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Ce que nous prépare la crise nucléaire au Japon

dimanche 3 avril 2011, par Robert Paris

Au Japon, l’industrie de l’énergie nucléaire, comme partout dans le monde, est opérée sur la base du profit privé, conférant aux propriétaires des sociétés, aux fournisseurs et aux opérateurs une incitation continuelle à faire des économies aux dépens de la sécurité afin d’engraisser leurs objectifs économiques – notamment depuis que des dérogations gouvernementales spéciales dispensent l’industrie d’une responsabilité financière en cas de catastrophe.

Le réacteur de Fukushima, qui est vieux de 40 ans, a été conçu selon une technique fournie par General Electric et qui est actuellement loin d’être à la pointe du progrès. Cette conception dépassée se retrouve une demi-douzaine de fois dans d’autres installations nucléaires au Japon et au moins 21 fois aux Etats-Unis, dont le réacteur Toms River au New Jersey, à 100 kms à l’Est de Philadelphie et à 150 kms au Sud de Manhattan.

L’opérateur du complexe de Fukushima, Tokyo Electric Power (TEPCO), a un bilan médiocre concernant les questions de sécurité. En 2003, l’ensemble de ses 17 usines nucléaires avaient été provisoirement fermées suite à un scandale concernant la falsification de rapports d’inspection. Un autre scandale concernant la falsification de données avait eu lieu en 2006.

Selon le Los Angeles Times, « Les critiques ont depuis longtemps exprimé leur inquiétude quant à la sécurité des installations nucléaires japonaises, dont certaines remontent aux années 1970 et 1980. Fukushima est depuis longtemps dans la ligne de mire des critiques, tout comme la centrale nucléaire de Hamaoka qui se trouve à quelque 150 kms à peine au Sud-Ouest de Tokyo et qui est perchée sur une ligne de faille.

Le sismologue japonais, Katsuhiko Ishibashi, de l’université de Kobé avait démissionné en 2005 d’un comité élaborant les règles de sûreté pour les réacteurs parce que ses craintes concernant la construction de réacteurs nucléaires sur des lignes de faille avaient été ignorées. Il a dit au Times, « Le Japon est un archipel sujet aux tremblements de terre et sur son front de mer se trouvent 54 centrales nucléaires. C’est comme un kamikaze portant des grenades à la ceinture. »
La forte dépendance du Japon pour l’énergie nucléaire – les 54 usines comptent pour 30 pour cent de l’actuelle production énergétique, un chiffre qui est censé augmenter de 50 pour cent d’ici 2030 avec la construction de davantage d’usines – est le résultat de décisions prises par l’élite dirigeante japonaise au cours des ces quatre dernières décennies. En 1973, lorsque la guerre israélo-arabe avait provoqué un embargo pétrolier décrété par les pays de l’OPEP, touchant durement l’économie mondiale et particulièrement le Japon, l’énergie nucléaire ne représentait qu’une petite partie de l’approvisionnement énergétique du Japon.

Comme le souligne le World Nuclear Alliance sur son site Internet, « Le Japon dépendait d’importations de combustibles fossiles notamment de pétrole du Moyen Orient (en 1974, le pétrole produisait 66 pour cent de l’électricité). Cette vulnérabilité géographique et en raison de la dépendance pétrolière devint cruciale en raison du choc pétrolier en 1973. La réévaluation de la politique énergétique domestique résulta dans une diversification et notamment dans un vaste programme de construction de centrales nucléaires. Une forte priorité fut accordée à la réduction de la dépendance du pays aux importations pétrolières. »
Dans une économie mondiale rationnellement planifiée, l’installation de dizaines de centrales nucléaires sur des lignes de faille les plus actives de la planète, et dans une des régions qui a la plus forte densité de population, serait considéré comme un cas de négligence grave, voire de folie. Mais, dans l’économie capitaliste d’Etats-nations rivaux, il était impératif que la bourgeoisie japonaise s’assure, sur le plan national, d’un approvisionnement énergétique adéquat, étant donné que le pays ne dispose que de peu de pétrole et de gaz et que le charbon est insuffisant.

La plus vieille centrale de Fukushima date de 1972 et fonctionne avec des réacteurs à eau bouillante.
Selon The New York Times (16/3), les scientifiques spécialistes du nucléaire avaient averti en 1972 que cette génération de centrales présentait une faiblesse pouvant mener à de grands dangers.
Stephen Hanauer, de la Commission de l’énergie atomique, estimait que tous ces réacteurs devaient être fermés. Sa mise en garde fut ignorée. Non car elle était infondée, mais car une telle décision aurait probablement signifié « la fin de l’énergie nucléaire ». 32 réacteurs similaires sont toujours en activité dans le monde.

