Accueil > 16- EDITORIAUX DE "LA VOIX DES TRAVAILLEURS" - > On ne peut pas combattre le terrorisme, le fascisme et la marche à la (...)

On ne peut pas combattre le terrorisme, le fascisme et la marche à la guerre, sans combattre le capitalisme et sans en finir avec les gouvernements capitalistes

mercredi 26 novembre 2014, par Robert Paris

On ne peut pas combattre le terrorisme, le fascisme et la marche à la guerre, sans combattre le capitalisme et sans en finir avec les gouvernements capitalistes

Ces derniers jours, on a droit tous les jours au terrorisme en direct dans tous les média comme dans tous les discours gouvernementaux. On nous menace sans cesse d’assassinats en France même. Ces menaces, loin de rester cantonnées à un site peu connu, sont diffusées sans arrêt par le gouvernement français et relayées par les chaînes télé, radios et journaux. Sans doute que ça les distrait des annonces de hausse du chômage, de destruction des services publics, de trous dans les comptes de la Sécu, ou même des amours du président. C’est tellement plein de suspense de montrer les guerres de la France contre le terrorisme à l’autre bout du monde et de déclarer que la population française est menacée.

Les mauvaises langues s’étonneront que le gouvernement diffuse lui-même des appels des terroristes cherchant à recruter des terroristes pour s’attaquer au territoire français. Renversant, non ? N’est-ce pas un moyen de prétendre que le peuple français devrait se resserrer autour de son gouvernement devant la menace mortelle ? N’est-ce pas un moyen de justifier, après coup, la nécessité pour la France d’aller porter la guerre en Irak, elle qui avait choisi jusque là de ne pas mettre ses pieds dans cette boucherie irakienne qui ne sert nullement à libérer le peuple irakien. N’est-ce pas un moyen de justifier à nouveau que la France devrait aller faire la guerre en Syrie, comme Hollande et Valls l’ont plusieurs fois souhaité publiquement. C’est vrai que lorsqu’on a une trésorerie publique vide, des dettes à ne pas savoir qu’en faire, le mieux est de dépenser des milliards à envoyer ses soldats aux quatre coins du monde, du Mali au Niger et du Centrafrique à l’Irak. Il n’y a pas d’argent pour maintenir un hôpital militaire comme le Val de Grâce mais il y en a pour payer des interventions armées dans le monde entier. Cherchez l’erreur ! Il n’y a pas d’argent pour les retraites, pour la santé, pour l’éducation, pour les transports et pour la recherche, mais il y en a pour soutenir la guerre des bandes fascistes ukrainiennes à l’Est du pays ou des bandes armées en Syrie.

C’est donc le gouvernement français qui se charge d’annoncer aux Musulmans de France qu’ils sont appelés par l’ « Etat islamique » en Irak et en Syrie à étendre le djihad à la France. Reconnaissez que c’est un peu bizarre des appels meurtriers qui sont relayés par le gouvernement lui –même !

Etonnant sauf si le but du gouvernement Hollande-Valls consiste ainsi à semer la haine au sein des masses laborieuses, en poussant les travailleurs d’origine maghrébine ou africaines à se retrouver isolées, désignées du doigt par le reste de la population, inquiète pour sa sécurité.

Comment ne pas voir là une manière pour le gouvernement qui se dit social-démocrate de semer des graines d’un fascisme à venir en France ?

Bien sûr, personne ne peut se croire à l’abri des risques terroristes mais cela devrait être une raison de plus pour cesser de le financer, de l’aider, de l’armer comme l’ont fait les USA, la France et les autres puissances occidentales, que ce soit en Afghanistan (Al Qaïda construit par la CIA, rappelons-le), que ce soit en Irak, en Syrie, en Libye, en Tunisie, tout cela sous prétexte de combattre des dictateurs que nos gouvernants ont toujours reçu et soutenu.

Comment ne pas voir que le gouvernement « de gauche » entend ainsi s’adresser à une fraction de la classe ouvrière et de la dresser contre une autre fraction, prenant ainsi la suite de Sarkozy qui avait dressé la population ouvrière contre les jeunes de banlieue en les poussant à la violence contre des forces de l’ordre qui multipliaient les provocations volontaires ?

