Accueil > 08- LUTTE DES CLASSES - CLASS STRUGGLE > Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Public

Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Public

samedi 28 septembre 2013, par Robert Paris

On n’est pas des robots

Toutes les portes de l’hôpital se numérisent au fur et à mesure. Des codes poussent partout sur les portes de bureaux, de vestiaires, de WC,… et même de poubelles. Après le passage de la certification, c’est aussi le résultat des examens qui a été encodé ! Bientôt, l’infirmière qui voudra prendre un scalpel en Chir demandera « quel code ? » Finalement, il faudrait que le personnel ait une puce intégrée pour se rappeler d’autant de codes !

Les personnels de la maternité des Lilas se battent…

… et ils ont bien raison. Manifestation, chanson, calendrier, mobilisation rappellent régulièrement la menace qui pèse sur la maternité des Lilas que l’ARS veut fermer. Personnels soignants, sages-femmes, personnels techniques et personnels administratifs entendent bien maintenir la pression sur l’ARS (Agence régionale de santé) et le ministère de la Santé. Ils luttent toujours pour continuer le projet de reconstruction du nouvel hôpital et ne pas se retrouver avec des locaux 4 fois plus petits dans l’hôpital de Montreuil et donc avec moins de soins possibles, aussi bien pour le côté maternité qu’IVG. En effet, le projet de l’ARS cantonnerait la maternité sur 1500 m² contre 5000 dans l’ancien projet. ARS = Acharné à Réduire la Santé !

La rigueur contre la Santé se poursuit

Cette politique, menée par la droite et maintenant par la gauche gouvernementale, où l’on ferme hôpitaux, services et lits, où l’on réduit mathématiquement les effectifs, sans s’occuper des besoins, sans s’occuper si le service est faisable ou pas, sans s’occuper si les malades peuvent être correctement pris en charge, est justifiée par les déficits de la sécurité sociale pour son régime général et pour les régimes associés, mais ce déficit est totalement artificiel. Il correspond à des cadeaux énormes faits aux laboratoires pharmaceutiques, aux sociétés du Bâtiment et aux entreprises de matériel médical, et ils ne sont pas les seuls.

Antoine, le saint, ne partage plus son manteau

A l’hôpital Saint-Antoine, en plus de souffrir de leur propre maladie pour laquelle ils viennent se faire soigner, les patients souffrent aussi… du froid ! Ces derniers jours, depuis la baisse de température, plusieurs réclamations sont faites aux personnels. Pour certains patients, il fallait jusqu’à deux couvertures pour qu’ils cessent de grelotter… A part se réchauffer en courant à la recherche de couvertures et se dépanner auprès des autres services qui sont dans le même cas, le personnel reste impuissant. Eh oui, même cette denrée là est rare. Comment concevoir qu’un hôpital mette autant de temps à faire repartir le système de chauffage ?


La prime qui déprime

Les collègues de la suppléance de l’hôpital Cochin ont eu l’heureuse surprise de voir que leur prime de mobilité de 150€ leur avait été supprimée. Comme ça, sans rien dire, sans l’ombre d’une explication… La cadre n’était pas au courant. Les personnels ont donc décidé d’envoyer un mail à la direction pour connaître les raisons de cette suppression. En attendant réponse, on constate qu’elle s’y entend à s’attaquer à nos primes et à nous faire les poches mais on est vigilants et on ne se laisse pas voler.

La menace n’est que suspendue

L’Hôtel-Dieu était encore récemment un hôpital complet avec de nombreuses spécialités médicales et chirurgicales, et un service d’urgence. On a commencé progressivement à lui retirer ses services spécialisés pour finalement prendre prétexte de leur absence pour vouloir fermer les urgences. La consigne des SAMU et des pompiers de ne plus emmener des urgences à l’Hôtel-Dieu n’a pas été annulée ni suspendue. Même si ce projet est reporté du fait de l’impopularité en période électorale, rien n’est réglé pour autant. L’annonce de la ministre de repousser la date de fermeture des urgences qui était prévue au 4 novembre n’empêche pas la direction de continuer de vider l’Hôtel-Dieu de sa substance en laissant le personnel quitter l’hôpital à la date du 4 novembre, en déménageant en catimini début août le service de médecine interne, et en ne rouvrant pas un des services à la fin de la saison estivale. L’hôpital poursuit son opération de transformation en hôpital de jour et en consultations. Ensuite lorsqu’il n’y aura plus que cela, le moindre déficit sera une bonne raison pour fermer cet hôpital et le transformer en siège de l’APHP. Dans la logique purement comptable du gouvernement dans la continuité de celle de la droite, ce serait une bonne opération. Mais pas pour la santé publique ! Les urgences de Paris sont déjà débordées et ce n’est pas la fermeture de l’Hôtel-Dieu qui va les décharger…

