Accueil > 16- EDITORIAUX DE "LA VOIX DES TRAVAILLEURS" - > Le capitalisme industriel transformé en banque puis en faillite générale

Le capitalisme industriel transformé en banque puis en faillite générale

jeudi 25 octobre 2012, par Robert Paris

A lire aussi sur le capital financier et le capital industriel

Le capitalisme industriel transformé en banque puis en faillite générale

Beaucoup ont été étonnés, en apprenant que la banque financière Peugeot était en faillite et que l’Etat allait la sauver, de découvrir tout simplement… qu’il existait une banque PSA ! Non seulement les trusts ont leur propre banque mais ce qu’il faut remarquer, c’est que l’activité bancaire a pris le dessus sur l’activité industrielle. Non seulement c’est PSA banques – activité financière - que l’Etat doit renflouer, mais il lui faut pour cela donner sept milliards et en cautionner trois de la part des banques. Il faut donc donner dix milliards pour sauver PSA-Finances quand il en avait suffi d’un milliard et demi en 2008 pour sauver PSA Automobiles. Le poids de la banque chez Renault est du même type. Dans les dernières annonces de bénéfices de Renault, RCI, soit Renault Finances prend une part considérable. Les annonces de Renault en juillet 2012, c’est 786 millions d’euros de bénéfices dont 395 millions proviennent des bénéfices de la banque RCI, banque financière de Renault ! Donc Renault gagne plus en spéculant sur la finance qu’en vendant des voitures !

Mais cela n’est nullement un cas à part. Il ne s’agit pas seulement de l’Automobile ni seulement de la France.

C’est le monde qui est devenu un vaste marché des capitaux financiers et qui ne s’investit plus dans l’industrie et le commerce.

Chacun se souvient que l’établissement public des services postaux a été transformé en banque qui produit essentiellement des … produits financiers, mais est-ce que l’on a conscience dans le grand public qu’il ne s’agit nullement d’un cas particulier ? Absolument pas ! Les travailleurs ont été tenus dans l’ignorance des évolutions réelles du capitalisme et on continue à leur faire croire qu’on serait dans un capitalisme industriel dont les emplois se contentent d’être ponctionnés par les pays émergents. On essaie de nous faire croire que si on perd nos emplois, c’est parce que nous ne serions pas assez compétitifs par rapport à la surexploitation des salariés marocains, chinois ou brésiliens. Cela est faux. On nous fait croire aussi que l’ensemble de l’activité industrielle est en surcapacité et doit donc se réduire. C’est encore faux. La cause de la désindustrialisation est ailleurs : dans le retrait massif des capitaux privés de leurs investissements industriels et commerciaux et leur investissement massif dans la sphère bancaire et financière. L’une des marques de cette nouvelle situation du système capitaliste est la transformation de l’ensemble des trusts en banques financières.

La Chine elle-même est d’abord et avant tout un vaste secteur bancaire et financier. Le Brésil ou l’Inde aussi.

L’explosion sociale en Afrique du sud provient du désinvestissement massif des capitalistes de leurs investissements productifs dans les mines.

Du cash, d’abord du cash, est le leitmotiv des capitalistes industriels comme des autres, pour profiter de tous les investissements possibles dans la dette des nations, dans les spéculations diverses en titres pourris.

Or, le capitalisme n’a dû sa durabilité qu’à la rentabilité de l’exploitation du travail humain, le surplus étant pour l’essentiel réinvesti en vue de surexploiter encore plus de travail humain. L’investissement des nouvelles plus-values ont donc signé la victoire du capitalisme comme le désinvestissement massif actuel signe sa fin. Ce n’est pas les Etats et institutions financières internationales qui peuvent pallier à ce qui avait toujours, crise ou pas crise, été le moteur du système : l’investissement privé en travail humain. Il n’était pas nécessaire alors de convaincre les patrons de Peugeot de chercher à embaucher des salariés.

Ceux qui prétendent aujourd’hui que l’on doit se battre pour les en convaincre se trompent d’objectif. Les capitalistes n’ont jamais agi autrement que dans leur intérêt. S’ils se refusent massivement et mondialement à investir dans le travail humain, c’est qu’ils n’y gagnent plus, c’est que le moteur de leurs système ne marche plus. Nous n’allons ni le réparer ni le remettre en route. Même les sommes colossales des Etats ne sont pas parvenues depuis 2007 à le restaurer !

Renault est devenu une banque. PSA est devenu une banque. La Poste est devenue une banque. La SNCF est devenue une banque. Le SOCRIF est la banque SNCF ou (Société de Crédit Immobilier des Chemins de Fer) est détenue à 99,6% par la SNCF. Elle est une banque officiellement consacrée au crédit immobilier des cheminots, mais en tant que banque, elle est couplée avec la SOFIAP détenue à 51 % par le CIF, la fameuse banque qui vient d’être soutenue par l’Etat car en faillite. La RCI Banque est la banque Renault. La Banque PSA Finance (BPF) est la banque de PSA. Les magasins Leclerc, c’est une banque : la banque Edel ! Les magasins Auchan c’est la banque Auchan Banque Accord. Les magasins Carrefour, c’est Carrefour Banques. Les assurances, elles aussi, sont devenues des banques comme les AGF, AXA ou Groupama ! D’autres industriels sont devenus des banquiers comme Dassault avec Banque Commerciale Paris Dassault devenue Banque Palatine. Le Bâtiment détient la BTP, banque du bâtiment et des travaux publics. Veolia a créé Veolia P.P.P Finance…. BMW a créé BMW Finance ! Mercedes a créé Mercedes Benz Financial Services Finance S.A. et Orange a créé Orange – BNP Paribas Services.

