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Bulletin La Voix des Travailleurs d’EDF

dimanche 9 septembre 2012, par Robert Paris

Les bulletins La Voix des travailleurs

La Voix des Travailleurs

d’EDF

Bulletins récents et anciens

La panne géante de l’Inde

L’Inde a été frappée en août dernier par une panne électrique géante touchant la moitié du pays de 1,2 milliard d’habitants, après l’effondrement presque simultané des réseaux desservant une vingtaine d’États dans le nord, l’est et le nord-est. Une zone s’étendant de la frontière pakistanaise aux confins du nord-est, près de la Chine a été affectée, comprenant New Delhi, la capitale, Calcutta et Lucknow. Au total, 20 États sur 29 étaient touchés. Environ 400 trains sur l’ensemble du réseau ferroviaire en subissaient les conséquences. À New Delhi, le métro a été immobilisé plusieurs heures et les feux de signalisation ont été coupés, entraînant un vaste chaos dans les rues. Des centaines de mineurs étaient pris au piège dans une mine de charbon au Bengale-Occidental après la panne gigantesque, a annoncé la chef du gouvernement local, Mamata Banerjee. L’absence de courant rendait impossible le recours aux élévateurs permettant de les remonter à la surface. Ce n’est pas qu’une crise énergétique. L’Inde semble voir soudain s’estomper un doux rêve de gloire annoncée. Depuis quelques mois, les experts et le milieu des affaires réitèrent leur scepticisme à l’égard de la vitalité économique de la troisième puissance d’Asie. Et prompte à mettre en cause la politique de New Delhi, la série des mauvaises nouvelles s’accélère. Ceux qui s’imaginent que les pays émergents ne sont pas victimes de la crise mondiale se trompent joliment.

Centrales nucléaires et sécurité ne riment pas bien

Les pouvoirs publics prétendent que, s’ils défendent l’insécurité des centrales, c’est pour défendre nos emplois, mais c’est faux : c’est pour défendre leurs profits ! Et nous, salariés, n’avons nullement intérêt à faire la sourde oreille aux incidents qui se multiplient dans les centrales car ils mettent en cause notre sécurité comme on vient de le voir tout récemment au Tricastin et à Fessenheim, pour ne citer que les plus récents.

La sécurité des centrales nucléaires françaises est de plus en plus mise en cause... Par exemple de la centrale du Blayais, en partie inondée lors de la tempête de 1999. Un incident qui avait failli neutraliser les systèmes de refroidissement du réacteur, comme à Fukushima actuellement. Le centre de recherche nucléaire de Cadarache inquiète également, parce qu’il serait « situé sur une faille sismique ». Sans parler de l’usine de retraitement de la Hague, dans le Cotentin, avec ses piscines de combustible irradié protégées « par un simple toit ». Nos "bons ingénieurs", en réalité les financiers, n’ont pas trouvé mieux de placer Iter au coeur d’une zone de sismicité moyenne voire élevée...pour info le dernier séisme dans la région s’est produit à Lambesc en 1909 soit à 30km à vol d’oiseau...donc hier sur l’échelle des temps géologique...Des incidents surviennent chaque année. Pour la seule année 2009, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) a listé 713 évènements « significatifs » pour la sûreté. Une hausse de 8% par rapport à l’année précédente. Les privatisations d’EDF et d’AREVA et le recours accru à une maintenance externalisée augmentent encore les risques du fait de la course au profit. Le risque nucléaire en France est tabou, intérêt militaire d’abord donc secret défense et intérêts financiers...

La sous-traitance multiplie les dangers

La pratique systématique, organisée et délibérée dans une entreprise publique de nier les règles sanitaires protégeant les individus est une faute impardonnable qui retombe sur les responsables comme sur l’état. Dans les centrales EDF, mais pas seulement (Cogema et CEA aussi), l’exploitation de sociétés sous-traitantes constitue un choix économique inacceptable et dangereux pratiqué par des dirigeants qui méritent d’être mis en accusation.
Un travailleur du nucléaire ne doit pas absorber une dose de rayonnement supérieure à un seuil fixé par la loi. S’il va au-delà, il ne peut plus travailler sur site nucléaire. Les travailleurs intermittents, afin de ne pas perdre leur mission, retirent parfois leur dosimètre avant de pénétrer en zone périlleuse. EDF n’ignore rien de cette pratique, l’utilisation de personnels extérieurs, sans protection statutaire, la favorisant naturellement.
Les sous-traitants, véritables intermittents du nucléaire, travaillant sans filet, ont remplacé les personnels EDF protégés par leur statut pour les opérations les plus risquées de maintenance des installations. Ils sont vingt-neuf mille « sacrifiables » - vingt-deux mille rien que pour EDF – qui, sous-couvert de contrat à durée déterminée (CDD) ou simplement de missions d’intérim, vont là où la maison-mère n’oserait plus mettre ses propres salariés.

Assez d’être sans cesse menacés dans notre emploi

Les salariés de l’entreprise ESSOR (filiale du Groupe VINCI) travaillant sur le site de la Centrale Nucléaire de Cruas-Meysse dans l’Ardèche, ont fait grève depuis le jeudi 5 juillet 2012 suite au renouvellement au 1er janvier 2013 du marché de maintenance et logistique qui leur était attribué depuis 5 ans. Ils ont obtenu un prolongement de contrat de dix huit mois. Ce n’est qu’un début vers l’obtention de la fin de la précarité des contrats de sous-traitance !

Défendons nos retraites

Gouvernement de droite ou de gauche, nos retraites sont toujours dans le collimateur et les campagnes médiatiques contre elles continuent. Une association diffuse actuellement une pétition alléguant que nos retraites ponctionneraient de plus de 1 milliard d’Euros les fonds de la CNAVT, allégation totalement mensongère. Fondamentalement, que ce soit l’énergie ou les transports, le but des attaques sur les retraites est de rentabiliser et de privatiser encore plus. C’est évident que les capitalistes ne veulent pas avoir à payer des retraites correctes. La défense des caisses de retraite est un faux prétexte.

En grève

Les salariés de SPIE DEN, filiale de SPIE NUCLEAIRE ont fait grève depuis la mi-avril sur les centrales de CATTENOM et FESSENHEIM après plusieurs débrayages sur les sites du BUGEY et CRUAS pour exiger de meilleures conditions de rémunération de leurs déplacements. Les salariés de SPIE DEN ont raison de refuser de toucher 10€ de moins par jour et d’avoir des indemnités kilométriques au rabais qui ne couvrent plus les frais d’essence engagés. EDF est responsable de cette situation en sous-traitant à outrance ses activités.

Mauvaises conditions de travail dans les centrales nucléaires

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient de dénoncer dans un rapport les innombrables infractions à la législation du travail qu’elle a constatées dans les centrales nucléaires lors d’inspections inopinées.
Le tableau est effarant : travail dissimulé, temps de repos non respectés, des semaines de travail plus proches de 65 heures que des 35 heures, des journées de 12 ou 14 heures d’affilée... les infractions relevées sont légion et inquiétantes quand il s’agit du travail dans les centrales nucléaires où cela peut, en plus, avoir des conséquences en termes de sécurité.

La revue Santé & Travail révèle avoir eu accès à deux notes de l’Autorité de sûreté nucléaire (Asn) adressées en juin dernier à Edf et relevant de “nombreuses infractions concernant les durées réglementaires du travail et les périodes de repos obligatoires”.
Santé & Travail souligne qu’il y a des précédents : les inspecteurs du travail de l’Asn ont déjà établi des procès-verbaux dans plusierus centrales, lesquels ont abouti à des condamnations de l’électricien ces dernières années.

