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Ce que va nous coûter la privatisation de la SNCF !!!

jeudi 1er septembre 2016, par Robert Paris

Que ce soit la droite ou la gauche (ou En Marche) qui gouverne, la privatisation suit son train-train...

Ce que va nous coûter la privatisation de la SNCF !!!

Malgré les dénégations répétées des gouvernants de gauche, il est évident que ceux-ci continuent à lorgner vers la privatisation du chemin de fer. Ils parlent plus volontiers de « réforme ferroviaire » parce qu’ils savent que le terme de privatisation est tabou chez les cheminots. Et comme l’expliquait très bien le dirigeant syndical CGT au Conseil Economique Social et Environnemental, « il ne faut pas agiter le drapeau rouge de la privatisation » mais plutôt trouver les voies et moyens de faire passer les choses en douce. Quel est le vrai contenu de la fameuse « réforme ferroviaire » sinon la voie… étroite vers la privatisation ?!!! Et plus les dirigeants de la SNCF négocient ardemment avec les dirigeants syndicaux, plus cela démontre que le serpent a du mal à passer, plus cela prouve que c’est bien la privatisation qui est programmée… Ce n’est pas la négociation qui résoudra ce problème, preuve en est toutes les négociations qui prétendent modifier le contrat de travail pour sécuriser l’emploi notamment. On l’a vu également aux habiles négociations de Lepaon au CESE qui ont mené au rapport fameux de celui-ci qui prépare… la privatisation en douce de l’entreprise publique ferroviaire !

Et en douce ne veut pas dire en douceur !

Une petite chronologie

Le mouvement de grève de 1995 était dirigé contre les attaques sur les retraites, la sécurité sociale, les emplois et les conditions de travail avec lesquels le gouvernement Juppé/Chirac escomptait rattraper ses adversaires européens. Les salariés du public constituaient à l’époque le cœur du mouvement.

Après trois semaines de grèves auxquelles ont participé par moment des millions de travailleurs et où les cheminots ont joué un rôle majeur, les syndicats ont étouffé ce mouvement. Ils conclurent un accord avec le gouvernement pour le retrait des parties les plus conflictuelles du plan Juppé, par exemple la suppression des régimes spéciaux de retraite dans le service public, le projet de fermeture de 6.000 km de voies ferrées et la suppression de dizaine de milliers d’emplois à la SNCF, tout en acceptant les attaques contre la retraite en général dans le service public, les allocations familiales et autres prestations sociales.

La régionalisation de la SNCF fut décidée à la fin de l’année 2000 par une loi du gouvernement de la Gauche plurielle. C’est ainsi que fut introduite la directive visant à l’ouverture à la concurrence. L’éclatement de la SNCF en unités régionales, multirégionales ou nationales permet de réduire les coûts en faisant endosser les risques aux régions et en faisant des économies dans l’administration et dans divers services régionaux. Le résultat fut le morcellement d’une entreprise qui avait jadis possédé une structure unique.

Le 7 mars 2003 : ouverture du transport international de fret3 avec une première circulation en juin 2005 ;

Le 17 février 2004 : Europorte 2, une filiale d’Eurotunnel, est la première entreprise ferroviaire indépendante de SNCF à obtenir une licence ferroviaire, nécessaire pour exploiter des services de transport de fret en France.

Le 13 juin 2005 : CFTA, une filiale de Veolia, est la première entreprise ferroviaire à circuler sur le réseau ferré national indépendamment de la SNCF (depuis sa création en 1938).

En 2005, l’entreprise fut restructurée en quatre branches placées elles-mêmes en concurrence les unes vis-à-vis des autres. L’éclatement s’est donc fait dans les quatre branches suivantes, fret, transport public (TER), Voyageurs France Europe (VFE) et infrastructure (Infra). Dans le domaine de l’infrastructure près de mille kilomètres de voies ferrées risquent d’être fermés faute d’entretien. Au cas où l’ouverture de nouvelles lignes ferroviaires semble intéressante aux opérateurs, il est possible de les financer par un partenariat privé/public. Dans les gares, la filiale de la SNCF, gérée par Effia, fait surtout travailler ses agents en contrat précaire de type intérim, CDD (contrat à durée déterminée) ou mission.

Le 31 mars 2006 : ouverture du transport intérieur de fret, complétant ainsi l’ouverture du marché du fret.

Le 13 décembre 2009 : ouverture du transport international de voyageurs, avec possibilité de cabotage.

Début 2012, les entreprises ferroviaires concurrentes de Fret SNCF assurent 20 % du transport ferroviaire de marchandises en France.

La Commission européenne a proposé en 2013 de créer « les bases de l’émergence d’un marché ferroviaire européen, essentiel à une industrie compétitive qui a du mal à résister à la concurrence des autres modes de transport ». L’accord a été validé par le Parlement européen.

La loi, votée l’été 2014, réunit de nouveau la SNCF et les Réseaux Ferrés de France (RFF). Les deux organismes, qui n’en faisaient qu’un à l’origine, avaient été scindés en deux en 1997. La réforme n’a toutefois pas recréé la même entité : elle a fait naître trois établissements à caractère industriel et commercial, dits Epic. SNCF Réseau et SNCF Mobilités, qui reprendront les attributions de RFF et de la SNCF, sont ainsi supervisés par un troisième Epic, chargé de coordonner l’ensemble. Le but affiché : rationaliser les dépenses

Sous couvert de réunification de RFF et de la SNCF au sein d’un Pôle Public Unifiée (PPU), le gouvernement et la direction SNCF prépare la privatisation de la SNCF en créant trois EPIC. Un EPIC de tête (direction de l’ensemble du PPU et fonction RH), Un EPIC SNCF (Matériel, Traction, Proximités, SUGES, Voyages, Fret) et un EPIC GIU (RFF, DCF, SNCF Infra). Ce PPU aura pour conséquence le transfert de 50000 cheminots de l’actuel EPIC au sein du GIU. Si l’autorité organisatrice sera publique mais en son sein il y aura trois EPIC dont le GIU nouvel EPIC où seront désormais les salariés de l’INFRA (50.000 cheminots). La SNCF devenant un transporteur comme un autre. Si le PPU est public, les salariés travaillant en son sein peuvent relever du droit privé. Autrement dit c’est la casse des conditions de travail telles qu’on les connait aujourd’hui.

