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Que signifie l’affaire Fillon pour l’avenir de la démocratie électorale ?

lundi 6 février 2017, par Robert Paris

Edito

Que signifie l’affaire Fillon pour l’avenir de la démocratie électorale ?

Qui se souvient encore des grandes déclarations péremptoires et conquérantes du candidat Fillon lorsqu’il se déclarait prêt à supprimer 500.000 postes de fonctionnaires, ou encore supprimer les remboursements du « risque léger » par la Sécu, tout cela parce que les finances publiques lui tenaient tellement à cœur qu’il ne pouvait supporter qu’on les vole ainsi ?!!! Ou encore quand il voulait conserver 150 pages sur 3.400 du code du travail ? Ou autoriser les licenciements collectifs pour motif de réorganisation de l’entreprise ? Celui qui n’a que les plus démunis à la bouche proposait alors de rendre dégressives les allocations chômage.

Aujourd’hui, si Fillon fait la une des média, ce n’est plus sur ses prétendues « propositions » mais sur les actes du haut fonctionnaire Fillon pour détourner un million d’argent public ! Il s’est lui-même tiré une balle dans le pied et il y a eu sans doute quelques autres politiciens de droite comme Dati et Sarkozy (ceux qui voulaient devenir candidats de la droite et qui trépignent parce qu’il ne se retire pas assez vite) pour l’y aider…

D’ailleurs, quand il était candidat à la primaire de la droite, qui se souvenait du Fillon ministre de l’Education qui soulevait contre lui la jeunesse parce qu’il entendait ramener le niveau des études au seul « socle des connaissances » (lire, écrire, compter), selon lui suffisant pour les classes populaires !

Aujourd’hui, on voit difficilement un Fillon, même s’il était élu par miracle, se permettre de licencier massivement des fonctionnaires en faisant face à la colère sociale, soi-disant pour défendre les finances publiques, ce ne serait pas assez crédible vu qu’il a été pris la main comme haut fonctionnaire puisant dans le sac… public justement !

Il est évident pour tous les travailleurs que si tous les Fillon peuvent se permettre, sans prendre de trop grands risques, de se servir dans les caisses publiques, c’est parce qu’ils défendent au plan social et politique les intérêts généraux de la classe capitaliste. Un travailleur, ou même un petit bourgeois, violerait les lois comme le font ces gens-là et il irait pourrir en prison alors que tous les hommes politiques et autres bandits de grand chemin du grand capital n’y mettent pas les pieds !

Mais finalement comment se fait-il que les élections présidentielles soient devenues un tel psychodrame entre les candidats de droite (comme entre Fillon et Sarkozy ou Copé), mais aussi entre les candidats de gauche avec Hollande, Valls, Macron et Hamon (qui étaient du même gouvernement mais disaient s’opposer sur le fond au point de ne pas se soutenir, même une fois la primaire terminée) ? Comment se fait-il que la démocratie bourgeoise tourne au spectacle des turpitudes du monde politicien, non seulement en France mais aussi aux USA, avec Trump et Clinton s’accusant mutuellement des pires crimes et scandales tout aussi médiatisés, au point de discréditer non seulement les candidats mais l’élection elle-même et aussi la fonction présidentielle ?

Il est certain que de déballer la corruption, certes réelle, des politiciens permet de faire oublier des sommes bien plus colossales volées sur les finances publiques et qui en expliquent bien plus les trous. Ce sont les milliards qui ont été dépensés en pure perte depuis l’effondrement de 2007-2008 pour aider les trusts, les banques, les assurances, les financiers, les bourses et autres spéculateurs.

Comment se fait-il que tout l’appareil politique, social et médiatique, chargé de diffuser les illusions dans la démocratie bourgeoise selon laquelle ce serait « le peuple » qui serait son propre maître dans une société en réalité dirigée par moins de 1% de la population, se mette à faire exactement l’inverse ? Comment se fait-il qu’au même moment, la « grande muette », c’est-à-dire l’armée, se mette à parler politique, à affirmer qu’on se porterait beaucoup mieux en se passant du système électoral et en laissant les généraux gouverner directement ? Comment se fait-il qu’au même moment, les idées d’extrême droite, qui s’opposent à la démocratie bourgeoise, grimpent, y compris au sein de la gauche (type Hollande-Valls), de la droite (type Fillon-Sarkozy) et, bien sûr, de l’extrême droite ?

