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Luttes de classes au Kazakhstan
samedi 17 mars 2018, par











Luttes de classes au Kazakhstan
Récemment, le gouvernement du Kazakhstan a lancé une répression à grande échelle contre les dirigeants et les militants des syndicats indépendants de la région de Mangistau, dans l’ouest du pays.
En janvier, les fonctionnaires locaux et les cadres de la direction d’OCC, un géant local de services pétroliers, ont tenté de réprimer une protestation pacifique mais massive des travailleurs.
Le président du syndicat des travailleurs de l’OCC, Amin Yeleusinov, et un activiste syndical, Nurbek Kushakbayev, ont été arrêtés le 20 janvier. Poursuivi en vertu du Code criminel répressif adopté en 2014, Kushakbayev a été condamné par le tribunal d’Astana en raison de ses appels à la grève, à deux ans et demi dans un « centre de rééducation par le travail ».
Le juge a également satisfait à une demande d’indemnisation de la part de Kushakbayev d’un prétendu préjudice à l’égard de l’OCC d’un montant de KZT 25 millions (80 000 $ US).
Dans le même temps, la direction de l’OCC a prononcé des sanctions à l’égard des employés ayant participé aux manifestations.
Le 16 Décembre 2011, après 6 mois d’impasse dans les négociations entre les travailleurs du pétrole en grève et la société KazMunaiGas dans la ville de Zhanaozen dans l’ouest du Kazakhstan, un conflit de travail s’est transformé en émeutes et violences réprimées par des forces de l’ordre excessivement zélées avec la complicité des autorités, qui se sont croisés les bras. Il y a eu 17 morts et plusieurs dizaines de blessés, non seulement parmi les ouvriers du pétrole manifestant mais aussi parmi des passants malchanceux. Trente-sept personnes ont été jugées, beaucoup d’entre eux condamnés à des peines de prison. Sept restent en garde à vue à ce jour : Tanatar Kaliev, Shabdal Utkilov, Talgat Saktaganov, Naryn Dzharilgasinov, Kanat Zhusipbaev, Maksat Dosmagambetov et Roza Tuletaeva.
Les syndicats et d’autres organisations citoyennes au Kazakhstan ont appelé le gouvernement à modifier la législation qui prévoit la responsabilité pour « incitation à la discorde sociale ». Ils veulent s’assurer que cette législation n’est pas utilisé de manière sélective pour faire pression sur les militants des droits de l’homme et des personnalités publiques, ou les syndicalistes qui défendent les exigences légitimes dans les relations de travail.
La lutte pour la libération des travailleurs du pétrole emprisonnés est maintenant menée par les syndicats libres du Kazakhstan, la Russie, l’Ukraine, la Biélorussie et la Géorgie. Ils sont soutenus par leurs homologues du monde entier. Ce n’est pas seulement une lutte pour la justice envers quelques particuliers. Il s’agit de sécuriser le droit de tous les travailleurs au Kazakhstan de s’unir, de faire grève et de lutter pour la liberté d’expression et des conditions de travail et de vie décentes.
Les massacres tsaristes au Kazakhstan
Chronologie du Kazakhstan (in english)
La révolte kazakh de 1916 contre le tsarisme : 150.000 morts, 300.000 en fuite (in english)
Le soulèvement kazakh de 1916 (en english)
Chronologie des révoltes kazakhs
La révolution de 1917 au Kazakhstan (in english)
Les autorités staliniennes prétendaient lutter contre le nomadisme des Kazakhs en 1932
Famine de 1932-1933 au Kazakhstan pendant laquelle 40% de la population a disparu !!!
Diverses révoltes des prisonniers des camps de concentration, notamment au Kazakhstan
Grève des prisonniers d’Ekibastouz en 1952
Déportations staliniennes au Kazakhstan
Le Kazakhstan vu par le sénat français en 1997
En 2009, un exemple de la répression antisyndicale
La misère en 2009 (in english)
La dictature féroce du Kazakhstan à la direction de l’OSCE en 2010 !
Au même moment, le clan du président kazakh était accusé de blanchiment de 600 millions de dollars
La révolte des ouvriers du pétrole au Kazakhstan en 2011
La police a fait de nombreux morts et blessés.
