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Troisième guerre mondiale ou révolution mondiale : qui l’emportera ?

vendredi 12 septembre 2014, par Robert Paris

Troisième guerre mondiale ou révolution mondiale : qui l’emportera ?

Bien sûr, certains vont croire que le but des guerres des grandes puissances occidentales est justement d’éviter que le monde bascule dans de grands conflits guerriers, c’est le mythe bien connu de la guerre pour la paix, de la guerre pour la démocratie, de la guerre pour la liberté qui a été développé durant bien des conflits dont deux guerres mondiales… Mais les puissances en question n’ont pas fait la deuxième guerre mondiale pour lutter contre le fascisme ! Sinon elles n’auraient pas pactisé avec le fascisme… stalinien, elles n’auraient pas laissé au pouvoir, après leur victoire, les dictateurs fascistes du Japon (l’empereur), du Portugal, de l’Espagne, de la Grèce, et un grand nombre de potentats fascistes comme en Autriche ou dans les pays de l’Est. Ils n’auraient pas laissé faire l’extermination des Juifs des camps de la mort pendant toute la guerre. Ils n’auraient pas cherché à pactiser avec Mussolini et avec ses sous-fifres, etc, etc… Quant au bombardement massif des populations civiles des pays vaincus à la fin de la guerre, il a été une action fasciste de premier ordre puisqu’il s’agissait de terroriser la classe ouvrière et de l’écraser pour que dans ces pays la guerre ne se termine pas en révolution sociale…
Mais comment croire les buts de guerre des puissances occidentales impérialistes ? Comment croire par exemple la prétention de lutter pour la démocratie quand on voit le régime que ces puissances imposent en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Egypte et en Tunisie, sans parler des pouvoirs qu’ils soutiennent en Afrique, en Arabie saoudite ou en Asie ! Sans parler de la dictature des banquiers et des capitalistes qui règne aux USA ou en Europe et au Japon !
Et que dire des buts de guerre visant à combattre le terrorisme islamique ? Quand on voit que ces mêmes puissances ont soutenu, financé et armé Al Qaïda en Afghanistan, qu’elles soutiennent et arment des bandes armées islamistes en Syrie contre le régime en place, qu’elles en ont soutenu et armé aussi contre Khadaffi, qu’elles soutiennent les régimes des monarchies pétrolières qui financent ces bandes armées comme l’Arabie saoudite et le Qatar !
Comment croire qu’elles sont hostiles aux dictatures qui dominent en Russie et en Chine ? Quand on sait que ce sont les USA qui ont favorisé les régimes en place dans ces deux pays, prétendant qu’ils étaient devenus de vraies démocraties ou, au moins, des régimes acceptant « la liberté du marché » et soutenant désormais « le monde libre » ! Interdit par exemple dans le monde occidental de parler du goulag chinois qui concerne pourtant des millions d’hommes traités en esclaves. Comme il était interdit à la fin de la guerre dans ces démocraties occidentales de critiquer le stalinisme de type fasciste sans être traité de…fasciste et d’ « hitléro-trostskyste » !

Dans le monde entier, les gouvernements bourgeois sont plus que jamais en guerre contre les milieux populaires et, dans le monde entier aussi, on n’a jamais vu autant de pays qui basculent dans des affrontements violents, qui se lancent dans des guerres nouvelles, qui reprennent de guerres qu’ils avaient interrompu et il y a un lien entre les deux : la guerre des bourgeoisies contre la classe ouvrière et les milieux populaires et les interventions armées qui se multiplient aux quatre coins du monde (Yémen, Syrie, Irak, Nigeria, Mali, Libye, Somalie, Irak, Palestine, etc, etc…) et dont les peuples sont victimes. Les deux ont une origine commune : la crise du système capitaliste débutée en 2007-2008 et dont le système est bien incapable de sortir. Car il s’agit de bien autre chose que d’une récession, d’une crise classique, conjoncturelle, mais bel et bien d’un chant du cygne du système qui a si longtemps gouverné le monde…
Vu de loin, vu des téléviseurs des populations des pays riches, la guerre semble encore lointaine. Elle semble encore localisée. Bien des gens ne voient pas le lien : Gaza n’a rien à voir, disent-ils, avec Donetzk, ni le Yémen avec la Syrie, ou la Libye avec le Nigeria. Bien sûr, c’est une manière de découper les questions. Un peu comme quelqu’un qui dirait que la casse du code du travail n’a rien à voir avec la casse des retraites, ni la casse des services publics avec la hausse du chômage ou encore avec la casse de la sécu et de la santé. Tout ça, diraient-ils, c’est des questions différentes. Et les mêmes prétendraient que la crise en Europe, c’est un problème différent de la crise économique en Ukraine ou de la crise économique en Russie ou en Inde. Il ne faut pas tout globaliser, nous disent-ils. On défend les Palestiniens face au massacre et à l’oppression d’Israël mais cela n’a paraît-il aucun rapport avec l’opposition armée entre la Chine et la Corée du Nord d’un côté et le Japon et la Corée du sud de l’autre. Rien à voir non plus avec l’opposition en Ukraine entre la Russie d’un côté, l’Europe et les USA de l’autre. Bien sûr, les mêmes auraient trouvé que la question des Balkans qui opposait Autriche, Russie et Empire ottoman ne risquait pas d’entraîner toute l’Europe et les USA dans la première guerre mondiale, pas plus que l’occupation par l’Allemagne de l’Est de l’Europe et de l’Autriche n’allait pas entraîner le monde entier dans la guerre. Mais ils se seraient trompés. Parce qu’un autre facteur doit être pris en compte, c’est l’état du système capitaliste. A chaque fois qu’il a commencé tous les conflits locaux en une guerre générale, c’est qu’il était entré dans une crise systémique dont il ne se voyait pas sortir sans de graves conflits de classe, sans des insurrections ouvrières et populaires.

Si bien qu’hier, on apprenait que le Yémen basculait dans la guerre, avant-hier qu’une vaste alliance autour des USA lançait une guerre en Irak et en Syrie, que la Libye était devenue ingouvernable et livrée à une guerre civile, que le Nigéria l’était également, que la Somalie ne valait pas mieux, que la guerre continuait au Pakistan sans jamais avoir été déclarée, que l’Afghanistan, l’Irak et la Syrie étaient devenus ingouvernables, sans parler du Centrafrique, du Mali, du Niger à deux doigts de retomber dans la violence.

La guerre progresse dans le monde de manière presque épidémique, aussi vite qu’Ebola et les prétendus efforts de la communauté internationale semblent autant de la poudre aux yeux dans les deux cas. Il semble bien que les pays d’Afrique touchés par Ebola, la Guinée, le Sierra Leone, le Liberia et le Nigeria, et bientôt le Sénégal ou la Côte d’Ivoire, vont devenir aussi ingouvernables, du fait de l’affolement et de la révolte des populations, que les précédents pays en guerre et en guerre civile. On assiste à un basculement impressionnant de la planète dans la violence.

