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Grandes grèves en Corée du sud

dimanche 22 juillet 2012, par Robert Paris

Les salariés sont en grève ce vendredi en Corée du Sud. Ceux de la banque le seront à la fin du mois. A l’appel de leurs syndicat, ils demandent des augmentations de salaires, une réduction du temps de travail et protestent contre la privatisation de la principale institution financière du pays.

En Corée du Sud, des salariés de Hyundai et Kia ont débrayé pour demander des augmentations de salaire et une diminution de la charge de travail.

Le syndicat menace d’organiser un second débrayage la semaine prochaine.

Plus de 25 000 d’entre eux s’étaient donné rendez-vous à l’extérieur d’une usine d’assemblage de la ville d’Ulsan. Toutes les usines du groupe en Corée ont cessé leurs activités pendant huit heures.

Le syndicat menace d’organiser un second débrayage la semaine prochaine.

La direction de Hyundai affirme que la grève de vendredi a empêché la production de 4300 véhicules d’une valeur combinée de 76 M$.

C’est la première grève chez Hyundai depuis 2008 et la première chez Kia depuis l’année suivante.

Rien ne va plus au pays du matin calme ... le pays connaît ce vendredi un mouvement de grève sans précédent qui a d’abord touché le secteur automobile et s’est désormais étendu au secteur bancaire. A l’origine de ce mouvement, les activités liées à la métallurgie. Les 130.000 ouvriers employés par 211 entreprises sud-coréennes de cette branche d’activité sont en effet appelés à se mettre en grève ce vendredi, à l’appel de l’Union des ouvriers métallurgistes coréens (KMWU) dont le mot d’ordre est l’amélioration des conditions de travail.

Mais le mouvement a ensuite été rejoint par le secteur bancaire dont les syndicats appellent aussi, pour la première fois depuis dix ans, à se mettre en grève le 30 juillet prochain. Si les revendications sont là aussi en partie salariales, le mouvement trouve aussi son origine dans le refus de voir le gouvernement céder Woori Finance Holding Co, la plus grande institution financière du pays. Selon le syndicat du secteur bancaire, 79 % des 93 000 salariés concernés ont voté en faveur de la grève.

Dans la métallurgie, c’est la première en fois en quatre ans que la KMWU se lance dans un tel mouvement social collectif. Les entreprises impliquées sont toutes affiliées à la plus grande centrale syndicale de l’industrie du pays, la Confédération coréenne des syndicats (KCTU) à tendance progressiste, et emploient 170.0000 ouvriers dans les secteurs de l’acier, des machines-outils, des chantiers-navals et de l’automobile.

C’est d’ailleurs dans ce dernier secteur que le mouvement s’avère très symbolique. Pour la première fois depuis trois ans en effet, les syndicats de Hyundai Motor Co. et Kia Motors Corp. ont décidé de faire grève. Les ouvriers syndiqués de ces deux constructeurs automobiles qui appartiennent au même groupe arrêteront de travailler pendant une durée de quatre heures dans après-midi, selon les représentants syndicaux. Il faut remonter à 2009 pour retrouver un conflit social du même type chez Hyundai et Kia.

Selon les représentants syndicaux de Hyundai, près de 71 % des 45.000 salariés duconstructeur (soit 31.000 employés) ont voté mercredi en faveur de l’arrêt de travail. L’origine de ce mouvement est principalement liée à des revendications de hausse des salaires et de réduction du temps de travail.Une augmentation de 150.000 wons (environ 107 euros) du salaire de base ainsi qu’une amélioration des rotations de 12 heures sont demandées par les syndicats. Selon la direction du groupe, l’arrêt de la production se traduira pour Hyundai par un un manque à gagner de près de 88 milliards de wons (626 millions d’euros) et de 47 milliards de wons pour Kia (334 millions d’euros).

