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Bulletin La Voix des Travailleurs du secteur Informatique

vendredi 13 juillet 2012, par Faber Sperber

Vive les économies !

Bulletin La Voix des Travailleurs du secteur Informatique

Ne laissons pas les rats chasser les hommes du navire

De Nokia à Oracle et à Hewlett-Packard, les emplois du secteur Informatique sont attaqués. Mais faut-il nous défendre entreprise par entreprise et rester seuls dans notre secteur alors que les suppressions d’emplois sont générales : PSA 10.000 suppressions d’emplois, Air France 5000 suppressions d’emplois ; Castorama 1167 emplois ; Nokia 10.000 emplois ; Hewlett-Packard : 8.000 postes supprimés ; SFR 1000 emplois supprimés ; Education nationale 13.000 suppressions de postes ; Vivendi 1000 suppressions de postes ; Renault plusieurs centaines, etc, etc…

Des milliers d’emplois sont menacés dans la téléphonie et l’informatique n’est pas loin derrière… Oracle n’est pas différent d’Air France ni Hewlett-Packard de Sanofi…

L’attaque patronale est générale et nous touche directement comme tous les autres secteurs d’activité. Il n’y aura ni pays protégé, ni secteur ou profession protégés. Défendons-nous nous-mêmes !

Travailleurs des secteurs de l’Informatique ou d’autres secteurs très technologiques, bureautiques ou de recherche, nous n’avons pas appris à nous considérer comme des prolétaires – même derrière le clavier, il y a un salarié qui n’a que ses chaînes à perdre -, et il y a du chemin à parcourir… Nombre d’entre nous rigolent même d’être traités de travailleurs ! Eh bien, la crise va faire vite pour changer tout cela. Les attaques vont nous montrer notre camp mais n’attendons pas d’être battus. Notre avenir dépend de notre compréhension de nos intérêts en tant que classe ! Ne traînons pas à prendre conscience de notre sort ! Nous ne sommes pas différents des ouvriers de PSA Aulnay et nous ne serons pas traités avec plus d’égard par les patrons !

Une direction pas fair-play

Une grève des informaticiens Atos pourrait affecter les JO de LondresSport - Sur fond de revendications salariales, les salariés de la SSII Atos menacent de se mettre en grève. La direction de l’entreprise assure avoir fait une offre salariale juste et exclut toute perturbation durant les JO de Londres.

Prestataire technique des Jeux Olympiques de Londres, la SSII Atos est confrontée à un mouvement de protestation de ses salariés. Ces derniers ne sont pas satisfaits de la proposition d’augmentation faite par la direction, rapporte The Register.

Plus de 1500 salariés d’Atos Healthcare et Atos IT Services doivent se prononcer au cours d’un vote sur l’opportunité de se mettre en grève. Une grève qui pourrait intervenir durant l’évènement sportif qui s’ouvrira le 27 juillet à Londres.

« En sponsorisant les Jeux Olympiques, Atos voudrait que le monde l’associe à l’esprit d’effort et de succès de l’évènement, mais la réalité est que l’entreprise réalise des millions sur le dos de ses salariés payés à bas prix » a déclaré le secrétaire général du syndicat PCS, Mark Serwotka.

Le syndicat réclame pour les salariés un salaire décent pour Londres, soit 8,30 livres (10,5 euros environ) de l’heure – contre 7,20 livres pour le reste du Royaume-Uni.

Le rêve d’un monde sans coûts mais pas sans coups

La panne réseau d’Orange qui a fait tant de bruit était due à un HLR d’Alcatel. Lorsque, il y a quelques années, le patron d’Alcatel annonçait des dizaines de milliers de suppressions de postes et, à terme, une transformation en société de service sans usine, les marchés étaient aux anges. Seulement il y a un hic : ce sont les travailleurs qui font les machines et les font tourner donc, quand les emplois tombent, les réseaux finissent par tomber aussi. C’est finalement le même paradoxe qui provoque la crise du capitalisme : il ne peut pas s’empêcher de scier la branche qui le supporte.

Me couper un bras et me crever un oeil, afin que l’autre se porte mieux !

Avec la ponctualité du métronome, Oracle France vient d’annoncer son plan social annuel. Après les 250 suppressions de postes de 2009, les 144 de 2010 – 2011 a fait exception à la règle, Oracle souhaite économiser environ 150 postes supplémentaires cette année, soit environ 8% de son effectif actuel (1.800 personnes).
Fait nouveau : la direction s’est engagée à ne procéder à aucun licenciement sec. Les départs se négocieront exclusivement sur la base du volontariat. On peut y voir le signe d’un climat social apaisé. Mais c’est surtout un moyen, pour une entreprise qui continue d’afficher des bénéfices records, d’éviter l’indignité due aux employeurs qui pratiquent les licenciements boursiers. En tout cas il faudra bien réagir ensemble à ce que la direction et les syndicat (l’accord sur la méthode a été signé par toutes les organisations syndicales représentatives CFDT, CFTC et CGC) font passer pour une petite coupe de printemps sinon on aura tous le temps d’aller écouter Molière et s’entendre dire par son medecin : ’Adieu. Je suis fâché de vous quitter si tôt ; mais il faut que je me trouve à une grande consultation qui doit se faire pour un homme qui mourut hier.’