Ce n’est pas particulier à la France. On pourrait croire qu’IBM, ce sont des ordinateurs mais c’est aussi IBM Financement. Siemens a créé Siemens Financial Services S.A.S. On recence aussi Jaguar Financial Services ou Land Rover Financial Services ou encore Toyota Credit Bank et Volswagen Bank. On trouve aussi la GE Money Bank, GE capital financements immobiliers d’entreprise, GE covered bonds, GE Factor, etc., pour le trust General Electric. En Chine c’est la BICC Banque industrielle et commerciale de Chine d’une valeur de 211 milliards de dollars.

En somme, le capital commercial et industriel est massivement transformé en capital bancaire et financier, lequel a spéculé massivement aussi sur des actifs douteux, des titres pourris, des créances sans fonds, des dettes, et autres valeurs spéculatives.

Le capitalisme du vingtéunième siècle, une société qui menace l’ensemble des salariés de chuter dans la misère et n’offre plus aucun avenir à sa jeunesse, est un système mort. Sa sève, il la tirait de l’investissement productif privé. Or le capital privé s’est massivement retiré des entreprises pour se concentrer là où des profits rapides et massifs peuvent être faits sans miser à long terme. Tous les trusts se sont transformés en banques comme l’ont fait par exemple Peugeot et Renault. La banque Renault a certes donné au trust la moitié de ses derniers bénéfices – rien que ça pour un trust de fabrication d’autos cela devrait donner à réfléchir ! Mais la banque PSA a fait faillite et n’existe plus que sous perfusion de l’Etat. Certes les banques et les capitaux financiers ne datent pas d’hier et les spéculations non plus. Mais quand tout le système spécule sur sa propre mort, il n’y a aucune raison que les travailleurs, eux, ne misent que sur la survie du système et y sacrifient leurs intérêts !

En licenciant les salariés massivement, dans tous les pays, dans tous les domaines d’activité, les capitalistes mettent tous les pare-feux possibles à la lutte de classe et ils prétendent notamment chercher des volontaires, offrir des indemnités de départ, chercher des repreneurs, donner un soutien financier par les Etats... Tout cela est du bluff. Un Etat pourrait soutenir une entreprise mais pas toutes. Les indemnités fonderont comme neige au soleil puisqu’il n’y aura plus de création d’emploi pour personne, dans n’importe quel secteur. Les repreneurs ont vite fait de fermer boutique, dès que le trust lui a largué sa cargaison de salariés !

L’avenir appartiendra à ceux qui ne s’accrocheront pas à ces mensonges et au cadavre déjà pourrissant de la société bourgeoise. Il n’y a plus d’avenir à la domination des classes dirigeantes, au monde de l’exploitation capitaliste et aux Etats aux services de ces classes dirigeantes. Tout ce qui est fait pour prétendre que ces derniers finiront par trouver des solutions, pour faire imaginer qu’il y aura une sortie du tunnel, est pur mensonge, pour nous empêcher, face à la lutte de classe violente des patrons de mener la notre, nous travailleurs.

Depuis l’effondrement de 2007, le système ne tourne qu’en roue libre et, sans la masse affolante de fausse monnaie balancée dans les circuits par tous les Etats et toutes les banques centrales, il serait arrêté depuis longtemps. Or, en système capitaliste, les fonds publics ne peuvent pas suppléer aux investissements privés, sauf de manière courte et relativement marginale. Le capitalisme, c’est l’accumulation de plus-value extraite du travail humain et capitalisée par des investisseurs privés.

C’est une illusion de capitalisme qui est actuellement maintenue artificiellement en vie et entretenue en permanence par un flot de milliers de milliards de dollars, de livres, de yens, d’euros,… Tous les Etats, toutes les institutions financières nationales et internationales, FED, BCE, Banque d’Angleterre, Banque du Japon, d’Inde ou de Chine n’ont pas cessé une minute depuis l’effondrement de 2007 de déverser de la fausse monnaie. Loin d’arrêter la rage spéculative, leur argent à servi à l’entretenir, à l’accroître pour que les bourses ne s’effondrent pas, pour que les banques ne s’effondrent pas. Du coup, les capitaux ont continué à se jeter sur cette manne et donc continué de plus belle à spéculer sur tout ce qui est en faillite !

Plus les Etats injectent d’argent dans les circuits financiers, plus les capitaux privés, ainsi nourris, se refusent à retourner dans la sphère productive et commerciale. Du coup, ils retirent encore plus leurs capitaux des investissements productifs, ferment massivement des usines, licencient, délaissent l’économie réelle.

Ils ne font pas cela parce qu’ils sont méchants, parce qu’ils sont pourris. Ils font cela car des capitalistes doivent faire cela : aller vers ce qui est le plus rentable, dans le temps le plus court. Ils ont toujours eu cet objectif. C’est la situation qui a changé. Elle les pousse à miser à la chute, à la perte, à la dette, alors qu’auparavant elle les poussait à miser à l’investissement, au développement, à la création de nouvelles unités de production. Il ne sert à rien de faire appel à leur sens moral, à leur sens de l’intérêt du système. Cela n’a jamais dirigé leur action. Les capitaux privés vont et continueront d’aller vers ce qui est leur intérêt immédiat quitte à détruire eux-mêmes leur propre système. Chaque jour, leur action produit plus de titres pourris que tous les Etats et institutions financières centrales ne sont capables d’en racheter. Ces titres pourris sont des investissements dans tout ce qui chute au sein du système. Ils retirent même leurs capitaux des usines pour racheter des titres de la dette des Etats, des endettements des banques, des villes, des pays, des régions, des communes, des sociétés, de tout ce qu’ils savent devoir être soutenu par les Etats, même si cela n’a rien de rentable.