EDF exploite à l’international…

EDF prévoit de supprimer 30% du personnel d’une filiale hongroise sur l’autel de la rentabilité à très court terme ! La filiale BERT fait partie du groupe EDF depuis plus de dix ans maintenant. En 2011, et pour la première fois, cette filiale a perdu de l’argent suite à des décisions gouvernementales hongroises. Alors que le groupe EDF a fait cette année là quelques 3,01 milliards d’€uros de bénéfice, nos dirigeants, en contradiction totale avec leur discours sur un grand groupe de service public socialement responsable, veulent donc faire des coupes sombres dans le personnel hongrois alors que le déficit de la filiale est de l’ordre de 8 millions d’Euros !!

Nos préférences ne sont pas les leurs

Les tarifs préférentiels dont bénéficient les salariés d’EDF et GDF pourraient être remis en question par les nouvelles dispositions gouvernementales.

300.000 fonctionnaires (et ex-fonctionnaires) du gaz et de l’électricité sont actuellement exonérés de taxes et d’abonnement, ce qui leur permet de ne payer que 5 à 10% de la facture d’un particulier. En moyenne, ça me fait une économie de 100 euros par mois ».
Si le gouvernement fait des économies sur notre dos, ce n’est pas par justice vis-à-vis des autres salariés, mais pour conserver de l’argent afin d’aider les banques et les patrons, par exemple la banque CIF qui vient d’être « sauvée » ou les patrons de l’Automobile avec le nouveau plan Automobile. Ne marchons pas !

L’honneur est d’autant plus grand

Annie Thébaud-Mony a refusé la légion d’honneur que la ministre Cécile Duflot voulait lui offrir. Cette chercheuse en santé publique n’a pas cessé de défendre la santé des travailleurs et s’est battue pendant trente ans contre tous les gouvernements successifs pour faire reconnaître les risques d’exposition à l’amiante et autres substances dangereuses comme le nucléaire. Elle trouve que l’Etat, qui a tout fait pour empêcher la prise en compte de ces risques, la complimente ensuite de ses travaux tout en n’ayant tenu quasiment aucun compte des conséquences qu’elle dévoilait comme récemment pour les salariés de la centrale nucléaire de Tricastin. Elle a estimé faire davantage œuvre utile en refusant sa distinction qu’en l’acceptant, afin de mieux souligner que l’Etat se moque ainsi des citoyens…

Puni pour délit de solidarité !

A l’agence d’Arcueil (Val-de-Marne), un technicien de ERDF-GRDF, service commun d’EDF et Gaz de France, est menacé de licenciement.
Sa hiérarchie lui reproche, entre autres, de n’avoir pas installé chez des clients un certain nombre de SMI (service minimum d’intensité) qui limitent la puissance disponible de courant à 1 kilowatt, soit la consommation d’un frigo et de quelques ampoules, le chauffage étant forcément exclu. À titre de comparaison, un four à micro-ondes a une puissance de l’ordre du kilowatt.
EDF et GDF se targuent d’avoir mis en place plusieurs dispositifs pour venir en aide aux clients en difficulté financière : tarif de première nécessité, tarif spécial de solidarité gaz, etc. Mais ces dispositifs sont souvent complexes, et puis ils ne règlent pas tout lorsque le foyer considéré n’a plus d’argent.
Ainsi EDF admet procéder « à moins de 100 000 suspensions de fournitures » par an, ce qui n’est tout de même pas rien. Rien qu’à l’agence d’Arcueil, selon la CGT, 1 245 coupures pour non-paiement ont été programmées entre le 1er juin et le 31 août 2011. Dans la majorité des cas, ces coupures résultent de la difficulté, voire de l’impossibilité de payer les factures.

La Bourse ou … la vie

« La Bourse par avance alléchée » titre Le Figaro du 21 janvier à propos de l’annonce par le ministre Gaymard de l’ouverture du capital « dans les mois à venir » pour GDF, Areva et EDF. GDF semble coiffer les autres sur le poteau en entrant probablement en Bourse le 9 mai. Faire dépendre les services publics de l’Energie des appétits insatiables, des aléas et des jeux irrationnels de la Bourse, c’est nuisible aux salariés et aux usagers.

Donner notre avis et l’imposer

Début janvier, trois syndicats ont utilisé leur « droit d’opposition » pour bloquer l’accord de « protection sociale » qui fait le contraire de protéger nos droits sociaux. Lors d’une consultation, on a répondu massivement non à ces accords. Cependant on sait ce que la direction avait fait de précédentes consultations des salariés et il ne suffira pas que les syndicats en concluent qu’ils veulent retourner autour du tapis vert. Il faudra se préparer à refuser les plans patronaux.

Ils sont plus froids que l’hiver

Alors qu’une importante vague de froid touche la France, EDF et GDF n’ont pas interrompu leurs coupures pour impayés. L’association « droit à l’énergie SOS Futur » le dénonce et rappelle que nombre de familles sont contraintes de vivre dans le froid en s’éclairant à la bougie. On se rappelle qu’EDF et GDF font leur pub en déclarant qu’ils préparent un monde meilleur !

On se contenterait de la défense des travailleurs

Pour légitimer les privatisations et les restructurations, on nous a annoncé un « projet industriel » comme si cela devait nous rassurer alors que cela s’accompagne de suppressions massives d’emplois ! Certains syndicats prétendent y répondre en proposant leur propre projet industriel. C’est taper à côté. On ne gagnera pas grâce à de bons projets alternatifs mais en se donnant un bon rapport de forces pour faire reculer la direction.

Public et privé, tous ensemble !

Le 5 février nous sommes appelés ensemble à manifester pour les salaires, pour la diminution du temps de travail et la défense des services publics. Cela fait suite aux journées d’action des 18, 19 et 20 janvier. Le gouvernement commençant à craindre un changement du climat social, le gouvernement a parlé de « positive attitude » face à la grève des services publics. Si on veut le faire reculer, il faut comme en 95 un tous ensemble dans la rue. Et un 5 février réussi peut être une première étape.


Non aux suppressions d’emplois !

A peine racheté par Areva le site Alstom de Saint Ouen qui comprenait 300 salariés est fermé par son nouveau patron ! En fait, la restructuration du pôle Transmission et Distribution entraîne selon la CGT un millier de suppression d’emplois et 500 externalisations. Les travailleurs de Saint Ouen ne baissent pas les bras. Ils ont envahi la tour Areva de La Défense : histoire de montrer que eux aussi ils ont de l’énergie !

Ah ! Les malins négociateurs…

La CGC est très fière d’avoir combattu pour que les négociations salariales ne soient plus encadrées par le gouvernement. Enfin, combattu est sûrement un mot en peu fort pour suggérer à des responsables ce qu’ils avaient déjà envie de faire.
En effet, si nos salaires sont bloqués, ils ne le sont pas moins dans le secteur privé !

Le service, lui, ne sera pas en hausse

Ça n’aura pas attendu longtemps ! Les prix du gaz et de l’électricité augmentent déjà. La hausse des prix de l’essence en est le prétexte. Mais la libération des prix de l’énergie, on n’a pas fini d’en entendre parler parce que c’est le profit qui guide !

Chacun pour soi égale tous pour un… patron !

La « rémunération individuelle de la performance » fait couler beaucoup d’encre. Certains y voient la reconnaissance des efforts ou des capacités de chacun. Sauf que cette appréciation, très subjective, a surtout l’avantage pour la direction de diviser les salariés en remplaçant les revendications collectives par des parcours personnels. Tout avantage pour les patrons !

Il y a de l’électricité dans l’air !

La polémique autour de notre système de retraite n’est pas close. Il y a eu la « soulte » de 7 milliards qu’EDF donne à l’Etat. Mais cela ne règle rien car la CNAV estime la somme est insuffisante et réclame 9,1 milliards ! Elle ne s’engage pas à nous verser nos retraites. Il y aura d’autres sommes de plusieurs milliards à verser les années suivantes. Enfin, il reste à payer les caisses de retraite complémentaire. Sans parler de la hausse de nos cotisations qui est déjà de 4% dès le 1er janvier ! Notre régime spécial de retraite est « adossé » au régime général ou bien il a bon dos ! Si on veut avoir une retraite qui ne soit pas réduite comme une peau de chagrin, il va falloir ne pas se faire oublier.

