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A bas le roi ! à Valence, Macron démission ! à Mayotte : n’attendons plus des catastrophes pour reprendre les revendications politiques de "Ceux d’en bas" ! !

vendredi 27 décembre 2024, par Alex, Waraa

Quelques affiches ...

Editorial

A bas le roi à Valence, Macron démission à Mayotte : n’attendons plus des catastrophes pour reprendre les revendications politiques de "Ceux d’en bas" ! !

Ce ne sont ni les immigrés, ni le réchauffement climatique, accusés par l’Etat français, qui sont responsables des morts.

Les explications par le « dérèglement climatique » des conséquences mortelles de phénomènes naturels comme le cyclone Chido qui a traversé Mayotte samedi 14 décembre, ne convainquent plus. « La trajectoire, la chronologie et l’intensité du cyclone tropical intense Chido ont été conformes aux prévisions établies par Météo-France, » écrit cette agence sur son site. « L’œil du cyclone a abordé le nord de la Grande-Terre vers 11 h, samedi, au niveau de la ville de Bandraboua pour ressortir environ 30 minutes après vers la ville d’Acoua sur la côte nord-ouest ». Certes on lit ensuite un "historique" qui sera repris à grande échelle par les "réchauffistes" :

Le cyclone Chido est un épisode exceptionnel pour Mayotte en termes d’impact, bien supérieur à Kamisy (avril 1984) qui était la dernière référence cyclonique à Mayotte. Il faut probablement remonter au cyclone du 18 février 1934 pour retrouver un impact aussi violent sur le département

Mais y voir un exemple d’intensification des "événements extrêmes" est démenti par la constatation suivante qui sera beaucoup moins diffusée :

Le caractère exceptionnel de Chido tient surtout à sa trajectoire d’est en ouest lui permettant de contourner Madagascar par le nord. En termes d’intensité, on observe en moyenne trois phénomènes par an d’intensité équivalente à celle de Chido sur le bassin. Les impacts de Chido sont avant tout la conséquence de sa trajectoire et de son passage sur l’île de Mayotte.

Un cyclone tel Chido s’observe donc trois fois par an. C’est seulement le résultat du hasard de sa trajectoire, traversant Mayotte d’est en ouest, qui a été « exceptionnel » ... comme souvent un résultat du hasard. Météo-France conclut donc

L’état actuel des connaissances ne permet pas de conclure que le changement climatique ait rendu ce type de trajectoire plus ou moins fréquente. On ne peut pas non plus affirmer, en l’état actuel des connaissances, que le changement climatique a favorisé cet événement, ni qu’il l’a rendu plus intense.

Le cyclone : une aubaine pour le gouvernement français dans sa guerre contre les bidonvilles

Mayotte est la région la plus pauvre pas seulement de France, mais de l’Union européenne. Ce sont des bidonvilles du Tiers-Monde, d’une colonie française qui ont été touchés par un cyclone qui a donc tué. C’est une tuerie coloniale de plus, et rien d’autre.

Même les journaux bourgeois reconnaissent que Mayotte, ça n’est pas la France, mais le Tiers-Monde en France

A Mayotte, le sentiment d’abandon des « oubliés » du nord-ouest de l’île frappés par l’œil du cyclone. Une semaine après que le cyclone Chido a traversé de part en part le nord-ouest de Mayotte, les communes dévastées de la zone ne voient toujours aucune aide poindre. Entre colère et sentiment d’abandon, la solidarité s’organise avec les moyens du bord.

Le Monde, 21 décembre

Libération dénonce le mépris colonial :

Cyclone Chidodo. Emmanuel Macron, petit maître colon à Mayotte
Face à des Mahorais meurtris par le passage dévastateur du cyclone Chido, le Président est apparu, non pas en porteur de consolation et réparation dans ce département de la République mais en chef arrogant, criant sur une population qu’il était censé soutenir, dénoncent le président du Conseil représentatif des associations noires et une élue marseillaise.

Libération, 19 décembre

Dès le lendemain du cyclone, Reatailleau anonçait qu’on ne pourrait connaître le nombre de morts car la population est « musulmane » et enterre donc les corps le jour qui suit la mort. Le ministre espère faire d’une pierre deux coups : alimenter le racisme colonial et annoncer à l’avance que l’Etat français ne donnera pas les vrais chiffres, « à cause des Musulmans ».

La colère des victimes prend un ton politique

Le président Macron, fier d’exhiber sa chemise blanche immaculée et repassée, séparé prudemment par des barrières d’une foule encore tâchée du sang et de la boue du cyclone meurtrier, ne put éviter le cris de colère : Macron démission !