En même temps, les pays riches connaissent des radicalisations vers la xénophobie, vers le racisme, vers le fascisme, comme on le voit avec la police et l’extrême droite aux USA, comme on le voit également en Europe ou encore avec les gouvernements d’extrême droite d’Israël ou du Japon. Là aussi, on peut se dire, voilaà autant de situations différentes qui ne doivent pas être globalisées. Mais est-ce vrai qu’il n’y aurait aucun rapport entre ces diverses situations, qu’elles n’ont pas toutes un rapport avec l’effondrement mondial du système ?

Dans la classe ouvrière, les organisations qui s’en réclament ne poussent nullement à connecter les différentes évolutions globales internationales. Les organisations syndicales par exemple ne veulent déjà pas relier la politique sociale de la bourgeoisie et sa politique internationale. Elles ne veulent même pas relier intervention sociale des travailleurs et intervention politique de classe. Elles ne tiennent pas tellement à défendre des points de vue sur la politique internationale de la bourgeoisie, y compris dans des pays impérialiste, ce qui leur permet de la cautionner de fait en se taisant pour l’essentiel sur leurs crimes. Du coup, s’ils dénoncent telle ou telle situation dans le monde, c’est en se gardant de fonder cela sur une analyse de la situation mondiale. Quand ils se fendent d’une analyse de la crise économique c’est plutôt pour dire que c’est un prétexte bien commode pour obliger les travailleurs à des sacrifices pendant que les patrons s’en mettent plein les poches. Loin de chercher à rendre la classe ouvrière consciente du danger que représente la situation mondiale, les syndicats tiennent à en faire une situation nationale. Loin d’aider les travailleurs à mesurer les enjeux historiques, ils se donnent des enjeux locaux, profession par profession, secteur par secteur. Loin de permettre à la classe ouvrière de montrer sa force face à une classe capitaliste en déconfiture, ils étalent celle-ci, la décomposent en revendications partielles, en luttes partielles, en journées d’action, en fausses offensives suivies d’interruptions puis de nouvelles négociations et enfin de nouveaux reculs sociaux. Le ballet entre syndicats de salariés, syndicats patronaux et gouvernement est répétitif à l’excès : déclarations, protestations, finalement signature de syndicats aux bottes, manifestation et échec. Ils ont des propositions à faire au gouvernement. Ils ont des propositions à faire au patronat. Mais ils n’en n’ont pas à faire aux travailleurs face à la situation mondiale. Ils n’ont pas de programme de rechange face au programme des bourgeoisies capitalistes, face à la vaste entreprise de destruction et de guerre qui se met en place. Ils n’admettent même pas que la bourgeoisie est entrée en guerre car ils n’ont nullement l’intention de mener une telle lutte.

Quant à la crise générale du capitalisme mondiale, ils font comme s’ils ne l’avaient pas vue. Ils n’ont rien d’autre à dire que : non à l’austérité ! Mais l’austérité, ce n’est pas la crise du capitalisme ; c’est seulement une politique antisociale d’un gouvernement. Il suffirait d’un bon gouvernement, vraiment de gauche par exemple, pour en changer.

La crise fondamentale du capitalisme, ils ne veulent surtout pas la voir. Parce qu’elle nécessiterait de reconnaître qu’ils sont au pied du mur. Là où il faut soit préparer la révolution, soit préparer son propre enterrement.

Même une fois que les patrons ont démontré mille fois qu’ils veulent seulement détruire, ils vont continuer à dialoguer mille fois avec eux. Même une fois que le gouvernement de gauche, qu’ils avaient appelé mille fois de leur vœux, a démontré mille fois qu’il était du côté du patronat, s’est fait acclamer par lui, ce n’est pas pour cela qu’ils vont abandonner leur réformisme fondamental, leur souci du dialogue, leur attitude de proposition, de négociation. Il faut bien qu’ils aient l’air de se fâcher un tout petit peu. On leur demande de cautionner des reculs importants. Il faut bien qu’ils se dandinent en ayant l’air d’avoir mal au derrière ! Il faut bien qu’ils nous promènent périodiquement dans les rues avant de retourner s’asseoir dans des négociations sans fin avec le patronat et le gouvernement.

Mais ils se gardent de dire aux travailleurs quels sont les vrais enjeux de cette situation, que ce qu’on leur cache est bien plus important que ce qu’on leur montre : derrière les politiques d’austérité, il y a une situation autrement sérieuse qu’aucune politique bourgeoise, de droite, de gauche ou d’extrême droite ne peut résoudre. Le capitalisme est bel et bien en bout de course. Aucune austérité ni aucune relance ne vont le sauver. Ce n’est pas la France qui est ne faillite. Ce n’est pas l’Europe. C’est le capitalisme. C’est mondial. C’est historique. C’est cela qui mène à la guerre mondiale. C’est cela qui mène aux affrontements violents, au fascisme, à la dictature.

Il ne s’agit pas de s’affoler. Il ne s’agit pas de se jeter dans les bras d’une extrême droite tout aussi attachée au capitalisme que la droite ou la gauche et tout aussi hostile à la classe ouvrière. Il s’agit maintenant que la classe ouvrière offre une alternative, s’affirme comme une classe qui vise le pouvoir politique, économique, social, qui offre un autre choix que celui de s’enfoncer dans la misère et la dictature qui ne peuvent que résulter de l’effondrement capitaliste, masqué avec peine par les cadeaux de milliers de milliards de fonds publics aux capitalistes. Il s’agit que le prolétariat affiche son indépendance politique vis-à-vis des buts de sa bourgeoisie, de son gouvernement, de son Etat, de sa nation. Il s’agit que la classe ouvrière mette en place des formes nouvelles d’organisation, lui permettant de débattre en permanence en son propre sein, débattre à la fois de la situation inédite et des solutions pour y faire face. Il s’agit que chaque réunion qu’organise la classe ouvrière, que chaque lutte que mène la classe ouvrière implante le programme social du prolétariat, le programme d’avenir qui s’adresse non seulement aux travailleurs mais à toutes les couches sociales qui sont et vont être frappées.

Il s’agit que la classe ouvrière déclare haut et fort : les guerres que mène l’Etat en notre nom ne sont pas nos guerres. Qu’elle affirme : les politiques soi-disant pour sauver l’économie ne sont pas nos mesures, ne visent pas à sauver notre société mais la société capitaliste. Si le capitalisme est incapable de continuer à fonctionner, s’il doit ponctionner toujours plus les fonds sociaux, sans pour autant offrir à nouveau des emplois, qu’il meurt, nous ne mourrons pas avec ! Nous ne voulons pas sauver les banques ! Nous ne voulons pas sauver les financiers ! Nous ne voulons pas sauver les trusts ! Nous ne voulons pas soutenir les guerres aux quatre coins du monde que ces Etats en faillite trouvent encore les moyens de mener, soi-disant pour lutter contre les dictatures, soi-disant pour lutter contre les terrorismes, soi-disant pour libérer les peuples ! Nous ne voulons pas revivre la première guerre mondiale que l’on nous sert dans les média comme pour nous remettre dans le bain. Nous ne voulons pas une nouvelle fois être envoyés pour mourir face à nos frères des pays voisins !
Cette société n’est pas la nôtre et nous n’allons pas donner notre peau pour la sauver ! Le capitalisme, bien des travailleurs s’y sont accoutumés tant qu’on pouvait y vivre à peu près correctement dans les pays riches. Mais, pour autant, ce n’est pas notre société, ce n’est pas notre démocratie, ce n’est pas notre avenir qui y est attaché. Nous avons un tout autre avenir à proposer et à défendre. C’est le moment de s’en souvenir au lieu de rechercher dans des équipes politiciennes bourgeoises ce qu’elles ne peuvent pas nous offrir, qu’elles soient de gauche, de droite, du centre, des verts, d’extrême droite… Si les hommes politiques nous dégouttent, cessons de nous occuper de leur agitation.