Les centrales nucléaires japonaises sont construites pour résister à un séisme de force 7 sur l’échelle de Richter. Mais en 2007, le tremblement de terre de Chuetsu de magnitude 6,6 avait causé une fuite radioactive dans la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. Par le passé, le Japon avait fait face à des incidents nucléaires réguliers. Après le séisme de Kobe en 1995, des séismologues, tels qu’Ishibashi Katsuhiko, et l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique avaient averti que les mesures de sécurité au sein des centrales nucléaires étaient insuffisantes pour résister aux tremblements de terre. Fukushima : ou la chronique d’une catastrophe annoncée.

Depuis des décennies, le gouvernement japonais a mis de côté des avertissements scientifiques à propos de l’énergie nucléaire.
Le réacteur 1 de Fukushima, gravement endommagé, devait être fermé le mois dernier, mais le producteur d’électricité Tepco fit pression sur le gouvernement japonais pour obtenir une prolongation de 10 ans.
En 2009, les scientifiques avaient exigé du gouvernement japonais qu’il mette un terme à l’utilisation du MOX –combustible résultant du mélange de plutonium et d’uranium – car selon eux, l’usage du MOX est bien plus risqué que celui de l’uranium.
La plupart des pays qui l’utilisaient l’ont abandonné. Pourtant, le Japon compte encore trois centrales fonctionnant avec du MOX. Cette question a donné lieu à de vives protestations, comme lorsqu’en mai 2008, un navire transportant du MOX venant de France fut amarré dans le port d’Omeezaki.
En 2010, on protesta contre la remise en fonctionnement du régénérateur de Monju à Tsuruga, fonctionnant lui aussi avec du plutonium. Le réacteur avait été mis à l’arrêt depuis 1995 après qu’une fuite de liquide de refroidissement à base de sodium n’ait donné lieu à un incendie.
Mais le gouvernement japonais ne jure que par l’énergie nucléaire, et a même fait appel à l’argument du réchauffement nucléaire pour ne pas changer son choix…

Wikileaks a découvert qu’un membre du parlement japonais avait déclaré en 2008, face à des diplomates américains, que « le gouvernement “cachait” des incidents nucléaires ». En 2002, l’organe de surveillance responsable de la sécurité au sein des centrales mentionnait que la compagnie Tepco avait passé sous silence environ 200 incidents, entre 1977 et 2002. À la suite de ce scandale, différentes centrales furent fermées mais remises en service en 2005.
En septembre 2009, la préfecture de Niigata a mis en lumière de nouvelles erreurs de la part de Tepco : au cours des quarante dernières années, la compagnie s’est rendue coupable de « dissimulation volontaire de déficits et d’incidents et de falsification de données. »

Le tremblement de terre/tsunami du 11 mars a coupé le système de refroidissement de la centrale de Fukushima. Le Parti communiste japonais, entre autres, avait déjà mis en garde face à un tel scénario. Takano Hiroshi, membre du conseil communal d’Onagawa, où se trouve une autre centrale, avait averti que « des vagues de trois mètres étaient prévues, et qu’elles pourraient causer de lourds dommages, en raison de l’inégalité de la côté.
Chaque erreur dans le processus de refroidissement peut entraîner la fusion du cœur du réacteur, ainsi que de graves incidents. » Dans la mesure où il était passablement pessimiste :
– pour les compagnies énergétiques, les risques de tsunami étaient infimes,
– il exigea du gouvernement que les entreprises se plient à des mesures pour faire face aux menaces de tsunami.
Centrales marines
Mais ce gouvernement est à mettre dans le même sac que les compagnies énergétiques privées. L’agence de sécurité NISA (Nuclear and Industrial Safety Agency), un service du ministère de l’Économie, a assuré que « la NISA organisait des tests pour s’assurer que les centrales nucléaires disposaient de suffisamment d’équipements de sécurité pour faire face au probable tremblement de terre théorique ». C’est ce qu’écrivait l’agence en juillet 2007. En réalité, le gouvernement demandait aux centrales de ne tenir compte que des séismes de magnitude 6,5 sur l’échelle de Richter.
Alors que, depuis la construction des premières centrales en 1970, le pays a connu quelque dix tremblements de terre dépassant les 6,5. Peu avant la déclaration de la NISA, un séisme de magnitude 6,8 avait engendré des fuites et un incendie dans la centrale de Kashiwazaki-Kariwa… Et pourtant, la NISA écrivait à propos de cette centrale : « L’enceinte protège le matériel radioactif. La NISA a testé cette centrale en profondeur et assure que tout est en ordre. »
Un incident survenu entre des citoyens mécontents et la compagnie énergétique Chugoku Electric Power Co en dit long. La compagnie veut gagner du terrain sur la mer à partir de Kaminoseki, et y construire deux nouvelles centrales. Les travaux sont à l’arrêt depuis 15 mois à cause de nombreuses protestations. Les opposants, dont le Parti communiste japonais, ne veulent pas entendre parler de ces centrales et veulent préserver la pêche locale, où survit encore, entre autres, le Guillemot du Japon, un oiseau marin rare.
Source : Solidaire