Désinformation

Le Parisien d’il y a deux semaines a déjà commencé à dénoncer la taxe que devront payer les consommateurs sur le transport du gaz et de l’électricité en la présentant comme causée par les dépenses pour protéger nos retraites. Elle est forte celle-là ! D’abord, nous n’avons pas demandé la privatisation de l’EDF. Elle se fait contre nous et, en particulier, contre nos retraites et on continue à nous désigner du doigt comme des « privilégiés » !

Ça roule

La commission Roulet examine « le projet industriel EDF et ses conséquences financières ». On admire toujours comme ces choses là sont dites avec délicatesse ! Le rapport définitif est pour le 15 novembre mais la commission n’a pas à s’inquiéter. Il paraît que le rapport serait déjà rédigé !

La lutte des classes

Le projet de classification/rémunération est soumis aux syndicats jusqu’au 12 novembre. Encore une fois, la direction s’ingénie à transformer les syndicats en porteurs de stylo. On voudrait nous présenter les « classes » comme une avancée. C’est les classes sans la lutte qui va avec ! Pourtant, toute l’histoire prouve que ce type de négociation sans lutte ne mène à rien de bon.

AGIR … contre leurs projets

Il y a une quinzaine de jours, des agents gestionnaires de Contrat de Travail et de la Compta ont été avisés de leur rattachement à l’USI en 2005. Les quelques dizaines de personnes concernées resteront-elles sur leur site comme l’ont fait les Moyens Techniques à Boulogne (rattachement à la DIRIM) ? On ne le sait pas encore. En fait, cela fait des années que, parallèlement à certains labos, des services non « cœur de métier » sont démantelés à la R & D et des agents sont priés de « se retrouver du travail » ailleurs. Tout cela pour remplir les « objectifs » consistant à baisser les effectifs en 3 ans.

Soyons solidaires de nos collègues d’Agir. S’attaquer à Agir, c’est menacer à terme tous les salariés de R & D.

Géo Trouvetout … sauve des emplois ?

La « bourse emploi Géo » d’EDF prétend « faciliter la mobilité internationale au sein du groupe ». Alors qu’EDF cherche à réduire les effectifs, nous avons toutes les raisons d’être plus que méfiants sur ces propositions de « mobilité » interne. Au moment où ils reparlent de gestion des compétences, nous n’avons pas envie d’être ce qu’ils appellent « vivier candidat » pour les requins de la Bourse.

Electricité et gaz : la fusion froide ?

Le JO du 24 novembre a publié la décision d’autoriser EDF à produire et vendre du gaz. Cette décision, complètement absurde du point de vue du service public, est dans la logique de la séparation EDF/GDF. Et elle est surtout dans la logique qui pousse les guichets de La Poste à vendre des tickets de la SNCF. Pour mettre le souk dans les services publics, ça gaze !

Tous ensemble !

Les dates des nouvelles journées d’action dans les services publics sont organisées selon un planning qui ne doit rien au hasard : 6 décembre la SNCF, 7 décembre l’école, 8 décembre l’EDF. Fort à parier que s’il y avait une action à La Poste, elle aurait lieu le 9 décembre !
La seule chose qu’organise ce « calendrier », c’est notre division.

Les complaisances de GDF

Le troisième méthanier de GDF sort des Chantiers de l’Atlantique et sera immatriculé sous pavillon de complaisance Kerguelen et non sous pavillon français. Cela permet aux armateurs de casser les conditions de travail et d’embauche des marins.
GDF, qui s’est glorifié d’avoir lancé un méthanier lui donnant une nouvelle image grâce à ses avancées technologiques, veut-il se donner l’image d’un négrier qui surexploite des marins philippins ?

Ça roule …

Les membres de la commission Roulet ont trouvé que « le projet d’EDF manquait d’ambition par comparaison à France Telecom (15 milliards d’euros d’économies en 3 ans) ou même à ce qu’EDF impose à ses filiales comme EnBW. »

On sait ce que ça veut dire : France Telecom a supprimé 7700 emplois en 2003 et 8800 en 2004. Or EDF annonce qu’elle va réaliser un plan de d’économies de 2,5 milliards d’euros d’ici 2005 (dont 1,6 milliards en France). « A condition », disent-ils, « de faire accepter par le corps social d’EDF un tel effort. »

Leurs craintes nous montrent la voie à suivre…

EDF : Entrée Des Financiers

Les présidents de plusieurs grandes sociétés privées entrent au conseil d’administration d’EDF : le PDG de Thomson, de Renault ou de Veolia. C’est ça aussi la privatisation : des strapontins dorés pour les patrons du privé.

Amusant : ils ont croisé François Roussely qui, à peine sorti du conseil d’administration d’EDF, reprend la présidence du Crédit Suisse First Boston. Sans doute une récompense pour bons et loyaux services.


Les trois recette d’une privatisation réussie

Dans son tour d’Europe des privatisations, la presse a cité des pays où les industriels de l’Electricité se portent bien et ont de bons résultats en Bourse. Leur secret ? « Recentrage sur l’énergie, restructuration, augmentation de la rentabilité » nous dit-on. En clair, cela signifie oligopole, licenciements et hausses des prix : une recette amère pour les travailleurs et les usagers de l’Energie.

Aux financiers, ils disent la vérité !

On vous l’avait bien dit : c’était seulement une « ouverture du capital » et Sarko s’engageait même a n’y procéder vraiment qu’après consultation des syndicats. Eh bien, Raffarin, en vendant la mèche au Wall Street Journal a jugé plus important d’allécher les financiers US que de continuer de nous mentir. L’avenir dira s’il a bien fait …


Qui a convaincu qui ?

Selon Raffarin, « les syndicats sont convaincus de la nécessité de l’ouverture du capital d’EDF ». Selon les syndicats, c’est Raffarin qui n’a rien compris. Certains syndicats nous disent même que c’est Sarko qui avait tout compris ! Pourtant c’est lui qui a mis en œuvre la privatisation et l’a camouflée sous le doux nom d’ouverture. Alors là, on ne comprend plus du tout !

Ce qu’il Fallait Démontrer

Il faut réformer la retraite d’EDF pour privatiser. Il faut privatiser pour obtenir des capitaux. Il faut des capitaux pour payer les dettes. On a fait des dettes pour payer à l’Etat l’argent de la reprise du système de retraites. La boucle est bouclée !

Un mensonge que l’on a relevé

On se souvient de l’accords signé par certains syndicats et justifiant la réforme de notre retraite : « le présent relevé de conclusions a pour objet de renforcer la sécurité du régime spécial de sécurité sociale des IEG. » Finalement, on constate que c’est au nom de ce « relevé » que l’on casse notre régime de retraite !

Privatisez, ils profitent !

Selon le Figaro-économie du 1er octobre, les financiers attendent l’action EDF en bourse de pied ferme : les tondeurs de coupons « attendent l’électricien de pied ferme » et c’est pour eux « l’entreprise la plus séduisante ». « Séduisant », « un attrait non démenti » disent ces vautours ! L’explication : dans les privatisables, « parmi les vrais gisements de recettes figurent surtout EDF. »

Démangeaison du stylo ou panne d’encre ?