Le droit des femmes ne se négocie pas, il se défend

L’IVG est un droit reconnu par la loi. Cela ne signifie pas qu’il soit réellement défendu par l’Etat bourgeois prétendument démocratique et ce dernier protège plutôt les manifestants fascistes et catholiques intégristes qui veulent par la violence interdire ce droit aux femmes. La police ne fait qu’empêcher les antifascistes d’intervenir et ne met que très mollement en cause les agresseurs anti-IVG. L’hôpital Tenon est l’un des points chauds où se mobilisent ces militants d’extrême droite. L’appareil d’Etat attend qu’il y ait une catastrophe et laisse pourrir la situation. Seule l’intervention publique peut permettre de mettre en cause la passivité et la tolérance de la gauche gouvernementale à l’égard des fascistes. Rappelons que Valls avait refusé de sévir quand des fascistes avaient envahi une mosquée et les violences des fascistes anti-mariage gay contre des policiers n’avaient pas suscité les diatribes de ce ministre qui n’a à la bouche que la lutte contre les Roms et les immigrés, entretenant lui-même les arguments de l’extrême-droite… Au mieux, la police met un signe égal entre défenseurs et démolisseurs de l’IVG. Au pire, elle ne défend que les fascistes. Si on les laisse faire, ils vont finir par ne pas se contenter de la place Gambetta et venir nous intimider à l’intérieur même de l’hôpital… Les Tartuffes menaçant Tenon, ça suffit !

Les intégristes catholiques contre l’IVG

La pression de l’église catholique contre l’avortement s’est en plus accrue : la pape François 1er a demandé vendredi aux gynécologues catholiques d’aller à « contre-courant » et de « diffuser la culture de la vie » dans les hôpitaux : sa condamnation la plus ferme à ce jour de toute sorte d’avortement. Jorge Bergoglio recevait au Vatican une centaine de gynécologues catholiques : « Chaque enfant non né, mais injustement condamné à être avorté, possède le visage du Seigneur qui, avant même de naître puis à peine né, a fait l’expérience du refus du monde. » Aux gynécologues catholiques, le pape a demandé de militer activement contre l’avortement : « Cet engagement pour la vie exige d’aller à contre-courant, en payant de sa personne ». Les intégristes extrémistes catholiques, dont le pape, qui prétendent défendre les « tout petits » en interdisant l’avortement et donner un père et une mère aux enfants en empêchant le mariage gay, feraient mieux de défendre les enfants contre les prêtres pédophiles, une question qui ne semble pas spécialement les préoccuper.


Beaujon et Bichat, à l’abandon avant fermeture

Délabrement des locaux, gardes de week-end non rémunérées, manque de personnel, soins administrés en fonction de leurs tarifs… Voilà le quotidien de l’hôpital Beaujon. Les hôpitaux Beaujon et Bichat sont menacés d’être rayés de la carte soit disant pour être regroupés, en fait pour être soumis à la diète et le départ de très nombreux médecins montrent bien que le navire prend l’eau… Pendant ce temps, les travaux nécessaires dans les deux hôpitaux sont laissés volontairement en souffrance et le manque de personnel y est encore plus cruel qu’ailleurs afin que les personnels se lassent et laissent fermer les deux sites…

La Timone de Marseille n’est pas Fukushima

Et pourtant, il y a des fuites radioactives dues aux déchets dont de l’iode 131 dans les canalisations au service de médecine nucléaire, reconnaît la direction des hôpitaux de Marseille ! Ce qu’il y a de commun avec le Japon : les responsables qui reconnaissent que les déchets ont traversé la pédiatrie et les urgences affirment que ce n’est pas dangereux. Rayonnants, ces dirigeants !

