Accueil > 08- LUTTE DES CLASSES - CLASS STRUGGLE > Il ne se passe plus rien au Japon ??

Il ne se passe plus rien au Japon ??

vendredi 10 août 2012, par Max

Il ne se passe plus rien au Japon ?? en tous cas si on en croit les journaux français qui mangent dans la gamelle de l’Etat (pro nucléaire), y compris ceux d’extrème gauche qui ont pignon sur les élections.

La catastrophe de Fukushima : des nouvelles en août 2012

Avec le temps, puisqu’on n’en parle presque plus, on pourrait penser que la crise nucléaire est terminée. Oui, la crise spectaculaire, avec ses explosions, ses émanations gigantesques, ses déplacements de population, est terminée. Mais la crise nucléaire est maintenant permanente au Japon. Pour les évacués qui ne peuvent pas rentrer chez eux, pour les évacués à qui les autorités demandent de rentrer chez eux alors que c’est encore contaminé, pour les familles séparées, pour les enfants qui ne peuvent plus jouer dehors parce qu’ils savent que c’est dangereux, pour les personnes dont on a repéré des nodules dans la thyroïde, pour les parents qui doivent surveiller quotidiennement la nourriture de leur famille, pour les milliers d’ouvriers qui travaillent dans l’ex-centrale de Fukushima Daiichi, pour les personnes recrutées pour décontaminer les zones interdites, pour les personnes contaminées, pour ces centaines de milliers de Japonais qui manifestent régulièrement pour sortir du nucléaire, la crise n’est pas terminée.

Difficile de faire une synthèse. Car cette catastrophe n’aura sans doute pas de fin. Voici plutôt quelques aspects actuels de cette crise nucléaire permanente, abordée par thèmes.

Nouvelles sur l’ex-centrale de Fukushima Daiichi

Unité 1

Le scénario du pire est confirmé : il y a eu meltdown et rupture de confinement.

Depuis qu’il avait été mis sous tente par Tepco, le réacteur 1 ne faisait plus trop parler de lui. Mais le 22 mai 2012, on apprenait qu’il ne restait plus que 40 centimètres d’eau au fond de la cuve du réacteur et qu’une fuite existait probablement au niveau de la canalisation reliant la cuve du réacteur à la piscine torique. Le 26 juin 2012, une analyse endoscopique a été réalisée : la radioactivité de l’eau située dans les soubassements prouve une rupture de confinement.

Unité 2

Le scénario du pire est confirmé : il y a eu meltdown et rupture de confinement.

Un nouveau thermomètre semble défectueux : le thermocouple "TE-2-3-69N1" montrait une température anormalement élevée de 144°C le 22 juillet 2012. Petit à petit, les ex-réacteurs (officiellement, ce ne sont plus des réacteurs depuis le 19 avril 2012) se dégradent, l’eau salée, les coriums et la forte radioactivité accélérant la corrosion des matériaux.

Selon Arnie Gundersen, du combustible se serait échappé de l’enceinte de confinement, d’après l’observation du 28 juin 2012 au fond de la chambre de suppression n° 1.

Unité 3

Le scénario du pire est confirmé : il y a eu meltdown et rupture de confinement.

Le 11 juillet 2012, un robot n’est pas revenu de l’une de ses explorations dans le réacteur n°3. Même les robots conçus pour résister à la radioactivité ont des problèmes. Et encore, ce sont de tout petits robots.

Unité 4

Le 11 juillet 2012, Tepco a fini de démanteler le sommet du bâtiment réacteur 4.

Les 18 et 19 juillet 2012, deux assemblages neufs ont été retirés de la piscine 4, ce qui porte à 1533 le nombre d’assemblages restant à retirer : 1331 de combustible usé et 202 de combustible neuf. Le début de ce transfert phénoménal ne se fera pas avant décembre 2013. D’où l’inquiétude légitime qui motive cette pétition.

Fuites et pannes

Il y a toujours des fuites à Fukushima Daiichi, mais on en parle moins car elles sont régulières, ce n’est plus spectaculaire. Le 26 juillet 2012, les sous-sols du bâtiment turbines de l’unité 6 étaient encore inondés, il a fallu pomper et transvaser durant 6 heures. D’où vient cette eau ? Mystère. Est-elle radioactive ? On peut le supposer car l’eau récupérée a été stockée dans un réservoir.

Pollution

Air : 16 mois après le terrible mois de mars 2011, le site rejette toujours 10 millions de Bq/h de radio-césium. Où vont ces poussières mortelles ? La plupart vers l’océan pacifique, mais le vent peut les pousser aussi vers les terres. Autre moyen de transport rapide pour la dissémination planétaire : le jet stream.

Terre : personne ne veut de la terre contaminée qu’on racle partout dans les territoires touchés par les retombées radioactives. On en fait quoi ? Si on était sûr qu’elle ne contenait que du césium, il « suffirait » de la mettre de côté durant 300 ans.

Eau : 228 000 tonnes d’eau contaminée sont actuellement stockées sur le site. Tepco aimerait s’en débarrasser en la rejetant à la mer, mais pour l’instant l’opérateur n’a pas d’autorisation. L’objectif de réutiliser l’eau en circuit fermé ne marche pas car la nappe phréatique remplit les sous-sols. On en fait quoi ? Il y aura un moment donné où, matériellement, il ne sera plus possible de la stocker.

On trouve aussi de l’eau contaminée très loin de Fukushima, à 25 km du centre de Tokyo. Si aujourd’hui les nappes phréatiques sont polluées, c’est à cause de la migration progressive des radionucléides dans le sous-sol, partout où il y a eu des retombées.