Plus c’est gros plus c’est bête !

De quel cerveau maléfique de DRH a bien pu sortir le chiffre 8% ? Coïncidence ou non, dans le plan social d’Hewlett-Packard présenté en mai, le même 8% de réduction d’effectifs revient, mais, chez un géant, cela représente la suppression de 27.000 emplois dans le monde et jusqu’à 8.000 postes en Europe d’ici la fin 2014 dont 1.000 en Allemagne, croit savoir le "WirtschaftsWoche". Pour économiser des milliards sur notre dos ils sont près partout à nous jeter à la rue, alors. Au lieu de laisser parler la magie des chiffres, faisons entendre nos voix !

Le QG bordé de Nouilles !

Mais où vont ceux qui imaginent ces pilules pour faire passer la porte ? Et bien un ex DRH d’ORACLE a trouvé la solution : le siège de Colombes étant partagé avec d’autres sociétés, il n’a eu qu’à franchir la porte lui même pour aller vendre ses nouilles chez UNISYS (Gageons qu’au passage il a dû se servir). Comme vendeur de remède pour ramollir les syndicats, il finira peut-être par aller chez BIOGARAN, à moins que les employés des différents groupes ne s’entendent pour lui faire ravaler ses plumes dans le goudron de SHELL.

Un augmentation ? N’y pensez même pas !

Chez UNISYS dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) en cours pour 2012, la direction a annoncé aux organisations syndicales que le déblocage d’un budget d’augmentations salariales était suspendu à la connaissance des résultats consolidés mondialement à la fin du premier semestre et aux prévisions du deuxième semestre 2012. En résumé : circulez y’a rien a voir ! Les syndicats ont tapé du poing sur la table : la CFDT, L’UGICT-CGT et la CFE-CGC sont partis en vacances immédiatement ! Quand on sait qu’ils ont signé juste avant un accord diminuant le prix des astreintes et des remboursement de frais en arguant qu’il avaient gagné la promesse d’une augmentation de quelques pourcents pour tous, on se dit qu’il ont bien raison de partir et en attendant on pourrait bien se passer d’eux et former un comité pour organiser la grève.

Yes Sir !

Vous ne le saviez peut-être pas mais pour la CFE-CGC, lorsqu’on adresse un mail au big boss américain chez UNISYS, on le fait en utilisant un titre de noblesse. Sir Ed Colleman n’a pas daigné répondre lui-même, mais sont message est passé : continuez comme ça les ptits-gars.

Vive l’informatique ?

Réalisée entre mai et juin 2012, l’étude menée par le groupe SQLI auprès de 1073 salariés d’entreprises ayant un effectif supérieur à 250 personnes, ne fait pas dans la dentelle : pour plus de la moitié d’entre eux, « l’informatique est un poison ». L’objectif de l’enquête était d’étudier la perception que les utilisateurs ont de l’efficacité des outils informatiques mis en place par leur entreprise. Intranet, réseaux sociaux, applications métier et gestion de la relation client (CRM), outils de messagerie... tout a été passé en revue.
Et les résultats sont plutôt édifiants : pour 51% des personnes interrogées, l’informatique est synonyme d’augmentation de stress tandis que 18,3% s’estiment remis en cause personnellement, sans oublier les 10,1% pour qui l’informatique entraîne le découragement ou encore les 25,5% pour qui elle est source d’agacement.

Maltraitance… de l’information

Les opérateurs français et étrangers se lancent dans une course effrénée pour installer de gigantesques centres de traitement de l’information en France.

Partout, y compris en France, les data centers ou usines numériques sont bâties en nombre. La raison ? Ces centres informatiques sont conçus pour héberger des données pour les particuliers et les entreprises…

Dans les nuages

Alerte au risque d’espionnage dans le cloud computing.
La Cnil propose un modèle de contrats pour protéger les entreprises qui délocalisent la gestion de leurs données.

Comme la langue d’Esope, le cloud computing, l’informatique dématérialisée, peut être la meilleure et la pire des choses pour les entreprises. La meilleure, car elle leur permet de réduire leurs coûts...

Israël et les États-Unis accusés d’avoir créé le virus Flame

Le virus Flame, un des programmes malveillants les plus complexes connus à ce jour, est bien une oeuvre conjointe des services de renseignement américains et israéliens.

Messages

  • Les pontes ont deviné le futur

    « Ce téléphone a beaucoup trop de défauts pour qu’il puisse un jour être considéré comme un outil de communication. Cet équipement n’a donc aucune valeur à nos yeux. »

    Note interne de la Western Union, 1876.

    « Tout ce qui peut être inventé a été inventé. »

    Charles H. Duell, Délégué aux brevets Américains, 1899.

    « Je pense qu’il y a un marché mondial pour environ 5 ordinateurs. »

    Thomas WATSON, président d’IBM, 1943.


    « Les ordinateur du futur ne pèseront pas moins d’une tonne et demi. »

    Popular Mechanics, 1949.

