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Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Saint-Antoine

mardi 25 juin 2013, par Robert Paris

Dé-primant

La note d’information de la direction au sujet de notre prime semestrielle qui circule nous explique sa décision de maintenir le nivellement de celle-ci dans les hôpitaux du GH. Elle précise que cette décision reste de mise avec l’accord de certains syndicats. On peut vraiment s’interroger pourquoi des syndicats peuvent faire le choix de signer de tels accords. Les syndicats avaient prétendu nous mobiliser pour refuser face à la direction et on voit certains d’entre eux retourner leur veste. D’autant qu’en ce qui nous concerne, tout est resté clair : notre revendication, pas de négociation, pas de changement sur la prime. Grâce à ces syndicats, on ne sait plus quand la direction nous vole ou pas. C’est bien pour cela qu’il ne faut pas confier les décisions nous concernant aux directions syndicales. C’est au personnel de s’occuper lui-même des affaires le concernant.

Ce ne sont pas les experts de Manhattan

Pour l’accréditation, tout brillait, surtout dans l’allée principale de Jacques Caroli, Robert Andrée. Même les ascenseurs étaient prés de leur tablier neuf. On pouvait lire sur des affichettes : ascenseur réservé à la logistique ou au brancardage ou au public. Mais, pour les autres bâtiments, celui à l’horloge par exemple, il y a toujours des monte-charges rikiki, où tout passe dedans, aussi bien les malades que les poubelles, mais comme nos fameux experts n’y sont pas passés… Pourtant, les chemins n’étaient pas balisés. Ce que sait, c’est que les quelques améliorations ne dureront que le temps de l’expertise…

Etre sous pression mène dans le mur…

Dans les hôpitaux, de plus en plus d’agents sont sous pression. Ce n’est pas un effet du hasard mais une politique des directions consistant à relayer la politique d’économies du gouvernement et de la direction de l’APHP en augmentant sans cesse la charge de travail pour diminuer les effectifs. Les cadres se chargent de faire passer cette sale besogne dans les faits en accroissant la pression sur le personnel. On leur demande de chambouler encore et toujours les plannings, bouleversant ainsi la vie privée des agents, quand ce n’est pas de la détruire. On n’en fait jamais assez. Pour les cadres, c’est nous qui ne sommes jamais assez bien organisés puisqu’on n’y arrive pas. Ils répètent : « c’est comme cela et ce sera comme cela ».

Comme quoi le management hospitalier tant voulu par le gouvernement est bien à pied d’œuvre. Et, comme dans les entreprises Renault, France Telecom,…, cela mène parfois à la mort…

Nous ne devons pas perdre notre vie à la gagner. On peut changer les choses si on change notre vision des choses : nous sommes des millions et nous pouvons faire changer la peur de camp !

Experts mais en aveuglement sélectif ?

Pour l’accréditation, tout brillait et même de nouvelles règles ont vu le jour. Ces experts ont voulu voir ce qu’ils ont voulu voir. Pas les chambres où on ne peut pas sortir les lits ! Pas les bâtiments de l’horloge, par exemple. Ils ne sont pas aveugles mais ils sont payés pour ne pas voir la réalité…

Une bureaucratie infecte

Le Haut Comité de Santé publique a clairement indiqué dans une note qu’il estime que la décontamination des sondes endosco-piques peut rester à un bas niveau. Pourtant des études démontrent que cela ne suffit pas pour éliminer les maladies nosocomiales. Quant à la Direction Générale de la Santé, interrogée sur ce point par le gouvernement, elle ne lui a tout simplement pas répondu. A méditer quand on nous accuse de négliger les maladies nosocomiales…

Pourquoi lutter ensemble :
on échoue si bien séparément !

Les personnels de santé étaient appelés le 15 juin à manifester contre la destruction du service public de santé. Ceux de la SNCF étaient appelés à manifester de même, mais le 12 juin, trois jours plus tôt, pour le service public ferroviaire, menacé lui aussi. Les conducteurs de métro et RER de la zone RATP ont déposé un préavis de grève pour lundi 3 juin pour les mêmes motifs, la dégradation des conditions de travail et du service public. Les salariés de La Poste eux défendaient le service public le 13 juin… Début juin, sans aucune liaison ni aucune tentative de jonction, c’étaient les grèves dans les transports publics de bus de Marseille, de Valenciennes, de Toulouse et Dijon, encore pour défendre le service public. Aucune liaison entre ces différents mouvements : ce ne sont pas les mêmes villes, pas les mêmes syndicats… Les territoriaux de Rouen, eux, seront en grève le 6 juin contre huit fins de contrats. Le secrétaire général de la CGT Lepaon déclare que EDF et SNCF sont en même temps menacés de privatisation et propose de lutter … séparément puisque pas d’appel le 13 juin ni les jours suivants à EDF !!! Aucune liaison non plus entre les entreprises frappées au même moment par les licenciements ou suppressions d’emplois : non seulement PSA mais Renault ! Et aussi des centaines d’entreprises privées…

Le véritable mouvement d’ensemble des salariés, mieux vaut ne pas l’attendre des centrales syndicales et commencer à en discuter et à l’organiser, à la base, entre nous.

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