La politique, faisons-la nous-mêmes en constituant nos propres comités de travailleurs, en y débattant de politique. Les syndicats ont trop longtemps prétendu que nos luttes sociales ne devaient pas être politiques. C’est faux. Ils ont affirmé que les revendications économiques devaient être dissociées des questions politiques. C’est faux. Du coup, ils ne donnent aucune réponse politique à la situation : à la crise, à la montée de la guerre, à la montée du fascisme. Nous, travailleurs, que nous soyons ou pas syndicalistes, nous devons être indépendants de ces appareils syndicaux qui sont trop liés à la société bourgeoise, à son Etat, à ses institutions pour penser même de manière indépendante de la société bourgeoise, de ses lois, de son ordre social.

Or, c’est justement tout cela qu’il faut repenser, qu’il faut remettre en question, qu’il faut renverser.
Il faut affirmer haut et fort : toutes les guerres que mène l’Etat en notre nom sont des guerres contre nous, travailleurs ! Toutes ces guerres locales qui s’étendent préparent la guerre mondiale.Toutes préparent une situation où les armées seront le seul pouvoir, où la grève sera bannie, où le droit syndical sera banni, où la démocratie sera bannie.

Ainsi, à chaque fois qu’ils entrent en guerre dans le monde, les Etats augmentent l’attirail de lois répressives intérieures qui les autorisent à emprisonner sans jugement, à interdire de manifester, à réprimer, à arrêter des militants, à empêcher la diffusion d’informations, toujours au nom de la sécurité nationale, toujours du fait de la mobilisation pour la guerre. Chaque guerre nouvelle que mènent ces Etats aggrave un peu plus cet attirail répressif et vise à plonger petit à petit le monde dans l’ambiance de la mobilisation générale. N’oublions jamais qu’un Etat en guerre est toujours une dictature. L’Etat français, dans la première guerre mondiale par exemple, faisait fusiller les soldats qui refusaient de partir au front se faire massacrer et arrêter les militants ouvriers qui dénonçaient la guerre…

Un jour, on ne nous dira plus qu’on entre en guerre au Mali, en Côte d’Ivoire, en Libye, en Syrie, en Irak. On ne nous dira plus que l’armée de métier va faire le boulot. On dira que c’est la mobilisation générale. On nous dira que l’on entre en guerre pour sauver les Ukrainiens contre la Russie ou pour sauver les Coréens contre la Chine. Et ce sera la troisième guerre mondiale.

La raison fondamentale, c’est bien sûr la concurrence que se livrent ces grandes puissances, ce n’est pas l’opposition entre les anciennes puissances comme les USA, la France, l’Angleterre, le Japon et les nouvelles puissances comme les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud). Mais, plus fondamentalement, la raison de ce basculement vers la violence de masse de toute la société capitaliste, c’est la nécessité pour un capitalisme aux abois de s’attaquer à la classe ouvrière, de s’attaquer aux peuples travailleurs du monde, pour empêcher ceux-ci de contester l’ordre social, pour empêcher la révolution sociale de renverser le pouvoir des capitalistes.
La guerre de la bourgeoisie, c’est toujours d’abord et avant tout une guerre contre la classe ouvrière !

Nous entrons dans une phase historique pour l’humanité, dans une période où seront à l’ordre du jour les révolutions comme les contre-révolutions, les insurrections comme les fascismes et les guerres.

Cela ne doit pas nous affoler devant l’ampleur de la tâche et la petitesse des moyens.

Certes, à peu près tout nous fait défaut pour faire face à cette situation nouvelle.

Mais, ne l’oublions pas, c’est la classe capitaliste qui est historiquement aux abois. C’est elle qui s’affole et voudrait, pour se sauver, nous affoler aussi.

C’est le fonctionnement capitaliste qui ne marche plus, au point que, juste pour tenir quelques années, il a besoin de ponctionner sans cesse plus les fonds publics, les Etats et les banques centrales.

Ce sont les capitalistes qui ne veulent plus investir. C’est eux qui n’ont plus confiance dans l’investissement productif. C’est eux qui scient la branche sur laquelle ils étaient assis. La société qui s’effondre, c’est leur société. Cela n’a jamais été la nôtre. Ce n’est pas notre démocratie non plus. Ce n’est pas nos institutions. Ce n’est pas notre Etat. Ce n’est pas notre nation.

Notre avenir, c’est notre classe, celle des travailleurs, qui ne vivent que de leur travail, qui n’exploitent personne, qui ne font de guerre à personne, qui n’ont pas besoin qu’on bombarde le peuple libyen, le peuple ivoirien, le peuple malien, le peuple irakien, qui n’ont pas besoin qu’on assiste les banques, les trusts, les bourses à coups de milliers de milliards, qui n’ont pas besoin qu’on sauve le système capitaliste, la propriété privée des moyens de production et des capitaux, qui ne veulent pas qu’on jette à nouveau la planète dans une boucherie générale comme en 1914 et en 1939 parce que le capitalisme a fait son temps, qu’il doit céder la place et qu’il va tout tenter pour ne pas le faire.

Notre avenir, c’est la défense de notre vie sociale à nous, de nos salaires, de nos retraites, de nos emplois, de notre santé, de nos services publics, de nos logements, de notre eau, de notre gaz, de nos transports, de notre éducation. Le capitalisme ne les assure plus ? Qu’il cède la place ! Les gouvernements bourgeois ne les assurent plus. Que la classe ouvrière gouverne elle-même ! Ce n’est pas l’équipe gouvernementale qu’il faut changer : c’est la classe qui tient entre ses mains les destinées du monde ! Défendre le Travail, ce n’est pas demander au Capital de continuer à assurer l’exploitation quand il n’en est plus capable, ce n’est pas non plus le demander à l’Etat bourgeois au service du Capital, c’est, au contraire, libérer le travail de tout assujettissement au Capital et supprimer toute mainmise du Capital sur l’Etat !

Et en dépend non seulement la paix mondiale mais aussi la vie des hommes, des femmes et des enfants menacés par de nouvelles guerres, par des nouveaux fascismes, des nouveaux génocides comme lors des guerres mondiales capitalistes précédentes.
Nous sommes trop peu nombreux à penser ainsi ? Nous allons être isolés si nous expliquons cela ? Nous serons pris pour des oiseaux de mauvais augure ?

