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Pourquoi le gouvernement français milite plus contre les masques pour toute la population que contre le coronavirus ?

vendredi 20 mars 2020, par Robert Paris

Un mensonge et un crime d’Etat : c’est l’Etat qui a sciemment créé la pénurie !

Pourquoi le gouvernement français milite plus contre les masques pour toute la population que contre le coronavirus ?

Parler de confinement d’un pays en pleine attaque de pandémie en envoyant travailler les salariés et en prenant les transports en commun et en leur refusant de porter des masques est purement crminel !

Depuis le début de l’épidémie, le gouvernement français n’a pas cessé de militer contre le port de masques et il continue de le faire. Son directeur général de la Santé, Salomon déclare sans cesse qu’il est contre le port de masques : lire ici

Le port de masque dans la rue est "totalement inutile pour toute personne non contaminée", a insisté ce mercredi soir le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, dans son point presse journalier.

Le prétexte, c’est la nécessité de la défense des personnels de santé qui sont prioritaires pour le port du masque, ainsi que les personnes malades : lire ici

Les gens sont tout le temps en train de manipuler leur masque (...) et _c’est potentiellement en le manipulant qu’on se contamine_, puisque par hasard si on a croisé le virus, il y a du virus sur le masque", a expliqué le Directeur générale de la Santé en France Jérôme Salomon. Et le risque est similaire pour les gants.

"Si vous n’êtes pas malades, donnez vos masques aux personnels de santé" déclare encore Salomon ! Lire ici

La France manque de masques, reconnaît enfin aujourd’hui le gouvernement… tout en accusant des voleurs de masques !!!

Lire ici

Mais il dit en même temps exactement le contraire…

"Nous avons assez de masques aujourd’hui pour permettre aux soignants d’être armés face à la maladie et de soigner les malades, a assuré le ministre de la Santé, Olivier Véran, mardi 17 mars sur France Inter.

« Pourquoi la France manque-t-elle de masques de protection respiratoire ? L’épidémie est certes inédite, mais comment la France en est-elle arrivée à cette situation de pénurie ? En mai 2009, lors de l’épidémie de grippe A (H1N1), les stocks de masques FFP2 relevant du ministère de la Santé étaient évalués à 580 millions d’unités (dont 229 millions étaient périmés) : 463 millions pour le stock stratégique et 117 millions pour le stock des établissements de santé. Le Sénat, il est vrai, faisait alors mention de "difficultés" dans le suivi du "stock national santé", éparpillé dans 72 sites en France. Au mois de juin de la même année, 400 millions de masques FFP2 supplémentaires avaient été commandés, précisait alors un rapport (document en pdf) du sénateur centriste Jean-Jacques Jégou. Deux ans plus tard, en 2011, "une grande concertation a été organisée" pour déterminer le matériel dont la France avait besoin en cas "de nouveaux épisodes viraux", expliquait Olivier Véran, le 3 mars dernier. Le ministre de la Santé affirmait que ces réflexions n’avaient alors pas débouché sur la mise en place d’une réserve de masques FFP2. En résumé, si le ministre explique qu’"il n’y a pas de stock d’Etat" pour les FFP2, la France dispose tout de même, début mars, d’une réserve de 145 millions de masques chirurgicaux (anti-projections) – le ministre évoque désormais 100 millions d’unités. Mais "que sont devenues les commandes des masques FFP2 et chirurgicaux [passées en 2009] ?", s’interroge le député LR Jean-Pierre Door, contacté par franceinfo. "Ces dernières années, il n’y a pas eu d’épisodes nécessitant leur utilisation et j’aimerais donc savoir ce que sont devenus les achats." Nous avons transmis la question à Jérôme Salomon, directeur général de la Santé. Mardi, lors de son point de situation quotidien, ce dernier a expliqué qu’il existait des stocks stratégiques "de masques chirurgicaux", sans toutefois mentionner des réserves nationales de FFP2. Le tournant a lieu en 2013, avec la "nouvelle doctrine" du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), qui considère notamment que "le recours systématique aux masques de protection respiratoire de type FFP2 a montré ses limites en termes d’efficacité car la gêne voire la difficulté respiratoire liées à leur port, conduisent à un faible taux d’utilisation", peut-on lire dans ce document. Ce changement de modèle est évoqué deux ans plus tard dans un rapport sénatorial : "Le stock national géré par l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires [Eprus] concerne désormais uniquement les masques de protection chirurgicaux à l’attention des personnes malades et de leurs contacts." Ce stock est géré depuis 2016 par Santé publique France et correspond aux 100 millions d’unités récemment évoquées par Olivier Véran. Par ailleurs, "la constitution de stocks de masques de protection des personnels de santé [notamment FFP2] sont désormais à la charge des employeurs". La nouvelle doctrine suppose donc de ne pas "renouveler certains stocks arrivant à péremption", car la responsabilité est désormais transférée "vers d’autres acteurs", à savoir les établissements de santé et médico-sociaux pour leurs personnels. Dans une logique d’harmonisation, ceux-ci font toutefois des points réguliers avec la direction générale de la santé (DGS).