Le projet de classification et de rémunération avait été soumis aux syndicats. Tout comme la « réforme » du régime de retraite. Et les syndicats sont invités à la « commission d’évaluation » chargée de discuter des « besoins financiers » de la nouvelle SA. Comme aux J.O, l’essentiel c’est de participer ! Ou de refuser…

L’invité salit la nappe

EDF a été reconnue coupable de pollution au fuel au fond de la nappe phréatique du Finistère causée par sa centrale d’Ouessant. Plus de 285 fois la pollution maximum admise ! Que voulez-vous, il faut se soucier du « développement durable » des profits…

Nicolas rime avec bla-bla…

L’encore ministre des finances Sarkozy déclarait « je ne considère pas que, parce que la réforme a été votée, le dialogue social avec le gouvernement ne doit pas continuer. » à Frédéric Imbrecht de la fédération CGT-Mines. Continuer ? Mais quand ce ministre a-t-il dialogué ? En menaçant les grévistes de sanctions ? En imposant sa réforme ? Comme celle du régime de retraite ! Il y a un point où il a tenu promesse : toujours autant de bla-bla !

La privatisation, c’est explosif !

Des milliers de kilomètres de canalisations de gaz anciennes n’ont toujours pas été remplacées. Ces tuyaux en fonte grise peuvent casser à tout moment au moindre choc. On l’a vu lors de graves accidents mortels en 1997, 99 et 2003. Normalement GDF devait tous les remplacer avant 2005. Mais la rentabilisation a retardé ce travail. Et maintenant pourquoi un service privé dépenserait de l’argent pour réaliser cet objectif important de service public ?

Baisse des services et hausse des prix

Les commentaires vont bon train sur les hausses du tarif de l’électricité auxquelles nous devons nous attendre à l’avenir. La rubrique existe déjà : CSPE, contribution aux charges de service public de l’électricité. On paiera dorénavant l’électricité comme l’hôpital et le téléphone privatisé. Au fait, pourquoi devons nous continuer à payer des impôts ? Pour que l’Etat aide les patrons privés !

La « liberté » du commerce

Les entreprises qui se sont lancées à la recherche des « avantages » de l’ouverture au marché de l’énergie ont fait de curieuses découvertes. Il n’y a pas tellement de baisse des prix. Par contre, ceux qui quitteront le « marché régulé » ne pourront plus y revenir ! C’est la liberté à sens unique ?

Cherchez l’erreur

EDF a signé en juin dernier un accord relatif à l’évaluation des risques et à la prévention des formes de harcèlement. Et, en juillet, c’est la privatisation qui nous fait prendre des risques et nous harcèle !

L’arnaque à l’embauche

Pour calmer les organisations syndicales durant le passage de la loi sur le changement de statut en juin dernier, Roussely et Gado nous avaient promis 4700 embauches (3500 à EDF et 1200 à GDF). Si on regarde de près, cela ne couvre même pas les plus de 5000 départs en retraite prévus d’ici là !

La prime à l’économie

Sur la paie de juillet, à la DIT, une prime de 1000 euros a été versée pour les détachés sur les projets vitaux. Pour plus de 6 mois à 10-12 heures par jour sans droit de prendre des congés, c’est vraiment pas cher payé ! Avec les embauches économisées…

Ayez la foi et vous croirez

La direction d’EDF affirme dans « Vivre EDF » qu’ « EDF continue à incarner les valeurs du service public » et trois phrases plus loin que « notre trajectoire financière devrait faire de l’EDF l’une des entreprises les plus profitables du secteur ». Visez un peu la trajectoire du boulet !


Espion ou agent double ?

EDF nous incite à nous méfier du risque d’évasion d’informations vers la concurrence (GDF). Un espion de GDF aurait même réussi à pénétrer le cœur le plus secret d’EDF. Pour continuer à jouer son double jeu, Gado s’opposerait à la fusion EDF/GDF !

Prudence est mère de sûreté

« Il serait imprudent de crier victoire » déclare imprudemment le directeur de la communication et des affaires publiques d’EDF à propos de la fin de conflit. Dans son cas, le plus prudent c’est de se taire.

Dis moi avec qui tu causes et je te dirai …

Nouvelle illustration des propos de Sarko affirmant que le dialogue continuait : c’est au Wall Street Journal de jeudi dernier que Raffarin a annoncé l’entrée en bourse d’EDF. Pas aux salariés !

Découpés en tranches ?

Privatisation d’EDF et GDF, de France Telecom, fermeture des bureaux de poste, privatisation d’Aéroport de Paris, rentabilisation du fret en vue de la privatisation de la SNCF, plan « hôpital 2007 » de rentabilisation et de fermetures d’hôpitaux. Et si on ripostait ensemble ….

Nous, au moins, on est au courant

Le township de Kaylirsha de Cape Town en Afrique du sud a été électrifié par EDF. Résultat : ceux qui paient mal ne sont plus branchés ! Quand on pense que ces malheureux sud-africains n’ont même pas un Gado capable de leur expliquer que rentabilité se marie très bien avec service public !

L’augmentation … à la tête

La direction profite de l’ambiance pour faire passer en douce des coups tordus comme l’individualisation des salaires rattachée à la notion de « performance du salarié ». Question salaires, on a assisté à l’augmentation faramineuse de deux salariés Gadonneix et Cirelli. Et, comme on est très obéissants, on veut faire comme les chefs !

Gado annonce la couleur !

La banque Merill Lynch et le Boston Consulting Group, c’est-à-dire des responsables de la finance vont présider à l’ « état des lieux » demandé par Gado. Nul doute qu’ils vont être objectifs dans leur appréciation puisqu’ils sont les représentants des futurs financiers bénéficiaires de la privatisation !

Particularité allemande ?

Pour le premier janvier, la compagnie allemande d’électricité Vanttenfal Europe a annoncé des hausses de tarifs de 4 à 6%. Les autres entreprises d’électricité allemandes pourraient suivre. Y aura-t-il une exception française ?

Tous les œufs dans le même panier ?

EDF nous incite à devenir actionnaires de l’entreprise. Rappelons nous comment les salariés US d’Enron avaient apprécié de perdre d’un seul coup emploi, salaire, retraite et valeur des actions !

Bonjour Gaz o’Net : du gaz dans l‘électricité ?

La presse rapporte le jeu de chaises musicales qui a valu à Cirelli de devenir patron de GDF tandis que Gado devient le nôtre.
Pendant qu’ils opposent artificiellement les intérêts d’EDF et GDF, par contre, au sommet des nouvelles S.A., ces hauts fonctionnaires sont tous interchangeables.

Bambi fait S.A. rentrée...

Jeudi dernier, notre directeur, très maître d’école, a fait son show à Ailleret :

50% sur le thème « hors du changement de statut, point de salut » + 50% d’attaques contre les grévistes de juin = 100% de baratin

Le droit à la paresse... et à la parole

Une salariée était accusée par la direction de s’ennuyer en réunion de service et menacée de sanction. Mais quel était son crime ? De dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas ? Qu’il soit écrit qu’elle est agent EDF dans un ouvrage dénonçant la bêtise du management ?
Encore un mauvais feuilleton de l’été.

Ne nous trompons pas d’adversaire

A la R&D, d’aucuns pensent que C. Maër attaque l’entreprise dans une période difficile.

Mais ironiser sur le management, ce n’est pas attaquer les salariés. En réalité, qui nous attaque en ce moment ? Qui a imposé le changement de statut ? Qui s’attaque à notre système de retraites et bloque les embauches ?

En fait, pour défendre nos conditions de travail et nos salaires, face au management, on ne pourra compter que sur notre lutte.

Triplé Olympique pour EDF

* L’Or pour avoir coupé le courant à la famille Malenga de St Denis, provoquant la mort de 2 personnes

* L’argent pour avoir licencié le directeur EDF du centre de Blois, qui avait alerté le Préfet sur le mauvais état du réseau électrique

* Le Bronze pour avoir servi d’attaché de presse à C. Maïer par une tentative avortée de sanction.

Erreur ou soudaine conscience ?