Non ! Les événements nous donneront raison. Nous dirons la vérité. Nous n’aurons pas à suivre les mensonges de ceux qui nous gouvernent et font tourner les têtes comme des girouettes pour mieux déboussoler les peuples ! Nous aurons une perspective, un avenir à défendre !

Il n’y a pas d’autre avenir que celui de la classe ouvrière décidant de se gouverner elle-même par ses comités pour se préparer à gouverner le monde par l’Etat de ces comités ouvriers et botter ainsi le derrière de tous ses ennemis, les capitalistes et les Etats à leur service ! Il n’y aura de paix que si nous désarmons ces Etats de tueurs, que si nous nous fédérons avec d’autres Etats ouvriers ! Il n’y aura de mesures sociales que celles que nous prendrons, une fois que la classe ouvrière sera au pouvoir.

Il ne s’agit pas d’attendre le grand jour. Il faut que chaque situation politique de crise le prépare. Il faut que chaque lutte sociale ou politique le prépare. Il faut que chaque grève le prépare. Il faut que chaque discussion avec nos camarades de travail, avec nos amis, avec nos voisins le prépare. Calmement, tranquillement, par la discussion, sans grandes proclamations, il faut diffuser des vérités qui sont cachées et dévoiler les mensonges officiels.

Les événements mondiaux nous offriront des occasions pour défendre nos idées. Les prochains craquements de la crise économique mondiale se chargeront des dernières croyances dans le système d’exploitation. Les prochaines crises politiques se chargeront d’enlever les illusions restantes dans les équipes politiciennes. La croissance des affrontements mondiaux se chargera de montrer l’importance des enjeux et l’impossibilité de rester passifs devant la montée vers la catastrophe.

Les classes dirigeantes savent tout cela et elles savent que le gouffre est devant elles. Les travailleurs ignorent certes leur force. Ils ne se sont pas encore emparés de leur programme. C’est au cours des luttes et des événements de demain que tout cela pourra se faire. Ni affolement, ni découragement. Nous, travailleurs, n’avons pas encore montré nos capacités mais cela ne veut pas dire que nous soyons abattus ni d’avance battus. C’est la société capitaliste qui n’a plus d’avenir. L’avenir des travailleurs est devant nous !

Tout est fait et sera fait pour nous faire croire que la fin du monde capitaliste est la fin du monde, de toute société humaine mais cela est faux. La transformation initiée par la Commune de Paris de 1871 et par la révolution d’Octobre 1917 doit être appliquée à l’échelle planétaire : la libération du travail de la mainmise du capital, la fin de la propriété privée des moyens de production et de commercialisation ainsi que des capitaux et leur remise à la collectivité organisée en comités, conseils, collectifs, coordinations et soviets. La fin du capitalisme n’est que la fin des sociétés fondées sur l’exploitation de l’homme par l’homme et peut être soit le début d’une barbarie encore pire, si la révolution ne nous débarrasse pas des Etats défendant les armes à la main l’exploitation, soit le début de la libération de l’humanité si les travailleurs reprennent le flambeau de leurs frères de 1871 et 1917. Malgré tous les discours pessimistes sur les capacités révolutionnaires du prolétariat moderne, l’avenir est à nous ! Aujourd’hui, le prolétariat est la principale classe sociale de toute la société et dans le monde entier et la bourgeoisie subit la pire crise de son histoire. Dans les mois et années qui viennent, toutes les économies et tous les pouvoirs vont être gravement déstabilisés. La bourgeoisie et son Etat vont subir des coups réels de grande ampleur et une perte de confiance non seulement du côté de la classe ouvrière mais aussi de la part de ses alliés potentiels, la jeunesse, les femmes, les milieux populaires, les petits-bourgeois, les peuples opprimés, eux aussi durement frappés. La classe capitaliste n’a plus de perspective et la classe ouvrière débute à peine à développer les siens. Cherchez de quel côté doit aller la confiance !

Bien des travailleurs nous disent : comment voulez-vous que nous soyons capables de gouverner puisque même des spécialistes de l’économie, de la sociologie, de la politique, formés dans les grandes écoles ont autant de mal à gouverner ? Comment voulez-vous que le gouvernement des travailleurs par eux-mêmes soit capable de répondre aux questions du monde moderne ? Comment voulez-vous qu’il soit capable de se défendre vues les énormes forces militaires des Etats les plus puissants ? Comment saurons-nous, travailleurs, faire face à la crise économique mondiale si les capitalistes eux-mêmes sont incapables de s’en sortir ? Comment gérerons-nous les relations économiques, dans un pays comme en Europe ou dans le monde ? Comment gérerons-nous le pouvoir afin de s’assurer qu’il ne devienne ni dictatorial ni bureaucratique et ne revienne pas vers d’anciennes classes dominantes ? etc, etc…

Mais justement, voilà des questions qui devraient se poser dans des assemblées ouvrières, requérir au sein de ces assemblées toutes les compétences des travailleurs, des ouvriers, des techniciens, des ingénieurs. La classe ouvrière produit toutes les armes de la planète et elle les connaît mieux que les politiciens interchangeables et incompétents. La classe ouvrière travaille dans tous les réseaux économiques, productifs, comme commerciaux, bancaires et financiers de la société capitaliste. Collectivement, elle en connaît tous les rouages.

Mais ce qui lui fait défaut, c’est de mettre en commun ses compétences et ses réponses politiques et sociales. C’est la tâche du moment…

Messages

  • Or, c’est justement tout cela qu’il faut repenser, qu’il faut remettre en question, qu’il faut renverser. Il faut affirmer haut et fort : toutes les guerres que mène l’Etat en notre nom sont des guerres contre nous, travailleurs ! Toutes ces guerres locales qui s’étendent préparent la guerre mondiale.Toutes préparent une situation où les armées seront le seul pouvoir, où la grève sera bannie, où le droit syndical sera banni, où la démocratie sera bannie.

  • Pour la première fois depuis une dizaine d’années, le budget militaire a augmenté dans 70 pays dans le monde ! Comme un peu avant la Première Guerre mondiale et le quadruplement du budget militaire de l’Allemagne, mais aussi avant la Seconde Guerre mondiale, avec le budget de l’armée qui occupait la première place du budget de l’État ;

    Voyez par vous-même l’accroissement impressionnant des montants octroyés par l’État à l’armée de ces pays, qui sont extrêmement importants sur l’échiquier mondial : États-Unis, Russie, Algérie, Arabie saoudite, France, Chine, Japon.

  • Dans la montée des affrontements nationalistes qui marquent l’évolution de la société bourgeoise vers la guerre généralisée, notons la guerre entre islam sunnite et islam chiite, la guerre entre musulmans et chrétiens (de la Syrie à la Centrafrique), les renouvellements des affrontements indépendantistes (Irlande, Catalogne, Écosse, Groenland, etc...)

  • Guerre contre le djihadisme ou guerre contre les peuples, à commencer contre celui de son propre pays ?

    L’ « alliance militaire contre EI » n’est pas en guerre contre le terrorisme mais contre les peuples et les travailleurs de toute la planète, en particulier les peuples et les travailleurs de leur propre pays, USA, France, Grande Bretagne, etc…

    Les cibles ne sont pas seulement celles que l’on croit.