Cette mission relevant désormais des établissements, les réserves d’Etat en FFP2 ont donc fondu année après année. Mais au-delà des stocks, qui ont une durée de vie limitée, ce sont surtout les capacités de production qui priment, explique à franceinfo un bon connaisseur du dossier. La France a désormais besoin de 50 millions de masques chaque semaine, contre quatre à cinq en temps normal. Dans ce contexte, un stock de 600 millions de masques ne représente donc qu’une avance d’une dizaine de jours. Le plus important est d’être en mesure de produire ou d’acheter vite. Et beaucoup.

Aurait-il alors fallu passer des commandes massives il y a plusieurs semaines, dès le début de l’épidémie ? Autre problème ! Depuis plusieurs années, la France s’en est remise aux capacités industrielles de la Chine, aux dépens de la production nationale. L’Asie, fort logiquement, n’a pas pu maintenir ses exportations dans une période de crise continentale, d’où la situation de pénurie actuelle. Olivier Véran a d’ailleurs souligné que "les crises sanitaires pouvaient parfois entraîner des crises industrielles", en référence aux fabricants chinois défaillants.

Pour surmonter ce manque, la débrouille est donc de mise. En Nouvelle-Aquitaine, deux millions de masques périmés issus de stocks de "plusieurs administrations et collectivités" vont être distribués aux médecins libéraux et aux établissements de santé. "L’inquiétude des professionnels de santé est légitime", a reconnu Michel Laforcade, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS). Si le délai de péremption est dépassé, ces masques présentent tout de même "les mêmes garanties" que les autres, a-t-il ajouté, précisant que "la seule fragilité" pouvait se trouver au niveau des élastiques. Le ministère des Armées a également déstocké cette semaine cinq millions de masques chirurgicaux au bénéfice du ministère de la Santé. »

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« "Nous les médecins, on n’est pas de la chair à canon !" Le président de la Fédération des médecins de France, Jean-Paul Hamon, exprime son ras-le-bol haut et fort dans Le Parisien, jeudi 19 mars. Il fustige la pénurie de masques de protection face à l’épidémie de coronavirus. "La pharmacie qui fournit son cabinet vient de recevoir deux paquets de cinquante. Mais surprise, ce ne sont pas des FFP2, les fameux à la forme de canard, équipés d’un système de filtration", précise le quotidien. Il s’agit de simples masques chirurgicaux. "Il faut le dire, ce sont des passoires !" s’indigne Jean-Paul Hamon. Selon lui, pour équiper tous les soignants, il faudrait que la France produise un million de masques FFP2 par jour…. Quoi qu’il arrive, pour Jean-Paul Hamon, il faudra tirer les leçons de cette crise. "L’administration devra rendre des comptes ! Je veux une commission d’enquête pour savoir comment on a pu laisser la France sans protection", annonce-t-il. »

Le ministre de la Santé laisse entendre que, si les professionnels n’ont pas de masques, ce serait parce que ceux qui n’en ont pas besoin en ont !!!

« Olivier Véran appelle les Français à utiliser ces protections avec parcimonie. "Celles et ceux qui ne se voient pas recommander l’utilisation des masques ne doivent pas en porter." »

