de salariés et de patrons pour parler de cette vague de suppressions d’emplois !!!

Jean-Marc Ayrault Ayrault, entouré par quatre ministres, Michel Sapin (Travail), Marisol Touraine (Affaires sociales), Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Marylise Lebranchu (Fonction publique), a en effet reçu durant une heure chaque délégation : cinq syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et trois patronales (Medef, CGPME, UPA).

La CGT qui n’en disait mot pendant les élections a déclaré qu’elle rencontré le premier ministre Ayrault pour « tirer la sonnette d’alarme » et livrer au gouvernement une liste de 46 entreprises où les emplois seraient menacés ce qui correspondrait à 45 000 emplois menacés.

Le débat est ainsi porté sur la responsabilité de l’ancien gouvernement de Sarkozy d’avoir … retardé les suppressions d’emplois pour des motifs prétendument électoralistes et non sur celle des classes dirigeantes d’avoir préparé ainsi une attaque en règle contre l’ensemble de la classe ouvrière.

Et la réponse syndicale, loin de la proposition d’une riposte de classe des travailleurs, est une discussion avec les patrons sous l’égide de l’Etat, prétendu impartial car sous la houlette du Parti socialiste…

En fait c’est 90 000 emplois qui sont menacés et dans toutes les professions !

Et face à ces 90 000 emplois détruits à venir, que compte faire la gauche au gouvernement qui le sait depuis belle lurette ?
Des réunions entre syndicats et patronat, pour parler. Mais de quoi ?
Loin de vouloir intervenir contre le patronat, le gouvernement de gauche agit en sa faveur.

Hollande reconnaît maintenant à demi mots que la situation économique et sociale du pays n’est pas celle annoncée officiellement puisqu’il admet que des licenciements massifs dans les grands entreprises françaises ont été retardés pour après la présidentielle par des négociations de Sarkozy avec les responsables des trusts français.

Conclusion : il va y avoir la plus grande vague de licenciements que le pays ait connu. Et lui, qui est maintenant à la présidence, que fera-t-il alors à part dénoncer l’ancien président qui avait négocié ce petit retard dans les licenciements ? Va-t-il se faire hara-kiri et reconnaître qu’il ne compte rien faire ? Pas du tout ! Il va être très actif : rencontrer les syndicats, rencontrer les patrons, négocier et tâcher de convaincre de retarder, lui, les luttes sociales de la classe ouvrière. Son rôle va être de prétendre qu’il fait jouer un grand rôle aux syndicats comme négociateurs de la situation de crise. Le MEDEF l’a même déjà félicité de cette posture avant le premier tour...

Laurence Parisot du MEDEF déclarait ainsi au journal patronal Les Echos du 11 mai :

« L’approche de François Hollande sur le dialogue social correspond très largement à ce que nous préconisons depuis longtemps. Beaucoup de commentateurs soulignent les points de désaccord entre le patronat et la gauche, et passent sous silence les points d’accord. Les entreprises ne sont ni à gauche ni à droite. La solution à la crise passe par elles, par leur compétitivité et par le dialogue social : il nous faudra travailler de la manière la plus étroite possible avec le gouvernement. Je suis d’accord avec François Chérèque qui préconise une réunion entre les partenaires sociaux et le chef de l’Etat avant les élections législatives. Plus vite on se réunira, plus vite on définira l’agenda social et la méthode de travail : les critères pour distinguer ce qui relève exclusivement des partenaires sociaux des dossiers qui impliquent une responsabilité conjointe avec l’Etat. François Hollande s’est engagé à respecter l’autonomie des partenaires sociaux. Avec les syndicats, nous travaillons déjà activement sur nombre de sujets et nous sommes prêts à définir une feuille de route ambitieuse. Le dialogue social s’est beaucoup amélioré ces dernières années, comme en témoignent les diagnostics partagés et les nombreux accords, dont certains sont historiques, signés. Nous devons maintenant progresser dans le respect de nos calendriers tout en passant à un rythme plus soutenu. »