Le MEXT a mis en ligne des résultats de mesures très fines sur l’eau du robinet : du césium 134 et 137 est détecté à des concentrations très faibles dans 11 provinces.

Irradiation

On vient de découvrir qu’une société filiale de Tepco demandait à ses employés d’insérer leur dosimètre dans un boîtier en plomb. Ce qui évidemment fait baisser la dose enregistrée et permet aux ouvriers de travailler plus longtemps sur le site contaminé. Par la même occasion, leur espérance de vie va sans doute diminuer, mais les entreprises de l’industrie nucléaire se moquent bien de ce genre de détail, on l’avait déjà remarqué depuis longtemps.

Nationalisation : coût de 10 milliards d’euros.

Au terme d’un long processus, Tepco est désormais nationalisée, le pourcentage d’actions de l’Etat ayant dépassé 50% mardi 31 juillet 2012. Par un tour de passe-passe, l’opérateur ruiné à cause de la catastrophe nucléaire éponge ses dettes grâce au contribuable japonais. L’entreprise a subi une perte nette de 3 milliards d’euros entre le 1er avril et le 30 juin 2012, causée pour plus de moitié par le versement d’indemnisations pour les victimes.

Santé

L’institut japonais des maladies infectieuses montre des résultats toujours inquiétants pour certaines affections. L’année 2011, suite aux explosions de la centrale nucléaire, avait montré une augmentation des cas de pneumonie à mycoplasme. L’année 2012 est encore pire, comme le montre ce graphique. Les poussières radioactives invisibles sont disséminées partout dans le pays. La maladie avance sournoisement.

Le bilan des doses reçues par les intervenants sur le site de la centrale de Fukushima Daiichi pour les mois d’avril à juin 2012 est en ligne sur le site de Tepco. Selon l’analyse de l’ACRO, ce sont toujours les sous-traitants qui prennent les doses les plus fortes, avec un maximum de 23,53 mSv en un mois.

Pêche

Le Japon, soucieux d’oublier la catastrophe nucléaire, a décidé de réintroduire sur les étals des produits de la mer en provenance des eaux de Fukushima. Pourtant, d’autres pays comme la Corée du Sud renforcent plus que jamais leurs régulations à l’importation dans un souci de limiter la diffusion de la contamination marine. Et ils ont bien raison car après un recul au printemps, elle augmente au large d’Hokkaido : le plus haut relevé a été de 70 Bq/Kg (Cs-134 : 31 Bq/Kg, Cs-137 : 39 Bq/Kg) sur un échantillon pris le 1eraoût 2012 (source MEXT).

Démographie

Selon Fukushima Diary, la chute de la population japonaise (Décès - Naissances) entre janvier et mai 2012 est 4 fois plus forte que sur la même période de 2007. Si l’on compare avec 2006, c’est 5 fois plus fort. Ces données sont basées sur le tableau de bord du service de la statistique démographique du ministère de la Santé, du Travail et de l’Aide Sociale du Japon. Le rapport de juin 2012 n’est pas encore paru.

Justice

Pour les anti-nucléaires, un “acte criminel” qualifiant le drame de Fukushima aurait été commis par l’entreprise électrique Tepco et par le gouvernement. Plusieurs procureurs viennent d’accepter de mener une enquête (après le dépôt de 1300 plaintes quand même !). S’ils arrivent à prouver que la catastrophe nucléaire de Fukushima a été la conséquence de négligences, des poursuites pourraient être lancées contre les responsables. On pourrait leur suggérer de s’appuyer sur les résultats de la commission d’enquête indépendante dont le rapport a été publié récemment.

Presse

Depuis la catastrophe de Fukushima, la mainmise du lobby nucléaire sur les médias connaît quelques failles. En effet, 3 quotidiens ont décidé de résister : le Mainichi Shinbun, le Tokyo Shinbun, et le Shinbun Akahata. A Tokyo, avec la Révolution des Hortensias en cours, l’enjeu est important. Les manifestations antinucléaires apparaissent en une du journal Tokyo Shinbun qui ne prend plus de gant pour soutenir la sortie du nucléaire.

Redémarrage des centrales nucléaires du Japon

Le gouvernement a décidé de relancer au forceps deux réacteurs à la centrale nucléaire d’Ohi (préfecture de Fukui, dans l’ouest du pays). Selon Courrier International, le Tokyo Shimbun, quotidien désormais antinucléaire, dénonce une décision politique, sans garanties quant à la sûreté, comme s’il ne s’était rien passé à Fukushima.

Kansaï Electric a déjà planifié le redémarrage des unités 3 et 4 de la centrale nucléaire de Takahama, située à environ 250 km à l’ouest de Tokyo. Comme pour l’unité 3 de Fukushima Daiichi, le réacteur 3 de Takahama utilise du MOX.

Mobilisation

A chaque rendez-vous, le nombre de participants à la Révolution pacifiste des Hortensias progresse. La grande manifestation du 29 juillet 2012 a conduit la foule à encercler complètement le parlement. Il y a une semaine, un ancien Premier ministre, Yukio Hatoyama, s’était joint à la manifestation hebdomadaire devant la résidence du premier ministre actuel Noda. Tout semble s’accélérer. Alors qu’au départ les manifestations ne se tenaient qu’à Tokyo, une trentaine de villes emboîtent le pas en organisant une manifestation chaque vendredi : Sapporo, Morioka, Mizusawa, Sendai, Koriyama, Mito, Sodegaura, Sakuragicho, Niigata, Kofu, Nagano, Toyama, Kanazawa, Nagoya, Gifu, Ogaki, Fukui, Otsu, Kyoto, Osaka, Kobe, Himeji, Okayama, Maigo, Hiroshima....

