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Le « socialiste » Hollande, président normal de l’impérialisme français

mercredi 13 juin 2012, par Robert Paris

Le saigneur et maître Hollande reçoit son vassal le chef d’Etat du Niger Mahamadou Issoufou

Le loup qui se cachait sous son air de mouton

Le « socialiste » Hollande, président normal de l’impérialisme français

Le changement, c’est la continuité… des guerres

Qu’est-ce qui va changer dans l’intervention française en Afghanistan avec l’arrivée au pouvoir de la gauche en France. Hollande est tombé d’accord avec Obama pour… ne rien changer au calendrier des forces armées alliées en Afghanistan. Bien entendu, Hollande ne remet nullement en cause les buts mensongers de l’intervention internationale armée qui prétendait libérer le pays de la mainmise d’Al Qaïda et combattre le terrorisme. Résultat : néant. Le terrorisme se porte mieux que jamais d’être devenu le défenseur nationaliste du pays contre l’intervention militaire étrangère qui assassine des civils et détruit le pays. La misère en Afghanistan ? Plus grande que jamais ! L’oppression des femmes ? A son sommet… Le trafic de drogue ! Parfait, merci pour lui. La dictature des bandes armées ? C’est bon, c’est bon ! Mieux que jamais...

Rien de tout cela ne dérange Hollande qui s’entend là-dessus avec Obama. D’accord aussi sur le calendrier convenu avec Sarkozy.
Et le changement ? Il est seulement dans la présentation : ce n’est pas l’ensemble des forces armées de la France qui se retirent puisque ce n’est pas ce qui est convenu avec les USA mais seulement une partie. Hollande est seulement autorisé à déclarer que ce sont les troupes d’intervention qui s’en vont du pays ce qui laisse entendre que le reste ne servirait qu’à la formation et à l’encadrement. Mensonges. D’abord, les troupes françaises ont besoin des infrastructures américaines pour se retirer sans trop se faire canarder. Ils ne quitteront que quand les USA l’autoriseront !

Rien en fait ne va changer dans la politique extérieure de l’impérialisme français. Juppé, lui-même, l’a fait remarquer.

Même politique pour faire payer les peuples grec ou espagnol. Pas un sou pour la santé, les écoles, les services publics et les emplois dans ces pays. Même politique, par contre, pour trouver immédiatement de l’argent – en centaines de milliards ! - pour aider les banques espagnoles. Principe numéro un de tous les gouvernements, qu’ils soient de gauche ou de droite : on n’aide que le système capitaliste même si on aide ainsi ceux qui ne cessent, par leurs spéculations, d’aggraver la crise du système.

François Hollande et l’Afrique

C’est en chef d’un empire post-colonial africain que Hollande, devenu chef d’Etat français, a débuté son action internationale. Ainsi, ses premières actions et déclarations ont concerné les intérêts de la bourgeoisie française au Mali et au Niger. Il est intervenu politiquement dans la crise malienne pour prendre parti en faveur du président malien nommé par l’OUA qu’il considère comme s’il s’agissait d’un chef d’Etat élu et qu’il a estimé beaucoup plus gravement blessé par les manifestants que cela n’avait été dit. Il a déclaré que Dionconda Traoré pouvait rester en tant que chef d’Etat autant qu’il le voudrait pour se soigner en France et que, dès que sa santé le permettrait, il pourrait négocier depuis Paris, sa nouvelle résidence, les relations entre les deux pays. Il est ainsi intronisé chef d’Etat représentant de la France… au Mali !

Par contre, la France n’entend nullement se mêler directement dans le bourbier malien sans s’expliquer là-dessus. Hollande est conscient qu’il est impossible d’envoyer des forces armées françaises au Mali ou même au nord Mali sans être accusé d’intervention coloniale. Mais Hollande a d’autres idées pour agir… Il a reçu le chef de l’Etat nigérien et il a convenu avec lui d’une intervention française dans la région via le Niger. L’intervention policière française pour encadrer des effectifs nigériens a été relancée, avec une couverture de l’Europe. Cette force armée sera uniquement policière « dans un premier temps » et pourra ensuite devenir militaire. Officiellement, ce n’est pas une force française mais européenne. Cependant, le critère numéro un de sélection de cette force armée au Niger étant de parler la langue française, l’essentiel des effectifs et de la direction seront français… L’objectif a été clairement affirmé par Hollande : sécuriser les intérêts du trust nucléaire Areva au Niger.

