Accueil > 16- EDITORIAUX DE "LA VOIX DES TRAVAILLEURS" - > N’acceptons pas de plonger dans la troisième guerre impérialiste mondiale...

N’acceptons pas de plonger dans la troisième guerre impérialiste mondiale...

jeudi 21 novembre 2024, par Robert Paris

N’acceptons pas de plonger dans la troisième guerre impérialiste mondiale qui ne servira qu’à cacher et justifier des sacrifices imposés par la chute définitive du capitalisme et la plongée dans la barbarie mondiale

Battons d’abord en brèche quelques idées fausses :

  La guerre, quand elle éclate, on n’y peut rien.

  La guerre, personne ne la souhaite, c’est une fatalité.

  La guerre, c’est les autres pays qui la veulent.

  Nos gouvernants et les classes possédantes n’ont rien à y gagner.

  La guerre, c’est de la faute des dictatures ex communistes, pas des démocraties.

  Il faut mieux en finir vite et démontrer à nos adversaires que notre pays ne les laissera pas faire.

  De toutes façon, s’ils veulent la faire, ils la feront, nous n’avons pas notre mot à dire.

  Si on n’est pas d’accord avec les gouvernants, sur leur politique de guerre ou autre chose, on peut le dire par notre vote.

  On ne peut pas agir contre notre armée, contre notre pays et surtout pas s’il est attaqué.

  Les puissances adverses se menacent de la guerre thermonucléaire mais c’est parce qu’elles veulent éviter cette confrontation ; les gouvernants des deux blocs ne sont pas assez fous pour en prendre le risque.

  Quels que soient leurs défauts, les puissances alliées (occidentales) valent mieux que leurs adversaires (dictatures ex staliniennes conquérantes).

  Quoiqu’il arrive, c’est notre Etat, c’est notre armée qui peuvent défendre le mieux notre sécurité et il faut compter sur eux.

Eh oui, tout cela, ce sont des idées fausses. Peut-être pas aux yeux des classes possédantes, ou même des classes aisées, mais fausses certainement pour les milieux populaires, y compris les petits bourgeois qui ne vivent que de leur travail.

On n’y peut rien aux guerres impérialistes ? Mais les deux dernières (de 1914 et de 1939) ont de fait été arrêtées par des vagues révolutionnaires (en particulier celle d’Europe débutée en 1917 et celle des empires coloniaux et des pays vaincus en 1945).

La volonté des peuples n’a aucune influence car les prolétaires seraient des « sans dents » selon l’extression fameuse de François Hollande ? C’est faux et c’est même l’inverse : si les classes possédantes s’emmanchent chaque jour plus dans la marche à la guerre mondiale, c’est parce qu’ils craignent le soulèvement des prolétaires du monde dès que l’on apprendra que l’économie capitaliste mondiale va à un effondrement inévitable dans lequel les emplois sauteront, les salaires ne seront plus payés, ni les retraites et pensions, et où il n’y aura plus d’argent pour les services publics, et où un mouvement du type gilets jaunes prendra nécessairement un caractère insurrectionnel et enflammera aussi les entreprises, alors que les licenciements massifs les frapperont…

Oui, c’est la peur qui pousse les classes possédantes au crime de masse, comme cela s’est déjà produit deux fois dans l’Histoire.

La chute économique actuelle du capitalisme n’est pas inférieure en ampleur de celles du passé qui ont actionné les marches à la guerre à l’époque. Elle plus grande en ampleur et plus inexorable. Les classes possédantes savent bien qu’on ne peut pas espérer relancer le système et ce sont les travailleurs que l’on a tenu dans l’ignorance. Et les classes possédantes savent que cela enclenchera des révolutions sociales dont les révolutions dites « des printemps » n’ont été qu’un signal avant-coureur.

Les gouvernants et les classes possédantes ont moins peur de la guerre atomique même si eux aussi savent que c’est « de la folie » que de la révolution sociale mondiale des exploités et des opprimés, voilà pourquoi le monde entre progressivement en guerre internationale parce ce qu’ils craignent le plus comme une folie c’est le communisme des pauvres (rien à voir avec le stalinisme), c’est la mise en commun des richesses par ceux qui travaillent. Et cela, par contre, n’a rien d’absurde, d’imaginaire.

Les classes possédantes ont leurs raisons de préférer la guerre mais nous, travailleurs, jeunes, femmes, tous les gens qui ne vivent que de leur travail n’avons aucune raison de les suivre ainsi vers la barbarie…

En tout cas, la première idée pour nous libérer du carcan de la guerre, c’est que les deux adversaires s’appellent guerre mondiale et révolution mondiale. Ce sont ces deux là qui s’examinent, qui se menacent, qui s’affronteront réellement ensuite. Et notre intérêt, nous les exploités et les opprimés, va exclusivement à défendre la révolution mondiale.

La deuxième idée véritablement anti-guerre, c’est que, pour se faire craindre des classes possédantes, il ne suffit certainement pas de clamer « à bas la guerre ! », il faut démasquer son caractère de classe, son caractère capitaliste, ce qui permet de montrer que les deux camps sont identiques. Et pour affirmer le caractère de classe de notre position, il suffit de clamer qu’en face des puissances impérialistes, il existe une seule puissance potentiellement mortelle pour le système : le réseau mondial des comités de travailleurs, de femmes, de jeunes, de tous ceux qui ne vivent que de leur travail !