« Beaucoup de plans sociaux ont été mis au congélateur et nous avons le sentiment que le congélateur déborde », a déclaré Montebourg au Journal du dimanche. D’après lui, le redressement de l’industrie "suppose que les idées de tout le monde doivent pouvoir s’unir pour trouver des solutions". "Solutions privées, solutions publiques, alliance du privé et du public, c’est comme ça, au cas par cas, que nous remonterons notre économie", a-t-il insisté. Cela signifie que patrons et salariés seraient dans la même galère selon ce prétendu « socialiste »…. Licenciements : Montebourg promet des "discussions tous azimuts". Fralib, Petroplus, ArcelorMittal... Le nouveau ministre du redressement productif a annoncé vouloir discuter avec toutes les entreprises qui menacent de fermer ou de licencier. Lui même n’exclut pas des "échecs". Voilà ce que rapporte la presse !!

Eh bien, comme pour les retraites, la partie entre ces 3 compères (syndicats/Etat/bourgeoisie) est déjà jouée d’avance.
Les "experts" de Montebourg (traduisez escrocs) ont le droit de venir dans les salons avec nos stratèges spécialistes en défaite que sont les chefs syndicaux.

Ils veulent juste s’entendre sur les formes que vont prendre ces licenciements réels ou déguisés en "départs volontaires".
La gauche n’a rien changé depuis la fermeture de Renault Vilvorde et les privatisations en chaîne sous Jospin. Même l’école reste ce mammouth qu’il veule tondre car rien n’est dit de concret sur la nature des 60000 postes en 5 ans.

La gauche va gérer ce système capitaliste et ses patrons qui sont en train de tout brader en récupérant au passage des milliards d’aide des Etats.

La gauche syndicale celle de Thibault et Chérèque, ne connait pas le mot "grève générale" et l’exclut même de l’histoire du mouvement ouvrier.

La classe ouvrière doit plus que jamais ne pas confier son sort à ces bourgeois de gauche, ces opportunistes communistes d’extrême gauche et bien sûr ces assassins d’extrême droite, qui n’ont que des perspectives menant droit dans le mur et à la pire des situations sociales !

La seule perspective est de construire des comités de lutte partout avec les chômeurs, travailleurs, jeunes et vieux dans la précarité. Tant que les exploités n’ont pas le pouvoir eux-mêmes sur leurs propres luttes, ils ne sont rien.

La lutte contre les licenciements n’est pas seulement celle d’une entreprise ou d’un quartier. Les patrons le savent et tant que nous restons chacun dans nos ateliers ou à la maison, ils ne craignent rien !

Le Parisien titrait « peut-on empêcher les plans sociaux ? » comme s’il écrivait peut-on empêcher les tremblements de terre ou les inondations. Mais le capitalisme, ce n’est pas la nature, ce n’est pas non plus la société humaine, ce n’est que l’un des systèmes sociaux possibles ! S’il n’est pas capable de donner emplois et salaires, qu’il dégage…

Les directions syndicales reconnaissent qu’il y a un danger grave pour les emplois mais...

MAIS il n’y a pas de lutte d’ensemble, pas de projet même de manifestation commune...

MAIS ils croient qu’il faut qu’ils comptent sur Hollande… Comme ils avaient pensé devoir compter sur Sarkozy comme si les présidents de la bourgeoisie auraient dû être là pour aider les travailleurs face aux patrons. Certes les syndicats appellent, comme la CGT à « rester mobilisés » mais cela signifie seulement qu’elle propose l’attentisme et de croire au nouveau gouvernement… Comme si cela allait suffire à faire reculer les patrons alors que la crise s’aggrave réellement. Tout leur discours est de prétendre que l’Etat bourgeois doit sauver les travailleurs.

MAIS ils se battent site par site, entreprise par entreprise et ne sont pas en train de coordonner leurs actions. Comme si le problème ne se posait pas de créer un rapport de force global pour contrer l’attaque patronale.

MAIS ils suivent les directions syndicales qui recommencent à les promener… comme elles l’ont fait dans la lutte des retraites c’est-à-dire vers la défaite malgré de larges possibilités.

MAIS ils sont menés en bateau par les prétendus projets de reprise qui finissent, plus tard, par des licenciements. Comme s’il fallait trouver des « solutions économiques » dans un monde qui n’a plus aucune solution économique…

MAIS ils ne lient pas leur lutte à celle des CDD, des sous-traitants, des chômeurs.