Source

« Lors d’une question à l’Assemblée nationale le 3 mars, Olivier Véran, fraîchement nommé ministre de la Santé, affirme que la France a cessé de renouveler depuis 2011 ses stocks de masques de type « FFP2 », un masque filtrant qui protège davantage que les masques chirurgicaux [3]. « Suite à l’épisode de la grippe H1N1, une grande concertation a été organisée de manière à déterminer les stocks dont la France avait besoin pour se prémunir de la survenue de nouveaux épisodes viraux », détaille t-il. « En 2011 il a été déterminé que la France n’avait pas à faire de stock d’État des fameux masques FFP2. Il n’y a donc pas de stock d’État (...). » Le délai de péremption des masques FFP2 est d’environ 5 ans à compter de la date de fabrication [4], car l’élastique, notamment, risque de casser.
En 2011, Xavier Bertrand est ministre de la Santé. Il succède à Roselyne Bachelot qui vient de gérer l’épidémie de grippe H1N1, dite grippe A. La réponse de l’État en la matière s’est révélée surdimensionnée a posteriori, notamment en ce qui concerne l’acquisition de vaccins. Un rapport de la Cour des comptes épingle un gaspillage : sur les 94 millions de doses de vaccins commandées initialement, seulement six millions ont été utilisées. A l’époque, le directeur du Centre national de référence des virus de la grippe, reconnait que l’« on en a fait beaucoup plus que ce qui était nécessaire » contre la grippe A. « Tout ceci est lié au fait que, finalement, au cours de cette pandémie nous n’avons fait qu’accumuler d’excellentes nouvelles : il ne fallait qu’une seule dose pour le vaccin et le virus n’était pas aussi dangereux qu’on l’avait cru… » C’est dans ce contexte qu’aurait été prise la décision de ne pas renouveler les stocks « stratégiques » de masques FFP2 arrivant à expiration. »

Source

Devant la pénuire, un CHU apprend aux personnels de santé à fabriquer des masques de bricolage !!! Lire ici

« Olivier Véran reconnaissait le 3 mars dernier l’inexistence de tout « stock d’État de masques FFP2 ». Il y a quelques années, l’administration en possédait pourtant quelque 600 millions, ainsi qu’un milliard de masques chirurgicaux. L’État a-t-il choisi de ne plus stocker de masques FFP2 depuis 2011 ? L’État a-t-il délibérément choisi de liquider son stock ? »

Lire ici -> https://www.lefigaro.fr/social/coronavirus-l-etat-a-t-il-choisi-de-ne-plus-stocker-de-masque-ffp2-depuis-2011-20200318]

« La pénurie de masques cause la grande colère des soignants. « Je regarde la médecine de ville, tous nos collègues médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, toutes les personnes qui vont à domicile pour aider les personnes âgées à faire leur toilette, à manger : ils n’ont pas de masques, a déclaré Philippe Juvin, patron du service des urgences de l’hôpital parisien Georges-Pompidou, mercredi 18 mars sur CNews. Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, avance une explication : « Le raté qu’on a eu ces derniers jours est lié à la réquisition, explique-t-il. On a bloqué les commandes faites par les hôpitaux, mais cela a évité la raptation par des pays étrangers. Maintenant, nous allons déstocker massivement. La production est organisée en 3x8 et nous aurons de quoi faire face. »

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Et le gouvernement continue de militer contre les masques !!!

Les policiers invités à enlever leur masque de protection ! Lire ici


Comment conclure ?

Difficile de conclure sur le motif réel de cette politique du gouvernement français alors que dans bien d’autres pays, notamment asiatiques, toute la population porte des masques !!!

Ce que l’on sait, c’est que les gouvernants ont détruit un milliard et demi de masques des stocks gouvernementaux !!! Mais qui l’a fait et pourquoi ?

Ce que l’on sait, c’est que les gouvernants ont refusé sciemment de les remplacer, ont refusé de produire des masques en masse au début de l’épidémie et pas les aveux de Buzyn on sait qu’ils n’ignoraient pas que c’était une pandémie massivement mortelle et l’ont caché au grand public et ont mené une politique, notamment à propos des masques, consistant à ne pas prendre les mesures d’urgence évidentes.

Mais pourquoi ? Par incompétence notoire ? Par mépris complet de l’intérêt des peuples ? Pour faire des économies et cesser de « dépenser un pognon fou » pour la santé publique et consacrer l’argent à l’aide aux banques et aux trusts ?

Est-ce la thèse de l’ « immunité collective naturelle », une espèce de thèse malthusienne selon laquelle les meilleurs restent et les autres meurent, et plus vite cela se produit, plus vite le capitalisme repart ?

Est-ce que ces gouvernants ont calculé qu’il fallait écraser la population sous la peur, les morts et la dictature d’Etat justifiée par la catastrophe, sachant que sinon, avec l’effondrement mondial du capitalisme, les gilets jaunes allaient se transformer en vague révolutionnaire ?

Poser ces questions, c’est un peu y répondre !!!

En tout cas, vu que l’Etat capitaliste est incapable de nous sauver ou ne le souhaite pas, il n’y a plus qu’une conclusion à tirer : il ne faut pas nous masquer la réalité, qui est celle de la nécessité vitale de renverser l’Etat capitaliste et le système d’exploitation capitaliste !!!

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