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Qu’est-ce que l’effet Casimir ?

dimanche 3 avril 2016, par Robert Paris

Lire ici comment Hendrik Casimir expose l’effet Casimir

Les physiciens Hendrik Casimir et Weisskopf

Qu’est-ce que l’effet Casimir ?

Le caractère matériel du vide quantique pose un problème qui n’est pas que physique mais philosophique car pendant très longtemps le vide a été opposé diamétralement (donc pas dialectiquement) à la matière, le virtuel opposé diamétralement au réel, et l’énergie opposée aussi diamétralement à la matière et à la lumière. L’effet Casimir transforme toutes ces oppositions diamétrales en contradictions dialectiques…

L’effet Casimir est une des rares manifestations directes de l’existence réelle par l’action du vide quantique dans un phénomène se déroulant à notre échelle (dite macroscopique).

Ce phénomène est le suivant : deux plaques conductrices de grande taille sont placées dans le vide et l’une contre l’autre. On constate alors qu’elles ne peuvent être écartées aisément car elles subissent une force de pression extérieure. Or l’ « extérieur », c’est le vide. Il y a donc une pression qui provient… du vide.

Cela fonctionne avec deux conducteurs plans mais également avec deux électrodes d’autres formes ou avec deux miroirs.

Ce phénomène n’a pas été expérimenté par hasard et sa mesure n’a pas donné un résultat inattendu. Au contraire, c’est la théorie du vide quantique qui a amené à prédire ce résultat et les mesures qui ont été faites de la force donnant cette pression amènent exactement les résultats prévus par le théoricien, en l’occurrence Casimir…

L’effet fut prédit en 1948 par le chercheur hollandais Hendrik Casimir : deux miroirs parallèles et placés dans le vide s’attirent faiblement. Très faiblement : pour des miroirs de 1 cm2, espacés de 0,5 micromètre, la force d’attraction correspond au poids d’une masse de 0,2 milligramme. Il n’empêche que l’effet Casimir a été vérifié dès 1958 par un autre physicien hollandais, Marcus Sparnaay, qui a pu mettre en évidence à la fois l’existence de la force d’attraction et sa dépendance vis-à-vis de l’écart entre les plaques.

D’où provient l’effet Casimir ? La réponse fait intervenir le mariage entre les lois de l’électromagnétisme et celles de la physique quantique. Quand on calcule, par les lois quantiques, l’énergie minimale du champ électromagnétique, on s’aperçoit qu’elle n’est pas nulle. Le résultat peut être interprété par l’existence de fluctuations spontanées du champ. En d’autres termes : bien qu’en moyenne la valeur du champ électromagnétique soit nulle dans cet état d’énergie minimale qu’est le « vide », elle fluctue continuellement et aléatoirement autour de zéro, en positif comme en négatif. Ces fluctuations baignent tout l’espace et donnent lieu à une certaine énergie appelée « énergie de point zéro ». Il se trouve que sa valeur est infinie, ce qui a bien sûr soulevé une difficulté ; mais les physiciens la surmontent en faisant remarquer que l’énergie de point zéro, même infinie, n’est pas observable : seules les différences d’énergie le sont.

L’énergie du « vide » entre deux plaques se calcule en tenant compte uniquement des photons (y compris des photons virtuels) dont les longueurs d’onde divisent exactement la distance entre les deux plaques (où n est un entier positif, λ la longueur d’onde d’un photon, et L la distance entre les deux plaques). Ceci implique que la densité d’énergie du vide (entre ces deux plaques) est fonction du nombre de photons qui peuvent exister entre ces deux plaques.

Plus les plaques sont proches, moins il y a de photons obéissant à la règle prescrite, car sont exclus les photons dont la longueur d’onde est supérieure à L. Il y a donc moins d’énergie.

La force entre ces deux plaques, à savoir la dérivée de l’énergie par rapport à L, est donc attractive.

Dans le cas des deux miroirs envisagé par Casimir, ces objets modifient, par leur présence même, les fluctuations spontanées du champ électromagnétique. En effet, la valeur du champ électrique doit être nulle au niveau d’une surface parfaitement conductrice de l’électricité (ce qu’est un miroir parfait). Les fluctuations du champ qui règnent à l’intérieur de la cavité doivent ainsi obéir à certaines « conditions aux limites ». La situation est analogue à celle d’une corde attachée par ses deux extrémités à des points fixes : l’amplitude de ses vibrations doit être nulle aux points d’attache, ce qui restreint les modes de vibration possibles. De ce fait, les fluctuations, qui sévissent spontanément à toutes les longueurs d’onde (ou fréquences), sont amplifiées ou diminuées suivant que leur longueur d’onde s’accorde ou non avec la longueur de la cavité. Ces contraintes sur les fluctuations du champ à l’intérieur de la cavité formée par les deux miroirs ont pour résultat de modifier l’énergie du vide. La différence d’énergie, qui est calculable, est à l’origine de la force d’attraction présente dans l’effet Casimir.

L’effet Casimir est un effet visible à très petite échelle, mais tout de même mesurable et qui correspond à une pression sur des plaques conductrices exercée par le vide quantique situé entre elles. Ainsi qu’il est décrit en théorie quantique des champs le vide quantique est le lieu de création et d’annihilation à tout instant de nombreuses particules virtuelles. L’existence de conditions au bord différentes pour le vide extérieur et intérieur aux plaques implique alors une différence d’énergie entre les deux qui est la cause de la pression mesurée sur les plaques.

Les particules dites « virtuelles » (celles qui peuplent le vide quantique) sont par définition en dehors de leur couche de masse, ce qui signifie qu’elles ne satisfont pas à la relation E2 = p2c2 + m2c4, et sont par définition inobservables individuellement bien que leur contribution collective soit mesurable comme dans l’effet Casimir et plus généralement dans toutes les corrections quantiques aux observables classiques d’une théorie quantique des champs.

Effet du miroir en mouvement dans le vide, effet Unruh, effet Casimir, effet Ahoronov-Böhm, fentes de Young, nuage de polarisation, etc, l’importance du vide ne peut plus être méconnue : • le vide fluctue en énergie • le vide est un milieu diélectrique qui polarise les particules • le vide est porteur des ondes • le vide permet les transitions de fermions par échanges de photons virtuels • le vide limite les trains d’ondes • le vide matérialise et dématérialise • le vide a une énergie, une température, une pression.

Loin d’être marqué par une immobilité parfaite comme on le pensait, le vide est le siège de l‘agitation bien plus instable que la matière. Le contenu du vide est très réel : des fluctuations d’énergie désordonnées en tous sens, désordonnées dans l’espace comme dans le temps. Nous trouvons dans le vide quelque chose qui ressemble à une particule matérielle ou à un photon (rayonnement), elle s’évanouit très rapidement. C’est si rapide que ce n’est pas perceptible à notre échelle. Nous disons qu’il s’agit d’objets « virtuels » qu’il conviendrait plutôt d’appeler éphémères relativement à la matière et hors du temps relativement au vide lui-même.

« Au commencement était l’action. » d’après « Faust » de Goethe. Avec Planck, la physique a donné raison à Goethe en donnant comme base du réel le quantum d’action. Mais la question est : où sont les quanta réels qui interviennent en physique. Est-ce les particules matérielles ? Est-ce les photons du rayonnement ? Non. Ces « objets » sont d’énergie constante (c’est-à-dire une énergie divisée par un temps) donc ne sont pas une certaine quantité d’action. C’est le vide qui fournit des « objets » (particules et photons dits virtuels car éphémères) qui sont un quantum, deux, trois, ... quanta. Et au « commencement » était ... le vide. Attention, comme on l’a déjà dit, le vide de la physique n’est pas un lieu sans agitation et sans rien. La meilleure preuve de cette agitation (du type agitation thermodynamique des molécules) c’est la pression qu’elle exerce sur la matière. Ainsi, en rapprochant deux grandes plaques métalliques, on remarque que celles-ci sont collées par une pression extérieure … du vide. C’est l’effet Casimir ou la pression du vide.