L’accord européen prévoit partout dans les 28 États « que les entreprises du rail auront le droit d’exploiter des services sur l’ensemble du réseau de l’UE à partir de décembre 2019 ». Puis, à partir de 2023, « les autorités compétentes devront procéder à des appels d’offres ouverts à toutes les sociétés européennes du secteur pour les contrats de service public ».

Un accord a été trouvé en avril 2016 entre les négociateurs du Parlement européen et des Etats membres de l’UE sur le "quatrième paquet ferroviaire" qui ouvre la voie à une ouverture progressive du marché à la concurrence.

En 2019, le TGV doit être libéralisé et, en 2022, ce sera au tour du TER et 2023 pour les autres trains.

Au niveau des trains grandes lignes, l’arrivé d’opérateurs tels que Deutsche Bahn allemande et la Trenitalia ainsi qu’une société privée sont attendues.

Au niveau des trains locaux, les sociétés Transdev filiale de Deutsche Bahn ; Arriva des chemins de fer néerlandais Abellio ou l’entreprise chinoise de Hong Kong MT sont attendus.

Pendant qu’on programme sa libéralisation et sa privatisation, le système ferroviaire s’effrite, en termes de service, de qualité, d’emplois (on est passé de 250.000 cheminots en 1996 à 150.000 aujourd’hui), de lignes desservies.

Les vrais plans de Pépy

Dernières nouvelles de la SNCF, service ferroviaire en voie de privatisation

Il était une fois un service public ferroviaire

Vers la privatisation de la SNCF....

Un rapport en vue de la privatisation

Point de vue d’un cheminot sur la Privatisation du Rail

La privatisation du ferroviaire suit son train-train...

Quand la SNCF déraille, tout le service public sort des voies

L’action syndicale de septembre 2014

La journée d’action du 10 mars 2015

Tract des cheminots en grève contre la privatisation de la SNCF couverte par une prétendue réforme

Le bilan de la fausse grève syndicale contre la privatisation de la SNCF

Quand le nouveau secrétaire général de la CGT est en train de préparer avec la bourgeoisie la manière de faire passer en douce la privatisation de la SNCF

Quand les syndicats de cheminots en grève n’appellent plus à lutter contre la privatisation du rail !

Comment défendre le service public ferroviaire ?

Le rapport Lepaon de la privatisation de la SNCF

Certains cheminots nous disent qu’ils n’ont pas eu l’occasion de lire le rapport de Lepaon sur la privatisation de la SNCF au Conseil Economique Social et Environnemental et comme la CGT, même lorsque Lepaon en était secrétaire général, ne faisait pas trop de publicité à ce texte historique, on en donne des extraits :
« Ce texte présente une grande unité de ton révélatrice d’un consensus assez fort sur le sens que devrait avoir une expérimentation (de privatisation de la SNCF), si l’Etat le décide, et sur les principes que doivent inspirer sa conduite pour concourir à son succès. J’ai employé à dessein le mot consensus et je souhaite maintenant dissiper toute erreur d’appréciation sur ce terme. Il n’aura échappé à personne dans cette assemblée que la locution « ouverture à la concurrence » appliquée à un noyau dur du service public peut agir immédiatement comme un chiffon rouge. Dans le monde ferroviaire, agiter un chiffon rouge est justement le moyen le plus ancien, mais toujours en vigueur, pour signifier l’arrêt d’urgence notamment lorsqu’il s’agit d’une manœuvre. « Je dois dire que j’ai personnellement considéré comme un challenge de faire la preuve qu’il était possible, et même utile, de dépasser le stade de la réaction allergique afin de clarifier les idées en affrontant la réalité. Affronter la réalité, c’est toujours confronter les points de vue, polir ses arguments en les frottant, souvent vigoureusement, à ceux des autres. (…)Pour aller à l’essentiel, je voudrais maintenant présenter la méthode et le calendrier législatif et social que nous préconisons. J’insiste bien sur le fait que nous proposons d’abord une méthode car nous avons voulu mettre l’accent sur le « comment faire » et pas seulement sur le « quoi faire ». Cette méthode se décline en six recommandations qui tracent un chemin, c’est-à-dire un cap, une succession d’étapes et une méthode permettant de conduire à terme une telle expérimentation (en vue de la privatisation de la SNCF), si elle était décidée, et d’en tirer les enseignements. C’est ensuite à son heure que viendra le moment de la décision. Je l’ai dit, le thème de l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire régional de voyageurs a donné lieu à de nombreuses initiales ayant produit des études et des rapports. Pour autant, notre contribution ne constitue pas une synthèse au sens de la compilation condensée et plus ou moins hiérarchisée des préconisations des rapports précités, et ce, malgré leur qualité. Ensuite, nous avons imaginé des évolutions possibles au plan social dans la perspective d’une ouverture à concurrence qui semble se dessiner. Cette idée prenant progressivement corps, elle s’est traduite en quelques scénarios descriptifs assez précis pour que l’on comprenne le sens de l’histoire qui pourrait s’écrire et suffisamment ouvert pour laisser toute sa place et sa créativité au dialogue social. J’en suis, mes Chers Collègues, pleinement convaincu : rien ne pourra aboutir sans le dialogue social et il s’agit là d’une première recommandation. Tout le monde connaît la combativité des cheminots, mais peu de gens ont une idée du rôle des relations collectives au sein de l’entreprise pour que ce grand système industriel de service puisse fonctionner. Lorsqu’on a compris que c’est le statut de l’entreprise qui a défini le statut des cheminots et non l’inverse, on comprend alors beaucoup d’autres choses. C’est en fonction de certaines obligations de résultat, notamment en matière de sécurité, qu’ont été définies l’organisation du travail, le régime du travail, y compris le régime de retraite. (…) Comme le dit le projet d’avis, si l’on veut que l’expérimentation d’une ouverture à la concurrence soit réussie, il convient de faire en sorte que l’opérateur historique et ses salariés s’y reconnaissent. »