Un e-mail citant un grand nombre de nuisances subis par les salariés des bâtiments B-C-D (bruits de perçage, risques pour la sécurité des piétons, fines poussières, manque h’ygiène, etc...) a été envoyé « par erreur » à divers agents.

Pourquoi des erreurs de routage pareilles ne se produiraient-elles pas plus souvent, et pour l’ensemble des salariés ?

Mesquinerie

La direction a prétendu qu’elle donnait une prime à des salariés de la DIT soi-disant pour les remercier de leur attitude pendant la grève. C’était une manière de les distinguer des salariés de R et D qui n’en recevaient pas. Mais dans son opération de division, elle ne s’en est pas tenue là : elle n’a donné cette prime qu’à quelques salariés de la DIT et a réussi ainsi à se mettre à dos tout le monde. Même ceux qui n’étaient pas en grève mais n’avaient aucune envie de se désolidariser des grévistes.

Du gaz dans l‘électricité

L’EDF vient de faire la démonstration de sa volonté d’appliquer sa résolution en faveur de l’égalité hommes/femmes : est nommé PDG à la place de monsieur Roussely … madame … Gadonneix … ! Pardon mademoiselle ?!

Au moment où on voudrait nous opposer à la GDF au nom de la concurrence, on nous colle le PDG de GDF comme patron. C’est dur la séparation !

Ils nous consultent et ils décident le contraire

A compter du 1er janvier 2005, le fonctionnement du régime d’assurance vieillesse, invalidité, décès et accident du travail des agents EDF est changé. Pourtant, la consultation du personnel avait été claire : refus de la « réforme ». On sait maintenant où passera la dernière toute petite augmentation : à payer nos nouvelles cotisations !

E1-E2 touché ; C2-C3 coulé

Tout change à EDF, même la grille. Selon la direction, c’est une nouvelle grille de rémunérations « permettant de mieux reconnaître l’engagement des salariés » en « évitant les butées », « pour un élargissement des plages ». Dans ce but, il y a plus simple que ces « classes d’emplois » : 300 euros d’augmentation par mois pour tous !

S.A. = Sacrée Arnaque !

France Telecom est privatisé. Le gouvernement Juppé s’était engagé, lors de l’ouverture du capital, à ce que l’Etat ne se désengage pas. Mais, en juillet 2003, une nouvelle loi annulait cette disposition. Et on nous dit qu’avec EDF cela ne pourra pas se passer ainsi puisqu’une loi a décidé que l’Etat ne se désengagerait pas. Jusqu’à ce qu’une nouvelle loi décide le contraire.

Le mensonge ne tue pas

La direction d’EDF affirme dans « Vivre EDF » qu’ « EDF continue à incarner les valeurs du service public (..) » et trois phrases plus loin que « notre trajectoire financière devrait faire de l’EDF l’une des entreprises les plus profitables du secteur (..) ». A force de mentir, certains s’oublient au point de ne plus être crédibles.

EDF condamné

Le 30 août, EDF a perdu son procès au tribunal des affaires de sécurité sociale contre 23 familles d’anciens agents contaminés dans la centrale thermique d’Arjuzanx (Landes). Les juges ont estimé qu’EDF "ne pouvait ignorer que, depuis 1945, l’amiante était officiellement considéré comme nocif et responsable de maladies graves". Les versements s’élèvent à 45 000 euros pour les salariés encore en vie et jusqu’à 500 000 euros pour certaines des familles d’agents décédés. Au total, les 23 plaignants recevront 3 millions d’euros d’indemnités. Roussely a annoncé que l’EDF paiera. Ça n’empêchera pas les salariés d’EDF de continuer à subir des cancers dus à l’amiante.

Victimes de la politique de rentabilité à EDF

L’incendie qui avait ravagé un appartement de Saint-Denis le 17 août a été directement causé par la rapacité de la direction d’EDF. La famille, démunie, ne pouvait pus payer ses factures et avait été privée de courant. C’est une bougie qui a causé l’incendie. Le commentaire d’un représentant de la direction dépasse tout, lui qui déclarait qu’on n’est pas là pour faire du social !


EDF reconnue coupable d’une "faute inexcusable" pour avoir exposé ses employés à de l’amiante

C’est l’un des plus gros contentieux sur l’amiante visant EDF. L’entreprise publique d’électricité a été reconnue coupable d’une "faute inexcusable", lundi 30 août, par le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) de Mont-de-Marsan (Landes), dans le procès qui l’oppose aux familles de 23 anciens agents contaminés, dont dix sont décédés. Le tribunal a condamné EDF à réparer le préjudice moral et physique qu’ils endurent avec leur entourage : les versements s’élèvent à 45 000 euros pour les salariés encore en vie et jusqu’à 500 000 euros pour certaines des familles d’agents décédés. Au total, les 23 plaignants recevront 3 millions d’euros d’indemnités, indique leur avocat, Me Michel Ledoux, qui évoque un "record" en la matière.

Notant que plus de 1 000 tonnes d’amiante avaient été utilisées dans la centrale thermique d’Arjuzanx (Landes) où les agents contaminés travaillaient, les juges ont estimé qu’EDF "ne pouvait ignorer que, depuis 1945, l’amiante était officiellement considéré comme nocif et responsable de maladies graves". Le tribunal, analysant de nombreux documents internes, indique que la question de l’amiante a été souvent abordée à partir de 1976 par EDF, mais qu’"aucune mesure concrète efficace n’a été prise" en dépit de multiples mises en garde syndicales. La décision du TASS reconnaît, en s’appuyant sur quelque 150 attestations d’agents, "l’absence d’information" sur le risque amiante et de protection efficace jusqu’en 1982.

"MESURES DE PRÉVENTION"

Située à Morcenx, la centrale EDF d’Arjuzanx a fonctionné pendant plus de trente ans avant d’être démantelée en 1992. Employant entre 300 et 400 salariés, elle associait une mine de lignite à ciel ouvert et une centrale utilisant le minerai extrait comme combustible. L’amiante était présent dans la centrale elle-même et dans les engins excavateurs de la mine.

L’avocat des victimes considère la décision de Mont-de-Marsan comme "un magnifique exemple" du fait que "les tribunaux sont lassés de voir les entreprises préférer verser des indemnisations plutôt que prendre des mesures de prévention". Me Ledoux souhaite que, désormais, "EDF reconnaisse sa faute à l’amiable et épargne de longues procédures aux familles".

Un pas dans ce sens semble avoir été franchi par la direction de l’entreprise. Son président, François Roussely, dans une lettre adressée le 10 juin au secrétaire général de la Fédération CGT mines-énergie, s’est engagé à ne faire appel ni de la décision des Landes, ni de toute nouvelle décision des TASS concernant des contentieux en cours concernant une faute inexcusable.

Il va nous falloir de l’énergie !

Le 8 avril, les syndicats nous appellent à des actions régionales, à l’EDF comme à GDF pour lutter contre les plans du gouvernement. On ne sait pas encore s’il y aura une action centrale et nationale. Il faudrait en effet un nouveau 3 octobre 2003 mais qui, cette fois, ne soit pas sans lendemain. C’est indispensable pour faire monter la température d’un cran et que tous les salariés puissent mesurer si la mobilisation permet d’entraîner véritablement en lutte ce qui signifie lancer une vraie grève.

Même si l’action du 8 est plus limitée, nous devons être nombreux à y participer entre autres pour débattre des moyens à déployer pour une action plus importante. C’est à ce prix que l’on peut faire reculer le gouvernement et empêcher que l’énergie soit livrée en pactole aux intérêts privés, aux dépens des salariés et des consommateurs.
Le 8 avril, tous ensemble contre la privatisation !