TEPCO et les autorités japonaises continuent de mentir sur l’ampleur de la catastrophe pour éviter leurs responsabilités mais en faisant prendre le maximum de risques à la population...
La Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) a estimé samedi que le niveau de radioactivité en France révélé par l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) était "très probablement sous-évalué". L’IRSN a annoncé samedi que les premières traces du panache provenant de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima ont été relevées en France mais que le niveau de radioactivité mesuré était sans danger pour l’environnement et la santé.
Et ce n’est pas le seul mensonge....
Un niveau anormalement élevé de radioactivité a été détecté dans un nouveau légume, destiné au marché de Nagoya, et provenant de la région proche de la centrale endommagée de Fukushima, mais à un taux sans danger pour la santé, a indiqué samedi le gouvernement. Cette laitue à feuille rouge, produite dans la préfecture d’Ibaraki située entre Tokyo et la centrale, ne figurait pas sur la liste d’une dizaine de légumes provenant de quatre préfectures autour de la centrale dont la vente est déjà interdite.
Un niveau anormalement élevé de radioactivité a été détecté pour la première fois dans des légumes provenant de Tokyo, a indiqué le ministère japonais de la Santé, cité vendredi par les médias. Du césium radioactif, à un niveau excédant la limite légale, a été découvert jeudi dans un légume à feuilles vertes, le komatsuna, cultivé dans un centre de recherche d’Edogawa, à la périphérie de Tokyo et à 250 km de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a précisé la chaîne publique NHK. Du césium radioactif a été mesuré à 890 becquerels par kilo, soit au-delà de la limite de 500 becquerels par kilogramme, selon la NHK, précisant que la consommation du légume, non destiné à la vente, n’aurait cependant aucun effet sur la santé.
Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a réitéré les appels au calme, assurant que ce niveau de contamination n’était pas dangereux pour la santé.
Par exemple, on nous dit que l’eau du robinet de Tokyo est mauvaise pour les bébés. Le nouveau relevé d’iode 131 a été effectué vendredi par la compagnie d’électricité gérant le site, Tokyo Electric Power (Tepco), a été rendu public samedi par l’Agence japonaise de sûreté nucléaire. Avec 50 centilitres d’eau courante avec cette concentration d’iode, vous atteignez d’un coup la limite annuelle que vous pouvez absorber !!!
Le gouvernement japonais essaie de cacher les dangers réels de contamination, par exemple ceux pour la population de Tokyo...
Et il y a encore bien d’autres mensonges...
On nous présente la situation comme une question de refroidissement qui finira par être résolue. C’est faux. Où ira toute l’eau versée sur des combustibles radioactifs ? Car ces combustibles sont à ciel ouvert dans les piscines !!!!
On nous fait croire que nous avons jour par jour, heure par heure l’état de la centrale. C’est faux.
On nous fait croire que la contamination de l’air n’est pas encore grave au japon. C’est faux.
On nous fait croire que la population de Tokyo ne risque rien pour le moment. C’est faux.
On nous dit le moins de choses possibles, à chaque fois avec retard pour éviter que les populations s’affolent. Non, pour éviter qu’elles s’attaquent aux responsables. Pour sauver des intérêts financiers. Et demain pour ne pas payer des dédommagements aux victimes.
Pourtant, celles-ci ne sont pas victimes d’un phénomène naturel mais d’un accident industriel causé par la rapacité du grand capital.
Cela fait belle lurette qu’une cuve est endommagée et les autorités disent qu’elles ne savent pas.
Tokyo est contaminée mais les autorités disent que ce n’est pas grave...
L’eau, la nourriture, l’air sont gravement contaminés dans la région de la centrale et dans la région de Tokyo mais les autorités poussent les gens à rester, à continuer à travailler... à se calfeutrer chez elles mais c’est totalement inefficace !!!
Deux ouvriers qui ont marché dans une eau 10.000 fois plus radioactive que la normale ont souffert de brûlures lorsque le liquide est entré en contact avec leurs bottes de protection, a rapporté l’Agence de sécurité industrielle et nucléaire (NISA).
La cause en reste incertaine mais une brèche du coeur ne peut être écartée, a déclaré à la presse le porte-parole de la NISA Hidehiko Nishiyama. "Il est possible qu’il y ait des dommages quelque part dans le réacteur", a-t-il dit. Selon lui cependant, aucune donnée ne prouve l’existence d’une fissure et la fuite pourrait provenir de tuyaux ou de conduits de ventilation.
Le coeur du réacteur 3 pourrait avoir été endommagé lors de l’explosion à l’hydrogène qui le 14 mars a détruit le confinement extérieur du bâtiment. Ce réacteur, qui renferme 170 tonnes de combustible radioactif dans son coeur, est sans doute le point le plus critique de la centrale qui compte six unités.
