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Discours sur l’esprit positif - Auguste Comte (texte intégral)

mardi 30 avril 2013, par Robert Paris

Pour Auguste Comte, le positivisme est lié à l’émergence de l’âge de la science caractéristique de « l’état positif » qui succède, dans la loi des trois états, à « l’état théologique » et à « l’état métaphysique ».

« Le caractère fondamental de la philosophie positive est de regarder tous les phénomènes comme assujettis à des lois naturelles invariables, dont la découverte précise et la réduction au moindre nombre possible sont le but de tous nos efforts, en considérant comme absolument inaccessible et vide de sens la recherche de ce qu’on appelle les causes soit premières, soit finales. »

A. Comte - Extrait du Cours de philosophie positive, 1830-1842

« Tous les phénomènes observables peuvent être (...) disposés de telle manière que l’étude de chaque catégorie soit fondée sur la connaissance des lois principales de la catégorie précédente, et devienne le fondement de l’étude de la suivante. Cet ordre est déterminé par le degré de simplicité ou, ce qui revient au même, de généralité des phénomènes, d’où résulte leur dépendance successive et par suite la facilité plus ou moins grande de leur étude. »

A. Comte, Cours de philosophie positive, deuxième leçon

Dans la phase philosophique de son œuvre, que l’on qualifie quelquefois de positivisme scientifique, développée dans le cours de philosophie positive (1830-1842), Auguste Comte, ramène la connaissance du réel au phénoménal au sens strict du terme.

Autrement dit, pour Comte, la connaissance que nous avons du monde nous est donnée par la perception directe que nous pouvons avoir à travers l’expérience sensible ou à travers des raisonnements scientifiques. Les causes premières des actions humaines sont oubliées.

La « religion de l’humanité » de Comte, telle qu’il la désigne, s’appuie sur trois notions :

l’altruisme, terme qu’il a créé, qui renvoie au sentiment de générosité.

l’ordre : Comte considérait en effet qu’après la Révolution française, il était nécessaire de rétablir l’ordre dans la société, et il établit un système de classification des sciences.

le progrès : c’est la croyance qu’il introduisit - à la suite de Saint-Simon (comte de Saint-Simon, et non le duc de Saint-Simon auteur des célèbres mémoires), qui parlait déjà de progrès industriel - en un développement s’appuyant exclusivement sur le développement de la technique et de l’industrie.

Auguste Comte souhaitait d’autre part régénérer la société par l’institution d’un « sacerdoce » nouveau.

Cette phase déboucha sur des réflexions sur l’organisation de la société et de l’État. Auguste Comte fonda en 1848 une société positiviste et fit les plans d’une sorte d’Église de nature positiviste, qui aurait le caractère d’un culte des morts.

Lire ici "Discours sur l’esprit positif"

Le positivisme de Auguste Comte

“Cette extension graduelle commencera nécessairement par le reste de la race blanche, partout supérieure aux deux autres. Son incorporation finale au Grand-Être offrira trois phases essentielles , deux monothéiques et une polythéique, dont chacune facilitera la suivante, et qui représenteront d’ailleurs la propagation orientale du mouvement rénovateur. Quoique l’immense agrégation russe soit resté étrangère à l’initiation catholique et féodale que nous devons au moyen âge, son christianisme, malgré la confusion fondamentale des deux puissances, l’érige aujourd’hui en avant garde de l’Orient monothéique. Le mouvement occidental y recevra sa première extension décisive suivant deux intermédiaires naturels, l’un religieux, l’autre politique, la Grèce et surtout la Pologne. […] Après une telle expansion , la rénovation finale s’étendra aux monothéistes musulmans, d’abord en Turquie, puis en Perse. Le positivisme y trouvera naturellement des sympathies que le catholicisme ne comportait pas, et qui sont déjà très-sensibles. Par une honorable transmission de la science grecque, la civilisation arabe figurera toujours parmi les éléments essentiels de notre grande préparation au moyen âge. Une dernière extension, dont les racines spontanées existent déjà, incorporera au Grand-Être l’immense population fiolythéique qui complète la race blanche.”

Discours sur l’ensemble du positivisme (1848), Auguste Comte

Quand la sociologie s’est engagée

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