A Valence en Espagne, début novembre, la tempête qui fit des centaines de morts avait provoqué la même colère des victimes contre le roi :

Ces réactions politiques des victimes à Valence et Mayotte, n’ont fait que souligner la corruption des organisations de la gauche et de l’extrême gauche politique et syndicale de France et d’Espagne.

A propos de l’Espagne, aucune d’entre elles n’en a profité pour populariser un slogan élémentaire des révolutionnaires depuis 1792 : abolition des monarchies dans le monde entier !

A propos de Mayotte, aucune de ces organisations n’a mis en avant le slogan : impérialistes français : Hors de Mayotte ! A bas le colonialisme ! Seule l’unité politique et économique des Comores rendra viable la vie à Mayotte.

Le PC, LFI, la CGT, les NPA-s, LO qui dénoncent en parole le « colonialisme des étrangers » en condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ou de la Bande de Gaza par Israël, sont beaucoup plus silencieux dès qu’il s’agit de « nos colonies françaises ».

Les pseudo-révolutionnaires qui manifestent avec le drapeau palestinien contre Israel, le drapeau ukrainien contre la Russie, ne manifestent jamais avec le drapeau de l’Union des Comores contre la France. Ce drapeau de l’Union des Comores :

il n’est pas le nôtre, mais il est à connaître, car c’est celui d’une ancienne colonie française indépendante, composée de 3 îles, Union mutilée par l’annexion de Mayotte par la France.

C’est avec notre drapeau rouge, sa faucille et son marteau, que les militants ouvriers apporteront leur appui aux Palestiniens contre Israel, aux Ukrainiens contre l’impérialisme russe, aux franco-comoriens contre l’impérialisme français.

Mayotte, une annexion dénoncé même par l’ONU et l’OUA

Du côté français, ce silence unanime des organisations est d’autant plus significatif que l’annexion de Mayotte est condamnée non seulement par les communistes internationalistes, mais par toutes les organisations internationales dirigées par les impérialistes et amis du Tiers-Monde.

Un article de Médiapart en 2017 résumait bien la situation :

La manipulation du concept de libre détermination des peuples à disposer d’eux-mêmes commence lors du premier référendum de 1976 portant sur la question de l’indépendance. Le référendum couvrant l’ensemble de l’archipel des Comores fait alors l’objet d’une stratégie bien singulière : la France insiste pour compter les votes de Mayotte indépendamment de l’ensemble des autres îles des Comores, ouvrant ainsi la voie aux sanctions de l’ONU et à la sécession de l’île pourtant rattachée à un ensemble géographique, identitaire, culturel et historique cohérent (ce que l’on appelle une nation faut-il le rappeler). Mayotte qui, à 65% refuse l’indépendance (contrairement au trois autres îles de l’archipel) pour rester sous le giron français, obtient ce que quelques dirigeants français manipulateurs et bouffis de prestige colonial souhaitaient également, un statut de territoire d’outre-mer.

Quelles sont les conséquences sur le plan juridique ? la Constitution de la République Islamique des Comores considère Mayotte comme appartenant à sa souveraineté territoriale. Sa Loi du 2 mai 2011, vient confirmer Mayotte comme Préfecture de l’Union des Comores. Il ne s’agit pas là d’une lubie mais d’une position en cohérence avec la résolution 33/85 de l’ONU du 12 novembre 1976 qui rejette « toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés ultérieurement en territoire comorien de Mayotte par la France ». Peut-on aujourd’hui parler de prescription ? La résolution 49/18 de l’Assemblée générale des Nations Unies de 1994 réaffirmait la souveraineté de l’Etat comorien sur Mayotte et la Départementalisation de 2011 était jugée par le Président des Comores ainsi que par l’Union Africaine -sous l’égide du Secrétaire Général des Nations Unies, « nulle et non avenue ».

La France viole ainsi le droit international en arrachant Mayotte à son archipel comorien. Condamnée plus de vingt fois par l’ONU et l’Union Africaine, avec l’approbation des partenaires européens, cette occupation reste illégale.

https://blogs.mediapart.fr/viartantoinegmailcom/blog/071217/mayotte-l-addition-salee-d-une-mascarade-politique

Les partisans des referendum comme le RN, ou Les Patriotes de F. Philippot se taisent lorsqu’il s’agit de « nos colonies », alors que :

Mais cela va plus loin, l’intégration de Mayotte au territoire français est non seulement contraire au droit international, elle bafoue également le droit français. La République ne peut s’augmenter de portions de territoire par le vote unilatéral d’une entité extranationale ou territoriale. Il faut, selon l’article 3 de la Constitution, l’assentiment du peuple français dans son entier. Les habitants de Mayotte constituent-ils un peuple à part entière ? Ils sont comoriens selon le droit international et sans revenir sur l’imprécision du terme « peuple », pourquoi ne pas avoir demandé au peuple français s’il souhaitait le rattachement de Mayotte à la France ?