Quelles sont les propriétés de ce vide quantique ? Tout d’abord nous remarquons qu’il s’agit d’un autre monde que celui des particules de la même manière que nous avions remarqué que le monde des particules était très différent du monde à notre échelle (macroscopique) que nous voyons et où nous raisonnons. Que se passe-t-il de si étonnant dans ce monde du vide ? Tout d’abord nos notions de temps et de distance sont bouleversées car le temps peut être parcouru dans les deux sens, vers le passé comme vers le futur ! Ensuite les durées de vie sont bien plus courtes et les énergies bien plus grandes. Les constantes ne sont pas respectées : on peut se déplacer plus vite que la vitesse de la lumière et on peut trouver des quantités inférieures à la constante de Planck. Cela provient du fait que ce monde infra-vitesse de la lumière et infra-Planck est plus vieux que ces deux transformations : libération de la lumière et création de particules durables déterminées par la relation durée de vie multipliée par bande d’énergie égale constante de Planck ou de multiples de celle-ci.

Quelles sont les preuves que ce vide que l’on ne peut pas mesurer à l’aide de procédés matériels, puisqu’il est d’un niveau inférieur, existe bien, soit un vide physique. On a vu qu’il était nécessaire de considérer un vide possédant des propriétés mais cela pourrait très bien être un artefact mathématique comme un grand nombre de physiciens continuent de le considérer. Une première remarque consiste à constater que les constantes universelles fondamentales sont toutes liées aux propriétés du vide, en m’absence de matière. Par exemple, les constantes c et h apparaissent dans la pression du vide appelée l’effet Casimir. Un autre argument est l’existence de fluctuations en l’absence de matière. Il s’agit donc d’un bruit du vide, produit spontanément, sans action d’aucun milieu matériel. D’autre part, Claude Fabre a démontré (dans l’ouvrage collectif « Le vide ») que l’on peut agir par des méthodes optiques sur ce milieu vide pour comprimer les fluctuations du vide qui ont donc une réalité physique puisqu’elles sont transformables par une action physique.

Particules et photons du vide sont dits « virtuels » parce qu’il sont si éphémères que nos instruments matériels ne sont pas capables de les détecter. Il y a une question de durée de vie des particules éphémères mais le vide, c’est aussi un monde nouveau. « L’analyse mathématique en termes de perturbation peut, comme nous l’ont appris des diagrammes de Feynmann, être transcrits sur un mode imagé. C’est alors qu’interviennent les particules virtuelles qui assument la transformation de modes de vibration d’un champ à l’autre Une particule virtuelle a certes les mêmes propriétés (charge électrique, spin, ...) qu’une particule réelle, mais elle n’est pas contrainte par les relations relativistes entre masse, impulsion et énergie qui définissent l’existence physique d’une particule réelle. » écrivent Edgard Gunzig et Isabelle Stengers dans « Le vide », ouvrage collectif de Simon Diner et Edgard Gunzig. On a d’abord pensé qu’il ne s’agissait que de l’ombre des vrais objets, réels eux. Par contre, ils ont des effets bien réels et mesurables en microphysique par exemple sur l’électron ou les quarks du proton. Avec des processus optiques quantique non-linéaire au laser (voir Claude Fabre dans « Le vide » cité précédemment), on a également mis en évidence l’action des « objets » du vide sur le rayonnement. On a d’abord pensé qu’il ne s’agissait que de l’ombre des vrais objets, réels eux.

Le vide est un véritable milieu dynamique. Le vide a, implicitement, toutes les propriétés qu’une particule peut avoir : spin, polarisation dans le cas de la lumière, énergie, etc. Il a lui-même différents niveaux de structure. De nombreux effets s’avèrent interprétables par les fluctuations du vide polarisable : – effet Debye de dispersion des rayons X par les solides – effet Casimir – effet proton-proton ou effet Hillman – effet Ahoronov-Böhm – effet Unruh – effet Compton – principe de Pauli – stabilité de l’atome (l’électron ne tombe pas sur le noyau) – décalage des raies Lambshift par réfraction du vide – Radiation de type « corps noir » (thermodynamique du vide) Nottale explique dans « La complexité, vertiges et promesses » que les diverses échelles de la matière/vide coexistent et interagissent : « Un objet, comme l’électron, vu classiquement comme un simple point, devient compliqué vers les petites échelles : il émet des photons, les réabsorbe, ces photons deviennent eux-mêmes des paires électrons-positons, etc… »

Dans le vide, c’est-à-dire l’état quantique dénué de particules, un champ peut ainsi tricher avec cette définition et être animé d’un bouillonnement d’apparition et de disparitions de particules (et d’anti-particules), tant qu’elles ont lieu sur des durées suffisamment courtes pour être indétectables. D’une certaine façon, on peut dire que le champ, et donc le vide, peut violer la conservation de l’énergie, mais uniquement s’il le fait de manière assez rapide pour ne pas être pris en flagrant délit par un observateur ! C’est pour cela que les particules qui apparaissent et disparaissent sans que l’on puisse les observer sont nommées particules virtuelles. Cependant, il est bien connu que le crime parfait n’existe pas, et même si le vide est un état dénué de particules réelles, observables, l’agitation associée aux matérialisations et annihilations des particules virtuelles a un effet visible sous la forme d’une énergie moyenne non-nulle qui est un reliquat de ce bouillonnement quantique. En physique moderne, le vide quantique est donc défini non seulement comme l’absence de particules mais aussi bien comme le minimum d’énergie (le minimum de quantas possible), ce minimum n’étant pas zéro contrairement à ce que l’intuition classique laisserait croire. Il est important de noter que l’existence de ces fluctuations quantiques du vide a été mise en évidence expérimentalement, notamment par la mesure de l’effet Casimir qui correspond en quelques sortes à l’existence d’une pression négative exercée par la vide ! Il s’agit donc à la fois d’un phénomène physique irréfutable et d’un phénomène allant dans le sens de ce que l’on observe en cosmologie, même si la mesure en laboratoire de l’énergie du vide est beaucoup plus ardue et n’a pas encore pu être effectuée à ce jour. L’univers à grande échelle est ainsi en quelques sortes un laboratoire exceptionnel de physique fondamentale et la cosmologie permet d’étudier en première ligne des concepts aussi avancés que l’énergie du vide !

