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La dynamique des fonds sous-marins

mercredi 25 octobre 2017, par Robert Paris

Université de tous les savoirs

Thierry Juteau

Les grands fonds océaniques :

« Le volcanisme sous-marin des dorsales

Sous la couche sédimentaire qui tapisse le fond des océans actuels, le socle dur constituant le sommet de la croûte océanique est partout formé de coulées basaltiques. (…) Cette couche basaltique épaisse de plusieurs centaines de mètres en moyenne a été créée et s’est mise en place tout au long de la Dorsale océanique mondiale. Elle occupe actuellement environ 360 millions de kilomètres carrés, une surface bien supérieure à celle des continents. (…) A grande profondeur, le basalte émis à 1200°C subit en surface une trempe thermique extrêmement brutale en débouchant dans l’eau de mer glaciale à 2°C. L’effet de cette trempe thermique dépend principalement du « volume » de lave émis : l’émission de volumes modérés de lave entraîne invariablement la formation de laves en coussins, ou pillow-lavas, (…) l’émission de volumes très importants mène à la formation de corps effusifs à morphologie essentiellement planaire : lacs de coulée de lave, coulées fluides et coulées massives. Les émissions fissurales très volumineuses produisent des lacs de lave. (…) A l’échelle d’un segment de dorsale, le rapport entre les surfaces couvertes respectivement par les lacs de lave et par les pillows-lavas se corrèle de manière quasiment linéaire avec le taux d’accrétion : il est maximum et proche de 100% sur les segments les plus rapides de la dorsale Est-Pacifique, et minimum et inférieur à 10% sur les dorsales les plus lentes, par exemple sur la dorsale médio-Atlantique. »

« Le fond de la mer », Alphonse Esquiros, 1873 :

« La mer est un monde : elle a ses lois, ses températures, son système de circulation, ses montagnes et ses profondes vallées… L’océan n’a jamais cessé d’être l’architecte en chef de notre planète ; avec les dépouilles des morts, il pose au bas de ses abîmes le fondement des hautes montagnes. »

« La Télégraphie océanique », H. Blerzy, 1863 :

« Le terrain compris entre les Açores et Terre-Neuve forme donc deux vallées très creuses que sépare une chaîne de hautes montagnes dont le sommet est très rapproché peut-être de la surface des eaux. »

Ce que l’on pensait des chaînes de montagnes sous-marines en 1812

La dynamique des fonds sous-marins

Non seulement il y a des chaînes de montagne au fond des océans et des mers, mais il y en a beaucoup plus que sur les continents. Et on en trouve de plus en plus. Car il s’en fabrique de plus en plus…

Ce n’est pas en soi très étonnant qu’il y ait une part considérable des montagnes qui soient sous-marines puisque l’essentiel de la surface du globe terrestre est maritime. Cependant, les montagnes sous-marines évoluent, se transforment et de nouvelles chaînes émergent. De nouveaux volcans et de nouvelles montagnes, ainsi que de nouvelles îles apparaissent au milieu des mers. Deux phénomènes, liés entre eux, contrôlent cette évolution : la tectonique des plaques et les montées magmatiques venues de l’intérieur de la Terre et pilotées par l’énergie émise par le noyau de la Terre. Ces nouveaux massifs représentent une émission d’énergie qui augmente la température globale. Les volcans émergent parfois sous les glaciers ou sous la banquise, et les fait fondre par en-dessous (par opposition à un éventuel effet de serre qui les aurait fait fondre par au-dessus). Les montagnes et les volcans apparaissent-t-ils graduellement, sans cesse, ou dans des phases particulières d’accélération des émissions d’énergie du centre de la Terre ?

Environ 100000 monts sous-marins sont répertoriés à travers le monde, de toutes formes et tailles, mais seuls quelques-uns ont été étudiés in situ (et depuis quelques années seulement ; c’est le cas du Lōihi dans le prolongement de l’archipel de hawaï, ou du Mont Davidson (Davidson Seamount) près de la Californie.

Ils résultent le plus souvent du volcanisme et des effets de la tectonique des plaques, ce qui explique qu’ils sont le plus souvent isolés ou groupés de manière grossièrement alignées en archipels submergés.

Un exemple classique est constitué par les monts sous-marins de l’Empereur, qui prolongent les îles Hawaii. Formées il y a des millions d’années par le volcanisme, elles se sont depuis lors affaissées sous le niveau de la mer. La longue chaîne d’îles et de monts sous-marins s’étirant sur des milliers de kilomètres au nord-ouest de l’île d’Hawaii démontre le mouvement d’une plaque tectonique au-dessus d’un point chaud volcanique.

