Accueil > 01 - PHILOSOPHIE - PHILOSOPHY > Chapter 08 : Révolutions in the process of life - Les révolutions du vivant > Le vivant, c’est la continuité ou la discontinuité ?

Le vivant, c’est la continuité ou la discontinuité ?

samedi 2 août 2014, par Robert Paris

Messages

  • Il convient de constater que l’homme est un produit de l’histoire et pas seulement de l’histoire de son cerveau. En effet, tous les éléments qui caractérisent notre physiologie sont nés à des époques diverses (apparus chez divers ancêtres de l’homme). Prenons simplement quelques éléments de son squelette :

    a – la formule dentaire de base il y a 3,5 millions d’années

    b – le bassin il y a 3,5 millions d’années

    c – l’extrémité du scrotum il y a 2,5 millions d’années

    d – le genou et le pied il y a 1,8 millions d’années

    e – le coude il y a 1,5 millions d’années

    f – la position du crâne par rapport à la colonne il y a 250.000 ans

    g – le poignet et la forme sphérique du crâne il y a 100.000 ans qui est la dernière évolution importante du squelette.

    Citons plus en détails ce patchwork historique qu’est un homme issu d’une succession de révolutions qui n’ont rien d’une progression continue ni linéaire :

    15 milliards d’années, les particules qui constituent notre corps

    3,5 milliards d’années, la vie, les protéines, l’ARN et l’ADN

    2,8 milliards d’années, la vie utilisant l’oxygène

    2,2 milliards d’années, notre noyau cellulaire

    1 milliard d’années, la sexualité

    670 millions, notre fonctionnement pluricellulaire

    500 millions d’années, la vie hors de l’eau

    450 millions d’années, les débuts de notre système vertébral

    400 millions d’années, notre vie terrestre et formation de la mâchoire

    200 millions d’années, notre fonctionnement de mammifères avec notamment l’invention de la mamelle

    100 millions d’années, le placenta

    60 millions d’années, vision trichromatique des primates

    environ 10 millions d’années, ancêtre commun des primates et des hominidés

    6 millions d’années, notre apparition en Afrique en tant qu’être ressemblant à l’homme (australopithèque)

    5 millions d’années, notre bipédie

    3,8 millions d’années, notre voûte plantaire

    3,5 millions d’années, notre formule dentaire de base et notre bassin

    3 millions d’années, notre utilisation des outils

    2,5 millions d’années, notre scrotum

    2 millions d’années, notre fonctionnement chromosomique et la grande phase de céphalisation

    environ 2 millions d’années, notre pharynx notre larynx et nos zones du cerveau permettant le prélangage (lallation) puis le langage

    1,8 millions d’années, de nouvelles étapes vers notre configuration actuelle : face plus aplatie, front relevé, incisives et canines plus développées, molaires et prémolaires plus petites, bourrelet au dessus des yeux disparu, agrandissement du cerveau (homo habilis)

    plus d’un million d’années, libération du front des muscles qui retenaient le crâne

    1,8 millions d’années, nos os du pied et notre genou

    1,5 millions d’années, notre coude

    400.000 ans, notre os sphénoïde du crâne

    338.000 ans, une génétique très proche de celle de l’homme actuel

    250.000 ans, notre trou occipital dans le prolongement de la colonne vertébrale

    200.000 ans, le premier homo sapiens en Afrique

    100.000 ans, la forme sphérique du crâne et le poignet ; c’est-à-dire homo sapiens sapiens (moderne)

    10.000 ans, l’homme agriculteur Les datations précédentes sont indiquées à titre tout à fait indicatif et seulement pour montrer combien l’homme est fait de briques de toutes époques….

  • Jean-Claude Ameisen dans "La sculpture du vivant" :

    "L’évolution est une succession infinie d’accidents, construisant, déconstruisant, et reconstruisant sans cesse, faisant naître de la nouveauté."

  • Certes ! Il écrit dans l’Origine des espèces :

    « Enfin, envisageant cette fois non pas un temps donné, mais le temps pris dans son ensemble, il a dû certainement exister, si ma théorie est fondée, d’innombrables variétés intermédiaires reliant intimement les unes aux autres les espèces d’un même groupe ; mais la marche seule de la sélection naturelle, comme nous l’avons fait si souvent remarquer, tend constamment à éliminer les formes parentes et les chaînons intermédiaires. On ne pourrait trouver la preuve de leur existence passée que dans les restes fossiles qui, comme nous essayerons de le démontrer dans un chapitre subséquent, ne se conservent que d’une manière extrêmement imparfaite et intermittente. »

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.