Accueil > 05 - ECONOMIC POLICY - ECONOMIE POLITIQUE > 5- L’économie mondiale en route vers une nouvelle crise systémique (...) > Le nouvel euro est arrivé : cinq euros égale un euro - une dévaluation (à (...)

Le nouvel euro est arrivé : cinq euros égale un euro - une dévaluation (à venir) qui ne dit pas son nom !

vendredi 9 novembre 2012, par Robert Paris

Nous allons être d’un seul coup cinq fois plus pauvres !!!

D’après les informations dont nous disposons la banque centrale européenne semble décidée à dévaluer en créer un "nouvel" euro qui vaudra cinq anciens euros... Elle compte faire durer le suspens le plus possible pour résister à la guerre des monnaies mais va finir par annoncer une dévaluation d’ici environ un an !

Le nouvel euro va arriver : cinq euros égale un euro c’est en effet une dévaluation qui ne dit pas son nom même si elle est présentée seulement comme une impression de nouveaux billets qui remplaceront les anciens !

La Banque centrale européenne (BCE) va lancer progressivement à partir de mai 2013 une deuxième série de billets de banque en euros, a annoncé jeudi son président, Mario Draghi, lors de sa conférence de presse mensuelle à Francfort.

Le premier billet à être introduit sera un nouveau billet de cinq euros. Les autres billets seront introduits sur plusieurs années, tandis que les billets existants, lancés en janvier 2002, seront progressivement retirés de la circulation.

C’est une manière comme une autre de se renflouer sur le dos du public pour une banque centrale qui a sauvé les banques, les trusts, les Etats, les financiers, les bourses, la Grèce, l’Espagne et le Portugal, etc, etc...

La BCE couvre cette opération en parlant de plus de sécurité des billets et de nouvelles images pour figurer sur les billets. Ce n’est bien entendu qu’un prétexte !

La dernière opération ruineuse de la BCE avait consisté au rachat d’obligations des pays de la zone euro en difficulté.

Les grands instituts de conjoncture allemands avaient alors déclaré :

"Les instituts entrevoient le risque d’une hausse de l’inflation à moyen-terme. Cette tendance pourrait être encouragée par le financement monétaire des Etats par la BCE", font-il savoir dans leur rapport biannuel.

"La décision de la BCE pourrait ébranler le principal pilier de la zone euro, à savoir l’objectif de stabilité des prix. Dans ces conditions, la BCE n’est plus indépendante de la politique budgétaire", constatent-t-ils.

La BCE a-t-elle été trop généreuse avec les banques espagnoles ? Le journal dominical allemand ’Die Welt am Sonntag’ affirme, après avoir mené sa propre enquête, que la banque centrale européenne a laissé les banques espagnoles emprunter des fonds auprès d’elle à 0,5% alors que les bons du Trésor qu’elles ont fournis au titre de collatéral auraient dû entraîner un taux d’intérêt de 5,5% ! Ce faisant, la BCE aurait violé ses propres règles...

L’institut européen basé à Francfort n’a pas tardé à réagir, en annonçant dès hier qu’il allait procéder à des vérifications pour savoir si les règles ont bien été respectées...

Selon le journal allemand, près de 80 MdsE de bons du Trésor à 18 mois ont été considérés à tort comme étant notés "A", alors qu’ils ne sont notés que "B" par les agences Moody’s, Fitch et Standard & Poor’s. S’il s’avérait que la BCE s’était trompée, les banques espagnoles devraient apporter davantage de titres en collatéral pour les prêts reçus. Les méthodes de travail de la BCE s’en trouveraient alors entachées, ébranlant la confiance des marchés dans le fonctionnement même de la banque centrale...

Messages

  • Le premier billet à être introduit sera un nouveau billet de cinq euros. Les autres billets seront introduits sur plusieurs années, tandis que les billets existants, lancés en janvier 2002, seront progressivement retirés de la circulation.

    C’est une manière comme une autre de se renflouer sur le dos du public pour une banque centrale qui a sauvé les banques, les trusts, les Etats, les financiers, les bourses, la Grèce, l’Espagne et le Portugal, etc, etc...

  • Nous avons interrogé David Deddouche, spécialiste des devises chez SGCIB. On parle normalement de dévaluation lorsqu’il y a une parité fixe ou semi-fixe. Pour l’euro, il s’agirait plutôt d’une dépréciation « aidée » ou « générée » par les autorités.