Il est prévu que le groupe des organisateurs des manifestations de Tokyo (dont 13 organisations citoyennes) rencontre le premier ministre Noda. La nomination de Tanaka Shunichi pour la nouvelle instance de sécurité nucléaire sera sans doute sur la table des négociations, mais rien n’est encore joué.

Nouvelle instance de sécurité nucléaire

Le gouvernement projette d’établir en septembre une nouvelle organisation qui s’appelle New Nuclear Regulatory Commission. Elle prendra toutes les décisions qui concernent la politique nucléaire : redémarrages de centrales, évacuations des habitants, seuils de radioactivité, etc. Mais Shunichi TANAKA, en tant que président de cette commission, est un problème majeur pour le mouvement antinucléaire, car cet homme, actuellement chargé de la décontamination à Fukushima, a travaillé longtemps pour « le village nucléaire ». Il est connu pour ses positions peu glorieuses pour la population : c’est lui qui affirme que 1 µSv/h est tout à fait acceptable (=8,7 mSv/an !), et il s’est opposé à l’évacuation d’habitants de certaines régions de Fukushima.

Les autres candidats-membres à cette commission sont aussi presque tous pro-nucléaires : par exemple, Kayoko NAKAMURA travaille pour Japan Isotope Associsation ou Toyoshi FUKETA pour Japan Atomic Energy Agency.

Si Tanaka devient chef de cette commission, ce sera une nouvelle catastrophe pour le Japon. C’est pourquoi les parlementaires sont très sollicités (pétitions…) pour voter contre ces candidatures. A suivre fin de semaine prochaine.

Futur

On aurait pu penser qu’après la catastrophe nucléaire la pire au monde (3 meltdowns), l’agence de sécurité nucléaire japonaise devienne plus sage et corrige le tir. Eh bien non, la nouvelle agence vient de décréter que l’unité 1 de la centrale de Genkaï, située dans l’extrême Sud du Japon, serait bonne pour le service durant 58 ans ! Tepco envisage même de redémarrer un jour les unités 5 et 6 de Fukushima Daiichi, ainsi que les réacteurs de la centrale de Fukushima Daini. Alors que la colère gronde dans la population japonaise, c’est une nouvelle provocation à la demande d’arrêt de production électrique atomique.

Les autorités nippones n’ont manifestement pas compris l’enjeu vital et sacrifient l’avenir du pays en l’embarquant à nouveau dans cette énergie catastrophique. Pourtant il y a urgence à régler d’abord la crise de Fukushima Daiichi, en particulier en mettant à l’abri les 1533 assemblages de combustible de la piscine de l’unité 4 qui menaceront l’avenir du monde durant encore au moins un an et demi !

Extrait du blog de Fukushima.


Après Fukushima les morts se multiplient

Leucémies, pneumonies, saignements de nez, des diarrhées, de la toux, des thyroïdes enflées.

Même la famille impériale est touchée.

La presse en France s’est fait l’écho d’un rapport parlementaire japonais (voir sur ce lien : http://www.parismatch.com/Actu-Matc...) qui dénonce les responsabilités de l’Etat, des industriels et opérateurs, et des organismes de surveillance, dans la catastrophe nucléaire de Fuksuhima.

Si on peut se féliciter que soit enfin reconnu l’existence, en tant qu’élément déterminant, de l’organisation dirigeante des sociétés humaines et non pas l’unique facteur environnement et évènement dit improbable de dame Nature, on peut s’interroger sur ce qui a fait changer d’avis la classe politique politique et quelles sont ses buts en acceptant de mettre publiquement en accusation le « système ».
Il est intéressant de voir que l’ASN français, auditée le 05 juillet 2012 par une commission de parlementaires avec également son homologue l’IRSN, n’hésitent pas à charger l’accusation contre les différents acteurs de la sûreté nucléaire japonaise, qui n’auraient aux yeux du directeur français A.C.Lacoste tenu aucun compte des recommandations de l’ASN en 2007, concernant le fonctionnement même de la sûreté japonaise.

Facile à dire ça une fois que l’accident s’est produit, et de se retrancher derrière ses frontières hexagonales, pour faire passer le message qu’en France c’est du sérieux et que les leçons, elle peut en donner car ici on est plus malin, plus intelligent, plus clairvoyant, plus indépendant, plus ceci ou cela.

Evidemment le dirigeant Lacoste n’est pas exactement pareil à un professeur Pellerin, qui est en 1986 le toubib du nucléaire, expliquant à tout le monde que la France, l’Europe, l’Ukraine et la Biélorussie n’ont rien à craindre de la radioactivité dégagée par la centrale de Tchernobyl .

Il répond aux Verts/ écologistes, sans les insulter ou les prendre pour des fauteurs de troubles contrairement à l’UMP qui continue à défendre l’expansion de cette énergie, et donc à considérer toute déclaration dans le sens inverse (sans parler de son arrêt définitif) comme une atteinte à l’économie nationale, et au bonheur des peuples.

Mais l’ASN, qui se proclame et se revendique indépendante, explique elle-même comment elle dépend ….des financements de l’Etat qui lui-même récupère une part des fonds sur les profits d’EDF par exemple ou d’AREVA….

