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Qui a détruit la Syrie, qui l’a transformée en terrain de tuerie pour des bandes armées ?

mercredi 9 décembre 2015, par Robert Paris

Qui a détruit la Syrie, qui l’a transformée en terrain de tuerie pour des bandes armées ?

Le premier accusé de la destruction du pays est, bien entendu, le dictateur Assad, digne fils de son père et qui a utilisé une violence massive pour écraser la révolution démocratique et sociale montante qui faisait suite aux révolutions égyptienne ou tunisienne et aux autres « révolutions arabes ».

Mais si Assad a utilisé dès le début une répression violente contre des manifestants pacifiques comme l’avaient fait, avant lui, tous les Moubarak, tous les Ben Ali, avec leurs polices, leurs armées et leurs forces spéciales de répression, les bombardements massifs de l’armée syrienne n’ont commencé qu’après que les grandes puissances et les pays arabes, à commencer par l’Arabie saoudite et le Qatar, aient aidé, encouragé, financé et armé de véritables armées contre Assad, certaines se disant disant laïques et d’autres étant intégristes radicales, les unes et les autres pratiquant des bombardements de civils, des massacres de masse et la torture sans que cela gêne leurs commanditaires, occidentaux ou autres. Le mot d’ordre de tous ces gens-là était « d’abord faire chuter Assad », tant pis pour les éclaboussures !!!

Un point qu’il faut tout de suite préciser : même l’ « armée libre de la résistance syrienne », et a fortiori les bandes de tueurs intégristes se cachant derrière l’islam, ne sont nullement une émanation démocratique armée de la révolution démocratique et sociale. La plupart des bandes armées sont certes contre Assad mais elles ne proviennent pas du tout de la révolution et même plutôt de la contre-révolution, au départ soutenue par des bourgeoisies locales, puis régionales puis des impérialismes occidentaux, qui ont en commun la haine d’Assad mais surtout la volonté de détourner une révolution de tout risque social prolétarien, c’est-à-dire communiste !

Bien sûr, aucun automatisme ne peut donner ce caractère prolétarien ni communiste à une révolution en l’absence de courant mondial véritablement prolétarien et véritablement communiste. Cependant, la crainte des bourgeoisies régionales et des impérialismes, c’est que des révolutions se généralisant, dépassant les frontières, découlant de la crise mondiale du capitalisme, ne finissent pas déboucher sur une remise en cause profonde du système qui domine le monde et qui a atteint en 2007 une limite infranchissable, ne parvenant à se survivre à lui-même qu’à coups d’interventions financières massives des banques centrales du monde entier, sans pour autant sortir de l’ornière et sans donner de coup d’arrêt à la chute des investissements productifs privés.

Est-il vrai que les puissances occidentales avaient toujours détesté et combattu la famille Assad de dictateurs de la Syrie ? Oui, c’est vrai. La prise de pouvoir d’Assad s’est faite contre les visées du pouvoir colonial anglais et son nationalisme l’a conduit à s’allier ensuite à l’URSS, puis à être la seule puissance arabe voisine d’Israël à refuser de signer la paix avec ce pays, à participer au « front du refus » avec certaines organisations palestiniennes, à armer certaines organisations palestiniennes, à contester l’occupation israélienne et pas seulement dans « les territoires occupés » et dans le Golan contrairement aux autres voisins d’Israël, Liban, Egypte et Jordanie.

Cependant, faire de la Syrie d’Assad un ennemi juré des impérialismes occidentaux et de leur ordre serait un contresens puisque, lors d’un des événements les plus importants qu’ait connu cette région, pendant la révolution sociale palestinienne, la Syrie d’Assad a rendu un fier service à l’ordre impérialiste et même à l’ordre bourgeois sur la région.

Cet épisode mérite d’être rappelé. Il s’agit de la révolution sociale débutée en 1975 au Liban. Seule la Syrie d’Assad est parvenue à y donner un coup d’arrêt décisif, les impérialismes américain ou français y ayant échoué.

Et ce sont les tanks syriens, envahissant en masse le Liban, qui ont sauvé la bourgeoisie de la révolution sociale qui y débutait et qu’i n’avait eu jusque là que des victoires contre la bourgeoisie libanaise, contre ses bandes fascistes kataëb et contre son armée.