Des idées vivantes

Albert Jacquard est décédé et c’est une bonne raison pour lui redonner la parole :

« Il faut savoir être un citoyen, c’est-à-dire " faire de la politique ". Certes, en faire c’est courir le risque de se tromper ; mais ne pas en faire est être sûr de se tromper. »

« Je n’ai pas de solution : mon objectif, ce n’est pas de construire la société de demain, c’est de montrer qu’elle ne doit pas ressembler à celle d’aujourd’hui. »

Le voile qu’ils veulent nous mettre sur les yeux

L’extrême droite qui est très mobilisée contre le voile islamique oublie sciemment qu’il n’y a pas si longtemps, toutes les « bonnes sœurs » portaient le voile et que nombre d’entre elles n’avaient ni le droit de voir un homme, ni celui de sortir de leurs cloîtres fermés. On en sait quelque chose puisque nombre d’infirmières de l’hôpital étaient des religieuses voilées. Et nous ne parlons pas là du Moyen-âge puisque le président Giscard d’Estaing avait obtenu une autorisation spéciale d’être présenté à des femmes cloîtrées et voilées… Si les femmes musulmanes ont un combat à mener pour se libérer de l’oppression religieuse, nous en avons un pour nous libérer des gouvernements occidentaux qui maintiennent le monde musulman sous la dictature du capital. Loin de se préoccuper de libérer les femmes, les militants anti-musulmans font monter la guerre des religions, un moyen de détourner de la lutte des classes dangereuse pour les exploiteurs et les licencieurs…

Ils préservent leurs fonds plus que la santé

Savez-vous que, malgré toutes les campagnes de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles, les belles émissions télévisées, cet été tous les sidaction, planning familial, centres de dépistage du sida, etc, étaient dépourvus de préservatifs, en panne de matériel… Imaginez l’été, la période la plus propice aux rencontres et aux risques, le personnel était contraint de répondre : « désolés, on est en rupture de stocks ». Le gouvernement préconise l’abstinence… de dépenses !

Médicaments en rupture de stock

Une cinquantaine de médicaments sont en rupture de stock et on s’attend à un accroissement de la liste. De nombreuses pénuries sont dues au fait que les trusts pharmaceutiques estiment que certains médicaments sont efficaces et demandés mais pas assez rentables ! En refusant de les produire, les trusts prennent en otage la santé publique : ou les Etats les subventionnent ou ils cesseront durablement de les produire. On ne peut pas confier la santé aux intérêts privés !

DMLA = Donne Moi L’Argent

La DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age) est une maladie des yeux qui touche environ 800.000 personnes et contre laquelle deux traitements sont utilisés : le Lucentis (Novartis) au prix d’une seringue = 870€ et l’Avastin qui coûte 25€. Différentes études (trois) menées aux Etats-Unis, en Italie et en Espagne ont démontré que ces deux traitements avaient la même efficacité. On se dit donc tout naturellement que c’est le traitement à 25€ qui allait être utilisé en Franc pour faire des économies mais il n’en est rien. C’est au contraire le traitement le plus cher qui est imposé et la direction générale de la santé interdit même en France l’utilisation de l’Avastin dans le traitement de cette maladie. C’est encore une manifestation du soutien inconditionnel de l’Etat français aux trusts pharmaceutiques aux dépens des finances de la Sécu. On a calculé que, pour ce seul médicament, l’utilisation du moins coûteux représenterait une économie de… 389 millions d’euros. Vous avez déficit de la Sécu ?


Le tout sécuritaire n’est pas synonyme de sécurité

Le thème de l’insécurité n’est pas un thème nouveau dans la propagande politicienne et ce n’est pas pour cela que les gouvernements de gauche comme de droite qui se sont succédé ont eu des résultats plus mirobolants dans ce domaine que dans d’autres, ni les uns que les autres… On l’avait vu avec Sarkozy-Guéant et on le voit avec Hollande-Valls. Il est plus facile d’agiter la population par une propagande sécuritaire que d’améliorer la sécurité par la simple augmentation des effectifs de police. La Corse et Marseille, loin de montrer l’efficacité des hausses des personnels de police, démontrent le contraire. La gauche n’a su que rajouter des effectifs militaires à la police et à la gendarmerie à Marseille ! Pour le moment, le bilan en termes d’homicides n’a rien d’évident. D’autant que les problèmes à la source ne risquent pas d’être traités davantage par la gauche que par la droite, sans parler de l’extrême droite.

