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La SNCF, ça roule… mais pas pour les cheminots ni pour les usagers !

mardi 10 juillet 2012, par Karob, Robert Paris

La SNCF, ça roule… mais pas pour les cheminots ni pour les usagers !

Bonnes relations

La direction de la Traction se félicite de l’initiative de la Traction Auvergne/Nivernais imposant aux conducteurs de se présenter au départ du train aux contrôleurs. Ils ont oublié de préciser de prendre ensemble un petit café pour discuter des salaires et conditions de travail à défendre ensemble. Mais ça, on y avait déjà pensé !

Licenciements à Air France, à PSA et demain à la SNCF ?

Air France va supprimer plus de 5000 postes en un an et prétend que cela ne sera pas des licenciements. PSA en menace des milliers d’autres. La SNCF supprime aussi tous les ans un grand nombre d’emplois. Elle veut diminuer aussi le nombre de cheminots SNCF. Cheminot SNCF, c’est du passé, d’après la direction. Les cheminots bénéficiant du statut SNCF sont déjà de moins en moins nombreux, selon les chiffres du bilan social 2011. La direction précise que c’est une politique au long terme car « les contingences liées au statut sont un poids à l’ouverture ». Ben voyons ! Si on ne profite pas plus sur le dos des cheminots, on ne pourra pas privatiser !

Alors, si on cessait de se battre séparément et qu’on luttait ensemble, public et privé, tous secteurs confondus, contre les suppressions d’emplois ?

Traction, pas assez attractive ?

L’Etablissement Traction Paris-Est s’y entend à organiser des journées d’informations, des multiples sortes d’échanges pour faire la pub des métiers de la Traction. Tous les publics sont visés : recrutement interne, réinsertion professionnelle, stages en alternance, femmes, etc… Tout y est : discussions avec des conducteurs, des agents, heures en cabine de conduite. Il ne manque qu’une chose : une réelle politique de déblocage des fonds pour embaucher mais ce n’est pas du tout le sens de la politique d’austérité de l’Etat !

Cessation progressive, embauche dégressive

La direction nous suggère la possibilité de choisir une cessation progressive d’activité, avec évidemment diminution progressive de revenus, ce qui n’est évidemment pas toujours possible. Elle répond : « Est-ce que cette absence est compensée par l’arrivée de nouveaux effectifs ? Il est possible pour la direction de la Traction d’anticiper les apports d’effectifs en prenant en compte les besoins en conducteurs générés par cette « absence ». »

Il est possible et il est aussi possible que non quand on sait que même les départs en retraites sont loin d’être remplacés…

Ouvrez l’œil !

C’est bien connu : le RFF et la SNCF s’entendent comme chien et chat. Pourtant, ils ont fait une campagne commune intitulée « Ouvrez l’œil » en direction des usagers. Mais ce n’est pas pour leur conseiller de se méfier des prétendues réformes qu’ils essaient d’imposer !

Vieilles histoires

« Il était une fois le train » était le nom de l’émission de Planète + à la télé. Et, pour la télé réalité de la SNCF, ce serait plutôt : « Il était une fois le service public ferroviaire »…

Ils veulent épargner nos salaires

La direction nous incite à lui confier nos épargnes par les biais des PEE ou FCPE de la SNCF ce qui permettrait à l’entreprise de jouer ces capitaux en bourse, d’acheter d’autres entreprises au niveau mondial et d’être en meilleure forme pour mieux nous exploiter. Quelles riche idée !

Quand la SNCF dénonce son propre machisme

Une pub SNCF énonce cette vérité : « Le 8 mars 2012, les femmes ne sont que 1,5% des conducteurs de trains SNCF… » et sa propagande propose l’ouverture de la profession aux femmes. Comme si la direction, avec sa politique d’austérité, avait l’intention d’embaucher assez massivement pour modifier de tels pourcentages calamiteux !

Quand on vous dit que ça s’améliore !

Plus de 600 passagers d’un TGV, parti de Paris en direction de Grenoble et d’Avignon, ont été bloqués pendant près de quatre heures trente ...