C’est tellement clair que Hollande est d’abord au service d’Areva qu’il a demandé au chef d’Etat nigérien d’activer l’exploitation d’une nouvelle mine, de sécuriser l’exploitation du minerai en présentant cette action comme l’intérêt des deux pays, les pays étant bien sûr représentés en l’occurrence par leurs bourgeoisies. Est-ce que l’exploitation ne lèse pas les mineurs d’uranium et les populations habitant à proximité ? Hollande n’a bien entendu pas posé même la question. La question de la sécurité des salariés a été posée dans l’intervention publique d’Hollande suite aux conversations et il a déclaré clairement que le but était simplement de sécuriser les intérêts économiques des sociétés françaises. On ne peut être plus clair ! Cela doit faire plaisir aux écologistes honnêtes qui auraient continué à faire partie des Verts et donc alliés de Hollande.

Dans l’intervention armée de la France au Niger qui complète les dispositifs déjà existants, on doit remarquer que cela entre en contradiction avec les déclarations de Hollande selon lesquelles, s’il n’intervient pas au Mali, ce serait parce que c’est à l’Onu, à la Cédéao et à l’Oua d’intervenir. Il n’applique pas les mêmes principes au Niger. Il a même été clairement dit que la force armée qui va être constituée au Niger pourra éventuellement ensuite intervenir dans la région, sous-entendu au Mali….

Bien entendu, le changement de direction de l’Etat français ne change rien aux intérêts capitalistes défendus par lui. Ceux qui se faisaient des illusions vont très vite en revenir. L’Etat ne change pas quand des élections passent le relai d’une équipe politicienne à une autre et la politique elle-même ne peut pas changer fondamentalement car les intérêts économiques défendus sont ceux de la même classe dirigeante.

Le trust Areva était déjà le seul à avoir été capable à imposer un changement au programme de Hollande avant l’élection présidentielle et il en sera de même après sa prise du pouvoir.

Le gouvernement français continue à se faire le défenseur partout dans le monde des trusts français ; Il continue à transformer la SNCF, ancien service public ferroviaire, en trust mondial rachetant partout des intérêts économiques et bâtissant son empire.

Car l’empire français, c’est d’abord et avant tout l’exploitation de tous les peuples du monde. Ceux qui croient que la France délocalise se trompe : la France bourgeoise relocalise les profits ! Elle n’est un grand pays que parce que Total exploite la Birmanie et le Gabon, que Bolloré exploite la Côte d’Ivoire et Areva le Niger.

Etonnez-vous que le chef de l’empire post-colonial français ait pour idole le bourgeois le plus ultra-colonialiste Jules Ferry auquel il a tenu à donner un hommage appuyé lors de son investiture comme président…

L’Etat français au service du grand capital

Quant aux interventions politiques dans le monde, celles de l’Etat français et de son chef, elles visent évidemment à appuyer ces trusts dans leur effort de domination mondiale. Et si leur intérêt consiste à supprimer des emplois, où que ce soit, ne comptez pas sur le gouvernement impérialiste au service des trusts français pour défendre les emplois.

La France de Hollande, comme celle de Sarkozy, prétend qu’elle agit pour libérer le peuple syrien et qu’elle est à la point de l’action contre Bachar el Assad et se cache derrière une future « conférence des amis du peuple syrien » pour préparer une guerre impérialiste en Syrie. Ce n’est pas l’oppression du peuple syrien qui les motive mais, aux côtés des autres puissances impérialistes, le développement de l’opposition à la Chine et à la Russie qui soutiennent la Syrie.
On a vu comment la France a libéré la Côte d’Ivoire, la Lybie, l’Afghanistan en plaçant les peuples sus une nouvelle dictature. Elle ne veut pas davantage libérer de l’oppression le peuple syrien. Il suffit, pour comprendre la duplicité de la politique française, de voir que Fabius et Hollande si pressés de « libérer le peuple syrien » n’ont pas le même empressement à libérer les peuples qui sont sous le joug des principautés du pétrole et de la principale d’entre elles, l’Arabie saoudite, ni non plus de libérer les peuples du Maghreb des dictatures d’Algérie et du Maroc. Il n’y aurait des massacres qu’en Syrie. Et les répressions violentes dans certaines principautés du Golfe ? Et les répressions militaires organisées dans ces pays par l’Arabie saoudite ? Et ne parlons pas du soutien français aux dictateurs africains qui continuent avec Hollande-Fabius comme avec Sarkozy-Juppé….