Comment ne pas voir que c’est la solution à la question sociale, posée par la crise mondiale initiée en 2007, que le gouvernement cherche ainsi à détourner en semant la haine et la peur ?

Chacun a pu constater que ce gouvernement dit social-démocrate n’est ni social ni démocrate mais qu’il est aussi pro-patronal que les précédents, aussi favorable aux seuls intérêts des banquiers (on ne lésine pas l’argent public pour les aider), des financiers, des trusts, des bourses, et autres sociétés d’assurance. L’Etat a toujours de l’argent pour financer le secteur du Bâtiment. Il a toujours de l’argent soi-disant pour aider l’activité et en fait pour aider les intérêts privés des capitalistes.

En même temps, le même gouvernement ne parle que d’unité nationale, d’intérêts collectifs, de cimenter la collectivité, etc… Mais il le fait sur des bases nationales et pas sociales. Il ne cesse de glorifier l’unité nationale guerrière, que ce soit au travers de la première ou de la deuxième guerre mondiale. Il se présente comme le Clémenceau actuel de la France. En somme, il présente l’unité nationale comme un produit de la guerre. Il ne cesse aussi de se présenter en homme de guerre, prêt à intervenir aux quatre coins du monde par ses armées sous prétexte de défendre la liberté des peuples, ce qui ne l’empêche pas de continuer à soutenir les dictateurs africains…

La France est un petit pays, pas parmi les quatre plus puissants. Pourtant l’armée française est derrière les USA la plus impliquée dans des conflits militaires hors de ses frontières ! Si elle fait maintenant la guerre en Irak, si elle continue à être militairement présente en Afghanistan (moins ouvertement), si elle est discrètement présente dans le conflit en Syrie, si elle fait la guerre au Mali et au Niger (elle le crie moins sur tous les toits dans ce dernier pays, celui d’Areva), si elle vient d’intervenir en Libye et en Côte d’Ivoire, si elle continue à intervenir en Centrafrique, si elle a proposé ses services au Nigeria, si elle est intervenue en Somalie, si elle continue à être en état d’intervenir dans nombre de pays d’Afrique dans lesquels elle fait la pluie et le beau temps comme au Tchad ou au Gabon, cela n’empêche pas les gouvernants Hollande et Valls d’estimer qu’elle pourrait encore intervenir bien plus demain, par exemple en Ukraine.

Si Sarkozy faisait le guerrier en Libye et en Côte d’Ivoire, les prétendus sociaux-démocrates Hollande et Valls sont encore plus guerriers que lui. Ils reprennent le drapeau mensonger de Bush de la lutte antiterroriste pour semer partout la guerre.

Bien sûr, pour le bon public, ils ont le front de se dire attaqués par le terrorisme. Mais qui attaque la France ? Le peuple afghan ? Le peuple syrien ? Le peuple malien ? le peuple ivoirien ?

Bien sûr, il existe des gouvernants maliens ou nigériens pour faire appel à la France mais comment s’en étonner : ils sont les valets de l’impérialisme français. Et quand les gouvernants ne veulent pas de l’intervention française, c’est normal, on les présente comme des dictateurs ! Ainsi, la France n’a cessé de renverser les gouvernants nigériens à chaque fois qu’ils avaient une velléité de choisir de vendre l’uranium au plus offrant : la Chine !

Quand à la lutte prétendument contre le terrorisme, qu’elle soit menée par les USA et ses alliés ou par la France, à quoi a-t-elle mené sinon à cette situation où on nous dit que le même terrorisme est en train d’essaimer aux quatre coins du monde, du Nigeria au Mali, du Maroc à l’Afghanistan, du Pakistan au Yémen et de le l’Irak à la Syrie, sans parler de la propagande selon laquelle le terrorisme gagnerait la France ? Belle victoire de la lutte antiterroriste que voilà !

Mais comment cacher aussi que ces terroristes islamiques ont été maintes fois soutenus, financés et armés par les USA, la France et des pays qui leur sont alliés comme l’Arabie saoudite, le Pakistan ou le Qatar ? Qui ne se souvient pas qu’Al Qaïda est une création américaine en liaison avec l’Arabie saoudite et le Pakistan ? Qui a oublié que les impérialismes occidentaux ont soutenu jusqu’au bout les islamistes en Egypte et en Tunisie, qu’ils les ont armés en Syrie et en Libye, comme en Afghanistan et en Irak ? Même si, ensuite, ils leur ont parfois fait la guerre.