Les capitalistes ne misent plus sur ce qui va produire de la plus-value, mais vers ce qui va recevoir un soutien étatique et institutionnel. Ce faisant, ils contribuent de tuer le système capitaliste, celui qui avait été pendant plusieurs centaines d’années le triomphe de la capitalisation de plus-value tirée de l’exploitation des usines.

Il ne sert à rien de prétendre réindustrialiser la France, l’Europe, le monde. Les capitaux n’agiront de manière aveugle que vers ce qui les attire : le profit immédiat et il n’est plus à gagner dans l’industrie. Cela signifie que le capitalisme a atteint ses limites de capitalisation et qu’il ne donne l’illusion de se perpétrer qu’en servant aux capitaux privés des intérêts tirés des caisses publiques. Et plus ils sont ainsi enrichis par la manne publique, plus les Etats s’endettent, plus il devient rentable d’investir dans les dettes. La spirale est descendante et ne se retournera pas. Plus les Etats « soutiennent l’économie », plus c’est l’intérêt du capital privé de miser sur ce qui coule ! Ce sont des profits rapides et faciles et qui ne nécessitent pas d’investir à long terme. C’est la marque que les grands capitalistes n’ont plus aucune confiance dans la pérennité du système.

Mais, si ce sont les capitalistes qui misent sur la mort de cette société, il faut les croire et cesser de nous sacrifier soi-disant pour relancer l’économie, pour « sauver » les pays, les entreprises, et l’emploi. Nous n’avons aucune raison d’accepter aucun sacrifice au nom d’un sauvetage du système qui est purement illusoire. Ils ne vont ni sauver l’entreprise, ni sauver le secteur d’activité, ni sauver le pays, ni sauver le système. Ils ne vont que nous couler nous…

Ce qui coule le système, ce ne sont pas les travailleurs, ce ne sont pas les petits bourgeois, ce ne sont pas les économies des pays émergents, ce ne sont pas les frasques de la classe dirigeante. C’est la loi du système elle-même : la loi du profit !

La combattre, c’est remettre en cause le droit des capitalistes de posséder le monde, à commencer par les trusts, les banques, l’ensemble de la société et la mainmise sur les Etats.

Tous ceux qui confondent leur avenir avec celui d’une entreprise, d’une société, d’un patron, d’un Etat, d’une région, d’une monnaie, ne font qu’enchaîner leur sort à un bâteau qui coule.

On voudrait nous faire prendre la défense d’un pays, d’une nation, d’un peuple pour la défense de nos intérêts. On voudrait nous faire croire que ce qui nous attaque vient de l’extérieur, de l’étranger, des étrangers, des capitalistes étrangers, des salariés étrangers quand ce n’est pas des Musulmans, des terroristes.

Mais les terroristes qui détruisent la société où nous avons vécu sont les capitalistes eux-mêmes. Leur système a atteint ses limites et on ne le sauvera pas plus en déclenchant la geurre contre les Musulmans qu’en acceptant des sacrifices pour « relancer l’économie » ou « amélirorer la compétitivité », pas plus qu’on ne sort de l’eau un Titanic qui coule en jetant de l’eau par dessus bord à la petite cuillère.

Si le monde est de plus en plus violent, si on constate que le nombre de guerres augmente de semaine en semaine, c’est que le choix des classes dirigeantes est de monter violemment les peuples les uns contre les autres, plutôt que de risquer que les peuples travailleurs s’en prennent aux classes dirigeantes. Fascisme ou socialisme est plus que jamais l’alternative qui nous est posée. Ou nous remettons en question la propriété privée des moyens de production aujourd’hui synonyme de droit d’un gros actionnaire de tuer les emplois, ou le capitalisme remettra en question nos vies et nos enfants ne trouveront d’emploi que pour s’enterrer dans les champs de bataille. A nous de choisir…

Messages

  • En volant au secours de la banque PSA Finance, l’Etat a mis en lumière le poids stratégique de cette banque de financement pour le groupe automobile. Mais que recouvre-t-elle réellement ? En 2011, son encours global est de 24,3 milliards d’euros. Elle disposait encore "fin septembre d’une réserve de liquidité de plus de 7 milliards d’euros", selon PSA. Alors où sont passés ces fonds, la différence entre 24,3 milliards et 7 milliards en moins d’un an ? En spéculations douteuses !

  • Le directeur financier s’attend à ce que ces mesures aient un impact négatif sur le résultat opérationnel de la banque, "mais il restera largement bénéficiaire", a-t-il assuré, ajoutant que la Banque PSA Finance sera "en mesure de payer un dividende" au groupe PSA Peugeot Citroën.

    Il manquerait plus que cela ! Que l’Etat garantisse dix milliards et que PSA en profite pour engranger des profits !!!