L’impérialisme français fait partie du dispositif impérialiste appelé OTAN qui est intervenu dans bien des conflits mondiaux. Hollande, qui prétendait s’en démarquer, n’a finalement pas choisi, une fois élu président, de le faire. Il n’a même pas choisi de prendre ses distances de la politique de l’impérialisme dominant, celui des USA : la politique de mise en place d’un futur affrontement avec la Chine et la Russie. C’est notamment le bouclier anti-missiles qui vise la Russie. C’est la concentration de forces armées autour de la Chine et de la Russie.

Dans le monde dit occidental, les partis qui se prétendent socialistes ne s’opposent en rien aux visées impérialistes. Il y a belle lurette que l’ « Internationale socialiste » n’est plus rien d’autre qu’une réunion mondiale de chefs d’Etat et d’anciens chefs d’Etat qui ont comme seul CV d’avoir détruit les retraites, les emplois, les services publics et tenté de détruire la confiance des travailleurs en leur propre force.
La seule force capable de s’opposer aux bourgeoisies et aux impérialismes, c’est l’alliance mondiale des travailleurs. Et elle n’a rien à avoir avec la gauche, celle du PS ou du PCF ni des centrales syndicales.

Plus que jamais, le slogan de Marx est d’actualité :
« prolétaires du monde unissons-nous et sauvons nous nous-mêmes en nous organisant de manière indépendante de toutes les institutions liées à l’ordre établi ! » Aucune confiance aux politiciens, aux chefs de la bourgeoisie, de l’armée, de la police, de la justice, de l’Etat bourgeois, des directions syndicales, et aucune entente possible avec les classes dirigeantes. La politique dont nous avons besoin ne consiste nullement à voter tous les quelques temps pour des politiciens qui vont défendre, au pouvoir, les intérêts des mêmes exploiteurs, des mêmes licencieurs, des mêmes fauteurs de guerre. Elle signifie de nous organiser politiquement en comités sur la base des quartiers, des bureaux, des champs et des usines. Tout parti ou syndicat qui ne soutient pas la perspective de formation de comités de travailleurs a fait un choix clair pour l’ordre bourgeois et pour l’enfer que celui-ci nous prépare.

Messages

  • A l’issue d’un entretien à Paris lundi avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, François Hollande s’est prononcé pour une exploitation au plus tôt par Areva, si possible avant la date prévue de 2014, de la mine géante d’uranium Imouraren au Niger. "Si ça peut aller plus vite, nous y sommes favorables. Tout ce qui peut être fait pour le développement, pour l’activité économique doit être réalisé dans les meilleurs délais", a déclaré François Hollande devant la presse.

    Le Niger, pays d’une extrême pauvreté dont 60 % des exportations reposent sur l’uranium, assure près de 40 % des approvisionnements en uranium d’Areva. Les deux mines actuellement exploitées par le groupe français, dans la région d’Arlit, n’ayant plus que dix à vingt ans de production devant elle, Areva s’est assuré en 2008 les droits de la mine géante d’Imouraren. Le groupe nucléaire français a prévu d’investir 1,2 milliard d’euros pour développer ce qui serait la deuxième plus grande mine d’uranium du monde (5.000 tonnes par an).

    Areva a accepté une hausse de 50 % du prix de l’uranium

    En faisant cette déclaration, François Hollande se place dans les pas de ses prédécesseurs qui ont tous soutenu les efforts d’Areva pour assurer la sécurité d’approvisionnement en uranium de la France. Une tâche ardue. Avec Niamey, qui tente depuis des années d’obtenir une part plus forte des revenus miniers, les tensions sont récurrentes. En 2007-2008, lors de la renégociation des conventions minières, le Niger avait accusé Areva de soutenir la rébellion touareg et expulsé son directeur local. Tentant de briser le monopole d’Areva, Niamey a attribué depuis 2006 plus d’une centaine de permis de recherche à des compagnies étrangères, chinoises, canadiennes, indiennes, sud-africaines et anglo-australiennes. Areva a dû, début 2008, revoir à la hausse les conditions financières consenties à l’État nigérien, notamment en acceptant une hausse de 50 % du prix de l’uranium payé au gouvernement.

