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A tous !

lundi 1er janvier 2018

Bonne année à tous !

Une nouvelle année de lutte…

… une année qui démarre par les révoltes sociales d’Iran, du Maroc, du Congo, du Togo, du Cameroun et on en passe, de Serbie, de Tunisie, et bien d’autres... c’est bien parti !

De 1917-1918 à 2017-2018... bonne année révolutionnaire !!!

Robert Paris

Messages

  • Merci pour tes souhaits pour 2018.

    Je te retourne très chaleureusement les miens et aussi pour tous les camarades et amis.

    Espérons que notre classe recommencera à réacquérir sa conscience de classe ! .... Ici et dans le monde en dépassant la simple révolte dans laquelle elle s’épuise.

    Saluts internationalistes.

    O.

  • Je vous souhaite à chacun une belle année de luttes et de développement de notre propre conscience à travers les combats et luttes de classes !

    Car c’est surtout à nous-même qu’il faut souhaiter d’acquérir ou réacquérir une conscience de classe, puisqu’elle se perd à chaque seconde. C’est un travail de tous les instants que de développer sa propre conscience : il est donc à souhaiter que cette conscience se développe autant chez les militants que nous sommes que dans l’ensemble du prolétariat !

    Mes voeux vont en ce sens.

    Belle année à tous sous cet auspice.

    E.

  • Le niveau de conscience est une notion difficile et mesurer son évolution en pleine période de troubles l’est aussi.
    Quel niveau aurions-nous attribué au prolétariat mondial en janvier 1917 ?
    En pleine guerre mondiale, quand les prolétaires étaient armés et se ruaient, non sur le pouvoir bourgeois, mais sur leurs frères d’en face, nous aurions pu enterrer définitivement le prolétariat révolutionnaire. Et à tort ! Un mois plus tard, les prolétaires se ruaient sur le pouvoir bourgeois russe et le renversaient. Et ce n’était qu’un début : la révolution européenne démarrait, non à cause de la révolution russe, mais pour les mêmes raisons qu’elle. Elle avait lieu même en Suisse ! En novembre 1917 et novembre 1918, la Suisse connaît une insurrection ouvrière. Le reste de l’Europe va vivre la même chose. Les causes objectives (à commencer par l’incapacité des classes possédantes de faire marcher le monde) sont plus déterminantes que la conscience (celle des prolétaires comme celle des autres classes) qui est en retard sur les événements !

  • L’essentiel selon moi est la discussion sur la conscience...

    Marx :

    Chez les jeunes-hégéliens, les représentations, idées, concepts, en un mot les produits de la conscience, qu’ils ont eux-mêmes promue à l’autonomie, passent pour les chaînes réelles des hommes au même titre qu’ils sont proclamés comme étant les liens réels de la société humaine par les vieux-hégéliens. Il va donc de soi que les jeunes-hégéliens doivent lutter uniquement contre ces illusions de la conscience. Comme, dans leur imagination, les rapports des hommes, tous leurs faits et gestes, leurs chaînes et leurs limites sont des produits de leur conscience, les jeunes-hégéliens, logiques avec eux-mêmes, proposent aux hommes ce postulat moral : troquer leur conscience actuelle contre la conscience humaine, critique ou égoïste, et ce faisant, abolir leurs limites. Exiger ainsi la transformation de la conscience revient à interpréter différemment ce qui existe, c’est-à-dire à l’accepter au moyen d’une interprétation différente. En dépit de leurs phrases pompeuses, qui soi-disant "bouleversent le monde" les idéologues de l’école jeune-hégélienne sont les plus grands conservateurs. Les plus jeunes d’entre eux ont trouvé l’expression exacte pour qualifier leur activité, lorsqu’ils affirment qu’ils luttent uniquement contre une "phraséologie". Ils oublient seulement qu’eux-mêmes n’opposent rien qu’une phraséologie à cette phraséologie et qu’ils ne luttent pas le moins du monde contre le monde qui existe réellement, en se battant uniquement contre la phraséologie de ce monde. Les seuls résultats auxquels put aboutir cette critique philosophique furent quelques éclaircissements en histoire religieuse – et encore d’un point de vue très étroit –, sur le christianisme ; toutes leurs autres affirmations ne sont que de nouvelles façons d’enjoliver leurs prétentions d’avoir apporté des découvertes d’une portée historique grâce à ces éclaircissements insignifiants.
    Il n’est venu à l’idée d’aucun de ces philosophes de se demander quel était le lien entre la philosophie allemande et la réalité allemande, le lien entre leur critique et leur propre milieu matériel.
    Les prémisses dont nous partons ne sont pas des bases arbitraires, des dogmes ; ce sont des bases réelles dont on ne peut faire abstraction qu’en imagination. Ce sont les individus réels, leur action et leurs conditions d’existence matérielles, celles qu’ils ont trouvées toutes prêtes, comme aussi celles qui sont nées de leur propre action. Ces bases sont donc vérifiables par voie purement empirique.