Ce n’est pas un hasard non plus si, en même temps, Trump remet en question la démocratie aux USA et si de nombreux pays dans le monde en font autant.

Ce n’est pas à cause des turpitudes des politiciens véreux. Ce n’est pas un simple épisode politicien qui en est la cause. Si on entend de plus en plus dire que tout l’édifice politicien de la démocratie bourgeoise est trop coûteux, qu’il ne représente pas bien la population, qu’il vaudrait mieux, pour faire face à la crise sécuritaire, guerrière, terroriste, migratoire et économique, d’avoir un gouvernement fort, militaire et policier.

Si tout cela se produit, c’est pour une raison de fond qui n’a pas trait au personnel politique mais à la pérennité du système capitaliste dans son ensemble. La nécessité de supprimer la démocratie provient du besoin pour les classes dirigeantes d’un Etat beaucoup plus violemment répressif, dans lequel, loin d’unir les citoyens, on les oppose dans des guerres civiles fratricides, interreligieuses, interraciales, entre les sexes, entre les régions et les nations, afin d’éviter qu’une révolution sociale oppose la classe des exploiteurs et celle des exploités.

C’est un enjeu beaucoup plus important que les ambitions, petites ou grandes, des politiciens et que les scandales, petits ou grands, de ce monde de l’appareil politique de la bourgeoisie. Il s’agit, pour les classes capitalistes du monde, de se préparer au plus grand tsunami de l’histoire du capitalisme qui ne peut manquer de se produire au prochain tremblement de terre financier et dans lequel les Etats et les banques centrales ne disposeront plus de moyens suffisants pour « sauver » le système comme ils l’ont fait depuis 2008.

Si le système capitaliste a atteint le plus haut sommet de sa capitalisation dans toute l’histoire de la bourgeoisie, il a également atteint le niveau le plus bas en part de ce capital investi dans la production et en niveau le plus haut servant à spéculer sur des dettes, sur des faillites, sur des chutes économiques, ce que l’on appelle les « titres pourris » qui titrisent des dettes privées et publiques. Or, en système capitaliste, il reste vrai que le seul domaine qui produit réellement des richesses supplémentaires pouvant être accumulées est l’investissement productif. Cela signifie que désormais la recherche du profit des possesseurs privés de capital détruit le fonctionnement lui-même du système.

D’où la nécessité pour la classe capitaliste de se préparer au moment, inévitable, où l’ensemble va s’effondrer et où il faudra que les gouvernants jettent les peuples travailleurs du monde les uns contre les autres, à l’intérieur comme à l’extérieur de chaque pays, dans des guerres civiles et des guerres régionales et mondiales afin d’éviter la seule issue de la situation qu’est la révolution sociale pour se débarrasser du système de propriété privée des moyens de production.

Ce n’est pas par accident mais sciemment que la bourgeoisie a corrompu son personnel politique, en lui donnant des cagnottes et des postes à se partager, en lui permettant de s’enrichir sur le dos des fonds publics, en le faisant passer, comme Macron, de la banque et des trusts aux postes publics, et c’est contre les travailleurs que la même bourgeoisie entend dénoncer ces politiciens à son service pour défendre l’idée d’un « pouvoir fort » d’un retour du parti de l’ordre et de la morale, à l’image du pétainisme…

En nous polarisant sur les individus Fillon ou sur Trump, on évite de souligner le rôle des classes dirigeantes, les vrais responsables des énormes trous dans les comptes publics, et on se débrouille pour cacher aussi les vrais enjeux qui dépassent largement le choix de la personnalité du président. Et on évite de nous dire pourquoi il est nécessaire à cette classe dirigeante de chercher de nouvelles solutions politiques dans l’éventail : dictature, fascisme, militarisme, nationalisme, guerre et guerre civile. Pour cette classe dirigeante, discréditer la démocratie bourgeoise, ce n’est pas seulement se moquer de quelques politiciens ou discréditer certaines fonctions politiciennes, c’est aussi détruire des droits démocratiques, des libertés, celle de manifester, celle de se syndiquer, celle de s’exprimer, celle de se réunir, celle de faire grève, celle de s’informer, celle de critiquer les choix des classes dirigeantes.