Les précédentes émissions radioactives de Fukushima résultaient d’actions délibérées : les ingénieurs ont laissé s’échapper des petites quantités de vapeur afin d’empêcher le coeur d’exploser. Une fuite qui proviendrait d’une fissure dans le coeur risquerait de libérer des quantités incontrôlées de particules contaminées dans l’air et dans le sol environnant.
Le gouvernement se moque de la santé de la population comme le montre l’abandon dans lequel elles laissent les victimes du tsunami.
Leurs responsabilités sont écrasantes. En première ligne, l’entreprise Tepco. Elle a accumulé des défaillances et négligences, et ceci d’autant plus qu’elle est une entreprise privée, soumise aux exigences de rentabilité à court terme. C’est l’argument majeur de défense du nucléaire public, qui serait seul à même de permettre le risque zéro ou de s’en approcher. Au-delà de la catastrophe de Tchernobyl pour laquelle l’incurie de l’Etat et du système bureaucratique ont été mis en cause, parlons de l’atome français, construit, promu et imposé par l’Etat et une entreprise nationale, dans la plus grande opacité. La bureaucratie n’est pas l’apanage des ex-systèmes "socialistes" : elle est consubstantielle au système nucléaire. Par ailleurs, aucun Etat ne peut être aux commandes de la nature ni prévoir l’enchaînement des processus conduisant à l’emballement nucléaire. La centrale de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) a connu un accident de niveau 4 en 1980, survenu après un précédent en 1969. Une part du réacteur public est entré en fusion et des rejets radioactifs ont été trouvés sur plus de 200 km, jusqu’à l’estuaire de la Loire. A-t-on alors entendu parler d’une étude épidémiologique pour mesurer les conséquences de ces rejets ? Non. Désigner des responsables n’a de sens que si nous comprenons que l’entreprise Tepco est au nucléaire ce que Kerviel est à la crise financière. La contamination longue empêchera tout retour à la "normale" malgré les prévisions des économistes de service, déjà réjouis des possibilités de croissance pour la reconstruction.
Le gouvernement refuse d’élargir la zone d’exclusion, de se préparer au risque d’évacuation de Tokyo, d’aider les populations des zones sinistrées et contaminées... Ce sont des criminels. Ils n’ont de moyens que pour aider les trusts, les banques, la bourse et le yen....
Le géant japonais de l’énergie Tepco, qui n’a pas su reprendre le contrôle de la centrale de Fukushima après le séisme, est une compagnie habituée des scandales : transmissions de faux documents, engagements non tenus...
Tepco traîne surtout une réputation de menteur patenté. En 2002, son PDG, Nobuya Minami, avait dû démissionner à la suite d’une affaire de falsification de rapports. Entre 1977 et 2002, Tokyo Electric Power avait remis à l’État près de 200 documents falsifiés afin de dissimuler une série d’incidents au sein de ses centrales nucléaires.
Peu avant le séisme, le groupe avait reconnu que toutes les mesures de sécurité nécessaires en cas d’évènement impérvu n’avaient pas été prises dans ses installations. Au passage, les Japonais ont appris que de faux documents avaient été transmis à l’agence japonaise de sûreté nucléaire le 28 février dernier, soit moins de deux semaines avant le séisme.
Tokyo Electric Power, alias Tepco, fait l’objet de critiques de plus en plus vives au Japon. L’opérateur en charge de la centrale nucléaire de Fukushima endommagée par le tsunami se serait d’abord permis de refuser l’aide proposée par les Etats-Unis et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Puis il a omis de mentionner l’explosion du réacteur 2 au gouvernement, qui a appris la nouvelle une heure plus tard par la télévision.
L’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima avait prévenu, deux semaines avant le séisme et le tsunami qui ont endommagé les réacteurs, qu’il n’avait pas procédé à certains contrôles prévus sur ce site dans le nord du Japon.
Dans un rapport remis le 28 février à l’agence nippone de sûreté nucléaire, la Tokyo Electric Power fait savoir qu’elle n’a pas contrôlé 33 éléments des six réacteurs de Fukushima-Daiichi comme elle devait pourtant le faire.
Parmi ces éléments n’ayant pas été inspectés comme prévu figurent notamment un moteur et un générateur électrique d’appoint pour le réacteur n°1, précise la Tepco dans un rapport disponible sur son site internet.
La rupture de l’approvisionnement électrique de la centrale en raison de la double catastrophe naturelle est à l’origine de la crise actuelle à Fukushima. Sans électricité, les systèmes de refroidissement des coeurs des réacteurs et des piscines contenant les barres de combustible ne fonctionnent plus, ce qui menace de provoquer des rejets massifs d’éléments radioactifs.
Après la réception de ce rapport, l’agence japonaise de sûreté nucléaire a donné à la Tepco jusqu’au 2 juin pour proposer un programme de contrôles sur la centrale, construite dans les années 1970.
Dans sa réponse datée du 2 mars et disponible sur son site internet, l’agence de régulation juge que la non-réalisation des contrôles prévus ne pose aucun risque immédiat en termes de sécurité.
L’agence de régulation a été critiquée pour ses liens avec l’industrie qu’elle est censée contrôler.

