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Quelques extraits sur le point de vue du groupe ARS (Combat)

mercredi 12 juin 2013, par Robert Paris

Quelques extraits sur le point de vue du groupe ARS (Combat)

Nous devons tenir tête aux exigences patronales en bataillant pour le respect de nos propres exigences. Si la loi garantit à ce jour la fuite des capitaux, l’exil fiscal, les fermetures d’entreprise et les délocalisations par delà les frontières, les travailleurs doivent tendre leur solidarité à l’échelle internationale et mondiale, au sein de chaque groupe, pour chaque filière, chaque branche et secteur d’activité. Par notre organisation syndicale, par la grève, par le contrôle de la production, des importations et des exportations d’un pays l’autre, par le boycott, nous pouvons remporter les quelques premières victoires qui appelleront notre victoire définitive !

Il doit y avoir une victoire définitive du peuple salarié ! Laisser le droit de propriété à la bourgeoisie, c’est lui laisser la puissance sur toutes nos vies et notre environnement, c’est accepter pour nous la vie en tant que domestique, sans droits réels. C’est accepter de laisser à une minorité richissime notre planète et l’avenir de l’humanité en sa possession.

La confrontation avec l’ordre patronal est inévitable.

La satisfaction des besoins du plus grand nombre s’accompagne d’une lutte pour restreindre et supprimer complètement le pouvoir capitaliste. Pour augmenter les salaires, il faut prendre sur l’argent des grandes fortunes, il faut réduire les écarts de salaires, il faut exproprier les milliardaires ! Pour empêcher les délocalisations et les fermetures d’usine, il faut nationaliser sans indemnité et sans rachat les entreprises. Pour garantir le droit à l’emploi, il faut répartir la charge de travail, embaucher les chômeurs à raison d’une embauche pour 4 salariés occupés, il faut opposer la défense des intérêts généraux des travailleurs la logique comptable et particulière de chaque entreprise. Pour rediriger les investissements vers les secteurs utiles à la satisfaction des besoins, pour planifier l’économie en fonction des impératifs écologiques et démocratiques des travailleurs et consommateurs associés, il faut centraliser le crédit, nationaliser le secteur bancaire, socialiser l’ensemble des grandes et moyennes entreprises.

Pour protéger l’économie coopérative et solidaire de la concurrence capitaliste, il faut un contrôle des importations par les travailleurs, il faut un monopole d’État sur le commerce extérieur !

Il faut un gouvernement des travailleurs !

Comment arriver au but ? Il faut construire la solidarité avec l’ensemble des travailleurs du secteur. Il faut une coordination nationale des délégués de chacune des entreprises du secteur et d’abord des entreprises de PSA, Renault et leurs sous-traitants ! La convergence des luttes, c’est pour construire le rapport de force à la base, par la grève, l’organisation, pour la prise de pouvoir travailleur dans l’entreprise, dans la branche d’activité correspondante et dans tout le secteur. Nous avons la solution aux problèmes que nous pose le patronat.

Les salariés en grève peuvent mandater leurs délégués, les syndicats de l’ensemble des sites peuvent mandater leurs délégués. Que les délégués de toute la France se réunissent et forment une direction alternative (…).

Les conditions objectives de la révolte nécessaire et salutaire sont plus que jamais réunies. La faillite du système est une évidence. Mais, malheureusement, pour l’instant, les conditions subjectives retardent encore sur les conditions objectives. Les masses n’ont toujours pas repris confiance en leur propre force. La conscience politique fait encore défaut dans le prolétariat. Elles n’ont pas de parti qui mette en perspective la nécessaire transformation révolutionnaire et socialiste de notre société. Les partis ouvriers sont encore bien timides et attentistes. Les uns parlent de sixième république et les autres d’ “opposition de gauche” aux partis traditionnels de gouvernement.

Camarades. Il nous faut un parti révolutionnaire. Il nous faut un programme révolutionnaire. Il nous faut un gouvernement des travailleurs. Il nous faut la révolution. Il nous faut le socialisme.