    source :

    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1845/00/kmfe18450000c.htm

  • Et ce début d’année, c’est aussi la Tunisie dans la rue !

    Les jeunes descendent dans la rue pour manifester contre la hausse des prix et la pauvreté dans le pays. Certains manifestants ont mis en place un mouvement baptisé "Fech Testanew ?". Ce qui veut dire "Qu’attendez-vous ?"

    Depuis dimanche, la grogne sociale s’est emparée des régions du centre. A Sidi Bouzid, une marche a eu lieu dans le calme, pour dénoncer la cherté de la vie et le chômage. A El Kef, Thala et Kasserine, des violences ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre. Des pneus ont été incendiés par les manifestants.

    Les manifestants protestent dans une dizaine de villes du pays. Lundi soir, des militaires ont été déployés à Kasserine, une ville située dans le centre de la Tunisie.

    Les forces de sécurité font usage de gaz lacrymogènes pour disperser les foules, qui répliquent par des jets de pierres.

    L’annonce par le gouvernement de certaines mesures d’austérité pour 2018 a mis en colère de nombreux Tunisiens.

    Lundi, en fin de journée, des manifestants se sont rassemblés devant les bâtiments abritant les bureaux du Premier ministre et de ses collaborateurs.

  • A Kasserine, les manifestants ont investi le dépôt municipal et se sont emparés de trente motocyclettes. L’armée est descendue dans a ville pour sécuriser les édifices publics.

    A Tebourba les affrontements ont couté la vie à un manifestant, percuté par une voiture de police. Les manifestants ont saccagé le siège de la délégation. Par ailleurs, les affrontements opposent des manifestants et des propriétaires de commerces de la ville.

    Des scènes semblables se reproduisent un peu partout, notamment à Sidi Ali ben Aoun, et Gafsa.

    La nuit a connu une accélération spectaculaire des évènements, avec la sortie quasi simultanée de milliers de manifestants dans plusieurs villes du pays, pour déplorer la cherté de la vie.

    Or ces manifestations ont vite débordé et ont abouti à des affrontements avec les forces de l’ordre, avec de nombreux blessés parmi les policiers.

    95% du peuple tunisien va être touché par les augmentations de prix. La TVA, le prix de l’essence qui va se répercuter sur celui des transports, celui du gaz que tous les foyers utilisent… tout cela touche toute la population...

    L’inflation a atteint les 6,4% en 2017... Et les produits de consommation courante sont particulièrement concernés par cette hausse des prix : 20% pour les huiles alimentaires, 11,9% pour les légumes, 9,9% pour les fruits ou encore 8% pour le poisson.

  • Avec la nuit tombante, les protestations ont repris, un peu partout, dans les villes du pays, pour la deuxième nuit consécutive.

    Cité Al Intilaka : Attroupement de manifestants, blocage des routes principales avec des pneus en feu, les forces de l’ordre sur place ne sont pas encore intervenues.

    Sidi Bouzid : Manifestations avec affrontement avec les forces de l’ordre à Jelma. Les manifestants se sont attaqués aux véhicules de passage.

