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Fukushima : la catastrophe se précise de jour en jour

mardi 24 septembre 2013, par Robert Paris

L’eau ruisselle sous la centrale polluant les nappes et la mer

La compagnie gérante de la centrale ravagée de Fukushima a annoncé avoir localisé pour la première fois un flux d’eau souterraine qui entre dans le sous-sol d’un bâtiment et en ressort contaminée, posant de graves problèmes de pollution alentour.

Tokyo Electric Power (Tepco) a expliqué lors d’une conférence de presse mercredi soir que de l’eau provenant d’un côté montagneux s’inflitrait dans le sous-sol du bâtiment qui héberge la turbine du réacteur numéro un, via un passage de câbles et canalisation.

La compagnie a présenté des photos et vidéos de la situation. Le son qui accompagne ces dernières est identique à celui d’une cascade.

Fukushima Daiichi regorge de quelque 400.000 tonnes d’eau pleine de césium, strontium, tritium et autres substances radioactives, enfouie dans le sous-sol ou stockée dans un millier de réservoirs spéciaux montés à la hâte.

Ce volume augmente chaque jour de 400 tonnes, en raison de l’infiltration de quantités massives d’eau sous les bâtiments et de la nécessité de continuer à refroidir les réacteurs.

La localisation des points d’entrée de cette eau naturelle est essentielle pour pouvoir stopper efficacement le flux et éviter sa contamination puis sa fuite dans l’océan Pacifique voisin.

Le gouvernement nippon a annoncé mardi un plan d’urgence pour venir à bout de l’hémorragie d’eau radioactive.

Il prévoit de construire un « mur de glace » vertical souterrain pour isoler le sous-sol de la centrale de l’océan ainsi que des nappes souterraines et éviter l’entrée et la sortie d’eau, mais les coûteux travaux envisagés nécessiteront deux années.

Plusieurs voix se sont élevées pour appeler les étrangers à la rescousse.

« Il est indispensable de coopérer avec des organismes et experts étrangers », a déclaré Takuya Hattori, un ex-directeur du site nucléaire Fukushima Daiichi et actuel président du Forum des industriels japonais de l’énergie atomique. « Le problème de la contamination des eaux souterraines aux abords d’une centrale n’est pas propre à Fukushima Daiichi, il y a de nombreux exemples ailleurs, et donc une connaissance et une expérience en la matière ».

La situation à Fukushima a ressurgi ces derniers jours à la une des médias en raison de l’annonce de multiples fuites en provenance d’énormes réservoirs de stockage d’eau hautement radioactive et dans la mer.

La suite

Messages

  • L’age de glace ?

    "Il prévoit de construire un « mur de glace » vertical souterrain ." contre les eaux radioactives.

    C’est bien connu que les icebergs empêchent l’eau de circuler...autour d’eux et en dessous.

    Dommage que les mêmes nucléologues soient en même temps les fervents défenseurs du réchauffement climatique, car pour leur projet, le virage vers le retour à une ère glaçiaire va être plus dur à négocier...

  • Il semble de plus en plus que l’on assiste à une réaction nucléaire en chaine : lire ici

  • La catastrophe de Fukushima ne cesse de s’aggraver. Tokyo Electric Power (Tepco), société qui exploite le site de la centrale, a annoncé vendredi que la seule unité opérationnelle des trois que compte le dispositif de décontamination a été arrêtée pendant près de 12 heures suite à une anomalie. Un dispositif qui apparaît toujours plus fragile, malgré les mises en garde de l’Autorité de régulation nucléaire et du gouvernement japonais.

    Tepco avait annoncé jeudi le déversement de 430 litres d’eau contaminée échappée d’un des réservoirs de la centrale. Un porte-parole de la compagnie, Masayuki Ono, s’était dit « désolé de devoir annoncer une telle fuite » lors d’une conférence de presse. Il avait indiqué ne pas pouvoir « écarter l’hypothèse d’un écoulement vers l’océan Pacifique. Le réservoir aurait débordé car rempli à ras bord. « On peut dire que c’est une erreur », avait reconnu M. Ono.