Donc à la question d’un député EELV (écolo) concernant la dangerosité en cas d’accident de l’utilisation du MOX comme combustible nucléaire, Lacoste répond en une phrase entre deux autres réponses beaucoup plus détaillées, que « le MOX ne présente aucun danger particulier ». Le regard baissé, cela lui a pris 5 secondes et le directeur de l’IRSN (qui est officiellement la voix scientifique de l’expertise des installations nucléaires) lui ne cille pas, ne proteste pas du tout, ne dit rien et laisse continuer son collègue.

Et bien, rien que cette réponse, ces 5 secondes pris sur un audit de 1H00 environ, classent les gendarmes français du nucléaire du même coté que ceux japonais.

En effet le MOX, combustible à base de plutonium, est un danger bien plus grand que l’uranium en terme de radioactivité nocive sur tous les organismes vivants.

La collusion est totale avec le pouvoir politique et économique.
L’indépendance est une fiction et ne peut exister avec un Etat pro-nucléaire qui a organisé lui-même depuis l’origine la filière industriel de l’électro-nucléaire.

Le but des Etats dans cette histoire, est de rassurer au maximum la planète entière sur les capacités des industriels avec les institutions dites indépendantes de continuer l’exploitation des centrales nucléaires existantes et d’en construire d’autres partout.
Il s’agit pour la bourgeoisie mondiale d’un enjeu important dans une crise économique, sociale et politique qui s’aiguise dans des endroits inattendus comme…au Japon.

Ce sont les Etats qui prennent en charge avec des partenariats privés (même si ceux sont d’anciens groupes publics), le financement et l’autorisation des chantiers des nouvelles centrales.

Donc dans la phase actuelle de crise économique, ces contrats sont les seuls avec la rénovation des bâtiments publics ou la construction d’hôpitaux , d’écoles, de tramways etc.. qui intéressent les multinationales du BTP, du transports, de l’électronique, de la mécanique etc…

Sans ces investissements des Etats , ces secteurs privés ou privatisés auraient déjà tous fait faillite depuis belles lurettes.
Et dans ces mannes publics en direction de l’industrie privé, il y a aussi les chantiers de déconstruction ou de démantèlement (sarcophage de Tchernobyl pour Vinci ).

Un des chantiers de démantèlement du nucléaire français toujours en cours (et pour longtemps encore) depuis 1998 est celui de la centrale de Superphénix.

Ce réacteur était conçu pour produire plus de combustible à l’arrivée que ce qu’il a englouti au départ.

Pourtant ce ne sera jamais le cas et surtout le refroidissement du cœur nucléaire, par du sodium liquide s’avère tellement risqué car en cas de fuite, c’est une explosion géante qui menace de destruction tous les alentours de la centrale.

Mais ce qui reste à enlever et à traiter de cette centrale, en dehors du sodium, sont des quantités exceptionnelles de plutonium.

C’est pour cela qu’une filiale d’Areva s’est créée à Marcoule, pour recycler le plutonium et en faire un nouveau combustible commercialisé dans le monde entier : le MOX.

Voilà pour le volet économique, mais les capitalistes ne peuvent pas le dissocier comme on le voit au Japon de la crise sanitaire, du maintien de l’ordre social et donc du changement politique tout en conservant l’essentiel : la structure et les fonctions de l’Etat.

Ce dernier est très discrédité et la crise peut à tout moment mener au renversement populaire du sommet de la pyramide.

C’est la révolte des femmes, mères grand mères, paysans ruinés, travailleurs contaminés, enfants empoisonnés, qui a obligé le pouvoir japonais à ne pas redémarrer les centrales jusqu’à aujourd’hui.
Quand fin juin 2012 , il passe en force et fait re- fonctionner 2 réacteurs, le gouvernement a changé et donc tout va être fait pour dénoncer l’incompétence des prédécesseurs…

Au Japon, des parlementaires hier pro-nucléaires deviennent des écolos anti-NUK.

Dans le monde on montre du doigt, non pas l’industrie nucléaire et leur Etat copropriétaire ou bailleur, on désigne le Japon comme irresponsable dans des choix technologiques qui serait de son seul fait.

Or, les centrales de Fukushima, comme bien d’autres au Japon , sont de facture américaine (Général électic) et alimentées en combustible français (AREVA).

Tous les ingénieurs, personnels techniques ont été formés par les USA dans les années 60-70.

Malgré les accidents dès les premières applications de la fission nucléaire pour produire le plutonium de l’armement nucléaire ou de l’électricité après, les USA, l’URSS, l’Angleterre et la France ont caché les risques à la population sous le sceau du secret militaire/ économique.

Le Japon, pays traumatisé par les 2 explosions atomiques sur les villes ouvrières de Hiroshima et Nagasaki , a servi de base à l’impérialisme dans sa lutte contre les luttes d’indépendance en Asie, après 1945.

Ce pays a été soumis aux USA et à ce titre il a servi aussi de cible d’investissement pour les capitaux et les industriels américains.
En 1951, il a retrouvé son niveau de production d’avant-guerre ; puis il connaît jusqu’en 1973 la plus forte croissance économique du monde (10% en moyenne par an) : c’est la période dite de « Haute croissance ».

On voit qu’aucune liberté critique n’était possible aux Japonais qui avaient des doutes sur les risques liés à l’environnement très sismique de l’archipel, par rapport à l’implantation de centrales.
Evidemment, TEPCO n’est pas une entreprise américaine et justement le fait qu’elle soit dirigée comme une mafia était nécessaire à ce système de relation entre les USA et le Japon et bientôt la France, la Chine, la Corée du Sud et les Dragons, pour maintenir le secret sur la dangerosité du choix initial de cette technologie.