  • Renault Crédit International en 2011 avait contribué pour 761 millions d’euros à la marge opérationnelle de tout le groupe Renault, soit 70 % du total (la marge opérationnelle étant le rapport entre le résultat d’exploitation et le chiffre d’affaires, signe de rentabilité et de viabilité d’une entreprise). Le même résultat est observé pour PSA, 40 % de la marge opérationnelle du groupe.

  • L’ampleur de la catastrophe et l’ampleur aussi des sommes mises en jeu par PSA Finances ont été volontairement minimisées. Il s’avère finalement d’après Cortal Consors que le trou serait de plus de 18 milliards d’euros et l’aide de 18,5 milliards !!!

    Le pool des banquiers de PSA apporte ainsi 11,5 MdsE de liquidités à Banque PSA Finance. Pour sa part, l’Etat garantit les émissions obligataires à concurrence de 7 Milliards d’Euros pour des tirages sur la période 2013-2015.

  • Banque PSA Finance représente 3 % du chiffre d’affaires mais 40 % du résultat opérationnel du groupe PSA en 2011, dont le chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros a permis de dégager un résultat opérationnel courant de 507 millions d’euros.

    Les sous-filiales d’Assurance (pourtant discrètes) de Banque PSA Finance : PSA Services Ltd, PSA Insurance Ltd et PSA Life Insurance Ltd, sont domiciliées à Malte, sans aucun rapport bien sûr avec le fait que Malte soit un paradis fiscal, mais plus simplement parce qu’il y fait souvent un temps superbe et qu’il est fort agréable d’y aller pêcher au large.

    La Banque PSA Finance avait réalisé avec succès une émission obligataire à taux fixe d’un montant de 600 millions d’euros il y a quelques semaines, le 20 juin 2012, opérée avec les banques partenaires Banca IMI, BNP Paribas, Bank of Tokyo Mitsubishi, HSBC, Unicredit et CM-CIC. Tout semblait aller bien pour Banque PSA Finance, petit poisson courageux parmi les requins de la finance internationale.

    Le PDG Philippe Varin déclarait même dans le document de synthèse en s’autocongratulant : « Cette deuxième émission en euros de l’année vient confirmer la capacité de Banque PSA Finance à saisir les opportunités offertes par le marché obligataire et à accéder à la liquidité malgré la forte volatilité des marchés financiers. »

    Donc je savais que PSA était un peu équipementier, faisait un peu de logistique, et surtout était une Banque et un organisme financier. Mais un fabriquant de véhicules, ça j’avoue que ça ne se voit plus trop.

    Philippe Varin est sur la bonne voie, comme le prouve son discours du 15 février 2012 : « « Nous mettons en place un programme soutenu de management du cash. Les mesures d’économie de 800 millions d’euros annoncées en octobre dernier sont complétées pour atteindre 1 milliard d’euros. Par ailleurs, un programme de cessions d’actifs, d’un montant de 1,5 milliard d’euros environ, incluant CITER, est lancé. Il comprend la valorisation d’actifs immobiliers et l’ouverture du capital de Gefco. Notre situation financière reste robuste et sécurisée. »

    Le Groupe PSA continuera à valoriser ses actifs immobiliers, et à ouvrir son capital à d’autres organismes financiers. C’était un bon début, car après l’arrivée dans le capital de PSA du Groupe NATIXIS AM, du Groupe BNP Paribas, de la Banque Barclays, ou du Hedge Fund Templeton Global Advisors, je trouvais que le rythme de la financiarisation du groupe avait encore des progrès à faire.

    PSA peut faire beaucoup mieux pour que soient prises les bonnes décisions. Il serait bon de supprimer totalement les dernières velléités industrielles du Groupe pour se concentrer sur la finance, bien plus rentable. On pourrait par exemple envisager la création d’un département HFT (High Frequency Trading) qui permettrait de spéculer via des filiales opaques dans les paradis fiscaux sur les émissions d’obligations ou d’actions du Groupe.

    C’est la synthèse des résultats financiers 2011 qui nous le dit : « Banque PSA Finance dispose d’une structure financière solide grâce à un ratio de solvabilité Bâle II supérieur à 14% et d’une sécurité financière, via des lignes de crédit non tirées et une réserve de liquidité, permettant d’assurer en permanence plus de 6 mois d’activité sans recours à des financements complémentaires. » _ ».

    Après avoir licencié dans la production et fermé le maximum d’usines, Philippe Varin se concentrera désormais j’espère sur le recrutement de traders, d’analystes financiers, de courtiers, de spécialiste en optimisation fiscale, et de conseillers en placements off-shores de contrats d’assurance-vie.

  • Ca fait un bail que l’équipe de chez PSA, les Varin, Gales, Saint-Geours, Faury et Olivier entre autre, se fichent comme d’une guigne des véhicules qu’ils font fabriquer. Ca pourrait expliquer en partie pourquoi elles sont moches, d’ailleurs.

    Nan ! Ce qui les interesse, ce qui va pouvoir leur permettre de continuer à capter des rémunérations indécentes et surtout sans rapport avec le moindre effort, c’est la finance, les gains faciles, les opérations de casino de placements opaques, les paradis fiscaux et société off-shore qui vont avec.

    Petite explication :
    PSA est composé de plusieurs filiales :
    ► Faurecia, le spécialiste en ingénierie et de production d’équipements, dont le CA a augmenté de 4 milliards en 4 ans.
    ► GEFCO, le groupe de transport et de logistique dont le CA de 3 milliards aura permis de dégager 223 millions de bénéfices en 2011.
    ► Banque PSA Finance, qui représente 3 % du CA mais 40 % du résultat opérationnel du groupe PSA en 2011, dont le chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’€ a permis de dégager un résultat opérationnel courant de 507 millions d’€.