Entreprise SNCF tous azimuts

Non seulement, la SNCF s’est mise à concurrencer le rail par le bus, - voir le lancement d’iDBus de la Société Nationale des Cars de France-, l’avion et le cargo, non seulement elle investit à l’international notamment avec Keolis, Société (inter)Nationale des Coupons boursiers de France, pour devenir un trust mondial, mais elle diversifie ses activités et ses investissements ! Non seulement, les gares sont devenues de grandes boutiques avec « Gares et connexions » de la Société Nationale du Commerce de France, mais le service public ferroviaire est devenu une grande société d’investissements capitalistes. Bientôt la Société Nationale du Carburant de France et la Société Nationale de la Chimie de France. Voilà comment préserver la SNCF en développant… sa diversité et sa rentabilité ! Par exemple, récemment, la SNCF qui fait partie d’un consortium candidat à l’exploitation de barrages en France, associée au chimiste Rhodia et au sidérurgiste ArcelorMittal ainsi qu’à l’électricien public suédois Vattenfall, a reçu l’autorisation de revendre de l’électricité à des tiers, selon un arrêté paru aujourd’hui au Journal Officiel. Elle pourrait aussi investir dans l’éolien : vu ce que les dirigeants de SNCF brassent comme air, ça en fait du vent…

A quand la direction low cost ?

On ne peut rien dire là-dessus : personne n’a su répondre… L’iD Direction n’est pas encore mure… Deux hauts cadres du comité de direction dépassent largement, d’après le Figaro, les 450.000€ annuels !

Et les salaires ?

La direction a indiqué s’en tenir au 0,9% d’augmentation générale pour 2010 et 2011. Par contre, le montant global des dix plus hautes rémunérations de l’entreprise a augmenté de 15,78% en 2011… La direction, c’est du ; faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais !

Grève au nettoyage banlieue de Paris-St-Lazare

Un lundi de juin, les salariés du nettoyage sur les gares de la banlieue Paris st Lazare ont commencé la grève. En mars, il y avait eu un changement de prestataire : Carrard services reprenant les marchés derrière la Brenne et Challancin. Depuis les salaires étaient incomplets : manque les primes carte orange, des dimanche pas payé ou à 20 % au lieu de 100 %, des nuits pas payé, des primes de salissure de qualité, des heures pas payés, des acomptes retenus mais pas versés...et même rien ici ou là.
Le repreneur accusait les ex prestataires de ne pas avoir communiqué les infos pour établir une paie correcte, ou accusant tel chef, ou tel autre...ou juraient que la solution arrivera demain par courrier... au bout de 3 mois les salariés se sont lassés.
Et surtout, ils apprenaient que la société Carrard était sous surveillance du tribunal de commerce !
La lutte unanime a payé et la SNCF a été contrainte d’obtenir des chèques pour régulariser la situation…

Pas de RER Bas de gamme !

Les directions de la SNCF et de la RATP ont décidé de créer un GIE pour gérer la ligne B du RER. Certes, la gestion par deux directions à la fois de la même ligne a quelque chose de chaotique… Loin de les régler, le GIE risque d’être un moyens d’accéder plus rapidement à des lignes privées et les cheminots ont eu raison, dans l’intérêt même du public, de s’y opposer.

Quelles infos sont étonnantes ?

Des cheminots communiquent cette information quasi incroyable trouvée dans « Infolignes » qui nous informe régulièrement du trafic ferroviaire grandes lignes :

Infolignes - Trafic Sud-Est - mercredi 14 janvier à 15:06

------------ Actuellement : Trafic normal ------------

On relit et on a du mal à croire…

Heureusement, on se rassure avec ce type d’infos :

Infolignes Trafic Nord - jeudi 15 janvier à 18:30

Panne de 2 Thalys en provenance de Paris

En raison d’une panne au sud de Lille, les passagers du Thalys 9339 Paris Nord 14h25 / Bruxelles 15h47 ont été replacés dans les Thalys 9345 et 9445 Paris Nord 15h55 / Bruxelles 17h17 / Colognes 19h45.
Notez que ces 2 trains sont annoncés avec 1h30 de retard en raison d’une panne près d’Arras.

En conséquence, prévoir 3h30 de retard aux passagers du Thalys 9339.

Voilà des infos classiques !

Moins cher, toujours moins cher…

Ce discours est adressé par la DG de SNCF Voyages qui, saluant la bonne santé de Voyages, déclarait : « Nous allons être challengés sur notre capacité à produire moins cher. » Ces DG, ils ne sont jamais « challengés » sur leur capacité à être payés moins cher ! La direction de la SNCF n’arrête pas d’être « challengée » par le fait d’inventer de nouvelles manières d’organiser, de développer la qualité et l’efficacité et résultat : tout se dégrade !

la suite

Messages

  • Les syndicats de la SNCF appellent jeudi à la grève, premier avertissement pour signifier au patron de l’entreprise publique et au gouvernement que les cheminots feront entendre leur voix dans la future réforme de la gouvernance du système ferroviaire.