"Le niveau de description ultime susceptible de fonder la singularité du vide est la théorie quantique des champs, qui combine les concepts de la relativité restreinte et ceux de la physique quantique. (…) le vide y est le ciment permanent de l’univers, les particules en jaillissent et y replongent comme des poissons volants, non sans servir de monnaie d’échange entre les particules stables et durables qui donnent sa chair au monde, et qui proviennent d’ailleurs elles-mêmes de la pulvérisation du vide primordial. (…) Les particules virtuelles (du vide quantique) sont si fugitives qu’elles sont comme si elles n’étaient pas. Les particules « réelles » et « virtuelles » sont tout aussi existantes les unes que les autres, mais les dernières disparaissent avant même qu’on puisse les observer. (…) Les termes de « fluctuation du vide » et « particules virtuelles » sont équivalents dans la description, le premier appartenant au langage des champs, le second à celui des particules. (…) Les fluctuations électromagnétiques, et donc les photons virtuels qui en sont la contrepartie dans le langage des particules, furent mises en évidence dès 1940, par la mesure du décalage des raies spectrales de l’hydrogène (Lamb shift) dû à un très léger changement des niveaux d’énergie de l’atome correspondant, et par la découverte d’une minuscule attraction entre deux plaques conductrices (effet Casimir). (…) Le vide se peuple d’une invisible engeance. L’inventaire du moindre centimètre cube d’espace frappe de stupeur : les paires électron-positon (+ et -) côtoient toute une faune de quanta. Les paires électron-positon virtuelles, en dépit de leur faible durée de vie, s’orientent dans le champ électrique des charges électriques présentes et modifient leurs effets. Océan de particules virtuelles, on peut s’étonner de voir encore à travers le vide, tant il est poissonneux En lui s’ébattent tous les photons, bosons intermédiaires et gluons nécessaires à la transmission des forces qui charpentent, coordonnent et organisent le monde. Les particules furtives qui émergent du vide et s’y précipitent aussitôt relient entre elles les particules stables et durables de la matière, dites particules réelles (quarks et leptons). (…) Le vide, à la différence de la matière et du rayonnement, est insensible à la dilatation car sa pression est négative. Ceci provient de la relation : pression = opposé de la densité d’énergie qui lui confère son invariance relativiste. La pression négative engendre une répulsion gravitationnelle. De fait, si la gravitation freine l’expansion de l’univers, l’antigravitation ne peut que l’accélérer.

Le vide est écarteur d’espace et créateur de matière

(…) La création de matière (via la lumière) est le fruit de la transmutation du vide indifférencié en entités physiques distinctes. Il y a là une chaîne physique de la genèse : Vide -> Lumière -> Matière et Antimatière. Le vide est une composante de l’univers, distincte de la matière ordinaire et du rayonnement. Vide, rayonnement et matière diffèrent par leur équation d’état (relation entre densité et pression pour le fluide considéré), laquelle influe sur l’expansion de l’univers et est influencée par elle, par le biais des transitions de phase. (…) Sa rage savonneuse à s’étendre indéfiniment, l’univers la tiendrait du vide. Le vide a enflé sa bulle. (…) Il y a autant de vides que de champs. (…) Chaque restructuration profonde, ou brisure de symétrie, modifie l’état du vide. Inversement, chaque modification de l’état du vide induit une brisure de symétrie. L’évolution de l’univers procède ainsi par brisures de symétrie successives qui se soldent par des transitions de phase, lesquelles bouleversent l’apparence globale du cosmos. »

Michel Cassé dans « Dictionnaire de l’ignorance »

L’expérience qui démontre que le vide est plein d’énergie

Qu’est-ce que l’effet Casimir ?

Qu’est-ce que l’effet Casimir dynamique ?

Une équipe internationale de chercheurs vient de prouver que l’effet Casimir dynamique est bien une réalité, en transformant des paires de photons virtuels du vide en véritables grains de lumière. Le physicien Paul Davies a montré que ce phénomène a des liens avec le rayonnement Hawking et l’effet Unruh.

Les équations de la mécanique quantique prédisent que le vide ne l’est pas vraiment mais qu’il est continuellement agité par des paires de particules violant temporairement la loi de la conservation de l’énergie en se matérialisant brièvement avant de replonger dans le néant. Ces particules ne peuvent être observées directement mais leur présence est bien réelle comme l’ont montré, par exemple, les expériences avec l’effet Casimir.

Dans le cas de l’effet Casimir dit statique, on constate qu’entre deux miroirs séparés par une très courte distance, il apparaît une force d’attraction résultant de la modification de l’état des fluctuations quantiques du champ électromagnétique présent partout dans l’univers, même en l’absence de charges électriques. Ce ne sont cependant que des photons virtuels qui rendent compte de ce fascinant phénomène laissant rêver, un jour, d’une possible exploitation de l’énergie du vide quantique.
En 1970, le physicien Gerald Moore était toutefois arrivé à une autre surprenante conclusion.

Le mouvement accéléré d’un miroir, par exemple lorsqu’il effectue des oscillations à hautes fréquences, peut faire passer les photons virtuels directement inobservables du vide quantique à l’état de particules réelles. Concrètement, cela signifie qu’il suffirait de faire vibrer un miroir dans le vide pour éclairer une pièce.

Ce phénomène décrit pour la première fois par les équations de Moore sera appelé effet Casimir dynamique par Julian Schwinger, le prix Nobel de physique auteur de la première démonstration du théorème CPT.

Le principe de l’effet Casimir dynamique est, en simplifiant grossièrement, un peu similaire à celui d’une balançoire. En vibrant, la surface d’un miroir donne en quelque sorte des coups aux photons virtuels, violant la conservation de l’énergie temporairement donc normalement inobservables. Ces chocs donnent donc de l’énergie permettant aux photons de devenir réels, de la même façon que le mouvement d’oscillation d’une personne est amplifié lorsqu’elle se balance avec une balançoire. Des photons réels peuvent ainsi s’accumuler dans une cavité formée de parois réfléchissantes dont l’une vibre.

L’effet Casimir dynamique serait resté anecdotique si l’effet Unruh et l’effet Hawking n’avaient pas été découverts, là aussi théoriquement seulement, au début des années 1970.

Dans le premier cas, un observateur en mouvement uniformément accéléré par rapport à un référentiel au repos devrait voir un bain de particules ayant les caractéristiques d’un rayonnement de corps noir, d’autant plus chaud que son accélération est forte, alors que pour un observateur au repos, il n’existe rien de tel. De même, en partie à cause du principe d’équivalence de la relativité générale, un observateur proche de l’horizon d’un trou noir et subissant l’accélération de la gravité devrait voir un rayonnement du même type. Dans les deux cas, il se produit une création de particules réelles à partir des paires de particules virtuelles du vide quantique.

Or, ces deux phénomènes ont été reliés à l’effet Casimir dynamique par le physicien Paul Davies, bien connu de nos jours pour ses ouvrages de vulgarisation et ses implications dans des recherches sur la biologie quantique et l’exobiologie. Il a ainsi cosigné l’article polémique faisant état de bactéries utilisant peut-être l’arsenic à la place du phosphore.

L’effet Hawking conduisant à l’évaporation des trous noirs n’a malheureusement pas été observé, pas même au LHC, mais il semblerait qu’on puisse en créer un analogue, par exemple dans une fibre optique. On comprend donc que la publication dans Nature et sur arxiv d’un article annonçant que l’on a bel et bien observé pour la première fois l’effet Casimir dynamique soit une bonne nouvelle car elle donne un peu plus de crédit aux calculs concernant les rayonnements Hawking et Unruh.

Mais pourquoi a-t-il fallu attendre presque quarante ans avant que l’on puisse observer cet effet Casimir dynamique ? Tout simplement parce qu’il faut que les mouvements du miroir s’effectuent à une fraction notable de la vitesse de la lumière ! Pour contourner cet obstacle, les physiciens ont fait appel à la supraconductivité.

Ils ont couplé un Squid avec une ligne constituant un guide d’onde microscopique. Le circuit supraconducteur se trouvant à une extrémité de cette ligne de transmission, il se trouve que modifier l’état du Squid, donc ce qu’on appelle les conditions aux limites pour une telle ligne, équivaut à avoir un miroir en mouvement à un quart de la vitesse de la lumière à cette extrémité.