Le camp de la gauche libanaise « palestino-progressiste » n’a vu dans l’arrivée des tanks syriens qu’une aide puisqu’Assad disait soutenir les Palestiniens contre Israël et que la Syrie faisait partie des pays sunnites et donc théoriquement hostiles aux chrétiens libanais. C’était une grosse erreur : Assad est intervenu militairement pour casser la révolution sociale car il est d’abord hostile à celle-ci et aussi parce qu’il a fait le calcul, en sauvant l’impérialisme, de développer son territoire en annexant le Liban. Tous avantages en somme que ce calcul et ce sauveur inattendu !

Ce sont donc les tanks d’Assad qui, avec l’accord tacite des grandes puissances, ont écrasé la révolution sociale alliée aux combattants palestiniens.

La révolution, celle des pauvres, des femmes, des jeunes, des travailleurs, des prolétaires de toutes origines et religions, et des Palestiniens, a ainsi été transformée en une guerre classique, en une guerre entre religions, entre ethnies, entre bandes armées, entre terrorismes de toutes sortes.

Du coup, les grandes puissances occidentales avaient changé leur hostilité à Assad en soutien, et accepté une longue occupation syrienne du Liban, suivie d’années de protection musclée. La Syrie a consenti finalement, sous la pression, à se retirer du pays, en y conservant un poids important sur ses forces de l’ordre.

Encore faut-il rappeler que l’occupation syrienne se fondait aussi sur un passé pas si lointain où Syrie et Liban étaient dans un même ensemble, puisque ce sont les colonialismes anglais et français qui s’étaient partagé cette région, le Liban pour la France et la Syrie pour l’Angleterre, à la suite du dépècement de l’empire ottoman, l’un des vaincus de la première guerre mondiale.

Les puissances occidentales étaient-elles plus hostiles au fils Assad qu’elles ne l’avaient été au père ? Nullement, bien au contraire !

Les services secrets anglais et américains prétendaient même avoir développé des liens avec le fils Assad, quand celui faisait ses études en occident, puisque, deuxième fils du dictateur, il n’était promis qu’à devenir pharmacien en occident, le fils ainé seul restant en Syrie… C’est la mort du fils ainé qui a changé la donne et, au début, les grandes puissances se confiaient en Assad fils pour démocratiser le pays… Il était présenté comme pro-occidental, plus démocrate que son père, et patati et patata…

C’est la vague des révolutions arabes qui en a décidé autrement et pas l’hostilité entre les puissances occidentales et la dictature syrienne…

Pourtant, avant même qu’éclate la révolution démocratique et sociale en Syrie, le régime d’Assad était déjà une dictature sanguinaire ! Il avait suffi que des pierres atteignent un cortège de véhicules présidentiel pour que la ville voisine, Hama, soit écrasée sous les bombes de l’aviation syrienne !

Mais la Syrie d’Assad, si elle était une dictature féroce, fondée sur une police et une armée très présentes, ne connaissait aucun développement des bandes armées, à part celle du pouvoir. Les Palestiniens qui y avaient des camps militaires, y étaient cantonnés sans possibilité d’en sortir. Aucun groupe islamiste ne pouvait s’y développer.

Ce n’est pas la révolution qui a ouvert la voie au développement des bandes armées mais l’intervention des bourgeoisies arabes et des puissances occidentales, les deux agissant dans le même sens, dans le financement et l’armement massif de groupes armés contre Assad.

Sous le prétexte d’aider le peuple syrien à se débarrasser du dictateur qui le réprimait, il s’agissait en réalité de détourner la révolution sociale. Qui pourrait penser que l’Arabie saoudite et les Emirats du pétrole auraient voulu soutenir une révolution démocratique et sociale ? Qui peut croire que les impérialismes occidentaux allaient mettre des moyens considérables pour aider une révolution ?!!!

Bien évidemment, c’est CONTRE la révolution que l’on a aidé les bandes armées, sous couvert de la la démocratie ou de la religion peu importe. Les armes occidentales, comme celles des pays pétroliers ou de la Turquie, ont été acheminées aussi bien aux groupes dits laïcs qu’aux groupes islamistes. Les USA eux-mêmes ont quasi officiellement reconnu avoir armé Al Nosra et même Al Qaïda. Les alliances et les guerres intestines ont ensuite amené les armes occidentales aux mains de Daesh…

En tout cas, il faut bien répéter que la Syrie des Assad n’avait rien d’un régime pro-terroriste islamique. Bien au contraire, il représentait, avec le régime de Saddam Hussein, les deux pouvoirs laïcs anti-intégristes de la région, ayant été fondés par le parti laïc prétendûment socialiste, le Baas. Ce n’est nullement le régime d’Assad qui a produit l’horreur des bandes terroristes intégristes. Il faut réaffirmer que les grandes puissances ont aidé à la formation, au renseignement, à la logistique des guerres des terroristes sous prétexte de lutte contre Assad, avant de prétendre faire la guerre pour les combattre.

