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Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent
dimanche 30 juin 2024, par
Pyramides de Gizeh, hommage involontaire des oppresseurs aux opprimés
Nombre de grands monuments antiques que le monde admire (pyramides d’Egypte et d’Amérique centrale ou du sud, muraille de Chine, mur d’Hadrien, palais de Angkor, etc…) sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés qu’il était indispensable d’impressionner et de terroriser pour assurer la pérénnité de l’ordre établi.
Quel est le sens et le but de la construction dans l’antiquité et dans les temps anciens des immenses monuments extrêmement coûteux et nécessitant des efforts gigantesques ?
Ces grands édifices servaient à impressionner qui ? Les dieux ? Surement pas ! Les démons ? Pas plus ! C’est plutôt le petit peuple opprimé et exploité qu’il s’agissait de convaincre du caractère inattaquable et surpuissant des classes dirigeantes !
Que signifie la statue géante d’Angkor qui a un œil surveillant tous les côtés au point qu’où qu’on se place, un regard inquiétant nous suit ?
Que signifient les sphynx qui gardent les temples contre les pauvres ?
Que signifient les pyramides elles-mêmes sinon que ceux qui les ont fait construire ne peuvent ni ne doivent être contestés ? Comment se fait-il que, justement, la construction des pyramides géantes ait été suivie des révolutions les plus dévastatrices au point que la dynastie a disparu très très longtemps ?
Que signifient les grands massacres en haut des pyramides d’Amérique centrale et des sud, sinon la terreur dans laquelle les peuples vaincus et pris en esclavage étaient maintenus ?
Le temple khmer de Bayon d’Angkor avec ses quatre têtes de dieu-roi dans chaque tour vise à indiquer que le diue Brahma ressemble comme deux gouttes d’eau au roi Jayavarman VII.
https://vietnamdecouverte.com/bayon-angkor
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jayavarman_VII
Ce temple célèbre l’écrasement de la révolte des Chams
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cham_(peuple)
Les Pharaons d’Egypte et la peur du « chaos » et des révolutions
L’Etat égyptien s’est bâti pour éradiquer la révolution...
Quelques dates de l’Egypte antique
avant 7000 ans avant J.-C., il y a trois régions où se développent trois sociétés différentes, trois civilisations :
* une économie produisant des poteries à Khartoum (Haute-Nubie)
* la société dite de Nabta Playa 1 en Basse-Nubie
* la société dite Garounien au Fayoum
de 6900 ans avant J.-C. à 6400 avant J.-C., civilisation de Nabta Playa 2 en Basse-Nubie
puis un "trou" de 600 ans au moins, dans lequel on ne trouve plus aucune trace de civilisation... sans qu’il y ait une trace qu’une guerre, qu’une invasion ait détruit les sociétés précédentes.
Au 6ème millénaire, une phase aride, avec baisse considérable du niveau du Nil, entraîne la chute de la civilisation, probablement par révolte sociale et déstabilisation politique.
de 5800 à 5400 ans avant J.-C., civilisation néolithique du Fayoum
de 5400 à 5000 ans avant J.-C., civilisation de Mérindé Beni Salamé, au nord de la vallée du Nil
de 5000 à 4500 ans avant J.-C., il y a simultanément deux civilisations différentes :
*Celle d’El Omari au nord de la vallée du Nil
* celle néolithique de Khartoum en Haute-Nubie
de 4200 à 3800 ans avant J.-C., la culture dite de Badari dans le sud de la Moyenne-Egypte, ensemble culturel homogène dont le matériel funéraire révèle déjà une société complexe et inégalitaire.
de 3800 à 3500 ans avant J.-C., la civilisation Nagada 1 ou Amratien, en Haute-Egypte a une aire d’occupation qui s’étend vers le Sud, l’agriculture céréalière s’intensifie et le phénomène de hiérarchisation s’accélère. Cette phase porte le nom d’Amratien (du site d’El Amrah) ou Nagada I.
À la même époque en Basse-Égypte se développe une culture de pasteurs-agriculteurs entretenant des relations privilégiées avec le Proche-Orient. En revanche, les importations de Haute-Égypte sont très modestes.
