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Turquie : Les grèves s’étendent alors que deux personnes sont tuées lors de manifestations

lundi 10 juin 2013, par Robert Paris

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  • La police turque a évacué samedi 15 juin au soir les milliers de manifestants qui occupaient le parc Gezi d’Istanbul, deux heures après un nouvel ultimatum du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan les sommant de vider les lieux. Les forces de l’ordre ont pénétré dans le parc, le bastion de la fronde antigouvernementale qui agite depuis deux semaines la Turquie, et l’ont vidé de tous ses occupants par des tirs de grenade lacrymogènes. De nombreuses tentes dans lesquelles les occupants s’apprêtaient à passer une nouvelle nuit ont été détruite lors de l’intervention, et plusieurs manifestants interpellés, ont constaté les journalistes de l’AFP.

    Peu auparavant, les forces de l’ordre avaient évacué, d’abord avec des canons à eau puis avec des gaz lacrymogènes, plusieurs manifestants qui s’étaient réunis sur la place Taksim pour scander des slogans hostiles à Recep Tayyip Erdogan. Lors d’un discours prononcé près d’Ankara devant plusieurs dizaines de milliers de ses partisans, le chef du gouvernement avait lancé en fin d’après-midi un nouvel ultimatum aux occupants du parc, les sommant de vider les lieux d’ici à dimanche.

    Le 31 mai, une violente intervention de la police dans le parc Gezi pour évacuer des militants opposés à sa destruction annoncée a dégénéré en vaste mouvement de contestation politique contre le gouvernement islamo-conservateur turc, au pouvoir en Turquie depuis 2002.

  • L’un des principaux syndicats du secteur public en Turquie a annoncé aujourd’hui qu’il allait lancer un appel à la grève générale lundi après l’intervention des forces de l’ordre contre les manifestants campant sur la place Gezi à Istanbul.

    "Nous avions déjà pris la décision d’appeler à la grève en cas d’intervention dans le parc. Donc demain, nous annoncerons une grève pour lundi", a dit Mustafa Turgut, porte-parole de la Confédération syndicale des salariés du secteur public (KESK), qui compte 240.000 adhérents via 11 organisations.

    Une autre organisation, la Confédération des syndicats révolutionnaires (DISK), s’est réunie en urgence pour évoquer un possible appel à la grève générale, a dit un responsable de ce mouvement à Reuters.

  • Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche qu’il était de son « devoir » de « nettoyer » la place Taksim d’Istanbul, après l’intervention de la police samedi soir contre le dernier bastion des manifestants qui réclament sa démission.

    « J’ai dit que nous étions arrivés à la fin. Que c’était devenu insupportable. Hier, l’opération a été menée et (la place Taksim et le parc Gezi) ont été nettoyés (...) c’était mon devoir de Premier ministre », a lancé M. Erdogan lors d’une réunion publique de son parti à Istanbul.

    Pour ce meeting, des dizaines de milliers de personnes avaient fait le déplacement pour soutenir le Premier ministre, sur fond d’affrontements sporadiques en ville au lendemain de l’évacuation par la force du dernier bastion des manifestants. Dans le même temps, deux des principaux syndicats turcs ont appelé à une grève générale lundi pour dénoncer les « brutalités policières ».

  • Deux des principaux syndicats turcs ont annoncé dimanche 16 juin une grève générale à partir de lundi dans toute la Turquie pour dénoncer les violences policières contre les manifestants opposés au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a déclaré le porte-parole du syndicat KESK.

    "Nous nous mettons en grève demain (lundi) à travers le pays, avec le (syndicat) DISK et d’autres organisations", a indiqué Baki Cinar, porte-parole du syndicat KESK. Les organisations syndicales appellent également à la fin "immédiate" des violences policières.

    Les organisations syndicales appellent également à la fin "immédiate" des violences policières. Ces syndicats avaient déjà observé un grève mercredi au lendemain d’une opération coup de poing de la police pour évacuer les dizaines de milliers de manifestants de la place Taksim à Istanbul.

  • La police turque a arrêté près de 600 personnes dimanche à Istanbul et Ankara dans les manifestations antigouvernementales qui secouent la Turquie depuis plus de deux semaines, on déclaré lundi des barreaux de ces deux villes.

    « Environ 460 manifestants ont été interpellés par la police à Istanbul hier (dimanche) », a souligné un responsable du barreau d’Istanbul sous couvert d’anonymat. Après leur interrogatoire, ces personnes seront remises en liberté ou déférées devant un procureur, a-t-il souligné.

    A Ankara, autre théâtre d’affrontements, « entre 100 et 130 personnes ont été interpellées » dimanche, a précisé une responsable du barreau de la capitale.