    Cité Helal à Tunis : Arrivée de renforts à la suite de blocages des routes par des groupes de manifestants. Des courses poursuites ont lieu entre les deux parties, en ce moment.

    El Ysaminettes Ben Arous : Saccage et pillage du magasin Carrefour Express, avec harcèlement des caissières encore en service.

    Sousse : Des groupes de casseurs s’attaquent au poste de police de Bouhsina, et tentent d’investir une grande surface à Khezama. Un autre groupe a bloqué la route au niveau de Sidi Abdelhamid.

    Beja : Incendie d’un poste de police et de deux voitures de fonction à Nefza et Testour.

  • Des policiers chargent les manifestants à Tebourba, à 30 km de Tunis, le 10 janvier.
    Au troisième jour d’une contestation alimentée par des mesures d’austérité, la tension ne diminue pas en Tunisie. De nouveaux heurts ont éclaté dans la soirée du mercredi 10 janvier entre manifestants et policiers dans plusieurs villes.

    Depuis lundi, des troubles sociaux ont été enregistrés dans le pays, sept ans après le début du « printemps arabe » avec une révolution qui réclamait travail et dignité et avait fait tomber le dictateur Zine El-Abidine Ben Ali.

    Déjà la semaine dernière, des manifestations pacifiques sporadiques avaient dénoncé la hausse des prix et un budget d’austérité prévoyant entre autres des augmentations d’impôts.

  • A Siliana (nord-ouest), des jeunes ont jeté mercredi soir des pierres et des cocktails Molotov sur des agents sécuritaires et tenté de s’introduire dans un tribunal dans le centre de cette ville. La police a riposté par des tirs de lacrymogènes, a constaté un correspondant de l’AFP.

    Des échauffourées ont de nouveau eu lieu à Kasserine, dans le centre défavorisé du pays où des jeunes de moins de 20 ans tentent de bloquer les routes avec des pneus en feu et jettent des pierres sur des agents sécuritaires, selon un correspondant de l’AFP.

    Plusieurs dizaines de manifestants sont aussi descendus dans la rue à Tebourba, à 30 km à l’ouest de Tunis où a été enterré mardi l’homme décédé lors de heurts dans la nuit de lundi. La police a riposté par des tirs massifs de lacrymogène, a indiqué un habitant.

    Selon des médias locaux, des scènes similaires ont eu lieu dans des quartiers près de Tunis.

  • Le gouvernement lâche du lest face à la révolte sociale...

    Le gouvernement tunisien a annoncé samedi 13 janvier une série de mesures, dont l’augmentation des allocations sociales, après une semaine de contestations marquées par des heurts et à la veille du septième anniversaire de la révolution. Selon ce plan d’action, l’allocation sociale en faveur des familles nécessiteuses passe de 150 dinars (50 euros) à 180 et 210 dinars (60 et 70 euros) en fonction du nombre d’enfants, soit une augmentation d’au moins 20 %, a indiqué à la presse le ministre des affaires sociales, Mohamed Trabelsi. Selon une source gouvernementale, le plan prévoit également que l’Etat puisse se porter garant pour 500 000 familles aux revenus instables afin qu’elles puissent obtenir un prêt auprès de la banque pour se loger.

  • Sur l’avenue Bourguiba, dans le centre de Tunis, des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche pour célébrer les sept ans de la chute de Ben Ali. Une nouvelle occasion de dénoncer le budget d’austérité 2018 et la corruption.
    "La révolution continue !" Le slogan retentit comme un mantra sur l’avenue Bourguiba en ce dimanche 14 janvier. Sur cette avenue symbolique du centre de Tunis, où sept ans plus tôt la foule criait “dégage” au président Ben Ali, plusieurs centaines de personnes sont venues, à l’appel de différents groupes et partis, marquer l’anniversaire de la chute de l’ancien président. Pour beaucoup, c’est un jour de fête. Un jour synonyme de liberté.

