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Quoi de neuf en Grèce ? (textes en français, allemand, anglais, italien et espagnol)

jeudi 13 juin 2013, par Robert Paris

Greek government shuts public broadcast station

Devant les locaux de l’ERT pendant la grève générale

Le gouvernement grec éteint télé et radio mais allume la révolte sociale

Le commentaire qui suit n’est pas le nôtre, un point de vue révolutionnaire, mais celui du très conservateur et bourgeois journal Le Figaro et c’est d’autant plus remarquable :

Depuis mardi soir minuit, la Grèce est le seul pays européen sans chaînes publiques. Pour juguler sa dette, le gouvernement grec a décidé de fermer définitivement l’intégralité de son groupe audiovisuel qui regroupe les télés NET et ERT et les radios publiques du pays. Concrètement, le groupe comprend 19 chaînes régionales, quatre chaînes nationales dont une émettant à l’internationale, six radios, un magazine de programmes télévisés, des sites Internet et l’intégralité des archives nationales audiovisuelles. Au total, quelque 2950 employés se réveillent sans emploi ce mercredi.

Les syndicats ont lancé un appel à la grève générale ce jeudi après la fermeture brutale du groupe audiovisuel ERT mardi soir.

Devant le siège de la chaîne nationale grecque ERT, la mobilisation ne faiblit pas. Les quelques gouttes de pluie ne freinent en rien le va-et-vient des employés de l’audiovisuel public grec, au chômage depuis vingt-quatre heures. Ils se relaient pour émettre depuis leurs studios, non pas sur les ondes, où l’on trouve un écran noir depuis mardi soir, mais sur Internet, grâce à la chaîne 902, appartenant au Parti communiste.

La fermeture autoritaire du groupe audiovisuel public par le gouvernement a provoqué une onde de choc dans tout le pays et menace de provoquer une crise politique entre les partis de la coalition. Les syndicats ont appelé à une grève générale ce jeudi. Chacun déplore avec colère, tristesse ou désespoir les conséquences de la fermeture de l’intégralité de l’audiovisuel public. Les dirigeants des partis d’opposition en profitent pour fustiger la politique d’austérité du gouvernement. Dans la cour d’entrée de la chaîne nationale, des professeurs, des fonctionnaires, des confrères des médias privés sont rassemblés, par solidarité.

Pour Anastasia Frangopoulou, professeur de français dans un lycée d’Athènes, la démocratie est en danger. « Ce gouvernement utilise des méthodes que l’on n’avait pas vues depuis la chute de la dictature des colonels en 1974. C’est terrible. Il supprime sèchement un des principaux vecteurs d’information impartiale : est-on encore dans un pays européen ? », interroge-t-elle.

Si nombre de Grecs s’accordent pour dire que la chaîne publique avait une gestion financière désastreuse, l’annonce de la création d’un nouvel organisme d’audiovisuel public par le gouvernement ne convainc personne. Les grandes centrales syndicales, en perte de vitesse depuis près d’un an, ont repris leurs banderoles et s’apprêtent à défiler massivement ce jeudi en marge de la grève générale.

« C’est une mesure très temporaire, a assuré mercredi le premier ministre, Antonis Samaras. Nous avons décidé de fermer provisoirement l’ERT et de créer un nouveau groupe audiovisuel public, nous protégeons l’intérêt général. » Selon le porte-parole du gouvernement, Simos Kedikoglou, la décision avait été prise il y a six semaines et n’aurait aucun lien avec l’échec de la privatisation de la compagnie gazière publique Depa (censée rapporter un milliard d’euros à l’État) ou avec la venue à Athènes des inspecteurs de la « troïka », formée par l’Union européenne, la BCE et le FMI, les partenaires avec lesquels la Grèce a négocié les conditions de son sauvetage financier.

« Le problème est que cette décision des plus brutales crée un précédent pour tous les organismes publics, estime Ilias Iliopoulos, secrétaire général du principal syndicat de la fonction publique, Adedy. À ce train-là, pourquoi ne fermerait-on pas les hôpitaux ? Pourquoi ne pas licencier tous les policiers et boucler toutes les écoles ? Nous ne vivons plus dans un État de droit et c’est pour cela que cette affaire va très mal finir. Les Grecs étaient peut-être à bout et ne manifestaient plus autant, mais là, ils ne se laisseront pas faire », prévient-il.

Le syndicaliste parie que le premier ministre, Antonis Samaras, connaîtra le même sort que son prédécesseur Georges Papandréou, obligé de démissionner sous la pression de la rue, en novembre 2011.