  • La police turque a multiplié mardi les arrestations à travers le pays après avoir mis fin à trois semaines de manifestations parfois violentes contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, qui a salué l’action des forces de l’ordre contre "les terroristes, les anarchistes et les émeutiers".

    Dans la nuit de lundi à mardi, les policiers ont tiré des grenades lacrymogènes et utilisé des canons à eau à Ankara pour disperser des centaines de manifestants rassemblés dans le quartier de Kizilay, qui abrite de nombreux ministères.

  • La police turque a tiré des gaz lacrymogènes et fait usage de canons à eau ce samedi soir pour refouler plusieurs milliers de personnes qui se rendaient sur la place Taksim d’Istanbul, le bastion d’une fronde inédite de trois semaines contre les dirigeants accusés d’autoritarisme et de vouloir islamiser la société. Le 31 mai, la police turque était violemment intervenue pour évacuer quelques centaines de militants écologistes du parc Gezi qui s’opposaient à l’arrachage de ses 600 arbres dans le cadre d’un projet d’aménagement de la place Taksim.

    Mais un tribunal administratif d’Istanbul a annulé début juin l’ensemble de ce projet, au motif que la population n’a pas été consultée et qu’il viole son « identité ». Cette décision, qui n’a été rendue publique que cette semaine, a été saluée comme une victoire par les opposants au projet, qui ont dans la foulée annoncé leur volonté de reprendre le contrôle de « leur » parc. « Nous revenons vers notre parc pour remettre en mains propres, à ceux qui ont interdit son accès à la population, la décision de justice qui annule le projet destiné à retirer son identité au parc Gezi, à le priver de ses usagers et à le bétonner », a annoncé le collectif Solidarité Taksim dans un communiqué.

    Quelques heures avant les nouveaux incidents de ce samedi, le gouverneur d’Istanbul Huseyin Avni Mutlu avait mis en garde les manifestants, rappelant que les rassemblements sur la place Taksim étaient interdits. « Nous prévoyons de rouvrir le parc Gezi demain (dimanche) ou au plus tard lundi pour qu’il soit mis à la disposition de tous les citoyens », avait déclaré à la presse Hüseyin Avni Mutlu.

    Réunis à l’appel du collectif Solidarité Taksim, à l’origine de la contestation, les manifestants se sont donc heurtés à l’imposant dispositif de policiers antiémeute qui leur barrait l’accès de la place et se sont dispersés dans la grande avenue piétonne Istiklal et dans les rues environnantes.

  • Istanbul, Izmir, Ankara... Des milliers de personnes ont manifesté et ont affronté la police dans la nuit de mercredi à jeudi dans les grandes villes de Turquie pour dénoncer la mort d’un protestataire, tué lundi, agitant le spectre d’une reprise de la contestation anti-gouvernementale sans précédent qui avait secoué en juin le pays dirigé par un régime islamo-conservateur accusé d’autoritarisme.

    A Istanbul, le centre névralgique des rassemblements était la place de Kadiköy, sur la rive asiatique de la métropole, où un millier de manifestants se sont heurtés aux forces de l’ordre qui a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau, a indiqué la chaîne d’information CNN-Türk. La police a procédé à une vingtaine d’arrestations, selon cette chaîne, qui a fait état de plusieurs manifestants blessés.

  • Le 6 Décembre 2014, l’hôpital de l’Université Maltepe à Istanbul a licencié 98 employés, pour leur appartenance au Syndicat progressiste des travailleurs de la santé. Ils ont rejoint ce syndicat en vue d’améliorer leurs conditions de travail à l’hôpital. Ils réclamaient des salaires plus élevés, promis depuis plusieurs années, et une réduction du temps de travail. Plusieurs d’entre eux possédaient plus de 10 ans d’ancienneté et ont reçu des récompenses pour la qualité de leur travail. Parmi eux, il y a des travailleurs handicapés et des couples, laissant des familles sans revenus.

  • La police turque a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau vendredi à Istanbul pour riposter à des jets de pierre en provenance d’une manifestation de plusieurs centaines de personnes qui cherchaient à se rendre sur la place Taksim, lieu traditionnel de protestation contre le gouvernement.

    Les autorités ont pris d’importantes mesures de sécurité pour ce 1er-Mai, fermant une grande partie des transports publics et déployant des forces anti-émeute pour empêcher l’accès à la place Taksim, centre de plusieurs semaines de manifestations en 2013.

    Les forces de sécurité ont poursuivi des manifestants dans les petites rues du quartier voisin de Besiktas, a constaté un journaliste de Reuters.

    Plusieurs personnes ont été interpellées après des jets de pierres, de bouteilles et de feux d’artifice en direction des policiers, pendant que des hélicoptères survolaient la ville.

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