Ils voudraient privatiser avec douleurs mais sans réaction

Les perspectives du gouvernement, justifiées par tous les rapports de Lepaon à Bianco, donnent un objectif du gouvernement et des classes dirigeantes qui s’appelle en clair : la privatisation. Cela commencera dans les domaines du Matériel, de pans entiers de l’Equipement, des TER, des transports longue distance en autocars et de bien d’autres domaines de la SNCF où des voies et des trajets seront confiés au privé. Le gouvernement a aussi un ordre qui est clair : ne pas agiter inutilement les secteurs de Traction tant que la privatisation n’est pas tranquillement engagée pour ne pas risquer une grève dure qui bloque tout et retarde la privatisation. Dans les tranches suivantes de la privatisation, il sera toujours temps de considérer comme « sensibles » les professions de la Traction et aussi de remettre en question le statut des cheminots, pour l’instant sanctuarisé pour mieux nous calmer. Allons-nous être assez naïfs pour ne pas voir une manœuvre aussi grossière qu’elle montre nettement vers quels aiguillages elle s’oriente… Un rapporteur de la privatisation n’expliquait-il pas lui-même par écrit que la méthode pour faire passer en douce la privatisation consistait à ne pas soulever de points amenant les cheminots à lever le drapeau rouge pour bloquer le train des privatisations. Et ce rapporteur, assez malin pour mettre cela par écrit, s’appelait… Lepaon, eh oui le dirigeant CGT devenu secrétaire général de la centrale syndicale !

Abrogation de la réforme ferroviaire !
Extension du Statut !

Alors que la réforme ferroviaire entérine l’éclatement de la SNCF, tous les syndicats, acceptent de participer aux négociations sur la convention collective ferroviaire prévue dans le cadre de la réforme. Participer aux négociations sur la convention collective sans mettre en avant l’abrogation de cette dernière c’est de fait accepter la séparation en trois entités. Pour autant, tous les syndicats justifient leur participation.

Pourtant toutes les réforme jusqu’à maintenant et les négociations qui en découlent ont abouti sur des reculs ! Pourquoi en serait-il autrement cette fois-ci ? Négocier sur la base d’un recul, c’est forcément négocier un recul quel qu’il soit ! Dans ces conditions, participer c’est collaborer avec le patronat et le gouvernement à l’illusion qu’il pourrait sortir quelque chose de positif pour les cheminots et tous les travailleurs du rail de ces négociations.
Le minimum pour des organisations se réclamant de la défense des salariés seraient de rompre les négociations tant qu’elles ne se font pas sur la base de l’abrogation de la réforme mais aussi de toutes les réformes passées et l’extension du statut à tous les travailleurs du rail !

* * * * *

Les travailleurs seraient en droit d’attendre une telle politique d’organisations qui se réclament de leur défense. Mais il n’en n’est rien. A un niveau ou à un autre les appareils syndicaux sont liés à l’Etat et aux capitalistes. Ils ne peuvent pas proposer une politique indépendante sur laquelle mobiliser les travailleurs pour faire reculer patrons et gouvernement sur la privatisation du rail !
Seuls les travailleurs en lien avec la population ont un intérêt vital à défendre les services publics pour qu’ils répondent aux besoins des populations tout en garantissant les meilleures conditions de travails pour ces salariés. Pour cela nous devons nous unifier par-delà nos corporations, avec ou sans travail dans des comités de travailleurs dans les usines, les entreprises, les villes, les localités pour imposer nos choix et briser la résistance patronale et de l’Etat.

SNCF, service ferroviaire en voie de privatisation

L’Etat ne veut pas réformer hôpital public et SNCF, il veut les détruire en tant que services publics

Silence ! on privatise !

Les cheminots luttent contre la privatisation de la SNCF mais il s’agit en fait d’une opération beaucoup plus vaste. Le gouvernement privatise à tout crin et tous azimuts : le permis de conduire, privatise les transports (lignes de bus puis rail), privatise les impôts (prélèvement à la source par lequel l’argent de nos impôts sera aux mains des patrons qui pourront spéculer avec), privatise les retraites (future loi Sapin sur les fonds de pension « à la française » (par lequel l’argent de nos retraites sera aux mains des patrons, encore pour spéculer), privatise les aéroports de Nice et de Lyon, privatise de nombreuses entreprises publiques ou semi publiques pour récolter des sous afin d’investir dans EDF en faillite et couvrant la faillite d’AREVA… L’Etat vend TF1, Suez, Thomson, 36 banques, des assurances, etc… Au travers d’EDF et d’AREVA, l’Etat privatise l’énergie, par exemple la géothermie… Avec la loi Touraine, il privatise la santé hospitalière : cela vise notamment à intégrer la santé publique et privée dans des groupements hospitaliers communs avec l’objectif de faire 3,4 milliards d’économies de dépenses de santé sur le dos des personnels et des patients. Et maintenant, le gouvernement Hollande-Valls privatise les services sociaux : c’est la déclinaison française de "social impacts bonds" imaginés par les amis de David Cameron ou par ceux de Barak Obama. Le but : c’est de faire financer un programme social innovant par un investisseur privé, qui sera remboursé ou rémunéré par l’Etat, les collectivités territoriales ou un opérateur public. Et maintenant, on prépare le projet de privatisation de Pôle Emploi !!!