Du nouveau sur les luttes de classe en Grèce

Ballon d’essai de la politique antisociale : la Grèce

Quand les Grecs étaient vénézuéliens

Le point de vue du site Matière et Révolution

EDITO de LA VOIX DES TRAVAILLEURS

La Grèce montre la voie… de l’impasse capitaliste

Trois mille suppressions d’emplois publics par une simple coupure de l’émetteur de la télévision et de la radio publics, voilà une démonstration du gouvernement grec qui va être méditée par les classes ouvrières de toute l’Europe. Elle signifie que désormais des emplois de fonctionnaires pourront être supprimés du jour au lendemain, que la séparation entre salariés du public et du privé a fait son temps. Elle montre également qu’un service public peut être fermé, arrêté, du jour au lendemain, y compris par un prétendu gouvernement démocratique, issu des élections et regroupant des partis de la droite et de la gauche (soutenus par la gauche de la gauche) dans un gouvernement de soi-disant unité nationale face à la crise. L’unité nationale pour faire face à la crise, c’est donc bel et bien une arme de combat contre le peuple travailleur.

Ce gouvernement qui a trouvé la force d’interdire les grèves, de casser les manifestations de manière ultra-violente et maintenant de démolir un service public, prétend qu’il n’a pas trouvé le moyen de combattre les agressions racistes et fascistes des groupes armés nazis de Grèce qui attaquent violemment des immigrés et même qui les assassinent. En quelques mois d’effondrement économique et étatique, la prétendue démocratie grecque a rebasculé violemment dans un monde qu’elle avait cru définitivement oublié depuis la dictature fasciste des colonels. Non seulement les forces de l’ordre n’ont pas bougé le petit doigt devant les agressions fascistes, mais elles sont elles-mêmes le principal centre de gangrène raciste et fasciste. Elles ont plutôt applaudi les proclamations du groupe nazi Aube Dorée et son ultimatum aux immigrés, leur enjoignant de quitter immédiatement le territoire sous peine d’être sabrés, menace qui a déjà mené au moins à un crime raciste.

L’Europe, qui a imposé à la Grèce le sauvetage des banquiers, des financiers, des bourses, de tout ceux qui avaient spéculé en Grèce, se dit impuissante face à la fermeture des média publics. La France de Hollande (comme avant celle de Sarkozy) fait partie de ces Etats qui ont imposé les sacrifices pour le peuple grec. On sait donc ce qui nous attend. Ils ne seront pas gênés de préconiser la même politique ici.

Inutile de nous tromper avec la prétention des gouvernants (là aussi Hollande aussi bien que Sarkozy) à vouloir réformer. Le peuple grec en sait quelque chose, lui qui en est à énième réforme et vient de voir que, loin de sortir du gouffre, ces réformes mènent à la destruction de toute la société, à une misère collective inconnue depuis longtemps, à des remises en question que l’on n’imaginait pas possibles.

En Grèce, tout a été remis en question en même temps : retraites, salaires, emplois, services publics, droits des chômeurs, situation des immigrés et des sans papiers, etc… Toutes ces attaques ne sont pas des dispositions isolées les unes des autres et face auxquelles on devrait réagir séparément mais une offensive d’ensemble des classes dirigeantes qui, si elles frappent davantage la Grèce, pour en faire le ballon d’essai de leurs agressions, pour mesurer localement ce qu’elles vont devoir faire partout en Europe et même dans le monde.

Nous devons en tirer des leçons, nous qui sommes appelés par les centrales syndicales à des réactions séparées, secteur par secteur, entreprise par entreprise et même site par site, le public séparément du privé comme on vient de le voir ces jours-ci avec les grèves séparées de la SNCF et des contrôleurs aériens qui seront suivies par un mouvement sur les retraites. Chaque attaque (ou prétendue réforme nouvelle) prend appui sur des défaites précédentes (d’autres réformes réalisées). L’attaque des salariés de PSA a pris appui sur la défaite des retraites de 2010 et elle sert de point d’appui à une nouvelle attaque contre les retraites par le gouvernement Hollande. De la même manière qu’en Grèce, chaque plan de réformes a été le point de départ d’une nouvelle attaque, chaque remise en cause des retraites, des salaires, des emplois, le prétexte à la casse de nouveaux services publics et d’autres destructions économiques et sociales qui, loin de redresser l’économie, la démolissent comme vient de le reconnaitre, la main sur le cœur, le FMI !

Inutile de chercher à nous rassurer en nous disant que la France n’est pas la Grèce. L’effondrement économique qui est à l’origine de tout cela n’a rien de grec. Il est mondial et touche les fondements même su système. Les gouvernants nous ont bien dit que c’est pour des raisons de « risques systémiques » qu’ils ne pouvaient se permettre de laisser une seule grande banque, une seule grande assurance, une seule bourse ou un seul trust faire faillite et devaient jeter régulièrement des centaines de milliards sur les marchés pour l’éviter. Nous sommes toujours en plein risque systémique. Ce n’est donc nullement des exagérations de la Grèce qui sont en cause. Les « exagérations » des subprimes ne sont nullement derrière nous. Elles ne concernent pas simplement d’autres pays. Ici, c’est le trust Peugeot qui place des subprimes, des titres de ses dettes. C’est aussi les trusts publics ou semi-publics EDF et SNCF qui le font, tout en s’appuyant sur leurs dettes pour s’attaquer à leurs salariés, au service public et aux usagers. Nous sommes tous dans le même bateau et il faut cesser de nous raconter qu’il s’agit de petite voie d’eau.