Le signal micro-onde qui se forme à l’autre extrémité de la ligne en modifiant l’état du Squid plusieurs milliards de fois par seconde apparaît alors conforme à ce que l’on attendrait d’un vrai miroir vibrant dans le vide selon l’effet Casimir dynamique. Il semble donc que l’on ait bel et bien créé de la lumière à partir du vide…

Créer de la lumière à partir du vide

Lire encore sur le vide quantique

L’article originel de Casimir

Lire aussi

Vide et Virtuel

Messages

  • Bonjour.

    ___En recherchant avec obstination un site possible pour savoir si il y a un tout petit extrait de ce personnage de Casimir, et avoir laissé quelques phrases, et bien je me trouve sur cette nouvelle page que j’ai déjà lu et qui pourtant n’est pas la page origine de ma lecture. Cette page est donc une supplication sans la moindre différence entre ce site et l’autre : :
    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article4019
    http://www.matierevolution.org/spip.php?article5086

    ___Ma question et peut être indiscrète, mais pourquoi avoir deux sites si les articles sont totalement identiques ?? D’ailleurs les index de page auraient pu être exactement les mêmes, mais c’est en fait la racine des sites qui diffèrent très légèrement, ainsi .fr pour l’un et .org pour l’autre. Je vois par contre une sorte d’intérêt, car les commentaires lecteurs et même les vôtres sont forcément différents, et je me demande si il y a un vraiment un intérêt...

    ___Je ne commenterai pas l’article car j’attends d’avoir ne serait-ce qu’un petit bout de texte de ce Casimir, mais par contre je ne me générai pas de commenter la citation de ce NOTTALE ou les vôtres d’ailleurs : :

    ●●[NOTTALE explique dans "La complexité, vertiges et promesses" que les diverses échelles de la matière/-vide coexistent et interagissent : : Un objet, comme l’électron, vu classiquement comme un simple point, devient compliqué vers les petites échelles : : il émet des photons, les réabsorbe, ces photons deviennent eux-mêmes des paires électrons-positons, etc...]

    ___Je ne crois absolument pas à ces transformations car il manque quelques phases intermédiaires, de plus un cycle qui me semble très curieux est celui du photon créant électrons et positrons et que ces derniers peuvent à leur tour libérer des photons qui seraient sans doute les mêmes que celui du départ. Ce n’est même plus un vrai cycle mais des démultiplication qui me paraissent plus qu’étranges, car si à partir de UN on peut faire DEUX, et qu’a partir de DEUX ont puisse faire des tas de UN, cela ressemble plus à Jésus, et ce n’est plus de la physique.

    ●●[le vide quantique est donc défini non seulement comme l’absence de particules mais aussi bien comme le minimum d’énergie (le minimum de quantas possible),]

    ___Quand on met un S à quanta, et pour moi qui n’est pas fait de latin et qu’en plus c’est du moins, car c’est le minimum possible comme il est écrit, et bien heureux d’avoir évolué que je suis moi le couillon.

    ●●[Il est important de noter que l’existence de ces fluctuations quantiques du vide a été mise en évidence expérimentalement, notamment par la mesure de l’effet Casimir qui correspond en quelques sortes à l’existence d’une pression négative exercée par la vide !!!]

    ___Qu’est-ce qu’il est négatif ce NOTALE avec sa pression négative, mais je le note quand même. Sans avoir deux plaques mais une seule, et que j’exerce une pression sur une face, et que sur l’autre face j’exerce une pression moindre, dois-je dire que la pression moindre est négative ?? Et bien NON, car des deux cotés c’est une pression positive mais non égale. On pourras alors dire que la pression moindre est alors une dépression par rapport à la pression, ou encore que la pression plus forte est une surpression par rapport à la pression moindre, mais pas négative pour autant. Maintenant si je veux que ma plaque ne change pas de place à cause de ces pressions différente, et que j’appuie dans le même sens que la pression moindre, alors je peux dire que j’exerce une force pour équilibrer les pressions. Fichiste !!!

    ●●[ Le vide, à la différence de la matière et du rayonnement, est insensible à la dilatation car sa pression est négative. Ceci provient de la relation : : pression=opposé de la densité d’énergie qui lui confère son invariance relativiste. La pression négative engendre une répulsion gravitationnelle. De fait, si la gravitation freine l’expansion de l’univers, l’antigravitation ne peut que l’accélérer.]

    ●___Cette remarque est très curieuse, car je pense exactement le contraire, mais pour vérifier il faudrait pour cela aller voir près de l’horizon d’un trou noir, comme on dit, et peut être que l’on s’apercevrait que ce vide du quantique soit complémentent dilater, voir même peut être n’existant plus. Comme quoi les amateurs disent n’importe quoi, et disent encore que la négation au niveau de la pression n’existe pas. De ce fait si j’appuie sur la pédale de mon frein je freine par la même ma voiture, mais si j’appuie sur l’anti-pédale de frein je fais accélérer ma voiture, mais pour qu’elle aille à la même vitesse et bien moi j’ai le choix de ne pas appuyer sur l’une des pédales, ou encore d’appuyer sur les deux. CQFD par con le mec car il a le choix !!!. Il faut savoir sourire, et c’est mon choix, j’appuie sur les 2 pédales car c’est rigolo.

    ●●[Il y a autant de vides que de champs.]

    ●___Tout a fait d’accords mais pour vérifier, il faudrait les compter !!! Et sans compter les champs de patates bien sûr. Comme on ne sait pas définir les volumes des espaces, comme on ne sait pas définir des volumes de champ, et bien effectivement espaces=champs, car en fait on ne sait rien définir.

    ●●[Ce ne sont cependant que des photons virtuels qui rendent compte de ce fascinant phénomène laissant rêver, un jour, d’une possible exploitation de l’énergie du vide quantique. En 1970, le physicien Gerald Moore était toutefois arrivé à une autre surprenante conclusion.]

    ___Là d’accord pour l’énergie-photon, car presque tous les gouvernements seraient d’accord pour produire de l’énergie propre, sauf bien sûr ceux qui produisent cette énergie sale, c’est évident, car c’est une minorité qui s’en met plein les poches. Mais comment aller contre ces poches pleines qui ne sont pas celles des pauvres ??
    ___Si ce ne sont pas les remarques de ce NOTTALE mais les vôtres, et bien désolé, mais c’est drôle.

    Amicalement.
    JFP/Jean-François POULIQUEN.

  • Bonsoir.

    ___Votre site est très curieux, car j’ai envoyé sur cet article un commentaire, sachant qu’il y avait un deuxième article identique sur une autre base de données mais toujours du même site, donc deux bases de données différentes comme étant l’une .ORG qui est celle-ci avec cet article, et l’autre .FR, et voici les articles et bases : :
    http://www.matierevolution.org/spip.php?article5086
    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article4019
    et où le commentaire envoyé est sur la première base .ORG cité plus haut, mais je n’ai pas dupliqué mon commentaire en l’envoyant aussi sur la deuxième base .FR donné plus haut. Il s’avère que ce commentaire se retrouve aussi sur l’autre article de l’autre base, et pourtant je suis certain de ne pas avoir envoyé deux fois mon commentaire sur vos deux bases ayant des index d’article différents. La bizarrerie et que les dates sont différentes en heure mais aussi en jour, ce qui semble très curieux. Dans cette basse de donnée pour cet article il n’y a qu’un commentaire, et dans l’autre base différente et correspondant au même article ayant un index différent, et bien 17 messages de forum HUM HUM. Je me demande donc si il y a une base de régence ) utiliser plutôt qu’une autre. Ceci n’est pas vraiment un commentaire sur l’article, mais une façon de comprendre si ce commentaire va être de nouveau mis dans l’autre base. Il y a quand même une différence sur les deux articles des deux bases, car sur cette base la police de caractère est en noire, er l’autre article sur l’autre base est en bleu, mais au niveau des écrits, et bien c’est exactement la même chose.