MAIS ils ne lient pas les suppressions d’emplois publics aux licenciements du privé.

Un spectre hante le monde, le spectre de la faillite globale du capitalisme. Un spectre hante la France, le spectre de la conciliation entre les classes…

Messages

  • plus de 3600 emplois menacés, chez Doux et tous ceux qui y sont liés, c’est à dire 5 fois plus en moyenne.

    Arcelor Mittal : les hauts fourneaux ne redémarrent plus ? Les ouvriers savent ce que cela veut dire...
    Selon Jacques Minet, de la CFDT, une telle décision serait inacceptable. "Au départ, on nous a parlé d’un arrêt d’un trimestre, puis d’un semestre, puis à nouveau de six mois... On a l’impression qu’on se moque de nous", assure-t-il.

    Le président de la République François Hollande a annoncé jeudi dans un communiqué qu’il recevrait à sa demande l’intersyndicale du groupe sidérurgiste Arcelor Mittal le lundi 4 juin.

    Le temps des promesses de gauche et surtout des arnaques, arrive.

    Jospin, Hollande même combat, mais pour la défense des banques et des patrons.

    Michelin, Renault peuvent dire merci à la gauche, du PC au PS.
    M.Aubry a diminué le temps de travail, oui et non .
    Combien sont à temps partiel avec des payes de 500 à 1000 euros.
    Combien sont bloqués au Smic depuis les negociations sur les 35H00 ?
    Combien font des heures sup non payes depuis 1999, car le but de cette loi est de diminuer le temps légal effectif, mais pour ce qui concerne la réalité ....c’est bien autre chose.
    Certain service sont tellement en sous effectif que les 35H00 ont ete renegocié branche par branche, entreprise par entreprise car le fond de cette loi est une dérèglementation complète du code du travail.
    Les conventions sont en dessous du code du travail.
    Certains travailleurs font 35H00 effectif, soit 40H00 de présence dans l’entreprise.
    D’autres font 40H00 effectifs, soit 45H00 de présence.
    Les temps de pause ne sont plus payés depuis la loi des 35H00 et surtout la flexibilité a explosée depuis.
    Voilà ce que la droite n’avait pas réussi à initier.
    Gérard Filoche avait d’ailleurs écrit en tant qu’inspecteur du travail, un livre pour dénoncer une partie des arnaques de cette loi qui parraissait annoncer une vague d’embauche.
    Bien au contraire les entreprises vont limiter leur embauche au minimum et préferer prendre une main d’oeuvre jeune en apprentissage, qualifiée et sous payée, ou alors des anciens virés de leur ancienne boite en faillite, qui sont eux aussi sous payés.
    Toutes les aides fiscales de l’Etat sont dans ce sens liés aux bas salaires.

    Plus les entreprises payent mal les employés , plus elles recoivent de cadeaux de l’Etat.

    Qu’est ce que Hollande compte changer à cela ?

    Plus les entreprises se mettent en faillite, plus elles gagnent de l’argent en vendant tout et en ayant récupérer des aides de l’Etat pour maintenir l’emploi 6 mois ou 1 an de plus.

    Qu’est ce que Hollande va changer à cela ?

    Les syndicats jouent à nouveau le jeu avec la gauche (comme avec la droite aussi, d’ailleurs ).

    Mais les travailleurs eux n’ont jamais joué et ne joueront jamais.

    Il leur manque des comités ou ils décident de l’avenir de leur lutte et cela en laissant les syndicalistes faire leur cirque dans les salons.
    La classe ouvrière a un autre avenir que d’encaisser les défaites et les sales coups, non pas des patrons (car ceux là n’ont jamais prétendu faire le bonheur des salariés), mais ceux de leur faux amis de la gauche politique et syndicale.

    Sinon un jour viendra ou les vrais ennemis, ceux de l’extrème droite lepeniste, vont anéantir définitement le danger que représente la colère ouvrière.

    Si les ouvriers ne prennent pas en main rapidement leur sort en se serrant les coudes quelque soit leur entreprise, leur secteur, etc.. alors le pire est devant nous et pas seulement des promesses non tenues.