Ces problèmes, que ce soit en Corse, à Marseille, dans les banlieues ou dans le reste du pays sont d’abord économiques et sociaux. Or, sans s’attaquer aux trusts et aux banques, on n’est pas prêts de les résoudre, ces problèmes économiques et sociaux…

Ce n’est pas un gouvernement qui soutient toutes les manières de faire du profit qui risque de se mettre sérieusement en travers du trafic de drogue (quand même un virgule deux fois les profits du pétrole !), des trafics immobiliers, du proxénétisme et autres formes de banditisme dont toute la grande bourgeoisie croque !

Il ne suffit pas d’arrêter un petit revendeur de drogue pour arrêter un trafic qui remonte au plus haut niveau des classes dirigeantes du monde ! De même, l’Etat de Hollande-Valls, le même que celui de Sarkozy-Guéant entend mettre la main sur les profits juteux de la Corse mais pas supprimer le caractère mafieux de cette mainmise sur l’immobilier corse. Maintenant que cet immobilier devient rentable, les intérêts continentaux entendent remettre en question leur caractère insulaire. Et il est bien possible qu’une grande partie des crimes commis en Corse proviennent de la lutte des continentaux pour faire place nette en éradiquant mafia et nationalistes locaux.

On a bien constaté l’existence de réseaux, de la base au sommet de la police locale, que ce soit dans des services de police de Paris, de Grenoble, de Lyon ou de Marseille. Sans parler des barbouzes de Corse… On se souvient que des groupes de policiers ont été officiellement accusés d’avoir fait chanter des bandits et divers malfrats pour leur extorquer une partie de leur butin et certains ont pu utiliser des homicides pour démontrer aux bandits qu’ils devaient prendre les menaces au sérieux et tirer ainsi profit du trafic…

Est-ce qu’une partie des homicides de Corse ou de Marseille, ou d’ailleurs devrait être imputée à ce type de trafic ? On ne peut pas le savoir car les dirigeants de la police ont à cœur de préserver l’esprit de corps qui interdit de dénoncer des policiers. On l’a vu dans l’affaire Merah où visiblement la DCRI se couvrait elle-même en supprimant le témoin gênant Merah qui émergeait très probablement dans ses services. On a vu aussi avec quelle rapidité les policiers de Marseille qui étaient accusés d’avoir mis en place un réseau remontant à leurs chefs ont été blanchis et réintégrés même si leur équipe de la BAC des quartiers nord a été dissoute… Valls est aussi soucieux de défendre ses flics que l’était Guéant. Pas de risque là non plus qu’aucune vérité ne sorte. Pas plus que de témoignages internes. Quant à dénoncer des collègues flics, aucun policier ne se risque.

Les classes dirigeantes ont un autre intérêt à faire peur aux bonnes gens avec l’insécurité : les prendre en otage pour rendre la société de plus en plus policière et répressive, ce qui sera bien utile quand la confrontation sociale prendra un tour plus aigu, ce qui est inévitable vu que la crise du système, loin d’être éradiquée, n’a été que retardée…

Les forces de sécurité auront alors leur véritable rôle : assurer la sécurité des classes dirigeantes en intervenant violemment contre les travailleurs et les milieux populaires. On aura réussi à les justifier auprès des bonnes gens en leur faisant croire qu’elles sont d’abord menacées par les jeunes, les banlieues, les immigrés et ensuite elles verront les forces de l’ordre écraser tous les milieux populaires y compris faisant des protestations pacifiques.

L’insécurité, réelle ou exagérée, ne doit pas faire oublier que l’Etat bourgeois, et ses forces de l’ordre, ne sont pas là pour défendre la population mais pour s’assurer que celle-ci ne soit pas une menace pour la domination des classes dirigeantes. En période de crise systémique, l’Etat est amené à intervenir de manière de plus en plus violente contre les travailleurs et le pire pour ces derniers seraient de croire qu’il est là pour défendre leur sécurité !