La contestation de 2011 s’étend dans l’ouest du Kazakhstan
Massacre de grévistes sur fond de fin de règne
En 2012, une manifestation pour la libération des « prisonniers politiques »
Manifestation contre la dictature et pour la libération des emprisonnés
Deux ans après, les ouvriers du pétrole grévistes sont toujours en prison
La censure et les restrictions des libertés en 2012
Entre conservatisme et lutte de classe, en 2012
En 2014, une manifestation contre la dévaluation dispersée par la police
2015, Népotisme, corruption et affaires avec le grand patronat français
Election présidentielle sans concurrence au Kazakhstan en 2015 : à 95% !
Violations et restrictions des droits des travailleurs en 2016
Qui est Noursoultan Äbichouly Nazarbaïev
Comment la dictature kazakhe recrute en France ses soutiens
« Kazakhgate », la note qui accuse Nicolas Sarkozy
Le Kazakhstan suspend la réforme agraire après des manifestations de colère en 2016
En 2017, le droit syndical libre est légalement interdit
Kazakhstan : 2,5 ans de prison fermes pour incitation à la grève !
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Messages
1. Luttes de classes au Kazakhstan, 18 mars 2018, 08:12
L’uranium est, bien entendu, un élément non négligeable de la sympathie des dictateurs capitalistes français pour les dictateurs capitalistes kazakhs !!!
2. Luttes de classes au Kazakhstan, 18 mars 2018, 08:17
ITUC General Secretary Sharan Burrow said "The Kazakh authorities are acting in violation of the country’s Constitution and its international legal obligations to respect workers’ rights to union membership. Kazakhstan is one of the top ten violators of workers’ rights in the world, and we are calling on the EU to put this issue at the centre of their discussions with the government."
3. Luttes de classes au Kazakhstan, 10 mai 2018, 07:11
Le dossier franco-belge dit « du Kazakhgate » a connu, lundi 7 mai, un rebondissement spectaculaire en Belgique. Le parquet de Mons a mis en examen le ministre d’Etat et ancien président du Sénat Armand De Decker, pour trafic d’influence dans l’enquête belge de cette affaire portant sur des soupçons de corruption en marge de contrats commerciaux entre la France et le Kazakhstan. M. De Decker est soupçonné d’avoir fait un intense lobbying en faveur du milliardaire d’origine kazakhe Patokh Chodiev – devenu belge en 1997 – et de deux de ses associés, en 2010 et en 2011.
Redevenu avocat, Armand De Decker, homme politique libéral de premier plan, était le conseiller du trio, qui a obtenu une transaction pénale à hauteur de quelque 22 millions, en échange de l’abandon des poursuites le visant. M. De Decker a touché 730 000 euros pour ses services. « Des honoraires pour l’important travail de conseiller stratégique que j’ai accompli », a-t-il constamment expliqué, sans apparemment convaincre la justice, celle-ci ayant donc estimé qu’il existait assez de motifs pour l’inculper, à l’issue d’investigations – non achevées –, tant en France qu’en Belgique. Le procureur général de Mons a estimé que l’ancien ministre avait bel et bien usé de son influence politique au profit des trois hommes d’affaires.
Mais en France, il n’y a pas de procès pour corruption des dirigeants par ceux du Kazakhstan !!!
4. Luttes de classes au Kazakhstan, 20 mars 2019, 10:39
Le dictateur s’en va mais c’est pour que la dictature reste...
Au Kazakhstan, la nouvelle c’est la démission du président Noursoultan Nazarbaïev après près de trente ans au pouvoir.
Agé de 78 ans, il démissionne de la présidence du Kazakhstan mais il disposera de larges pouvoirs après son départ, notamment grâce à une loi votée en 2018.
5. Luttes de classes au Kazakhstan, 20 mars 2019, 10:40
« Le but de Nazarbaïev est de transmettre le pouvoir à sa famille, à son clan, et ce projet reste intact, assure l’opposant numéro un au régime kazakh, l’ancien homme d’affaires Moukhtar Abliazov, qui vit en exil en France. Ces deux dernières années, les structures du pouvoir ont été remodelées, le Conseil de sécurité a autorité sur tous les “organes de force”, et désormais sur la présidence. [Le président] avait seulement besoin de gagner un peu de temps, mais vous verrez que sa fille Dariga sera candidate à la prochaine présidentielle. »
L’annonce de la démission de l’unique président qu’ait connu le Kazakhstan n’en constitue pas moins un choc dans un pays tenu d’une main de fer, où la société civile a été systématiquement écrasée durant trois décennies. « Nous n’avons même pas été prévenus en avance, ce qui est très surprenant, relate une journaliste de la radio nationale. Il n’y a pour l’instant pas d’explications sur la suite, nous sommes simplement assis ensemble à digérer la nouvelle. » « Cette journée entre d’ores et déjà dans l’histoire », écrivait sur les réseaux sociaux la journaliste Irina Petrouchova, basée à Londres.