    On le voit déjà au fait que les pays en guerre annoncent de nouvelles lois répressives pour les média alternatifs ou les manifestations sous prétexte de lutte contre le terrorisme. On le voit par exemple en France ou le premier ministre Valls et son président Hollande (et pas le contraire) annoncent que les Musulmans de France veulent faire la djihad !!! Valls affirme qu’il faut vérifier la compatibilité entre Islam et démocratie » !!!

  • Hollande affirme que « le chaos fait le jeu du terrorisme » mais qui a semé le chaos en Irak et en Syrie sinon les grandes puissances qui ont prétendu suppléer à l’action des peuples pour « se débarrasser des dictateurs » ?

  • Washington veut-il la guerre avec la Russie ? Si l’on revient sur les actions récentes des Etats-Unis concernant la crise ukrainienne, alors se pose clairement une question qui, il n’y a pas si longtemps encore, aurait semblé impensable. Le gouvernement Obama joue un jeu très dangereux de roulette russe.

    Ces dernières 48 heures, le Pentagone a annoncé le déploiement d’unités de parachutistes américains en Pologne et dans les trois anciennes Républiques baltes de l’Union soviétique, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, amenant de ce fait les soldats américains à la frontière même de la Russie. Un autre navire de guerre américain a été envoyé dans la Mer noire et davantage de forces américaines seront déployées en Ukraine cet été, dans le cadre d’un exercice portant le nom d’Opération Rapid Trident.

    Ces manoeuvres militaires de Washington se déroulent dans le contexte d’une crise aigüe au sein de l’Ukraine et qui, du fait des machinations de Washington et ses alliés fantoches, menacent de déclencher une guerre civile de grande envergure.

    Moins d’une semaine après la signature d’une déclaration commune entre la Russie, les Etats-Unis et l’Union européenne à Genève promettant de mettre fin à toute violence en Ukraine et de désarmer les groupes illégaux, le régime fantoche des Etats-Unis à Kiev a donné l’ordre à son armée d’organiser une répression « anti-terroriste » contre la population russophone du sud-est industriel du pays. A cette fin, il a envoyé non seulement des soldats, des tanks et des avions de guerre mais aussi des gros bras armés du groupe néo-fasciste Secteur droit.

  • Avec la production industrielle dans la zone euro toujours inférieure à son niveau de 2007, les perspectives médiocres se reflétaient dans les remarques faites par le président de la BCE, Mario Draghi. Il a fait référence aux « risques de réduction des effectifs », à « une perte de l’impulsion de croissance cyclique » et à « un manque de confiance dans l’avenir. » Comme pour souligner ces commentaires, un rapport publié le lendemain a révélé que l’investissement avait baissé dans la zone euro au cours du deuxième trimestre.

    Les tendances à l’aggravation de l’économie européenne sont l’expression la plus manifeste des développements mondiaux. Au Japon, troisième plus grande économie nationale du monde, « Abenomics », qui aurait dû favoriser une reprise grâce à un plan de relance fiscal et monétaire, est largement reconnu comme étant « à bout de souffle. »

    La Chine, deuxième économie mondiale, serait en train de « se défaire » au moment où s’accentuent les craintes sur l’instabilité du système financier dans un contexte de chute du marché immobilier et du placement immobilier et qui avaient en grande part été à l’origine de l’expansion économique après 2008.

    Le fait que l’économie des Etats-Unis, où la croissance économique n’a affiché en tout que 1,0 pour cent au cours de la première moitié de cette année, soit considérée être une « lueur d’espoir » est une indication de la détérioration des perspectives économiques mondiales.

    Ces faits et ces chiffres montrent clairement que l’effondrement financier de septembre-octobre 2008 n’était pas un événement conjoncturel, mais le début de ce qui est devenu un désastre continu.

    L’ampleur de l’effondrement a été révélée dans des preuves présentées le 22 août lors d’une audience aux Etats-Unis. Dans un document soumis au tribunal fédéral américain pour créances pécuniaires (US Court of Federal Claims), Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale américaine avait déclaré au plus fort de la crise : « Septembre et octobre 2008 ont été la pire crise financière de l’histoire mondiale, y compris la Grande dépression. Sur les 13 plus importantes institutions financières des Etats-Unis, 12 couraient le risque d’une faillite qui risquait de se produire en l’espace d’une à deux semaines. »

    Les conséquences considérables de l’effondrement sont visibles dans chacun des aspects de la vie économique, sociale et politique.

    Ne disposant d’aucune solution à la crise du système capitaliste de profit, les élites dirigeantes du monde entier sont en train d’intensifier leurs attaques contre la classe ouvrière, déterminées à briser toute opposition au moyen de l’armée, comme l’ont clairement montré les événements de Ferguson, dans le Missouri.

    L’inégalité sociale se creuse, comme le prouvent les données de la Réserve fédérale américaine qui font ressortir un recul de 5 pour cent des revenus médians des ménages américains entre les années 2010 et 2013, durant la soi-disant « reprise » économique.

    La situation géopolitique se caractérise par un militarisme croissant, ce qui rend la possibilité d’une nouvelle guerre mondiale plus proche qu’à n’importe quelle époque depuis 1939.

    Analysant les causes qui sous-tendent le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914, Léon Trotsky avait établi le lien entre la crise de l’économie mondiale et le tournant vers le militarisme. Ses remarques n’ont rien perdu de leur pertinence aujourd’hui.

    Les années qui ont précédé le début de la Première Guerre mondiale, tout comme la période qui a précédé 2008, furent marquées par une croissance économique houleuse. Cependant, en 1913-14 les limites de cette croissance avaient été atteintes et l’économie mondiale connut un changement fondamental.

    Dès le milieu des années 1890, expliqua Trotsky, la courbe de base du développement capitaliste grimpa abruptement. Mais cet essor même créa les conditions d’une rupture.

    « En 1914, une crise éclata, » écrivit Trotsky, « qui fut la marque non pas uniquement d’une oscillation périodique, mais le début d’une époque de stagnation économique durable. La guerre impérialiste fut une tentative pour sortir de cette impasse. »

    La poursuite du développement économique au rythme de la période précédente était « extrêmement difficile » car la bourgeoisie « se heurtait aux limites du marché. »

    « Ceci créa des tensions de classe, aggravées par la politique, et c’est ce qui mena à la guerre en août 1914. »

    Bien sûr, l’histoire ne se répète pas. Mais les parallèles qui existent entre la période qui a précédé 1914 et notre propre époque sont néanmoins frappantes. En 2006, à peine un an avant que le système financier ne commence à connaître des turbulences croissantes, l’économie mondiale connut son plus haut taux de croissance depuis plus de trois décennies.

