La dengue frappe les Antilles

Pas d’aide médicale de la France coloniale en Martinique et en Guadeloupe après 18 morts, c’est dengue !!!

On croirait que la dengue est une nouveauté à entendre média et gouvernant, mais ce n’est pas le cas... Ce qui l’est c’est la brutale découverte de la gravité de la situation par le gouvernement. Au début de l’épidémie, la crise était très minimisée et, d’un seul coup, le gouvernement s’est aperçu qu’il allait lui être reproché de ne rien faire. Du coup, il y a eu tout un nuage de gaz médiatique pour couvrir les Antilles. les infos annonçaient une intervention militaire de ... quelques soldats pour faire la guerre au moustique ! Depuis le début de l’épidémie, 33 000 cas ont été dénombrés en Guadeloupe, dont quatre mortels, et 25 600 en Martinique, dont treize mortels. Mais, jusque là il n’y avait même pas le plan blanc, c’est-à-dire du personnel supplémentaire alors que la crise était grave dans les hôpitaux. ce n’est quand même pas les militaires qui allaient soigner les malades !!!

Les ministres de la Santé, Roselyne Bachelot, et de l’Outre-Mer, Marie-Luce Penchard, ont appelé la semaine dernière à "la mobilisation de tous" pour enrayer l’épidémie. Mais eux-mêmes n’étaient jusque là nullement mobilisés !!!

Une épidémie qui a rendu malades 33 000 personnes en ­Guadeloupe et 25 600 en Martinique, et qui a provoqué, dans ces deux îles, seize décès dont neuf directement causés par la dengue. Le ­virus n’est pas plus virulent qu’à son habitude mais il provoque, cette année, un nombre jusqu’ici inconnu de malades et, selon les épidémiologistes, le pic de l’épidémie n’est toujours pas atteint. Dans l’île de Saint-Martin, l’épidémie est aujourd’hui « confirmée ».

La dengue est une maladie qui se traduit par une forte fièvre accompagnée de douloureux maux de tête, de courbatures et d’une sensation de fatigue. La majorité des cas sont sans complications, quand la maladie est bien maîtrisée. Elle devient dangereuse si le patient ne boit pas assez où s’il présente une pathologie défavorable, comme la drépanocytose, et elle peut évoluer alors vers des formes sévères (dengue hémorragique).

Il n’existe ni vaccin ni traitement spécifique. Pour limiter les risques d’infection, il est important, souligne l’Institut de veille sanitaire (InVS), de se protéger contre les piqûres de moustiques (moustiquaires, vêtements couvrants, répulsifs et insecticides).

Les ministres Roselyne Bachelot (santé) et Marie-Luce Penchard (outre-mer) sont attendues vendredi soir aux Antilles où l’épidémie de dengue a fait 18 morts depuis février et se développait début août au rythme de 4.000 nouveaux cas par jour.

Les deux ministres arriveront en Martinique et se rendront samedi à midi en Guadeloupe avant de regagner Paris dans la soirée.

Elles ont ont été chargées mercredi par le Premier ministre de "constater la mise en oeuvre des diverses mesures de lutte contre l’épidémie", qui a dépassé le précédent "pic" de 2007.

François Fillon souhaite que soient étudiées "les conditions de mobilisation des volontaires du service civique" pour des "missions" locales de "sensibilisation".

Le président PS du conseil régional de Guadeloupe, Victorin Lurel, a souhaité jeudi matin une mobilisation "plus efficace" des moyens de l’Etat.

"Pour le moment, on a l’impression que la surveillance épidémiologique ce n’est pas ça, que les recommandations de protection des personnes fragiles ce n’est pas encore ça (...) Nous aimerions voir plus de personnes mobilisées", a-t-il dit. "Contre le chikungunya à La Réunion, on a mobilisé 3.663 personnes, dont 302 militaires".