    Une erreur qui s’est ajoutée à de nombreux accidents depuis la catastrophe nucléaire causée par le tsunami du 11 mars 2011. Depuis plus de deux ans, Tokyo Electric Power Company (Tepco) tente de gérer la surchauffe des réacteurs de Fukushima avec beaucoup de difficultés. L’eau contaminée qui a servi à leur refroidissement est stockée dans des centaines de réservoirs construits à cet effet. Mais son volume ne cesse d’augmenter, et le système de décontamination de l’eau tombe régulièrement en panne.

    23 tonnes d’eau de pluie contaminée avaient déjà débordé après s’être accumulées dans un réservoir quand un typhon a frôlé le Japon mercredi. En août, une fuite de 300 m3 d’eau radioactive s’était échappée d’un réservoir de 100 m3 mal assemblé. Ce dernier incident avait obligé la compagnie à employer des moyens supplémentaires pour contrôler les quelques 300 cuves en acier.

  • Un nouvel incident sur le site nucléaire de Fukushima. Six travailleurs ont été éclaboussés par de l’eau radioactive a annoncé Tepco. Selon l’opérateur de la centrale japonaise, une canalisation d’un système de désalinisation de l’eau a été accidentellement déboîtée. La canalisation a été rapidement remise en place et la fuite stoppée en moins d’une heure, a affirmé Tepco. “Plusieurs tonnes” d’eau contaminées se sont tout de même échappées tout en restant contenues dans l’enceinte de la centrale. Cet incident est le dernier d’une longue série de problèmes de fuites d’eau radioactive, sur ce site ravagé en mars 2011 par un tsunami géant.

  • La sécurité des équipements nucléaires est un sujet particulièrement sensible au Japon, depuis l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima le 11 mars 2011. Or un quotidien nippon affirme lundi 14 octobre que le Japon a négligé d’effectuer des vérifications sur la sécurité d’au moins 40 % des pièces détachées pour les réacteurs nucléaires qu’il a exportées ces dix dernières années.

    Ces pièces détachées, dont les cuves à pression contenant le carburant des centrales, ont été expédiées à 17 pays, pour un montant total de 51,1 milliards de yens (384 millions d’euros), sans que des contrôles de sécurité aient été conduits, rapporte le Mainichi Shimbun. La Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Australie, la Russie et l’Italie sont parmi les pays ayant reçu des pièces détachées non vérifiées, ajoute le journal, qui cite des industriels et des fédérations du secteur comme sources.

    De 2003 à 2012, le Japon a exporté des pièces détachées à plus de 20 pays, pour un total de 124,8 milliards de yens (936,7 millions d’euros), selon les chiffres officiels cités par le Mainichi Shimbun. Des contrôles de sécurité, qui comprennent par exemple le simple examen de documents, n’étaient exigés que pour les exportations liées à des prêts accordés par la banque publique Japan Bank for International Cooperation ou garanties par l’organisme public Nippon Export and Investment Insurance, selon le journal.

    Les pièces non vérifiées comprennent des cuves à pression pour des réacteurs, envoyées à Taïwan en 2004, et des mécanismes de barres de contrôle, qui régulent le rythme de fission nucléaire, envoyés à la Suède et au Brésil. Le reste des exportations, vers la France, la Chine, les Etats-Unis, la Belgique et la Finlande, semblent avoir été vérifiées, selon le quotidien, qui cite l’Agence des ressources naturelles et de l’énergie. Mais une partie des données publiées par cette agence ont été recouvertes d’un trait noir, note le quotidien.

  • L’infographie a de quoi effrayer : une vague rouge, orange et jaune se propage depuis le Japon dans tout l’océan Pacifique, touchant les côtes nord et sud-américaines ainsi que l’Asie du Sud-Est. Selon les sites qui la diffusent, il s’agit de l’eau fortement radioactive qui s’écoule de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, contaminant tant la nappe phréatique de la région que l’ensemble de l’océan. Alors, la centrale japonaise est-elle en train de polluer la moitié de la planète ?