Contre l’ « ouverture à la concurrence »

Parmi les causes de la claque électorale que vient de prendre la droite, il y a les attaques du gouvernement contre les services publics (SNCF, PTT, Télécom, CNRS, Enseignement, etc…) dont fait partie la privatisation de l’EDF et GDF. C’est un avertissement au gouvernement et cela signifie que le mécontentement est général. Les plans du gouvernements doivent être remis à leur place : la poubelle ! Si l’élection a remis son message, c’est par la grève et dans la rue qu’on doit faire reculer le gouvernement.

Cadeau en or au capital privé

L’EDF présentait ses comptes le 11 mars : 857 millions d’euros de bénéfices pour 2003 contre 231 millions d’euros en 2002. Bien sûr, il faut tenir compte de l’effet d’annonce un peu artificiel créé par la direction en gonflant les chiffres par quelques tripatouillages financiers (en vue de la privatisation). Cependant ces chiffres sont significatifs au moment où la canicule a causé 335 millions d’euros d’achat de courant extérieur et alors que tombent les déficits des filiales : 612 millions d’euros pour la filiale allemande EnBW et 944 millions pour la filiale brésilienne Light.
En somme, si EDF ne privatisait pas, on pourrait augmenter les salaires tout en diminuant le coût de l’énergie pour le consommateur. Ils veulent transformer l’entreprise en un nouvel Enron entre les mains des spéculateurs, en faisant payer le prix au consommateurs et aux salariés. Ne les laissons pas faire.


Qu’est-ce que recherche le gouvernement ?

A chaque déclaration du gouvernement, la mobilisation des chercheurs a augmenté. De 5000 à Paris le 9 mars, elle est passée à 9500 le 19 mars et la pétition des chercheurs atteint les 70.000 signataires. Les jeunes chercheurs se mobilisent particulièrement du fait des bas salaires et de la précarité qui les touche, en plus du manque de moyens. En particulier, ils exigent que les 550 postes ouverts ne soient pas précaires. La dernière opération-tromperie du gouvernement consiste à noyer le mouvement dans un vaste débat sur la réforme. Espérons que ce piège échouera comme les précédents.

Privatisation de l’Energie : leçons d’une lutte

EDF et GDF sont privatisées. C’est certainement une attaque réussie du gouvernement Raffarin et une défaite importante pour les travailleurs. Et pas seulement pour les salariés des deux compagnies. Il y a bien eu une réaction des travailleurs mais certainement pas à l’échelle de l’attaque. Rien n’aurait été pire qu’une défaite sans combat mais cela ne pouvait suffire pour faire reculer le gouvernement. Une partie non négligeable des salariés ont tenu à montrer qu’ils ne donnaient pas leur caution à une opération qui ne manquera pas de se retourner contre les salariés et les usagers du service public. Les salariés qui ont manifesté, fait grève ou se sont mobilisés lors des journées d’action ont montré qu’ils n’étaient pas dupes de la privatisation camouflée en « ouverture du capital ». Et les directions syndicales, CGT, FO et CFDT, ont tout fait pour que cela ne dépasse pas le niveau d’une simple protestation. Quant aux salariés, le climat n’était pas tel qu’il permette de déborder les appareils syndicaux. Bien sûr, dans l’ambiance morose actuelle, les coupures de courant et occupations de postes sont apparus au public comme des actions dynamiques et combatives. Mais c’est en partie illusoire. Patronat et gouvernement ont reçu cinq sur cinq le message clair de la direction de la CGT qui disait : nous n’appelons pas à la grève. Du coup, les fameuses actions d’éclat n’étaient là que pour polariser l’attention sur elles et éviter que le personnel ne se lance dans la grève. MEDEF et gouvernement ont montré qu’ils avaient très bien compris la stratégie de la principale centrale syndicale d’EDF/GDF, la CGT, et exprimé qu’ils n’en voulaient pas à la CGT pour ces coupures de courant.

Les conséquences nuisibles ne manqueront pas de nous donner raison y compris aux yeux de ceux, salariés ou usagers, que nous n’avions pas convaincu. Désormais, EDF et GDF sont des sociétés anonymes, livrées au capital financier. Comme dans les Telecoms, rien n’empêchera désormais le capital privé d’y rentrer. Les secteurs du gaz et de l’électricité sont livrés à la concurrence avec, en conséquence hausses des prix, chaos de la production et de la distribution, désordres financier, casse du statut des salariés et des retraités, etc … C’est bien les usagers qui seront alors sanctionnés et cela ne gênera pas le gouvernement contrairement à ce qu’il prétend quand il s’agit de condamner les grévistes. Il a même eu l’audace de parler de défense du service public pour menacer de sanctions les grévistes !!!

Et, dès que l’occasion s’en présentera, nous sommes prêts à remettre en question cette privatisation. Ce n’est pas parce qu’elle a été adoptée par le gouvernement et votée par le parlement que nous serons impuissants pour imposer sa suppression. Les intermittents du spectacle comme les recalculés du chômage ont montré qu’on peut faire reculer ou annuler un projet même une fois qu’il a été adopté et mis en place.

L’heure est maintenant venue de tirer les leçons de la lutte, de débattre de nos faiblesses et de nos erreurs et nous n’avons aucune raison de nous y soustraire. C’est le meilleur moyen pour faire en sorte que nous n’ayons pas les mêmes faiblesses à l’avenir et que la prochaine lutte soit une victoire. Parmi ces explications et réflexions sur notre mouvement, il y a bien entendu le débat sur la stratégie conçue par les centrales syndicales, essentiellement le choix de la direction nationale de la CGT de ne pas appeler à la grève générale et de proposer à la place des actions dites « moins pénalisantes financièrement pour les salariés ». A l’inverse la grève reconductible était proposée par SUD et des militants de plusieurs syndicats dont la CGT. Il n’est évidement pas question de prétendre qu’il suffit d’appeler les salariés à la grève reconductibles pour qu’ils suivent. On l’a bien vérifié à Clamart. Mais nous avons également vu, à Clamart puis à Chatou, que lorsque l’ensemble des militants locaux ont mis leur poids dans la balance pour convaincre les salariés qu’une lutte sérieuse était nécessaire, le résultat a été réel. De fait, la grève a été reconduite de jour en jour dans différents sites mais l’effet n’a pas été le même que celui d’une grève organisée et coordonnée. L’addition des mouvements de grève et des actions séparées ne produit pas le même effet qu’un mouvement d’ensemble, surtout s’il gagne en ampleur de jour en jour par l’effet de boule de neige. Ainsi nous étions 80.000 le 27 mai et cela aurait pu nous donner un tremplin pour la grève ce qui n’a pas été le cas. Ces explications ne doivent pas ramener les anciennes polémiques stériles entre syndicats. Et ce d’autant moins que sur le site, syndicats comme salariés rassemblés dans les AG ont toujours très clairement appuyé l’option de la grave reconductible, l’ont défendu dans les manifestations et dans leurs visites aux autres sites.

Notre combat s’est déroulé après plusieurs défaites : la « réforme » des retraites, le « plan hôpital 2007 » contre l’hôpital public, en plein « réforme de la Sécu » et en perspective de la remise en cause du Code du Travail et des 35 heures. Et tout cela alors que l’inflation rogne les salaires et que des vagues de licenciement ont lieu sans que les salariés en lutte ne parviennent à s’y opposer. Dans ce contexte, la lutte des agents d’EDF et GDF est même apparue à l’ensemble des salariés comme une lutte dynamique et active. Elle ne peut qu’amener directions et gouvernement à être prudents dans leur remise en cause du statut des salariés. Mais, bien sûr, une annulation du projet aurait nécessité qu’on construise un véritable rapport de forces pour imposer notre loi au gouvernement. Cela nécessitait aussi que les agents de l’Energie se lient dans leur combat à tous les salariés du public menacés eux aussi, à terme ou immédiatement, par des privatisations : la Poste, ADP, les transports en commun ou l’hôpital public. Rappelons nous que c’est le début de la généralisation de la grève qui avait fait le succès du mouvement de 1995 contre Juppé et pour la défense des retraites. A l’époque on nous avait déjà servi la thèse des usagers en colère mais cela n’avait pas marché. Cette fois encore, malgré de réelles difficultés, un mouvement d’ensemble aurait permis de mettre encore plus les usagers-salariés de notre côté.