  • Le risque croissant d’une attaque américaine contre la Corée du Nord coïncide avec une guerre civile à peine dissimulée au sujet de la politique étrangère qui fait rage au sein de l’establishment politique américain et de l’appareil d’État. Les différences sont, en réalité, tactiques : il s’agit de savoir si, dans le cadre de la domination de l’Eurasie, les États-Unis devraient se concentrer d’abord sur la Russie ou bien sur la Chine. Le barrage constant des accusations contre les liens allégués de l’administration Trump avec la Russie est motivé par l’opposition à ses efforts pour réorienter la politique étrangère des États-Unis vers une confrontation avec Pékin plutôt qu’avec Moscou.

    La pression constante de Washington sur Pékin par rapport à la Corée du Nord-Est, en partie, une réponse aux signes croissants selon lesquels le « pivot vers l’Asie » de l’administration Obama – qui était destiné à isoler et encercler militairement la Chine – se défait. La prise de distances entre Washington et les Philippines, sous le président Rodrigo Duterte, et le virage de ces dernières vers des relations plus étroites avec Pékin, est le signe le plus évident de dérives similaires ailleurs en Asie et à l’étranger pour profiter des opportunités économiques en Chine.

    Les États-Unis sont également confrontés à des défis en Europe, le plus ouvertement de la part de l’Allemagne, où la chancelière Angela Merkel a déclaré, après la réunion du week-end du G7, que « nous, les Européens, devons vraiment prendre notre destinée en mains » plutôt que de compter sur les États-Unis. Plus tôt ce mois-ci, la Chine a formellement lancé son ambitieuse initiative One Belt, One Road, un plan pour des investissements d’infrastructure massifs dans les routes, les ports, les pipelines, les liaisons ferroviaires et les télécommunications à travers l’Eurasie, reliant la Chine à l’Europe. Fait significatif : l’Allemagne et la Grande-Bretagne, qui ont tous deux cherché à renforcer leurs relations économiques avec la Chine, ont été fortement représentées à la réunion à Pékin.

    Incapables de surpasser la Chine économiquement, les États-Unis se préparent à utiliser leur force militaire pour miner la position d’un concurrent potentiel et afin de perturber les relations de leurs rivaux avec Pékin, et ce n’est pas la première fois. En 2002, le président Bush a déchiré un accord avec la Corée du Nord pour qu’elle dénucléarise et l’a stigmatisée en l’incluant dans l’« axe du mal », avec l’Iran et l’Irak. Ce faisant, il a effectivement saboté la prétendue Sunshine Policy de la Corée du Sud qui, avec le soutien de la Chine et des puissances européennes, était un plan pour transformer la péninsule coréenne en un conduit de transport et de pipeline pour relier l’Europe et l’Asie de l’Est.

  • Une commission bipartite nommée par le Congrès a publié mardi un long rapport soutenant les projets du Pentagone visant à préparer une guerre entre « grandes puissances » contre la Russie, la Chine ou les deux, précisant que la politique belliqueuse de l’Administration Trump était partagée par le Parti démocrate.

    Croyant que leurs conclusions ne seront pas relatées par les médias, les auteurs du présent rapport ne mâchent pas leurs mots sur la signification d’une telle guerre. Une guerre entre les États-Unis et la Chine, qui, selon le rapport, pourrait éclater d’ici quatre ans, sera « horrible » et « dévastatrice ». L’armée « fera face à des pertes plus importantes qu’à tout autre moment depuis des décennies ». Une telle guerre pourrait conduire à une « escalade nucléaire rapide », et des civils américains seront attaqués et probablement tués.

    Mais au-delà de la reconnaissance du fait que les États-Unis doivent se préparer à une guerre imminente impliquant l’ensemble de la société, avec des conséquences « dévastatrices » pour la population américaine, le document met en garde contre une autre réalité fondamentale : les États-Unis pourraient très bien perdre une telle guerre, qui exige en effet la conquête militaire de la planète entière par un pays comptant moins de cinq pour cent de la population mondiale.

    Les États-Unis « pourraient avoir du mal à gagner, et pourraient même perdre, une guerre contre la Chine ou la Russie », affirme ce rapport. Ces guerres ne se dérouleraient pas uniquement à l’étranger, mais viseraient probablement la population américaine : « Il serait imprudent et irresponsable de ne pas attendre des adversaires qu’ils tentent des attaques de type cinétique, cybernétique ou autre. En somme, des attaques débilitantes contre des Américains pendant qu’ils cherchent à vaincre notre pays militaire à l’étranger. »

    Le rapport ajoute : « En cas de guerre, les forces américaines devront faire face à des combats plus difficiles et à des pertes plus importantes qu’elles n’ont jamais existé depuis des décennies. Il convient de rappeler que pendant la guerre des Malouines, un adversaire nettement inférieur, l’Argentine, a paralysé et a coulé un important navire de guerre britannique en le frappant avec un seul missile guidé. La quantité de destruction qu’un adversaire majeur pourrait infliger aux forces américaines pourrait être plus élevé de plusieurs ordres de grandeur. »

    Pour faire passer le message, le rapport décrit un certain nombre de scénarios. Le premier concerne la déclaration d’indépendance de Taïwan par rapport à la Chine en 2022, qui provoquerait des représailles de la part des Chinois. « Le Pentagone informe le président que les États-Unis pourraient probablement vaincre la Chine dans une longue guerre, si toute la puissance de la nation était mobilisée. Pourtant, il perdrait d’énormes quantités de navires et d’aéronefs, ainsi que des milliers de vies, en plus de subir de graves perturbations économiques – le tout sans aucune garantie d’avoir un effet décisif avant que Taïwan ne soit envahie […] mais éviter ce résultat exigerait maintenant d’absorber des pertes horribles. »

    Le rapport conclut que la solution est une armée beaucoup plus grande, financée par des augmentations constantes et pluriannuelles des dépenses. « La crise de la défense nationale doit faire face à une urgence extraordinaire », écrit-il.

    L’armée a besoin de « plus de blindés, d’armes à longue portée, d’ingénieurs et d’unités de défense anti-aérienne ». L’armée de l’air a besoin de « plus de chasseurs et de bombardiers furtifs à longue distance, d’avions de ravitaillement, de capacités de transport, de plates-formes de renseignement, de surveillance et de reconnaissance ». Les forces nucléaires ont besoin de plus de missiles, et ainsi de suite.

  • Dimanche, des navires de guerre ukrainiens sont entrés dans les eaux revendiquées par la Russie près de la Crimée, ce qui a amené les garde-côtes russes à tirer sur trois navires ukrainiens et à les saisir. Le président ukrainien Petro Porochenko a réagi en déclarant la loi martiale et en mettant l’armée en état d’alerte, déclarant que « l’Ukraine est sous la menace d’une guerre totale avec la Russie ».

    La crise actuelle est la confrontation militaire directe la plus importante entre la Russie et l’Ukraine, les deux plus grandes armées permanentes d’Europe, depuis le début de l’année 2014, lorsque le coup d’État d’extrême droite à Kiev, orchestré et financé par l’Union européenne et l’impérialisme américain, plongea la région dans une crise perpétuelle.

    L’impasse dans la mer d’Azov est la dernière d’une série de provocations organisées par l’impérialisme américain et ses alliés – depuis le coup d’État en Ukraine jusqu’aux nombreuses prétendues attaques au gaz en Syrie, en passant par l’empoisonnement de l’ancien agent double Skripal en Angleterre et la prétendue « ingérence » russe dans les élections américaines – visant à créer le prétexte à des sanctions et une agression militaire contre la Russie.