Alors la France peut-elle se rassurer de ne pas se trouver dans une zone de subduction des plaques continentale et océanique ?
Pourquoi la carte des risques sismiques a-t-elle été revue et corrigée dans un sens beaucoup plus prudent après la catastrophe du 11mars 2011 ?

Le risque d’inondation est-il réellement maîtrisé ?

Il suffit de lire les rapports d’inspection de l’ASN, l’IRSN pour voir que NON.

Et que font ces gendarmes ? des recommandations…..sur 1 ,2,5,10ans souvent sans changement au bout du compte.

pour voir l’audit du responsable de l’A.S.N sur la chaine parlementaire :
http://www.lcp.fr/emissions/travaux...

Le rapport de la commission d’enquête indépendante remis jeudi au premier ministre japonais insiste sur les collusions entre le gouvernement, les régulateurs et la société exploitante Tepco.
« L’accident nucléaire de la centrale de Fukushima Daichii ne peut pas être considéré comme une catastrophe naturelle. Il s’agit d’un désastre dont l’origine humaine est profonde et qui aurait pu et dû être prévu et anticipé. » Le président de la commission indépendante d’enquête mandatée par le Parlement japonais n’y va pas par quatre chemins. Avec neuf autres membres de la société civile (sismologue, avocats, journalistes, etc.), le professeur a interrogé ces six derniers mois près de 1200 personnes, dont l’ancien premier ministre Naoto Kan et les dirigeants de Tepco. Il a remis son rapport mercredi au premier ministre.

La catastrophe est « le résultat d’une collusion entre le gouvernement, les agences de régulation et l’opérateur Tepco et de défaillances de gouvernance de ces instances », assène le rapport de 641 pages (la version ci-dessus est un résumé en anglais de 88 pages). Toutes les institutions ont failli à leur rôle en se montrant incapables de mettre en place « les standards les plus élémentaires de sécurité ». Elles n’avaient pas prévu de « mesures de contention des dommages collatéraux » efficaces en cas de grave incident ni de « plans d’évacuation de la population en cas de rejet radioactif massif ».

Malgré l’opposition de citoyens traumatisés par la catastrophe de mars 2011, la centrale d’Ohi a relancé dimanche l’un de ses réacteurs, annonçant le retour de l’énergie nucléaire sur l’archipel.
Le réacteur 3 de la centrale d’Ohi à l’ouest du Japon a été relancé dimanche malgré l’opposition de citoyens traumatisés, marquant ainsi le retour de l’énergie nucléaire sur l’archipel depuis le désastre atomique de Fukushima en mars 2011 et la fin d’une brève période sans énergie nucléaire.

Ces deux derniers vendredis des dizaines de milliers de Japonais ont manifesté leur opposition aux centrales nucléaires en se rassemblant devant la résidence du Premier ministre à Tokyo.

Messages

  • Pourquoi le Japon a-t-il développé le nucléaire après 1945 ?

    Pour écouter les émissions de radio sur france Culture cliquez ici..

    "Forts de la loi de 1956 sur l’utilisation du nucléaire à des fins pacifiques, les gouvernements qui se sont succédés dès l’après-guerre - tous issus du PLD (Parti libéral démocrate) - ont développé un réseau de centrales nucléaires dans l’archipel. Des centrales issues d’une coopération accrue avec leurs anciens occupants, les américains, et qui ont été implantées le plus souvent dans des régions désindustrialisées, sous-peuplées ou vieillissantes. A l’image du Tohoku, cette région agricole du nord-est du Japon qui a servi de réserve de mains d’œuvres pour le Japon de la reconstruction et aussi de base arrière pour « éclairer » Tokyo. Une « véritable colonisation intérieure » dénoncent certaines voix , dont celle du grand journaliste Satoshi kamata."

    Coopération ou domination impérialiste ? ce n’est pas la même chose et après le bombardement de tout le japon par les USA et anglais, il ne doit pas être question de relation fraternelle entre les peuples.

  • Masao Yoshida, Directeur de Fukushima-Daiichi au moment de l’accident de 2011, déclare en aout 2012 : « nous avons besoin d’une aide internationale » !

    Masao Yoshida brise enfin le radio-silence....après 17 mois.

    L’ancien Directeur a récemment raconté dans un vidéo-reportage diffusé avant-hier sur The Australian (sur abonnement uniquement) comment lui et ses équipes de techniciens (les « 50″ de Fukushima) ont cru que leur dernière heure était arrivée quand, le 14 mars 2011 à 9h, le réacteur n°. 3 de la centrale de Fukushima-Daiichi était détruit par une explosion toujours mal documentée à ce jour.

    M. Yoshida explique encore que, malgré les affirmations du gouvernement Japonais, le site de Fukushima-Daiichi n’est toujours pas stabilisé et qu »‘il est nécessaire de mobiliser une assistance internationale et notamment des ingénieurs, des technologies et des appréciations venant de tous les coins du monde. »

    « Les enquêtes étant achevées, je brise le silence… »

    M. Yoshida affirme ne pas s’être exprimé en public auparavant car les investigations des différentes commissions d’enquête sur l’accident n’étaient pas terminées. L’ancien Directeur affirme que les commissions d’enquête n’ont pu ni apprécier ni retransmettre les aventures humaines narrées lors des entretiens mais reporter uniquement des faits matériels.

  • Fukushima, à 2 doigts du pire ?