Edécembre 2010, voici ce que déclarait le premier ministre Japonais : « Le Japon ne peut échapper au tsunami de la récession mondiale, mais en prenant des mesures radicales, nous avons l’ambition d’être les premiers à en sortir ».

Ces mesures « radicales » avaient été annoncées en partie il y a quelques jours, déclenchant une grande crise politique : il s’agissait notamment d’augmenter de manière importante la TVA japonaise sur tous les produits, notamment alimentaires.

Et donc de précipiter les prolétaires japonais dans une misère encore un peu plus grande : au Japon comme ailleurs, la pression est déjà immense sur les pauvres, et comme dans tous les pays industrialisés, on pointe sans cesse du doigt la population âgée « qui va couter de plus en plus cher dans les années à venir.

20 % de la population japonaise vivait en 2007 avec un revenu trois fois inférieur au revenu moyen. Plus de 22% de la population travaille en temps partiel contraint. Au moins deux millions de jeunes sont contraints de se louer comme journaliers à des entreprises de placement, dans des conditions légales qui feraient passer nos agences d’intérim pour des pros du social.

Le prolétariat japonais vivait déjà en état de catastrophe sociale : juste avant le tsunami, des mouvement de grève très durs avaient éclaté, chez les pêcheurs, mais aussi par exemple dans les aéroports bloqués par les salariés.

Mais aujourd’hui, le tsunami réel n’empêche pas les capitalistes de continuer leur tsunami social, bien au contraire.

Les morts du tremblement de terre et du tsunami ne sont même pas encore comptabilisés , personne ne sait ce qui va advenir et si le plus gros accident de l’histoire nucléaire est déjà advenu , que la bourgeoisie se jette déjà sur l’occasion que représente pour elle ces évènements effroyable : hier la presse économique se faisait déjà l’écho de l’aggravation de la crise économique que tout ceci allait susciter, et déjà, les analystes de la bourgeoisie préconisaient une mesure urgente : accélerer les mesures de « discipline » budgétaires pour tenir le choc, en clair, affamer, précariser, exploiter à une vitesse décuplée.

Hier l’ensemble de la classe politique japonaise , en conséquence, a appelé à l’ « unité nationale », et à l’arrêt immédiat des « polémiques stériles « sur le budget, certains politiciens ont même osé dire que les résistances à la politique d’austérité semblaient désormais puériles et indécentes au regard de la « leçon du tsunami »

La leçon de ce qui est en train de se passer est pourtant claire pour TOUTE l’humanité : les capitalistes nous mènent droit au mur et à la mort.

D’heure en heure, ce dimanche les discours changent, et les médias nous tiennent en haleine : y’aura-t-il ou non d’autres explosions, est une catastrophe comparable ou pas à celle de Tchernobyl…

On ne nous parle pas naturellement de TOUTES les autres catastrophes en cours, même du côté des écologistes : quelles conséquences par exemple, auront les incendies des complexes pétrochimiques sur l’environnement, sur les animaux, sur les habitants de ces zones ?

Quel degré de pollution supplémentaire aura contaminé l’océan qui a charrié ces montagnes de déchets industriels, de matériaux toxiques avec lesquels les bâtiments, les voitures sont construits ?

Les capitalistes le savent-ils eux même ?

Probablement pas. Car leur préoccupation n’est pas de juguler les désastres en cours, de sauver les vies qui peuvent l’être, de préserver la planète.

Elle est simplement de redémarrer au plus vite la machine productive qui exige une consommation d’énergie sans cesse accrue , non pour satisfaire les besoins de l’humanité, mais pour garantir la reproduction du capital nécessaire à la domination bourgeoise.

Ils ne savent pas si d’autres explosions vont se produire dans les centrales nucléaires, mais ils savent que la note du Japon attribuée par les agences mondiales d’évaluation de la « santé économique et financière » des Etats ne baissera pas trop…Et pour cause, puisque l’ensemble de la classe politique vient d’en appeler au sentiment nationaliste pour renoncer à toute remise en cause de la politique de guerre économique menée contre le prolétariat.