    C’est dans ce contexte que François Hollande a manifesté lundi sa volonté de faire en sorte que la relation entre les autorités de Niamey et Areva "soit la meilleure possible pour la mise en valeur et pour la retombée financière en faveur du Niger". "Il y aura des contacts qui seront pris entre les autorités du Niger, le président (Issoufou), et Areva et je souhaite que ce soit dans cet esprit-là que cette relation puisse non seulement être conçue mais même développée", a insisté François Hollande.

  • Un rapport : "Des gamins de quinze et seize ans se font irradier dans les mines sous contrôle français au Niger. Il n’y a quasiment aucune protection contre l’inhalation de gaz radon. La main d’oeuvre, presque exclusivement des nomades Touaregs, reste totalement ignorante des effets de l’exploitation minière. La détection des radiations et les contrôles sanitaires sont inexistants."

    Ce ne sont là que quelques uns des faits rapportés par un réalisateur de télévision britannique qui, avec une équipe de caméramans de l’émission Panorama (UK) ont été les premiers étrangers à visiter Arlit dans la partie nord du Niger. [Le réalisateur] Christopher Olgiati est un jeune homme grand et mince, parlant avec aisance. Il n’exprime pas de griefs particuliers contre le gouvernement militaire du Président Kountché : de fait il le défend contre l’accusation qui s’est répandue selon laquelle le gouvernement aurait permis aux Lybiens de détourner le minerai d’uranium. (Olgiati pense que c’est peut-être une désinformation qu’a fait courir la CIA).

    Pour ce que j’en sais Chris Olgiati peut très bien être un défenseur de l’énergie nucléaire. Mais ce qui l’a choqué lors de sa visite durant dix jours de cette région uranifère, une des plus importantes de la planète, ce sont les conditions de vie de la main d’oeuvre locale. Et le contraste avec celles des Français qui occupent les postes de direction.

    "Arlit est absolument au milieu de nulle part" m’a-t-il dit dans une interview en exclusivité. " C’est une oasis artificielle construite selon le modèle colonial. Elle a sa propre ville-dortoir avec supermarchés, courses de chevaux, produits de luxe importés de la métropole. Un incroyable choc culturel si l’on compare avec les travailleurs nomades". Selon Olgiati c’est la main d’oeuvre nomade qui vient vers la compagnie plutôt que l’inverse. Souvent les nomades ne restent pas plus d’une semaine, prennent leur paie et s’en vont. Certains ne restent qu’une journée. "C’était la grande récrimination française" dit Olgiati, "les ouvriers ne font juste que passer".

    "Il va de soi que les Français n’informent pas les indigènes qu’ils travaillent dans les mines les plus dangereuses du monde, ils n’entendent jamais parler de mesures dosimétriques des rayonnements et un suivi sanitaire quel qu’il soit est impensable".

  • Le président français François Hollande s’est prononcé dimanche pour une approche "pragmatique", sous conditions, de la question de la création d’un bouclier antimissile appelée à être abordée au sommet de l’Otan de Chicago.

    Les Américains poussent leurs alliés à endosser ce coûteux projet - évalué à entre deux et trois milliards d’euros, selon la presse française - dont ils espèrent tirer des profits industriels, ils mais doivent compter avec l’hostilité de pays comme la Russie.

    Interrogé sur son approche des questions abordées au sommet de l’Alliance qui réunit les dirigeants de 28 pays à Chicago dimanche et lundi, François Hollande s’est déclaré "pragmatique pour faire que, sur le sujet du bouclier antimissiles, toutes les précautions soient prises, toutes les conditions soient respectées".

    De source diplomatique française, on explique que quatre conditions doivent être réunies sur ce dossier.

    "Nous n’y faisons pas obstacle mais il y a quatre éléments décisifs", a expliqué un diplomate français, citant tout d’abord "le fait qu’il n’y ait pas opposition mais complémentarité entre dissuasion nucléaire et défense antimissile".