    Depuis un mois, ce graphique a été massivement repris, sur les blogs, réseaux sociaux et forums. "Fukushima : l’océan Pacifique serait entièrement pollué", titre le site d’information antillais Smx le 17 octobre. Et d’alerter : "Des quantités extrêmement dangereuses de strontium, tritium et césium se seraient échappées de feue Fukushima pour se déverser dans tout l’hémisphère nord, portées par les courants, la pluie et le vent."

    "Les radiations de Fukushima sont déjà en train de tuer des Nords-Américains", va même jusqu’à affirmer Nodisinfo le 10 octobre. "Au cours des années à venir, cette catastrophe en cours pourrait potentiellement affecter la santé des millions et des millions de personnes vivant dans l’hémisphère nord, et le plus triste est que beaucoup de ces gens ne sauront jamais la vraie cause de leurs problèmes de santé", renchérit le blog Le Nouveau paragdime le 26 octobre. En 2012 déjà, le graphique avait circulé sur certains sites écologistes, notamment assorti d’un titre alarmiste : "Un cauchemar radioactif".

    En réalité, cette visualisation, réalisée en 2011 par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) américaine, montre non la contamination radioactive mais les pics d’amplitude lors de la propagation du tsunami du 11 mars 2011, à partir des données enregistrées dans l’océan Pacifique. Aux extrêmes, les ondes de surface dépassant les 2,4 mètres sont représentées en noir tandis que le jaune indique celles inférieurs à 20 centimètres. Entre les deux, le rouge symbolise une amplitude de 40 cm et l’orange de 20 à 40 cm. On peut retrouver la modélisation sur le site de la NOAA avec son véritable titre, ainsi qu’avec un autre format :

  • Dans une étude publiée ce mois-ci dans la revue Deep-Sea Research, des scientifiques ont étudié la trajectoire dans l’océan du césium 137, l’un des radioéléments les plus persistants dans la mesure où sa demi-vie est de 30 ans (c’est-à-dire le temps au bout duquel la moitié des noyaux radioactifs se sont désintégrés).

    Conclusion : le panache de césium 137 devrait atteindre le nord-ouest de la côte américaine au début de l’année prochaine, mais à des niveaux sans danger pour la santé. Un puissant courant passant près des côtes japonaises, le Kuroshio, a en effet dilué la radioactivité en quatre mois à des niveaux inférieurs aux normes de l’Organisation mondiale de la santé, tandis que les tourbillons du Pacifique ont poursuivi ce processus de dilution. Les chercheurs prévoient des taux compris entre 10 et 30 Becquerels par mètre cube d’eau (Bq/m3) sur les côtes de l’Oregon et de l’Etat de Washington entre 2014 et 2020, et entre 10 et 20 Bq/m3 en Californie entre 2016 et 2025.

    • Le directeur de la centrale japonaise est mort d’un cancer de la thyroide cette année.

      Les doses de radioactivité des travailleurs ont été sous estimées et celles mesurées partout dans le Japon également.

      On a tous entendu parler "d’arrêt à froid" des réacteurs alors que le combustible fondu de 3 réacteurs sur 6 , est introuvable.

      Ce combustible ou corium, correspond à plusieurs centaines de tonnes de plutonium& uranium fondus.

      La bombe d’Hiroshima en contenait quelques kilogrammes.

      Toute la centrale est une passoire depuis 2 ans et demi et on apprend au passage au mois de Juillet 2013 que Tepco reconnait enfin des fuites vers la mer !

      Les études soi disant sérieuses visant à sous estimées les conséquences de cette catastrophe, sont payées par l’industrie nucléaire et c’est normal qu’il le fasse tant qu’on ne les en empêche pas .

      STOP au crime nucléaire. Le capitalisme est la bougie de l’humanité , elle s’éteint et nous laisse dans le noir des ténèbres.