La seule chose que les interventions des puissances occidentales et des puissances pétrolière ont détruit, c’est la révolution sociale, c’est le peuple travailleur de Syrie !!! Elles ont laissé la dictature en place. Elles ont multiplié les bandes armées et les dictatures. Elles ont multiplié les bandes d’assassins. Et ce n’est pas un hasard, ce n’est pas un échec, ce n’est pas une erreur : c’était justement leur but !

Les groupes terroristes intégristes ne sont pas davantage le produit de la révolution démocratique, l’armée syrienne dite « libre » étant aussi terroriste que les autres, même si les puissances occidentales ont voulu faire croire à une continuité de la révolution à l’armée syrienne libre.

Ce n’est pas la jeunesse révoltée, ce ne sont pas les travailleurs, ce ne sont pas les femmes, ce ne sont pas les manifestants pacifiques qui ont formé les bandes armées : ce sont les bourgeoisies syrienne, arabe et occidentale qui l’ont fait. Et elles visaient le détournement et la destruction de la révolution sociale bien plus que le renversement du régime d’Assad.

L’ « armée syrienne libre » a commis des exactions qui ne sont pas moins meurtrières, pas moins horribles que les bandes armées intégristes. Elle a utilisé la torture, les massacres de masse, les assassinats de civils désarmés, tout autant que les autres bandes armés. La laïcité prétendue ne vaut pas plus cher que la revendication du Coran par les autres bandes armées !!

Laisser le peuple syrien, pris entre deux feux par la dictature d’Assad et par celle des bandes armées, était un moyen d’éteindre durablement la révolution sociale et démocratique.

Bien entendu, l’opinion publique occidentale croit que, dans tous ces événements d’Irak et de Syrie, il n’y aurait que des questions d’intégrisme religieux musulman d’un côté et de démocratie de l’autre. Cette « opinion », directement fabriquée par la classe dirigeante, a « oublié » que Saddam Hussein lui-même avait été sauvé par Bush lors de sa première guerre d’Irak au moment il se dessinait une révolution démocratique et sociale des kurdes et des chiites qui menaçait de renverser Saddam. Bush avait alors rendu sa garde présidentielle à Saddam pour écraser ces deux révolutions populaires !

La révolution sociale, c’est cela que craignent les bourgeoisies, bien plus que tous les fascismes, que tous les terrorismes, que toutes les violences des guerres civiles, bien plus que la guerre mondiale elle-même.

La bourgeoisie préfèrera toujours la dictature, le fascisme, le terrorisme, les génocides et massacres de toutes sortes aux risques de voir réapparaître la révolution prolétarienne, sur les cendres d’un capitalisme ayant atteint ses limites, incapable de retrouver sa dynamique économique, sociale et politique.

Ce qui est arrivé au peuple syrien, dont le pays est en grande partie détruit, la population terrorisée, ne fait que nous donner une idée du sort que les bourgeoisies de la planète nous réservent si nous ne parvenons pas à nous débarrasser de la dictature principale : celle de la classe bourgeoise sur le prolétariat mondial !

Même si l’opinion publique n’en a pas conscience, même si elle refuse de s’en convaincre, il faut le répéter mille fois : la lutte qui vient n’oppose pas musulmans et non-musulman, ni intégrisme et laïcité, ni orient et occident, ni démocratie et dictature, mais capitalisme et socialisme, bourgeoisie et prolétariat.

En juin 2011, il n’y avait aucune guerre, aucune guerre civile, aucun terrorisme, aucun intégrisme, aucune bande armée, mais une révolution en Syrie…

Histoire de la guerre civile syrienne

Quand Assad écrasait une révolution au Liban, juste après que Hussein en écrase une en Jordanie

Quand Assad écrasait Hama, les puissances « démocratiques » ne bougeaient pas le petit doigt !!!