    Mais l’ambiance bon enfant et extrêmement sécurisée de l’événement placé sous très haute surveillance policière, n’occulte pas la grogne sociale qui sévit en Tunisie depuis le début de l’année. Sept ans après le départ de Ben Ali, qui vit en exil en Arabie saoudite, nombre de Tunisiens estiment avoir gagné en liberté mais perdu en niveau de vie. Parmi les différents cortèges, les slogans prennent donc rapidement une tonalité plus contestataire. "Gouvernement, démission !", "le peuple veut enterrer la loi de finance" ou "le pays s’embrase pendant que le gouvernement fête la révolution", peut-on entendre crier sur l’avenue Bourguiba.

    Alimentée par un chômage persistant, la grogne a été exacerbée par des hausses d’impôts prévues dans le budget 2018, grignotant un pouvoir d’achat déjà éprouvé par une inflation en hausse. Les protestataires réclament la révision du budget voté en décembre mais aussi une lutte plus efficace contre la corruption.

  • Les manifestations contre le chômage et l’austérité dans des zones industrielles sinistrées du Sud tunisien se propagent à travers le pays. Elles s’opposent au budget d’austérité dicté par le Fonds monétaire internationale (FMI) qui augmente les prix des produits de base, sur fond de stagnation des salaires et d’un chômage à 15 pour cent (30 pourcent pour les jeunes diplômés).

    Les masses se souviennent que de pareilles manifestations ont abouti au renversement du président tunisien Zine El Abedine Ben Ali et provoqué des luttes ouvrières révolutionnaires en Egypte. Des manifestations se déroulent aujourd’hui dans la capitale, Tunis.

    Mercredi et jeudi, des manifestations continuaient dans le Sud pour atteindre les banlieues ouvrières de la capitale, Tunis. Des jeunes ont attaqué la police et tenté de prendre d’assaut des bâtiments officiels à Siliana et bloqué les routes à Kasserine. A Thala, les manifestants ont brûlé des bâtiments officiels et forcé la police à fuir. Des manifestations ont éclaté à Tebourba, à 30 km à l’ouest de Tunis, après l’enterrement d’un homme mort lort d’une intervention de la police lundi soir.

    Des affrontements avec la police ont aussi éclaté dans la cité Ibn Khaldun, à Tunis. Ahmed, un jeune qui a manifesté mercredi soir à Tunis, a déclaré à RFI : « Le niveau de vie en Tunisie, c’est trop cher. C’est une catastrophe. Il y a deux niveaux, les riches et les pauvres ... ».

    Ces affrontements sont au centre d’une vague internationale de luttes contre l’austérité dictée par le capital financier international et imposée par les Etats régioniaux. En 2017, quand le FMI et Le Caire ont sabré dans les subventions et tenté d’augmenter le prix du pain, des manifestations de masse ont éclaté en Egypte. A présent, en Algérie, des milliers d’étudiants de médecine boycottent leurs examens et défilent contre le manque de crédits et de fournitures dans les hôpitaux du pays.

    Hier au Soudan, la mobilisation continuait contre la cherté du pain, liée à la décision du FMI et du régime de laisser flotter la devise nationale contre le dollar. La police a attaqué des étudiants de l’université de Khartoum qui scandaient : « Non, non, non à la hausse des prix ! » La colère montait après la diffusion d’une vidéo qui montre un doyen de l’université Ahfad qui attaque des étudiantes manifestant contre la cherté des denrées.

    Cela se déroule sur fond d’une escalade mondiale des conflits de classe – avec des grèves des travailleurs pharmaceutiques et municipaux en Israël, de l’automobile en Roumanie, des cheminots britanniques et des métallos en Allemagne - alors que les banques préparent des attaques explosives contre la classe ouvrière européenne.

  • La question fondamentale, cependant, est que la classe ouvrière a besoin de construire une nouvelle direction révolutionnaire, en Tunisie et à l’international. Les événements depuis 2011 ont démontré que la stratégie nationaliste de l’UGTT et du Front populaire est contre-révolutionnaire. Cherchant un accord avec Nidaa Tounes acceptable aux banques, ils se sont opposés à une lutte internationale et révolutionnaire de la classe ouvrière. Ils ont imposé aux travailleurs tunisiens la pauvreté sous un ravalement de façade du régime Ben Ali, sur fond de guerres impérialistes en Libye et au Mali.