Pendant la fin du monde, les affaires continuent, ce pourrait être leur slogan

Hier, loin des prétendues réunions de crise sur le nucléaire organisées pour la galerie médiatique, les dirigeants des pays européens prenaient une décision importante : le refus d’abaisser les taux d’intérêts des crédits contractés par l’Irlande, puisque les dirigeants de ce pays ne parviennent pas à briser la résistance prolétaire et à imposer suffisamment vite les mesures de destruction des droits sociaux.

Ce matin, dans tous les journaux, on loue le « sang froid » et l’ « unité » du peuple japonais, sa « discipline » et sa « confiance » dans les consignes gouvernementales.

Les préjugés racistes contre les Asiatiques sont utiles dans ce domaine : la propagande classique menée depuis des années sur la prétendue obéissance aveugle des Chinois et des Japonais à leurs chefs, l’amour de l’entreprise pour les Japonais, la culture de masse pour les Chinois sont toujours opposées à notre prétendu « individualisme ». On tente de nous faire croire qu’ailleurs dans le monde, le prolétariat n’existe pas en tant que classe consciente du combat à mener, on nous invente des exemples d’"unité nationale" qui n’existe pas.

Pourtant au Japon comme ailleurs, la guerre de classe va continuer, quelle que soit la suite des évènements .En chacun de nous, partout sur la planète, chaque nouvelle horreur déclenchée par le pourrissement capitaliste de plus en plus visible, fait grandir une certitude : aucune mesure d’urgence appliquée à telle ou telle de ses dérives ne peut sauver l’humanité.

L’urgence c’est d’arrêter le mode de production capitaliste et de reprendre le contrôle de nos vies.

La menace nucléaire est un symbole criant, pas le seul problème.
Redskins de france

Portfolio

Messages

  • Tepco a commencé à rejeter dans l’océan des milliers de tonnes d’eau contaminée accumulées dans la centrale de Fukushima. Les autorités japonaises estiment que les conséquences sanitaires seront faibles.

    L’opération est présentée par l’opérateur de la centrale de Fukushima comme étant sans danger, mais elle a de quoi impressionner. Ce lundi, Tepco a commencé à rejeter 11.500 tonnes d’eMau « faiblement radioactive » dans l’océan Pacifique.

    Dix mille tonnes proviennent de réservoirs que la société souhaite vider pour y reverser un autre volume d’eau, hautement radioactive celle-ci, qui a été utilisée pour refroidir les barres de combustible des réacteurs endommagés par le séisme. Accumulée dans les salles des machines, en particulier dans celle du réacteur 2, cette dernière empêche pour l’instant les ouvriers de réparer le réseau électrique et les circuits de refroidissement de la centrale.

    Les 1500 tonnes restantes proviennent des réacteurs 5 et 6 de la centrale. Elles seront déversées dans l’océan sur cinq jours, à raison de 300 tonnes quotidiennes.

  • La flotte et l’aviation américaine se retire des zones proches des centrales nucléaires de Fukushima, un des appareils américain a en effet traversé un nuage radioactif, le porte avion USS RR a également traversé une zone „hautement radioactive”.
    Le porte-avion USS Ronald Raegan a traversé une zone radioactive alors qu’il se déplaçait sur la zone maritime proche de la centrale atoimique endomagée japonaise de Fukushima. En seulemnt uen heure, selon l’armée américaine les militaires présents sur le bâtiment ont reçu une dose d’un mois de radiations. Pour préserver ses militaires, le Pentagone a retiré de cette zone d el’Océan pacifique tous les bâtiments d esa flotte, ses avions et hélicoptères.
    Annika Tumborg de l’ONU est très claire, il y a un nuage radioactif „et si ce nuage se déplace toujours à la même vitesse, les stations mesurant la radioactivité, noteront son augmentation sur Midway et Wake”.
    Cette information très inquiétante fait suite à la nouvelle explosion qui s’est produite lundi dans une centrale nucléaire japonaise endommagée par le séisme et le tsunami, mais Tokyo a exclu la possibilité d’une catastrophe comme celle de Tchernobyl… Une affirmation de plus en plus démentie par les faits. Comme l’appel de la plupart des pays a ce que leur ressortissants ne se rendent pas pour le moment au Japon, notamment à Tokyo ou dans le nord, tandis que les femmes et les enfants sont encouragés à partir vers le sud de l’archipel ou bien à l’étranger.

  • La région de Tokyo n’est même pas à 200 km de la zone contaminée et il ya un risque réel que le nuage radio-actif se propage a Tokyo et tout dépendra de la direction du vent. Il faut donc prier pour que se nuage ne se propage pas au delà de la zone évacuée, dans le as contraire ce serait problématique car 35 M de personnes résident dans l’agglomération de Tokyo et les évacuer sans panique serait presque impossible. Bref prions.