Deux autres sociétés coexistaient en Egypte avec Nagada 1 :
de 4000 à 3300 ans avant J.-C., la culture dite du "groupe A" de Basse-Nubie
de 4100 à 3500 ans avant J.-C., les cultures du nord de la vallée du Nil avec les villes de Maadi, Ouadi Digla, Héliopolis et Bouto
de 3500 à 3400 ans avant J.-C., la civilisation Nagada 2 au nord de la vallée du Nil (Maadi). La situation change au milieu du IVe millénaire. Les chefferies nagadiennes s’étendent vers le Nord jusqu’au-delà du Delta et vers le Sud jusqu’à la deuxième cataracte. Le processus de hiérarchisation s’accentue, les tombes de l’élite révèlent des objets luxueux : poignards au manche décoré, bijoux, palettes à fard... On donne à cette phase le nom de Gerzéen (du site de Gerzeh) ou Nagada II.
Le Gerzéen, c’est 3500 ans avant J.-C. en Nubie (actuel sud Egypte et Soudan) soit 350 ans avant le premier roi et 800 ans avant le premier Pharaon ! Et ce n’étaient pas les premiers à développer une civilisation en Egypte...
à partir de 3000 ans avant J.-C., la civilisation dite Nagada s’unifie dans la vallée du Nil et le delta. C’est Nagada 3. Elle est marquée par le début de l’écriture et le développement de la direction politique de la société.
C’est une société très civilisée, très riche déjà, qui fait du grand commerce, qui connaît quasi toutes les techniques, arts et artisanat qui seront ceux de l’Egypte des Pharaons. Elle se développe pendant deux cent ans, mais elle est menacée par une nouvelle crise sociale révolutionnaire du type de celles qui ont détruit de multiples civilisations en Egypte précédemment.
3000 ans avant J.-C., développement des villes de This, Memphis, Saqqarah avec constructions en brique crue et pierres de taille
à partir de 3100 ans avant J.-C., les première tentatives de construire un ordre social stable en créant une direction centralisée commencent. Ce sont les souverains de Hiérakonpolis qui tentent de gouverner à la fois la haute et la basse Egypte
à partir de 2700 ans avant J.-C., naissance de l’Etat pharaonique de l’Ancien Empire
2600 ans avant J.-C., structuration de l’administration
2500 avant J.-C., début de la construction des pyramides géantes de Gizeh
2480 ans avant J.-C., renforcement de la hiérarchie du clergé et développement de la bureaucratie
2260 ans avant J.-C., la révolution sociale renverse pour 150 ans l’Etat pharaonique
2110 ans avant J.-C., naissance du deuxième empire pharaonique dit Moyen Empire
1200 avant J.-C., nouvelle grande révolution sociale qui renverse durablement le régime des Pharaons
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article2102
Voici comment les pyramides d’Egypte ont été financées
https://www.linternaute.com/actualite/histoire/5117939-article/
Les pyramides et autres moyens de terreur répressive n’ont pas sauvé les Pharaons des révolutions. C’est après la construction des trois grandes pyramides de Gizeh que le peuple d’Egypte (révolté par les efforts de ces grands travaux et les impôts qui les ont financé) renverse pour la première fois durablement le régime des Pharaons.
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article222
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5117
Les empereurs Khmers et la peur du « chaos » et des révolutions
https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_khmer
L’écrasement de la révolte qui marque le début de la dynastie Ming en 1368 est fêté, début des années 1400, par la construction de la Cité interdite de Pékin, palais véritablement gigantesque et absolument impressionnant des empereurs Ming. En même temps et dans le même but, arrêter les révoltes et révolutions et implanter définitivement la paix impériale, était édifié le Temple du Ciel de Pékin, dans lequel les sacrifices étaient dédiés au Ciel pour protéger l’ordre contre le chaos.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Chine
https://www.superprof.fr/blog/monuments-celebres-histoire-chinoise/
Révolutions de la Chine antique
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article223
Les classes dirigeantes de l’Antiquité avaient-elles peur du petit peuple ?
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5640
La révolution politique et sociale a existé aux époques antiques
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7739
Rien d’étonnant : ne voit-on pas la même chose aux époques plus récentes ?
La royauté française n’a-t-elle pas bâti la Bastille en 1370 contre le peuple parisien après la révolution d’Etienne Marcel ? N’a-t-elle pas bâti le palais de Versailles de Louis XIV après la révolution de la Fronde ?
La bourgeoisie française n’a-t-elle pas édifié le Sacré-Cœur de Montmartre pour glorifier l’écrasement sanglant de la Commune de Paris de 1871 ?