    Alors que chacun craignait la chute de la piscine du réacteur N°4, une partie du bâtiment N°3 de la centrale de Fukushima Daïchi vient de s’écrouler dans le plus complet silence de la plupart des médias.

    Problème, la piscine de ce réacteur contient du Mox.

    C’est le 20 septembre 2012 que suite à une mauvaise manipulation, des ouvriers de la centrale tentant d’enlever des débris tombés dans la piscine du réacteur N°3, ont malencontreusement heurté une poutrelle métallique de 7 mètres de long, pesant 470 kg, laquelle était au bord de la piscine, provocant la chute de celle-ci dans la piscine. photo

    L’accident a été qualifié d’incident, à se demander comment serait qualifié la chute d’un employé de TEPCO, qui tomberait d’une échelle. lien

    Le problème est que cette piscine contient 514 assemblages de combustible usagé, et 52 neufs, à base de MOX, dont la particularité est de contenir du Plutonium 239, fabriqué en France, à Marcoule, (lien) ainsi que du plutonium 241, très instable.

    Rappelons qu’un milligramme de ce plutonium inhalé peut suffire à induire un cancer, (lien) et que la durée de « demi-vie » de celui-ci est de 24 000 ans, ce qui signifie que les effets ce cet élément radioactif ne seront bien moins dangereux qu’au-delà de 100 000 ans.

    On pourrait s’étonner que le contenu de cette piscine n’ait toujours pas été vidé, mais l’opération est rendue difficile, puisque le chariot qui permettait ce déchargement était lui-même tombé dans la piscine.

    Pour lire l’article complet sur Agoravox et voir les schémas expliquant ce qu’est une piscine, cliquez ici etlà.

  • Fukushima : à la recherche des coriums égarés

    Tepco cherche le corium mais ne trouve rien !

    Au mois de janvier et au mois de mars dans l’unité n°. 2 et il y a quelques jours au niveau de l’unité n°. 1, l’opérateur du site dévasté de Fukushima-Daiichi a procédé à une séries de sondages par caméra et radiamètres interposés. Mais, au fait, que recherche donc Tepco et pourquoi ?

    Recherche corium, désespérément…

    Cela fait maintenant plus de 18 mois que l’accident initial s’est produit et personne ne sait exactement ce qu’il est advenu des trois chargements de combustible endommagés lors des fusions des 3 ex-réacteurs de Fukushima-Daiichi. Cela fait plus de 6 mois que l’opérateur a été mis au pied du mur par la commission d’enquête sur l’accident, la NISA et plus généralement une partie de la communauté scientifique pour tenter d’établir ne serait-ce que sommairement la position et l’état du corium.

    Tepco a longtemps ignoré le problème du combustible endommagé, sans doute parce qu’il ne pouvait même pas approcher la zone où le combustible pourrait s’être déplacé suite à sa fusion, du fait d’une radioactivité extrêmement élevée dans les étages inférieurs des unités n°. 1 et 2. D’autre part, la riche idée de rassembler plusieurs unités de production sur un site unique (1) a initié, pour la première fois dans l’histoire électronucléaire, un accident multiple qui a apparemment induit des implications multiples et des variantes au niveau des différentes unités touchées par la catastrophe.

    Les combustibles ont quitté les cœurs (melthrough), mais où sont-ils passés ensuite ?

    On sait depuis plus d’un an que les 3 cœurs des ex-unités n°. 1 à 3 ont fondu à 100% et ont se sont échappés totalement ou majoritairement des cuves réacteurs (Reactor Pressure Vessel), la cuve réacteur ne résistant que quelques minutes aux températures extrêmes atteintes par le corium (2). Une fois « effondrés », les combustibles mélangés aux attirails formés par les barres de contrôle, les cuves réacteur fondues, une partie du béton érodé, se sont déplacés par gravité sous le réacteur en tombant au niveau des pedestal, les pieds en béton supportant le réacteur et permettant d’intervenir au niveau des équipements situés sous ceux-ci.

    La suite sur le site Gen4

  • on a là l’exemple paradigmatique de la rencontre-cataclysme, générée par l’homme, entre la technologie et la nature, et au lieu d’en faire une pédagogie, de presque bâtir une nouvelle philosophie de vie sur les décombres de cet évènement (alors que la mort lente frappe tous les êtres vivants alentours) : rien, presque plus rien sur le sujet, hormis des blogs comme le votre ...

    le matériel pour nettoyer l’eau de piscine est épuisette de surface

    consternant, le monde suit son cours (c’est Fukushima qui parlait de fin de l’histoire : nous la vivons)

  • Le Japon chute de 31 places pour la liberté de la presse !

    Reporters sans frontières a fait passer le Japon de la 22ième à la 53ième place dans son classement mondial de la liberté de la presse, avec l’explication suivante :
    "Rétrogradé de la 22ème à la 53ème position, le Japon enregistre la plus forte baisse parmi les pays asiatiques. Les autorités interdisent toute couverture indépendante de sujets liés de manière directe ou indirecte à l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima. Des journalistes indépendants dénonçant l’étouffement du débat public ont été victimes de censure, d’intimidation policière et de harcèlement judiciaire. La survivance du système discriminatoire des "kisha clubs", associations de journalistes qui restreignent l’accès à l’information à leurs membres, constitue un élément structurel très négatif."

    Tous les vendredis les Japonais manifestent pour l’arrêt immédiat de toutes leurs centrales nucléaires (seuls 2 réacteurs sont redémarrées depuis la catastrophe—>voir ici

    Les données épidémiologiques censurées au Japon.