Les puissances occidentales ont armé et financé les mouvances terroristes dites islamistes

Une guerre d’abord américaine…

L’Armée syrienne libre dispose d’un camp installé en Turquie, elle est armée par la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar. Elle dispose également de l’aide d’agents de la CIA opérant à partir de la Turquie. L’ASL combat le régime aux côtés de groupes djihadistes…

D’après un article du Washington Post publié en juin 2015, la CIA a mené depuis 2013 contre le régime el-Assad « l’une [de ses] plus grandes opérations clandestines », dont le financement annuel avoisine le milliard de dollars. D’après ce journal, cette intervention secrète – qui aurait notamment permis de former 10 000 rebelles –, s’inscrit dans un « plus vaste effort de plusieurs milliards de dollars impliquant l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie », c’est-à-dire les trois États notoirement connus pour soutenir les factions extrémistes en Syrie. Bien qu’il ait officiellement démarré à l’automne 2013, l’engagement de la CIA dans ce pays avait été lancé en janvier 2012, et qu’il trouve ses origines profondes en 2011, dans le contexte trouble de la guerre de l’OTAN en Libye. Il s’agit d’une guerre secrète multinationale contre le régime syrien, les opérations de la CIA et de ses alliés étant distinctes du programme lancé en 2014 par le Pentagone afin de former des combattants pour lutter contre Daech.

Le 21 août 2013, la Ghouta de Damas est frappée par une attaque chimique faisant des centaines de morts, la « ligne rouge » décrétée par le Président Obama en 2012 étant tragiquement franchie. Affirmant détenir des preuves de la culpabilité du régime de Bachar el-Assad, Obama annonce une intervention militaire « punitive » et « limitée », qui aurait en fait été planifiée par son état-major pour être une « frappe monstrueuse ». L’année suivante, une étude du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) montrera que les tirs de roquettes chimiques provenaient d’une zone contrôlée par les rebelles. Cette même année, le grand reporter Seymour Hersh relayera les accusations d’un haut responsable du Renseignement états-unien, qui affirma sous couvert d’anonymat que les services spéciaux turcs, via le Front al-Nosra, auraient perpétré cette attaque chimique pour susciter une intervention militaire directe des États-Unis et de leurs alliés contre le régime el-Assad.

Malgré le franchissement de sa « ligne rouge », le Président Obama décida au dernier moment de demander l’approbation du Congrès pour lancer ces frappes, (19) ce vote ayant été repoussé puis annulé du fait de l’initiative russe de désarmement chimique. En analysant ce revirement, le spécialiste de la Syrie Fabrice Balanche expliqua que l’opposition frontale de la Russie à cette intervention aurait incité Washington à renoncer à attaquer directement le régime el-Assad. Seymour Hersh affirma quant à lui qu’Obama fût dissuadé par son état-major de déclencher les hostilités, ces généraux craignant un embrasement généralisé du Moyen-Orient en cas d’intervention. Quelles qu’en soient les raisons, ce recul présidentiel a renforcé de facto la perception erronée du rôle de l’Occident dans le conflit syrien, puisque les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ne sont pas intervenus directement, c’est-à-dire ouvertement, dans cette guerre civile.

Or, quelques jours après le revirement d’Obama annoncé le 31 août 2013, le Washington Post rapporta que les services spéciaux des États-Unis « commençaient » à armer les rebelles en Syrie, ce qui était en fait le cas depuis janvier 2012. Néanmoins, les déclarations contradictoires sur la nature « létale » ou « non-létale » du soutien accordé aux rebelles « modérés » se succèderont, semant le trouble dans l’opinion publique et les médias. Quoi qu’il en soit, l’option de l’intervention militaire directe fut abandonnée au profit de l’intensification d’une guerre secrète multinationale, qui trouve ses origines en 2011.

Depuis cette année-là, Washington et ses partenaires occidentaux ont pu dissimuler l’ampleur réelle de leur engagement clandestin dans ce qui est devenu l’échiquier géopolitique syrien. J’ai détecté trois principales raisons expliquant pourquoi cette guerre secrète de la CIA et de ses alliés contre le régime el-Assad est incomprise, refoulée ou ignorée.

Les USA et autres puissances occidentales financent la guerre en Syrie

Lire encore sur la Syrie

Messages

  • Il ne manquait que cela aux Syriens !!!

    Arabie saoudite et Turquie vont intervenir militairement en Syrie !!!