    ___Avec quelle base je dois correspondre .FR ou .ORG ?? Comme la messagerie est différente, mais sur cette base et qu’il y a report de commentaire sur l’autre, et que l’autre ne fait pas cette même correspondance et bien je suppose que c’est la base .FR qui contient le plus de commentaires des lecteurs. A quoi sert d’avoir deux bases si les articles sont les mêmes ?? Cette base ayant moins de commentaires lecteurs, c’est peut être une approche à supprimer la base initiale avec trop de commentaires lecteurs, car je ne vois aucune raison a conserver et gérer deux bases. Je ne sais pas si vous donnerez des explications sur ce sujet, car cela peut etre après tout CONFIDENTIEL DÉFENCE.

    ___Une autre curiosité est que la page des nouveautés que vous m’avez donné pour l’autre base, et bien la page des nouveautés pour cette base n’est pas la même, ce qui veut dire qu’il y a bien deux gestions différentes pour chaque base. Il peut donc y avoir des nouveautés dans chaque base sans quelles soient les mêmes. FICHTRE !!! Je ne suis pas non plus un robot, et pas plus curieux que cela, mais avec mon ancien métier et ma logique, cela me permet de soulever encore des points qui ne devraient pas être. J’attends donc le résultat des courses, comme on dit, pour savoir si ce commentaire sera reporté dans l’autre base ou même non édité dans celui-ci, car après tout cette remarque ne s’adresse pas à l’article mais au fonctionnement de votre site, et il pourrait y avoir indiscrétion.

    Amicalement.
    JFP/Jean-François POULIQUEN.|

  • Bonjour

    ___Oui vous avez raison pour dire des vases non vide et communicants entre eux que sont vos sites, et je dirai même plus, car des vases où les pressions sont différentes, car l’un est un ancien et va peut être mourir, et l’autre est la relève mais épouillé du premier, qui est une façon de faire disparaître ce qui pourrait gêner et aussi apporter des corrections.

    ___Ce que je vois surtout dans votre réponse c’est que justement vous ne répondez pas, car même si il y a retour de votre part, les réponses sont totalement absentes pour autant, et le verbe feindre serait la bonne façon d’associer votre retour sans réponse. Il est nul besoin d’être un adepte de la littérature pour comprendre quelques fois nos échanges, et se dire que vous ne répondez pas aux questions posées, mais qu’il y a presque toujours un retour, comme une forme de respect et de courtoisie. Que vous ne vouliez pas donner des explications sur ce que je constate sur vos sites est une chose, mais on peut comprendre assez facilement que la reconstruction d’une base de données à partir d’une ancienne, où ces deux bases coexistent mais que cela n’est que temporairement. Que les messages arrivant dans cette nouvelle base .ORG sont forcément reportés dans l’ancienne, car l’ancienne n’est que transitoire car elle s’éclipsera. On pourrait croire que je suis tordu, mais sur mes constats que j’écris pas de réponse réelle de votre part même si il y a des retours. M’en-fin... En tout cas à ce jour et à cette heure du 21 Janvier 09:35, les deux messages précédents de ce site .ORG ne sont pas reportés sur le site .FR mais ils le seront put être dans le futur. Difficile de comprendre qui vous êtes, car des phrases contradictoires comme celles-ci : : [Comme d’habitude, je pique au passage un point, étant donné que vous en soulevez tellement...] et celle-ci qui peut être considérée comme son contraire : : [Pas de problème, vous n’ennuyez personne sur ce site. Vous écrivez librement et quand cela vous chante !!!]. Pas trop comprendre mais bonne journée.

    Amicalement.
    JFP/Jean-François POULIQUEN.

  • RE Bonjour

    ___Je crois que je me mélange les pinceaux comme on dit, et la cause est qu’il existe deux bases d’un même site, ou les articles sont plus ou moins dupliqués et où le forum de la messagerie est totalement différent. Si vous vous avez des outils pour pouvoir gérer l’ensemble de vos articles comme ceux aussi des commentaires lecteurs et les vôtres, et bien moi je n’ai rien de tout cela, et je pense donner des retours à vos propres retours, mais sur des articles différents. Difficile alors de suivre une sorte de débat, car les commentaires et retours pour un même sujet s’étalent sur des articles différents, et je ne peux rien retrouver suivant la chronologie car pas d’outils à ma disposition. Donc désolé si mes commentaires sont en décalage par rapport aux articles. Car partant du ce sujet CASIMIR où il y a deux articles identiques mais sur des bases données différentes, je suis passé à l’article sur le VIRTUEL ,et je pense mélanger les commentaires et retours. Ce qui semblait simple devient donc compliqué, car faute de rigueur pour ma part.

    ___J’ai abandonné de rechercher des sites où il pourrait y avoir des extraits originaux de ce CASIMIR, et j’essaierai de retrouver le site où l’on peut acheter des livres d’occasion sur ce qu’avait écrit ce Casimir, en espérant que cela soit vraiment ces écrits originaux traduits, mais il faut que je trouve une personne pouvant commander sur internet, car je ne l’ai jamais fait et je ne veux pas le faire. J’abandonne cette discussion stérile sur vos bases, car pas de retour vrai.

    Bonne journée.
    JFP/Jean-François POULIQUEN.

  • Bonsoir.

    ___Mercie de vos retours où je vais aller consulter les sites que vous me proposez. Mais avant d’aller consulter tous ces sites sur les diagrammes de FEYNMAN voici une explication qui permet même de se passer de cette consultation : :

    ___En y réfléchissant, les diagrammes de FEYNMAN s’adressent aux particules connues, et même celles qui sont virtuelles car normalement ce que j’ai compris de cette quantique est que l’ensemble des particules de notre réalité sont dupliqué en mode quantique en supprimant les masses, mais il reste cependant les particules n’ayant pas de masses comme certains bosons, et où cela devient difficile de comprendre la différence entre particules durables de notre réalité et celles qui sont éphémères du mode quantique.

    ___Ma réflexion est relativement très simple, car mon concept de dire que tous les fermions sont constitués de grains ne change strictement rien aux particules existantes, car je m’adresse à un niveau inférieur de celui de FEYMAN et d’ailleurs de toutes les physiques, car ce qui existe est ce qui est durable ou éphémère, mais je ne remets nullement en cause les relations entre ces indifférentes particules, car ce que je dis est que tous les fermions ne sont pas des entités élémentaires mais constitués d’éléments plus petits que sont des grains. Cela permet de comprendre alors ce que peut être un corpuscule qui est une concentration de ces grains comme aussi comprendre ce que peut être la particule de type fermion en tant que onde. On comprend alors que cela est une structure de type champ ou cette structure est floue et non concentrée mais plus ou moins dispersée formant quand même un ensemble, et pouvant se déformer facilement et traverser même des obstacles par différentes fentes et se reconstituant avec passage de ces obstacles. C’est aussi de permettre de comprendre ce qu’est un champs au sens physique, car après tout ce sont des points d’un espace limité où l’on relève des attributs différents, et dans le cas de l’électron ou du positron, ces points sont plus ou moins ces éléments de base utilisés par la particule elle-même donnant des caractéristiques différentes dans les l’espace ou se trouve cette structure de grains plus ou moins éparpillés. Dans ce modèle je ne remets strictement rien en cause, sauf la constitution de ces particules, et donc ces entités de particules sont les mêmes dans mon concept, mais c’est leur structure qui est plus moins donné, car la base n’est plus vraiment la particule mis le grain. Ces paquets de grains forment différents type de particules, comme électron, neutrino ou autres, et ces mêmes paquets sont utilisés dans la constitution des quarks, qui eux mêmes sont utilisés pour avoir ces particules composites. En fait je démocratise les particules élémentaires en disant qu’elles sont une structure de grains, et donc paquet de grains, et suivant telle quantité de grains cela forme telle particule ou une autre.