A la loi Touraine qui prépare la privatisation de l’hôpital public, à la loi Macron qui prépare la privatisation de la SNCF (en développant les compagnies privées de cars à la place de lignes de train du service public), il faut rajouter la loi Eckert qui permet à l’Etat (par la caisse des dépôts et consignations) de mettre la main sur les « comptes dormants » qui n’ont pas été activés sur de longues périodes…

Mais c’est le prélèvement des impôts à la source étonne encore plus que les lois El Khomri ou Macron, que les lois Touraine ou Valls ou encore Cazeneuve (que des lois scélérates !)

« C’est une forme de privatisation du recouvrement de l’impôt », déclare Vincent Drezet (Solidaires Finances publiques). Sous prétexte de simplification, l’Etat se décharge d’une fonction qu’il donne au privé et pour lequel, bien entendu, les patrons auront des compensations : notamment celle de gérer ces sommes et de les conserver… Aucun avantage pour les finances publiques, des suppressions d’emplois publics et des profits privés, une fois de plus !

Les agents de l’hôpital public luttent contre la privatisation rampante de l’hôpital public cachée derrière la prétendue convergence privé-public. Les cheminots luttent contre la privatisation de la SNCF mais il s’agit en fait d’une opération beaucoup plus vaste. Le gouvernement privatise à tout crin et tous azimuts : le permis de conduire, privatise les transports (lignes de bus puis rail), privatise les impôts (prélèvement à la source par lequel l’argent de nos impôts sera aux mains des patrons qui pourront spéculer avec), privatise les retraites (future loi Sapin sur les fonds de pension « à la française » (par lequel l’argent de nos retraites sera aux mains des patrons, encore pour spéculer), privatise les aéroports de Nice et de Lyon, privatise de nombreuses entreprises publiques ou semi publiques pour récolter des sous afin d’investir dans EDF en faillite et couvrant la faillite d’AREVA…

Silence ! on privatise… l’Etat !

La privatisation anglaise en exemple

En 1996, la privatisation des chemins de fer britanniques fut, en Europe occidentale, le premier exemple de privatisation d’un service public ferroviaire d’importance nationale.

Le nombre d’accidents monta (parallèlement à la courbe des profits toujours plus élevés, comme le fit remarquer les cheminots britanniques) rapidement.

Plusieurs d’entre eux furent spectaculaires et causèrent de nombreuses morts.

Parmi eux, l’accident de Southall, en 1997. Cet accident aurait pu être évité si un système de sécurité qui arrête les trains automatiquement en cas de franchissement d’un signal d’arrêt avait été installé, comme demandaient les syndicats cheminots britanniques. Les actionnaires jugeaient ce système trop coûteux.

Ce système est obligatoire en France, sauf pour certains engins de manoeuvre.

Celui de Hatfield en octobre 2000 fut causé par la rupture d’un rail dont la défaillance était connue. Il y avait déja eu 90 déraillements (!) au cours des douze mois précédents. Le remplacement du rail en question avait déja été prévu - son remplaçant était posé à côté de la voie - mais ne faisait pas partie des priorités de Railtrack (la compagnie privée gestionnaire du réseau) qui y voyait la, un "coût" et non pas une obligation !

La presse anglaise titrait récemment sur le scandale des primes exceptionnelles se montant à 12 millions de livre que s’adjugeaient exceptionnellement quelques patrons du secteur alors que jamais les transports britanniques n’ont été en si mauvais état et si en retard… c’est une prime aux réductions de dépenses et aux réductions de desserte !

En Grande-Bretagne, British Rail avait été démantelé dès 1994 et réparti en une centaine d’entreprises. Suite à la privatisation qui avait eu lieu entre 1995 et 1997 une cinquantaine de grosses sociétés s’étaient établies peu de temps après. Le groupe privé Railtrack fut responsable des infrastructures et des voies ferrées. Celles-ci se trouvèrent bientôt dans un état si déplorable que des accidents mortels se multiplièrent. Railtrack fut dissout en 2002 et l’infrastructure fut à nouveau placée sous contrôle de l’Etat.

Vingt ans après, le bilan de la libéralisation-privatisation du rail est édifiant, un véritable « pillage » des usagers et des fonds publics, siphonnés par une poignée de monopoles privés. Reprenons l’argumentaire des privatiseurs, point par point :

Les tarifs les plus élevés au monde : l’argument de la « baisse des tarifs » ne tient pas en Grande-Bretagne. Les tarifs du rail sont désormais, en moyenne, deux fois plus élevés qu’en France, dans le secteur nationalisé. Depuis 1996, l’augmentation des tarifs du train a été trois fois supérieure à celle de l’augmentation moyenne des salaires. La Grande-Bretagne dispose des tarifs les plus élevés du monde : une conséquence de la privatisation.

Des trains qui arrivent de moins en moins à l’heure : les trains qui n’arrivent pas à l’heure, c’est aussi cela l’efficacité du privé. Un train sur six circule avec plus de 10 minutes en Grande-Bretagne (15 %), contre un train sur dix en France (10 %). La faute est rejetée sur « Network Rail », le gestionnaire du réseau, condamné ainsi à une amende de 90 millions d’euros la semaine dernière.

Un matériel roulant de plus en plus vieux : la modernisation conséquence de la privatisation, rien n’est plus faux. Depuis la privatisation, l’âge moyen du matériel roulant a augmenté, il était de 16 ans en 1996, il est de 18 ans aujourd’hui. L’investissement dans le renouvellement du matériel roulant a chuté de moitié entre 1993 et 2013.

Un système excessivement coûteux : comme pour la Santé ou l’Éducation, contrairement aux idées reçues, le rail public coûte excessivement moins cher que le rail privé. Déjà le rapport McNulty publié en 2011 rappelait que les coûts du système fragmenté britannique étaient 40 % supérieurs à ceux du système nationalisé français.

L’ouverture à la concurrence… c’est la domination des monopoles étrangers : dans un secteur où un seul réseau existe, la « libre concurrence » est encore plus qu’ailleurs un leurre. De fait, le système privatisé britannique a conduit rapidement à l’émergence de monopoles nationaux, comme le britannique FirstGroup qui contrôle 7 des 23 « opérateurs privés » et surtout à la main basse des grands monopoles européens : l’Allemand Deutsche Bahn, le Hollandais NS et enfin la SNCF (via Keolis) ont pris possession de 11 des 23 opérateurs du chemin de fer britannique. Quatre entreprises contrôlent donc 80 % du rail britannique !