    L’UGTT, un soutien de longue du régime Ben Ali, est hostile aux manifestations. Son dirigeant, Noureddine Taboubi, les a traitées de « douteuses » et a déclaré : « Nous n’acceptons, sous aucun prétexte, qu’en pleine nuit les manifestants se transforment en pilleurs des biens de l’Etat. » Il a exigé que tout parti politique appelant à manifester veille à « encadrer les manifestants. »

    Toutefois, l’UGTT a rejoint les appels pour manifester à Tunis aujourd’hui.

    Le leader du Front populaire, Hamma Hammami, appelle toujours à manifester, alors que les jeunes combattent toujours la police. Mais il s’oppose à un renversement révolutionnaire de Nidaa Tounes par la classe ouvrière. Selon Tunisie Numérique, il demande à Chahed de « trouver des solutions » au chômage et de nommer « une commission indépendante composée de personnalités nationales connues pour leur intégrité et leurs compétences afin d’enquêter sur les manifestations nocturnes ».

    De larges sections de la bourgeoisie tunisienne, et derrière elles leurs alliés dans les capitales impérialistes, espèrent que ces forces contrôleront la situation, bloqueront une lutte pour le pouvoir par la classe ouvrière et étrangleront la mobilisation, comme en 2011. Dans une chronique intitulée « L’UGTT, la voix de la raison », Le Temps écrit : « Alors que le pays connaît une nouvelle poussée de fièvre sociale, la puissante centrale syndicale, dont les capacités à encadrer les manifestations ne sont plus à démontrer, continue à faire preuve d’un patriotisme hors pair. »

    Ce nouveau soulèvement souligne l’urgence de tirer les leçons politiques de 2011.La capitalisme n’a pu résoudre aucun des problèmes qui ont poussé les travailleurs sur le chemin de la révolution en 2011. La pauvreté et l’inégalité sociale ont augmenté ; les guerres impérialistes ont dévasté la région. La tâche est une rupture avec les vieilles organisations nationales et un tournant vers les luttes révolutionnaires internationales qui émergent.

  • En Iran, le gouvernement modéré de M. Rohani avait accédé au pouvoir en 2013 sur l’ambitieuse promesse de relancer l’économie et de faire baisser l’inflation. À l’époque, l’Iran subissait le plus lourd des sanctions internationales de son histoire et cela s’est répercuté sur la vie de tous les jours des Iraniens. Les sanctions de 2012 avaient entraîné une inflation ayant atteint 40 %. M. Rohani a réussi, en 2017, à la ramener à 9 %. Toutefois, le prix de certaines denrées de base, telles que l’essence, le pain et les oeufs, a continué d’augmenter bien plus que le taux de l’inflation. La colère, d’ailleurs baptisée « la révolte des oeufs », est montée en flèche après que le prix des oeufs eut augmenté de 50 % en une seule journée.

    Sur ses promesses d’améliorer l’économie, de donner plus de libertés personnelles et politiques à la population, M. Rohani présente un bilan mitigé. Sur le plan des libertés sociales, des améliorations ont été enregistrées et la croissance économique a également repris. Néanmoins, surtout en province, ses succès sont nettement inférieurs aux attentes. Officiellement, le chômage est de 12 %, alors qu’il est de 40 % pour les jeunes.

    Plusieurs banques liées aux Gardiens de la Révolution (une organisation paramilitaire liée au pouvoir théocratique) ont récemment fait faillite. En une seule journée, des dizaines de milliers de titulaires de comptes ont perdu leurs épargnes. Aucune poursuite n’a été engagée contre les responsables, aucun titulaire de compte n’a reçu d’indemnisation, chose qui, depuis des mois, provoque des manifestations éparses dans tout le pays.