Rien n’arrange plus les impérialismes que cette polarisation entre terroristes et contre-terroristes qui justifie toutes les dérives sécuritaires et militaires, les aggravations des caractères dictatoriaux au sein des démocraties bourgeoises, au nom de la défense des peuples des pays riches. Ils se servent de cette ambiance de guerre, intérieure et extérieure, pour accélérer la policiarisation de la société, l’agressivité des répressions, l’augmentation de la surveillance des citoyens au nom des risques sécuritaires.

En même temps, toujours sous prétexte de récréer l’unité nationale, Hollande annonce qu’il veut rétablir le service militaire en France ! Comment ne pas mieux laisser entendre que le pays serait menacé à l’intérieur (par un manque d’unité nationale) et à l’extérieur (par des menaces contre la paix, de la part des terroristes ou de la part de certains Etats comme la Russie…) Si la guerre est la solution toute trouvée, pour les classes dirigeantes, à des questions sociales devenues trop critiques qu’elles ne peuvent plus résoudre, l’économie capitaliste étant sous perfusion, alors il va falloir des soldats !!! La jeunesse, à laquelle on ne trouve plus d’emplois et qui n’aura bientôt plus de moyens pour étudier, va devoir trouver dans la boucherie guerrière un nouvel avenir…

Si on nous parle beaucoup de terrorisme, c’est seulement celui des pays musulmans qui est pointé du doigt, alors que le fascisme qui monte ne le fait pas que dans ces pays et s’il le fait aussi là-bas, c’est exactement pour les mêmes raisons qu’il le fait aussi dans les pays occidentaux, à cause de la crise de la domination capitaliste sur le monde !

En effet, le terrorisme augmente par exemple aux USA où des groupes fascistes armés essaiment sans rencontrer de limite de la part de l’Etat fédéral, où le fascisme gangrène les forces policières et militaires. Le terrorisme fasciste se développe aussi en Europe, sans rencontrer non plus de réaction de la part des bourgeoisies. On le voit partout où la crise frappe le plus fort : en Grèce, en Italie, en Allemagne de l’Est, en Ukraine…

Dans ce dernier pays, c’est avec la caution de tous les pays européens, dits démocratiques, que les fascistes ont accédé au pouvoir en Ukraine, sans que cela soit clairement dit aux peuples occidentaux, sans cesse remontés contre Poutine et la Russie mais jamais informés des exactions massives et ultra-violentes des fascistes ukrainiens dans tout le pays et tout particulièrement contre la population de l’Est du pays, bombardée, massacrée, violée par les soldats ukrainiens et les forces paramilitaires soutenues par le pouvoir de Kiev. Comment un gouvernement peut-il soutenir ce terrorisme là et, en même temps, prétendre qu’il lutte contre le terrorisme et le fascisme de l’Etat islamique en Irak et en Syrie ?
Ce n’est nullement un cas à part de terrorisme fasciste que constituent les bandes armées intégristes islamiques. Elles sont elles-mêmes le produit de la crise mondiale qui entraîne une déstabilisation des régimes, au Moyen Orient comme ailleurs sur la planète, comme l’a montré l’extension de la vague « des révolutions arabes » au Brésil, au Burkina Faso, au Gabon, au Moyen Orient (y compris Israël), ou encore en Asie. C’est le capitalisme qui déstabilise le monde car son fonctionnement économique normal, rythmé par des crises, s’est arrêté en 2007. Les banques centrales ne le laissent plus se purger par des crises régulières qui étaient autrefois comme les battements cardiaques du capitalisme. Oui, le système d’exploitation a un cœur à l’arrêt et c’est pourquoi les coffres de banques centrales sont là désormais pour donner une activité artificielle à ce cœur mort, tant qu’elles pourront le faire, c’est-à-dire pour un temps limité.