Le risque systémique n’est pas une récession conjoncturelle qui sera naturellement suivie d’une reprise économique. Ceux qui le prétendent ont de bonnes raisons de nous tromper pour nous faire accepter des reculs qui permettront seulement d’en faire passer d’autres et non d’éviter des effondrements graves.

La Grèce le montre bien, au bilan de toutes ces réformes, il n’y aura ni reprise ni amélioration, mais une chute sans cesse accrue.

Car le but des classes dirigeantes et des gouvernants à leur service est d’affaiblir le rapport de forces avec la classe travailleuse et, après chaque affaiblissement, de provoquer un nouvel affrontement pour mesurer jusqu’où ils peuvent aller trop loin sans prendre le risque d’incendie révolutionnaire.

Bien sûr, les dirigeants syndicaux et politiques de la gauche de la gauche peuvent prétendre qu’ils ont d’autres solutions que la destruction méthodique et organisée de toute la société. Ils prétendent relever l’économie en prenant le contrepied des politiques d’austérité. Comme si la chute du capitalisme provenait du manque d’acheteurs et pas du défaut des investisseurs privés dans tous les secteurs de production !
La prétendue compétitivité accrue causée par la destruction du salaire fixe, de la charge de travail fixe, du site fixe et de l’emploi fixe à durée déterminée ne change rien car, dès qu’une fraction de la classe ouvrière mondiale accepte des conditions dégradées, cela sert à faire pression sur les autres dans le même sens soi-disant pour rester compétitifs.

Inutile de nous leurrer : dans le cadre du capitalisme ayant atteint ses limites et en voie d’effondrement, tout ce que nous allons connaitre, ce sont des destructions sociales et économiques sans cesse accrues. Et les politiques des gouvernants seront d’autant plus violentes, comment le montre celle du gouvernement grec.

La perspective n’est pas de rester attachés au Titanic capitaliste, comme le sont les réformistes sociaux-démocrates mais aussi la gauche de la gauche et les dirigeants syndicaux de tous bords.

Seule la classe ouvrière peut offrir une autre perspective en développant des luttes sur des bases de classe, pas site par site, secteur par secteur, entreprise par entreprise, pas en laissant les classes dirigeantes mener leur politique sans s’organiser politiquement à la base.

Montrer sa colère, faire pression sur les gouvernants pour se faire entendre, on va entendre sans cesse de telles expressions qui sont parfaitement compréhensibles mais de la part des dirigeants réformistes, ce sont des buts trompeurs. Les classes dirigeantes s’en moquent de nous entendre. Elles savent déjà qu’elles vont nous mettre en colère et elles savent aussi que, tant que nous nous en tenons à vouloir leur parler, elles ne risquent rien. Tant que nous ne nous décidons pas à nous organiser en comités de travailleurs et de chômeurs en unissant public et privé, français et immigrés, avec et sans papiers, elles n’ont rien à craindre car nous ne pourrons pas les frapper. Les centrales syndicales, les classes dirigeantes le savent bien, c’est de la guimauve : même si on en entasse des tonnes, cela n’a aucune force ! Que voulez-vous qu’ils craignent d’une CFDT qui appartient au gouvernement qui mène les attaques ? Comment voulez-vous qu’ils croient à une mobilisation organisée par les centrales syndicales contre la privatisation du service public ferroviaire, alors que, derrière le nouveau secrétaire général de la CGT Lepaon, elles ont toutes voté, avec les syndicats patronaux et les représentants du gouvernement Sarkozy, son rapport qui prévoit la privatisation de la SNCF. Ce rapport, contrairement à ceux de Bianco ou d’Auxiette, elles se gardent bien d’en parler comme de la corde dans la chambre d’un pendu !

Non ! On ne pourra pas se défendre tant qu’on laissera les complices des attaques diriger nos luttes !

Discutons entre nous, assemblons-nous, constituons nos comités, l’avenir ne viendra pas d’ailleurs. Personne ne va nous sauver à notre place ! C’est aussi la leçon que nous donne la situation en Grèce qui est seulement un peu en avance sur la nôtre.

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Messages

  • En Grèce, les trois chaînes de télévision et la radio du service public ont cessé d’émettre, mardi 11 juin 2013 dans la soirée. Salariés, politiques, syndicalistes, citoyens : tous expriment leur colère et dénoncent une décision autoritaire et antidémocratique. Le gouvernement évoque des mesures d’économies.