    Calendrier du déroulement des événements :

    11 mars 2011
    * 22 h 47 (toujours en heure française), l’alerte est atteinte au réacteur n°1 de Fukushima-Daiichi (6 réacteurs, 3 à l’arrêt au moment du tremblement de terre). Ce réacteur de 439 MWe, mis en route en 1970, présente alors une radioactivité à l’extérieur de l’enceinte mille fois supérieure à la normale.
    12 mars 2011
    * 7h36, l’enceinte du bâtiment réacteur n°1 explose. La télévision japonaise filme en direct : on voit des flammes gigantesques sortir du bâtiment et un immense nuage de poussières s’élever à plusieurs centaines de mètres. Les autorités ont déjà évacué la population à 10km à la ronde et étende la mesure à 20 km (50 000 personnes). Ils demandent aux personnes habitant dans un rayon de 50 km de s’enfermer chez elles. Le vent souffle de sud-est emmenant le nuage radioactif au large… et vers l’Alaska et le Canada. A noter que les réacteurs japonais sont plus résistants aux séismes que les réacteurs français (5 enceintes au lieu de 3). Officiellement, c’est une bulle d’hydrogène qui a fait sauter le bâtiment. Le cœur est alors en fusion… à l’air libre ! (détection de césium dans le nuage). De l’eau de mer enrichie en bore est injectée pour essayer de noyer le cœur. La radioactivité sur le site est alors mesurée à 10 000 fois la normale. L’utilisation de l’eau de mer provoque une corrosion qui condamne définitivement le réacteur.
    * 13h30, l’alerte est donné sur le site de Fukushima-Daini (4 réacteurs), 12 km plus au sud et une évacuation des populations commence dans un rayon de 20 km (50 000 personnes de plus). A la même heure, en France, l’Autorité de Sûreté nucléaire promet la transparence.
    * 16h, début de la distribution de pastille d’iode dans un rayon de 50 km autour des deux sites nucléaires. L’iode protège du cancer de la thyroïde mais pas des autres cancers : le césium et le strontium attaquent la moelle osseuse, le plutonium les poumons, le carbone va partout. L’accident est d’abord estimé de niveau 4 (par comparaison : Three Mile Island a été classé au niveau 5, Tchernobyl au niveau 7, le plus haut niveau). Il passera à 6 le 14 mars.
    * 16h10 : le gouvernement allemand invite ses ressortissants habitants Tokyo ou plus au nord à partir vers le sud du pays.
    * 21h50, l’AIEA annonce que 140 000 personnes au total ont déjà été évacuées.
    13 mars 2011
    * 0h, le gouvernement japonais annonce que sur onze réacteurs arrêtés en urgence un seul s’est arrêté selon une procédure correcte. Il annonce également que des délestages électrique (3h par jour à tour de rôle au moins jusqu’à fin avril, sauf dans le centre de Tokyo) vont être effectués sur l’ensemble du pays. Il lance un appel à la Russie pour que celle-ci fournisse plus de gaz.
    * 7h47, la radioactivité dans la ville de Miyagi, à 80 km du site de Fukushima-Daiichi, est annoncé par TEPCO comme étant 400 fois supérieure à la normale.
    * 9 h 00, l’ambassade de France à Tokyo incite les résidents français (environ 9000) à quitter la capitale pour aller plus au sud.
    * 10 h 00, Greenpeace s’interroge sur l’usage de l’eau de mer, une solution "catastrophe" car le sel va non seulement corroder les métaux, mais en se déposant risque de bloquer des conduites assez rapidement.
    * 15 h 00, l’état d’urgence est déclaré à la centrale d’Onagawa, plus au nord que l’autre, suite à une hausse de la radioactivité (700 fois la normale). Il pourrait s’agir du nuage radioactif du réacteur n°1 de Fukushima-Daiichi
    * 15 h 50, six journalistes japonais ont réussi à rejoindre une commune à 2km de Fukushima-Daiichi. Ils se sont arrêtés quand les compteurs de mesure se sont bloqués à plus de 1000 mSV/heure (cela veut dire qu’en une heure on reçoit 1000 fois la limite annuelle autorisée pour le public). Ils dénoncent le fait qu’ils n’ont vu aucun panneau sur la route, ni aucun barrage policier pour les empêcher de passer.
    * 18 h, manifestation de 3 à 500 personnes à Paris, place du Trocadéro, à l’appel du Réseau Sortir du nucléaire. Présence de Dominique Voynet, Eva Joly, Jean-Luc Mélanchon.
    * 20 h, au JT de France 2, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie dénonce l’opportunisme des antinucléaires français et se félicite du "retour d’expériences qui va permettre d’améliorer la sûreté des centrales en France". Henri Guaino, conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, déclare lui : "L’accident nucléaire au Japon pourrait favoriser l’industrie française dont la sécurité est une marque de fabrique". Jean-François Coppé : "En aucun cas, ces accidents ne doivent remettre en cause les choix stratégiques du pays en matière d’énergie".
    * 21 h, l’autorité de sûreté nucléaire du Japon annonce que 6 réacteurs au moins sont en difficulté : les réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima Daiichi, les réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima Daini (à 12 km du premier site) où des soupapes ont été ouvertes pour éviter l’explosion des bâtiments, libérant autant de nuages radioactifs.
    * 21 h 00, Nicolas Hulot et Daniel Cohn-Bendit demande un référendum sur la question du nucléaire.
    * 23 h 30, explosion du réacteur n°3 de Fukushima Daiichi (760 MW). Celui-ci fonctionne depuis le 22 septembre 2010, avec un combustible mixte uranium-plutonium (MOX) beaucoup plus toxique que le premier réacteur. 7 personnes travaillant sur la centrale sont portées disparues. Le système de refroidissement est détruit. Au moins 90 personnes intervenant dans la zone évacuée ont été irradiées.
    14 mars 2011
    * 4 h 00, la radioactivité monte au nord de Tokyo : le nuage parti de Fukushima 1 revient du large à la suite du changement de sens du vent. Il semble aussi que le nuage qui sort de Fukushima 3, plus radioactif que l’autre, soit plus conqéquent.
    * 5 h 00, le gouvernement des Etats-Unis annonce que son porte-avion Ronald Reagan placé en secours au large du Japon pour l’alimentation des hélicoptères, a traversé un nuage radioactif important et que son équipage a reçu une dose équivalente au maximum autorisé en un mois.
    * 14 h 00 : le gouvernement japonais annonce que 180 000 personnes sont déplacées autour des différents sites nucléaires et au moins 187 personnes contaminées.