  • Freescale. Montebourg se saisit du dossier et missionne un conseiller

    Freescale, l’usine qui n’en finit pas de fermer

    Arnaud Montebourg peut-il sauver Freescale de la fermeture ? (la réponse de la CGT à la fin de l’article)

    Le ministre du Redressement productif a pris le dossier en main et a missionné un conseiller, selon un courrier envoyé ce jeudi à Pierre Cohen, le maire de Toulouse.(tout de suite, les salariés sont rassurés)

    Mardi dernier, l’édile toulousain avait écrit au ministre pour empêcher la fermeture de l’usine et sauver une partie des centaines d’emplois en jeu. Dans sa réponse, Arnaud Montebourg dit avoir demandé à son conseiller, John Palacin, "de se rapprocher des dirigeants américains du groupe Freescale et d’envisager toutes les solutions possibles pour un maintien de l’activité".(combien de millions d’euros pour gagner quelques mois avant le dépot de bilan ?)

    Le ministre a également donné pour instruction à son conseiller de rencontrer les représentants du personnel et les élus concernés "dans les meilleurs délais".(duel de tchach)

    Plus de 1 000 emplois menacés

    Freescale, géant américain des semi-conducteurs, est né de la scission des activités de Motorola. En avril 2009, l’entreprise a annoncé la fermeture de son atelier de fabrication toulousain, qui employait alors 821 personnes à la production de composants pour l’industrie automobile et pour les réseaux de communication. En revanche, Freescale compte maintenir son activité Recherche et développement à Toulouse, où travaillent environ 500 personnes. La fermeture de l’unité de production a été plusieurs fois repoussée pour satisfaire des commandes. Elle est désormais prévue le 10 août. Il s’agit du dernier site de production de Freescale en Europe.

    Pour la CGT, syndicat majoritaire à la fabrication, 572 titulaires travaillent encore à la production, auxquels s’ajoutent environ 500 intérimaires. Le syndicat précise également que l’entreprise fait des bénéfices mais que la production est rapatriée aux Etats-Unis par choix stratégique et financier.

    Plus qu’un renoncement de la part de Freescale à fermer son atelier toulousain, c’est de cession à un repreneur qu’il pourrait être question. De son côté, la direction de l’usine se dit ouverte à toutes les propositions, mais précise ne pas avoir de repreneur. Pierre Cohen et la CGT font au contraire état d’un projet de reprise, qui préserverait 235 emplois, selon le syndicat.

    LA CGT propose donc de laisser sur le carreau 800 travailleuses et travailleurs, et il faudrait surement les encourager à faire ce sale boulot !

    Bande d’escrocs. C’est aussi la CGT qui ferait la sélection des employés qui resteraient s’il y avait un "repreneur" ?

    C’est ça la politique de la CGT de défense de l’emploi ?

    Ci dessous le tract de la CGT :

    Freescale est mort ? Vive NewCo… ?

    La fermeture de l’unité de production est un non-sens, qui en outre met en danger la R&D.

    D’autant plus qu’une solution de reprise existe pour sauver le site et 234 emplois.

    Nous, syndicats et salarié-e-s, devons soutenir la solution de reprise du site avec un projet prometteur pour l’avenir. La suite ici.

    Commentaire de M&R : la CGT n’est pas seule à envoyer dans le mur et à écarter une lutte d’ensemble. Et ci dessous des militants de l’étincelle (ex fraction LO) en parlent à un certain niveau.

    Extrait de convergences révolutionnaires :

    "En annonçant la fermeture trois ans à l’avance, la direction de Freescale a finalement joué gagnant, même si elle a dû aller au-delà des indemnités légales et conventionnelles. La lutte entreprise par entreprise conduit inévitablement les travailleurs à deux types de situations : soit la lutte contre la fermeture – avec, au mieux, des repreneurs qui « taillent » dans les effectifs – soit la lutte pour améliorer les conditions de départ. En se retrouvant seuls dans leur entreprise, les travailleurs luttent comme ils le peuvent et se donnent les objectifs qui leur paraissent les moins mauvais, en tout cas les plus à leur portée. Et, tant que les annonces de licenciements ne déboucheront pas sur une lutte d’ensemble qui oppose au patronat les forces de l’ensemble de la classe ouvrière, les patrons réussiront à tourner à leur avantage même les victoires ouvrières !