6. Luttes de classes au Kazakhstan, 9 juin 2019, 06:55
Le peuple gronde au Kazakhstan. Après des manifestations pour des élections libres le premier mai à Nur-Sultan et Almaty, un citoyen portant une simple pancarte blanche a été arrêté par les autorités. La démission surprise du président Nazarbaïev (78 ans), était intervenue un mois après le limogeage du gouvernement qui annonçait un tournant social. En février, le président avait destitué son gouvernement et accusé également la Banque mondiale de ne pas avoir fait suffisamment pour le développement économique du pays et pour les citoyens. Pourtant le Kazakhstan est un pays très riche en matières premières (pétrole, fer, charbon, manganèse, uranium..) et sa production a toujours fait sa richesse. Mais voyant que les conditions de vie de la population ne s’amélioraient pas, le président s’en est pris à son gouvernement et l’a limogé.
Le président par intérim organise alors l’élection présidentielle anticipée pour le 9 juin (elle était initialement prévue en avril 2020) et fait connaître son intention de se présenter. Une candidature qui bénéficie du soutien de 600 délégués du parti majoritaire Nour-Otan, qui se sont réunis en congrès extraordinaire pour l’occasion, le désignant très clairement ainsi comme le dauphin du « père de la nation ».
Le candidat lui-même, diplomate de carrière de 65 ans et ancien président du Sénat, choisi pour sa loyauté sans faille, prône la « continuité » avec les vingt-neuf années de présidence Nazarbaïev. Il a bénéficié des outils habituellement utilisés par l’Etat pour sécuriser au maximum les processus électoraux – pressions sur les fonctionnaires et les étudiants, couverture médiatique à sens unique… –, et des irrégularités lors du vote et du dépouillement ne sont pas à exclure, comme lors des éditions précédentes.
Pour autant, les autorités kazakhes semblent sur le qui-vive. Le 6 mai dernier, un citoyen kazakh portant une pancarte blanche a pourtant été arrêté à Oral, dans le nord-ouest du pays. Comme le rapporte le média kazakh local Ouraskaïa Nedela, Aslan Sagoutdinov disait ne pas faire acte de manifester. Au bout de 5 minutes, les policiers sont intervenus et l’ont arrêté. Comme le rapporte la BBC, les policiers ont expliqué qu’ils diraient à Aslan Sagoutdinov « plus tard » pourquoi il a été arrêté.
7. Luttes de classes au Kazakhstan, 9 juin 2019, 06:56
Selon la radio Azattyk, l’édition kazakhe de Radio Free Europe, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans la capitale Nur-Sultan sur la place de la salle de concert Astana. Jergali Jegimberdy, le maire du district concerné, a précisé sur place par haut-parleur que le rassemblement n’avait pas été approuvé. Les manifestants ont alors invoqué leur droit de se rassembler pacifiquement. Peu de temps après, une marche de protestation a été lancée et la police a commencé à arrêter les participants en faisant usage de matraques. Le chef de la police de Nur-Sultan, Jerchan Sadenov, a ordonné la libération des détenus à condition que l’assemblée soit dissoute. Cette demande a été suivie.
A Almaty, environ 300 personnes se sont rassemblées dans le parc central de Gorki. Ils ont scandé « Boycott ! » et « J’ai le choix ! ». Quand une marche de protestation a commencé à se former, la police a bloqué les entrées du parc.
« Nous respectons Nazarbaïev, mais il doit aussi faire preuve de respect envers le peuple », déclare un manifestant opposé au changement de nom de la capitale, sur radio Azattyk. Le lendemain de la démission de Noursoultan Nazarbaïev, le président par intérim Kassym-Jomart Tokaïev a en effet proposé de modifier le nom de la capitale d’Astana en Nur-Sultan. Cette proposition a été mise en œuvre en quelques jours.
Après quelques heures, les manifestants ont réussi à quitter le parc Gorki et à se diriger vers le centre-ville. A l’entrée du parc Panfilov, la police est intervenue violemment. Plusieurs arrestations brutales ont eu lieu.