A l’avenir, n’acceptons pas d’être ainsi saucissonnés : privatisés secteur par secteur, licenciés boîte par boîte, attaqués séparément mais à la suite les uns des autres. C’est une lutte d’ensemble qu’il nous faut préparer, aussi bien pour défendre le service public de l’Energie, que la Santé, la Sécu, les retraites et les emplois. On verra alors si les Roussely, Raffarin, Seillière et consorts pourront se moquer d’une classe ouvrière qui leur coupe le jus !

Robert PARIS

Leçons d’une lutte

Quel avenir pour notre combat ?

Salariés d’EDF et GDF, nous venons de participer à une lutte importante, à l’échelle nationale, contre la privatisation de l’EDF et de GDF voulue par le gouvernement Raffarin. Nous nous sommes bien battus même si l’issue de la lutte nous est défavorable. Rien n’aurait été pire qu’une défaite sans combat. Nous n’avons pas donné notre caution à une opération qui ne manquera pas de se retourner contre les salariés et contre les usagers du service public. Les conséquences nuisibles ne manqueront pas de nous donner raison y compris aux yeux de ceux, salariés ou usagers, que nous n’avions pas convaincu. Désormais, EDF et GDF sont des sociétés anonymes, livrées au capital financier. Comme dans les Telecoms, rien n’empêchera désormais le capital privé d’y rentrer. Les secteurs du gaz et de l’électricité sont livrés à la concurrence avec, en conséquence hausses des prix, chaos de la production et de la distribution, désordres financier, casse du statut des salariés et des retraités, etc … C’est bien les usagers qui seront alors sanctionnés et cela ne gênera pas le gouvernement contrairement à ce qu’il prétend quand il s’agit de condamner les grévistes. Il a même eu l’audace de parler de défense du service public pour menacer de sanctions les grévistes !!!

Nous avons montré que nous n’étions pas dupes de la privatisation camouflée en « ouverture du capital ». Et, dès que l’occasion s’en présentera, nous sommes prêts à remettre en question cette privatisation. Ce n’est pas parce qu’elle a été adoptée par le gouvernement et votée par le parlement que nous serons impuissants pour imposer sa suppression. Les intermittents du spectacle comme les recalculés du chômage ont montré qu’on peut faire reculer ou annuler un projet même une fois qu’il a été adopté et mis en place.

L’heure est maintenant venue de tirer les leçons de la lutte, de débattre de nos faiblesses et de nos erreurs et nous n’avons aucune raison de nous y soustraire. C’est le meilleur moyen pour faire en sorte que nous n’ayons pas les mêmes faiblesses à l’avenir et que la prochaine lutte soit une victoire. Parmi ces explications et réflexions sur notre mouvement, il y a bien entendu le débat sur la stratégie conçue par les centrales syndicales, essentiellement le choix de la direction nationale de la CGT de ne pas appeler à la grève générale et de proposer à la place des actions dites « moins pénalisantes financièrement pour les salariés ». A l’inverse la grève reconductible était proposée par SUD et des militants de plusieurs syndicats dont la CGT. Il n’est évidement pas question de prétendre qu’il suffit d’appeler les salariés à la grève reconductibles pour qu’ils suivent. On l’a bien vérifié à Clamart. Mais nous avons également vu, à Clamart puis à Chatou, que lorsque l’ensemble des militants locaux ont mis leur poids dans la balance pour convaincre les salariés qu’une lutte sérieuse était nécessaire, le résultat a été réel. De fait, la grève a été reconduite de jour en jour dans différents sites mais l’effet n’a pas été le même que celui d’une grève organisée et coordonnée. L’addition des mouvements de grève et des actions séparées ne produit pas le même effet qu’un mouvement d’ensemble, surtout s’il gagne en ampleur de jour en jour par l’effet de boule de neige. Ainsi nous étions 80.000 le 27 mai et cela aurait pu nous donner un tremplin pour la grève ce qui n’a pas été le cas. Ces explications ne doivent pas ramener les anciennes polémiques stériles entre syndicats. Et ce d’autant moins que sur le site, syndicats comme salariés rassemblés dans les AG ont toujours très clairement appuyé l’option de la grave reconductible, l’ont défendu dans les manifestations et dans leurs visites aux autres sites.

Notre combat s’est déroulé après plusieurs défaites : la « réforme » des retraites, le « plan hôpital 2007 » contre l’hôpital public, en plein « réforme de la Sécu » et en perspective de la remise en cause du Code du Travail et des 35 heures. Et tout cela alors que l’inflation rogne les salaires et que des vagues de licenciement ont lieu sans que les salariés en lutte ne parviennent à s’y opposer. Dans ce contexte, la lutte des agents d’EDF et GDF est même apparue à l’ensemble des salariés comme une lutte dynamique et active. Elle ne peut qu’amener directions et gouvernement à être prudents dans leur remise en cause du statut des salariés. Mais, bien sûr, une annulation du projet aurait nécessité qu’on construise un véritable rapport de forces pour imposer notre loi au gouvernement. Cela nécessitait aussi que les agents de l’Energie se lient dans leur combat à tous les salariés du public menacés eux aussi, à terme ou immédiatement, par des privatisations : la Poste, ADP, les transports en commun ou l’hôpital public. Rappelons nous que c’est le début de la généralisation de la grève qui avait fait le succès du mouvement de 1995 contre Juppé et pour la défense des retraites. A l’époque on nous avait déjà servi la thèse des usagers en colère mais cela n’avait pas marché. Cette fois encore, malgré de réelles difficultés, un mouvement d’ensemble aurait permis de mettre encore plus les usagers-salariés de notre côté.

A l’avenir, n’acceptons pas d’être ainsi saucissonnés : privatisés secteur par secteur, licenciés boîte par boîte, attaqués séparément mais à la suite les uns des autres. C’est une lutte d’ensemble qu’il nous faut préparer, aussi bien pour défendre le service public de l’Energie, que la Santé, la Sécu, les retraites et les emplois. On verra alors si les Roussely, Raffarin, Seillière et consorts pourront se moquer d’une classe ouvrière qui leur coupe le jus !

Robert Paris

Messages

  • Une grève à la centrale d’Hornaing vient d’avoir lieu contre la fermeture de la centrale thermique.

    Jeudi 23 février, 5 h du matin, les salariés de la centrale thermique s’étaient déjà mis en grève pour 24 heures. D’autres actions sont à prévoir d’autant que le préavis de grève court jusqu’au 22 mars.

    Un arrêt de travail provoqué à la lecture de Ligne Directe du 13 février, le bulletin de communication interne du groupe E.ON, propriétaire du site. Un document titré « Un an pour préparer la transition de notre outil de production et pour consolider notre avenir ». Roger Caiola, délégué CGT, sort de ses gonds : « nous voulons que le groupe allemand E.ON s’engage clairement à pérenniser la production d’électricité et les emplois ». Car dans Ligne Directe il est, entre autre, dit que « la situation économique, liée à la crise, continuant à se dégrader, le groupe doit reconfigurer l’outil de production qui passe nécessairement par l’arrêt des cinq tranches au charbon les plus anciennes en France. Pour une fermeture envisagée dès le début de l’année 2013 ».

  • Environ 10 % des 1 200 salariés de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) ont cessé le travail lundi 19 novembre, répondant à un appel à la grève déposé par la CGT, a indiqué la direction. Un mouvement qui a entraîné une baisse de la production d’énergie sur la tranche quatre de la centrale.