Et c’est la conscience de ce temps limité qui amène les classes dirigeantes, dans le monde entier, à préparer la suite et à faire ne sorte que ce ne soit pas la révolution prolétarienne mondiale !!!
La seule suite que la classe capitaliste estime possible contre la révolution sociale mondiale, c’est la guerre impérialiste mondiale et le fascisme mondial. Et tous les gouvernants, quelle que soit leur couleur politique, la préparent activement.

Ils la préparent aussi bien en montant des bandes fascistes au Vietnam (où la lutte des classe prolétarienne monte) contre les Chinois notamment, des bandes fascistes au Japon également contre les Chinois, des bandes fascistes en Ukraine, et dans les pays de l’Est comme la Pologne, contre les Russes, des bandes fascistes en Russie contre les Caucasiens, des bandes fascistes en Chine contre les Ouighours, des bandes fascistes en France contre les Musulmans, des bandes fascistes partout d’abord et avant tout, derrière les masques démagogiques, contre la classe ouvrière et les milieux populaires, que les classes dirigeantes ont absolument besoin d’écraser maintenant qu’elles ne peuvent plus leur offrir un emploi, un logement, une sécurité dans la vie sociale, ni une éducation à leurs enfants, une santé, des perspectives sociales.

Ce sont les classes dirigeantes qui se détournent partout du fonctionnement démocratique bourgeois, et pas seulement en Syrie ou en Irak, mais même en France et aux USA…

Partout, dans les pays riches eux-mêmes, l’Etat va devoir employer la violence ouverte, les méthodes dictatoriales et mêmes fascistes, dressant les uns contre les autres des fractions des milieux populaires, montant tout particulièrement les milieux petits bourgeois contre la classe ouvrière. La méthode des mouvements fascistes a de nouveau de l’avenir car, à nouveau, la crise nécessite, pour les classes dirigeantes, d’écraser le mouvement ouvrier.

Parce que la démocratie bourgeoise n’était qu’une des politiques capitalistes possibles et qu’elle n’était possible que si les affaires de la bourgeoisie fonctionnaient et que l’économie capitaliste était capable, au travers des crises, à faire espérer aux peuples des reprises, avec des emplois, un bien-être, et une chance de s’en sortir. A partir du moment où elle ne peut plus offrir de tels espoirs même mensongers, elle ne tient plus à conserver un mode politique de gestion dans lequel elle donne l’impression que c’est le peuple qui gouverne et elle revient à la gestion directe des affaires publiques qui coïncident et ont toujours coïncidé avec ses propres affaires.

Les classes dirigeantes savent parfaitement que ce n’est pas seulement le Moyen Orient et l’Afrique qui vont être déstabilisés mais que la Bosnie, le Brésil, la Belgique et l’Islande comme la Grèce n’ont été que des premières réactions, symptomatiques des révolutions qui menacent les classes dirigeantes dans le monde entier.

La seule solution, face aux risques révolutionnaires qui ne manqueront pas de se développer avec l’effondrement économique, social et politique, c’est de diviser les travailleurs et les peuples, de les opposer violemment.

Si l’impérialisme spécifie l’islamisme intégriste parmi les mouvements fascistes qui montent, c’est pour monter les milieux populaires contre les Musulmans et ainsi diviser la classe ouvrière afin de mieux la frapper.

Si le capitalisme oppose les fonctionnaires aux autres travailleurs, ce n’est pas seulement pour diminuer les dépenses d’Etat mais aussi pour dresser l’ensemble de la population contre des fractions de travailleurs désignés du doigt. Mais c’est aussi exactement pour la même raison que les gouvernants désignent du doigt les Roms, les sans papiers, les immigrés, les Musulmans, les jeunes de banlieues et on en passe…

Le monde capitaliste ne connaitra plus désormais de reprise économique, pas plus que de paix sociale et politique, parce que fondamentalement le capitalisme a cessé de fonctionner de manière dynamique et ne se survit que par des méthodes complètement artificielles.

Et, parce qu’il n’y aura plus de prospérité économique réelle, il n’y aura plus non plus de calme social et politique, la paix entre les Etats, entre les peuples, entre les races, entre les religions, entre les régions aura de moins en moins cours dans la société bourgeoise, c’est-à-dire dans le monde entier.

Quand l’économie capitaliste s’effondre, les classes dirigeantes n’ont pas d’autre choix que de pousser les peuples et les fractions du peuple à s’entretuer.

