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Tract d’appel à la réunion publique des groupes d’extrême gauche révolutionnaire

lundi 7 octobre 2013, par Robert Paris

Tract d’appel à la réunion publique des groupes d’extrême gauche révolutionnaire

APPEL

Si vous pensez comme nous :

 que rien de bon n’a changé avec l’arrivée de la gauche au gouvernement,

 que la logique au service des profits et contre les intérêts publics a toujours cours,

 que tous ceux, dirigeants syndicaux compris, qui expliquaient l’échec du mouvement des retraites par la seule gouvernance Sarkozy, nous trompaient,

 que les reculs sociaux ne sont pas prêts de cesser, qui que ce soit qui gouverne et que la solution doit venir d’ailleurs que des jeux politiciens,

 que les attaques patronales et gouvernementales ne sont pas des actes isolés mais font partie d’un plan d’ensemble alors que nos ripostes restent au cas par cas, entreprise par entreprise, catégorie par catégorie,

 que la première force d’une classe sociale, c’est la conscience de ses intérêts communs, l’action et l’organisation unie et l’indépendance vis-à-vis des intérêts de classe opposés,

 que ces caractéristiques font défaut aux centrales syndicales, trop liées aux gouvernants et aux possédants, qui les financent aujourd’hui bien plus que leurs adhérents, pour réellement défendre les intérêts des travailleurs,

 que les attaques antisociales actuelles ne doivent pas être prises pour un mauvais moment à passer mais pour la réplique en France des politiques menées en Grèce, en Irlande, en Islande, en Espagne ou au Portugal. Et on y a vu que les sacrifices, une fois passés, la suite n’a consisté qu’en de nouveaux sacrifices. C’est sans fin…

 que la politique contre les travailleurs, contre les services publics, contre l’emploi, contre les retraites, contre le niveau de vie et les conditions de travail ont un caractère mondial et que ceux qui prétendent que le capitalisme est en voie de sortie de crise sont des menteurs,

 que l’on ne réplique à une attaque grave que par un changement du rapport de forces et pas en s’entendant avec ceux qui nous attaquent, pas en négociant des reculs, pas en cherchant le terrain d’entente, pas en étant responsable vis-à-vis des intérêts généraux du système alors que les banquiers, les spéculateurs, les marchés financiers, les capitalistes, les assureurs, les possesseurs de capitaux, eux, ne sont nullement prêts à se sacrifier pour le système,

 que nous avons non seulement affaire à une attaque antisociale qui détruit nos emplois, nos retraites, nos services publics, notre droit à la santé, à l’éducation, au logement, à l’énergie mais même le cadre de vie que nous avons connu jusque là mais aussi à une déstabilisation de tout le tissus social dans lequel la société peut tout entière basculer du jour au lendemain dans la violence entre communautés, entre pauvres, entre jeunes et vieux, entre races ou religions. Le reste du monde nous en fait tous les jours la démonstration : les classes dirigeantes préfèrent que les pauvres se tapent dessus entre eux plutôt qu’ils s’attaquent ensemble aux nantis. Le risque de division violente est chaque jour plus menaçant et, sur ce terrain aussi, la gauche gouvernementale, loin d’en finir avec les discours racistes et sécuritaires de Sarkozy-Guéant, lui substituent ceux de Valls qui ne le sont pas moins,

 qu’en politique internationale, la droite n’a pas une divergence avec la gauche prête toutes les minutes à partir en guerre aux quatre coins de la planète. Les centrales syndicales sont silencieuses sur ce terrain aussi et ont cessé depuis longtemps de défendre l’alliance internationale des travailleurs. Ils n’ont rien à dire en faveur des peuples tunisien, égyptien ou libyen, rien contre la guerre du Mali ou de Syrie, rien sur les menaces de guerre qui s’aggravent dans le monde entier, en proportion de l’effondrement économique du système,

 qu’on ne relèvera pas le mouvement ouvrier sans défendre des principes de classe, des principes internationalistes, des principes contraires à toute collaboration de classe, des principes contraires à l’illusionnisme démocratique selon lequel le système électoral bourgeois serait le mode d’expression des intérêts du peuple, selon lequel l’Etat bourgeois représenterait ces intérêts et qu’il suffirait de bien voter aux élections bourgeoises,

Si vous pensez que de telles remarques doivent être débattues, discutées et éventuellement contestées, améliorées,

… nous vous appelons à venir le faire en participant à la

Réunion publique de l’extrême gauche révolutionnaire sur le thème
 : la riposte ouvrière nécessaire et les moyens de l’organiser

Le samedi 12 octobre de 14h à 17h

à la Bourse du travail de République,

3 rue du château d’eau Paris 10ème


Tous les groupes révolutionnaires qui le souhaitent sont invités à l’organiser conjointement en intervenant à la tribune

Pour cela, nous leur adressons le courrier suivant :

Amis et camarades,

Nous vous proposons de coorganiser (ou de participer comme vous le souhaitez) une réunion publique visant à discuter de la riposte ouvrière d’ensemble nécessaire face à la situation du système capitaliste et aux politique patronales et gouvernementales et sur l’organisation du prolétariat indispensable dans ce but. Bien entendu, chaque camarade ou groupe a toute latitude pour apprécier comment il estime nécessaire de développer ces points et les mettre en connexion avec le reste de la situation politique et sociale, nationale comme internationale. Nous vous appelons, si vous le souhaitez, à donner toute la publicité nécessaire à cette réunion. Coorganiser suppose d’intervenir à la tribune et cela ne nécessite aucune discipline, ni accord préalable, ni autorité spéciale de la part de Voix des Travailleurs (exposé court d’entrée à tour de rôle et temps de parole égal pour tous pour répondre à la salle). Nous vous appelons par ailleurs à faire vos propres remarques sur cet ordre du jour.