La guerre mondiale n’a pas encore commencé, c’est bien que les gouvernants ne sont pas aussi fous qu’ils essaient de le faire croire pour se faire craindre de leurs adversaires, prétendent certains. Mais c’est faux, elle a commencé depuis longtemps. Elle a commencé dès la guerre de Syrie, dès la guerre du Yémen, dès la guerre de Libye, et bien sûr ensuite les guerres d’Ukraine, d’Arménie et d’Israël, etc… Et, en Afrique aussi, les conflits sont désormais marqués par l’affrontement des deux blocs, pro-USA et pro-Chine.

Peu d’années après le début des vagues pandémiques, une vague de révoltes et de révolutions a parcouru le monde, débutée en 2011. Les situations révolutionnaires ont été écrasées dans le sang et transformées en guerres et en guerres civiles ou en dictatures sanglantes. En Syrie, la révolution a non seulement été transformée en guerre civile, elle a été aussi transformée en guerre mondiale au sens où les grandes puissances impérialistes y sont intervenues concurremment choisissant chacune un camp de la guerre civile et s’affrontant de plus en plus violemment. Ces puissances ont commencé dès lors à mener une telle politique dans chaque conflit, poussant ainsi à une nouvelle guerre, celle d’Ukraine qui a suivi la transformation de la révolution ukrainienne en guerre civile et cette guerre continue jusqu’à nos jours. Et la situation en Israël/Palestine est encore du même type. Au début, il y a eu la montée des révoltes et révolutions, côté palestinien conne israélien, aussi bien contre les classes dirigeantes israéliennes que palestiniennes, puis il y a eu l’action armées des classes possédantes et de leurs alliés pour transformer cette situation en affrontement militaire qui devient de plus en plus barbare et n’a plus cessé.

Le monde est à nouveau divisé en deux blocs impérialistes, l’un autour des USA et l’autre autour de Russie/Chine et ces deux ensembles menacent dans chaque région du monde de transformer tout soulèvement local en affrontement militaire massif avec des massacres de plus en plus barbares.

Le système mondial est entré dans une économie de guerre où des fonds de plus en plus importants sont consacrés à la production d’armes de destruction massive, chaque camp s’ingéniant à créer des machines de destruction plus terrifiantes les unes que les autres.

Les classes possédantes, loin de reconnaitre que tout cela n’était que le produit du stade nécrophile de leur système sont ^rets à accuser n’importe quelle autre cause et notamment l’islamisme d’un côté et… le gaz carbonique CO² de l’autre ! Mais ni l’un ni l’autre n’ont causé l’effondrement économique mondial de 2007 ni la pandémie ni la division de toute la planète en deux blocs impérialistes. Aucun des deux camps ne se réclame de l’islam. Aucun des deux ne soutient la croissance du gaz carbonique. Ce n’est que du baratin pour cacher que le système a atteint ses limites et qu’il ne pourra plus désormais que nous jeter d’une horreur dans une autre. Il n’y a pas davantage de crise terroriste que de crise sanitaire ou de crise climatique ni encore de crise migratoire mais une seule crise défintive, celle qui signale les derniers temps du capitalisme mort.

Pour le prolétariat révolutionnaire, il n’est pas question de tomber dans tous ces pièges. Les orgnaisations réformistes complètement liées au système et aux Etats capitalistes (et leurs suiveurs opportunistes) se refusent complètement à répondre aux situations créées par la chute du système. Elles se gardent d’en donner une interprétation autre que celle des classes possédantes. Elles poussent ainsi les travailleurs dans le piège qui leur est tendu. Pas question pour elles d’unir les travailleurs, nationaux avec immigrés, pas question de combattre l’économie de guerre et l’investissement politique et financier dans les guerres en cours, pas question de dénoncer les prétendues « aides à l’économie » et autres « sauvetages » sur fonds publics et la destruction des services publics qui en découle (notamment celle de la santé publique). Encore moins question de relier toutes ces attaques entre elles pour permettre une réplique prolétarienne.

Non à la guerre mondiale, non à la guerre civile entre nationaux et étrangers, entre musulmans et non-musulmans, non à la prétendue guerre de civilisation, non à la guerre entre Est et Ouest, non à la guerre entre Nord et Sud, non à toutes les guerres entre peuples, entre ukrainiens et russes, entre israéliens et palestiniens, entre USA et Chine, non à toutes les guerres contre les civils, assez de boucheries mondiales !

Prolétaires, femmes, jeunes, retraités, chômeurs et tous ceux qui ne vivent que de leur travail tout en étant catalogués professions libérales, unissons-nous, organisons-nous et renversons les fauteurs capitalistes de massacres ! Tout le pouvoir aux conseils de travailleurs !

Déclaration de La Voix des Travailleurs : « n’acceptons pas d’être la chair à canons de la prochaine boucherie mondiale d’un système d’exploitation en bout de course ! »

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7636

Messages

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.