    PSA est composé, également, de plusieurs sous-filiales d’assurance de Banque PSA Finance :
    ► PSA Services Ltd, PSA Insurance Ltd et PSA Life Insurance Ltd. Sous filiales qui sont domiciliées à Malte qui, rappelons le, est un paradis fiscal.

    Il y a quelques semaines (le 20/06), Banque PSA Finance avait réalisé avec succès une émission obligataire à taux fixe d’un montant de 600 millions d’€, opérée avec les banques partenaires Banca IMI, BNP Paribas, Bank of Tokyo Mitsubishi, HSBC, Unicredit et CM-CIC.

    Finalement, la famille Peugeot (1ère fortune française en Suisse avec 4.4 milliards d’€) et PSA avec ses 11 milliards de réserve en aides financières de l’Etat (aides à la recherche, dégrèvement des cotisations sociales, prêt de trois milliards d’€, prime à la casse, etc...), vont faire d’une pierre 2 coups :
    Tout en faisant plaisir aux va t-en guerre néocons en sanctionnant l’Iran (mais en perdant un marché de 450 000 véhicules/an), justifient sous couvert d’une pseudo perte de compétitivité le licenciement de 8000 salariés (sans compter ceux concernés chez les sous-traitants), et se recentrent sur des activités bien plus lucratives comme la valorisation d’actifs immobiliers, ou l’ouverture de son capital à d’autres organismes financiers.

    Mais chut ! Montebourg et les socialistes font mines de ne pas savoir.

  • La banque Renault RCI Banque annonce l’émission d’une titrisation adossée à des prêts automobiles accordés en France.

    Le FCT Cars Alliance Auto Loans France V 2012-1 a émis 700 M€ de titres notés AAA par Moody’s et DBRS, portant un coupon d’Euribor 1 mois + 0.54% et de maturité moyenne pondérée de 2.1 années

    Cette opération vient finaliser la restructuration du programme de titrisation français, initialement mis en place en 2002 sous forme d’un Master Trust unique, et qui s’articule désormais autour de 3 FCT distincts, dédiés respectivement à l’émission de titrisations auto-souscrites par RCI Banque et éligibles aux opérations de politique monétaire de la BCE, aux émissions de titres à taux fixe et à taux variable faisant l’objet d’un placement public.

  • Face au succès de sa principale rivale la banque RCI et de son livret Zesto, la banque PSA Finance (BPF) a décidé elle aussi de lancer courant 2013 un livret d’épargne destiné au grand public. Pour le moment, les caractéristiques du livret n’ont pas été dévoilées, mais elles devraient être assez proches de celle du livret Zesto lancé par la banque du groupe Renault et qui a collecté près de 500 millions d’euros entre février et juillet cette année.

    De son côté, BPF espère collecter entre 400 et 600 millions d’euros à fin 2013 ou début 2014.

  • Car oui, PSA possède sa propre banque qui finance environ le 1/4 des voitures vendues de la marque. Soit 655.000 véhicules en cours de financement au 31 décembre 2011 pour 17 Mds€ dans des pays aussi variés (outre la France) que la Pologne, le Brésil ou le Mexique. Le 10 février de cet été, hier, il y a 1.000 ans, son président Frédéric Saint-Geours déclarait en pure novlangue managériale :

    « Cette performance commerciale a été rendue possible parle renforcement de l’innovation dans le domaine des produits et des services, par leur déploiement soutenu et pragmatique et par l’intensification des synergies avec les marques et des partenariats avec les réseaux. De même, l’activité de services et d’assurances développée par Banque PSA Finance a atteint un niveau de performances record avec un taux de pénétration de 161%. »

    Wow ! Lisons encore :

    « Dans un contexte où il reste difficile de prévoir l’évolution du contexte économique, Banque PSA Finance a confirmé la robustesse de son business model soutenue par le déploiement progressif mais résolu du PSA Excellence System. »

    Las, malgré toute la « robustesse du business-model », il semblerait que celui-ci se cassât la gueule.

  • La filiale de crédit du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën étend sa présence à l’international. Fin décembre, elle a obtenu de la Banque centrale de Russie une licence bancaire pour créer sa structure locale, baptisée Bank PSA Finance RUS. Une opération attendue depuis l’acquisition en septembre 2009 de 98 % d’AIG Bank, la filiale locale de crédit à la consommation de l’assureur américain. La Russie devient ainsi le 24e
    pays d’implantation de l’établissement de crédit. Un pays où sa maison mère s’octroie 2,9 % du marché automobile, malgré une baisse de ses ventes de plus de 31 % en 2009. Banque PSA Finance rejoint surtout son principal concurrent RCI Banque, filiale du groupe Renault, qui y a créé en 2006 une filiale commerciale dans le cadre d’un accord avec International Moscow Bank.

  • Je me souvenais même que Banque PSA Finance avait réalisé avec succès une émission obligataire à taux fixe d’un montant de 600 millions d’euros il y a quelques semaines, le 20 juin 2012, opérée avec les banques partenaires Banca IMI, BNP Paribas, Bank of Tokyo Mitsubishi, HSBC, Unicredit et CM-CIC. Tout semblait aller bien pour Banque PSA Finance, petit poisson courageux parmi les requins de la finance internationale.