    Deuxième point : que soient réunies "les conditions politiques d’engagement des forces" - "savoir qui appuie sur le bouton et quand", a résumé un conseiller de François Hollande.

    Les deux autres conditions sont financières : "Cela ne doit pas nous exposer à des dérives financières" et il faut que "des industriels américains mais aussi européens et français puissent y trouver leur compte", a-t-on ajouté.

  • Hollande a organisé le 14 juin 2012 une cérémonie dans la cour des Invalides conjointement à Sarkozy, Giscard, Villepin, Fillon, Cresson, Juppé ou Jospin. Il s’agissait de rendre hommage aux soldats morts en Afghanistan.

    Hollande a déclaré : « Mourir pour la France, c’est vivre à jamais. (…) La France doit à son armée une part éminente de ce qu’elle est aujourd’hui. »

    Il ne risquait pas de choquer, par son discours, les participants de droite à sa cérémonie !!!

  • La décision du gouvernement nigérien de dépenser 44 milliards de FCFA (environ 81 million USD) pour doter les Forces de défense et de sécurité (FDS) de matériels de guerre, dans le cadre du budget national 2012, continue de susciter la polémique entre majorité et opposition d’une part, et au sein de la société civile, d’autre part.

    L’Assemblée nationale a approuvé ce budget militaire la semaine passée.

    De l’argent qui ne laissera pas indifférents les producteurs d’armes français qu’Hollande représente activement....

    Le peuple nigérien se serrera d’autant la ceinture !

  • Les producteurs d’armes se portent bien comme vient de le confirmer le grand marché international de ventes d’armes Eurosatory 2012 à Villepinte.

    En 2011, la France des vendeurs d’armes a confirmé son rang de quatrième puissance exportatrice de matériel militaire en 2011 avec des ventes de 6,5 milliards d’euros aux armées étrangères.

  • Les autres gros vendeurs sont USA, Russie, Israêl notamment et les gros acheteurs : Chine et Inde...

  • A Eurosatory, les industriels, avec l’appui des personnels de la Direction générale de l’armement (DGA), largement représentés sur le salon, ne manquent pas de faire référence aux utilisations récentes de leurs matériels en conditions réelles, comme en Libye ou en Afganistan. Le label « Combat proven » est un puissant argument de vente. Il a servi ces derniers mois à Dassault pour tenter de placer son Rafale à l’export. Il est utilisé notamment par les ingénieurs d’ECA Robotics, Infotron et Sagem — trois firmes françaises auxquelles la DGA vient de commander, à destination des troupes françaises encore déployées en Afghanistan, des mini-robots pour l’ouverture d’itinéraires piégés et des drones de reconnaissance.

    Ce salon a été l’occasion, pour la DGA, de faire la réclame pour de nombreux produits de l’industrie, en service dans les armées ou susceptibles de le devenir :

     le nouveau véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI) ;
     la tenue du fantassin à équipements et liaison intégrés (FELIN), dite du « soldat du futur », mais qui commence à équiper les forces françaises, régiment après régiment (actuellement, six ; à terme, tous les régiments d’infanterie) ;
     l’hélicoptère lourd de manœuvre et d’assaut baptisé « Caïman » (qui succède au Frelon) ;
     le robot MINIROGEN de reconnaissance des objets ou dessous de véhicules suspects ;
     le système de caméra Millicam qui « voit à travers les murs » ;
     le plasma liophilisé de traitement d’urgence hémorragique grave préparé par le centre de transfusion sanguine des armées (qui permet de s’affranchir de la chaîne du froid, problématique notamment en opérations) ;
     ou encore « l’exosquelette » Hercule — un robot « collaboratif » qui seconde l’homme dans le port de charges lourdes, actuellement en cours de test dans les armées (mais qui peut également avoir des applications civiles, dans le bâtiment, la logistique ou les hôpitaux).

    Eurosatory a regroupé certains des exposants dans une série de pôles technologiques, en fonction des dernières évolutions des marchés de la défense et de la sécurité : drones et robots, vision jour-nuit, équipement individuel opérationnel, médecine opérationnelle, électronique embarquée, NRBC, et simulation – un secteur en expansion, à la fois aux fins d’entraînement et de conduite des opérations. [2]

    Un séminaire interarmées de simulation a été organisé sur le salon, de même qu’un forum de retour d’expérience sur les opérations terrestres, des débats organisés par les « think tanks » sur les politiques de défense, une conférence internationale sur la cyberdéfense, un forum sur la vidéo protection, un symposium sur les compensations et offsets, des conférences de l’Agence européenne de défense, de la NAMSA (centrale d’achat de l’OTAN), etc.