    Les données épidémiologiques sont hélas si mauvaises partout au Japon depuis Fukushima que la mise à jour hebdomadaire des statistiques publiques a été brutalement stoppée à partir de l’automne 2012. Comme on peut le constater ici. La politique de l’autruche n’immunise personne contre les effets de la radioactivité (interne et externe) ni ne modifie le comportement radiologique des atomes. La censure est une politique du pire qui abaisse la vigilance de la population et aggrave dramatiquement la situation.

  • Fukushima, deux ans après, retour à l’anormal

    ACRO, 23 février 2013

    (extraits)

    Les autorités japonaises rêvent d’une catastrophe réversible : le gouvernement a engagé un immense programme de « décontamination » et a promis un retour à une partie des 160 000 personnes qui ont quitté leur habitation pour fuir les dangers de la radioactivité. Dans d’autres zones, non évacuées, mais aussi contaminées de 8 régions du Japon, ce sont les municipalités qui ont la charge des travaux qui consistent à laver, frotter, couper les herbes, arbustes, gratter la terre… Pour les zones évacuées, le gouvernement a lancé des appels d’offres et ce sont les majors du BTP, sans aucune expérience, mais pouvant mobiliser une large main d’œuvre, qui ont été retenues. L’une d’entre elles avait la charge du génie civil lors de la construction des réacteurs de la centrale de Fukushima. Comme toujours, ce sont des sous-traitants qui font les sales travaux.

    (…)

    Seul l’appât du gain intéresse les compagnies retenues, qui n’ont subi aucune sanction. Personne n’a été sanctionné suite à cette catastrophe. Les cadres dirigeants limogés de TEPCo, l’exploitant de la centrale accidentée, se sont recasés dans des filiales et la compagnie espère toujours pouvoir continuer à exploiter son autre centrale nucléaire. On retire le permis de conduire à un chauffard, pas à un exploitant du nucléaire. TEPCo, s’accroche à ses 7 réacteurs de sa centrale de Kashiwazaki-Kariwa, sur la mer du Japon, dans la province de Niigata, même si deux d’entre eux sont situés sur une faille sismique qui a été requalifiée en faille active suite aux révisions des critères de sûreté. Les autres, à eau bouillante, de la même technologie que ceux de Fukushima, nécessitent des investissements massifs et des années de travaux de remise aux normes durcies par la nouvelle autorité de sûreté. TEPCo n’a pas renoncé non plus à ses réacteurs non accidentés de Fukushima, même s’ils ont été noyés par de l’eau de mer corrosive lors du tsunami de mars 2011 et même si les autorités locales n’en veulent plus. Des milliers de travailleurs y sont exposés à des doses inutiles pour tenter de les remettre en état de marche.

    (…)

    Pour les populations touchées par la catastrophe la vie est toujours anormale. Les déplacés volontaires ne bénéficient de quasiment aucune aide. On ne sait même pas combien ils sont, nombre d’entre eux n’allant pas s’enregistrer sur le nouveau lieu de vie. Pour ceux qui sont restés par force ou par choix, la vie dans les territoires contaminés est difficile. L’alimentation est toujours un sujet d’inquiétude. Les enfants ne jouent presque plus dehors et prennent du poids. Pour les réfugiés, qui ont dû évacuer sur ordre des autorités, la vie est aussi difficile dans le logement provisoire, souvent exigu. Comment refaire sa vie quand on ne sait pas combien de temps cette attente va durer, quand on ne sait pas si l’on pourra rentrer un jour chez soi ? Pour les agriculteurs, l’espoir de retrouver une ferme est très mince.

    (…)

    La mer continue à se contaminer sans que l’on n’y puisse rien. Les infiltrations d’eau souterraine polluent le rivage sur le site de la centrale et le lessivage des sols par les eaux de pluie entraîne une augmentation de la contamination des sédiments dans l’embouchure des fleuves. C’est particulièrement flagrant dans la Baie de Tôkyô où la contamination croît de jour en jour. Le pire est peut-être à venir : TEPCo est contrainte d’injecter d’énormes quantités d’eau pour refroidir les combustibles fondus des réacteurs 1 à 3 de la centrale de Fukushima daï-ichi. Cette eau se contamine, s’infiltre dans les sous-sols des bâtiments réacteur et menace de déborder dans la mer. TEPCo la pompe donc continuellement, la décontamine très partiellement et la réinjecte. Mais de l’eau souterraine s’infiltre aussi, se contamine et augmente les stocks. La compagnie ne sait plus où mettre les cuves pleines d’eau contaminée sur son site. Elle n’a d’autre perspective que de la rejeter en mer à plus ou moins longue échéance, après une décontamination plus poussée, promet-elle, mais toujours partielle. La station de traitement, prévue pour septembre 2012, ne fonctionne toujours pas.

    (…)

    Quant aux habitants évacués, ils n’en peuvent plus. Ils ne croient plus à un retour à la normale. De nombreux habitants, surtout ceux avec de jeunes enfants, se sont résignés et ne rentreront jamais. Quelle sera leur vie quand les indemnités s’arrêteront ? Quel sera leur état de santé à long terme ? Il y a déjà, officiellement, trois cas de cancer de la thyroïde avérés chez les enfants de Fukushima, qui ont subi une intervention chirurgicale. 7 autres cas suspects sont en cours d’analyses complémentaires. Cela ne va qu’empirer, le pic du nombre de cas étant apparu 4 à 5 ans après les rejets massifs à Tchernobyl.