  • Banque PSA Finance, qui représente 3 % du chiffre d’affaires mais 40 % du résultat opérationnel du groupe PSA en 2011, dont le chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros a permis de dégager un résultat opérationnel courant de 507 millions d’euros.

    Je connaissais aussi les sous-filiales d’Assurance (pourtant discrètes) de Banque PSA Finance : PSA Services Ltd, PSA Insurance Ltd et PSA Life Insurance Ltd, qui sont domiciliées à Malte, sans aucun rapport bien sûr avec le fait que Malte soit un paradis fiscal, mais plus simplement parce qu’il y fait souvent un temps superbe et qu’il est fort agréable d’y aller pêcher au large.

    Je me souvenais même que Banque PSA Finance avait réalisé avec succès une émission obligataire à taux fixe d’un montant de 600 millions d’euros il y a quelques semaines, le 20 juin 2012, opérée avec les banques partenaires Banca IMI, BNP Paribas, Bank of Tokyo Mitsubishi, HSBC, Unicredit et CM-CIC. Tout semblait aller bien pour Banque PSA Finance, petit poisson courageux parmi les requins de la finance internationale.

    Le PDG Philippe Varin déclarait même dans le document de synthèse en s’auto-congratulant :

    « Cette deuxième émission en euros de l’année vient confirmer la capacité de Banque PSA Finance à saisir les opportunités offertes par le marché obligataire et à accéder à la liquidité malgré la forte volatilité des marchés financiers. »

  • Salut à toutes et tous.

    Je m’aperçois entre les histoires de mes collègues au boulot, ici même et par la mienne que la SOCRIF, pourtant filiale de la SNCF a mis ses propres agents dans des situations financières difficiles.

    En outre, par l’expérience que je vis avec eux, je vous déconseille vivement mais TRES vivement de prendre un crédit à la SOCRIF.

    Tournez-vous vers ceux qui savent faire, votre propre banque ou concurrente et non vers des pseudos conseillers de la SOCRIF qui se la jouent au banquier et qui n’y connaissent en outre rien du tout.

    Vous pensez avoir affaire à une société qui prendrait les agents SNCF pour un peu moins idiots que dans les banques...c’est pire !

    C’est une filiale à se séparer très très vite !

    Et le partenariat avec le Crédit Immobilier de France n’y change rien...c’est pire puisque les taux à la SOCRIF seront plus élevés car la SOCRIF n’est qu’un intermédiaire. Même les employés de la SOCRIF ne m’ont pas contredit...

    Ils vous font miroiter que le taux des assurances est plus faible...mais au final, le taux est plus élevé.

    De nombreux agents se sont fait avoir avec refus de négociation de la part de la SOCRIF, par la suite, y compris moi-même.

    Je pensais être le seul et je m’aperçois quand je discute autour de moi que c’est loin d’être le cas !
    Aussi, je vous mets en garde ! Effacez de vos pensées : SOCRIF !

    J’ai même contacté la DGCCRF (direction de la concurrence) pour connaître dans quelle mesure recevoir de la publicité directement PAR COURRIER INTERNE dans nos corbeilles ne constituait pas une situation anti-concurrentielle.

    En effet, "psychologiquement" vous pensez que vous serez mieux traités...

    Donc pour éviter que vous vous fassiez arnaquer....n’ayez pas affaire avec la SOCRIF.

    • Tout à fait,
      Suite à une escroquerie sur notre construction, 510 000 fr (à l’époque) de Prêt PAP (la socrif était habilitée à délivrer des Prêts aidés par l’Etat) n’avait pas été débloqués car une procédure judiciaire était en cours et la construction de notre maison était arrêtée. Seuls 240 000 fr avaient été débloqués suite au début des travaux (dont 150 000 fr au dépôt sur le compte du bâtonniers pour garantie) et avaient été INTEGRALEMENT remboursés par prélèvement de mensualités complètes. Et deux ans plus la SOCRIF a procédé à une saisie immobilière de notre propriété (nous possédions notre terrain acheté avec nos propres économies) et la construction était toujours en cours d’être jugée... pour exiger le remboursement de ces 510 000 fr qu’elle a toujours eu SUR SES PROPRES COMPTES. Nous avons produit toutes les pièces et courriers mentionnant que SOCRIF gardait cette somme mais les tribunaux bordelais malgré l’absence de dette REELLE de notre part et nos plaintes déposées auprès du procureur et saisine de la doyenne des juges d’instruction on nous a saisi et vendu aux enchères notre superbe terrain et la construction qui n’était toujours pas jugée !!!!! Nous avons été fichés également et le produit de la vente a été attribué à la SOCRIF-SOFIAP a toute impunité.
      SOCRIF participe aux réseaux crapuleux des milieux mafieux de la construction, des organismes de crédit grâce à des "juges" complaisants et complices. Les autorités politiques ferment les yeux et laissent faire ces mafieux l’ "indépendance de la justice" ou laissons ces juges valider leurs escroqueries judiciaires en paix.