Si les travailleurs n’ont pas à jeter à la poubelle la démocratie, ce n’est pas parce que celle de la bourgeoisie peut leur permettre de s’exprimer, et encore moins de changer la société, mais parce qu’ils ont besoin d’une bien plus grande démocratie que celle qu’acceptaient jusque là les classes dirigeantes, une démocratie directe des masses populaires, dans laquelle les travailleurs aient un vrai pouvoir de décision et cette démocratie là nécessite que la classe prolétarienne, au lieu d’élire des politiciens bourgeois, choisissent leurs délégués dans leur propre sein dans des comités et conseils de travailleurs qui contestent aux classes bourgeoises le pouvoir d’Etat.

Bien entendu, les travailleurs ne peuvent se contenter de défendre la démocratie bourgeoise, même en défendant le code du travail, les tribunaux prud’homaux ou les droits sociaux, il va leur falloir aller bien au-delà et construire les bases d’un autre système social, le capitalisme ayant atteint ses limites et étant incapable de se réformer pour aller au-delà. Dénoncer les hommes politiques, dénoncer leur gouvernance ne suffit pas. Il faut dépasser les limites du capitalisme, limites qui sont en train de plonger la planète dans l’horreur de violences de toutes sortes, il faut construire une nouvelle société, dirigée par les travailleurs et plus par les exploiteurs et leurs représentants politiques, et il vaut mieux s’y atteler avant que celle-ci nous plonge sous un déluge de violences racistes, fascistes et guerrières de toutes sortes.

Messages

  • Avoir dégagé Hollande, Valls, Sarkozy, Juppé, Copé et Fillon, c’est déjà pas mal comme bilan du jeu de massacre électoral !

  • Sarkozy en correctionnelle, la maire Les Républicains d’Aix-en-Provence en correctionnelle et bientôt Fillon… Ils auraient dû améliorer l’ordinaire des prisons !

  • Concussion, prévarication, détournement de fonds publics, détournement de l’utilisation d’autorité publique, comptabilité truquée, conflit d’intérêt, abus d’autorité, favoritisme, pantouflage, extorsion, malversation, lobbying, rapine, marchés publics sans publicité ni mise en concurrence, abus de biens sociaux, bakchichs, avantages de toutes sortes, trafic d’influence, rétention et détournement de biens publics, forfaiture, tripatouillage, favoritisme, népotisme, méthodes de clans, exaction, tromperie, fraude, actes illégaux et délictueux du dépositaire de l’autorité publique, fraudes, cadeaux illégaux, introduction d’intérêts privés au nom de l’intérêt général, arrangements secrets privé/public, dévoiement de la mission de service public, pratiques et ententes maffieuses, mensonges dans les comptes, manquements aux devoirs de la charge, vol, absence de transparence, gabegie, bénéfice personnel d’une charge publique, faux et usage de faux, utilisations privées des institutions et des fonds publics, exploitation de position dominante, arnaque, délits de commission occultes, abus d’autorité, dilapidation, clientélisme, gaspillage de biens publics, etc., les classes dirigeantes françaises, et leurs serviteurs hauts fonctionnaires d’Etat et politiciens, démontrent tous les jours qu’ils sont bien plus corrompus que ceux d’Afrique.

    Mais la dénonciation médiatique de la corruption n’a rien à voir avec une dénonciation de la classe capitaliste, qui est pourtant le corrupteur !! C’est donc une démagogie d’extrême droite qui est en action comme dans la dénonciation des musulmans, des roms, des terroristes, des violences urbaines...

  • Un des soucis majeurs et constants de la bourgeoisie, depuis son accession au pouvoir à la fin du XVIIIème siècle, a été de faire accroire au bon peuple que la démocratie représentative parlementaire était le nec plus ultra, le “must” dans le genre organisation sociétale : un aboutissement historique d’une indépassable modernité (l’échec récent et patent des démocraties dites “populaires” venant à point nommé pour corroborer ce discours), le stade ultime et ho combien sublime d’une lente et douloureuse évolution de l’humanité vers un monde toujours plus juste quoique encore imparfait, mais, sans conteste le meilleur possible.