La question de la démission

Lorsqu’en réaction à un événement, un groupe de la population, avec l’approbation de millions d’autres, conspuent un roi, demandent la démission du président d’une puissance impérialiste, les révolutionnaires ne peuvent rester indifférents, comme le sont en France les syndicats, la gauche et l’extrême gauche.

Les « radicaux experts » nous donnent immédiatement leur leçon toute prête : la démission de Macron, le départ du roi, ne serviraient à rien, c’est le capitalisme qu’il faut renverser. Ils oublient que pour renverser le féodalisme, les Sans-culotte ont fait franchir à la Révolution française l’étape incontournable du 10 août 1792 : la démission forcée du roi grâce à l’invasion de son château des Tuileries ; Février 1917 coïncida avec la démission du tsar Nicolas II ; les élections municipales de 1931 aboutirent à la démission d’Alphonse XIII, arrière grand père de Felipe VI ; de Gaulle finit démissionner après Mai 68.

Une révolution en France passera par la démission à un moment ou un autre du chef de l’Etat. Entre février et octobre 1917, un épisode essentiel dans l’élévation de la conscience des ouvriers et paysans fut la démission des "ministres capitalistes" du Gouvernement provisoire, sous la pression des soviets de travailleurs. La gauche réformiste se retrouvant seule au pouvoir, dévoila son vrai visage.

En France, la révolution fut manquée en 1936 à cause d’une trahison du PC et du PS qui commence dès les lendemain du 6 février 34, émeute fasciste qui marqua le début de la fin de la démocratie bourgeoise avec le gouvernement Doumergue (composé d’anciens premier ministres, comme celui de Bayrou) qui aboutt à Pétain.

Alors que cette démocratie bourgeoise était discréditée, le militant trotskiste Pierre Naville dénonçait les bavardages du PC et du PS, qui comme aujourd’hui se plaisent à répéter "crise politique", sans proposer aucune action, à propos de la démission prochaine du gouvernement :

Le gouvernement Doumergue est usé. (...) L’initiative de la chute de Doumergue, nous le répétons inlassablement, c’est la classe ouvrière qui doit la prendre. Nous l’avons dit, nous le redirons : il faut préparer la grève générale pour renverser Doumergue. C’est l’objectif qu’il faut fixer au front unique

Une propagande pour une grève générale contre le colonialisme français est d’actualité aujourd’hui, la Martinique et Mayotte l’ont confirmé ces derniers mois.

Les « experts » répliquent toujours d’un air sceptique : ce n’est pas changer Macron pour mettre un autre à sa place qui changera les choses. Mais premièrement, ceux qui criaient "Macron démission" à Mayotte ne proposaient aucun autre à sa place. Quelle est la limite de leur colère ? C’est en popularisant des revendications diverses, que les révolutionnaires peuvent mesurer leur retard, ou leur avance par rapport à ce que pensent des travailleurs en colère. De plus cet argument des « experts » est aussi ancien que le réformisme, Naville y répondait déjà :

Mais, nous demande-t-on, par quoi voulez-vous remplacer le gouvernement Doumergue ? Nous ne sommes pas encore en état de lui substituer le pouvoir des soviets, la classe ouvrière n’en est pas là, même pas beaucoup de ceux influencés pas l’Humanité qui crie « Les soviets partout », et pour l’instant de demander à Doumergue, tout comme la direction socialiste, de nouvelles élections. Alors par quoi remplacer Doumergue ? cette question, notre programme d’action répond :

« Une assemblée unique doit concentrer le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. Les membres en seraient élus pour 2 ans, au suffrage universel depuis l’âge de 18 ans, sans distinction de sexe ni de nationalité. Les députés seraient élus sur la base d’assemblée locales constamment révocables par leurs mandants et recevraient pendant le temps de leur mandat, le traitement d’un ouvrier qualifié.

Telle est la seule mesure qui entraînerait les masses en avant au lieu de les repousser en arrière. Une démocratie plus large faciliterait la lutte pour le pouvoir ouvrier. »

Puisque les grandes masses se placent encore sur le terrain de la démocratie et non de la dictature du prolétariat, nous ne nous y dérobons pas. Mais nous leur disons que pour reconquérir le terrain perdu le 6 février, il n’est pas possible de s’en tenir à la démocratie de la IIIème République, il faut s’inspirer de celle de la Grande Révolution française.

Alors que le bonapartisme en France est en train de discréditer volontairement le régime, les objectifs décrits par Naville donnent une idée de ce que les révolutionnaires pourraient proposer : leur propre réforme de l’Etat, la mise en place d’un pouvoir ouvrier.
Le fait que la prétendue "crise politique" que traduirait la valse des gouvernements depuis un an n’est pas en soi une victoire pour les travailleurs, est vrai en 2024-2025 comme ça l’était en 1934-1935 :

Les partis ouvriers n’ont pas le droit de se revendiquer des flottements passagers de l’ennemi pour se vanter de succès qu’ils n’ont pas obtenu (...) ceux-ci se sont montrés aussi inférieurs à leur tâche dans la question du programme d’action que dans les questions de leur attitude.