Des investissements publics et une dette publique : la privatisation n’a pas conduit à la baisse des investissements publics mais au contraire à leur augmentation. Six milliards d’euros de subventions par an pour financer les projets d’infrastructures, c’est deux fois plus qu’avant la privatisation. Ces projets d’infrastructures plombent les comptes du « Network Rail », sciemment re-nationalisé en 2001 : le gestionnaire public accumule désormais une dette de 40 milliards d’euros.

Mais des profits privés : si les pertes sont socialisées, les profits, eux, sont bien privatisés. En 2012, la seule Deutsche Bahn a réalisé 1 milliard d’euros de profit sur le réseau anglais. Les opérateurs privés bénéficient des investissements publics dans le réseau puisque 90 % des profits sont ensuite directement reversés aux actionnaires. En outre, le gestionnaire public du réseau, malgré son endettement, continue à pratiquer des tarifs préférentiels pour l’usage du réseau : les droits de péage ont baissé de moitié depuis dix ans.

Aujourd’hui, l’Angleterre sert d’exemple, en termes de privatisation du ferroviaire. Ou plutôt de contre-exemple ! La grève actuelle du rail britannique privatisé, qui perturbe Eurostar, en souligne toutes les failles !

Avec la lutte des cheminots, ce sont tous les travailleurs qui ont perdu une bataille, mais les succès futurs appartiennent toujours à la lutte des classes

SNCF : la privatisation sur les rails ?

Les cheminots en grève défendent les intérêts des usagers et ceux de tous les travailleurs

Grèves SNCF : quoi de neuf dans la lutte des cheminots ?

Ce que va nous coûter la privatisation ?

La sécurité, celle des personnels et celle des passagers !

Les prix !

Le service public !

Ni Epic, ni Monopôle d’Etat, ni Société Anonyme !

Service Public à 100% ! Capital financier à 0%

Non à la rentabilité ! 0% de normes capitaliste !

Contrôle des salariés et de la population sur la SNCF

EPIC, Monopole Public d’Etat : c’est le « service public » au service du capital

Messages

  • Tout est fait pour dégrader le rail public au détriment des agents et des clients afin que le grand public se détourne du service public !!!

  • Un train s’est écrasé ce jeudi contre la gare de Hoboken, dans le New Jersey, à l’heure de pointe du matin. Selon les médias américains, il y aurait plus de 100 blessés.

    Attendrons-nous que cela arrive en France ?!!!

  • Le rapport, ce sont des installations qui pâtissent d’une baisse remarquable des investissements et de la maintenance, et aussi... des effectifs.

    En mars dernier, un rapport rédigé par l’association indépendante New Jersey for Transit pointait que, depuis 2002, les investissements dans les infrastructures de transport collectif avaient diminué de 19 % (en dollars constants), alors que, dans le même temps, le nombre d’usagers avait augmenté de 20 %. Cette diminution des investissements est principalement due à la baisse de la contribution de l’Etat du New Jersey.

  • Le président de l’Assemblée du New Jersey, le démocrate Vincent Prieto, dénonce lui aussi depuis de nombreux mois la situation : « Nous avons laissé dépérir le réseau au point que désormais le train n’est même plus une option pour de nombreux banlieusards. Le manque d’investissement est à l’origine d’innombrables retards, pannes, services défectueux et de tarifs inabordables », avait-il déclaré le 3 mars lors d’une conférence de presse.

    En mai 2015, un train Washington-New York avait déraillé près de Philadelphie (Pennsylvanie), faisant huit morts et 200 blessés. L’accident avait été causé par une vitesse trop élevée. Le tronçon où il s’était produit n’était pas équipé de dispositif de contrôle de vitesse.

    En décembre 2013, à New York, un train de banlieue roulant trop vite avait raté un virage à son arrivée dans le Bronx, faisant quatre morts et 77 blessés. Là encore, l’enquête avait démontré que l’accident aurait pu être évité si des investissements avaient été consentis dans un système de sécurité approprié.

    Mais la situation de l’Amtrak, la compagnie ferroviaire publique qui gère l’essentiel du transport de voyageurs aux Etats-Unis, est critique. Sur les 48 lignes exploitées, seule cinq sont rentables et une est à l’équilibre. La société génère un chiffre d’affaires de 3,2 milliards de dollars (2,8 milliards d’euros), alors que l’exploitation des lignes lui coûte 4,3 milliards de dollars. La différence est trouvée chaque année dans la poche du contribuab

  • La belle stratégie syndicale SUD-CGT-FO à la SNCF a été tellement payante que les attaques se multiplient juste après contre les cheminots et en même temps sur tous les plans : mesures disciplinaires contre des cheminots et des syndicalistes, attaques contre le TGV, attaques sur les conditions de travail des cheminots. Les syndicats avaient eu la stratégie « géniale » de fermer les yeux sur la privatisation en négociant et luttant pour les conditions de travail comme si ces dernières n’étaient pas justement mises en cause pour organiser la rentabilité aggravée en vue de la privatisation. Ce n’était pas seulement une « mauvaise stratégie » mais une trahison en rase campagne puisque ce que les syndicats discutaient, négociaient et sur lequel ils appelaient à la grève, c’était les conditions de travail dans le rail… privé comme public !!! Comment mieux signer en douce leur accord pour la privatisation contre laquelle on avait pourtant organisé des grèves !!! Eh bien, pour défendre les conditions de travail, cela n’a servi à rien : les syndicats on enlevé le haut et la direction leur enlève maintenant le bas. Et c’est bien sûr les cheminots qui ramassent les coups !!!

  • Malgré l’enrobage, l’attaque est d’ampleur...