    Pour lire l’article en entier, cliquezici.

  • Voici une vidéo sur les dernières (mauvaises) nouvelles de Fukushima : des fissures dans le sol autour de la centrale qui libèrent une radio-activité énorme indiquent sans contestation possible que le corium est sorti de la centrale et menace de percer jusqu’à rencontrer une nappe d’eau.

    Lire ici

  • Irradiés : Tepco et le gouvernement japonais censurent la mort de travailleurs de Fukushima

    La mort de nombreux travailleurs de Fukushima consécutivement à leur exposition à la radioactivité est censurée par TEPCO, l’opérateur de la centrale de Fukushima Daiichi, et par le gouvernement japonais, a déclaré une journaliste japonaise qui a enquêté sur les décès non déclarés, ajoutant avoir découvert une note de TEPCO donnant instruction aux responsables de "couper court à ses questions de manière appropriée" et que la police la suit de façon intimidante.

    Ces inquiétantes révélations ont été faites pendant une conférence internationale sur les « effets des catastrophes nucléaires sur l’environnement naturel et la santé humaine » à proximité de la capitale financière allemande de Francfort. Selon Energy News, cette conférence du 6 mars 2014 a été co-organisée par la section allemande de l’ "International Physicians for Prevention of Nuclear War" (= médecins internationaux pour la prévention contre la guerre nucléaire, IPPNW) et l’Eglise protestante de Hesse Nassau.

    Mme Mako Oshidori, journaliste japonaise indépendante, y était présente ainsi qu’à la conférence de presse qui s’en est suivie (enregistrée sur vidéo). Mme Mako a rapporté avoir découvert une note de TEPCO par laquelle l’opérateur de Fukushima Daiichi ordonne aux responsables de « couper court à (aux questions de) Mako-chan, de manière appropriée ». Mme Mako Oshidori a fait trois ans d’études à la Faculté de médecine de l’Université des Sciences de la Vie de Tottori.

    Mme Mako a révélé que TEPCO et le gouvernement censurent la mort de travailleurs de Fukushima et que des agents ont commencé à la suivre partout après qu’elle ait commencé à enquêter sur cette censure. Mme Mako a déclaré en particulier :

    - "J’en avais entendu parler par des chercheurs de mes amis ainsi que par des fonctionnaires du gouvernement. Je vais vous montrer une photo que j’ai prise à l’insu d’un agent pour que vous voyiez à quel type de surveillance je fais allusion. Quand je parle à quelqu’un, un agent de police publique du gouvernement central s’approche très près, essayant d’écouter ma conversation ..."

    - "Je voudrais parler de mon interview avec un infirmier qui travaillait à (la centrale nucléaire de) Fukushima Daiichi après l’accident ... Il était infirmier à Fukushima Daiichi en 2012. Il a arrêté de travailler pour TEPCO en 2013 et c’est à ce moment-là que je l’ai interviewé ..."

    - "Jusqu’à maintenant plusieurs travailleurs de la centrale sont morts mais seuls les décès de ceux morts pendant leur travail sont rendus publics. Aucun de ceux morts brutalement alors qu’ils n’étaient pas au travail, le week-end ou la nuit par exemple, n’est rapporté ..."

    - "En plus de ça ils ne sont pas comptabilisés dans le nombre de décès des travailleurs. Par exemple, il y a des travailleurs qui finissent leur contrat de travail après avoir été fortement irradiés, genre 50, 60 ou 70 milli-sieverts, ils finissent par en mourir un mois plus tard mais aucun d’eux n’est ni signalé, ni pris en compte au bilan des morts. C’est ça la réalité pour les travailleurs des centrales nucléaires."

    Les révélations choquantes de Mme Mako Oshidori au cours de cette conférence de presse de IPPNW corroborent des rapports antérieurs sur le mépris criminel de TEPCO envers la sécurité et les vies humaines.

    En octobre 2013, M. Michel Chossudovsky, directeur du "Centre for Research on Globalisation" basé au Canada, avait signalé que la coordination à plusieurs milliards de dollars de l’opération de décontamination de Fukushima repose sur le crime organisé japonais, les yakusas, activement impliqués dans le recrutement de personnel « spécialisé » dans les tâches dangereuses.

    Selon de nombreux autres rapports, un des plus importants pré-requis particuliers pour obtenir un emploi à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est d’être au chômage, pauvre et dans une situation ne laissant pas d’autre choix que d’accepter un emploi sous-payé et à haut risque.

    Fin 2013, le parlement japonais a adopté une nouvelle loi visant à pénaliser la publication non autorisée d’informations sur la centrale nucléaire dévastée avec des peines allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement. Le témoignage de Mako Oshidori sur sa surveillance d’intimidation ajoute à cette loi une perspective alarmante pour la liberté de la presse et la sécurité des journalistes japonais.

    Extrait de Fukushima-blog

  • Lundi, la publication des statistiques du PIB du troisième trimestre a créé un choc. La richesse du pays a diminué deux trimestres de suite, de 0,4 % au troisième trimestre, après 1,9 % au trimestre précédent. Autrement dit, selon la définition des économistes, le Japon est retombé en récession. Un échec cinglant pour Shinzo Abe, arrivé au pouvoir il y a deux ans, et de ses Abenomics.

  • Le Japon est retourné en récession au troisième trimestre en raison notamment de la réticence des entreprises à investir, ce qui pourrait contraindre les autorités à de nouvelles mesures de stimulation pour relancer une économie toujours fragile.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.