    ___Par ce concept de grains référence, on peut considérer deux ou trois types de grains, et donc des grains chargés positivement et des grains chargés négativement, et même éventuellement un troisième type de grain n’ayant pas de charge. Mais comme on peut donner une charge nulle pour une particule donnée, cela peut être un équilibre de charge positive et négative, donnant cet état de charge nulle, mais qui est en fait un équilibre en charge. Si dans les collisionneurs de particules à hautes énergies par ces accélérateurs de particules, ces chocs donnent différentes particules résultat et même non durable, ces chocs sont en fait pour redonner au vide de l’espace réduit et momentanément ces particules de base que sont les grains, et que presque instantanément il y a des reconstructions à partir de ces grains, ce qui peut expliquer plein de chose, comme un neutron se transformant en proton avec émission de rejets non stables. Cette façon de voir les différentes particules ne remet rien en cause de ce qu’elles sont comme ayant des propriétés particulière, mais c’est simplement leur constitution qui peut donner à réfléchir sur différents effets aussi bien réels que ceux de la quantique.

    Amicalement.
    JFP/Jean-François POULIQUEN.

  • Bonjour.

    ___Je suis en TRAIN de mener une enquête pour savoir d’où je teins cette information, disant que le virtuelle n’a pas de masse, car d’après ce que j’ai dit au [23 janvier 19:00] comme [car normalement ce que j’ai compris de cette quantique est que l’ensemble des particules de notre réalité sont dupliqué en mode quantique en supprimant les masses,] et où vous me répondez [Le virtuel ne supprime pas la masse. Il divise par deux le quanta !!!]. J’ai donc sûrement simplifier ce monde quantique en dupliquant le monde réel et ses particules, par simplicité et supprimé les masses des nouvelles particules. Et bien je suis en cours pour rechercher cette vérité que j’ai appris depuis peu, car avant votre site, le monde quantique, je ne le voyais que de très loin, et c’est donc on regardant de plus près ce monde nouveau qui vint sans masse dans ma réalité, afin de comprendre ce qui est et ce qui n’est pas. Vous comprendrez que n’ayant pas les outils nécessaires, mon enquête ne puisse sortir d’un coup de baguette magique, mais elle ne serait tardé.
    (...)
    (...)
    (...)
    ___Le TRAIN est arrivé et voici après enquête réduite ce qui en résulte : :

    ___Mon premier commentaire envoyé sur votre site date du [27 novembre 2018 15:49, par JFP] ayant comme titre : :
    ●●[10- Les bulles de vide et la matière] [http://www.matierevolution.fr/spip.php?article441]
    dont l’article : : datant du [vendredi 16 mai 2008, par Robert Paris.]

    ___Dans cet article il y avait une erreur ne venant pas de vous de 300 Milliards au lieu de 100 Millions d’années pour le diamètre de ces bulles de vide sans matière... Dans le même article une autre erreur avec cette phrase [déformation de l’espace-temps où le temps s’écoulerait plus vite près des masses et de plus en plus vite plus la masse s’y assemble] N’ayant pas noté que j’avais envoyé un commentaire, il y eu un certain laps de temps mort, et après quelques échanges vous m’avez proposé de lire deux articles et en voici quelques phrases : :

    ___Premier article conseillé où l’on trouve que les particules virtuelles n’ont pas de masse : :
    ●●[https://www.matierevolution.fr/spip.php?article2632 ]
    ●●[Une hypothèse sur l’origine quantique virtuelle de la gravitation entre particules de masse inerte]
    ●●[Ma réponse consiste à dire que la matière de masse étant fondée sur le vide, c’est-à-dire sur les particules et antiparticules SANS MASSE par la procédure dite du boson de Higgs, le vide quantique doit être à la base de l’interaction liée à la masse, la gravitation. Essayons d’imaginer comment...]
    ●●C’est le mécanisme matière virtuelle (SANS MASSE INERTE)
    ●●[Cette courbure fait que le temps S’ÉCOULE PLUS VITE PRÈS DES MASSES et amène que la particule ne peut se déplacer continûment dans le vide.]
    ●●[Le vide ne cause donc pas une agitation de la particule. Il maintient seulement sa propre agitation et est la base matérielle des particules de masse.]
    ●●[Mais la pression n’est pas une propriété qui concerne seulement les particules de masse. La lumière sans masse et LES PARTICULES VIRTUELLES SANS MASSE du vide exercent aussi une pression.]
    ●●[Nous devons notamment expliquer pourquoi les contradictions du mécanisme de LESAGE pour interpréter la gravitation tombent si ces "corpuscules" parcourant le vide sont des quanta virtuels du vide…]
    ●●[En fait, nous remarquons que les PARTICULES ET ANTIPARTICULES VIRTUELLES DU VIDE SONT SANS MASSE et pourtant elles exercent une résistance au changement et cette résistance concerne toute forme d’énergie, c’est-à-dire toute structure d’ordre. Le vide résiste à l’ordre, conserve son désordre.]

    ___Après dans d’autres articles on retrouve cette même affirmation que les particules virtuelles n’ont pas de masse : :
    ●●[Le nuage de polarisation qui entoure l’électron est constitué d’éléments d’un monde inférieur qui est le monde des particules virtuelles caractérisées par deux propriétés liées entre elles : PAS DE MASSE et pas d’espace-temps tel que nous le connaissons à notre échelle macroscopique ni tel qu’il existe (localement) dans l’environnement d’une masse. Ces particules sont électrisées positivement ou négativement et s’ordonnent dynamiquement autour de l’électron par couches positives et négatives alternativement, écrantant ainsi le champ de la charge électrique à proximité de l’électron. Cela explique qu’aucune charge électrique ne peut s’approcher au point de toucher l’électron. Il y a toujours des couches de particules virtuelles entre deux particules "réelles".]

    ●●[Cependant, le vide quantique est un milieu aux propriétés très différentes de celles que nous connaissons au niveau de la matière que nous connaissons. Tout d’abord, il y a autant d’antiparticules que de particules. Ensuite, l’espace et le temps s’agitent en tout sens, sautent sans cesse, empêchant toute notion de trajectoire, de force. Les particules virtuelles N’ONT PAS DE MASSE.]
    ●●[Nous sommes matière durable possédant une masse et nous considérons comme vide ce qui ne possède pas de matière avec UNE MASSE.]

    ●●[La masse provient donc des interactions entre la particule et son nuage virtuel.]

    ●●[Intuitivement, le vide est "ce qui reste quand on a tout enlevé" : si on sait vraiment tout enlever, il ne reste que le néant. Plus précisément, pour un système donné, il faut éliminer toutes les formes d’énergie présentes sous forme de matière ou de rayonnement. On atteint ainsi l’état d’énergie le plus bas accessible pour ce système, ce qui sera désormais notre définition du vide. Est-ce là le néant ? Absolument pas !!! Tous les champs, toute la physique sont présents dans le vide et il suffit d’y apporter suffisamment d’énergie pour les voir apparaître et mettre en jeu toutes les particules connues. D’autre part, le vide bouillonne d’activité.]