    « J’ai parcouru le pays de long en large et parlé avec les meilleurs personnes, et je peux vous assurer que l’informatique est une lubie que ne durera pas plus d’un an. »

    Editeur chez Prentice Hall, 1957.

    « A quoi ça peut-il bien servir ? »

    Ingénieur chez IBM à qui l’on présentait une puce électronique, 1968.

    « Les gens n’ont pas besoin d’un ordinateur chez eux. »

    Ken OLSON, PDG et fondateur de DEC, 1977.

    « 640Ko est suffisant pour tout le monde. »

    B. GATES, PDG et fondateur de Microsoft, 1981.

    « Je crois qu’OS/2 est destiné à être le système d’exploitation le plus important de tous les temps. »

    B. GATES, PDGet fondateur de Microsoft, 1988.

    « L’époque des PC est terminée. »

    Lou Gerstner, Directeur d’IBM, 1998.

  • Apple va peut-être connaître sa première « i-Grève » en France. Jeudi après-midi, après plusieurs heures de négociations avec la direction d’Apple au sujet des conditions de travail des employés des Apple Stores français, le syndicat minoritaire SUD (25% des salariés) a déposé un préavis de grève pour vendredi, jour de la sortie de l’iPhone 5 en France.

    « Cette grève aura lieu dans deux magasins parisiens, celui d’Opéra et celui du Louvre, car c’est là que nous avons le plus de force de frappe », a précisé au Parisien.fr Thomas Bordage, délégué syndical de Sud pour Apple retail. « Les salariés qui souhaitent suivre le mouvement sont invités à venir manifester devant le magasin d’Opéra ».

    Au programme : distribution de tracts et port de bracelets verts « Believe », devenu depuis quelques jours le symbole de la solidarité internationale entre tous les employés d’Apple. Mais hors de question de bloquer l’entrée des magasins. « La sortie de l’iPhone 5 se passera tout à fait normalement », a assuré Thomas

  • Écran noir sur le site français du géant américain. L’annonce a été faite aux salariés mardi matin : 517 postes sont supprimés sur 541. C’est la fermeture annoncée de la « Texas » à Villeneuve

    Ça doit être l’humour texan... En tout cas, mardi matin, ce n’était pas du goût de tous les salariés. En ouvrant leur boîte mail à quelques minutes de l’annonce de leur licenciement, le big boss américain - celui-là même qui a reconnu des erreurs stratégiques ayant conduit à ce plan social - leur a adressé ses meilleurs vœux de fin d’année. « C’est choquant. Mais bon, il est américain et texan en plus, c’est dans sa culture. Ils ont une vision différente de nous de ce genre de péripéties. On n’existe déjà plus dans sa tête je pense, la page est tournée », lâche un salarié, dans un demi-sourire.

    C’est à 10 heures dans la grande salle de la cafétéria qu’à l’issue du CE extraordinaire, la quasi-totalité des 540 employés se sont réunis pour une « réunion de site », pour écouter Christian Tordo et Moussa Belkhiter, le plus haut représentant du « Wireless »en France, leur annoncer le nombre de postes supprimés. Une annonce enrobée par des explications, en forme de justification économique.« Ils ont passé trois slides avec les raisons de ces licenciements de masse, en parlant du marché des smartphones, etc. » Jusqu’à la quatrième diapositive. Attendue. Et pourtant.

    « L’impact sur le site lui-même avec ce chiffre : 517 suppressions de postes. Et là nous avons tous applaudi. Pour leur dire : "bravo vous avez réussi à faire fermer le site et réussi votre travail de justification". Ironiques ». Choqués, abasourdis. « Notre colère est froide »,explique Laurence.

    « On le savait tous, et pourtant ça nous a scotchés », lâche Nicolas, un autre des licenciés Texas. « On ne peut pas cacher une certaine amertume ! On paie les erreurs des chefs de Dallas et eux n’ont pas perdu leur emploi »,confie quant à lui Sébastien. Le jeune homme ajoute : « On nous dit que c’était inéluctable. Je pense que c’est le symptôme d’une décision capitalistique prise à très haut niveau. Je pense qu’à un moment, ils auraient pu, à Dallas, faire d’autres choix afin de privilégier l’humain par rapport au profit ».

    Dehors, devant les barrières de sécurité, certains salariés ont du mal à contenir leurs larmes. « On a le sentiment d’un immense gâchis. Tous les matins, nous nous levions, heureux de venir travailler pour Texas. On se donnait sans compter. Vous n’avez pas idée des compétences et de la valeur des gens qui travaillent ici ».

    Hier après-midi, dans les couloirs de la boîte, l’ambiance était « particulière ». « Et elle le sera encore dans les prochains jours. On ne risque pas d’être trop productifs, je pense », lance Sébastien. Le prochain Comité d’entreprise extraordinaire se tiendra le 21 décembre. Les négociations, quant à elles, débuteront le 8 janvier pour une durée de 3 mois.

    Les notifications de licenciements devraient intervenir début juin pour le gros des salariés. Une centaine de personnes restera encore sur le site ensuite pour des départs progressifs jusqu’à la fin de l’année. Et une fermeture effective du site envisagée à l’horizon 2014.

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