C’est l’ensemble de l’organisation économique que nous devons remettre en cause. Avec elle, la domination de l’ensemble des grands groupes industriels et financiers, la domination de classe de leurs actionnaires qui profitent directement de l’inégalité sociale, des réseaux de corruption, du gaspillage de ressources généralisé engendré par la loi du profit et de la concurrence. Il n’y a pas de bon capitalisme, non financier. Nous ne pouvons pas opposer le capitalisme de production au capitalisme de spéculation. Tout le capitalisme à l’époque moderne est financier, l’ensemble des grands groupes de production industriels et commerciaux ont leurs activités financières. Les intérêts des banques sont complètement interpénétrés avec ceux des grands groupes de production industriels.
Pour satisfaire les besoins des travailleurs-consommateurs, pour en finir avec le chômage et les bas salaires, pour en finir avec une démocratie qui exprime les intérêts d’une minorité, c’est la dictature bourgeoise qu’il faut détruire. Et le pilier de cette dictature, c’est la propriété privée des grandes entreprises qui sont la source du revenu et du pouvoir sur la société de la classe des puissants propriétaires. Refuser l’objectif d’expropriation des grandes fortunes, c’est accepter la République du fric et de la corruption. C’est accepter que rien ne change favorablement pour les classes exploitées. Reculer devant la perspective de l’expropriation des capitalistes, de la socialisation des grandes entreprises, c’est faire de tout discours contestataire du système une pure démagogie petite-bourgeoise. Les illusions du populisme de gauche de droite ne sont que des paratonnerres pour la bourgeoisie. Ils sont pour le prolétariat comme des chicanes sur le chemin de la lutte. Il faut balayer ces obstacles idéologiques.
Le cap à suivre est celui de la révolution socialiste.

Nous refusons toutes les alternances de droite ou de gauche. Les organisations ouvrières doivent refuser d’être exploitées, avec les électeurs par une quelconque force électorale bourgeoise, et par n’importe quel parti qui ferait la politique de la bourgeoisie. Ce ne sont pas les promesses "sociales et citoyennes" qui doivent nous faire changer de cap !

Pour l’expropriation des capitalistes, pour la socialisation des secteurs clés, pour une gestion par les travailleurs de l’ensemble de l’économie, pour notre libération totale et définitive, nous entendons regrouper l’ensemble du prolétariat et ses alliés dans le peuple, nous entendons substituer à la démocratie des milliardaires et de ses agents corrompus le pouvoir des travailleurs, la démocratie des conseils d’entreprises et de ville avec ses délégués mandatés et révocables !

Notre démocratie doit servir les intérêts du plus grand nombre, de la majorité du peuple. Notre démocratie doit exprimer les intérêts directs du prolétariat qui doit être la véritable classe citoyenne de notre République égalitaire. Notre République ne sera pas la 6ème des républiques bourgeoises, elle sera la république de la révolution socialiste internationale, la république de la Commune de Paris et des soviets de Russie. Elle sera la République de notre libération finale de la société d’exploitation de l’Homme par l’Homme.

Les travailleurs doivent se préparer à une lutte qui les opposera au patronat, une lutte qui déchirera aussi leur propre camp, entre ceux qui acceptent l’esclavage et ceux qui veulent vivre en Hommes libres.
Les salariés, dans chaque entreprise et chaque branche doivent se préparer à la trahison de nombreux responsables syndicaux qui vont signer les accords pourris du patronat, comme à Renault et le plan de suppression de 7000 postes. Les travailleurs doivent se préparer à répondre à tous ceux qui font leur, au sein même des syndicats, la propagande bourgeoise qui veut nous faire accepter baisse des salaires et allongement du temps de travail au nom de la « compétitivité » !

Les représentants syndicaux qui ne représentent pas les intérêts de l’ensemble des travailleurs ne sont pas nos représentants. Les travailleurs et leur base syndicale doivent les rappeler ! Les accords qu’ils auront signés n’engageront qu’eux, pas un collègue de plus !

Hors de question de nous soumettre au chantage patronal !

 S’ il y a moins de travail pour nos entreprises, nous acceptons un accord de baisse du temps de travail mais nous refusons les licenciements !

 Pour abaisser les coûts de production des marchandises et services produits, nous acceptons d’élever la productivité du travail par le développement de nouvelles technologies et modes d’organisation mais nous refusons de travailler plus ou de gagner moins !