  • L’accident qui s’est produit dans la centrale de Fukushima Daiichi est le plus grave de l’histoire de l’humanité. Dans le réacteur N° 1, les barres de combustible ont fondu en cinq heures environ après le séisme ; le combustible a fondu entièrement et percé la cuve du réacteur. Les cœurs ont également fondu dans les réacteurs 2 et 3 dans la centaine d’heures qui a suivi l’accident. À peu près au même moment, des explosions d’hydrogène ont eu lieu dans les réacteurs 1, 3 et 4. Chaque bâtiment de réacteur comporte une piscine de combustibles pour stocker le combustible usé. À un moment donné, on a aussi failli avoir une fusion des combustibles nucléaires de ces piscines. Une fusion survenant dans une piscine de désactivation, à l’extérieur d’un réacteur, entraîne le rejet direct dans l’atmosphère d’une quantité phénoménale de matières radioactives. Qu’un tel rejet se prolonge, et le scénario du pire se met en place : une situation où 50 millions de personnes dans un rayon de 250 kilomètres autour de Fukushima, dont Tokyo et sa région métropolitaine, auraient dû être évacuées.

    C’est Naoto Kan qui le dit !!!!

  • La catastrophe de Fukushima coûtera deux fois plus cher au Japon que prévu. Les sommes à débourser pour payer les dégâts de Fukushima atteindront 80 milliards d’euros. Le double de ce que le gouvernement japonais avait estimé, selon une étude universitaire consultée mercredi par l’AFP...

  • Un tribunal japonais a ordonné mercredi 9 mars 2016 l’arrêt de deux réacteurs nucléaires à peine relancés pour des raisons de sûreté, appuyant son jugement sur les leçons tirées de l’accident de Fukushima survenu il y a cinq ans. Sont visées par cette décision de justice les unités 3 et 4 de la centrale de Takahama (ouest) qui ont pourtant obtenu les feux verts techniques et politiques, notamment de l’Autorité de Régulation Nucléaire (NRA) pour redémarrer. La compagnie exploitante, Kansai Electric Power, va devoir se conformer à cette injonction, applicable immédiatement, qui vient perturber son calendrier de relance progressive, du moins en attendant un éventuel retournement de jugement en appel.

  • L’exploitant Kepco n’a pas fourni de preuves convaincantes avec ses données de simulations de tremblement de terre, que les conditions de sécurité sont remplies, aurait affirmé le juge Hideaki Higuchi, cité par nos confrères du Japan Times. Une décision saluée par les associations écologistes telles que la branche japonaise de Greenpeace, engagées dans un bras de fer contre l’exploitant et la politique de remise en service des réacteurs nucléaires du pays. C’est la première fois qu’un ordre d’arrêt vise une installation nucléaire relancée. Takahama 3 avait été remis en service en janvier 2016 et l’électricité qu’il produit est utilisée depuis fin février sur le réseau commercial. Takahama 4, relancé fin février, a été victime d’un problème technique entraînant un arrêt inopiné trois jours plus tard.

    De facto, il n’est pas opérationnel mais la compagnie était en train de poursuivre les opérations pour le réactiver au plus vite. Cette décision judiciaire survient deux jours à peine avant l’anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima, le 11 mars 2011. Un séisme de forte magnitude survenu à un peu plus d’une centaine de kilomètres des côtes avait provoqué un tsunami qui a mis hors service les dispositifs de refroidissement des réacteurs de la centrale. Ces derniers ont alors surchauffé au point d’entrer en fusion, provoquant une catastrophe majeure (classé au niveau 7 (le plus élevé)) et comparable à celle de l’accident de la centrale de Tchernobyl.

  • Les conséquences sur la santé de l’accident de Fukushima seraient sous-estimées. Selon un rapport de deux ONG publié mercredi aux Etats-Unis, la catastrophe du 11 mars 2011 pourrait provoquer 10.000 cancers de plus dans la population japonaise en raison des radiations.

    L’étude de ces deux organisations de médecins qui militent contre l’énergie nucléaire, « Physicians for social responsability » (PSR) et « International Physicians for the Prevention of Nuclear War » (IPPN), indique s’appuyer sur les données scientifiques et médicales existantes portant sur les enfants, les personnels ayant participé au nettoyage et aux secours ainsi que sur la population en général.

    Selon Tepco, une centaine d’employés devraient développer un cancer...

