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Le mouvement des retraites en France : droit dans le mur !

mardi 26 octobre 2010

Droit dans le mur !!!

L’hôpital Tenon se bat seul. Aucun appel syndical des autres hôpitaux pour élargir le mouvement. Les terminaux pétroliers se battent seuls. Les cheminots ont fait la grève reconductible seuls. Aucune proposition venue des dirigeants syndicaux ne visait à appeler l’ensemble des travailleurs à les rejoindre. Est-ce que les éboueurs pouvaient gagner seuls sur les retraites ? Est-ce que les jeunes peuvent lutter seuls à notre place ? Est-ce qu’il suffit de bloquer l’essence pour faire reculer la bourgeoisie ? Est-ce que des promenades du dimanche, est-ce que des journées d’action suffisent à faire peur aux classes dirigeantes ? NON, NON, ET NON !!! Cette stratégie de l’ Intersyndicale consistant à fatiguer les marcheurs et les grévistes en diluant, en éparpillant, en émiettant, en saucissonnant les actions est plus coûteuse qu’une vraie lutte des travailleurs en efforts vains et épuisants. Elle ne développe pas notre force ni notre conscience de nos vrais moyens. Nous ne manquons ni de colère ni de soutiens. Nous manquons de l’envie de nous diriger nous-mêmes. C’est cela qui doit changer…

Messages

  • L’envie de nous diriger nous même nous manque car nous pensons que nous avons encore de la chance par rapport à d’autres qui ont perdu beaucoup plus.

    Nous nous baissons pour éviter que notre tête ne dépasse, car qui sait ce qui passe quand on se fait remarquer, quand on sort du rang ou des rangs syndicaux..

    Le confort on le trouve dans tout, à la maison, en famille, entre amis, entre collègues, dans le syndicat, dans l’association de quartier, dans la cellule du parti, cette tranquilité de se savoir en sécurité matérielle ou au moins intellectuelle.

    Car le reste du monde est déroutant , pas rassurant, bref inquiétant.
    Mais si demain tout le monde comprend que cette fausse tranquilité repose sur du vide.
    Que l’emploi est précaire mais que l’ensemble de nos certitudes sur la vie sociale est précaire.

    Et si on raisonnait clairement dans le même temps ou on change quelque chose dans cette vie sociale.

    Plus on intervient dans nos vies plus on a envie de comprendre et soulever les voiles qui étaient là pour nous rassurer, pour prolonger le film et la belle histoire qu’on nous raconte depuis des générations :
    que tout va s’arranger, tout va rentrer dans l’ordre, faisons confiance à l’avenir...

    Mais aujourd hui on a souvent le traque et on ose pas ou pas souvent. On préfère attendre, patienter, laisser couler, endurer, pleurer et se plaindre ?

    Les enfants se plaignent et demandent ou réclament à leurs parents pour faire telle chose.

    Mais quand on voit des enfants suffisamment révoltés pour bruler et se battre contre les pigs. (flics)

    Alors sommes nous aussi des gamins pour jouer au chat et à la souris comme dit le responsable de la CGT pétrochimie.
    Sommes nous des enfants pour nous plaindre toute l’année que nous travaillons pour rien, et attendre les bras croisés sur un piquet de grève, ou derrière sa machine que le temps passe ?

    La retraite n’est pas le problème, on le sent tous, car sinon aucun ouvrier n’accepterait depuis des années que les patrons licencient et nous fassent bouffer de l’amiante ou autres produits cancérigènes.
    La retraite comme disait les socialistes du début du 20éme siècle : c’est la retraite pour les morts.

    Fermer les yeux ne peux absolument plus nous sauver.
    La situation est irrémédiable dans le sens d’une catastrophe sociale.

    Ce n’est pas la guerre sociale comme disent certains à propos des réquisitions d’ouvriers dans les raffineries : c’est la guerre de classes et pour l’instant c’est la classe dirigeante qui est convaincue qu’il faut la gagner.

    Les organisations ouvrières elles sont convaincues qu’ils faut discuter et négocier.

    On nous fait croire que tout cela est un jeu de rôle, en "France c’est la tradition" comme si dans les autres pays c’est le bonheur des peuples et la soumission acceptation des conditions de vie.

    L’iran ou même les chefs d’Etat étranger étaient génés par une telle répression.
    LEs antilles ou la gendarmerie de métropole , a fait un mort officiellement et combien de blessés pendant la grève générale.
    L’irak ou la moindre manifestation contre l’embargo était réprimé, les prolétaires torturés car accusés de terrorisme.
    La Chine ou les syndicats sont contrôlés à 100% par l’Etat totalitaire et la moindre contestation peut prendre l’ampleur d’émeute contre le patronat et l’Etat.

    L’Inde ou le ministère du travail a été obligé de prétendre que les patrons devaient mieux se comporter envers leurs ouvriers après l’assassinat d’un patron licencieur par ses ouvriers enragés.

    En France ce sont les délégués syndicaux qui ont protégés les patrons pris en otage dans les entreprises qui fermaient, comme Katerpillar, Sony et d’autres.

    On nous focalise sur nos problèmes alors que ceux ci sont ceux d’une classe sociale mondiale.
    Il n’y a pas Renault, ni tel usine de renault, ni tel service, il y a juste une crise mondiale du système économique qui n’est pas celle de la richesse en soi .

    Ces richesses existent et sont toujours plus concentrés pour la classe dominante bourgeoise et impressionante en volume car les travailleurs dans les usines n’ont jamais été aussi nombreux et productifs à l’échelle mondiale.

    Non la crise c’est celle du fonctionnement du système, qui est basé sur la rentabilité permanente et croissante du capital.
    Si le capitaliste mise 1, il lui Faut récupérer 2 en 1789, 3 en 1848, 4 en 1914, 8 en 1929, 20 en 1973, 100 en 1997, 1000 en 2007.
    Mais si ce coefficent baisse alors le capitaliste garde sa mise en attendant des jours meilleurs, et si tous les capitalistes qui en 2010, ont la même information, et que ces derniers sont partout sur toute la planète, alors l’investissement financier et productif s’arrête.

    Evidemment l’inertie de fonctionnement du système fait que certaines usines se créent surtout dans les pays qui avaient beaucoup investis avant 2007.

    Pour le reste le cadavre du système refroidit déjà dans beaucoup de zones sur la planète et les conséquences sont celles de l’odeur de la mort, et de la décomposition interne du corps qui commence.

    Les dirigeants bourgeois eux mêmes vont tout faire pour réanimer le cadavre mais ils savent qu’il faut maintenant tout faire pour cacher cette nouvelle à ceux qui sont la force vivante d’une nouvelle société débarrassée du profit et de l’esclavage salarié, sans classe sociale, sans Etat.

    Ceux là, sont les spartacus des temps modernes, c’est la classe ouvrière, celle qui créent le profit, et qui va devoir prendre le pouvoir d’Etat pour elle même et les autres exploités.

    La classe ouvrière doit diriger la révolution sociale qui mettra un terme définitif à ce système sociale en faillite qui a fait largement son temps.

    Pour celà les ouvriers, employes doivent dès maintenant apprendre à s’organiser eux même car "l’émancipation des travailleurs sera celle des travailleurs eux mêmes".

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