    Avec le gouvernement, pas de rupture dans le développement d’engins de mort à grande échelle et pour toute la planète !

  • le nouveau gouvernement s’est mis rapidement à plat ventre devant les exigences de la Shell d’effectuer des forages miniers en Guyane.

  • Le gouvernement ne se met pas à plat ventre devant les intérêts impérialistes du capital.

    Il est là pour gérer les intérêts impérialistes impérieux du capital.

    La différence est de taille.
    +++

    Ce matin sur la radio intellectuelle d’état, alias l’antichambre idéologique de la bourgeoisie de la maison ronde, alias france culture, les raisonnements qui vont être servis à tous les travailleurs qui se préparent à combattre dès la rentrée ont été lancés.

    La gauche ne peut rien faire car la dynamique européenne est à contretemps : gauche en france, droite en Europe.

    Ha ? Hollande ne prend pas ses décisions à Paris ? il n’est pas le chef d’une des plus puissante armée du monde, de l’élite qui forme toutes les armées impérialistes du monde depuis l’expérience de la formation des troupes rwandaise dans les années 1990-94 ?

    Les casques bleus sont toujours encadrés par quelques dizaines de militaires relevant du président de la république française.

    Les masses soldates les centaines ou les miliers sont des troupes entrainées et dirigées par les militaires de la france.

    Et FC de nous faire croire que l’Europe dirige la France ?

    La radio d’état france culture, bien chauvine, prépare le terrain à la montée des dupont-aignan et autre le pen, droite extrême et extrême droite qui cherche à encadrer les désorientés dégoutés du PS.

    Mais au fond, comme ce fut le cas à l’automne 2011 en Grèce, comme c’est le cas depuis décembre 2011 en Tunisie, la gauche se prépare à intégrer l’extrême droite dans tous les gouvernement si besoin est. Si l’automne devient chaud, les mois ou les années qui viennent risque de voir des coalitions droite-gauche, comme ce fut le cas en Allemagne, en Grèce, ou comme c’est déjà le cas en Tunisie.

    Le discours est donc de dire que la Gauche ne peut rien faire au niveau européen si elle est isolée dans un seul pays. Effectivement, le socialisme dans un seul pays n’est pas possible, et Staline l’a amplement démontré.

    Cependant, quand la bourgeoisie accepte un parti nmmé sociliste, c’est que ce dernier est prêt à travailler avec les droites de toute l’euorpe pour organiser l’autérité et renforcer la pression des banques, bien françaises, ces affameurs du peuple grec depuis 2008 et des autres pays étranglés par les banques.

    La seule solution pour abattre l’extrême droite montante en Europe reste que les travailleurs s’organisent par eux-même indépendemment de la CGT, des autres syndicats, des organisations d’extrême gauche, Mercier, Poutou ou qui que ce soit.

    La mise en faillite des banques Française, BNP, Société générale, Natixis, et CDC, au minimum, le retrait par tous des économies des banques : cela seul permettrait un souffle à l’ensemble des pays d’Europe dominés par l’axe Paris-Berlin.

    Des soviets dans tous les immeubles, toutes les usines et tous les quartiers ouvriers, avec un programme de fermeture des banques : seul ce programme minimum permettra d’en finir avec la crise systémique débutée en 2006/2008 qui n’en a pas fini de nous faire mourir, de nous affamer et de préparer la planète entière à la prochaine guerre mondiale.

  • Hollande fait la tournée du territoire colonial africain… Trois dictatures amies : le Bénin, l’Angola et le Cameroun. Des pays qu’Hollande a qualifiés de "en attente de la France". Ils attendent quoi ? Depuis le temps qu’ils sont sous la coupe du néocolonialisme français, ils savent qu’ils n’ont rien de bon à en attendre… En trois ans, il s’est rendu dans une quinzaine de pays d’Afrique subsaharienne et aucun d’entre eux n’a vu sa situation s’améliorer !!!

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