    ●●[Comme l’état du vide rythme celui des apparitions et disparitions de ces couples, c’est ce rythme qui déterminerait celui du temps. C’est pour cela que le temps s’écoule plus vite près des masses les plus denses de matières dites « réelles » et c’est aussi pour cela que le temps n’a pas de direction d’écoulement dans le vide. ]

    ●●[Je n’avais pas compris votre question. Vous avez raison : j’ai fait deux fois le lapsus dans des commentaires : "plus vite" au lieu de "plus lent". Redisons-le donc : le temps s’écoule plus lentement près des masses.
    Par contre, il est très possible qu’un paramètre émergent comme le temps existe à diverses échelles.
    Le temps est émergent puisqu’il ne s’écoule dans aucun sens dans le vide quantique, qu’il change à proximité des masses et devient relativiste.]

    ●●[Ma réponse consiste à dire que la matière de masse étant fondée sur le vide, c’est-à-dire sur les particules et antiparticules SANS MASSE]

    ●●[On sait maintenant que le vide est un milieu matériel d’un type différent de la matière de masse. Il y règne un désordre lié à L’ABSENCE DE MASSE, à l’absence de durabilité et à l’agitation de l’espace-temps.]

    ●●[Il a été démontré en physique actuelle que la masse n’appartient à aucune sorte de matière et est portée par le boson de Higgs. Qui dit boson dit le contraire de fermion (terme employé pour les particules de matière). Le boson, c’est le corpuscule de lumière, de champ, d’interaction…
    Matière ne sous-entend pas masse.
    Matière sous-entend charge électrique.
    Boson sous-entend des couples de deux charges électriques opposées.]

    ●●[On connaît déjà plusieurs effets de cette réaction du vide à la présence de matière de masse (dire particule réelle). La première est appelée courbure de l’espace-temps ou relativité qui fait que les durées et les longueurs sont modifiées dans le vide à proximité des masses et d’autant plus qu’on se rapproche des particules. Cette courbure fait que le temps s’écoule plus vite près des masses et amène que la particule ne peut se déplacer continûment dans le vide. ]

    ●●[Le vide ne cause donc pas une agitation de la particule. Il maintient seulement sa propre agitation et est la base matérielle des particules de masse.]

    ●●[Mais la pression n’est pas une propriété qui concerne seulement les particules de masse. La lumière sans masse et les particules virtuelles sans masse du vide exercent aussi une pression. En effet, il n’est pas nécessaire pour produire une pression de transmettre de l’énergie cinétique, il suffit de transmettre une quantité de mouvement, ce qui suppose un échange de quanta, et pas nécessairement un échange de matière ni de "lumière" (c’est-à-dire de bosons d’interactions).]

    ●●[Ma réponse consiste à dire que la matière de masse étant fondée sur le vide, c’est-à-dire sur les particules et antiparticules SANS MASSE par la procédure dite du boson de Higgs, le vide quantique doit être à la base de l’interaction liée à la masse, la gravitation. Essayons d’imaginer comment...
    On sait maintenant que le vide est un milieu matériel d’un type différent de la matière de masse. Il y règne un désordre lié à L’ABSENCE DE MASSE, à l’absence de durabilité et à l’agitation de l’espace-temps. Le vide est quantique puisque ses particules et antiparticules sont des quantons déterminés par une action égale à la quantité de Planck, comme les particules de masse. Il maintient en son sein un certain désordre qui est auto-entretenu en permanence et combat tout ordre permanent en particulier celui de la matière durable. En conséquence, à proximité des particules de masse règne une agitation contraire à l’ordre de la matière massive.]

    ●●C’est le mécanisme matière virtuelle (sans masse inerte)

    ●●[Mais la pression n’est pas une propriété qui concerne seulement les particules de masse. La lumière sans masse et les particules virtuelles SANS MASSE du vide exercent aussi une pression.]

    ●●[Qu’est-ce qui empêche le photon sans masse de se déplacer à des vitesses beaucoup plus grande puisque la masse de la matière étant interprétée comme une résistance de la matière au mouvement, l’absence de masse pourrait sembler signifier l’inexistence d’une réaction du vide ?]

    ●●[En fait, nous remarquons que les particules et antiparticules virtuelles du vide sont SANS MASSE et pourtant elles exercent une résistance au changement et cette résistance concerne toute forme d’énergie, c’est-à-dire toute structure d’ordre. Le vide résiste à l’ordre, conserve son désordre.]

    ●●[Le nuage de polarisation qui entoure l’électron est constitué d’éléments d’un monde inférieur qui est le monde des particules virtuelles caractérisées par deux propriétés liées entre elles : PAS DE MASSE et pas d’espace-temps tel que nous le connaissons à notre échelle macroscopique ni tel qu’il existe (localement) dans l’environnement d’une masse.]

    ●●[LORSQUE LA PARTICULE VIRTUELLE DEVIENT porteuse de masse, elle construit autour d’elle un champ d’espace-temps, elle structure l’espace-temps désordonné du niveau virtuel.]

    ●●[Ensuite, l’espace et le temps s’agitent en tout sens, sautent sans cesse, empêchant toute notion de trajectoire, de force. Les particules virtuelles n’ont PAS DE MASSE.]

    ___De plus dans mes commentaires j’ai plusieurs fois dit que les particules virtuelles étaient sans masse d’après bien sûr ce que j’avais lu de vos articles, et vous n’avez pas relevez mes erreurs, confirmant ainsi ce que je croyais être d’après les lectures de certains de vos articles. Une autre réflexion, le Copier/Coller à sûrement du bon car très facile, mais quand il y a une erreur, et bien elle est recopier.... car je ne citerai pas les mêmes phrases avec cette erreur sur la masse comme aussi celle du temps différent proche des objet de masse. Il y a des phrases contradictoires, mais je ne suis pas un critique à relever les contradictions, car j’apprends ce nouveau monde quantique, et je soulève parfois des points qui doivent même vous agacer d’ailleurs, alors je me modère, car mon but est d’apprendre. Cette enquêté est terminée et je n’ai pas noté toutes les phrases disant que les particules étaient sans masse, ou le suggérant. Comme j’ai dit à plusieurs reprises dans mes commentaires que le virtuel était sans masse, et que vous n’avez pas relevé mes propos, et bien cela confirme que vous survolez les commentaires des lecteurs, et que cela est sûrement faute de temps, car pour écrire autant... En tout cas je n’ai rien inventé sur cette notion de virtuelle sans masse, car je me suis basé sur vos écrits qui sont aussi des extraits de citations.

    ___Je vous remercie encore pour m’avoir donné des raccourcis de sites sur ce FEYNMAN que je vais étudier, mais comme déjà dit, les diagrammes de FEYNMAN restent vrais pour vous comme pour certains autres personnes, car mon concept de grains, ne remet rien en cause de ses croquis et de ses étapes d’un événement, car comme déjà dit c’est seulement la structure des particules en générales où mon concept de grains intervient, et cela permet même de mieux comprendre de qu’est un champ comme celui de l’électron où l’on parle d’électron habillé ou nu, et aussi de sa masse, car cet électron est pour moi un paquet de grains formant une structure-champ non uniforme et malléable et où le centre de ce nuage de grains est plus dense que le reste de sa structure, et que les échanges avec le vide devient même des échanges de grains où les grains virtuels du vide deviennent ses propres grains, et forcément rejetant une partie de ses au vide.

    ___Une question : : Est-ce qu’un quanta du réel défini une masse (comme h de Planck) ??

    Amicalement.
    JFP/Jean-François POULIQUEN.

  • RE Bonjour. Merci pour votre réponse.

    ___Si cela est si simple pour dire matière=h et virtuel=h/2 pourquoi avoir dit sans masse pour le virtuel par tant de phrases ? En tout cas vous n’avez pas répondu à ma question, à savoir si h de Planck peut définir une masse minimum. Je sais qu’à partir de ce h une distance et un temps minimum sont des dérivés, mais une masse ?? Mais le savez vous ??
    Amicalement.
    JFP/Jean-François POULIQUEN.