APPEL

Si vous pensez comme nous :

que rien de bon n’a changé avec l’arrivée de la gauche au gouvernement,

que la logique au service des profits et contre les intérêts publics a toujours cours,

que tous ceux, dirigeants syndicaux compris, qui expliquaient l’échec du mouvement des retraites par la seule gouvernance Sarkozy, nous trompaient,

que les reculs sociaux ne sont pas prêts de cesser, qui que ce soit qui gouverne et que la solution doit venir d’ailleurs que des jeux politiciens,

que les attaques patronales et gouvernementales ne sont pas des actes isolés mais font partie d’un plan d’ensemble alors que nos ripostes restent au cas par cas, entreprise par entreprise, catégorie par catégorie,

que la première force d’une classe sociale, c’est la conscience de ses intérêts communs, l’action et l’organisation unie et l’indépendance vis-à-vis des intérêts de classe opposés,

que ces caractéristiques font défaut aux centrales syndicales, trop liées aux gouvernants et aux possédants, qui les financent aujourd’hui bien plus que leurs adhérents, pour réellement défendre les intérêts des travailleurs,

que les attaques antisociales actuelles ne doivent pas être prises pour un mauvais moment à passer mais pour la réplique en France des politiques menées en Grèce, en Irlande, en Islande, en Espagne ou au Portugal. Et on y a vu que les sacrifices, une fois passés, la suite n’a consisté qu’en de nouveaux sacrifices. C’est sans fin…

que la politique contre les travailleurs, contre les services publics, contre l’emploi, contre les retraites, contre le niveau de vie et les conditions de travail ont un caractère mondial et que ceux qui prétendent que le capitalisme est en voie de sortie de crise sont des menteurs,

que l’on ne réplique à une attaque grave que par un changement du rapport de forces et pas en s’entendant avec ceux qui nous attaquent, pas en négociant des reculs, pas en cherchant le terrain d’entente, pas en étant responsable vis-à-vis des intérêts généraux du système alors que les banquiers, les spéculateurs, les marchés financiers, les capitalistes, les assureurs, les possesseurs de capitaux, eux, ne sont nullement prêts à se sacrifier pour le système,

que nous avons non seulement affaire à une attaque antisociale qui détruit nos emplois, nos retraites, nos services publics, notre droit à la santé, à l’éducation, au logement, à l’énergie mais même le cadre de vie que nous avons connu jusque là mais aussi à une déstabilisation de tout le tissus social dans lequel la société peut tout entière basculer du jour au lendemain dans la violence entre communautés, entre pauvres, entre jeunes et vieux, entre races ou religions. Le reste du monde nous en fait tous les jours la démonstration : les classes dirigeantes préfèrent que les pauvres se tapent dessus entre eux plutôt qu’ils s’attaquent ensemble aux nantis.

que le risque de division violente est chaque jour plus menaçant et, sur ce terrain aussi, la gauche gouvernementale, loin d’en finir avec les discours racistes et sécuritaires de Sarkozy-Guéant, lui substituent ceux de Valls qui ne le sont pas moins,

qu’en politique internationale, la droite n’a pas une divergence avec la gauche prête toutes les minutes à partir en guerre aux quatre coins de la planète. Les centrales syndicales sont silencieuses sur ce terrain aussi et ont cessé depuis longtemps de défendre l’alliance internationale des travailleurs. Ils n’ont rien à dire en faveur des peuples tunisien, égyptien ou libyen, rien contre la guerre du Mali ou de Syrie, rien sur les menaces de guerre qui s’aggravent dans le monde entier, en proportion de l’effondrement économique du système,

qu’on ne relèvera pas le mouvement ouvrier sans défendre des principes de classe, des principes internationalistes, des principes contraires à toute collaboration de classe, des principes contraires à l’illusionnisme démocratique selon lequel le système électoral bourgeois serait le mode d’expression des intérêts du peuple, selon lequel l’Etat bourgeois représenterait ces intérêts et qu’il suffirait de bien voter aux élections bourgeoises,

Si vous pensez que de telles remarques doivent être débattues, discutées et éventuellement contestées, améliorées,

… nous vous appelons à venir le faire en participant à la

Réunion publique de l’extrême gauche révolutionnaire sur le thème :

La riposte ouvrière nécessaire et les moyens de l’organiser

Le samedi 12 octobre de 14h à 17h

à la Bourse du travail de République,

3 rue du château d’eau Paris 10ème

Venez nombreux et parlez en à vos amis.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.