Le fascisme allemand n’avait-il pas dressé la petite bourgeoisie et les jeunes chômeurs contre la classe ouvrière au point d’écraser violemment celle-ci, de détruire même toute forme d’organisation de classe du prolétariat.

En répétant partout que Daesh ou l’armée islamique va frapper la France, va recruter dans les milieux musulmans, le gouvernement, loin de préserver la population de risques terroristes réels, aggrave les risques, les utilise, les instrumentalise pour dresser une fraction des milieux populaires contre une autre.

Puisqu’on nous bassine sans arrêt avec la première guerre mondiale, rappelons-nous au moins que cette boucherie des peuples n’a servi à rien, sinon à préparer une deuxième guerre mondiale, sinon à donner les bases nationalistes en Allemagne à la démagogie d’un Hitler, sinon à de nouveaux massacres de grande ampleur.

Inutile de chercher comment sera le monde après une troisième guerre mondiale. Rappelons seulement la phrase d’Einstein qui disait qu’il ne savait pas quelles armes seraient utilisées dans la troisième guerre mondiale mais qu’il savait que la quatrième se ferait à coups de gourdins, l’humanité étant retournée des siècles en arrière.

Tout programme prétendant qu’il y aurait moyen de sortir du bourbier actuel sans sortir du capitalisme ne serait qu’un nouveau piège. Aucune lutte purement économique ne peut nous débarrasser de la cause des fascismes, des terrorismes et des guerres, locales comme mondiales. Il faut que la classe ouvrière pénètre sur le terrain sacro-saint de la bourgeoisie : la lutte politique. Il faut qu’elle avance, aux yeux de toutes la populations, un programme social et politique qui sorte des pleurnicheries syndicales et réformistes.

L’humanité n’a pas d’autre avenir que celui qu’ouvrira le prolétariat révolutionnaire du monde !

Messages

  • Pour Obama, on ne peut combattre le terrorisme des milices que par le terrorisme d’Etat, par plus de sacrifices économiques pour les populations, par l’extension de la guerre...

    Le président des Etats-Unis Barack Obama a demandé une enveloppe totale de 8,8 milliards de dollars pour combattre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie, dans son projet de budget pour l’exercice 2016 rendu public lundi.

    Pour cet exercice budgétaire 2016, qui débutera le 1er octobre 2015, la Maison Blanche souhaite porter à 585 milliards de dollars les dépenses militaires, soit une hausse de 38 milliards par rapport à l’année précédente. Sur cette enveloppe, le président Obama, qui a dévoilé lundi son projet de budget fédéral d’un total de 4.000 milliards de dollars, demande 5,3 milliards de dollars destinés au Pentagone pour l’opération militaire "Détermination absolue" en Irak et en Syrie.

    Les frappes aériennes contre des positions du groupe EI dans ces deux pays ont commencé respectivement en août et en septembre. L’armée américaine et ses alliés en ont effectué près de 2.000, qui ont tué plusieurs milliers de combattants de l’organisation radicale islamiste armée, selon le gouvernement américain. Outre ces 5,3 milliards de dollars, quelque 3,5 milliards de dollars ont été réclamés pour le département d’Etat chargé de bâtir et d’entretenir la coalition internationale d’une soixantaine de pays mise sur pied pour combattre l’EI.

    Cette manne doit "renforcer nos partenaires régionaux (...) apporter de l’aide humanitaire et consolider l’opposition modérée syrienne" qui doit être équipée et entraînée par Washington à compter du printemps, a expliqué la secrétaire d’Etat adjointe chargée de la gestion du ministère américain des Affaires étrangères, Heather Higginbottom.

    Dans son projet de budget, l’administration Obama rappelle que le groupe "Etat islamique représente une menace immédiate pour l’Irak, la Syrie et les alliés et partenaires des Etats-Unis dans la région, puisqu’il cherche à renverser des gouvernements, à contrôler des territoires, à terroriser des populations et à attaquer les Etats-Unis et leurs partenaires aux quatre coins du monde".

    En fait la "guerre contre le terrorisme" sert à faire la guerre aux peuples du monde et aux classes ouvrières...

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.