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Qui était Olympe de Gouges ?

vendredi 22 février 2013, par Robert Paris

Qui était Olympe de Gouges ?

« La femme a le droit de monter à l’échafaud ; elle devrait aussi avoir le droit de monter à la tribune. » clame Olympe de Gouges durant la révolution française, elle qui écrivait dans son Testament : « Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers, reconnais tes droits. (...) L’homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est de venu injuste envers sa compagne. Ô femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? (...) Quelles que soient les barrières que l’on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n’avez qu’à le vouloir. »

Olympe de Gouges, Réflexions sur les hommes nègres, 1788 :
« Un commerce d’hommes ! Grand Dieu ! Et la nature ne frémit pas ? S’ils sont des animaux, ne le sommes-nous pas comme eux ? et en quoi les Blancs diffèrent-ils de cette espèce ? »
Olympe de Gouges avait parfaitement raison lorsqu’elle affirmait dans son manifeste politique que la reconnaissance unilatérale des droits politiques de la femme n’allait finalement rien changer à la situation de celle-ci. Qu’il était tout aussi important pour les femmes de lutter pour obtenir leur accès à toutes les professions.
A l’époque où Olympe de Gouges publia son manifeste, débuta la lutte des femmes bourgeoises pour leur accès sans restriction aux études et aux métiers universitaires. A l’apogée du capitalisme, les artisans n’étaient pas seuls à faire faillite ni les ouvriers à domicile à se transformer en ouvriers d’usine. L’idylle sentimentale de la petite et de la moyenne bourgeoisie fut, elle aussi, considérablement entamée. Les hommes de ces dernières catégories sociales devinrent brusquement incapables de subvenir à l’entretien de leur propre famille. Ce qui amena les fils et les filles des familles défavorisées à chercher du travail. Les jeunes filles de familles bourgeoises travaillèrent comme maîtresses d’école, écrivirent ou traduisirent des romans ou tentèrent de s’employer comme fonctionnaires de l’État pour s’assurer un revenu stable. Néanmoins, l’accès des femmes aux métiers spécifiquement universitaires leur resta barré comme par le passé. La société bourgeoise ne faisait à leur énergie et à leur intelligence qu’une confiance limitée et ne leur ouvrit cette voie qu’à contrecœur. Il faut ajouter que les femmes sous-estimaient elles-mêmes leurs facultés intellectuelles par rapport aux hommes.

Olympe de Gouges

Son testament politique

Olympe de Gouges dans la révolution française

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  • était Olympe de Gouges ?
    « La femme a le droit de monter à l’échafaud ; elle devrait aussi avoir le droit de monter à la tribune. » clame Olympe de Gouges durant la révolution française, elle qui écrivait dans son Testament : « Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers, reconnais tes droits. (...) L’homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est de venu injuste envers sa compagne. Ô femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? (...) Quelles que soient les barrières que l’on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n’avez qu’à le vouloir. »

  • Lire ici : A l’occasion du 8 mars : En 2014, quel combat des femmes pour leur libération ?

    cliquer ici

  • « Je lègue mon cœur à la patrie, ma probité aux hommes (ils en ont besoin), mon âme aux femmes, je ne leur fais pas un don indifférent ; mon génie créateur aux auteurs dramatiques : il ne leur sera pas inutile ; surtout ma logique théâtrale au fameux Chesnier ; mon désintéressement aux ambitieux ; ma philosophie aux persécutés ; mon esprit aux fanatiques ; ma religion aux athées ; ma gaieté franche aux femmes sur le retour, et tous les pauvres débris qui me restent d’une fortune honnête à mon héritier naturel, à mon fils, s’il me survit. Quant à mes pièces de théâtre ou manuscrits, on en trouvera quelques centaines, je les donne à la Comédie-Française, si, par son art magique et sublime, elle croit, après ma mort, mes productions dignes de figurer sur son théâtre : c’est assez lui prouver que je rends justice à son talent inimitable. .. . Français, voici mes dernières paroles, écoutez-moi dans cet écrit et descendez dans le fond de votre cœur : y reconnaissez-vous les vertus sévères et le désintéressement des républicains ? Répondez : qui de vous ou de moi chérit et sert le mieux la patrie ? Vous êtes presque tous de mauvaise foi. Vous ne voulez ni la liberté ni la parfaite égalité. L’ambition vous dévore. .. Peuple aimable devenu trop vieux, ton règne est passé, si tu ne t’arrêtes sur le bord de l’abîme. .. »

    Testament politique (mai 1793)

    Olympe de Gouges

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