Il existe, plus rarement, des monts sous-marins isolés et sans origine volcanique apparente. Leur origine géologique est souvent peu claire.

On range dans cette catégorie par exemple :

• le Mont sous-marin Bollons ;

• le Mont sous-marin Ératosthène ;

• le Mont sous-marin Axial ;

• le Gorringe Ridge.

Selon le dénombrement réalisé par les spécialistes, il y aurait dans les océans jusqu’à 100 000 monts sous-marins atteignant plus de 1000 m d’altitude.

Les scientifiques de la NASA estiment que les volcans sous-marins sont près d’1,5 million, soit mille fois plus que les 1 500 volcans terrestres actifs, près de 75 000 de ces volcans s’élevant à un kilomètre au-dessus du plancher océanique. La grande majorité de ces volcans est située dans des zones où se déroule une activité tectonique, connues sous le nom de dorsales océaniques.

Les dorsales océaniques (ou souvent médio-océaniques, même si elles n’occupent pas toujours une position médiane dans les océans) désignent des chaînes de montagnes sous-marines existant dans tous les bassins océaniques et qui s’étendent sur près de 80 000 km.

Les dorsales se développent à la limite entre 2 plaques lithosphériques divergentes et représentent l’un des environnements les plus actifs de la Terre (séismes, volcanisme, hydrothermalisme, …).

En géologie, une dorsale, ou ride médio-océanique, est une frontière de divergence entre deux plaques tectoniques (voir Alfred Wegener, connu notamment pour sa théorie de la dérive des continents). Elles sont souvent le lieu d’un volcanisme, couplé à une remontée du manteau qui en fait l’endroit de création de croûte océanique : c’est le phénomène d’accrétion océanique.

Cependant la comparaison entre une dorsale et une chaîne de montagnes montre ses limites si on regarde la topographie des dorsales de plus près : la dénivellation est à comparer avec la largeur, de 500 à 800 km (océan Atlantique) ou de 1 000 à 1 500 km (océan Pacifique). La pente est donc beaucoup plus faible que dans le cas des massifs montagneux émergés. Il faut également remarquer qu’une dorsale n’est pas une ligne continue : elle est formée d’une suite de nombreux segments reliés par des failles transformantes.

Des milliers de montagnes découvertes au fond des océans

Des changements extrêmement rapides du volcanisme sous-marin

La découverte d’un gigantesque volcan marin

Une montagne sous-marin découverte dans les profondeurs de l’Océan Pacifique

La découverte de nouveaux volcans au large de l’Australie

L’exploration d’une volcan sous-marin au large d’Hawaï

La découverte d’un volcan sous-marin

Qu’est-ce qu’un mont sous-marin

La plus haute montagne sur Terre est sous-marine

Les volcans sous-marins, étudiés en 1903

Qu’est-ce qu’un volcan sous-marin

La découverte du plus grand volcan sous le Pacifique

Volcanisme sous-marin et Biologie

Les fonds sous-marins et les dorsales

Liste des volcans sous-marins

Les volcans marins produisent aussi des éruptions explosives

La découverte de 91 nouveaux volcans dans l’Antarctique

Les mystérieux volcans sous-marins

Conférence : la terre sous les océans

Messages

  • Pourquoi les montagnes sous-marines sont-elles plus hautes que les montagnes continentales ?

  • Il faut d’abord remarquer que la hauteur des montagnes sous-marines est permise par l’existence de grands fonds marins qui leur permet d’être beaucoup plus hautes que celles des continents tout en ne s’élevant pas au-dessus du niveau de la mer, donc en n’ayant pas une grande distance du centre de la Terre. Or c’est cette distance qui indique la pression du poids sur la matière de la montagne et qui limite, du coup, la hauteur des montagnes continentales. En effet, cette hauteur est limitée par la pression exercée par la masse rocheuse. Si une masse montagneuse dépasse la hauteur critique d’environ 30.000 mètres, la pression du poids est suffisante pour liquéfier la base de la montagne et la faire s’effondrer sur elle-même.

  • Un super-volcan sous-marin vieux de plusieurs milliers d’années situé au Japon pourrait tuer 100 millions de personnes s’il entrait en éruption, ont expliqué des scientifiques du Centre d’exploration océanique de Kobe à Sputnik.
    « La probabilité d‘une éruption est assez élevée » disent-ils…

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