    La CGT, l’Unsa, SUD-Rail et la CFDT ont choisi d’arrêter le travail à la veille des vacances de la Toussaint et avant la position du gouvernement attendue à la fin du mois sur l’épineuse question de la séparation, ou de la réunification, de l’opérateur historique (SNCF) et du gestionnaire des infrastructures (Réseau ferré de France, RFF).

    Jeudi, le trafic sera perturbé sur tout le territoire sur les lignes TGV, TER et RER, a annoncé la SNCF mardi. Sept TGV sur dix circuleront au départ ou à l’arrivée de Paris et six TGV sur dix pour les liaisons province à province.

    Le trafic sera normal pour le TGV Est, Eurostar, Thalys et les trains vers l’Allemagne, la Suisse ou l’Italie.

    Le préavis de grève court de mercredi 19H00 à vendredi 08H00.

    Au président de la SNCF Guillaume Pepy, les syndicats expriment leur mécontentement sur des conditions de travail, selon eux, dégradées.

    Ils s’insurgent aussi contre l’augmentation des salaires de 0,5%, une "provocation", selon la CGT.

    Sur la question des effectifs, direction et syndicats se livrent une guerre de chiffres : la première insiste sur les embauches au niveau du groupe, les syndicats fustigent des recrutements insuffisants dans l’établissement public (Epic).

    Les syndicats revendiquent "des moyens matériels et humains nécessaires pour réussir le changement de service 2013 au sens du service public et des conditions de travail des cheminots".

    "La politique menée actuellement conduit à une situation conflictuelle", affirme Gilbert Garrel (CGT). La grève est "un signal d’alarme pour que la direction de la SNCF et le gouvernement entendent les cheminots", prévient-il.

    La grève est aussi "clairement un coup de pied dans la fourmilière vis-à-vis du gouvernement", pour Didier Aubert (CFDT).

    "Le sujet d’une réforme ferroviaire est de la responsabilité du gouvernement et le ministre des Transports y travaille", a commenté de son côté François Nogué, directeur général délégué Cohésion et Ressources humaines du groupe SNCF.

    "Une nouvelle feuille de route"

    Depuis 1997, la gestion du réseau est confiée à RFF et son exploitation assurée par la SNCF et, de manière encore marginale, par des opérateurs privés.

    Mais face aux dysfonctionnements, tous les acteurs demandent une réforme.

    Le gouvernement a annoncé pour 2013 une loi réformant à la fois la gouvernance du système ferroviaire et le statut social des cheminots.

    Pour la réforme du système ferroviaire, les quatre organisations syndicales qui appellent à la grève jeudi "exigent une nouvelle feuille de route".

    La réforme "doit contraindre la direction de la SNCF à répondre aux besoins de la nation en matière de service public ferroviaire marchandise et voyageurs", disent-elles.

    La SNCF plaide, elle, pour l’unification des activités de transporteur et de gestionnaire du réseau au sein d’une holding, alors que des cadres de RFF soutiennent l’autonomie de leur structure.

    L’autre volet, potentiellement explosif, tient à la réforme du rail et à l’ouverture à la concurrence d’ici à 2019 : c’est le cadre social.

    "Les négociations annoncées doivent se faire a minima sur les bases du statut et du RH0077", le décret portant sur la durée du temps de travail, préviennent les syndicats.

    Le statut SNCF est défini par la loi (garantie de l’emploi, prévoyance et régime de retraite, évolution de carrière) et par une réglementation du travail adaptée aux contraintes du ferroviaire (sécurité, service 365 jours par an, etc.).

    Les salariés du privé ne disposent pas du même régime, ce qui génère une distorsion avec les agents relevant du statut SNCF.

  • Depuis ce dimanche soir, minuit, aucun bus ne sort du dépôt des CIF Kéolis de la rue Moinon. Une grève a démarré dimanche soir dans plusieurs sites de ce transporteur qui emploie 1 050 personnes dont 800 conducteurs de bus sur le Val-d’Oise, la Seine-et-Marne et la Seine-saint-Denis.

    Cette grève tentera-t-elle de s’unir aux autres dans le même secteur (la SNCF) ou d’autres secteurs ?

