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Le crime contre l’humanité… féminine !!!

vendredi 24 mars 2017, par Robert Paris

Le crime contre l’humanité… féminine !!!

Depuis que le patriarcat s’est imposé, oui, c’est un véritable crime de masse qui a frappé les femmes et qui continue de les frapper. Le capitalisme n’a nullement représenté une atténuation de ces crimes. Et le nouvel effondrement du capitalisme entraîne une nouvelle offensive violente contre les femmes, comme la venue au pouvoir de Trump aux USA ou de Modi en Inde l’ont bien montré.

Certains diront qu’il ne faut parler de crime contre l’humanité, que cette expression est trompeuse, ou qu’elle doit être réservée à d’autres crimes, comme ceux du nazisme ou ceux du régime khmer rouge du Cambodge, ou encore ceux de la Saint-Barthélemy…

Ils ont tort. Il s’agit bel et bien d’un crime de masse et d’un crime raciste puisqu’une catégorie bien définie a été désignée du doigt pour être frappée, violée, torturée et finalement tuée…

Certains comptent le nombre de Juifs tués, en même temps que de Roms, le nombre d’Indiens d’Amérique supprimés, le nombre de noirs d’Afrique supprimés, le nombre d’Arméniens génocidés, et ils ont raison : cela fait partie du devoir de mémoire. Connaître l’Histoire, c’est aussi cela. Mais c’est surtout comprendre pourquoi…

Et il y a un pourquoi. Il n’y a pas de massacre de masse qui soit irrationnel, incompréhensible. Ce n’est pas un crime individuel. Ce n’est pas une folie temporaire. Les classes dirigeantes ne lancent pas des grands massacres sans avoir de bonnes raisons. Bonnes ?!! Oui, bonnes du point de vue de leurs intérêts de classe !

On a du mal à imaginer que la classe capitaliste, celle qui a mis en place la démocratie bourgeoise, la justice et le droit constitutionnel, la liberté individuelle et le droit de chacun de défendre sa vie et ses biens, puisse être la même classe qui organise des massacres, qui programme des crimes de masse… Difficile d’imaginer que la classe capitaliste choisisse sciemment de tuer les femmes, après les avoir exploitées, opprimées, méprisées, torturées…

Et pourtant… Pourtant, l’avènement de la bourgeoisie, son développement au cours du Moyen-Age a représenté l’époque où les femmes ont été le plus opprimées en Europe, celle de la multiplication des bûchers contre les prétendues sorcières. Et c’est la bourgeoisie qui a été l’une des forces à la manœuvre pour opprimer les femmes, leur interdire de nombreuses professions, les empêcher de vivre une vie indépendante, les contraindre au mariage, en faire des domestiques à la maison...

Au cours de la révolution bourgeoise, si l’insurrection avait vue les femmes au premier rang des masses révoltées, des révolutionnaires, aux côtés des milieux populaires, la bourgeoisie a vite montré qu’il n’était pas question pour elle d’accepter que les femmes y acquièrent le moindre droit, de même que les milieux pauvres, que les « bras nus ». Le sort des femmes était une fois de plus lié au sort des travailleurs… La révolution française de 1789-1793 n’allait pas être la seule occasion de constater que le sort des femmes et celui des travailleurs, que leurs oppressions et leurs exploitations sont liées. Leur situation progresse ou régresse conjointement. Leur avenir est commun.

Les crimes de masse qui ont été commis contre les femmes ont rarement été comptabilisés dans le monde. Combien de meurtres domestiques ? Combien d’infanticides de jeunes ou de petites filles ? Combien de grands massacres de femmes dans les invasions, des croisades, les guerres et les guerres civiles ? Combien de femmes mortes sous la torture ? Combien de femmes mortes du fait des trafics pornographiques ? Combien de mortes du fait de la prostitution forcée ? Combien de femmes mortes du fait de la misère, les femmes n’étant longtemps pas autorisées à travailler ? Combien de femmes mortes en couches du fait de manques d’hygiène, de santé, d’hôpitaux ? Combien de femmes tuées sous l’accusation de sorcellerie ? Combien de femmes tuées dans les contre-révolutions et les fascismes ? Et on en passe… De toute façon, personne n’est capable de compter mais on peut parfaitement réaliser l’ampleur du crime… C’est certainement le plus grand crime de l’humanité ! Et il n’y a qu’un seul moyen que cela cesse : en finir avec la société de classe, avec l’exploitation et l’oppression, en finir avec la propriété privée des moyens de production et des capitaux et avec les Etats au service des propriétaires du grand capital !

Certains diront, pourquoi attendre une mythique révolution communiste pour changer le sort des femmes. Il faut l’améliorer sans cesse et dès maintenant.

Bien sûr qu’il ne faut pas attendre pour se battre sur aucune question, pas moins celle de femmes ! Mais il n’empêche, la question des femmes est irrémédiablement liée à celle de l’exploitation économique, à celle du capitalisme et ce dernier, loin d’améliorer progressivement le sort des femmes, l’empire de manière brutale actuellement. L’élection d’un Trump le dit assez ! Les chiffres des femmes tuées dans le monde aussi ! La fin du capitalisme, c’est aussi la fin de l’oppression des femmes !!! Ce n’est pas attendre que de relier la révolte des femmes contre leur oppression à celle contre le capitalisme pourrissant, c’est lui donner une véritable perspective !

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Messages

  • Une femme tuée par son conjoint tous les trois jours, ce n’est pas dans un pays en guerre, ce n’est pas dans un pays pauvre, ce n’est pas dans un pays musulman, c’est en France !!! Et ce n’est pas au moyen-âge, ce n’est pas un accident, ce n’est pas une seule année, c’est tous les ans !

  • Soixante-dix femmes sont mortes depuis le début de l’année 2019, tuées par leur conjoint ou ex-conjoint selon le Collectif des proches et familles de victimes de féminicides. Pour tenter d’éviter ces drames, ce collectif lance dimanche 30 juin, dans le journal Le Parisien, un appel à destination du gouvernement.

    "On aimerait que notre gouvernement nous entende et arrête ce massacre", affirme sur franceinfo Céline Lolivret, porte-parole du Collectif des proches et familles de victimes de féminicides. "On aimerait sortir du silence en tant que familles de victimes de féminicides. Aujourd’hui, aucun de nos ministres et notre président ne parlent des féminicides", déplore Céline Lolivret. "Toutes les femmes qui sont décédées ont en moyenne porté plainte quatre à cinq fois", souligne la porte-parole. "Aujourd’hui, quand une femme va porter plainte, sa plainte se transforme en main courante. On aurait peut-être pu éviter ces drames", se désole-t-elle.

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