    Voilà comment Le Figaro, très favorable, la résume :

    La belle stratégie syndicale SUD-CGT-FO à la SNCF a été tellement payante que les attaques se multiplient juste après contre les cheminots et en même temps sur tous les plans : mesures disciplinaires contre des cheminots et des syndicalistes, attaques contre le TGV, attaques sur les conditions de travail des cheminots. Les syndicats avaient eu la stratégie « géniale » de fermer les yeux sur la privatisation en négociant et luttant pour les conditions de travail comme si ces dernières n’étaient pas justement mises en cause pour organiser la rentabilité aggravée en vue de la privatisation. Ce n’était pas seulement une « mauvaise stratégie » mais une trahison en rase campagne puisque ce que les syndicats discutaient, négociaient et sur lequel ils appelaient à la grève, c’était les conditions de travail dans le rail… privé comme public !!! Comment mieux signer en douce leur accord pour la privatisation contre laquelle on avait pourtant organisé des grèves !!! Eh bien, pour défendre les conditions de travail, cela n’a servi à rien : les syndicats on enlevé le haut et la direction leur enlève maintenant le bas. Et c’est bien sûr les cheminots qui ramassent les coups !!!

  • Les journalistes d’i-télé sont en grève reconductible contre la manière dont leur nouvelle direction, aux ordres de Bolloré entend les faire obéir à une direction de combat d’un patron de choc accusé de violences sexuelles envers des mineurs, et entend leur imposer de bailloner leurs infos en cachant par exemple l’accident meurtrier ( des dizaines de morts) des transports ferroviaires camerounais appartenant par l’entreprise privée Bolloré au Cameroun causée par l’utilisation d’un trop grand nombre de wagons et par des freins inadaptés et inefficaces.

    On attend Bolloré se proposant pour occuper une partie du rail français privatisé !!!

  • Les journalistes d’i-télé sont en grève reconductible contre la manière dont leur nouvelle direction, aux ordres de Bolloré entend leur imposer leurs nouvelles conditions de travail et un responsable accusé de détournements de mineurs, et entend leur imposer de bailloner leurs infos en cachant par exemple l’accident meurtrier ( des dizaines de morts) des transports ferroviaires camerounais appartenant par l’entreprise privée Bolloré au Cameroun causée par l’utilisation d’un trop grand nombre de wagons et par des freins inadaptés et inefficaces.

    On attend Bolloré se proposant pour occuper une partie du rail français privatisé !!!

  • Selon le rapport que dévoile Le Parisien ce lundi, la feuille de route que possédaient les conducteurs préconisaient un freinage deux kilomètres avant la courbe. Or, souligne le rapport, pour passer d’une vitesse de de 330 km/h à 176 km/h, il faut réduire la vitesse au moins trois kilomètres avant. Pire, l’équipe en charge du test ce jour-là avait décidé de procéder au freinage un kilomètre avant seulement !

    “Les lois physiques de base régissant la marche du train paraissent inconnues”, écrivent les ingénieurs dans le rapport, déplorant la trop grande responsabilité confiée aux cheminots ce jour-là : “Elle s’est vu confier la responsabilité de décider des points d’enclenchement du freinage alors qu’elle n’en avait ni les moyens ni les compétences requises”.

    Autre élément accablant pointé du doigt dans le document : un essai mené trois jours avant avait donné lieu à un “quasi accident” qui n’avait pourtant entraîné aucune remise en cause des consignes.

  • La SNCF prévoit de supprimer entre 1 140 et 1 230 postes en 2017, en ne remplaçant pas tous les départs à la retraite, selon des sources concordantes. Ces prévisions ont été discutées avec les organisations syndicales, mercredi 14, décembre lors du CCGPF (Comité central du groupe public ferroviaire).

    Depuis 2003, plus de 26 000 départs n’ont pas été remplacés à la SNCF. L’an dernier, le projet de budget 2016 avait programmé 1 400 suppressions de postes (-1%).

  • En 2010, Justine était percutée de plein fouet par un train Paris-Cherbourg alors qu’elle traversait les voies en gare d’Audrieu, dans le Calvados, pour rejoindre son petit-ami. Le 7 février, le Tribunal correctionnel de Caen a condamné la SNCF à verser 103.000 euros à la famille, reconnaissant que la SNCF et RFF étaient responsables de l ’accident sur le plan civil. Cependant, les deux institutions ont été relaxées sur le volet pénal, le tribunal reconnaissant qu’il y avait eu défaillance de signalisation mais ne parvenant pas a établir clairement qu’il y’avait un lien entre la défaillance et l’accident.

    Cette relaxe a été vécue comme un affront pour Sandrine Colette, la mère de l’adolescente décédée.

  • Le coût de la privatisation, les cheminots le paient déjà ! Avec les maladies, le stress, les suicides, le harcèlement, l’accroissement de la charge de travail !
    La direction de la SNCF, comme la direction de La Poste, harcèle particulièrement les travailleurs combatifs et les militants qui leur mettent des bâtons dans les roues !

  • La privatisation est une plaie mondiale.
    La seule solution reste la révolte armée, mais tout a été fait pour nous désarmer et des lois sont promulguées, qui prennent prétexte à la guerre contre des enturbannés, ciblant en fait ceux qui veulent se révolter. Ce seront les fichiers R après les fichiers S.
    Mais comme tout rebelle est aux yeux de l’ordre établi et de la loi faite par celui-ci transforme en terroriste tout citoyen qui en viendrait à casser du matériel, on l’a vu avec des syndicalistes CGT traités comme des voyous en justice.
    Il ne faut pas compter sur nos pseudo-démocraties pour régler le problème de la privatisation des sols, des sous-sols, des services publics : Hollande est censé être socialiste, ses lois sont dictées par l’UE, aux mains des anglo-étatsuniens et des colonisés nordiques (AELE). Tout autre politique que le capitalisme débridé est interdit de facto par les lois européennes, qui ne protègent personne, sauf les opportunistes sans éthique et les riches (et ça sera pire avec le PTCI).
    Les citoyens de ce monde devront payer partout pour tout, même pour vivre et respirer, ou boire l’eau du ciel (il y a déjà eu un précédent au Brésil, mais les gens se sont révoltés : pour combien de temps encore ?).
    Un avenir sombre pour l’Humanité, d’autant plus sombre si, pour nous français, Macron est élu, encore plus que Fillon ou la pré-carrée Le Pen.
    La destruction du système français permettra de ne plus avoir de système concurrent au système anglo-saxon.