    Comme à chaque provocation du régime Porochenko contre la Russie ces dernières années, l’OTAN, l’UE et les États-Unis ont immédiatement pris le parti de l’Ukraine dans l’affrontement actuel, dénonçant l’action de la Russie comme un acte « d’agression » et une « violation du droit international ».

    L’hypocrisie de Washington ne connaît pas de limites. Un jour plus tôt, l’Administration Trump avait blanchi le meurtre effronté du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, déclarant qu’il n’y avait aucune preuve que le prince héritier saoudien avait fait quelque chose de mal.

  • Pour la troisième année consécutive, les démocrates votent en faveur d’une augmentation massive des dépenses militaires, pour mettre à la disposition de l’administration fascisante de Trump l’argent qu’elle peut utiliser, non seulement pour lancer des guerres, mais aussi pour créer un État policier en Amérique.

    Les sénateurs démocrates ont voté jeudi à une écrasante majorité en faveur de l’approbation du plus grand budget du Pentagone jamais voté, rejetant les appels lancés pour empêcher le président Trump de construire des armes nucléaires « utilisables » et pour riposter contre son détournement des fonds du Pentagone pour mener la répression à la frontière.

    Sous Trump, le budget militaire américain est passé de 619 milliards de dollars en 2016 à 700 milliards de dollars en 2018, 716 milliards de dollars en 2019 et les 750 milliards de dollars adoptés jeudi par le Sénat.

    Les dépenses de défense représentent aujourd’hui près de 60 % du budget de l’État, les deux cinquièmes restants étant absorbés par l’éducation, les routes, les ponts, la recherche scientifique et l’exploration spatiale.

    Si la version sénatoriale du projet de loi d’Autorisation de la défense nationale pour 2020 est adoptée par la Chambre des représentants, le Congrès aura accordé à Trump une augmentation annuelle totale du budget militaire de 131 milliards de dollars, un chiffre deux fois plus élevé que le budget militaire annuel de 61 milliards de dollars de la Russie. Pour sa part, la Chambre contrôlée par les démocrates propose un budget militaire de "seulement" 733 milliards de dollars - un autre record américain.

    Lors du vote de jeudi, 36 démocrates se sont joints à 49 républicains pour adopter le plus gros budget militaire de l’histoire américaine. Seuls cinq démocrates ont voté contre le projet de loi, tandis que six autres, dont Bernie Sanders et Elizabeth Warren, étaient trop pris par leur campagne pour les présidentielles pour voter d’une manière ou d’une autre sur un projet de loi accordant des pouvoirs de guerre massifs au président fascisant.

    Le projet de loi vise ouvertement la Chine, imposant des sanctions aux banques chinoises qui font affaire avec la Corée du Nord, tout en interdisant l’utilisation des fonds fédéraux pour acheter des produits du plus grand fabricant mondial ferroviaire de wagons de voyageurs, la China Railway Rolling Stock Corporation (CRRC).

    Dans l’une de ses restrictions les plus draconiennes, le projet de loi impose des limites à la disponibilité de visas pour les étudiants et les universitaires chinois, les traitant, dans un langage qui rappelle l’internement des Japonais pendant la Deuxième Guerre mondiale, comme des espions potentiels.

  • L Australie a changé son fournisseur de sous marin nucléaire d attaque. La France 3 ème marchand d arme au monde s est fait double par les USA ..soit disant la surprise est totale de la part de l État français.
    Mais au fait pourquoi l Australie a besoin de 12 sous Marins embarquant des missiles de croisière, antinavires, antiaérien, des mines et torpilles ?
    Comme le dit le journal sud ouest , ’en choisissant des sous marins américains, l Australie sacrifiés ses intérêts économiques immédiats pour se ranger sous la bannière américaine contre la Chine. Une stratégie qui n est pas sans risque.’

  • La France a perdu le contrat du siècle disent les média bourgeois !
    https://www.lesechos.fr/monde/asie-pacifique/sous-marins-la-colere-de-la-france-contre-le-coup-dans-le-dos-australien-1346720

    Ils se plaignent du coup dans le dos des USA et de l’Angleterre comme si le capitalisme ne consistait pas uniquement en de tels coups dans le dos de la concurrence capitaliste mondiale !

    Qu’il soit français ou américain, le contrat australien est surtout scandaleux en pleine pandémie mondiale.

    Les média dissertent sur le pays qui devait produire ces sous-marins et pas sur la légitimité en pleine catastrophe sanitaire de dépenser 56 milliards d’euros pour un pays comme l’Australie et sur la course aux armements que cela signifie et la marche à la guerre mondiale aussi…
    https://www.sudouest.fr/france/crise-des-sous-marins-le-pacifique-theatre-d-une-course-folle-a-l-armement-5934921.php

  • Reste la possibilité pour la France de vendre ses sous-marins à… la Chine !!! Cette dernière ne risque pas de les acheter aux USA !!!

    Ou de produire du matériel médical plutôt que des armes pour la prochaine guerre mondiale !!!

  • Elle mobilise sa petite bourgeoisie qui suit à l’unisson le cocorico ou plutôt le chant du cygne de "son industrie de pointe" . Tous les cadres ne discutent que de la chute de la production soit disant sauvée par le gouvernement "Cocorocovid" ! Et bien maintenant, ils pourront discuter de sa chute réelle faussement provoquée par les virus de l’union inter impérialiste USA-GB-Australie https://www.fr24news.com/fr/a/2021/09/les-etats-unis-la-grande-bretagne-et-laustralie-forment-une-nouvelle-alliance-de-securite-indo-pacifique-aukus-national.htmlsans Aukun scrupule. Mais au fait, qui a commencé à jouer les mafieux en empiètant sur des bouts de marché d’armement déjà contrôlés ? Qui se vante depuis quelques temps de vendre (a crédit !) à toutes les dictatures possibles des Rafales et autres matériels de guerre que les USA ou la Russie vendaient tranquillement avant que certains viennent s’interposer en bradant le matos ? En Egypte 54 rafales https://www.avionslegendaires.net/2021/05/actu/dassault-aviation-vend-trente-rafale-supplementaires-a-legypte/et au revoir le créancier américain.. En Grèce 24 et les USA qui continuent de s’implanter aussi. 12 avions Rafale d’occasion à la Croatie http://www.opex360.com/2020/10/14/la-france-maintient-son-offre-visant-a-livrer-12-rafale-doccasion-a-la-croatie/,laquelle entend remplacer les MiG-Bis/UM de ses forces aériennes....Pour rappel, Zagreb a considère également l’achat de F-16 Viper et de JAS-39 Gripen C/D neufs. 36 rafales en Inde..."En gagnant les contrats en Egypte, au Qatar et en Inde, soit un total de 84 appareils vendus à l’étranger, le ministère de la Défense dépasse ses objectifs." ecrit l’Usine Nouvelle en 2019. En moins de deux ans, le Qatar aura donc acheté 84 avions de combats à trois pays de l’Otan : 24 Rafale en mars 2016, 36 F-15QA (pour Qatar Advanced) avant l’été et donc aujourd’hui 24 Eurofighter

