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25 décembre : quand le patronat croit au père Noël !

mardi 25 décembre 2012, par Robert Paris

Quand le patronat croit au père Noël !

Demandez le programme du patronat : licenciements massifs, désinvestissement de la production pour mieux nourrir la spéculation aidée par le gouvernement, retraite à 63 ans, suppression du CDI, crédits d’impôts, destruction et privatisation des services publics notamment par des suppressions d’emplois de fonctionnaires et aides étatiques massives aux entreprises.

Quel sera finalement le programme du gouvernement ? Exactement le même ! Il commencera par crier, hurler, dénoncer et finira par dire que ce sont les éncessités de l’économie, de la relance, du développement, de la recherche, de l’écologie et j’en passe…

D’ailleurs n’importe quel gouvernement fera de même car tous les gouvernements sont liés à la société bourgeoise et il ne peut pas en être autrement tant que les travailleurs et les masses populaires n’auront pas mis à bas ce pouvoir capitaliste.

Inutile de se plaindre, de protester, de nous scandaliser si nous-mêmes ne voulons pas nous préparer à nous défaire de ce monde complètement fini.

Ce n’est pas les gouvernants qui vont nous sauver ! Ce n’est pas une quelconque institution de cette société. On ne se soulève pas en se tirant par les cheveux !

La bourgeoisie étatique ne va pas nous défendre contre les attaques de la bourgeoisie privée…

Si nous voulons défendre nos emplois, nos salaires, nos retraites, nos services publics, il faut décider que nous, travailleurs, sommes en danger ainsi que nos familles. Et à situation d’urgence, programme d’urgence.

Les patrons nous déclarent la guerre, nous ne pouvons pas rester l’arme au pied. Nous ne pouvons pas nous contenter de négocier avec celui qui nous coupe déjà la gorge et prétend encore nous crever les yeux. Et prétend en plus obtenir notre signature ou celle des syndicats qui affirment signer en notre nom !

Négocier sans vraiment lutter, c’est cautionner notre propre destruction, signer notre arrêt de mort. Plus on acceptera de sacrifices et plus le patronat en exigera d’autres.

Continental, Ford, PSA, ArcelorMittal, tous ce sexemples ne nous ont pas suffit à comprendre qu’il n’y aura aucun engagement signé des patrons qui garantira nos emplois ?

La seule garantie, c’est que cela leur coûte socialement, économiquement et politiquement plus cher de licencier que de ne pas le faire….

Et c’est notre lutte, et pas l’aide des gouvernants, des politiciens, des élus, des syndicats, des institutions d’aucune sorte, qui permettra de créer le rapport de forces obligeant les classes dirigeantes de reculer.

Si on accepte la retraite à 63 ans, ce sera à 65 ans, puis plus de pensions du tout. Si on accepte de flexibiliser, d’assouplir le CDI, il n’y aura plus du tout de CDI.

Si on accepte qu’ils aident banques et trusts, il n’y aura plus un centime pour pensions, santé, services publics….

Si on accepte qu’un seul trust licencie, ils le feront tous et recommenceront ensuite. Regardez PSA : d’abord 8000 suppressions d’emplois puis 11500 et après combien ?

On n’arrête pas les maîtres-chanteurs en leur cédant !

Il faut qu’on les frappe à chaque fois qu’ils nous frappent !
Il n’y aura pas d’accord possible avec les patrons. Il faut prendre conscience que ce n’est pas une situation ordinaire, que ce n’est pas un mauvais moment à passer en attendant la reprise, car il n’y a pas de reprise réelle à attendre. Le système n’est pas prêt de se relever, ni demain ni après…
Le système ne va pas se relever parce qu’il ne cesse de prendre des mesures qui le coulent encore plus…

Plus les patrons désinvestissent, plus ils spéculent. Plus ils spéculent, plus ils coulent banques, bourses, assurances et sociétés de crédit. Plus ils les coulent, plus les Etats et les banques centrales les sauvent. Et plus ils les sauvent, plus les trous se mutliplient dans les coffres des Etats. Plus aussi, ils suppriment d’emplois de fonctionnaires, cassent les services publics. Plus aussi, l’économie capitaliste renonce à produire des richesses et se contente de spéculer. Il n’y a plus de production de plus-value et plus d’emploi.

Les Etats couvrent toutes les banques, tous les trusts, tous les financiers, toutes les bourses, même s’ils spéculent, même s’ils cassent l’économie, même s’ils licencient massivement. Ce n’est pas un pays, ce n’est pas un gouvernement, c’est le monde entier qui le fait. C’est ainsi qu’est devenu le système capitaliste et il n’a maintenu sa domination depuis 2007 qu’en agissant ainsi, c’est-à-dire en sortant complètement de son fonctionnement habituel qui était fondé sur la production de plus-value extraite du travail humain par des investissements productifs.

Se fondant sur les crises passées, la plupart des travailleurs pensent qu’il y aura forcément une reprise, certes lointaine, certes insuffisante, mais quand même une reprise.

Ils se trompent. Pour reprendre, il faudrait que le capitalisme soit encore vivant, ce qui n’est pas le cas. Dans les banques, dans les trusts, dans le commerce, dans toute l’activité, ce ne sont plus des capitaux privés mais de l’argent des banques centrales qui circule. Ce n’est plus le capitalisme qui marche même si la classe capitaliste a formellement conservé la propriété des entreprises et des banques. S’il n’y a plus de production de plus-value par le capital privé, c’est qu’il n’y a plus du tout de moteur. Et il ne risque donc pas d’être relancé…

Quand la voiture ne roule plus qu’en la poussant, on ne peut pas dire qu’on a encore une voiture si, sous le capot, il n’y a plus de moteur.
Tirons-en les leçons : n’acceptons aucun sacrifice et, à toutes les attaques, répondons coup pour coup, œil pour œil, dent pour dent… Assez de négociations et de signatures bidon d’engagements jamais tenus ! Ne laissons pas notre signature à ses organisateurs de tous les reculs que sont les dirigeanst syndicaux ! Assez du syndicalisme de collaboration !

Et organisons-nous nous-mêmes pour décider ce que nous voulons, et comment nous comptons l’obtenir !

Messages

  • « Les scientifiques sont en effet convaincus qu’il existe des seuils, appelés points de basculement (tipping points en anglais), au-delà desquels le climat bascule de manière irréversible et rapide vers un nouvel état très différent du précédent. »

    L’élévation de la température, c’est l’accroissement de l’endettement général.
    La fonte de la calotte polaire, ce sont les banques centrales qui lâchent leurs liquidités.
    Limiter les émissions de CO2, c’est limiter les dépenses publiques par des plans d’austérité.

    Au delà de similitudes, il y a quand même une différence fondamentale. Si on ne sait pas encore si ces points de basculement ont déjà été atteint au niveau climatique, ces derniers ont été dépassés après 2008 concernant l’économie.

    « La plupart des dirigeants mondiaux, alertés par leurs conseillers scientifiques, semblent avoir pris conscience du fait que le réchauffement climatique représente une menace sans précédent pour l’humanité et qu’il y a urgence à agir. »

    Dommage que les climatologues ne se soient pas intéressés au système économique.

    Scientifiques, mobilisez vous !!!

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