    D’autres problèmes font aussi partie des sources du mécontentement de la population : la fermeture d’usines, la précarité de l’emploi, une pollution atmosphérique ayant fait inscrire de nombreuses villes iraniennes parmi les plus polluées du monde, l’assèchement de plusieurs lacs et rivières, etc. La réponse gouvernementale est jugée insuffisante même si ce dernier en fait incomber la responsabilité et la gravité à certaines sanctions encore en vigueur contre le pays.

  • Ces manifestations témoignent de la précarité du régime et de l’ampleur du mécontentement populaire dans le pays. Elles sont le fruit de la grogne des classes pauvres alors qu’auparavant c’était la classe moyenne qui s’était soulevée pour plus de libertés politiques et individuelles. Le mécontentement ne disparaîtra pas du jour au lendemain même si les manifestations ont été réprimées. Le régime est face à un défi colossal. Ces deux classes peuvent s’avérer difficiles à contrôler le jour où elles feront front commun contre le système politique. Force est de constater que les autorités préfèrent exercer plus de répression au risque de généraliser ce mécontentement.

  • Dans tous les pays où la révolte explose, la thèse du pouvoir est une espèce de théorie du complot ! Il s’agirait de prétendre que les manifestants seraient payés par des forces étrangères et ennemies ! Comme on le voit les riches pays occidentaux et leurs gouvernants n’ont pas le privilège de fabriquer des théories du complot et des fake news du type du complot migrant et du complot musulman ! La seule chose qu’ils ne veulent même pas imaginer, ce serait que les prolétaires complotent... de leur retirer définitivement le pouvoir !!!

  • Face à des manifestants pacifiques qualifiés par le régime d’émeutiers ou de séparatistes, le pouvoir marocain a déployé ses meilleurs moyens répressifs : gendarmerie, police antiémeutes, forces auxiliaires, sans oublier policiers en civil et supplétifs du désordre, les jeunesses royalistes. Ces derniers instrumentalisés comme voyous et casseurs avaient pour but de donner du crédit à la répression sauvage qui s’est alors abattue sur les véritables patriotes, manifestant la détresse du peuple marocain, face à la misère et au dénuement.

  • Depuis début janvier, des manifestations contre la hausse des prix se multiplient dans différentes régions du Soudan. Malgré la répression… D’importantes manifestations ont ébranlé la capitale soudanaise Khartoum le mardi 16 janvier, en réaction aux dernières mesures d’austérité mises en place par le gouvernement, notamment la dévaluation de la monnaie et la suppression des subventions sur le blé qui a entraîné une flambée du prix du pain. Les manifestants comptent poursuivre leurs actions tant que le gouvernement ne rétablira pas les politiques qui subventionnent (et font baisser) le prix des produits de base, notamment du pain. La mobilisation avait commencé de manière désordonnée début janvier dans plusieurs villes du pays après le vote du budget 2018, qui supprime les subventions sur la farine et l’électricité, et dévalue la monnaie locale. Selon des témoins oculaires, les forces de police ont réprimé les manifestations à l’aide de gaz lacrymogènes et de matraques et arrêté des dizaines de personnes [le 7 janvier, un étudiant avait été tué lors d’une manifestation.

  • A Tebourba, la colère s’ajoute à cette exaspération sociale. Lundi soir, Khomsi el-Yeferni est mort durant la manifestation où des gaz lacrymogènes avaient été utilisés. Avant même l’autopsie, les autorités avaient évoqué une mort accidentelle due aux antécédents asthmatiques de la victime de 43 ans. La famille a aussitôt démenti cette version. Des photos et vidéos montrent Khomsi el-Yeferni avec un hématome avant sa mort, accréditant la thèse qu’il aurait été renversé par un véhicule de police. Mardi soir, c’est Montasser, un jeune de 30 ans, qui a été blessé à la tête après être tombé sur une pierre en tentant de fuir des agents de l’ordre qui le poursuivaient. Il est actuellement dans le coma. Pour apaiser les douleurs, Youssef Chahed, le premier ministre, était, selon les médias nationaux, attendu mercredi. Il s’est déplacé à El-Battan, à moins de 8 km de Tebourba, mais n’est pas apparu à Tebourba. « C’est la preuve que le gouvernement s’en fout de nous. Je veux la suppression de la loi de finance mais je voudrais surtout que le gouvernement change mais ça n’arrivera jamais », se désespère Mohamed Nefzi, 47 ans dont huit comme chômeur.

