Bulletin La Voix des Travailleurs de Renault Lardy

L’eau chaude payante ne brûle pas

En effet, suite à la brûlure d’un salarié avec une fontaine, la direction s’est empressée de baisser les températures d’eau chaude des fontaines, pour
éviter toutes récidives (on aimerait autant de zèle sur les vrais problème de sécurité !). Par contre, dans les distributeurs de boisson d’HELIOR, de l’eau (très) chaude est toujours disponible, mais, dans ce cas, il n’y a pas de risque d’accident, car c’est payant ! 10 centimes d’euros le gobelet d’eau chaude ! Ce doit être le prix de l’assurance !!

Eliminée

Annoncée par mail, répétée dans les RUET, avec tout le cérémonial et sérieux habituels, la journée de l’équipe de Lardy est finalement annulée… pour raison économique ! Créée suite aux suicides de Guyancourt, vite transformée en 1/2 journée, même si cette mascarade ne nous a jamais convaincue, sa suppression démontre le peu de cas (pour ceux qui en doutaient encore) que fait la direction de Renault des « risques psychosociaux » que sa politique fait courir aux salariés. Sa suppression, non pas pour manque d’efficacité mais pour raison économique, est encore plus éclairante. Alors que son financement, aurait dû être assuré en prélevant sur les deniers personnels (après impôts, évidemment !) du vrai coupable : CARLOS GHOSN.

Encore un test : la réforme des GH

Débutée à Rueil, voilà la réforme des GH ! Il s’agit de centraliser ces auxiliaires du patron au lieu de les disperser dans des RHP dits de proximité. Ils seront regroupés ensemble dans une « agence RH ». Une manière de les tenir à disposition de la politique centrale de la direction en un moment où il s’agit d’appliquer les menaces du type du classement « stable », « sensible », « critique ».

L’entreprise Renault
va-t-elle supprimer des emplois ?

Il suffirait que le président Hollande, que le gouvernement Ayraut ou ses ministres Sapin et Montebourg, au lieu de lancer des concertations tous azimuts pour « défendre l’emploi » nous disent : non, c’est fini puisque l’Etat tient une part significative, Renault ne supprimera pas d’emplois. Mais non ! Le but de ce gouvernement n’est pas d’arrêter la vague de suppressions d’emplois, seulement de la rendre indolore pour la société bourgeoise, avec une « France apaisée » et des syndicats copains du gouvernement ! Les licenciements ne vont pas arriver d’un seul coup après les élections. Non, ils vont être répartis pour ne pas entraîner des risques sociaux. Il ne faudrait pas, par exemple, que les Renault risquent de se mobiliser après les Peugeot.
Le seul message qui montrerait qu’à Renault quelque chose aurait changé dans les plans de l’Etat serait qu’on nous dise : finies les menaces, finis les GDC et GPEC, fini le classement stable, sensible, critique, finies les pressions lors des entretiens individuels, finis les PPI, etc… Eh bien, gauche ou droite au gouvernement, à Renault ou PSA, dans le public ou dans le privé, les suppressions d’emplois ce n’est pas fini ! A moins que nous, salariés, nous y mettions fin ensemble…

Et pour les salaires ?

Là aussi, si on testait « le changement » au lieu de l’attendre passivement ? S’il y avait changement à la tête du pouvoir, cela devrait se compter en espèces, non ? Parce que les hausses de prix, elles, se comptent tous les jours sur notre porte-monnaie autant que les hausses des profits dans les coffres-forts de la bourgeoisie ! On vient de nous rappeler ce que l’on sait tous très bien : qu’une voiture coûte de plus en plus cher. Et, là aussi, pour tester, encore faut-il revendiquer et pas compter sur nos prétendus avocats auprès du patronat et de l’Etat…

Après la faute inexcusable,
l’atteinte à la vie privée

La famille de Raymond D., technicien au Technocentre de Guyancourt, qui s’est suicidé en février 2007, a récemment obtenu réparation pour l’atteinte par le constructeur Renault de la vie personnelle et familiale du salarié. Le conseil des prud’hommes de Versailles a condamné Renault le 15 mai à verser au total quelque 6.300 euros à la veuve du salarié pour des heures supplémentaires non payées et au titre des dommages et intérêts "pour non respect du droit à la vie personnelle et familiale".

Vilvoorde, c’est fini

Patron et syndicat viennent de tomber d’accord pour fermer définitivement le site de Vilvoorde. On se souvient que ces suppressions d’emplois étaient venues après un engagement du candidat Jospin aux côtés des salariés. Une manière de rappeler que les candidats au pouvoir de la bourgeoisie n’ont qu’une parole, celle qu’ils tiennent au patronat. Quant aux salariés de Renault Vilvoorde, le fait que les syndicats signent ne signifie nullement que leurs intérêts ont été préservés !

Ghosn, toujours fou de l’électrique ?

En tout cas, toutes les études et sondages montrent que le « tout électrique » de l’Automobile est un pari fou et qui ne marche pas…

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