    Pour justifier cette décision très contestée, le gouvernement grec a évoqué une mauvaise gestion. Il a assuré que l’ERT, l’audiovisuel public grec, était « un cas typique d’un incroyable gâchis » et rouvrirait sous une autre forme, avec un nombre réduit de salariés. Ils sont actuellement plus de 2 600 au sein de l’ERT.

    La mesure a suscité la colère du président du principal syndicat de salariés. « Le gouvernement a de façon illégale et abusive coupé le signal des antennes de télécommunications grecques alors qu’il n’en a pas le droit constitutionnel. Nous avons un gouvernement qui rappelle plus la Roumanie de Ceausescu qu’un gouvernement issu du vote du peuple », a déclaré Panayotis Kalfayanis.

  • Les centrales syndicales grecques du privé et du public, GSEE et Adedy, ont appelé mercredi 12 juin à une grève générale de vingt-quatre heures jeudi et à un rassemblement devant le siège de la radio-télévision publique, ERT, à Athènes, pour protester contre la décision brutale du gouvernement de fermer ce service public.

    Qualifiant de "coup d’Etat" la décision du gouvernement de fermer l’Ellinikí Radiofonía Tileórasi (ERT, la radio-télévision hellénique), la Genikí Synomospondía Ergatón Elládos (GSEE, la Confédération générale des travailleurs grecs) s’oppose dans un communiqué "à la persistance du gouvernement de prendre des décisions antidémocratiques extrêmes". Les fonctionnaires, les journalistes et les marins seront également en grève, selon leurs syndicats.

  • Nul ne peut prédire vers quel abîme va le capitalisme, mais ce qui sûr, c’est qu’il va…

    On saute avec ou non ?

  • Les rapports de M. Samaras avec la ERT, considérée comme un bastion de la gauche – même si Nouvelle Démocratie y a placé aussi ses affidés politiques – sont mauvais. A l’automne, deux présentateurs ont été limogés car le gouvernement n’avait pas apprécié un sujet sur la police et le ministre de l’intérieur, Nikos Dendias. Le premier ministre n’avait pas aimé non plus les grèves à répétition, et notamment le jour de la visite de François Hollande à Athènes.

    Les Européens, soupçonnés d’avoir encouragé la décision gouvernementale, sont gênés aux entournures. Prudence stratégique ou volonté d’éviter, en retour, toute accusation quant à son éventuelle responsabilité dans les événements survenus mercredi soir ? La Commission européenne, habituellement prompte à rappeler les valeurs de l’Union et, parmi elles, la nécessaire liberté des médias dans le monde, a affiché une grande réserve, jeudi. Dans une réaction tardive,

    elle a "pris acte" de la décision du gouvernement grec et souligné qu’il avait agi "en toute indépendance", "de façon pleinement autonome". Il s’agissait manifestement, dans l’esprit de l’exécutif bruxellois, de couper court aux informations selon lesquelles la fermeture des émetteurs d’ERT aurait, en réalité, été réclamée par la "troïka" (Commission européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne), et donc par le représentant de la Commission.

  • 25.000 : c’est le nombre de manifestants, ce samedi 1er novembre 2014, à vouloir se soulever contre l’austérité en Grèce.

    Ils étaient face au Parlement, place Syntagma, à Athènes, à manifester contre l’austérité : « Nous ne sommes pas que des chiffres ! », « Nous méritons des conditions de vie humaine ! », ont protesté les manifestants.

    24hIl y avait environ 1000 organisations syndicales, qui représentaient les secteurs publics comme les secteurs privés, qui étaient réunies ce jour-là, suite à l’appel du Pame, le Front des travailleurs proche du parti communiste.

    Elles dénoncent les « 1,5 million de chômeurs officiels », mais également les « 500.000 employés qui ne touchent pas de salaires depuis plusieurs mois », selon les banderoles brandies par les manifestants.

    Et en effet, le projet de budget de l’Etat pour 2015 renforce l’austérité dans le pays. Il est prévu d’être présenté au Parlement d’ici la fin du mois. Il prévoit quelques allègements fiscaux, mais en règle générale, la réduction des dépenses publiques et les mesures d’austérités continuent pour l’année prochaine avec par exemple, la prévision d’un licenciement de près de 6.500 fonctionnaires).

    Les manifestants demandent, entre autres, de « faire le choix politique de relancer la croissance, rouvrir les usines, créer des emplois, booster la consommation ». Certains d’entre eux sont en grande difficulté : une enseignante indiquait ainsi que depuis 2011, son salaire avait baissé de près de 40% …

    D’autres manifestations sont encore prévues d’ici 2015. La Gsee et l’Adedy par exemple, les deux centrales syndicales du public et du privé, ont appelé à une grève générale, toujours pour protester contre les mesures d’austérité du budget 2015.

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