  • L’ampleur de la catastrophe déchaînée en Syrie a été articulée dans une nouvelle étude réalisée par le Centre syrien pour la recherche politique, qui a constaté que 11,5 pour cent de la population syrienne avait été soit tuée soit blessée en raison du conflit. Le bilan des morts de cette guerre, combiné à la destruction systématique de l’infrastructure et du système de santé, et à une baisse spectaculaire du niveau de vie, a fait chuter l’espérance de vie, estimée à 55,4 ans en 2015, alors qu’elle était de 70,5 ans en 2010.

    L’étude a aussi révélé que le taux de chômage du pays avait grimpé de 14,9 pour cent en 2011 à 52,9 pour cent à la fin de 2015 et que le taux global de pauvreté était estimé à 85,2 pour cent.

    Bref, le gouvernement Obama a infligé à la Syrie une guerre qui est tout aussi criminelle et meurtrière que la guerre menée par le gouvernement Bush contre l’Irak.

    Le peuple syrien est la victime d’une guerre orchestrée par les Etats-Unis, motivée par la stratégie mondiale de l’impérialisme américain qui est d’inverser son déclin économique par l’emploi ou la menace de la force militaire. Washington a recherché un changement de régime en Syrie comme moyen de réaliser une fin : l’affaiblissement des deux principaux alliés de Damas, la Russie et l’Iran, et la réaffirmation de la mainmise occidentale sur les vastes ressources énergétiques du Moyen-Orient.

    La menace d’une guerre mondiale vient non seulement de la perspective que des avions de combat américains et russes s’affrontent dans le ciel syrien, mais de toute la logique de la guerre de changement de régime et des objectifs stratégiques plus larges qu’elle remplit. Celle-ci se traduit aussi par l’intensification de l’encerclement militaire de la Russie par l’OTAN et par la politique anti-chinoise de plus en plus provocatrice du Pentagone en mer de Chine méridionale.

  • Les USA, la Russie et leurs alliés bombardent la Syrie et le peuple syrien est massacré de partout !!! Vive l’internationalisme prolétarien contre la guerre en Syrie, anticipation de la prochaine guerre mondiale !

  • Intervention militaire turque en Syrie !!!

    Il ne manquait plus au peuple syrien que de subir en plus les tirs des tanks et avions turcs !!!

  • La coalition dirigée par les États-Unis a reconnu que 50 civils supplémentaires avaient été tués au cours de l’opération militaire contre Daech en Syrie et en Irak, portant ainsi le nombre de victimes de ses frappes à 735 civils.
    La réalité est bien supérieure et ces milliers de victimes qui proviennent des frappes des bombardiers occidentaux !

  • Depuis que les États-Unis et l’OTAN ont lancé plus de 100 missiles sur les villes syriennes de Damas et Homs, il est clair que les puissances impérialistes n’ont pas été assouvies par la dernière effusion de sang. Quelques heures après les frappes, les journaux américains et européens ont commencé à publier des éditoriaux exigeant une nouvelle escalade de la guerre pour un changement de régime en Syrie.

    Le Wall Street Journal, s’exprimant au nom des sections de l’élite dirigeante étroitement liées au nouveau conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, a déclaré : « Un bombardement ne changera pas les éléments fondamentaux du champ de bataille syrien ni la réalité stratégique que l’axe « Russie – Iran – Assad » est en train de gagner. »

    « Si M. Trump veut aussi dissuader l’impérialisme russe et iranien […] il a besoin d’une stratégie plus ambitieuse », a poursuivi le quotidien. « La prochaine fois, l’attaque devrait être plus punitive. »

    Le Journal a conclu : « Ce n’est que lorsque la Russie et l’Iran commenceront à payer un prix plus élevé en Syrie » que les États-Unis pourront atteindre leurs objectifs dans la région.

    Les implications de telles déclarations sont claires : alors que des considérations tactiques ont conduit les États-Unis à organiser un raid, et non un assaut à grande échelle qui aurait mené à un échange de tirs avec les forces iraniennes et russes, le lancement d’une telle attaque n’est qu’une question de temps. Le fait qu’un tel conflit puisse avoir des conséquences cataclysmiques pour l’humanité n’empêchera pas les puissances impérialistes de le mener.

    Perdue dans les propos du Journal sur la « domination régionale » et les revendications pour « transformer la Syrie en Vietnam pour les Ayatollahs », il y a le prétexte flagrant utilisé pour justifier la dernière attaque américaine : l’utilisation supposée d’armes chimiques par le gouvernement syrien à Douma le 7 avril.