    Il serait illusoire d’attendre des confédérations syndicales qu’elles organisent cette lutte d’ensemble – c’est, théoriquement, l’intérêt d’être confédérés mais les directions confédérales ont de tout autres visées. Alors, cela ne peut venir que d’équipes militantes. De là la nécessité de rechercher sans cesse comment lier le sort des travailleurs d’entreprises différentes concernées par les menaces de licenciement, comment tisser des liens entre leurs équipes militantes : c’est la seule voie qui peut mener les luttes que les travailleurs entameraient à des victoires plus durables." 25/03/2012.

    Ce que ces militants ne mettent pas en question fondamentalement ni à Freescale, ni à PSA aulnay, ni ailleurs, c’est la politique des sections syndicales d’entreprise qui est commandée par celle des confédérations.

    Donc toutes les intersyndicales, soit disant locales, entreprise par entreprise, font mine d’être radicales localement mais ne sont en rien une direction de la grève à une échelle vitale pour les travailleurs, celle de leur classe.

    Car la défense d’une forteresse "entreprise" en tôle ondulée et en ciment, est loin d’être une perspective pour l’ensemble des travailleurs.

    C’est la défaite assurée pour tous les prolo qui veulent mener une bataille sincère, car aucune indemnité ne permettra de retrouver du boulot personnellement et de manière générale, c’est nos enfants que nous condamnons au chomage.

    si les anciens s’estiment soulagés car l’heure de la retraite est anticipés mais amplement méritée, les autres vont rejoindre les bas fonds et la misère de la précarité permanente !

    Il n’y a pas le problème de Freescale, et celui de PSA ou Doux. Il y a un pb général.

    Alors les comités de grève doivent eux aussi se généraliser et tous les chômeurs et travailleurs doivent se retrouver dans des conseils (assemblées) et décider des moyens d’interdire les licenciements ou de se payer un vrai salaire et non pas des clopinettes.

    De toutes les manières,un des objectifs d’un tel mouvement serait qu’aucun patrons ne puissent plus se sentir "chez lui" ou "le droit" d’annoncer le moindre plan social. Les conseils d’administrations seraient dissous et remplacer par des conseils ouvriers.

    Chaque représentant devrait être élu par et parmi les ouvriers les moins payés, les plus exploités.

    Les cadres passeraient le balai dans un 1er temps dans les salles d’assemblées et feraient tourner les machines utiles.

    Les organisations de prolétaires sont à construire car celles des syndicats sont aussi démolies que le système capitaliste actuellement.

    L’avenir est toujours à l’émancipation des travailleurs par eux même et non par un parti ou un syndicat dont l’avenir est accroché à ce boulet qu’est le salariat.

  • Atos, le géant des services informatiques a vendu pour 1 euro son activité « support », employant 850 salariés. Les conditions de cette cession
 à une sous-filiale de Manpower laissent soupçonner une infraction à la loi, visant à éluder l’obligation de mettre en place un plan social.

    Le 1er mars dernier, leurs accès aux outils informatiques Atos ont été brutalement coupés. Ce jour-là, 850 techniciens de la multinationale de services informatiques, dirigée depuis fin 2008 par l’ancien ministre de l’Économie Thierry Breton, sont passés sous la coupe de PWS, filiale de Proservia, elle-même filiale du groupe d’intérim Manpower. Simple changement d’employeur, après une banale cession ? Oui, mais lourd d’interrogations et de menaces sur la pérennité de l’activité, et de leurs emplois. Car d’après les expertises financière et juridique commandées par le comité d’entreprise d’Atos Infogérance, les conditions de cette vente font planer un sérieux doute de fraude à la loi. Selon ces documents, que l’Humanité s’est ­procurés, Atos se serait débarrassé à peu de frais d’une activité et de 850 salariés, en éludant l’obligation de mettre en place un plan social, coûteux en temps, en argent, en image.