La réunion aura lieu le 12 octobre 2013 de 14h à 17h (prévoir d’arriver à 13h45) à la bourse du travail (bourse centrale) 3 rue du château d’eau paris 10ème, métro république.

Salutations communistes révolutionnaires

Robert Paris

Pour Voix des Travailleurs

Le bilan de la réunion

Messages

  • Air France, Thalès, Michelin, Air liquide, Natixis, Canon, IBM, Hewlett-Packard : la débauche continuent, suppression de poste comme ils disent poliment.
    Pendant ce temps les discours continuent : "la courbe du chomage doit s’inverser" patati patata. Et les syndicats négocient la misère.

  • Cette réunion est appelée et coorganisée notamment par Voix des Travailleurs, Robin Goodfellow, ARS-Combat.... Suite à venir !

  • Nous avons reçu une réponse de nos camarades du CCI à laquelle nous répondons ensuite :

    « Chers camarades,

    Nous avons bien reçu votre proposition d’organiser ensemble, avec d’autres groupes, une réunion publique le 12 octobre. Nous vous informons ici que nous ne pourrons participer car nous avons, le même jour, une réunion interne prévue de longue date.

    Cela dit, au-delà de cette impossibilité ponctuelle, une question plus large et de fond se pose : quels sont les critères qui définissent vos choix d’invitations pour de telles réunions ?

    Il ne s’agit évidemment pas là de nous présenter une plate-forme politique pour un regroupement, mais de simplement nous faire connaître vos critères politiques précis délimitant ce type de collaboration afin de savoir avec qui, dans quel cadre et dans quel but se déroule ce type de travail.

    Dans l’attente de votre réponse,

    sincères salutation communistes, le CCI »

    Nous ne contestons nullement le droit de chaque groupe de militants d’estimer que des critères existent pour trier les groupes d’extrême gauche afin de ... discuter de la nécessaire riposte de la classe laborieuse. Pour notre part, nous ne disposons malheureusement pas de tels critères car nous ne savons pas d’avance ce que ces groupes vont devenir. Il ne s’agit pas en discutant ensemble d’entreprendre un quelconque processus de fusion organisationnel. Cela n’a rien à voir. Discuter des idées se fait de manière très libre, ce qui signifie que nous n’aurions aucunement honte d’accueillir des camarades du POI, de LO ou du NPA qui pourraient s’attendre par contre à un débat fraternel mais non diplomatique... Robert Paris

  • une délégation du GMI sera présente à la réunion de samedi 12. Le thème me paraît tout à fait correspondre à la situation. Un camarade du GMI prendra la parole pour tenter de faire avancer les choses.

    Le Groupe Marxiste Internationaliste ou GMI, section française du CoReP (Collectif Révolution Permanente) vient d’être crée suite à la fusion fin avril 2013 du CCI(T) et du Groupe Bolchevik.

    Salutations marxistes internationalistes,

    J.S.

  • "nous avons les solutions"..."nous n’avons aucune solution"..."il est nécessaire d’en discuter"
    "la situation est très défavorable pour la classe ouvrière" ..."la situation n’est pas défavorable au contraire"...tout dépend de quoi on discute
    "du morale des travailleurs"...."de la situation economique du système capitaliste"....précisons de suite ce qui fait dire que tel aspect l’emporte sur l’autre ?
    impossible..."pourtant il est important de faire front"...."même si nous ne sommes d’accord sur rien"...d’ailleurs est ce 1 condition :
    Non .
    "il faut un parti pour diriger la révolution"..."les partis ne font pas les révolutions"...a quoi sert tout ça puisque nous ne pouvons pas prévoir les jours de révolution. Agissions sur ce que nous voyons et "bien moi je vois 50 personnes dans une salle" " oui l’union est importante"....mais la mariée ne veut pas se marier, elle veut rester libre, car elle sait que sa mission n’a jamais été de repeupler la terre, en devenant une bonne mère.
    Alors elle discute de liberté, d’oppression, de luttes pour ses droits, ceux des autres, de révolutions, de féminisme, d’auto-organisation, d’anarchisme, de fascisme, du communisme, etc...

  • pour ceux qui pensent aussi que l’attaque na pas que des buts économiques, qui seraient de redresser l’économie ou de faire profiter les capitalistes, mais des buts sociaux et politiques de classe : démolir le moral de la classe ouvrière, sans confiance dans ses propres forces et ses perspectives en la divisant par des agressions racistes et xénophobes qui mettent la barrière entre nationaux et étrangers, entre Musulmans et non Musulmans, entre jeunes et vieux, entre hommes et femmes...

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