    Vous aimiez le train, vous allez devoir prendre votre vélo.

  • Une rame de TGV a percuté un bloc de béton sur la ligne Paris-La Rochelle, dimanche 16 juillet. Le train n’a pas déraillé et aucune victime n’est à déplorer. Il faut compter sur le hasard pour pallier les défauts de la SNCF en voie de privatisation…

  • La panne qui a engendré trois jours de pagaille à la gare de Paris-Montparnasse et pénalisé des dizaines de milliers de voyageurs a révélé l’urgence des besoins de maintenance et de modernisation d’un réseau ferroviaire vieillissant.

  • Concernant le défaut d’isolement repéré dans le poste de signalisation incriminé, "la maintenance de l’installation n’est pas mise en cause", assure Guillaume Pepy, alors que l’ancienneté du poste de signalisation (une trentaine d’années) avait été pointée du doigt.
    Donc, pour Pépy, le poste n’est ni ancien, ni manquant de maintenance. Tout s’est bien passé en somme et les passagers bloqués n’ont qu’à se dire que c’était le sort !!!!

  • Et celle-là, Pépy l’explique comment ?!!!

    Toujours à Montparnasse !!!

    Le train, à destination de Hendaye, s’est retrouvé en panne à moins de 200 mètres de la gare, bloquant le départ de plusieurs autres TGV.

  • Pagaille ce samedi matin sur les lignes TGV de la vallée du Rhône. Un problème d’aiguillage a été à l’origine de nombreux retards de train. Certains voyageurs ont eu la mauvaise surprise de voir leur train s’arrêter 150 km après leur gare de destination à Valence.

  • La sncf se plaint que ses TGV ne sont pas assez remplis mais, quand ils sont remplis, la logistique ne suit pas…

  • 135 postes de maintenance vont être supprimés au Technicentre industriel de la SNCF sur un total de 230 (330 avec l’unité TER), soit la moitié des cheminots en charge de la mise aux normes et de la rénovation du matériel roulant… Guillaume Pépy promet de contribuer à la création de 150 emplois… privés.

  • Le parquet de Strasbourg a communiqué samedi les conclusions définitives de l’enquête judiciaire aux familles et aux victimes de l’accident. Selon France 3, ces conclusions pointent du doigt la responsabilité de la SNCF et de sa filiale Systra, chargée des essais.

    Les conclusions seraient « accablantes » contre la SNCF et sa filiale. « Inexpérience des personnels chargés de faire les essais en survitesse, manque de formation de ces personnels, manque de coordination avec la SNCF et de briefings pour préparer les essais, manque de rigueur dans l’organisation des essais », la liste est « longue », annonce France 3.

  • De l’aérien au ferroviaire. Jean-Cyril Spinetta, l’ancien pdg du groupe Air France-KLM, vient d’être chargé par le gouvernement d’une mission de réflexion sur l’avenir de la SNCF. Pour y parvenir Macron compte bien se servir de sa sa dette : 50 milliards d’euros. Une dette que l’Etat serait prêt à racheter en échange d’une réforme des régimes spéciaux de retraite : c’est le deal imaginé par Emmanuel Macron.

  • La SNCF a démenti lundi auprès de l’AFP tout "projet de filialisation ou de privatisation pour 2018" de son activité de fret, après des déclarations internes rapportées par plusieurs sources syndicales.

    Selon ces sources, un "plan stratégique de redressement" de l’activité de fret doit être présenté d’ici à la fin d’année et il prévoit une filialisation complète du transport de marchandises par rail.

    "+Privatisation complète du transport de marchandises par rail en 2018+, le mot a été lâché" vendredi par un dirigeant de l’activité de fret, affirme SUD-rail, qui a précisé à l’AFP que ces propos avaient été tenus lors d’une téléconférence avec de hauts cadres.

    Selon une autre source syndicale, des cadres à Marseille ont été le même jour informés d’"un plan stratégique dans les prochaines semaines", prévoyant "le regroupement de Fret SNCF avec VFLI", filiale privée de la SNCF dans le transport ferroviaire de marchandises.

  • Un TER au départ de Marseille (Bouches-du-Rhône) aux couleurs d’une entreprise privée italienne ou allemande, c’est la volonté de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Son objectif : être la première en France à privatiser son réseau. La dégradation des services de la SNCF, constatée par la plupart des usagers fait office d’argument.

  • Emmanuel Macron, a longuement expliqué comment il souhaite voir se réformer la SNCF à un panel de dix cheminots invités à échanger avec lui. « Pour être franc, je pense que le modèle sur lequel on a vécu, le mythe de la SNCF, n’est pas celui sur lequel on construira la SNCF du XXIe siècle », a-t-il répondu à un salarié du Technicentre Atlantique de Châtillon (Hauts-de-Seine), qui l’interrogeait sur l’avenir du groupe public. « Votre défi sera de ne pas rester sur la protection du passé (…). Le vrai défi sera de dire : si vous voulez défendre votre entreprise, il faut la réinventer. » Pour lui réinventer, c’est privatiser, précariser et renoncer à la retraite !!!

  • Un « début d’incendie dans une armoire électrique » est à l’origine d’un incident qui perturbe une nouvelle fois le trafic au départ et à l’arrivée de la gare Montparnasse !!!!