    L’affaire a été rondement menée. C’est fin juillet dernier que 
la direction annonce son ­intention de vendre au groupe Manpower son activité «  workplace & service desk services  » (WSDS), qui concerne 850 salariés des branches Atos Infogérance et A2B du groupe. Il s’agit des services de support aux postes de travail d’entreprises clientes – assistance à distance et intervention physique –, un métier historique de l’informatique, mais en perte de vitesse, et dont la plupart des grands groupes informatiques se sont déjà débarrassés, soit en le sous-traitant, soit en le délocalisant vers des pays à bas coût. Les salariés sont des techniciens, ayant même parfois le statut d’employés, et quasi-smicards. En 2010 déjà, Atos avait évoqué un projet de cession, sans pousser plus loin. Entre-temps, le groupe a laissé l’activité péricliter, en supprimant les forces commerciales dédiées, en laissant le chiffre d’affaires et les effectifs chuter, pour mieux justifier l’opération par l’absence de rentabilité. «  Après cette annonce juste avant les vacances d’été, nous avons eu un tunnel de quatre mois sans information  », dénonce Kenneth Brace, délégué syndical central CGT d’Atos Infogérance. Le 20 novembre, la direction lance la procédure d’information-consultation du comité d’entreprise, et présente enfin son projet précis, qui met le feu aux poudres. Les salariés apprennent qu’ils ne seront pas transférés chez Manpower, ni même vers sa filiale Proservia (1 500 salariés), ­spécialisée dans les services informatiques, mais vers Arkes, une sous-filiale créée ad hoc pour l’opération, employant zéro ­salarié et dotée de 10 000 euros de capital. Autrement dit, une coquille vide avec un peu d’argent de poche. «  Notre crainte, c’était qu’ils nous laissent dans cette boîte aux lettres et qu’en cas de dépôt de bilan, on n’ait que nos yeux pour pleurer  », résume Kenneth Brace.

  • Après les services pétroliers Vallourec et Shlumberger, Technip annonce 6 000 suppressions d’emploi.

  • Microsoft annonce la suppression de 7.800 emplois, surtout dans la téléphonie

  • L’intersyndicale continue de négocier à Renault Trucks alors qu’à l’évidence, sans créer un rapport de forces plus large, la direction ne reculera pas, le gouvernement ne reculera pas. Ce qu’il prétend être des reculs (passer de soi-disant 512 licenciements à 480) n’est que du pipeau étant donné qu’il ne s’agit que d’estimations. Ainsi, selon la CGC, "des avancées ont été acquises" !!! Et les ministres cautionnent les prétendues « avancées » !!! Une fois de plus les « négociations » de l’intersyndicale ne servent qu’à user les salariés et à finir par cautionner des reculs en prétendant qu’ils seraient moindres que prévu !

  • Le redressement d’Opel fait courir de lourdes menaces sur l’emploi des 8.000 salariés. PSA supprime des emplois chez Opel en Grande-Bretagne Un plan de départs volontaires va concerner 400 des 2000 salariés de l’usine Vauxhall d’Ellesmere Port. L’industrie "automobile " se porte bien ??? Alors pourquoi être obligé de licencier , fermer des usines, fusionner des groupes ? PSA licencie encore ! comme Renault avec Nissan, les licenciements, suite au fusion de groupe, nous informent juste que le Titanic coule même si les apparences et l’orchestre continue à jouer la musique "des profits retrouvés".

  • Airbus présenté comme l’industrie du succès, l’industrie de l’emploi et soutenu à fond par l’Etat : Airbus, entreprise ultra profitable, veut officiellement licencier 3600 salariés !!!!

  • 60 % d’effectifs en moins en trois ans... sans aucun plan social. Un rapport d’experts-comptables met en lumière les pratiques chez Mobipel, un centre d’appels de l’opérateur.

    315 licenciements en trois ans, dont... 266 pour faute grave ! C’est l’un des chiffres détonants pointés dans le rapport d’expertise du cabinet Alter sur les orientations stratégiques du centre d’appels Free à Colombes (Hauts-de-Seine). Ce rapport confidentiel, que nous avons pu consulter, a été commandé par le comité d’entreprise de Mobipel, l’un des cinq centres d’appels de l’opérateur en France, le 15 septembre. Soit deux semaines avant que l’émission « Cash Investigation » sur France 2 ne révèle les pratiques sociales douteuses de la direction.

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