    C’est la démocratie représentative qui permet à la bourgeoisie d’optimiser ces chances de garder le pouvoir pendant encore longtemps : en effet, quel système institutionnel saurait mieux faire passer la défense des intérêts particuliers d’une classe pour ceux de l’ensemble de la société ? Aucun autre assurément !

    Faussement démocratiques et réellement oligarchiques, nos républiques demandent en fait à leurs citoyens d’acquiescer à leur assujettissement, à leur aliénation, en choisissant eux-mêmes leurs maîtres : dérisoire liberté qui éclaire chichement ce monde.

    Par le truchement magico-virtuel du bulletin, le citoyen est invité à saisir sa chance pour faire entendre sa voix (condamné à un mutisme comateux le reste du temps, il est sommé d’en émerger à intervalle régulier, tous les cinq ou sept ans). La délégation de pouvoir, réalisée par le moyen du vote, n’est pas ressentie comme dépossession, mais au contraire vécue comme participation au pouvoir, alors qu’il s’agit beaucoup plus prosaïquement d’exercer un humble pouvoir/devoir de participation.

    C’est là que réside justement le caractère mensonger de la représentation démocratique. C’est au moment même ou le citoyen -légèrement grisé par l’exercice de son pouvoir participatif- pense parvenir à influer sur la gestion de la société qu’il renonce de fait, à tout contrôle réel sur l’emploi qui va être fait de l’expression de sa volonté. Une fois élu, le parlementaire ou l’édile n’a plus de compte à rendre à ses électeurs durant toute la durée de son mandat. Rapidement, l’élu prend conscience de la promotion sociale que lui confère son mandat : il appartient désormais à la hiérarchie, le voilà homme de pouvoir et de privilège, retrouver la place qu’il occupait naguère, au sein du menu peuple, ne lui sourit que fort peu, il s’accrochera désormais avec la ténacité de certains parasites capillaires à sa place de "représentant du peuple".

    Bien avant l’apparition tragique de l’économie marchande et du travail forcé, bien avant le règne mortifère et destructeur de la bourgeoisie, l’humanité des temps premiers a vécu pendant des dizaines de millier d’années au sein de sociétés sans Etat, sans hiérarchie et où les décisions concernant la vie commune étaient prises par l’assemblée générale des membres de la communauté. Des ethnologues réputés, Pierre Clastres, Jean Malaury ou Marshall Sahlins, pour ne citer qu’eux, se sont penchés sur les civilisations contemporaines de chasseurs-cueilleurs (tribus indiennes d’Amérique du sud ou Inuit d’Amérique du nord) et ont mis en lumière leurs modes de fonctionnement : propriété collective, entre aide et solidarité, "assemblées générales décisionnelles". Sans vouloir idéaliser ni magnifier le communisme primitif, qui n’était pas exempt de défauts (inconvénient majeur : le patriarcat est plus présent dans ces sociétés que le matriarcat), il est quand même bon de rappeler que les pratiques de démocratie directe et d’assembléïsme sont issues (par cousinage) de ce très lointain passé. Cette tradition assembléïste a perduré jusqu’à nos jours, et les rebelles et révolutionnaires de toutes les époques ont cherché à renouer avec cette pratique, tout simplement parce qu’elle est la seule à tourner le dos à toute oppression, la seule possibilité donnée à une communauté de fonctionner sur un mode réellement humain. Communards de 71, révoltés russes de 1905, 1917, 1921, conseillistes allemands et italiens des années 20, libertaires espagnols de 36, hongrois rebelles de 56 et émeutiers de 68, tous ont cherché, avec des fortunes diverses à rester maîtres de leur combat, de leur parole et de leur vie.

