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La société où règne l’hypocrisie la plus criante

dimanche 17 août 2014, par Robert Paris

Diderot dans l’Encyclopédie :« La pire ironie, quand on a des esclaves, c’est de les appeler citoyens. »

La société où règne l’hypocrisie la plus criante

Dans quelle société trouve-t-on :

 un discours dénonçant la prostitution, les violences faites aux femmes, les inégalités entre hommes et femmes tout en développant celles-ci d’une manière que l’on a jamais connue dans l’Histoire ?

 un discours sur la lutte intensive contre la hausse du chômage avec un développement d’un chômage de masse permanent et d’un chômage des jeunes qui les condamne à la précarité, avec des prétendues mesures contre le chômage qui servent seulement à distribuer des fonds publics aux grandes entreprises (en prétendant que celles-ci vont embaucher plus sans qu’elles y soient nullement contraintes).

 un discours sur la lutte contre la violence (contre la guerre, contre le terrorisme, pour la défense des victimes) avec en même temps un tel développement de la violence de masse des Etats, d’un tel développement du terrorisme, des guerres aux quatre coins du monde, et du niveau de violence de ces guerres, les populations civiles étant de plus en plus prises comme cibles.

 un discours sur les droits de l’individu, de la famille, de l’enfant, sur le développement des lois, sur les possibilités de la défense, sur des lois permettant à chaque personne d’être également défendable ou attaquable, quel que soit son niveau social, son pouvoir politique et, en même temps, une telle impunité au plus haut niveau social et politique !

 un discours sur le droit à l’information, les possibilités quasiment libres et illimitées de se tenir au courant de se qui se passe aux quatre coins du monde et, en même temps, une incompréhension plus grande que jamais de ce qui s’y passe…

 un discours sur le droit à l’éducation, à la formation, à l’égalité des chances grâce aux études et, en même temps, une inégalité suivant les origines sociales qui est accru par les études.

 un discours sur la lutte contre les inégalités sociales et, en même temps, un fossé entre la minime classe dirigeante et le reste de la population qui s’accroît de manière frappante.

 un discours sur la démocratie, le droit de chacun de participer aux décisions de la société et, en même temps, un pouvoir de décision de la population de plus en plus réduit sur toutes les décisions cruciales pour elle.

 un discours sur la sécurité des personnes et des biens au moment même où le chômage et la misère augmentent plus que jamais l’insécurité des personnes et des biens pour un nombre de plus en plus grand de gens.

 un discours sur la préoccupation de la santé publique alors que les progrès technique permettent de moins en moins d’assurer celle-ci, les intérêts économiques du secteur de santé étant bien plus cruciaux pour les autorités que le bien-être de la population.

 un discours sur le libéralisme, le moins d’Etat, le moins d’impôts, le moins de dettes, le moins de fonctionnaires, le moins d’intervention du pouvoir central dans l’économie alors que l’on constate, depuis 2007-2008, plus que jamais d’intervention de l’Etat dans l’économie et, du coup, de plus en plus dettes pour aider les banques, les trusts, les financiers, les bourses, les assurances, etc…

 un discours sur l’écologie alors que la pollution industrielle est plus grande que jamais, que les lois pour la diminuer chutent sous le prétexte d’aider le développement économique.

 un discours dénonçant telle ou telle dictature pour justifier des interventions militaires de plus en plus importantes, massives et violentes et, en même temps, un soutien de plus en plus grand à d’autres dictatures, pas moins oppressives, pas moins violentes.

 un discours sur la fin des colonialismes, des interventions militaires coloniales, sur la paix entre les peuples et, en même temps, plus d’interventions coloniales en Afrique, au Moyen Orient et en Asie que jamais.

 un discours sur la paix dans le monde et, en même temps, un affrontement mondial entre les anciennes puissances impérialistes (USA, Japon, Europe et leurs alliés Canada, Australie, Israël) et les nouvelles puissances impérialistes dites BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud)…

 un discours sur la liberté de la femme et sur l’égalité alors que jamais le mépris des femmes n’a autant érigé en système, dans un monde qui diffuse par internet les violences faites aux femmes comme un bon spectacle et qui diffuse la prostitution comme banale par des films et romans (en nuances de grey ou sans) !

Dans quelle société ?
Mais dans la nôtre ! Dans la société capitaliste !!!

Tous ces discours ne servent que de justification à rendre le capitalisme plus dur pour la population travailleuse et les sacrifices plus pesants pour elle, pendant que le poids des pressions et des répressions grandit pour contraindre au silence le peuple travailleur, de plus en plus frappé par le chômage et la misère et rendu inquiet par la montée des menaces guerrières, contraint de se demander si les violences qu’il voit chaque soir sur son téléviseur ne vont pas finir par le menacer ainsi que sa famille. Voilà comment le capitalisme gère sa crise mondiale, voilà comment il entend faire taire la colère montante des travailleurs et des milieux populaires. Voilà comment il entend les déboussoler socialement et politiquement en opposant entre eux les peuples, les religions, les régions, les travailleurs.

Ne soyons pas dupes ! Ces mensonges sont le produit des intérêts de la classe dominante.

Ce discours mensonger n’est pas le fait de tel ou tel média, de tel ou tel politicien, de tel ou tel peuple, de tel ou tel pays, de telle ou telle religion. C’est bel et bien le produit du capitalisme actuel, incapable de porter plus avant l’économie et qui, pour éviter que les classes populaires ne le renversent, sera de plus en plus amené à tromper, à tuer, à violer, à torturer les peuples comme on le constate de l’Egypte à l’Irak, de la Syrie à l’Ukraine, de la Palestine au Pakistan, de l’Afghanistan à la Somalie, du Mali au Nigeria, etc, etc…

Seuls des travailleurs organisés, se réunissant en masse pour discuter sur les lieux de travail et sur les lieux d’habitation, peuvent répondre à une telle pression idéologique, antisociale, répressive, violente, en développant des idées alternatives à ce système qui a atteint ses propres limites, eux seuls peuvent proposer non seulement à la classe ouvrière, mais à la jeunesse, aux chômeurs, aux couches petites bourgeoises de plus en plus inquiètes et frappes, à toute la société, une autre compréhension de la situation, des buts réels des classes dirigeantes, et une autre perspective que celle que nous réserve à nouveau le capitalisme en panne : misère, dictature, fascisme, massacres et guerre mondiale…

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