  • Les comptes ne seront officiellement clos que fin février, mais les résultats prévisionnels présentés mi-décembre en conseil d’administration ont donné le ton : l’entreprise publique (et notamment SNCF Mobilités, l’entité chargée de faire rouler les trains) sera nettement bénéficiaire.

    La rentabilisation forcée sur le dos des agents et des usagers, voilà ce que nous montre la direction de la SNCF sur l’avenir qu’elle prépare...

  • Le gouvernement a reçu Pépy et ils ont rediscuté comment présenter la casse des cheminots !!

    Comment présenter la destruction du statut et des retraites, des conditions de travail et du service public en échange de la reprise par l’Etat des "dettes de la SNCF" !!!

  • Deux personnes sont décédées en fin d’après midi dans une collision sur un passage à niveau entre une voiture et un train de voyageurs à Jonches (Yonne).

    Le TER de Millas n’est pas un cas à part !!!!

    26 novembre 2007 - Saint-Médard-sur-Ille (Ille-et-Vilaine) : un TER Bretagne assurant la liaison entre Saint-Malo et Rennes a percuté un poids lourd au passage à niveau de Saint-Médard-sur-Ille, faisant 40 blessés. Un accident similaire au même endroit, en octobre 2011, fera trois morts et une quarantaine de blessés.

    19 décembre 2007 - Tossiat (Ain) : un TGV assurant la liaison entre Paris et Genève percute un poids lourd au passage à niveau de La Vavrette, faisant un mort (le chauffeur du poids lourd) et 35 blessés légers.

    25 janvier 2008 - Neufchâteau (Vosges) : trois gendarmes âgés de 26, 25 et 21 ans sont fauchés par un train de fret, à un passage à niveau.

    2 juin 2008 - Mésinges (Haute-Savoie) : collision entre un TER (reliant Évian-les-Bains à Annemasse) et un autocar de collégiens au passage à niveau de Mésinges (Haute-Savoie) faisant sept morts et 31 blessés.

    12 octobre 2011 - Saint-Médard-sur-Ille (Ille-et-Vilaine) : une collision entre un TER et un camion sur le passage à niveau de Saint-Médard-sur-Ille sur la ligne entre Rennes et Saint-Malo fait trois morts et 48 blessés dont six graves.

    et la liste noire s’étend comme cela sur des pages et des pages....

    Mais rien ne change et la SNCF nie toute responsabilité !!!

  • Le patron de la SNCF informe (en personne !) les passagers bloqués à bord d’un TGV Lille-Paris !!! "Je suis dans la même situation que vous, a-t-il souligné, debout dans l’allée du TGV...

    Et il en informé les journalistes....

    Quel cirque médiatique....

  • Encore un nouvel accident à hauteur d’un passage à niveau. Un septuagénaire a été grièvement blessé jeudi vers 9 h 30 dans une collision entre son véhicule et un train régional à un passage à niveau dans le Médoc, entre Lesparre et Pauillac....

    Et combien encore...

  • Quand la "réforme" de Pépy bloque la SNCF, c’est autrement efficace que la pseudo grève perlée des syndicats !!!

    On l’a vu à Montparnasse, à gare de Lyon et à Bercy.

    On le voit maintenant à Saint Lazare !

    Ce qui est obsolète, ce n’est pas la SNCF, c’est sa direction !

  • Voulue par Emmanuel Macron en 2014, la privatisation de l’aéroport de Blagnac tourne au fiasco. Devant la cour administrative d’appel, le rapporteur public demande son annulation. Le tribunal de commerce est saisi d’une demande de placement sous séquestre des titres de l’acquéreur chinois. A en croire "le Canard enchaîné", Vinci n’aurait plus vraiment la cote auprès de l’Elysée. "Privatiser ADP au profit de Vinci n’est plus possible, car ce n’est plus un candidat politiquement présentable", confie un interlocuteur du chef de l’Etat. La raison ? Son image exécrable dans l’opinion, Vinci ayant été le principal bénéficiaire de la privatisation des autoroutes et de ses péages... et cibles récurrentes des "gilets jaunes". Ce projet de privatisation est accusé de forts soupçons de favoritisme" au profit du groupe Vinci. La privatisation des autoroutes et celle de l’aéroport de Toulouse-Blagnac qui ont mené à des scandales dénoncés par les Gilets jaunes sont mis en avant…

  • Cela ne s’améliore pas à la SNCF. L’autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) dans son rapport annuel note que 2018 a constitué « la pire année depuis 2012 », date de la création de l’AQST, « en termes d’annulation pour l’ensemble des transports ferroviaires longue distance », avec « une forte augmentation du taux d’annulation des circulations TGV à 7,8 % contre 1 % en 2017 et 0,3 % en 2016 ».

  • Cinq sociétés sont créées en application de la loi pour un Nouveau Pacte Ferroviaire :

    La société nationale SNCF, société mère

    SNCF Réseau

    SNCF Voyageurs

    SNCF Gares & Connexions

    Fret SNCF.

    Les cheminots doivent de force entrer dans ce nouveau cadre.

    Les nouveaux embauchés ne seront plus des cheminots au statut.

    Il s’agit clairement d’aller vers l"ouverture à la concurrence, privatisation non masquée.

    La division continue : la SNCF puis trois EPIC puis cinq sociétés…

  • Tandis que la tension monte à la SNCF à l’approche de la grève du 5 décembre, les appétits s’aiguisent, dans d’autres entreprises ferroviaires. Français ou étrangers, de nouveaux acteurs s’apprêtent à débarquer sur le chemin de fer hexagonal, comme le prévoit le "pacte ferroviaire" adopté en juin 2018.
    A partir de la fin 2020, le rail s’ouvre à la concurrence, mettant fin au monopole de la SNCF sur les lignes françaises. Les régions pourront ainsi, dès le mardi 3 décembre 2019, lancer des appels d’offres pour des lignes TER.

  • Bien que très à droite et ultralibéral, Boris Johnson nationalise les lignes ferroviaires du nord de l’Angleterre tant leur exploitation privée était une catastrophe !!!

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