    La démocratie directe empêche la confiscation de la parole de tous au profit d’un seul ou de quelques uns : le porte-parole ou le délégué n’est effectivement que le porteur, le vecteur de la parole des autres : l’assemblée qui l’a choisi peut à tout moment le révoquer s’il s’avère que le mandat confié n’est pas respecté. La délégation dans le "système démocratie directe" n’engendre donc pas de prise de pouvoir : non seulement le mandaté est constamment soumis au contrôle de ses mandants, mais encore sa délégation est limitée dans le temps et dans son objet. Pour éviter toute amorce de création d’un corps de "délégués spécialistes", la démocratie directe veille à ce que chacun puisse être à même de porter à tour de rôle la parole des autres, encourage la prise de responsabilité (alors que la démocratie bourgeoise pousse le citoyen à la décharge et à la déresponsabilisation pour le plus grand bénéfice des oligarques). Chacun, en démocratie directe, est donc responsable de tous et inversement.

    La bourgeoisie et toutes les classes dominantes qui l’ont précédée ont toujours cherché à justifier leur oppression en prétendant que les sociétés humaines n’avaient jamais fonctionné sur d’autre mode et que donc elles ne pouvaient échapper à cette damnation de la domination ; l’argument ne tient pas la route, l’humanité a vécu beaucoup plus longtemps sans joug que sous les fers. Elle saura sans nul doute retrouver les chemins de la liberté. Souhaitons simplement que ce soit un peu avant l’an 10 000 cher à notre copain Léo ...

    Gargamel, du syndicat des fonds des bois.

  • L’affaire Fillon démontre qui sont les politiciens qui font leur beurre sur la démagogie anti-fonctionnaires. Ces soi-disant défenseurs des fonds publics ne font qu’y plonger leurs mains pleines de doigts gluants et collants…

  • Le nombre d’hommes et de femmes politiques impliqués, à un degré ou à un autre, dans les « affaires » est impressionnant. Il est tout simplement impossible d’établir une quelconque liste exhaustive des scandales politico-financiers qui secouent régulièrement la tête de l’Etat. Sans remonter jusqu’aux diamants centrafricains de Giscard, on peut citer à titre d’exemples seulement quelques noms : Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, Alain Juppé, Jérôme Cahuzac, François de Rugy, Patrick et Isabelle Balkany et maintenant Jean-Paul Delevoye. Et demain ?

    Ces « affaires » et ces scandales, toujours minimisés par les médias dominants, sont au cœur de la démocratie bourgeoise. Ils sont intimement liés au fonctionnement même du système capitaliste qui les produit et reproduit de manière permanente. Tous les gouvernements bourgeois, avec des différences de degré et non d’essence, sont corrompus. Rien que sous le Règne de Macron et sans compter l’affaire Delevoye, sept ministres impliqués dans « des affaires » ont été contraints de démissionner :

     Richard Ferrand pour « prise illégale d’intérêts » dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne.

     Laura Flessel pour « ennuis fiscaux »

     Sylvie Goulard ministre des Armées pour une affaire liée aux emplois fictifs d’assistants parlementaires au Parlement européen . .Par ailleurs, Anticor demande à la justice de se pencher sur les prestations réalisées par l’ancienne ministre pour un groupe de réflexion américain, l’Institut Berggruen, alors qu’elle siégeait au Parlement européen.

     François Bayrou ministre de la Justice et Marielle de Sarnez ministre des Affaires européennes impliqués dans l’affaire des emplois fictifs au parlement Européen.

     Françoise Nyssen ministre de la Culture rattrapée par des travaux sans autorisation ni déclaration au fisc dans sa maison d’édition Actes Sud.

     François de Rugy ministre de la Transition écologique et de Solidarité et ses dîners fastueux aux frais du contribuable.

    Jean-Paul Delevoye qui a cumulé quatorze mandats avec son poste de ministre a tout simplement choisi, lui, de violer l’article 23 de la Constitution qui stipule que « Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et de tout emploi public ou de toute activité professionnelle »

    Il y a longtemps Marx et Engels écrivaient dans le Manifeste du Parti communiste « Le gouvernement moderne n’est qu’un comité qui gère les affaires communes de la classe bourgeoise tout entière ». Et, au passage, son personnel se corrompt et corrompt tout ce qu’il touche...

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