  • Bonjour,

    Je viens de me rendre compte la semaine dernière de l’arnaque de la SOCRIF (agence de Nancy, dép. 54 ; filliale de la SNCF et du CIF) auprès de laquelle j’ai souscrit mon prêt immobilier il y a un an.
    Après 2 rendez vous pour explication du prêt, nous avons reçu l’offre définitive.
    Certains paragraphes nous portant à confusion, nous avons repris un rendez vous pour avoir des explication sur leur façon de calculer le taux révisé.
    Ce n’est qu’un an plus tard en recevant l’échéancier pour 2008 (qui n’indique même pas le nombre de mensualités supplémentaires à la fin supposée du crédit) que nous nous sommes apreçus que le conseiller SOCRIF, qui est de plus un agent SNCF donc un collègue, nous avait raconté n’importe quoi (il a du sentir que s’il nous disait la vérité nous ne signerions pas).
    La SOCRIF joue sur le fait d’être filiale de la SNCF et qu’elle emploie des cheminots pour abuser de la confiance des gens ce qui est lamentable.
    Nous allons voir pour négocier un taux ou faire racheter le prêt.

  • Pour ceux qui ont envie de comprendre ce qu’est l’organigramme tentaculaire aussi de Renault finance RCI, voici un texte : ici

  • Le rapport du Conseil de Stabilité Financière publié ce dimanche évalue à 67.000 milliards de dollars la taille des actifs du monde bancaire « de l’ombre ». C’est aux Etats-Unis, dans la zone euro et au Royaume Uni qu’il se concentre. La taille du « shadow banking » échappant à toute régulation est de 67.000 milliards de dollars (52.500 milliards d’euros) selon son rapport consacré à 25 pays (90% des actifs financiers mondiaux). Ce sont 5.000 à 6.000 milliards de plus qu’en 2010. Ce secteur « parallèle » représente à lui seul la moitié de la taille des actifs totaux des banques. Rapportée au Produit Intérieur Brut du pays, la banque de l’ombre prospère à Hong-Kong (520%), aux Pays-Bas (490%), au Royaume-Uni (370%), à Singapour (260%) et en Suisse (210%). Mais, en terme absolu, les Etats-Unis restent en première position puisque la part de ce secteur parallèle représente 23.000 milliards d’actifs en 2011, suivi de la zone euro (22.000 milliards) et du Royaume-Uni (9.000 milliards).

    Qui sont les acteurs de ce secteur ? Pour le Conseil, il s’agit « d’intermédiaires de crédit impliquant des entités et des activités en dehors du système bancaire régulier ». Cela recouvre notamment les fonds d’investissements, les fonds monétaires, les sociétés de financement et les entités spécialisées dans les titres qui fournissent des crédits ou des garanties de crédits, ou encore des entreprises d’assurance ou de réassurance qui émettent ou garantissent des produits de crédit.

  • Banque PSA finance, filiale de Peugeot SA, a placé avec succès l’intégralité des 723,6 millions d’euros d’obligations senior de classe A émises par Auto ABS FCT Compartiment 2012-1 en juillet 2012.

    Les titres senior AAA avaient été retenus dans un premier temps par Banque PSA Finance pour un refinancement auprès de la BCE. Suite à l’amélioration des conditions de marché intervenue depuis l’été, Banque PSA Finance a décidé de placer cette transaction auprès d’investisseurs institutionnels.

    Une première vague de placement avait eu lieu le 25 octobre 2012 à hauteur de 460 M€, et les vagues suivantes s’étalent jusqu’au 30 novembre 2012 pour le montant restant.
    Les titres ont été placés à des prix similaires au cours des différentes vagues de placement autour de 110 points de base au-dessus de l’Euribor 1 mois.

    Ces obligations sont notées AAAsf par Fitch et AAA(sf) par S&P avec une durée de vie moyenne pondérée attendue de 3,03 ans. Pour ce placement sur le marché secondaire, Deutsche Bank et Natixis ont agi en tant que co-chefs de file et co-teneurs du livre d’ordres de l’opération.

    Depuis la crise de 2008, cette opération est la première transaction automobile française incluant la valeur résiduelle des véhicules.
    Cette opération s’inscrit dans la stratégie de Banque PSA Finance qui vise à assurer une grande diversification de ses sources de financement et une augmentation de la part des financements réalisés dans le cadre de son programme de titrisation.

  • Dans les minutes de son dernier comité de politique monétaire, la Fed a indiqué que certains de ses membres souhaiteraient ralentir le rythme des rachats d’actifs, voire les interrompre, avant que les objectifs fixés en matière d’emploi ne soient atteints. Cet « assouplissement quantitatif », le 3ème du genre depuis la crise financière de 2007, avait dopé les marchés financiers mondiaux depuis sa mise en place en septembre 2012.

    Du côté des statistiques, l’indice de la Fed de Philadelphie a reculé à -12,5 en février, après -5,8 en janvier, avec une composante de l’emploi ressortie à son plus bas niveau depuis juin 2012. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont aussi signé leur première hausse en trois semaines.

  • La décennie en cours sera celle de l’argent facile ou ne sera pas !

    Avec l’éclatement de la crise des subprimes, et ses nombreux corolaires, les banques centrales ont été contraintes d’assouplir au maximum leur politique monétaire. On croyait la sortie de crise en vue en 2010 avant que la crise de la dette souveraine et la crise économique ne viennent perturber le retour à la croissance. Depuis, les banques centrales étudient toutes les pistes possibles pour enfin rassurer les marchés et cela passe inévitablement par l’injection massive et continue de liquidités sur les marchés quitte à habituer le système financier à ce que les banquiers centraux jouent le rôle de pompier de service à tout moment.