    Ce n’est sans doute pas aux dirigeants syndicaux qu’il faut poser la question mais à tous les travailleurs !

  • La SNCF investit 49 millions d’euros pour... faire croire que la fraude dans les transports est le principal responsable des trous dans les comptes !!!

  • La SNCF a confirmé dimanche la présence d’enfants à bord du TGV d’essai qui a déraillé alors qu’il circulait en direction de Strasbourg, samedi à hauteur d’un pont de la futur LGV, faisant au moins 10 morts et 37 blessés.

    Contrairement à une précédente information rapportée par l’AFP, la SNCF n’a pas confirmé qu’on comptait des enfants parmi les victimes. En revanche, elle a confirmé leur présence à bord.

    « Quelques enfants » se trouvaient à bord du TGV à l’essai qui a déraillé samedi près de Strasbourg, faisant au moins 10 morts et 37 blessés, a-t-on appris dimanche auprès de la SNCF.

    « Il y avait quelques enfants à bord », a indiqué un porte-parole de la SNCF, précisant ne pas savoir si ces enfants faisaient partie des victimes. « L’enquête doit déterminer le nombre de personnes présentes dans le train qui n’étaient pas habilitées à y être », a-t-il ajouté.

    C’est l’un des éléments incroyables d’une catastrophe incroyable à la SNCF : pour la première fois un TGV déraille !!!

  • Après avoir lutté contre la privatisation séparément des autres services publics, puis avoir lutté pour leur statut et leurs conditions de travail séparément de la privatisation, les conditions de travail sont dégradées quand même et maintenant le gouvernement s’attaque aux retraites des cheminots !

  • Il y a d’abord la proposition de loi présentée ce mercredi à la presse par deux sénateurs, Louis Nègre (LR) et Hervé Maurey (UDI), sur l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs à laquelle plusieurs syndicats, CGT en tête, sont opposés. Ébauchée en juin dernier, cette proposition détaille à présent les modalités concernant le transfert des personnels de la SNCF, cheminots et contractuels.

    À la suite d’un appel d’offres, « seront en priorité transférés les salariés volontaires pour rejoindre l’entreprise ferroviaire entrante. Si le nombre de salariés volontaires est inférieur à celui arrêté par les autorités organisatrices, le transfert des salariés restants sera obligatoire, suggèrent les sénateurs, Louis Nègre et Hervé Maurey. La proposition de loi garantit à l’ensemble des salariés transférés, qu’ils soient régis par le statut du groupe public ferroviaire ou contractuels, le bénéfice d’une rémunération annuelle au moins égale à leur rémunération antérieure et de leurs facilités de circulation. Par ailleurs, les salariés régis par le statut conserveront leur garantie d’emploi ainsi que leurs droits à la retraite, sous réserve de l’évolution du régime de retraite des agents de la SNCF ».

    En petit comité avec des cheminots, Emmanuel Macron a évoqué cet été la disparition progressive du régime de retraite des cheminots. « Ceux qui étaient à cinq ans de la retraite ne sont pas touchés, les autres ont des droits acquis dans un régime et à partir de ce jour-là basculent vers un régime unique où un euro cotisé donne lieu aux mêmes droits », a-t-il expliqué en promettant une loi-cadre pour la fin du premier semestre 2018 ou début 2019.

    • « Pour être franc, je pense que le modèle sur lequel on a vécu, le mythe de la SNCF, n’est pas celui sur lequel on construira la SNCF du XXIe siècle », a-t-il répondu à un salarié du Technicentre Atlantique de Châtillon (Hauts-de-Seine), qui l’interrogeait sur l’avenir du groupe public. « Votre défi sera de ne pas rester sur la protection du passé (…). Le vrai défi sera de dire : si vous voulez défendre votre entreprise, il faut la réinventer. »

      Macron, en réalité, aimerait bien réinventer l’esclavage !

  • Mais le pire serait, une fois encore, de faire croire que Macron s’attaque séparément aux cheminots alors qu’il s’attaque à tous les fonctionnaires, à tous les salariés, à tous les retraités, à tous les exploités, à tous les opprimés, aux jeunes, aux femmes, aux chômeurs, aux précaires, aux non-précaires !

  • La direction de la SNCF continue à faire baisser artificiellement les effectifs qui chutent encore d’année en année, covid ou pas covid, confinement ou pas confinement !

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