    Quelque 116 enfants dans la préfecture de Fukushima ont déjà été diagnostiqués d’une forme agressive ou généralisée de cancer de la thyroïde, selon ce rapport, qui affirme que dans une population de cette taille on enregistre normalement de un à cinq cas par an. Et parmi les personnels de décontamination et les sauveteurs, « plus de 25.000 ont subi les doses les plus élevées de radiations avec des risques importants pour leur santé », affirment ces ONG.

  • Des données fournies par l’opérateur de la centrale, Tepco, prédisent qu’une centaine d’employés devraient développer un cancer en raison des doses excessives de radiations qu’ils ont subies et une cinquantaine de ces cas devraient être mortels. Mais selon le rapport, les doses pourraient même avoir été plus élevées et les données sur les personnels pourraient ne pas tenir compte des employés engagés temporairement.

    « Les retombées vont hanter le Japon pendant des années »

    Pour ce qui est de l’ensemble de la population au Japon, elle a été exposée à des doses accrues de radiations provenant de retombées radioactives mineures ainsi qu’à de l’eau et des aliments contaminés, estiment les auteurs. Ils ont calculé que cela se traduisait par un risque accru de cancers sur l’ensemble du Japon allant de 9.600 à 66.000 cas selon les doses de radioactivité.

  • Les 48 réacteurs japonais, sans compter les six condamnés de la centrale de Fukushima, étaient à l’arrêt au Japon. Deux d’entre eux ont été reactivés, ceux de la centrale de Sendai. La priorité du gouvernement de Shinzo Abe est le redémarrage des réacteurs jugés sûrs. Quatre autres ont reçu le feu vert de la nouvelle autorité de régulation.

  • Cinq ans après l’accident nucléaire de Fukushima, Tepco devrait être rattrapé par la justice japonaise. Trois anciens dirigeants de la compagnie Tokyo Electric Power Company, qui gère la centrale de Fukushima Daichi, pourraient être inculpés lundi pour négligence professionnelle ayant provoqué des morts et des blessures en mars 2011. Jusqu’à ce jour, personne n’a été pénalement reconnu responsable de la pire catastrophe nucléaire depuis l’accident de Tchernobyl en avril 1986.

    L’acte d’accusation formé par un groupe de citoyens sera déposé à la Cour du district de Tokyo par les juristes siégeant en tant que procureurs. Il vise Tsunehisa Katsumata, 75 ans, ancien président de Tepco, et ses deux anciens vice-présidents, Sakae Muto, 65 ans, et Ichiro Takekuro, 69 ans. Le trio dirigeait Tepco au moment où le site de Fukushima Daichi a été frappé par le séisme de magnitude 9 et la vague du tsunami qui ont provoqué une panne électrique générale entraînant la fusion des cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 et des explosions en série.

    Les dirigeants étaient informés qu’un puissant tsunami était susceptible de frapper la côte du Tohoku où sont installés les six réacteurs de Fukushima Daichi. Mais ils n’auraient pas pris les mesures adéquates pour protéger la centrale. Les plaignants comptent par ailleurs faire valoir que les agissements de la direction de Tepco ont conduit à la mort de 44 patients d’hôpitaux, notamment à Futaba, une commune qui héberge les réacteurs 5 et 6 de Fukushima-daiichi. Ils auraient également provoqué de nombreuses blessures lors de l’évacuation des habitants des zones menacées par les nuages radioactifs et les explosions d’hydrogène.

  • Une étude gouvernementale de 2008 indiquait que le scénario d’une vague de 15,7 mètres frappant les Fukushima Daichi était crédible au vu des puissants tsunamis ayant ravagé la région dans le passé. Ce n’est qu’en juin dernier que Tepco a rendu public ce document envisageant des mesures « indispensables ». Le texte indiquait qu’il était « difficile de nier complètement » les résultats de l’étude. Et ajoutait que Tepco n’avait pas « d’autres choix » que d’élever la hauteur maximale dans ces estimations pour le tsunami. Que s’est-il passé après la lecture de l’étude ? Rien. La compagnie électrique a demandé de ne pas divulguer la teneur des discussions et du mémo. Et rien n’a été entrepris. Le 11 mars 2011, la vague culminait à 15 mètres.

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