    L’arrivée probable de Janet Yellen dans le fauteuil de Ben Bernanke pourrait dès l’an prochain faire passer aux Etats-Unis un nouveau cap dans l’assouplissement quantitatif si le marché de l’emploi ne s’est pas rétabli depuis.

    Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls à user et abuser des outils à leur disposition. Le keynésien Mark Carney, qui va remplacer comme gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) Mervyn King en juillet prochain, pourrait aussi accentuer le recours à la planche à billets. Il ne fait pas encore partie du comité de politique monétaire britannique mais, des voix s’élèvent déjà afin d’accroire le programme de rachats d’actifs comme l’a révélé le compte-rendu publié en février dernier. Paul Tucker, membre actuel de la BoE, avance ainsi l’idée de mettre en place des taux d’intérêt négatifs, ce qui serait une première pour le Royaume-Uni !
    Après une décennie de stagnation économique, et un taux directeur quasiment à zéro, le Japon n’est même plus à s’interroger sur l’opportunité d’avoir des taux négatifs. Avec l’arrivée du nouveau gouvernement japonais en décembre, qui a dressé comme objectif principal la sortie de la déflation, le pays chemine vers un de nouvelles mesures expansionnistes. Pour ainsi, le Japon risque d’être le laboratoire de la politique monétaire à venir car l’archipel va pousser certainement à ses limites l’assouplissement quantitatif. Nul n’est d’ailleurs en mesure de savoir à l’heure actuelle ce que la banque centrale, qui va être dirigé par le gouverneur Haruhiko Kuroda, va pouvoir mettre en oeuvre afin d’atteindre l’objectif d’inflation à 2% alors que la dette nationale est à plus de 200% du PIB. Un défi incommensurable mais on pourrait dès la réunion d’avril de la banque centrale déjà avoir une idée plus précise de ce que les banquiers centraux sont en mesure d’inventer de nouveau.

    Enfin, bien que la BCE n’ose pas officiellement s’aventurer dans les assouplissements quantitatifs à tout-va comme la BoE, la FED ou la Banque du Japon, l’institution de Francfort n’est pas en reste. Les taux sont à un plus bas historique, la banque centrale prête à des taux extrêmement avantageux aux banques commerciales et elle a même lancé sous Mario Draghi son fameux programme OMT en direction du marché obligataire, bravant ainsi l’opposition des Allemands.

  • Le constructeur automobile PSA a engagé des "discussions préliminaires" avec Santander qui pourrait reprendre la moitié du capital ou fusionner les activités de Banque PSA Finance, selon le Wall Street Journal.

  • L’argent public aura servi à la famille Peugeot pour se désinvestir à moindre frais.

    Les ministres des Finances et de l’Economie, Michel Sapin et Arnaud Montebourg, se félicitent du bon déroulement de l’augmentation de capital de PSA Peugeot Citroën qui a été sursouscrite. L’Etat est donc désormais l’un des actionnaires-clés du constructeur automobile, à égalité (14,1%) avec les sociétés du groupe familial Peugeot et du constructeur chinois Dongfeng.

    La participation de l’Etat dans le capital de Peugeot est détenue via la SOGEPA, dont la gestion est confiée à l’APE (Agence des participations de l’Etat). Les ministres rappellent que les accords conclus entre actionnaires ont par ailleurs permis de mettre en place une gouvernance efficace et équilibrée pour l’avenir de Peugeot. L’État dispose de deux représentants au conseil de surveillance de l’entreprise, Bruno Bezard et Florence Verzelen.

    Environ 288,5 millions d’actions nouvelles ont été souscrites lors de l’augmentation de capital ouverte au public. Ces actions seront admises aux négociations demain. Dès vendredi, le capital de Peugeot sera ainsi composé de 783.088.675 actions. La capitalisation boursière de Peugeot va donc retrouver de la hauteur à environ 7,5 milliards d’euros.

  • La financiarisation de l’économie équivaut à une inflation de droits de tirage potentiels sur la plus-value actuelle et à venir, mais qui excédent la capacité du système à produire autant de plus-value. La crise peut alors s’interpréter comme un rappel à l’ordre de la loi de la valeur : le capitalisme ne pouvant tout simplement pas distribuer plus de plus-value qu’il n’en produit, une partie de ce capital fictif devait être dévalorisé. Mais, pour reprendre la formule de Chesnais, on n’a pas laissé la crise ‘suivre son cours’ (run its course) ».

  • La société Orange se transforme en banque !!!

    La mutuelle anglaise Alliance & Leicester de crédit immobilier se transforme en banque !!!

    Google Pay devient une banque !!!

  • PSA a sa banque qui s’appelle " PSA Banque " qui fait une promotion de placement sur son livret " Distingo " : Livret d’épargne : faut-il se ruer sur le taux promo de 5% de PSA banque ? s’interrogeait Capital en mars dernier.

    La revue Capital ne s’interroge pas en revanche de savoir si les salariés de PSA ont droits aux mêmes promotions pour leurs salaires ?

    La banque de Renault s’appelle " RCI ".

    Pour RCI " Le montant des nouveaux financements s’établit à 10,4 milliards d’euros au premier semestre 2017 " (source Wikipédia)

    Les industriels prétendent ensuite avoir du mal à se financer...

  • La banque Arkea s’effondre...

    Commerzbank chute...

    Société générale annonce une baisse des profits...

    Barclays chute...

    Royal Bank of Scotland chute...

    Les banques chinoises chutent...

    Les banques libanaises chutent...

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.