  • Quel visage présente donc aujourd’hui cet étrange vide, qu’une de ses facettes révèle comme un extravagant réservoir d’énergie, dont la présence a été confirmée lors d’une expérience clé, baptisée « effet Casimir » (lire ci-contre) : « Dans chaque centimètre cube de l’Univers, il y a vraiment beaucoup plus d’ordres de grandeur d’énergie du vide que celle de la matière dans tout l’Univers visible », écrit ainsi l’Américain Ronald Adler (université de Stanford) ? Libération fait le point avec le physicien Edgard Gunzig.

    Longtemps, le vide est resté l’apanage des philosophes. Quand le concept est-il devenu scientifique ?

    Avec Galilée, au XVIIe siècle, le vide a cessé d’être un enjeu philosophique pour devenir un objet de science. Galilée, le premier, a formulé des « expériences de pensée » pour comprendre les lois du mouvement des corps. Il avait besoin, pour préciser ce qui arrivait à un corps laissé à lui-même, d’éliminer les forces de frottement, de débarrasser le phénomène à étudier des parasites susceptibles de le troubler, d’opérer une idéalisation du réel, bref de « faire le vide ». On assiste ainsi à la première construction théorique du vide. Il fut relayé, d’une façon plus mathématique, par Newton, qui introduisit le vide dans sa conception du monde. Ce vide est un espace absolu dépourvu de matière.

    Pourtant, au XIXe siècle, rien ne va plus avec ce vide « sans matière ». Pourquoi ?

    Le problème surgit avec les questions de rayonnement. En particulier, après les travaux de Faraday et surtout de Maxwell, qui formule les lois de l’électromagnétisme (lois entrecroisées de l’électricité et du magnétisme) et comprend définitivement que la lumière est une onde électromagnétique. On connaissait déjà des ondes : les acoustiques où c’est l’air qui vibre ; les aquatiques, où c’est l’eau qui vibre. A chaque fois, il y avait un milieu qui vibrait et transportait les ondes. De même, on se demande ce qui vibre pour la lumière ? On avait en quelque sorte besoin d’une substance où vibre la lumière. Ainsi est née la notion d’« éther » (rien à voir avec le produit chimique, ndlr).

    L’éther en question n’a jamais été trouvé, Einstein l’a même radicalement éliminé. Qu’est-ce qui reste ?

    La célèbre expérience de Michelson et Morley a effectivement apporté la preuve que la lumière se propageait sans que puisse être repéré un quelconque « vent d’éther ». Einstein, avec sa théorie de la relativité restreinte en 1905, a alors l’audace de se débarrasser de l’éther et de postuler que la vitesse de la lumière est la même pour tout le monde, indépendamment des observateurs. C’est une nouvelle façon de comprendre la lumière, phénomène ondulatoire qui se « supporte » lui-même, qui sous-tend sa propre vibration, sans avoir besoin de vibrer dans quelque chose. Un saut conceptuel extraordinaire est franchi : la vitesse de la lumière devenant absolue (et non plus relative à un éther), ce sont d’autres absolus qui doivent être éliminés et devenir relatifs : l’espace et le temps. Il n’y a plus « d’horloge universelle » qui bat pour tout le monde la mesure du temps, l’écoulement du temps devient relatif. Cette relativité a frappé les esprits de l’époque et continue de provoquer des remous. Ce qui nous frappe, rétrospectivement, c’est que ce moment de la théorie est un point d’articulation dans l’histoire du vide : jamais il n’a été plus vide. Le vide est dépouillé de tout, véritablement « évidé ».

    Parce qu’ensuite, il s’est re-rempli ?

    Avec la relativité générale, où s’installe de façon « naturelle » la gravitation, il y a en effet réhabillage du vide. L’espace-temps, qui était une sorte de scène de théâtre passive pour les événements, un réceptacle inerte devient un protagoniste dynamique actif. Il se courbe, cette courbure traduisant sa sensibilité au contenu de l’Univers, c’est-à-dire à la matière (lire glossaire). Les équations prennent une tournure inédite, où géométrie égale matière, où la géométrie de l’espace-temps prend un caractère physique. Et que devient le vide là-dedans ? Il devient physiquement impossible. On voit en effet que la gravitation, universelle, est impossible à « écranter ». On ne peut pas construire une cage de Faraday (3) qui abrite de la gravitation ; les « effets gravitationnels » ne peuvent être éliminés d’aucun lieu. Même si on évacue de cet endroit-ci la matière, le rayonnement électromagnétique, qu’on décide même de négliger le fameux rayonnement cosmologique à 3°Kelvin (rayonnement fossile du big bang, ndlr) traversant l’Univers tout entier, il restera inévitablement quelque chose : les effets à l’infini de la matière qui est encore quelque part. Einstein allait encore plus loin et affirmait qu’un vide en relativité générale est « non seulement physiquement impossible mais aussi conceptuellement incohérent ».

    Pendant ce temps, l’effet Casimir nous confirme que jamais vide n’a été aussi plein d’énergie. Mais c’est le vide vu par une autre théorie, la mécanique quantique. Que faut-il y comprendre ?

    Ce n’est pas un petit problème mais une catastrophe. Pour mieux le comprendre, il faut un peu de théorie. En théorie quantique des champs (lire glossaire), les objets fondamentaux ne sont ni les particules, ni les ondes, mais les « champs quantiques ». C’est lorsque ces « champs » sont excités qu’on voit par exemple apparaître ce que l’on baptise particule - électron, proton ou autre, et qu’on les détecte avec des appareils de mesure. A l’inverse, c’est quand ces champs sont dans leur état d’énergie minimale (dit fondamental) qu’on parle de « vide ». Prenons l’analogie du pendule. Vu de façon classique, le pendule immobile, qui s’est figé, est dans son état fondamental et son énergie est nulle. Vu de façon quantique, il ne sera jamais considéré comme totalement immobile, il lui restera toujours une petite vibration inamovible par principe. C’est cela que l’on décide de baptiser « vide », cet état de plus basse énergie, étant entendu qu’elle ne vaut pas zéro, que c’est une énergie résiduelle. Dans ce registre, le vide quantique n’est pas absence de matière, mais état particulier de la matière. Il faut construire pour lui un formalisme mathématique à l’instar de ce qu’on fait pour un simple oscillateur. Et c’est ici qu’on découvre que le vide quantique est à la fois capable du pire et du meilleur.

    • Notre lecteur écrit : « L’éther en question n’a jamais été trouvé, Einstein l’a même radicalement éliminé. Qu’est-ce qui reste ? »

      Mais en réalité, c’est l’ancien éther qui a été éliminé mais un nouveau est apparu !!!

      Einstein écrit dans « L’éther et la théorie de la relativité » :

      « Pour nous résumer, nous dirons donc que l’espace est, selon la théorie de la relativité générale, doté de qualités physiques et qu’en ce sens il existe un éther. D’après la théorie de la relativité générale, un espace sans éther est impensable, car dans un tel espace non seulement la lumière ne pourrait se propager, mais aussi les règles et les horloges ne pourraient pas exister et il n’y aurait donc pas de distances spacio-temporelles au sens de la physique. Mais il ne faut pas s’imaginer cet éther comme doté de la propriété qui caractérise les milieux pondérables : être constitué de parties que l’on peut suivre au cours du temps ; on ne doit pas lui appliquer le concept de mouvement. »

  • Casimir écrit : « C’est la confirmation expérimentale (...) que le vide contient une quantité énorme d’énergie. »

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