    LES USA vendent donc quelques avions de chasse aussi...mais les qttés ne sont pas tout à fait comparables ! Leur production est supérieure d’un facteur 10 minimum.. ;donc on peut imaginer qu’en période de chute du capitalisme, les français ne pourraient tout simplement pas satisfaire le 1/100eme de la demande mondiale d’armement ! "Le F-35 a été commandé par 12 pays, essentiellement des membres de l’Otan et les proches alliés de Washington en Asie : Corée du Sud (40 appareils), Japon (34), Australie (63), Norvège (40), Royaume-Uni (35), Italie (28), Pays-Bas (34), Belgique (34), Pologne (32), Danemark (10), Israël (39) et Emirats arabes unis (50). La Turquie, un pays partenaire depuis le lancement du programme et qui comptait acquérir 100 de ces avions, en a été exclue par Washington en 2019 après avoir acheté des systèmes de défense antiaérienne russes S-400. Il est actuellement en compétition dans un appel d’offres de la Finlande pour 64 appareils. Selon le Military Balance de l’International Institute for Strategic Studies (IISS), 603 de ces appareils ont été pour l’instant livrés, dont 411 aux Etats-Unis en 6 ans. (100/ans) 123 rafales livrésdepuis 2011. 226 rafales en tout construits pour l’armée française et l’export en presque 20ans de mise en service.(11/an) En ce moment, la flotte mondiale d’avion de chasse totalisée pour chaque nation se situe à environ 15000 appareils. En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/internation... L’impérialisme français est un marchand de canon de 3 eme catégorie et leur soi disant complainte de nation flouée par d’autres sans foi ni loi, pourrait faire sourire si le contexte social n’était pas aussi propice à la radicalisation extrémiste d’une partie de la petite bourgeoisie excitée et tisonnée par la grande cherchant par tous les moyens à l’écarter la classe ouvrière .

  • La pandémie est effectivement le dernier de leur soucis dans le fond et même les dizaines de milliards perdus ne sont qu’un prétexte pour nous faire oublier ceux distribués par centaines au grand patronat et aux multinationales pour mieux nous exploiter sous Covid. Oui les milliards des vaccins , des sous marins, bref la planche à billet tourne à plein régime dans des pays endettés jusqu’au cou et même jusqu’au front . Ces impérialismes n’ont plus que des dettes et ne produisent que ça d’ailleurs. Les prédateurs des big pharma, big car, big military, big aero , big market, big phone sont tous des financiers , banquiers qui sabotent les moyens de production en détruisant des emplois par millions. Ils ne savent que couper les branches qui les nourrissent de profits.

  • La guerre mondiale est un futur préparé par la classe dirigeante car son système d’exploitation est KO et ne se relève plus... Si la production chute , c’est tout le capitalisme qui s’effondre ...même si les bourses crèvent les plafonds et surtout si elles les crèvent ! Alors si l’effondrement semble amorti dans les pays impérialistes, des fissures et failles se creusent partout parmi la classe laborieuse. Et cette récurrence de secousses systémiques capitalistes depuis 2007, repose la question du spectre communiste et donc de la liaison politique entre la classe ouvrière et la petite bourgeoisie , question qui a commencé à être débattue publiquement par des mouvements auto organisés comme ceux des gilets jaunes. La classe politique internationale bourgeoisie mène une lutte mortelle contre cette perspective d’union des paysans et des ouvriers, des artisans et des femmes salariés ou à leur compte, des professions libérales, des cadres "fidélisés" à leur world compagnie et mal traités avec les sous traitants "sous traités". Bref tout est bon pour terroriser cette petite bourgeoisie et provoquer la classe ouvrière en la divisant suivant ses origines nationales, religieuses, suivant son statut vaccinal, administratifs & contractuel en tant que précaire ou "embauché CDI". Ils sont à l’offensive car nous sommes aveugles. Et nous sommes paralysé par la peur de connaître une expérience révolutionnaire dégénérée et ou détournée par de nouveaux staline/ mao . Les dirigeants actuels jouent tous la même musique anti conspirationniste alors qu’ils sont les plus fins des calculateurs, complotistes, trafiquants, chefs de barbouzes, corrompus, et autres amis des pires dictatures au monde. Machiavel est banalisé et les loges maçonniques ont presque fini dans l’oubli par rapport au méchant prolo "réfractaire" qui remet son gilet jaune ou sa blouse blanche taguée de slogan politique. Les salariés doivent choisir : soit suivre la hiérarchie jusqu’au bout, soit mentir à leurs compagnons d’usines et finir par suivre la hiérarchie aussi. La peste ou la peste. Le réformisme n’est plus une option et ceux qui continuent d’y croire sont les plus fervents contre révolutionnaire. Le réformisme s’est tué lui même et les patrons n’ont vraiment pas eu besoin d’enfoncer le clou de la collaboration bourgeoise. Les salariés sont restés seuls avec la peur d’être sanctionnés, mis au placard, mutés de force, abandonnés par les autres travailleurs ! Ces peurs ne viennent pas de nulle part car elles ont été propagées et vécues . Les syndicats ont répandu la méfiance en abandonnant les luttes collectives et surtout en imposant systématiquement une gestion anti démocratique des débrayages & grèves. La perspective d’un autre monde est au mieux celle d’un monde parallèle à la société capitaliste, sorte de 3 eme voie..mais sans s’affronter à la machine d’Etat ou à la propriété des moyens de production. On devrait compter sur un changement de monde mais en contournant l’adversaire. ..comme si celui ci nous laisserait la moindre opportunité de se passer de son autorité. Comme si nous pouvions tranquillement tourner le dos à cette machine sans la mettre HS. Ceux qui ont essayer d’oublier l’Etat , n’ont pas oublié le moment ou ses forces de repression ont frappé leurs communautés libertaires, hippies, alternatifs, du voyage, roms. Ceux des militants socialistes ou communistes-anarchistes qui ont pensé ne pas combattre sur le seul terrain de la lutte des classes mais ont pensé faire des alliances avec la bourgeoisie ou l’Etat capitaliste, ceux là ont fini dans les camps fascistes. La seule option contre les guerres barbares qui se préparent, est bien de renouer avec l’indépendance politique de la classe ouvrière. Tant qu’elle est corrompue matériellement par son organisation et intellectuellement par les unions sacrées ou les fronts populaires avec les courants de gauche comme les écologistes, le PS, la LFI et tous les syndicats. Tant que la classe ouvrière est sans expérience d’une lutte vraiment victorieuse, tant que les révolutionnaires collent aux basques de l’Etat bourgeois pour lui réclamer plus de justice sociale ! Tant que les travailleurs voudront maintenir leur propre esclavage, et ce chômage de masse avec des aides qui fondent comme la neige au soleil. Tant qu’on les laissera décider de tout pour nous ..alors rien ne changera et surtout le monde s’enflammera encore plus.

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