Un communiqué de presse du ministère de l’Intérieur précise qu’il y a eu 80 arrestations dans l’ensemble du pays. Le ministère souligne que les rassemblements n’ont pas été approuvés. « Les participants ont eu l’occasion d’exprimer ouvertement et librement leurs opinions sur des questions sociales et autres. Néanmoins, (…) certains participants ont montré de l’agressivité et ont permis que soient scandés des slogans de l’organisation extrémiste interdite DBK (élections démocratiques du Kazakhstan) », affirme le ministère de l’Intérieur dans le même communiqué.
Le service RFE/RL anglophone, cependant, estime qu’il y a eu davantage d’arrestations et affirme qu’il y a eu plus de 100 arrestations pour la seule ville d’Almaty. Le 2 mai, les premiers verdicts ont été rendus. Plusieurs militants ont été condamnés à cinq jours d’emprisonnement, d’autres à des amendes.
8. Luttes de classes au Kazakhstan, 10 juin 2019, 06:34
Le président par intérim du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a remporté avec 70 % des voix, dimanche 9 juin, l’élection présidentielle anticipée de ce pays d’Asie centrale, au terme d’une journée marquée par d’importantes manifestations et plusieurs centaines d’arrestations. Et bien entendu les truquages électoraux ! La démocratie n’est pas en marche...
9. Luttes de classes au Kazakhstan, 6 janvier 2022, 06:34, par Florent
Des troupes russes appelées en renfort comme au temps de l’Union soviétique : à la demande du Kazakhstan, Moscou et ses alliés de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ont annoncé, jeudi 6 janvier, l’envoi d’une « force collective de maintien de la paix » au Kazakhstan.
En fait de maintien de la paix il s’agit d’écraser une révolte qui a déjà réussi à renverser le gouvernement…
https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/manifestations-au-kazakhstan-le-president-limoge-son-gouvernement_4905007.html
10. Luttes de classes au Kazakhstan, 9 janvier 2022, 06:25, par vive la révolution kazakh
Contre l’insurrection prolétarienne kazakh, le dictateur Kassym-Jomart Tokaïev autorise la police à tirer pour tuer sans sommation ! Et cela ne suffit même pas. C’est dire la force de l’insurrection prolétarienne !
https://www.lci.fr/international/emeutes-au-kazakhstan-le-president-kassym-jomart-tokaiev-autorise-la-police-a-tirer-pour-tuer-sans-sommation-2206549.html
11. Luttes de classes au Kazakhstan, 31 octobre 2023, 04:57, par David
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Arcelor-Mittal tue les mineurs
https://www.lefigaro.fr/societes/arcelormittal-chasse-du-kazakhstan-apres-un-accident-dans-une-mine-20231029
https://www.boursorama.com/bourse/actualites/arcelormittal-reagit-a-un-accident-ayant-provoque-des-morts-dans-une-mine-de-charbon-kazakhstan-e99f7c58fbcb3e34f7ab284f2ab094c0
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/29/kazakhstan-42-morts-dans-une-mine-d-arcelormittal-le-pire-accident-minier-du-pays_6197182_3210.html
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/industrie-lourde/arcelormittal-chute-en-bourse-apres-l-accident-mortel-survenu-dans-une-de-ses-mines-au-kazakhstan-981930.html
Et, dans le reste du monde les compagnies de mines, tuent aussi les travailleurs….
… en Chine
https://www.europe1.fr/international/chine-au-moins-16-morts-dans-lincendie-dune-mine-de-charbon-4205366
https://www.20minutes.fr/monde/chine/4049777-20230822-chine-onze-morts-apres-explosion-mine-charbon
En Espagne
https://www.tf1info.fr/international/espagne-trois-personnes-bloquees-a-900-metres-sous-terre-apres-un-accident-dans-une-mine-en-catalogne-a-suria-2250443.html
Au Zimbabwe
https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/au-zimbabwe-plusieurs-morts-apres-leffondrement-dune-mine-dor-dc7d2ba2-5f7e-11ee-aa5d-501b292835f8
Au Chili
https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Un-accident-electrique-dans-la-mine-de-cuivre-El-Teniente-au-Chili-fait-un-mort-44236604/
En Colombie
https://lecourrier.vn/colombie-au-moins-trois-mineurs-tues-par-une-explosion-dans-une-mine-de-charbon/1178788.html