Messages
1. Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent, 6 juillet, 06:32, par Louis
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Filitosa : un monument corse pour glorifier une victoire contre une révolte
https://fr.wikipedia.org/wiki/Filitosa
Mérenptah : un monument corse pour glorifier une victoire contre une révolte
https://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A8le_de_M%C3%A9renptah
Les monuments à la gloire de la victoire contre Troie
https://books.openedition.org/psorbonne/21968?lang=fr
2. Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent, 27 juillet, 21:23
la violence de sekhmet déesse lionne de la religion des pharaons punit les hommes qui se sont révoltés contre l’autorité royale
3. Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent, 31 juillet, 14:22, par Djim
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Eh oui, la déesse Sekhmet est chargée de terroriser tous ceux qui envisagent de s’en prendre de manière révolutionnaire au pouvoir suprême du Pharaon
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/12/08/pourquoi-l-egyptienne-sekhmet-deesse-lionne-et-femme-feline-nous-fascine-autant_5226863_3212.html
4. Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent, 31 juillet, 15:12, par Laurence
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Elle est monumentale en effet la peur des classes dirigeantes de l’antiquité face aux exploités et peuples opprimés qui se révoltent. On l’a vu lors de multiples épisodes, de Spartacus aux autres révoltes d’esclaves, de la révolte des peuples contre les empires amérindiens à celle contre les empires européens, africains moyen-orientaux ou asiatiques.
5. Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent, 31 juillet, 21:58, par Louis
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La réponse de Sekhmet à la révolte du peuple est le bain de sang préventif. Ses statues le rappellent au peuple quand il l’aurait oublié.
https://www.omega-statue.com/blogs/infos/dieux-egyptiens
6. Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent, 1er août, 08:13, par alain
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Même dans leur tombe, les Pharaons avaient peur du peuple !
https://clg-doisneau-gonesse.ac-versailles.fr/spip.php?article58
7. Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent, 13 août, 03:14, par un lecteur
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Dans l’antiquité, les hommes se sont révoltés contre les dieux au pouvoir en Egypte
https://www.legypteantique.com/la-revolte-des-hommes-contre-les-dieux.php
8. Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent, 21 août, 04:42, par Antoine
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A une époque où on avait peur des morts, les grands tombeaux des rois servaient à cultiver cette peur et à placer les anciens rois décédés comme menace pour étayer la dynastie...
9. Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent, 26 août, 06:01, par Seth
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de la Grèce antique aux civilisations indiennes des Amériques, des dieux pour faire peur…
La peur y est liée à la subversion de l’ordre établi
https://www.france-mineraux.fr/mythologies/mythologie-grecque/divinites-grecques/phobos/
https://www.unige.ch/expositions-virtuelles/figures-de-la-peur/introduction.html
https://books.openedition.org/pur/190958?lang=fr
https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2320/dix-creatures-legendaires-amerindiennes-a-connaitr/
10. Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent, 31 août, 08:27, par Laurence
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On nous raconte que les Pharaons ont bâti les pyramides car ils étaient très croyants !
https://www.1jour1actu.com/culture/pourquoi-les-egyptiens-ont-ils-bati-les-pyramides
C’est absurde pour plusieurs raisons, notamment parce que le Pharaon est dieu…
Et aussi parce que les Pharaons n’ont pas toujours construit des pyramides.
Quand on reconnait que Pharaon en fait un symbole de sa puissance, on croirait qu’il s’agit d’une concurrence entre Pharaons…
https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/antiquite-t-on-construit-pyramides-egypte-5486/
11. Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent, 31 août, 08:30, par alain
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20.000 ouvriers pendant vingt ans nous dit-on, juste pour battre ses prédécesseurs, c’est mieux que les JO.
https://www.caminteresse.fr/histoire/pourquoi-les-pharaons-ont-construit-les-pyramides-11177708/
La puissance réelle des rois, elle s’exerce à l’encontre du petit peuple.
La mort du Pharaon le montre bien : elle est considérée comme le risque de déstabilisation et de chaos
http://jfbradu.free.fr/egypte/LE%20PHARAON/le-pharaon19.php3
12. Les grands monuments antiques sont des manifestations de la peur des classes dirigeantes à l’égard des opprimés et des exploités qui se révoltent, 24 novembre, 05:28, par Robert
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L’Histoire est toujours racontée par les vainqueurs et ce sont presque toujours les classes exploiteuses qui la racontent de leur point de vue, ce qui fait que la révolution sociale est le plus souvent effacée et l’existence même des exploités est minimisée, leur importance sous-évaluée.