 Pour faire face à la concurrence étrangère « déloyale » et protéger les secteurs stratégiques de nos industries, nous militons pour un contrôle syndical sur les flux de marchandises à l’importation et à l’exportation et une gestion syndicale de la politique de taxation des marchandises aux frontières. Mais nous ne sommes pas d’accord pour jouer les jaunes envers les collègues de l’étranger en acceptant la dégradation sans limites de nos conditions de vie et de travail.

 Pour améliorer la compétitivité de nos entreprises, nous acceptons de plafonner les salaires des cadres dirigeants à 4 SMIC maximum mais nous refusons la politique d’exonération de charges qui plombe les comptes de la sécurité sociale.

 Pour assurer le droit à la santé pour tous, nous sommes partisans d’une caisse de sécurité sociale qui couvre l’ensemble des dépenses de santé, gérée par les assurés eux-mêmes en association avec les syndicats de travailleurs. Mais nous sommes contre le développement des régimes d’assurances privées, inégalitaire et à la gestion au plus haut point périlleuse.

 Quand des secteurs de la production ne contribuent plus à satisfaire un besoin social, nous ne sommes pas pour les maintenir en activité coûte que coûte, nous voulons anticiper les mutations industrielles et anticiper conjointement des plans de reclassement et de formation à l’échelle des secteurs en tension. Mais nous refusons encore une fois les plans de licenciements et les droits bidons à la formation.

 Nous voulons nous approprier l’ensemble des instruments qui permettent à tous et à chacun de gagner en autonomie dans l’organisation de son temps de travail, mais nous refusons la flexibilité patronale sous forme d’horaires annualisés et imposés.

 Nous sommes tout à fait intéressés à la diminution du nombre de contentieux judiciaires et pour cette raison, nous sommes chauds partisans d’un grand ménage au sein des milieux dirigeants, en interdisant l’exercice de leurs professions à l’ensemble des cadres et chefs d’entreprises qui contreviendraient à la législation du travail en vigueur par exemple. Mais les mesures prévues dans le cadre de l’ANI ne peuvent nous satisfaire.

 Pour améliorer l’information, le dialogue et la participation des salariés dans l’entreprise, nous sommes prêts à nous battre pour faire passer l’organisation de la production et du travail des assemblées d’actionnaires actuels et autres directoires incontrôlés, aux assemblées de délégués élus, mandatés et révocable au niveau de chaque entreprise, à l’échelle de chaque branche, filière, et secteur de l’économie.

Et nous répondons encore aux répétiteurs de politiciens et professeurs de la bourgeoisie : la productivité du travail ne cesse de s’améliorer. La production par tête ne cesse de progresser, en France comme partout dans le monde. En toute logique, nous devrions donc tous pouvoir travailler moins et gagner plus !

Ce n’est pas à 24 heures qu’il faut porter le temps de travail pour les temps partiels, c’est plutôt autour de ces 24 heures qu’il faudrait abaisser le temps de travail légal, ordinaire, à temps plein !

Si la voie du progrès social et humain est obstruée, c’est en raison d’une minorité de riches qui s’accapare le fruit de nos efforts, c’est parce qu’une oligarchie milliardaire nous confisque nos bénéfices ! C’est parce que les grands actionnaires ont un intérêt direct à nous presser toujours plus, autant qu’ils le pourront, autant que nous nous soumettrons !

L’anarchie du marché et le régime de concurrence entre groupes capitalistes et entre puissances impérialistes interdisent d’optimiser l’utilisation des ressources humaines et naturelles. La société capitaliste est un immense gâchis économique, social, bureaucratique, policier et militaire !

Dans le cadre d’une gestion socialiste de la production et des échanges, nous pourrions mutualiser nos énergies, nos connaissances et nos ressources, entre tous les peuples du monde et dans la paix universelle. Plutôt que nous faire la guerre économique, au lieu que nous, travailleurs en payons les conséquences dramatiques, au service de la bourgeoisie de plus en plus riche et insolente, nous devons aller en avant pour la libre coopération, socialiste, égalitaire et fraternelle !

ARS

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