  • Nous sommes tous japonais et contrairement à ce que prétend la PDG d’AREVA en France, tout le monde est très inquiet, de l’Europe à l’ASie, en passant par les Amériques et l’Afrique.
    Tous les programmes nucléaires viennent d’être stoppés dans plusieurs pays et le démantèlement des centrales "périmées" accéléré comme en Allemagne suite à des mobilisations impressionnantes.
    Oui c’est bien inquiétant pour l’avenir de la planète et de toutes les espèces animales et végétales qui ne résisteront pas aux conséquences de Fusion de coeurs nucléaires qui pourraient percer la croute terrestre et faire un puits à travers le manteau .
    La cause de l’extinction de 95% des espèces est liée aux conséquences de l’explosion d’un super volcan dans le Deccan des indes, il y a 65 millions d’années.lire ici
    Aujourd’hui hui 442 réacteurs nucléaires civiles sont en fonctionnement et 760 ont été construits pour le nucléaire militaire (propulsion de sous marins, navire etc.)
    A eux seuls, trois pays (les États-Unis, la France et le Japon) comptent 49 % des sites nucléaires et produisent 57 % de l’électricité provenant des centrales nucléaires. lire ici
    Sans parler des bombes lancés sur les populations au Japon en 1945, les essais nucléaires de tout type réalisés dans le désert, dans les océans, sous terre, le risque que représente ce nombre collossale de réacteurs nucléaires est sidérant.
    La probabilité pour que la dynamique terrestre entraine des éruptions, séismes ,tsunamis , engloutissement de morceaux de terre émergées est réelle.
    Le risque supplémentaire que fait courir la fusion de ces réacteurs nucléaires est simplement un risque pour notre survie à tous : celle de l’espèce humaine et de beaucoup d’autre encore !
    Un niveau de radioactivité supérieur à la normale a été détecté mardi matin à Tokyo, annonce la municipalité...
    Le niveau de radiations a « considérablement augmenté » à la centrale nucléaire de Fukushima n°1 où un incendie s’est produit sur le réacteur 4, a déclaré le Premier ministre japonais Naoto Kan.
    Mais l’ambassadeur de France déclare qu’il n’y a aucun danger à Tokyo...
    Manque d’informations, réponses saugrenues, grilles fermées... Les motifs de grogne contre l’ambassade de France à Tokyo se multiplient depuis ce week-end.
    La diplomatie française à nouveau montrée du doigt. Trois jours après le séisme et le tsunami qui ont ravagé les côtes japonaises, certains expatriés se sont plaints de l’inefficacité des services de l’ambassade de France à Tokyo. Malgré un bulletin d’informations régulièrement mis à jour, un mail envoyé aux quelques 8000 ressortissants et la mise en place d’un numéro d’urgence, une partie de la communauté -à l’image de Madjid sur son blog Suppaiku- se sent livrée à elle-même. "Je suis en colère. L’ambassade de France est fermée. Il y a une ligne téléphonique, injoignable (...). Des touristes, certains certainement pris de panique, trouvent grille fermée quand ils viennent chercher un peu d’écoute, de réconfort." Quant au site, l’affluence inhabituelle le rend régulièrement inaccessible.

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