    La propagande utilisée pour justifier les frappes témoignait à la fois d’un mépris de la vérité et de l’intelligence du public. Après 25 ans de guerre interminable, des millions de personnes sont devenues largement habituées aux allégations hystériques et hypocrites des impérialistes pour habiller leurs vrais motifs d’intervention contre les pays faibles comme une mission sainte pour la libération de l’humanité.

    Washington, Londres, Paris et Berlin procèdent comme si personne ne se souvenait des mensonges de l’Administration Bush sur les « armes de destruction massive » ou les prétextes humanitaires maladroits d’Obama pour démolir la Libye et assassiner Mouammar Kadhafi.

    Derrière ces mensonges usés, il y a des causes plus profondes. Répondant à la crise syrienne, une déclaration de la Fondation Weizsäcker, signée par de hauts fonctionnaires du gouvernement allemand, a déclaré : « Aucune des raisons structurelles qui ont conduit à la Première Guerre mondiale n’a été résolue ».

  • Remarquons que dans la guerre civile syrienne, le NPA ne dénonce pas l’impérialisme ! Pas du tout ! Et même son discours serait plutôt une caution d’extrême gauche de la politique de celui-ci, genre commentaire de soutien politique, avec soi-disant le soutien à la révolution syrienne !!!

    Lire ici

  • Casser la Syrie en plusieurs bouts, un vieux programme du sionisme…

    En 1982, le ministère israélien des Affaires étrangères écrivait sous le titre ‘’ Stratégie de l’État d’Israël dans les années 80’’ :

    « ...La Syrie va se diviser en plusieurs Etats suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la côte deviendra un Etat allaouite chiite ; la région d’Alep, un Etat sunnite ; à Damas, un autre Etat sunnite hostile à son voisin du Nord : les Druzes constitueront leur propre Etat, qui s’étendra sur notre Golan peut-être, et en tout cas dans le Haourân.... Cet Etat garantira la paix et la sécurité dans la région, à long terme : c’est un objectif qui est dès à présent à notre portée... »

  • Un rapport d’Amnesty international publié ce mardi pointe les ravages causés par l’intervention de la coalition internationale pour chasser l’Etat islamique de Raqqa, en Syrie.

    « Guerre d’anéantissement. » Voilà ce qu’avait promis le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, le 19 mai 2017, pour chasser l’Etat islamique (EI) de Raqqa, sa capitale autoproclamée en Syrie. Pour la population civile, les conséquences de cette campagne militaire menée par la coalition dirigée par les Etats-Unis ont été désastreuses. L’opération militaire a laissé une ville détruite, plusieurs centaines de morts et de très nombreux blessés. Le rapport d’Amnesty international révèle les ravages produits par quatre mois d’assaut.

    Entre les mois de juin et octobre 2017, les rues de Raqqa, champ de bataille entre les jihadistes de l’EI et les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, ont aussi été visées par des frappes aériennes et des tirs d’artillerie de la coalition. Les habitants se sont trouvés piégés. Bombardés, les résidents étaient par ailleurs dans l’incapacité de fuir. Beaucoup de ceux qui ont tenté de s’échapper ont été tués par des mines posées par l’EI à la sortie de la ville ou ont été abattus par les tireurs embusqués du groupe jihadiste. Rasha Badran, un des survivants de la bataille, a déclaré à Amnesty international : « Nous pensions que les forces qui venaient chasser Daech savaient ce qu’elles faisaient et s’en prendraient à Daech en épargnant les civils. Nous étions naïfs. Quand nous avons réalisé à quel point la situation était devenue dangereuse partout, il était trop tard ; nous étions piégés. »

    La violence de l’intervention de la coalition a été confirmée à Amnesty International par le sergent major américain John Wayne Troxell : « En cinq mois, ils ont procédé à 30 000 tirs d’artillerie sur des cibles de l’EI…Ils ont tiré plus d’obus en cinq mois à Raqqa en Syrie que ne l’a fait tout autre bataillon d’artillerie de la marine, ou tout bataillon de la marine ou de l’armée, depuis la guerre au Viêt-Nam. » En septembre 2017, le général de corps d’armée Stephen Townsend, commandant de la coalition, affirmait, lui, que « jamais une campagne aérienne plus précise (n’avait été menée) dans toute l’histoire des conflits armés ».

    Aujourd’hui, huit mois après la fin des opérations militaires, la plupart des résidents de Raqqa qui ont réussi à fuir n’ont pas pu revenir. Ceux qui y sont parvenus sont rentrés dans une ville détruite, minée et pleine de cadavres piégés dans les décombres.

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