Face à ce mouvement, le patronat a exprimé son inquiétude. La Fédération des industries coréennes, lobby des grands conglomérats familiaux, a affirmé que le moment était malvenu pour lancer une grève nationale. « Les difficultés de la zone euro affectant déjà l’économie nationale, il est devenu impératif pour les salariés et le patronat de travailler ensemble ». Un point de vue repris par la Chambre de commerce et d’industrie de Corée, qui a souligné que cette grève, qui intervient au moment où l’économie nationale connaît des moments difficiles, allait finir par nuire aux ouvriers.

Mais le dialogue n’est pas pour autant rompu entre syndicats et patronat. Notamment dans le secteur automobile et chez Hyundai et Kia. Les négociations entre direction et salariés devraient reprendre le 18 juillet prochain a indiqué ce vendredi l’un des portes-parole du syndicat de Hyundai.

Messages

  • La grève des salariés de l’usine sud-coréenne de Hyundai va se poursuivre. Les syndicats ont annoncé que les prochains mouvements se tiendront entre le 25 et le 27 juillet, journées au cours desquelles les heures supplémentaires ne seront pas travaillées. Vendredi dernier, les salariés ont exercé leur droit de grève pour la première fois depuis quatre ans. Le mouvement social pourrait entraîner une perte de 76 millions de dollars pour le constructeur, selon un porte-parole cité par Reuters. A cause des huit heures d’interruption, 4 300 véhicules n’ont pas été produits.

    Selon le Wall Street Journal, les syndicats réclament une augmentation des salaires mensuels d’un montant de 108 euros ainsi que la fin des équipes de nuit. Malgré la poursuite du mouvement social, les discussions avec la direction se maintiendront aujourd’hui. En outre, d’autres réunions sont programmées à la semaine prochaine afin de parvenir à un accord avant le départ en vacances des salariés, prévu le 28 juillet.

  • Pour la première fois depuis trois ans en effet, les syndicats de Hyundai Motor Co. et Kia Motors Corp. ont décidé de lancer une grève ce vendredi. Les ouvriers syndiqués de ces deux constructeurs automobiles qui appartiennent au même groupe arrêteront de travailler pendant une durée de quatre heures dans après-midi, selon les représentants syndicaux. Il faut remonter à 2009 pour retrouver un conflit social du même type chez Hyundai et Kia.

    Selon les représentants syndicaux de Hyundai, près de 71 % des 45.000 salariés du constructeur (soit 31.000 employés) ont voté mercredi en faveur de l’arrêt de travail. L’origine de ce mouvement est principalement liée à des revendications de hausse des salaires et de réduction du temps de travail.Une augmentation de 150.000 wons (environ 107 euros) du salaire de base ainsi qu’une amélioration des rotations de 12 heures sont demandées par les syndicats..

  • Rien ne va plus au pays du matin calme ... le pays connaît ce vendredi un mouvement de grève sans précédent qui a d’abord touché le secteur automobile et s’est désormais étendu au secteur bancaire. A l’origine de ce mouvement, les activités liées à la métallurgie. Les 130.000 ouvriers employés par 211 entreprises sud-coréennes de cette branche d’activité sont en effet appelés à se mettre en grève ce vendredi, à l’appel de l’Union des ouvriers métallurgistes coréens (KMWU) dont le mot d’ordre est l’amélioration des conditions de travail.

    Mais le mouvement a ensuite été rejoint par le secteur bancaire dont les syndicats appellent aussi, pour la première fois depuis dix ans, à se mettre en grève le 30 juillet prochain. Si les revendications sont là aussi en partie salariales, le mouvement trouve aussi son origine dans le refus de voir le gouvernement céder Woori Finance Holding Co, la plus grande institution financière du pays. Selon le syndicat du secteur bancaire, 79 % des 93 000 salariés concernés ont voté en faveur de la grève.

    Dans la métallurgie, c’est la première en fois en quatre ans que la KMWU se lance dans un tel mouvement social collectif. Les entreprises impliquées sont toutes affiliées à la plus grande centrale syndicale de l’industrie du pays, la Confédération coréenne des syndicats (KCTU) à tendance progressiste, et emploient 170.0000 ouvriers dans les secteurs de l’acier, des machines-outils, des chantiers-navals et de l’automobile.

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