(janvier 1935)

Le département de Mayotte est une création artificielle de l’impérialisme français

Mayotte n’a d’importance pour le gouvernement qu’en tant qu’une des bases de l’impérialisme français.
Ce fait est illustré par la visite d’E. Macron à Djibouti en même temps que Mayotte, dernière emprise opérationnelle impérialiste française en Afrique, comme le regrette le journal bourgeois Le Monde :

Emmanuel Macron en visite à Djibouti, dernière emprise opérationnelle française en Afrique

Alors que l’armée française se retire peu à peu du continent africain, le chef de l’Etat s’est rendu, vendredi, auprès des 1 500 militaires déployés dans ce petit pays avec lequel Paris a récemment renouvelé son traité de coopération en matière de défense. Les forces françaises ont été successivement poussées hors du Mali, du Burkina Faso et du Niger entre 2022 et 2023, avant de devenir récemment brusquement indésirables au Tchad et au Sénégal tout en étant réduites à la portion congrue au Gabon et en Côte d’Ivoire. Il ne restait guère d’autres possibilités que Djibouti à Emmanuel Macron pour passer Noël

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/20/emmanuel-macron-en-visite-a-djibouti-derniere-emprise-operationnelle-francaise-en-afrique_6459039_3210.html

C’est bien une des faiblesses de l’impérialisme français qui en creux est mise à nu par le cyclone à Mayotte.
A la face du monde entier, il a du mal à assurer le minimum vital à ce territoire qu’il revendique. Même un journaliste du media pro-impérialiste France-Info dénonçait le fait que le rattachement à la France empêche une aide internationale locale d’agir. La reprise des crises en Nouvelle-Calédonie et en Martinique ouvriraient trois fronts, aux extrémités de 3 océans, situation intenable pour l’impérialisme français si les travailleurs savent en profiter.

Mais c’est aussi au mieux la faiblesse, au pire la corruption des organisations pseudo-révolutionaires en France qui est mise à nu. Des partis comme Lutte Ouvrière, le NPA, sont trop occupés par l’élection législative partielle de la 1ère circonscription de l’Isère qui se déroulera les 12 et 19 janvier 2025. Sur son site, le NPA-révolutionnaires exhibe fièrement une interview de ses candidats NPA-R au Dauphiné-Libéré, du 20 décembre, sans un mot sur Mayotte ! Interview le même jour du candidat Lutte Ouvrière, également sans un mot sur Mayotte. Face à la concurrence du NPA-R et de LO, le candidat de LO répond au journaliste « Ca fera deux fois plus de temps de parole pour les révolutionnaires. Tant mieux si on dit des choses qui vont dans le même sens ! » Oui cela va dans le même sens, dans le mauvais sens de l’abandon de la lutte contre le colonialisme et l’impérialisme français par ces deux partis.

La révolution, voilà la seule réponse à leur donner ! C’est la révolution prolétarienne, anti-coloniale en métropole qui permettra aux exploités de France de ne pas rester coupés des sur-exploités des colonies ! Lorsque des colonisés crient Macron démission !, diffusons à des millions d’exemplaires leurs paroles ! Dans les réunions électorales des vrais amis du colonialisme, les partis du NFP dénonçons la complicité des socio-démocrates et des staliniens avec le colonialisme, depuis 1914 (Union sacrée) et 1935 (Front populaire) !

Demandons aux faux amis des colonisés, NPA-R et LO : vous qui vous dites trotskistes, pourquoi ne diffusez-vous pas dans les media qui vous donnent la paroles, dans vos professions de foi électorales, dans vos congrès syndicaux, les paroles de Lénine et Trotsky (1920), adressées prioritairement aux partis français :

Dans la question des colonies et des nationalités opprimées, les Partis des pays dont la bourgeoisie possède des colonies ou opprime des nations, doivent avoir une ligne de conduite particulièrement claire et nette. Tout Parti appartenant à la III° Internationale a pour devoir de dévoiler impitoyablement les prouesses de « ses » impérialistes aux colonies, de soutenir, non en paroles mais en fait, tout mouvement d’émancipation dans les colonies, d’exiger l’expulsion des colonies des impérialistes de la métropole, de nourrir au cœur des travailleurs du pays des sentiments véritablement fraternels vis-à-vis de la population laborieuse des colonies et des nationalités opprimés et d’entretenir parmi les troupes de la métropole une agitation continue contre toute oppression des peuples coloniaux.

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