    Le principal syndicat du site réclame "le retour de la sérénité au travail" dans le secteur de l’énergie nucléaire, mise à mal depuis la catastrophe de Fukushima, a indiqué Christian Spiess, délégué CGT. "Nous revendiquons l’amélioration des conditions de travail pour les agents EDF", a-t-il dit. La CFDT-Cattenom s’est déclarée solidaire de ce mouvement.

    Lundi, le taux de grévistes a atteint 100 % au sein des "équipes postées" (techniciens, opérateurs, chargés de consignation), a précisé Christian Spiess. Selon lui, le niveau de production a quasiment diminué de moitié dans le courant de l’après-midi sur cette tranche. Il n’y a pas eu d’impact en revanche, selon la direction, sur les tranches une et trois, qui ne sont pas manœuvrables. La tranche deux est, elle, à l’arrêt, pour recharger le combustible.

    La CGT a appelé à continuer la grève. Les salariés doivent décider de la reconduction ou non du mouvement lors d’une assemblée générale jeudi après-midi. Avec ses quatre réacteurs de 1 300 megawatts, mis en service entre 1986 et 1992, Cattenom est la septième centrale au monde en puissance installée et la deuxième en France pour sa production d’électricité.

  • Nous organisons une réunion ouvrière, dimanche 17 fevrier, pour discuter entre exploités de notre avenir.

    Vous pouvez prendre contact en me laissant un message à cette adresse : g.beaugin@gmail.com

  • Exercice de crise nucléaire : fiasco de la manipulation du lobby et des autorités

    Rien n’a fonctionné comme prévu ! Comme l’annonçait depuis plusieurs jours le CAN84, l’exercice national de crise nucléaire sur le Tricastin a tourné à la pantalonnade. La sirène qui se met en marche tardivement et que l’on n’entend pas dans les lieux supposés se mettre à l’abri, la population qui continue de vaquer à ses occupations comme si de rien n’était, les super-marchés transformés en passoire, les forces de "sécurité" plus préoccupées à coincer les antinucléaires que d’assumer leur fonction de protection,.... et les militants du CAN84 qui, sortis de nulle part, déploient une banderole " arrêt immédiat du nucléaire" en plein coeur du périmètre supposé interdit...

    ...Moment d’émotion et de fraternité aussi dans la journée : la rencontre avec un ancien ouvrier du nucléaire venu fleurir au cimetière de La Palud la tombe d’un proche. Il prend en photo le groupe des antinucléaires et leur glisse dans l’oreille : "Continuer car sans vous et vos actions nous les gars du nucléaire n’aurions pas bénéficié d’amélioration de nos conditions de travail. C’est par ce que vous brisez ce mur du silence qui entoure l’atome que les choses vont changer".
    La suite ici

  • "Limiter la casse sociale " ? non !
    mettre hors d’état de nuire les casseurs ! oui.

    "Il y aura beaucoup de bruit à Paris ce 09/04/2015 c’est une certitude, alors faisons nous aussi du bruit sur tous les sites nucléaire du parc afin d’attirer l’attention sur notre très inquiétante situation afin de limiter la casse sociale dévastatrice qui s’annonce et ces dommages collatéraux qui les accompagneront." un syndicaliste

    L’ancien patron de Peugeot-Citroën, Philippe Varin, prend la présidence d’Areva .
    C’est donc ce PDG, tant décrié par le gouvernement lors de la fermeture d’Aulnay-sous-Bois et de l’annonce de milliers de suppressions d’emplois sur les sites français, que l’Elysée adoube pour redresser le champion chancelant du nucléaire. Or, avec ses 45300 salariés, dont 30000 en France, Areva dont la situation financière est très dégradée doit « gagner en compétitivité et en flexibilité », a déjà prévenu Philippe Knoche (ancien PDG), en novembre dernier, devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. Il est donc vraisemblable que les effectifs fassent partie des variables d’ajustement pour améliorer la rentabilité.

    Fraîchement nommés, Jean-Bernard Lévy, patron d’EDF, et Philippe Varin, nouveau président du conseil d’administration d’Areva, se sont rendus en Chine fin janvier aux côtés de Manuel Valls. Philippe Varin, qui a licencié et fermer des usines de PSA en scellant le partenariat avec le chinois Dongfeng, a acquis une expérience précieuse de tueur de coûts.
    Il est en mission dans les multinationales en faillite pour concentrer sur lui les tirs à blanc des intersyndicales, et laisser l’Etat apparaître comme 1 arbitre.
    Son rôle de PDG est de servir de chiffons rouge et de faciliter la propagande des centrales syndicales—> riposter uniquement entreprises par entreprises/ opposer les usines entre elles, les sites nationaux et non nationaux, les CDI et les précaires, etc..

    Diviser pour mieux etouffer la colère !

    Car des licenciements, ce n’est pas juste en France, ni dans le nucléaire, ou dans les entreprises dites en faillite ! c’est partout dans le monde et dans tous les secteurs.

    Le système capitaliste détruit les emplois car le système est foutu. Il produit des profits non pas sur la production mas sur la speculation...donc sur du vent !
    Ce sont les Etats qui maintiennent l’illusion en "sauvant" à coup de milliards les banques et multinationales de la faillite :

    PSA / AREVA, on prend les mêmes et le gouvernement PS (ça pourrait être la droite/FN) recommencent...un chèque de 14 milliards de l’Etat pour retarder la faillite complète ?

    Que font les centrales syndicales : 1 journée d’action et après on rentre tous chacun dans son usine ou sa centrale.
    Qui a accepté la privatisation d’EDF en 2003 ? la CGT .
    Qui a sabordé la lutte contre la privatisation de la SNCF en 2013-2014 ? la CGT.
    Qui est aux affaires avec des gouvernements de gauche et qui privatise à tour de bras : la CFDT.
    Qui veut sa place parmi les grandes centrales dans les CCE et autres instances des patrons : FO/SUD/UNSA solidaires/CFECGC/CFTC
    Qui a organisé la défaite des retraites en 2003/2007/2010 avec des millions de salariés : tous les syndicats !

  • Des associations antinucléaires ont annoncé avoir déposé devant le Jury de déontologie publicitaire une plainte pour publicité « mensongère » contre EDF, qui se vante sur son site de produire en Alsace une électricité « 100% sans CO2 ». « EDF cherche à cacher les dysfonctionnements récurrents à (la centrale de) Fessenheim d’un coup de peinture verte par la publication d’une infographie publicitaire présentant sa production d’électricité en Alsace comme ’durable’ », estiment les associations dans un communiqué commun.

    Cette infographie, publiée depuis janvier 2011 sur le site alsace.edf.com, assure qu’avec 40% d’électricité issue d’énergies renouvelables et 60% d’origine nucléaire, 100% de l’électricité produite en Alsace ne génère pas d’émission de CO2. Des « arguments fallacieux, voire mensongers », selon les associations qui estiment qu’EDF commet d’abord un « amalgame malhonnête en mettant sur le même plan nucléaire et renouvelables », alors que la centrale de Fessenheim produit des tonnes de déchets nucléaires à vie longue. En outre, « EDF ment », estiment-elles. En effet, « il n’existe aucune activité industrielle exempte de rejets de gaz à effet de serre ; même si on se focalise sur les opérations qui se déroulent en Alsace, la construction de la centrale et le transport du combustible ont généré et génèrent toujours des émissions de CO2 ».

    « Surtout, en se focalisant sur la phase d’exploitation de la centrale, EDF oublie de prendre en compte dans son calcul les émissions non négligeables liées à l’ensemble de l’industrie nucléaire, en amont et en aval (extraction de l’uranium, fabrication du combustible, opérations de traitement des déchets, etc.) », ajoutent-elles. Selon les associations, des études ont démontré que la production moyenne en CO2 de l’électricité nucléaire est d’environ 66g de CO2/kWh, avec des valeurs maximales atteignant 288g de CO2/kWh.

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