    Les Echos : La seule mesure qui peut éviter le pire, parce qu’elle s’attaquerait au facteur majeur d’aggravation de notre conjoncture, c’est une dépréciation massive et rapide de l’euro, très surévalué depuis 2003. En rétablissant de la compétitivité dans toutes les économies de notre zone, elle ouvrirait une perspective de croissance qui, seule, peut réduire le ratio dette/PIB, et donc rétablir la solvabilité, en contrant la spirale de récession qui nous menace. Comment ? Par une baisse des taux d’intérêt de la BCE au voisinage de zéro qui aurait un impact direct sur les flux internationaux de capitaux et donc immédiat sur la valeur de l’euro.

  • Le voilà le choc compétitivité des classes dirigeantes et Etats européens sur le dos des peuples !!!

  • En clair, l’une des seules portes de sortie pour des pays comme la France, l’Angleterre, l’Italie ou l’Espagne repose sur la dévaluation de l’euro et l’hyper inflation.

  • La crise reste aigüe en Europe alors que selon certaines sources, la BCE a injecté plus de liquidités que la Banque centrale américaine !

    La dévaluation ne servira qu’à appauvrir massivement la population, à souligner que la crise européenne est très loin de se régler, poussant les marchés financiers à s’en détourner.

    Elle ne résoudra rien mais de toutes manières aucune mesure n’est économique au sens d’une solution économique au problème...

  • Combien d’économistes ayant "pignon sur rue" et d’intellectuels impétueux qui se sentent soudainement des ailes d’économistes appellent à une dévaluation de l’euro par rapport au dollar assortie d’une intervention de la BCE sur le marché des titres grecs (pour tenter d’abaisser les taux d’intérêt attachés à cette même dette) au prétexte que ce serait la solution à la crise grecque.

    Tout en reconnaissant que la baisse de l’euro conduirait à une augmentation des prix dans toute la zone euro, ces mêmes interpellateurs avancent l’argument selon lequel une telle baisse de l’euro par rapport au dollar créerait une accélération considérable de la croissance dans toute la zone, produisant ainsi des recettes fiscales nouvelles qui concourraient à affaiblir la charge de la dette publique.

    Cet argument est naturellement en parti fondé ! L’Insee, en France, a établi que par rapport à un cours de l’euro s’établissant à 1,05 dollars, la France avait perdu 1 point de croissance chaque fois que l’euro se réévaluait de 10 %. Chaque augmentation de 10 centimes de la valeur de l’euro coûte à Airbus près d’un milliard d’euros.

    D’autres personnalités, dont des économistes ayant pignon sur rue, ont appelé à la fois à déserrer la contrainte du Pacte de stabilité et de croissance - qui prévaut encore au sein de l’Union économique et monétaire - qui plafonne à 2 % l’inflation dans la zone euro, et à dévaluer l’euro.

  • Dévaluer, c’est équivalent à baisser massivement les salaires, dévaloriser les pensions et ruiner les épargnants pour sauver prétendument les capitalistes !

  • Pas encore officielle, la dévaluation devient réelle sur les marchés financiers...

    A partir de septembre 2010, le FMI a commencé à parler, lors de ses conférences, des limites de l’austérité, qui ne peut fonctionner selon lui que si une dépréciation de la monnaie est mise en place en parallèle pour doper les exportations et ainsi compenser la baisse de la croissance. Or, 70 % des échanges commerciaux en Europe se font en interne et ne dépendent donc pas du taux de change, ce qui prouve, selon la thèse même du FMI, que l’austérité ne pouvait être pleinement efficace en zone euro.

  • l’Allemagne, première économie de la zone euro, n’en veut pas : pour des raisons historiques [inflation galopante des années 1920] et parce que la situation actuelle lui réussit [l’Allemagne a en effet fait le choix de limiter la hausse des coûts salariaux, choix que la France se refuse pour l’instant de faire comme je l’ai dit précédemment]. De plus même si une dépréciation de l’euro avait néanmoins lieu, elle n’aurait que peu d’effets : la France améliorerait sa compétitivité face aux pays hors zones euros, mais pas face à ceux de la zone euro avec qui elle effectue la majeure partie de son commerce extérieur.)

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.