  • Vous êtes déjà 2500 à avoir signé la pétition pour dénoncer la mort du jeune cycliste Mathieu Riebel !

    Voir ici :

    https://www.change.org/p/thierry-lataste-nouvelle-caledonie-gouv-fr-pour-que-l-int%C3%A9r%C3%AAt-du-sport-ne-prime-pas-sur-la-vie-des-sportifs

    N’hésitez pas à l’écrire vous-mêmes aux responsables :

     le préfet de Nouvelle-Calédonie : thierry.lataste@nouvelle-caledonie.gouv.fr

     le ministre des Sports : laura.flessel@sports.gouv.fr

    Et continuez à faire connaître largement cette pétition qui continue de circuler...

  • Les autorités iraniennes ont réussi à mater les manifestations sociales qui ont ébranlé le pays en décembre-janvier. Pourtant, les émeutes ont confirmé la fragilisation du pouvoir que confirme le mouvement de désobéissance civile de femmes qui enlèvent le voile en public pour protester contre son port obligatoire.

  • 3000 signatures, c’est pas rien !!!

    Et la pétition a été envoyée à toutes les autorités de Nouvelle Calédonie !!

  • Bientôt 3500 … et avec votre aide bientôt 5000… à dénoncer cette mort absurde, illogique, sans raison, qui n’aurait jamais dû se produire… qu’il faut empêcher de se reproduire demain…

  • Bientôt 4000 auront signé la pétition :

    https://www.change.org/p/thierry-lataste-nouvelle-caledonie-gouv-fr-pour-que-l-int%C3%A9r%C3%AAt-du-sport-ne-prime-pas-sur-la-vie-des-sportifs

    N’hésitez pas à signer !

    Vous pouvez aussi écrire au préfet de Nouvelle-Calédonie et à la ministre des sports :

    thierry.lataste@nouvelle-caledonie.gouv.fr

    et

    laura.flessel@sports.gouv.fr

  • Redisons-le :

    Pour que l’intérêt du sport ne prime pas sur la vie des sportifs

    Mathieu Riebel, 20 ans, est décédé le 20 octobre lors d’une course cycliste sur le Tour de la Nouvelle Calédonie. Cette mort à vingt ans nous révolte et les circonstances de son accident ne font pas partie des risques liés à la compétition du cyclisme.

    Mathieu n’a pas perdu le contrôle de son vélo, il n’a pas manqué un virage, Mathieu a heurté un véhicule qui arrivait en sens inverse de la course.

    En effet la sécurité devrait être une priorité pendant une compétition, afin de protéger la vie des cyclistes. La circulation devrait être neutralisée afin de ne plus reproduire un tel drame.

    Mathieu n’a pas été victime d’une quelconque fatalité mais d’un manque de moyens et de compétence.
    Défendre les cyclistes, ce n’est pas fermer les yeux devant cette défaillance des organisateurs mais c’est faire en sorte que cela ne puisse pas se reproduire, et aussi que d’autres Mathieu de vingt ans ne perdent la vie de manière scandaleuse.

    Dès qu’une telle compétition est organisée, il est indispensable que les mesures de sécurité les plus strictes soient assurées et que les autorités et organisateurs doivent absolument savoir qu’ils en prennent la responsabilité.
    Nous tenons à faire savoir qu’il est intolérable que des actions irresponsables mettent en danger la vie des cyclistes. Il n’y a pas de fatalité, il n’y a pas d’intérêt du sport qui prime sur la vie des sportifs.
    C’est à tous les responsables, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, de faire face à leurs responsabilités !

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